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Opus 1 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #1
Opus 1 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #1
Opus 1 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #1
Ebook102 pages1 hour

Opus 1 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #1

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About this ebook

Lorsque les colons d’Altar, planète excentrée de l’empire dranag, signalent la découverte d’une espèce extra-humaine non répertoriée, le Markus IV et son IA — Lealbeth® — sont envoyés sur place.

Pour cette mission, le commandant Suraya Manariva sera épaulé par une équipe aux talents multiples : deux experts en biologie et sciences comportementale des non-humains, un jeune minéralogiste, un mercenaire révoqué des commandos de choc, une pilote chevronnée et une escouade de robots de combat seront de la partie.

L’étrange disparition des colons d’Altar avant même l’atterrissage du Markus complique bientôt la donne : entre tenter de retrouver les altarites, découvrir l’identité des non-humains et sauver son équipage, Suraya devra faire un choix…

En sera-t-elle capable ?

LanguageFrançais
Release dateSep 30, 2015
ISBN1230000670999
Opus 1 - Le Chant de l'Arbre-Mère: Le Chant de l'Arbre-Mère, #1

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    Opus 1 - Le Chant de l'Arbre-Mère - Pascal Bléval

    Chapitre 1 : Prologue

    Le 15 janvier de l’an 1275 de l’ère spatiale, an de grâce 3564 du calendrier terrien.

    7 heures du matin, planète Dran, capitale de l’Empire dranag.

    Le soleil se levait à peine au-dessus de Damaran, capitale de la planète Dran. Il balayait de ses rayons rouges un horizon de tours de verre et d’acier, accrochant des reflets enflammés à leurs façades réfléchissantes. En marge de la cité s’étendait une caserne où étaient regroupés les services de liaison interarmées des forces dranags. Elle était ceinte d’une vaste muraille de plastobéton gris et rehaussée de miradors et de barbelés, tranchant avec l’esthétique vaporeuse, toute en courbes et en déliés, des immeubles d’habitation environnants. Dans la cour principale, l’entraînement matinal battait son plein.

    Léon Ménard, estafette du ministère de la Défense, céda le passage à plusieurs colonnes de soldats. Lorsqu’il parvint au réfectoire central, il était un peu plus de sept heures vingt. Il montra une nouvelle fois son ordre de mission. Quelques instants plus tard, il franchissait les doubles portes battantes du bâtiment abritant la cantine.

    À l’intérieur, près d’une centaine de militaires étaient occupés à mastiquer en silence. Léon sortit son e-feuillet de mission et visionna une dernière fois les photos des personnes qu’il cherchait : le commandant Suraya Manariva et le sous-lieutenant Lana Jovrain. Puis, il balaya la salle du regard et reconnut rapidement Suraya à sa chevelure rousse. Elle était assise à la table des officiers et faisait face à une séduisante blonde. Elles avaient toutes deux opté pour le carré militaire de rigueur, même si le règlement avait eu tendance à s’assouplir sur ce point, ces dernières années.

    Elles sont ensemble. Parfait. D’une pierre deux coups, songea Léon avec un sourire en coin.

    Il se dirigea vers les deux femmes, qui ne firent pas mine de remarquer son approche. Elles avaient tout de suite repéré son uniforme noir aux épaulettes rouges, synonyme d’ennuis en perspective et de mission frappée du sceau « secret défense ». Suraya Manariva et Lana Jovrain ne levèrent la tête que lorsque Léon se racla la gorge pour la troisième fois, avec insistance.

    — Bonjour commandant Manariva, sous-lieutenant Jovrain. Je suis l’estafette Léon Ménard. J’ai été chargé de vous transmettre un pli scellé.

    — Nous mangeons, Ménard, lui dit Suraya. Ça ne peut pas attendre ?

    — J’ai bien peur que ce soit impossible. Mes responsables se sont appesantis sur l’urgence de la situation, voyez-vous.

    Suraya plaqua sa cuillère sur la table et fixa Léon. Ce dernier, qui souriait d’un air narquois, s’empressa d’adopter une attitude neutre. Lana observait sa supérieure hiérarchique.

    Les deux femmes étaient l’exact opposé l’une de l’autre. Lana avait tout de la coureuse de fond, aux muscles fins. Son visage aux traits délicats était d’un ovale parfait. Enfin, elle avait appris à masquer ses émotions et attendrait de savoir par où soufflait le vent avant d’intervenir. De son côté, Suraya n’était pas réputée pour sa patience. Ses traits massifs et carrés étaient très expressifs et sa contrariété était le plus souvent visible comme le nez au milieu du visage.

    — Je n’apprécie pas trop le ton que vous employez, estafette Ménard, dit-elle finalement. De quoi s’agit-il ?

    Léon tendit le pli à Suraya, qui l’ouvrit puis le parcourut en silence. Elle le passa ensuite à Lana et se leva. Elle avait beau être de petite taille, pour une dranag, elle en imposait même aux plus musclés des hommes de troupe de sa caserne. Le sous-lieutenant Jovrain quitta la table à son tour après avoir lu le document et rabattit sa casquette sur sa chevelure blonde. Elle dépassait Léon d’une bonne tête. Celui-ci – qui n’avait pourtant jamais eu à rougir de sa taille au sein de sa division – recula d’un pas, indécis. Les deux femmes se contentèrent de lui passer devant pour sortir du réfectoire et il les suivit, soulagé.

    Une vingtaine de minutes plus tard, au terme d’un trajet effectué dans un silence de mort, dans un véhicule de surface affrété par le ministère de la Recolonisation, les portes du bureau du ministre Mash Vanck se refermèrent sur les deux femmes. Le général Garmont, dont dépendaient les troupes de l’interarmées dranag, était présent lui aussi…

    Chapitre 2 : Altar

    Cinquante-neuf jours plus tard, le 15 mars 1275

    À bord de la frégate long-courrier Markus IV

    Les ventouses accrochées aux membres et au torse de Suraya se détachèrent lorsque le commandant ouvrit les yeux. Elle se sentait un peu nauséeuse, mais se leva et se rhabilla. Pendant ce temps, le capitaine Nathalia Tcherpova, le médecin de bord du Markus, consultait les résultats des premières analyses.

    La veille, le Markus IV était parvenu au terme de son trajet de deux mois à destination de la planète Altar et Lana, qui tenait les commandes, s’était aussitôt placée en orbite basse. Mais peu après sa sortie de stase, Suraya avait fait un malaise. Elle s’était réveillée à l’infirmerie une heure plus tard, surveillée de près par Nathalia.

    — Alors ?

    — Je ne vois rien d’alarmant dans les rapports du robmédic. C’est sans doute lié à notre bref passage dans le non-espace. Il se peut que ce soit bénin, mais pour en être tout à fait sûre, je vous planifie des visites de routine. Si les symptômes persistent ou s’aggravent, je vous programmerai des examens plus poussés.

    — Bien, docteur.

    Nathalia Tcherpova hocha la tête, les lèvres pincées. Quelques mèches de sa longue chevelure d’un blond presque blanc se détachèrent de son chignon et lui balayèrent le visage. Elle souffla dessus d’un air exaspéré avant de se recoiffer sous le regard amusé de Suraya. Nathalia était encore peu marquée par le passage du temps : seuls son cou et ses mains trahissaient son âge avancé.

    — Je ne vois pas trace d’antécédents dans votre suivi médical. Est-ce vraiment la première fois que cela vous arrive ? demanda encore Nathalia.

    — Je ne comprends pas la question. Est-ce qu’il y a un problème ?

    Nathalia fronça les sourcils.

    — C’est à surveiller. Ce genre de pépin vous tombe presque toujours sur le dos en troupeau. Je vous suggère d’écouter votre corps avec la plus grande attention, les prochains jours. En tout cas, je vous dis à demain pour des examens complémentaires.

    — C’est entendu.

    Nathalia se détourna. Suraya haussa les épaules puis quitta le labo pour se rendre au poste de commande du Markus. Lana Jovrain s’y trouvait, en compagnie de l’enseigne Vince Chevron.

    Suraya n’arrivait pas à se faire à l’idée que le jeune homme – qui n’avait pas encore soumis sa thèse et venait de fêter ses vingt ans – était déjà considéré comme un géologue expert dans son domaine. Comme la plupart des conscrits, il avait passé le brevet

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