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Unite V
Unite V
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Ebook368 pages6 hours

Unite V

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About this ebook

Seuls quelques privilégiés dans le monde humain connaissent l'existence de l'Unité-V, un petit groupe de Marines hautement qualifiés - qui se trouvent être des vampires. Et tout aurait dû rester comme ça. Mais quand des événements dans le monde des vampires, menacent la stabilité du monde humain, les membres du Comité réclament les services spécialisés de l'unité. Un correspondant de guerre intrépide, Bronson Rudan, qui a déjà vu plus que sa juste part de combats, tombe par hasard sur l'unité, et est aspiré dans leur monde.

Bronson n'a pas de problème avec cela, étant donné qu'il arrive à passer du temps avec un lieutenant sexy de ce corps des Marines, Sarge. Bien qu'il ne se souvienne de rien de tout ce qu’ils aient vécu.

Du moins, c'était le plan...

LanguageFrançais
PublisherMax Vos
Release dateMar 16, 2016
ISBN9781310665578
Unite V
Author

Max Vos

Max Vos is the bestselling author of My Hero. He is loved by his readers for his ‘inappropriate’ side, bringing hot and steamy sex to his writing. Not hemmed in by a single genre Max has the ability to woo you with sweet romance, move you with the power of his words and make you question your definition of love. Having retired in 2011 after more than 30 years as a chef, Max turned his creativity to writing. You can always find wonderful Southern charm, well rounded and vibrant characters with a good meaty story line in a Max Vos book. Each book will give you something new and amazing to love.

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    Unite V - Max Vos

    Notice concernant le Copyright

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    Éditeur : K.C.Wells

    Artiste ayant réalisé la couverture : Meredith Russell

    Copyright © 2014 par Max Vos

    Traduit de l’anglais par : Bénédicte Girault

    Relecture et corrections : Valérie Dubar

    Tous droits réservés

    TOUS DROITS RÉSERVÉS : Cette œuvre littéraire ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme et par quelque moyen que se soit, y compris la reproduction électronique ou photographique, en tout ou en partie, sans une permission écrite expresse. Tous les personnages et les événements décrits dans ce livre sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes réelles vivantes ou décédées serait purement fortuite. La couverture est utilisée à des fins d'illustration seulement ; toute personne représentée sur cette couverture est un modèle.

    AVERTISSEMENT : Ce livre contient des situations qui peuvent être choquantes pour certaines personnes : langage graphique, situations adultes.

    NOTE DE L'AUTEUR : Merci pour votre achat de ce titre. J'espère sincèrement que vous apprécierez cette lecture, mais je vous demande de vous rappeler que les ventes de mes livres représentent une source vitale de mes revenus. Si vous aimez mes histoires, n'hésitez pas à passer le mot et à le dire à d’autres personnes, mais veuillez-vous abstenir de partager ce livre sous n'importe quelle forme. Si vous voyez ce livre ou d'autres écrits par moi proposés sur des sites pirates, s'il vous plaît signalez-le à : max.vos@aol.com

    PAR MAX VOS

    En français

    Hawk & Harley

    Mon Héros

    Table des matières

    Notice concernant le copyright

    Chapitre 1

    Chapitre 2

    Chapitre 3

    Chapitre 4

    Chapitre 5

    Chapitre 6

    Chapitre 7

    Chapitre 8

    Chapitre 9

    Chapitre 10

    Chapitre 11

    Chapitre 12

    Chapitre 13

    Chapitre 14

    Chapitre 15

    Chapitre 16

    Chapitre 17

    Chapitre 18

    Chapitre 19

    Chapitre 20

    Chapitre 21

    Chapitre 22

    Chapitre 23

    Chapitre 24

    Chapitre 25

    Chapitre 26

    Chapitre 27

    A propos de l’auteur

    Titres valables

    CHAPITRE UN

    — Mark, je suis vraiment impatiente que nous soyons étendus à côté de la piscine, profitant de tout ce soleil, alors que nous flotterons sur la mer des Caraïbes, dit joyeusement la jolie blonde en tirant sur la laisse, promenant un chien qui reniflait l’herbe.

    Elle releva les yeux, admirant le bel homme qui marchait à côté d’elle, ce même homme qui avait la capacité de transformer ses jambes en gelée et de rendre sa culotte humide de désir.

    — Toi et moi, tous les deux.

    Mark tira sur le col de son manteau, son souffle formant un petit nuage de vapeur lorsqu’il parla.

    — Je suis plus que prêt à faire une pause avec ce temps froid et humide. Je ne sais pas si je pourrais supporter une autre chute de neige…

    Lorsque Mark ne termina pas sa phrase, elle se retourna pour regarder son nouvel époux, mais assista à une scène d’horreur abjecte. La dernière chose qu’elle vit dans cette vie fut une ombre sombre, celle d’un démon arrachant la gorge de son mari. Puis, elle fut attaquée, son sang, source de vie fut drainé, mais elle eut le temps de sentir son cœur se briser en sachant qu’ils ne rencontreraient jamais le petit miracle qui venait juste de commencer à grandir en elle. Mark ne le savait même pas encore. Elle avait prévu de lui annoncer la nouvelle durant leur croisière pour leur lune de miel. Le petit chien aboya, essayant de s’éloigner de ces aberrations, mais la laisse était encore enroulée autour du poignet de sa maîtresse. Il était le seul témoin, en dehors de quelques monuments froids de la capitale. Eux, comme l’animal, ne pourraient jamais révéler l’horrible évènement.

    En moins de deux minutes, deux vies qui venaient juste de se lier furent éteintes, ne laissant rien derrière elles, à part des coquilles vides et la promesse de ce qui aurait pu être. Des familles seraient dévastées, la vie de ceux qui restaient, brisée, certains ne récupérant jamais.

    ***

    — Qui a eu cette idée lumineuse de toute façon ? demanda le Général quatre étoiles Robert Brighton à son ami et compatriote, le Général quatre étoiles John Colton.

    — Powder bien sûr, répondit avec un soupir le Général Colton, le plus vieux des deux, usé par les batailles. Comme beaucoup d’autres choses, il n’a jamais pris en compte les conséquences sur le long terme.

    — Comme d’habitude, commenta amèrement Brighton. Et qu’en est-il de ce Lieutenant ?

    — Le Premier Lieutenant David Farragut, du corps des Marines s’est distingué.

    Le Général Colton sortit un dossier de son attaché-case et le tendit au général assis à côté de lui, dans la voiture noire de location.

    — Voici un rapide aperçu de sa carrière militaire. J’ai une page entière qui décrit ses points forts.

    Il ne fallut que quelques instants au Général Brighton pour la parcourir avant de faire son commentaire.

    — Il a vraiment dédié sa vie à son pays.

    Il n’y avait aucune question-là, seulement des faits.

    — Mais, qu’est-ce que c’est que cette annotation ici, comme quoi il est appelé « Sarge¹ » ?

    — Lui et une vingtaine d’autres bons et braves hommes ont donné leurs vies pour cette mission, déclara catégoriquement l’autre général. Comment ils étaient convaincus de parvenir à le faire est au-delà de mon entendement. Je ne pourrais même pas l’expliquer ni ne saurais comment aborder le sujet. Quant au fait qu’il soit appelé « Sarge », d’après ce que j’ai compris, le Lieutenant est vraiment une bête et a fini à l’infirmerie avec un cas grave de syndrome de stress post-traumatique. Le reste du peloton a continué à appeler Farragut « Sarge », sur son insistance, même après qu’il ait été promu. Une partie du deal était que sa famille bénéficie de tous ses avantages s’il acceptait de devenir Lieutenant, avant même qu’il ne signe pour ça.

    Le Général Brighton, parcourant toujours en détail le fichier qui lui avait été remis secoua la tête.

    — Je suis avec vous pour celui-ci, Colton.

    Il secoua la tête.

    — Mais comment pouvez-vous convaincre quelqu’un de donner volontairement sa vie pour… ça ?

    — En tout cas, il va nous retrouver là-bas avec le sergent de son unité, son second, William Ward Burrows, l’informa Brighton. Ce qui me fait peur, c’est que ces hommes sont parmi les meilleurs des meilleurs. Ils étaient déjà de dangereuses machines à tuer auparavant, mais maintenant, il n’y a rien à quoi nous puissions les comparer. Ce qu’ils ont réussi à faire à Fallouja n’était rien d’autre que miraculeux.

    — Et vous avez dit qu’il n’y aurait qu’une seule autre personne à cette réunion avec ces… Eh bien, faute d’un meilleur mot… Gens ?

    Le Général Brighton fit une grimace.

    — Oui, Dieu merci. Cela me donne la chair de poule, Brighton, répondit-il. Aussi étrange que tout cela soit, cela me fascine quand même. C’est un peu comme de parler et de vivre avec des livres d’histoire. Je ne peux que m’imaginer rester assis avec eux et les écouter raconter leurs vies.

    — Je sais que vous êtes un féru d’histoire, Colton, mais je pense que je vais me passer de cette lecture si ça ne vous dérange pas.

    Le Général John Colton n’ajouta rien d’autre tandis que la voiture foncée aux vitres teintées s’engageait dans une discrète entrée latérale de l’Hôtel Willard. Lorsque la porte s’ouvrit, ils furent escortés par deux hommes qui semblaient faire partie des services secrets, mais le Général Colton savait que tel n’était pas le cas. Il pouvait remarquer tous les signes qui indiquaient que ces hommes n’étaient pas du tout des hommes.

    Les deux généraux de haut rang du Pentagone furent amenés vers une salle de réunion privée, mais pas autorisés à entrer. On leur demanda d’attendre que l’un des gardes de la sécurité ait pénétré à l’intérieur. La tension était si grande que l’air semblait saturé d’électricité statique. Heureusement, l’attente ne dura pas longtemps. L’autre « être humain » revint les informer et les invita à entrer. Il était vêtu d’un costume sombre et portait des lunettes de soleil, bien que ce soit la nuit, et affichait de manière distincte une oreillette.

    La petite salle de conférence était éclairée par des bougies, il n’y avait que quatre chaises et trois d’entre elles étaient déjà occupées. Suite à sa dernière réunion, le Général John Colton savait qu’ils formaient un petit groupe de sept et qu’ils se distinguaient du commun des vampires, se référant à eux en tant que « Comité », un pour chaque continent habité, à l’exception de l’Antarctique. La seule raison pour laquelle il savait un petit quelque chose sur eux était grâce à une conversation privée qu’il avait eue avec le Lieutenant Farragut.

    — Bonsoir, Général Colton, j’espère que vous allez bien.

    La magnifique femme d’allure royale au lourd accent était manifestement originaire du Moyen-Orient. Ses yeux sombres soulignés de khôl semblaient percer l’âme et sa peau brillait comme du marbre poli.

    — Oui, Madame, très bien, répondit-il, essayant de dissimuler le léger tremblement qui le parcourait. Merci d’avoir demandé.

    — Hatchepsout, le corrigea-t-elle.

    — Je vous demande pardon ?

    — Mon nom, Général Colton, est Hatchepsout.

    Ses yeux brillaient.

    — Il serait grossier de ma part – de la nôtre – de connaître votre nom et que vous ne sachiez pas les nôtres, n’êtes-vous pas d’accord ?

    — Oui, bien sûr, bégaya le Général.

    Ce n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait. La précédente rencontre avait été menée d’une manière tout à fait officielle, alors que celle-ci semblait adopter un ton un peu plus informel.

    — Ce monsieur distingué à ma droite est Ariston, d’Athènes, Grèce.

    Elle désigna l’homme à côté d’elle. Ses traits étaient caractéristiques des grecs : le teint sombre méditerranéen, le nez, même les sourcils rappelait au Général Colton les habitants des îles grecques.

    — Et ce monsieur, continua Hatchepsout en indiquant sa gauche, est Mathghamhain d’Écosse, comme vous avez pu le deviner.

    Sa flamboyante chevelure rousse et l’ombrageux regard vermeil typiques d’un amoureux des pubs donnaient un assez bon indice, au cas où le kilt n’aurait pas été suffisant.

    — C’est… C’est agréable de vous rencontrer tous, déclara le Général Colton, récupérant rapidement. Permettez-moi de vous présenter le Général Robert Brighton, le remplaçant du Général Powder.

    Le Général Brighton ne parla pas, mais s’inclina légèrement à sa présentation.

    — Oui, dit Hatchepsout en donnant au Général Brighton un bref signe de tête. J’ai été attristée d’apprendre la mort du Général Powder le mois dernier.

    — Merci… Hatchepsout, répondit le Général Colton. Son attaque cardiaque est arrivée si vite qu’elle a été une véritable surprise.

    Hatchepsout hocha la tête avant de continuer.

    — Notre hôte, Thomas Woodford, votre représentant pour les États-Unis a malheureusement été retardé, ainsi que les membres de l’unité militaire, les informa-t-elle, alors qu’ils se tenaient toujours debout. Pour une affaire regrettable, mais nécessaire, je le crains.

    — Puis-je demander le but de cette réunion ?

    Intérieurement, le Général Colton pensa que « réunion » n’était peut-être pas le mot le plus approprié. Il avait surtout l’impression que c’était un étalage de son pouvoir et de ses capacités au commandement.

    — Nous avons convenu d’aider votre gouvernement, même si notre politique était de ne pas nous impliquer sur de tels sujets, dit Ariston avec un lourd accent grec. Et maintenant, c’est notre communauté qui est attaquée et c’est nous qui avons besoin de votre expertise particulière dans le traitement de cette situation délicate.

    — Mon cher ami a tout à fait raison, messieurs. Il est dans notre intérêt mutuel que ce problème… soit traité le plus rapidement et le plus discrètement possible.

    Le visage d’Hatchepsout affichait une expression dégoûtée.

    — Nous préférerions attendre l’arrivée des autres avant d’entrer dans les détails, si cela ne vous dérange pas.

    — Acht, c’est une chose sage de n’avoir à le dire qu’une seule fois, comme l’a dit Hatchepsout.

    L’inimitable accent écossais résonna dans la salle, comme Mathghamhain parlait, ses cheveux d’un rouge flamboyant s’agitant comme s’ils avaient leur propre vie.

    — Cela n’a pas d’importance à qui on s’adresse de toute façon.

    — Très juste, Mathghamhain, très juste, acquiesça Ariston.

    — Lorsque nous avons accepté ce partenariat, il était entendu que moins les gens en savaient sur nous, mieux c’était, n’est-ce pas ?

    Hatchepsout se pencha vers les deux hommes toujours debout. Ils pouvaient sentir l’aura de puissance qui émanait d’elle, ce qui les rendit d’autant plus conscients de leur vulnérabilité.

    Le Général Colton réussit à donner son accord, mais sans sa conviction habituelle.

    — Votre nouveau Secrétaire d’État a… Comment dirais-je… Des idées contradictoires et c’est pourquoi, normalement, nous ne nous impliquons pas directement avec les gouvernements. Nous pensons que cette nouvelle équipe au pouvoir pourrait nuire à notre bien-être, ainsi qu’à celle du Moyen-Orient, déclara-t-elle.

    — Madame Hatchepsout, il n’a jamais été dans notre intention de faire mention à qui que ce soit du bureau présidentiel de l’existence de l’Unité-V, assura le Général Colton d’un ton ferme. Et je vous garantis que seuls quelques chefs militaires triés sur le volet sont au courant de l’existence de cette unité spéciale. Et désormais, à ce jour, seuls le Général Brighton et moi-même sommes au courant.

    — Très bien.

    Hatchepsout semblait plus à l’aise.

    — Nous sommes donc tous d’accord pour que les choses restent telles qu’elles sont pour le moment, Général.

    Le Général Colton poussa un soupir de soulagement lorsque la porte s’ouvrit. Il vit le Lieutenant Farragut et le Sergent Burrows entrer dans la salle, suivis par Thomas Woodford, le représentant américain. Enfin, cette réunion pouvait commencer. Plus vite le mystère serait levé, mieux il se sentirait. Être dans une salle entouré par des morts-vivants l’effrayait au plus haut point.

    Hatchepsout semblait également soulagée de l’arrivée du reste des participants à la réunion.

    — Bienvenue, messieurs.

    — Je suis désolé pour le retard, Hatchepsout, mais comme vous le savez, cela ne pouvait être évité, répondit le beau vampire américain alors qu’il approchait.

    Il prit négligemment place sur la chaise restée vide.

    — C’était tout au plus gênant, mais malheureusement, incontournable, convint-elle. Maintenant que tout le monde est présent, laissez-moi vous présenter le Général Brighton. Il a remplacé le Général Powder, récemment décédé.

    Les deux Marines se tenaient au garde à vous à côté des Généraux de l’Armée et de la Marine. Le Général Colton, de la Marine – qui était surnommé « À l’aise » – riva son attention sur les deux Marines. Au fin fond de son esprit, il se demanda s’ils pouvaient encore être considérés comme des militaires, vu qu’ils étaient officiellement morts.

    — Donc, afin que nous soyons tous à la même page, comme vous, les Américains êtes si enclins à le dire, laissez-moi vous informer des raisons pour lesquelles nous en sommes arrivés à ce point, dit Hatchepsout en prenant les devants. L’ancien Secrétaire d’État nous a d’abord approchés afin de nous offrir la protection du Gouvernement des États-Unis… Si nous acceptions ses termes. Dans ces conditions, il était convenu que nous transformions un certain nombre de vos soldats qui étaient volontaires et ont agi de leur plein gré, en échange de cette protection, n’est-ce pas ?

    — Oui, Madame, convint le Général Colton.

    — Et que ces militaires s’engageraient alors à respecter toutes les lois et règles énoncées par ce Comité, leur devoir primaire étant de « ne pas nuire », à l’exception de vos missions militaires, actuellement situées au Moyen-Orient. Est-ce correct également ?

    De nouveau, le Général Colton dut acquiescer.

    — Bien. Nous sommes donc parfaitement clairs sur la question.

    À ce point, seule Hatchepsout avait parlé, durant la partie formelle de la réunion.

    Thomas Woodford repoussa une mèche de cheveux bruns ondulés de son visage avant d’intervenir dans la discussion.

    — Nous comprenons que votre mission au Moyen-Orient est loin d’être terminée, mais j’ai bien peur que quelque chose ne soit intervenu et ne devienne prioritaire sur vos objectifs pour le moment.

    Les autres membres du Comité les regardaient attentivement, surveillant la réaction des quatre membres de l’armée américaine.

    — Nous devons vous demander votre aide dans une affaire qui est d’une importance capitale pour nous tous, ajouta Hatchepsout. Il s’agit d’une situation qui doit être traitée rapidement. Il ressort de notre enquête que l’un des nôtres est devenu incontrôlable. Nous ne sommes pas sûrs de savoir qui c’est, à ce stade, même si nous avons quelques soupçons.

    — Oui, et si je mets la main sur le coquin… grogna Mathghamhain, faisant dresser les cheveux sur le cou du Général Colton.

    — Il n’existe aucune preuve, Mathghamhain, et nous avons besoin d’être sûrs avant de dire quoi que ce soit, l’interrompit Hatchepsout avant qu’il ne puisse continuer.

    — La raison pour laquelle vos hommes et moi-même avons été retardés ce soir, c’est parce que nous avons été confrontés à de tels voyous, ici, en plein cœur de cette ville, dit Thomas Woodford, ses yeux brillants avec intensité, sa colère les faisant passer de leur habituel bleu scintillant à anormalement gris. Nous avons appris qu’il y avait eu une attaque contre un couple de promeneurs, s’étant malheureusement terminé par leurs décès. Le pire étant que cela n’a pas été la seule agression de ce soir et cela a repoussé les limites des « nettoyeurs ». J’avais espéré être en mesure d’appréhender l’un de nos frères sans foi ni loi, trouvant ainsi une preuve contre la personne qui est derrière tout cela.

    — Ces attaques se produisent avec une régularité croissante, en plein air, augmentant le risque de révélation, ajouta Ariston.

    Hatchepsout regarda les Marines, puis les généraux.

    — Messieurs, ce que nous attendons de vous en ce moment, ce sont vos connaissances et votre expertise militaire quant à la manière dont nous pourrions circonvenir cette affaire afin qu’elle soit sous contrôle et nous aider à trouver qui se cache derrière cette abomination.

    La pièce devint très calme soudain, les ombres vacillaient à la lueur des bougies. Le Général Colton ressentit le besoin de dire quelque chose, mais fut incapable de trouver quoi.

    Ce fut le Lieutenant Farragut qui rompit le silence insupportable.

    — Votre Majesté, si vous me le permettez ?

    Hatchepsout hocha la tête, lui donnant la permission de continuer, un petit sourire sur ses lèvres pâles.

    — J’ai été capable de relever l’odeur de certains de ces voyous sur la scène du crime et je pense que mon unité serait capable de les traquer si on nous accordait un peu de temps.

    La voix de Farragut était rauque et rocailleuse, en contradiction avec son apparence impeccable.

    Hatchepsout détourna son attention de Farragut au Général Colton.

    — Êtes-vous d’accord alors, Général Colton ? Allez-vous nous aider sur ce sujet ? Acceptez-vous de nous prêter votre unité spéciale ?

    Ce n’était pas comme s’il avait vraiment le choix en la matière.

    — Bien sûr, notre totale coopération vous est acquise, Madame, répondit le Général avec emphase. Une fois que cette mission aura été menée à bien, je présume que l’unité sera capable de retourner à celle qui a déjà commencé au Moyen-Orient ?

    — Oui, bien entendu, Général Colton, lui assura Hatchepsout. Je voudrais ajouter que nous sommes tous très satisfaits de la manière dont vous et vos hommes avez traité cette situation particulière. Cela a été fait avec le plus grand soin et vos hommes ont utilisé leurs nouvelles compétences d’une façon tout à fait remarquable. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous nous sentons suffisamment à l’aise pour vous demander votre assistance en cette période de troubles.

    Elle avait peut-être formulé cela comme une question, mais le Général le prit pour ce que c’était : un ordre.

    — Merci, Votre Majesté, répondit Farragut avec un léger salut.

    — Nous avons tous convenu que Thomas allait être le seul à prendre cette affaire en charge ici, puisque c’est son territoire après tout, tandis que nous autres allons retourner en Europe pour faire face à la crise qui sévit là-bas, ajouta-t-elle, presque comme si elle venait d’y penser.

    — L’Europe ? demanda le Général Brighton, prenant la parole pour la première fois, sa voix ressemblant pratiquement à un grincement. Vous voulez dire qu’il se passe la même chose là-bas aussi ?

    Tous les membres du Comité se retournèrent vers lui, pour la première fois, mais ce fut Ariston qui répondit.

    — Oui, Général Brighton. Je pensais que vous seriez un peu plus au courant, ricana l’ancien vampire.

    — Général, il s’agit d’une épidémie mondiale, déclara Thomas Woodford avec un peu plus de compassion.

    — Oh, je vois.

    Le nouveau venu affichait un grand embarras et quant au Général Colton, il voulait sortir de là le plus rapidement possible.

    — S’il y a quelque chose que nous puissions faire de notre côté, s’il vous plaît, n’hésitez pas à demander. Pour l’instant, je vais retourner au poste de commande de l’Unité-V, Monsieur Woodford.

    — Merci, Général Colton, je pense que ce serait pour le mieux en ce moment.

    Thomas Woodford sourit aux humains qui transpiraient.

    Se retournant vers les deux Marines, le Général reprit la parole.

    — Lieutenant Farragut, faites le nécessaire pour nous informer de tout ce dont vous aurez besoin pour prendre en charge cette situation. Vous pourrez retourner au poste de commande lorsque vous en aurez terminé.

    — Oui, monsieur, répondit Farragut et les deux Marines devinrent le centre d’attention.

    — Madame, attendez-vous autre chose de nous ? demanda le Général Colton qui devenait de plus en plus nerveux, anxieux de terminer cette réunion au plus vite.

    — Non, Général Colton, merci pour votre aide et votre compréhension.

    Hatchepsout s’assit, droite comme un « I » comme elle l’avait été durant toute la réunion.

    — C’était agréable de vous rencontrer, Général Brighton. Je suis certaine que nous continuerons à avoir de fortes et satisfaisantes relations de travail. Vous pouvez partir maintenant.

    Après ça, les deux généraux furent escortés hors de la salle, où ils prirent une profonde inspiration, les deux hommes se détendant pour la première fois depuis qu’ils avaient quitté leur voiture, seulement quarante-cinq minutes plus tôt.

    Le Général Brighton courut pratiquement vers la portière ouverte de leur voiture, dès qu’il l’aperçut, prenant conscience qu’il n’avait jamais été à ce point bouleversé et espérant n’avoir jamais à participer de nouveau à une telle réunion.


    ¹ Abréviation commune pour Sergent

    CHAPITRE DEUX

    — Mesdames et messieurs, le pilote a affiché le symbole signalant que vous deviez attacher vos ceintures de sécurité pendant qu’il effectue notre approche finale vers l’aéroport international de Dulles. S’il vous plaît, retournez à vos places et redressez vos tablettes en position verticale.

    La voix nasillarde de l’hôtesse de l’air bourdonnait dans l’avion, insufflant l’envie à Bronson Rudan de lui coller une chaussette dans la bouche.

    — Je vais passer dans les rangs afin de ramasser tous les déchets restants que vous pourriez avoir.

    Fidèle à sa parole, elle traversa l’allée tenant un sac, collectant tous les détritus des passagers du vol United Airlines 932 en provenance de Londres. Comme la femme trop maquillée passait entre les rangées de sièges, la voix du pilote se fit entendre.

    — Mesdames et messieurs, je vous remercie d’avoir choisi United Airlines aujourd’hui. Il est actuellement cinq heures cinquante-deux, heure locale et le temps à Washington DC est froid et venteux, avec une température de zéro degré. Il y a un peu de grésil et de vent, ce qui rendra notre atterrissage un peu chaotique, je le crains. S’il vous plaît, restez assis jusqu’à l’arrêt complet de l’avion avant de vous diriger vers les portes. Encore une fois, merci d’avoir choisi United Airlines pour ce voyage.

    Après avoir passé plus de vingt-trois heures à voyager depuis Kaboul, Afghanistan, la seule chose que Bronson voulait faire était de prendre une douche et de s’endormir dans son propre lit pour les prochaines vingt-quatre heures. Cela faisait six longs mois depuis qu’il n’avait pas été capable de dormir chez lui et il attendait ça avec impatience. L’unique chose qui l’éloignait encore du réconfort de son lit était la dernière étape de son voyage, le trajet de l’aéroport de Dulles à son appartement de la rue « M ». Le pire était qu’il savait qu’il allait arriver en ville en pleine heure de pointe. Bien sûr, si sa rédactrice en chef du Washington Post n’était pas une telle salope radine, elle aurait prévu qu’une voiture vienne le chercher, mais Bronson n’y comptait pas trop. Même avec les histoires qu’il avait dénichées, ce qui

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