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Le Diamant Retrouvé
Le Diamant Retrouvé
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Ebook299 pages4 hours

Le Diamant Retrouvé

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About this ebook

Cesser de croire aux mensonges, apprendre se voir dans sa beaut, son unicit. Voir l'ordonnancement parfait de notre vie, afin de nous permettre de raliser au mieux le projet de notre me. Apprendre faire confiance la vie. Arrter de se plaindre, d'accuser les autres, de croire au drame. Partir la recherche de qui nous sommes profondment. tre le crateur conscient de sa vie. Prendre ses peurs bras-le-corps, rentrer en soi, apprendre s'aimer et commencer vivre pleinement.
Nous avons reu la vie, cet incroyable cadeau, cette aventure passionnante, qu'en faisons-nous?
LanguageFrançais
PublisherXlibris UK
Release dateNov 26, 2013
ISBN9781493102631
Le Diamant Retrouvé
Author

Liane Seelhofer

Dans son ouvrage Le diamant retrouvé, Liane Seelhofer nous embarque dans une aventure atypique. A travers l'analyse de sa vie, elle retrace son parcours de l'ombre à la lumière, de la dépendance à la liberté intérieure. L'auteure nous fait voyager de sa petite enfance à Berne jusqu'au Nigéria. Elle revient sur les rencontres qui ont eu une importance décisive dans sa vie et livre quelques outils et pistes de réflexions originales. Elle nous confie ensuite l'événement qui a changé sa vie, qui l'a forcée à s'affranchir des normes sociales pour parvenir à s'affirmer dans l'amour et la liberté.

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    Le Diamant Retrouvé - Liane Seelhofer

    Copyright © 2013 by Liane Seelhofer.

    Library of Congress Control Number:   2013916891

    ISBN:      Hardcover                    978-1-4931-0262-4

                    Softcover                      978-1-4931-0261-7

                    Ebook                           978-1-4931-0263-1

    All rights reserved. No part of this book may be reproduced or transmitted in any form or by any means, electronic or mechanical, including photocopying, recording, or by any information storage and retrieval system, without permission in writing from the copyright owner.

    Rev. date: 09/30/2013

    Xlibris

    0-800-056-3182

    www.xlibrispublishing.co.uk

    305762

    TABLE DES MATIÈRES

    Introduction

    PREMIERE PARTIE Avant

    La Naissance

    L’enfance

    La Relation Avec Mon Père

    La Relation À Ma Mère

    La Relation-Noyau

    La Colère Et L’émotionnel Dans Ma Vie

    Trouver Ma Place De Femme Dans Un Monde D’hommes

    DEUXIEME PARTIE Le Parcours

    Les Outils

    La Découverte Du Tarot

    L’apprentissage Toltèque

    L’ecothérapie

    La Roue De Médecine

    Le Bâton Totem

    Le Bouclier De Pouvoir

    La Figure De Lumière

    Mon Engagement Comme Bénévole

    Bilan De L’ecothérapie

    Les Rencontres

    La Rencontre De Robert Waterman Et Sa Femme Karey Thorne.

    Le Moi De Base, Le Moi Conscient Et Le Moi Divin

    Le Travail De Robert

    Le Travail Avec Karey Sur La Paix

    Bilan De Ma Rencontre Avec Robert Et Karey

    TROISIEME PARTIE Le Défi

    Ma Rencontre Avec Victor Amara.

    La Tsaddé Messianique

    Une Histoire D’amour Pas Comme Les Autres

    Les Défis

    Une Seconde Chance

    Bilan De Ma Rencontre Avec Victor

    Conclusion

    Bibliographie

    Je dédie ce livre

    à toutes les femmes de la terre,

    à toutes les femmes et les hommes de ma lignée sans qui je ne serais pas là ni ce que je suis,

    à mes parents, mes compagnons de vie et mes enfants,

    à Robert et Karey,

    à Victor Amara, amour et ami de toujours.

    Sans eux ma vie aurait manqué d’ombre et de lumière, sans eux je ne serais pas qui je suis aujourd’hui.

    Seul, en présence des autres, je parcours le rêve éveillé de la Vie.

    Les autres me voient. Au premier signe de reconnaissance,

    ils se détournent; car ils ont oublié.

    Extrait de la Prière du Bodhisattva

    INTRODUCTION

    Cesser de croire aux mensonges, apprendre à se voir dans sa perfection, sa beauté, son unicité. Voir l’ordonnancement parfait de notre vie, pour nous faire avancer du point A au point B, afin de nous permettre de réaliser au mieux le projet de notre âme. Apprendre à faire confiance à sa vie, à la magie de la vie. Arrêter de se plaindre, de lutter et d’aller à contre-courant, arrêter de faire la victime et d’accuser les autres, de croire au drame. Aller à la recherche et à la rencontre de qui nous sommes, de ce qui nous nourrit profondément et nous donne de la joie. Être l’artiste, le créateur conscient de sa vie. Prendre ses peurs et ses réticences à bras-le-corps, rentrer en soi, apprendre à s’aimer et se respecter infiniment, à chérir et honorer notre corps qui abrite cette étincelle de vie, et commencer à vivre pleinement.

    Nous avons reçu la vie, cet incroyable cadeau, cette aventure passionnante, qu’en faisons-nous ?

    Vous inviter à vous souvenir du diamant que vous êtes et à sortir de l’oubli – et Dieu sait combien cet oubli est profond – à voir votre vie avec un regard neuf, radicalement différent, à sortir de la guerre intérieure, de la dépendance et du non-amour, à vivre et non plus à survivre, voilà mon propos, le but de ma démarche.

    C’est en partageant avec vous l’histoire de ma vie, mon expérience, mes prises de conscience que je vais vous raconter comment je suis arrivée à dégager et à libérer de sa gangue mon diamant intérieur.

    Ce fut un travail de bénédictin, un assemblage patient et persévérant de petites pièces et indices constituant le puzzle de mon être, afin de nettoyer, rapiécer, faire apparaître la beauté, le subtil tissage de la tapisserie qu’a constitué ma vie, la perfection de la trame, des couleurs, des dessins, sa solidité.

    Aujourd’hui j’ai la conviction intime que chacun de nous recèle en lui un diamant brut, unique, d’une beauté et d’une pureté incomparable, que rien ni personne ne peut altérer. Le hic est que nous en sommes souvent inconscients. Mon désir le plus cher est de partager avec vous l’histoire de ma quête, afin d’aider chacun à libérer et mettre au soleil son propre diamant.

    S’il est important pour moi de témoigner de mon parcours aujourd’hui, c’est que je viens de loin et que pendant longtemps, j’étais à mille lieues d’imaginer qu’un jour je pourrais partager quelque chose d’aussi précieux avec qui que ce soit, pour la bonne et simple raison que je n’en avais pas conscience.

    Le fait est qu’au fond de moi je me percevais pauvre, indigente. Je voyais bien mes défauts, quoique… peu mes qualités.

    Ce n’est certainement pas l’image que les autres avaient de moi, parce que de l’extérieur ils voyaient une enfant, plus tard une femme joyeuse, vive, pleine d’imagination, active et dynamique. Plus la confiance en moi était déficiente, plus mon manque d’assurance était grand, plus il fallait que je sois « parfaite » de l’extérieur afin de mériter ma place. J’ai donc longtemps compensé mon insécurité au niveau de l’être, par le « faire pour les autres », et « j’étouffais » () intérieurement faute de savoir qui j’étais.

    Il n’y a rien de mal, de répréhensible à être gentille, souriante, serviable, généreuse, sauf, si ce qui est derrière est de la peur, la peur de ne pas être « assez », assez jolie, mince, intelligente, gentille, efficace, compétente, bonne mère, bonne amante – à chacun sa liste. Je me percevais pauvre, comme si je n’avais rien de monnayable à offrir qui pouvait valoir quelque chose aux yeux de l’autre, me permettant de recevoir son amour et sa reconnaissance. Une chose est sûre : la personne que je pensais être ne suffisait pas, et même en essayant désespérément d’être à la hauteur, j’avais le sentiment de ne jamais y arriver.

    Ce qui découlait de ce sentiment de « pauvreté » était une souffrance diffuse et un sentiment d’inadéquation entre moi et le monde: je ne comprenais pas le monde et il ne me comprenait pas. Toute petite déjà je le trouvais dur, froid, injuste, hypocrite et impitoyable et je n’avais aucune envie ni d’être ni de devenir comme lui. Comment concilier la réalité du monde et mes aspirations de pureté et d’intégrité ?

    Très tôt j’ai ressenti beaucoup de solitude, le sentiment de ne pas avoir de lieu d’appartenance où je me sentais « chez moi ». A la fois quel était ce « chez moi » que je recherchais, je l’ignorais.

    Jusqu’à l’âge de 38 ans, j’ai fait ce que font beaucoup de gens. Après avoir fini le gymnase à Berne, je suis partie étudier les Lettres à Lausanne, je me suis mis en ménage, ai fini mes études, trouvé un travail afin d’être indépendante financièrement et puis j’ai eu trois enfants. J’ai connu les joies et l’épuisement d’être une mère. Comme beaucoup de femmes je menais de front mon travail de prof de gymnase, le ménage, l’éducation de nos enfants, ma vie de couple, les ami/es. Moi, ma vie intérieure, passait à la trappe. Je m’enfuyais au cinéma. À 9 heures du soir, les enfants enfin couchés, je filais en taxi au cinéma pour y rêver ma vie. Car, même si j’ai vécu la maternité comme un miracle et une des expériences les plus enrichissantes de ma vie et que mes enfants restent pour moi une source de gratitude et de joie infinies, je dois admettre que je n’en pouvais plus. En moi une petite voix me criait : LA VIE NE PEUT PAS ETRE QUE ÇA ! Une répétition sans fin : courir du matin au soir, travailler, s’occuper des autres, consommer, faire des bonnes bouffes avec les copains, s’endormir épuisée et ça repart pour un tour. Même si matériellement je ne manquais de rien, un sentiment de vide se creusait en moi, sans que je sache par quoi le remplir. La vie ne pouvait pas être que souffrance, injustice et solitude ou plaisirs éphémères.

    Je garde de cette période de ma vie un souvenir de tourbillon incessant, de confusion. Il fallait toujours parer au plus pressé, le mot d’ordre était « vite » encore ça et ça… J’étais comme perdue; je fonçais du matin au soir, de tâche en tâche, faisant mon devoir, sans savoir où j’allais, ni si j’allais où je voulais. Et je ne trouvais pas la force de m’arrêter pour prendre du recul et réfléchir, parce que j’utilisais toute mon énergie pour tenir le cap.

    J’étais dans un train roulant à folle allure allant je ne sais où, et dans l’impossibilité d’en sortir. Rester emprisonnée dans ce train devenait de plus en plus insupportable; mais comment sauter sans me faire mal à moi et à ceux que j’aimais, et surtout pour faire quoi de mieux ? De surcroît je me disais, comment oses-tu te plaindre avec tout ce que tu as, alors que tant d’autres êtres humains n’ont « rien ». Je vivais dans une frustration grandissante, doublée de sentiments de honte, de culpabilité et d’auto-jugement, comment m’en sortir ? En fait j’étais prisonnière de ma vie, sans réaliser du tout que j’en étais également la geôlière et que c’est moi qui possédais la clé pour sortir de ma prison.

    Ce qui avec le recul me frappe le plus est l’état d’inconscience dans lequel je vivais. Par le mot inconscient, je veux dire que je vivais machinalement, faisant ce qui se fait communément sans trop me poser de questions, sans me rendre compte que j’étais poussée, agie et captive d’innombrables peurs, croyances, conditionnements qui échappaient à ma conscience. Dans mon insécurité, je cherchais désespérément des points d’appui, des repères à l’extérieur pour me rassurer et faire taire ces doutes en moi. A la fois, pour réaliser que quelque chose ne vous suffit pas, il faut bien d’abord l’expérimenter.

    Par rapport à la moyenne des gens, je suis et j’ai toujours été très portée sur l’introspection et de tout temps, ce qui m’intéresse le plus dans la vie est d’analyser et de comprendre les différentes émotions et comportements que j’observe en moi et autour de moi. Malgré cette disposition naturelle, avec le recul, je réalise combien j’étais inconsciente de mon mal-être à cette époque.

    Le problème était que j’ignorais qui j’étais et ce que je voulais, moi profondément. J’étais aveugle, inconsciente autant de mes faiblesses, de mes peurs que de mes qualités. Mon identité, la valeur de qui j’étais, dépendait essentiellement du comportement des autres à mon égard, de leur regard sur moi, de leurs jugements. J’étais absente à moi-même, inconsistante, privée de centre stable, constamment sur le qui-vive, ballottée par mes émotions et les circonstances extérieures, telle une coquille de noix au milieu de l’océan déchaîné.

    Pendant longtemps j’ai défini mon identité par les relations qui me liaient aux autres. J’étais Liane, fille de, amie de, compagne de, mère de, employée de. J’étais un conglomérat de rôles sociaux, de fonctions diverses, ce que je résumerais en disant que j’existais sur un plan horizontal. Par horizontal je me réfère à ce qui est de l’ordre de la relation à l’autre, que ce soit celle aux parents, enfants, amis, à l’employeur, mari ou autre. C’est comme si hors de la relation à l’autre je n’étais plus personne. Vivre pour et par l’autre légitimait mon existence, donnait un sens à ma vie.

    La difficulté est que l’autre n’est pas que source de joie, mais est également cause de beaucoup de souffrances, de frustration et de contrariétés. Je choisis le terme « souffrances » pour englober toutes les émotions douloureuses, dites « négatives » auxquelles nous sommes confrontés et que nous traversons en vivant ensemble : la peur, la colère, la tristesse, la solitude, la honte, le désespoir, la déception, la jalousie, la haine, le mépris, la culpabilité, la trahison, l’impuissance, la dépendance et j’en passe. Si « qui je suis » est tributaire de ma relation à l’autre, je suis à la merci de cette relation et donc de l’autre.

    Ainsi devenir mère a été pour moi une expérience réparatrice profonde, à la fois j’ai dû apprendre très vite que mes enfants n’étaient pas là pour que ma vie ait un sens grâce au fait d’être mère. Il se trouve que les conflits que j’ai vécu avec eux depuis tout petit – bien que tout à fait normaux – prenaient une portée émotionnellement dévastatrice et insupportable pour moi, parce qu’à mes yeux, ils remettaient en cause qui j’étais, à savoir une bonne mère et donc quelqu’un de bien qui méritait sa place sur terre. Même si cela me fait sourire aujourd’hui, à l’époque cela m’affectait profondément et je le vivais comme un drame.

    Toute relation dans ma vie qui manquait d’harmonie était source de mal-être et générait peurs et insécurité en moi parce qu’elle remettait fondamentalement en question la valeur de qui j’étais, de mon être, de ma vie même.

    À défaut de colonne vertébrale, au sens figuré, de dimension verticale, de centre et de points de référence intérieurs, j’ai longtemps été incapable de poser mes limites et d’identifier dans les relations que je vivais ce qui m’appartenait et ce qui appartenait à l’autre. Hypersensible de nature, j’étais comme une éponge qui pompait tout sans discernement et qui croyait ensuite que cette éponge gorgée d’émotions positives ou négatives, c’était elle.

    C’est pourquoi arrivée à un certain stade de ma vie, j’ai ressenti l’urgence de me lancer à la quête de moi-même et de trouver des réponses satisfaisantes à la question « Qui suis-je ». Si tout le monde me quitte, si je perds tout ce que j’ai, que reste-t-il de moi ? Qu’est-ce qui est au cœur de mon être, qui me permet de tenir debout, libre, en paix et consciente des ressources que j’ai à offrir, sans utiliser les autres comme béquilles ?

    Voici donc l’histoire d’une quête d’identité. Qui suis-je ? Quelle est ma place sur terre, la place où je me sens en paix, la place où je me sens bien, compétente, dans mon pouvoir, en accord avec moi-même et mes valeurs, la place qui me donne de la joie ? Qu’est-ce qui est véritablement essentiel pour moi ? Même ça je ne le savais pas vraiment.

    Je suis née femme. Que signifie être une femme dans un monde où le pouvoir politique et économique est majoritairement entre les mains des hommes, dans un monde où beaucoup de femmes sont privées de la liberté de choisir leur vie ? Comment vivre, trouver sa place dans un monde dominé par l’argent, l’abus de pouvoir, la violence, l’avidité et la manipulation, dans un monde où l’amour, la justice, la sensibilité, l’intégrité, la vérité comptent pour peu et sont accessoires ? Comment vivre ici, sans devenir comme ce monde, sans être souillée, corrompue à jamais ?

    Je me demandais aussi : « Pourquoi est-ce que je souffre et me sens si seule et abandonnée ? Quelle est cette colère qui gronde en moi, qui me déchire et me fait mal, ce sentiment de manque incompréhensible qui me ronge, cette tristesse diffuse et profonde qui m’habite ? » Une quête d’identité implique un dépouillement, un décapage, un tri. Je suis donc partie à la recherche de ce qui est essentiel pour moi, j’ai arrêté de m’identifier à mes émotions, à mes rôles sociaux, à mon histoire de victime et de souffrances. C’est ainsi que j’ai redécouvert des ressources à l’intérieur de moi-même et un potentiel, qui me permettent d’avoir confiance en moi-même et en la vie.

    Ce livre est l’histoire d’un apprentissage, d’un parcours du combattant, d’un cheminement long et sinueux qui m’a amenée à une vérité autre, une vision différente, plus juste, de moi-même et de la relation que j’entretiens à la souffrance et aux émotions. Ce livre est l’histoire d’une transformation intérieure.

    Qu’est-ce que j’entends par là ? Chacun sait ce que veut dire la transformation extérieure, d’une maison par exemple. A condition d’en avoir les moyens, celle-ci est relativement simple. J’ai eu l’occasion de transformer ma maison en 2009, j’ai changé de type de chauffage, fait refaire l’isolation et installer des fenêtres à triple vitrage, j’ai repensé la décoration, bref, ce furent de grands travaux qui ont duré presque une année, pendant lesquels j’ai vécu dans un chantier, tout en étant pleine de joie de recréer, ré-inventer mon lieu de vie.

    Une chose évidente est apparue, avant de faire du neuf, il faut casser l’ancien à force de marteaux piqueurs, de scies électriques… ça prend du temps, ça génère beaucoup de saleté, de poussière et de bruit. C’est tout sauf une période confortable. Il y a un ordre, des étapes à respecter, on ne peut repeindre les murs ou refaire le crépissage de la façade avant d’avoir changé les fenêtres, et si les fenêtres ont du retard et ne sont pas livrables pendant deux à trois mois, tout est retardé, parce que tout est lié.

    Il est bon de le rappeler parce qu’il en est de même pour la transformation intérieure. Impossible de changer sans d’une part faire un un bilan sincère (, sans masque) de notre vie et d’accepter de voir sans voile ni illusion où il y a mal-être : démarche effrayante mais indispensable qui ébranle sérieusement l’édifice sur lequel se fonde notre sécurité.

    D’autre part il faut casser l’ancien. Cela passe par la prise de conscience de nos prisons intérieures, de nos peurs et nos blessures ; par la déconstruction de nos conditionnements et des systèmes de croyances, qui remontent souvent à l’enfance et qui sont devenus inconscients, mais qui agissent à notre insu et nous privent de la liberté d’être qui nous sommes.

    Vous l’avez compris, partir à la quête et conquête de soi-même, se lancer dans un processus de transformation intérieure, nécessite du courage, de la volonté, beaucoup de détermination et n’est pas de tout repos. C’est, tel bernard-l’ermite, quitter sa coquille pour en trouver une plus grande avec la vulnérabilité que ce changement implique. Ça prend du temps, combien on l’ignore, demande de l’énergie, c’est inconfortable, ça remue beaucoup, fait chanceler nos certitudes, nous sort du connu, ébranle nos points de repères habituels et nous oblige à faire face à nos plus grandes peurs.

    Mais sortir du schéma de la victime, du sentiment d’impuissance, du désespoir, briser les chaînes qui nous maintiennent captifs et OSER, oser l’inconnu, oser sortir des limites établies, être le créateur/la créatrice conscient/e de sa vie, inventer, imaginer, rêver, trouver son propre chemin, qu’y a-t-il de plus précieux que ça ? C’est ce dans quoi je me suis lancée il y a 18 ans, quand bien même au tout début, j’étais dans le bleu total, ignorant complètement ce que je cherchais et où j’allais…

    OSER, c’est la condition sine qua non, sans prise de risque, sans engagement sérieux, pas de diamant retrouvé. La difficulté et différence majeure par rapport à une maison, c’est qu’on ne voit pas le travail en cours, il n’y a pas de résultats immédiats, vérifiables prouvant qu’on est sur le bon chemin. Tout se passe dans l’invisible, à l’intérieur de nous-mêmes. C’est à l’image de la chenille qui dans son cocon se transforme tranquillement en papillon. D’où la nécessité d’être persévérant, de ne pas céder au découragement et à l’à-quoi-bon, à la tentation de tout plaquer parce que c’est trop dur. Y croire, oser affronter ses démons, avancer pas après pas, et continuer. Ultreïa, le mot qui accompagne les pèlerins sur le chemin de Compostelle.

    L’enjeu de ce livre est d’expliquer comment j’ai pris conscience et suis sortie de schémas de fonctionnements répétitifs et toxiques autant pour moi-même que pour les autres, schémas que nous avons tous.

    Ces pages donc pour retracer mon parcours, montrer comment je fonctionnais avant, lorsque je me percevais comme « pauvre ». Quand j’utilise le verbe « fonctionner », j’entends par là une vision du monde, un système de croyances, et surtout une façon de percevoir et de réagir aux aléas de la vie. J’y englobe des mécanismes de comportement et des émotions, conscients et inconscients, qui me faisaient agir et réagir d’une certaine manière.

    En fait le travail de transformation ne consiste pas à changer qui nous sommes mais plutôt à enlever toutes les couches de crasse qui cachent le diamant que nous sommes à l’intérieur et l’empêchent de briller.

    Ou une autre façon de voir ce travail est d’utiliser la métaphore de l’iceberg, image souvent prise pour parler de notre inconscient. On dit qu’un dixième de l’iceberg correspond à ce dont nous avons conscience, alors que les neuf dixièmes sous l’eau, la majeure partie, sont notre inconscient. Le travail de transformation consisterait alors à plonger sous l’eau, afin d’amener à la surface, rendre conscients le plus d’éléments possibles, en revisitant sous un autre angle ce qui nous fait souffrir dans notre vie.

    La transformation c’est aussi sortir de l’immobilisme, de quelque chose de statique, de figé pour entrer dans plus de fluidité, de souplesse et de mouvement qui est l’essence même de la vie.

    Qui dit chemin, dit point de départ, étapes, rencontres, aides, obstacles à franchir, succès et revers. C’est comme gravir une montagne sans savoir quand on arrivera au sommet pour y voir plus clair. Le point de départ est pour chacun la naissance puis l’enfance, d’où l’intérêt de revisiter cette période de la vie. Il est important de comprendre les relations que nous avons entretenues avec ceux qui prenaient soin de nous, d’interroger les modes de fonctionnements que nous avons mis en place pour être aimé et survivre, de se souvenir des émotions ressenties.

    Comme il s’agit de témoigner d’une transformation, il y a un AVANT et un APRES. Au début, malgré le confort matériel, il y a une perception de manque, le sentiment d’être un mendiant qui n’a rien hormis ses rêves, qui n’est personne et n’a pas sa place sur terre. À la fin il y a l’expérience de l’abondance à tous les niveaux, la joie débordante d’être en vie, la gratitude et un sentiment de plénitude. Entre les deux il y a l’aventure, le voyage, la traversée de la forêt sombre, pleine de dangers réels ou imaginaires. Le chemin est semé d’embûches, d’épreuves, à la fois on peut également y faire des rencontres extraordinaires qui nous guident et nous donnent conseils avisés et outils magiques.

    En avant-goût, voici un conte que j’aime

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