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Une Seule Mort
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Ebook117 pages1 hour

Une Seule Mort

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About this ebook

Après avoir voyagé durant de nombreux mois, Dhinal espère approcher du terme de sa quête : découvrir comment sauver son peuple. En cours de route, il a réuni une bande de marginaux, chacun portant ses propres secrets. La dernière addition au groupe, Ficelle, fuit quelque chose, ses rêves sont hantés par les flammes et la terreur. Ensemble, ils arrivent dans la cité grouillante de Merest, à la recherche d’un guide pour les mener aux légendaires Monts Améthystes.

Kiis ne supporte plus la ville. Elle se languit de la solitude de la nature, loin du bruit et de la puanteur des autres.

Kiis et Dhinal savent tous deux que la nature ne se soucie pas de vous, elle existe simplement. Que vous viviez ou que vous mourriez ne tient qu’à vous, à vos compagnons et à la chance. L’hiver murmure dans les hautes terres, les dangers inconnus foisonnent dans les forêts et des fractures commencent à voir le jour au sein du groupe.

La vérité, Dhinal le sait, est qu’il y a de nombreuses façons de mourir, mais une seule mort. Pourtant ce périple va tous les tester, ils n’auraient jamais pu imaginer de quelle manière.

LanguageFrançais
Release dateFeb 14, 2020
ISBN9780463920015
Une Seule Mort
Author

Alexander M Crow

I was born in 1977, one of the micro-generation of people who experienced an analogue childhood and digital adulthood. Sometimes called Xennials, sometimes ‘The Star Wars Generation’, this duality had a definite impact on how I see the world.I am Scottish. Technically, I was born in England, in a now dead and disappeared county, but my family moved to the far northern islands of Orkney when I was eight and I grew up there. Scotland remains the closest thing I have to a home nation.I write for a sort-of-living and travel and live in places where the small amount of money I make from my words goes further. This feeds into my work, new experiences and cultures adding extra flavour and detail. Rather than the oft-derided “Digital Nomad” tag, I prefer the more Snufkinesque “Globally Feral”. It fits. I am not a travel writer, but a writer who travels.Né en 1977, j’appartiens à la micro-génération de ceux qui ont connu une enfance analogique et une vie d’adulte digitale, parfois appelés les Xennials, parfois la génération Star Wars. Cette dualité a un impact prépondérant sur ma façon d’appréhender le monde.Je suis Écossais. Techniquement, je suis né en Angleterre, dans un comté aujourd’hui mort et disparu, mais ma famille a déménagé dans les lointaines et nordiques îles Orcades quand j’avais huit ans et c’est là que j’ai grandi. L’Écosse reste pour moi le pays qui s’approche le plus de la nation à laquelle j’appartiens.L’écriture est mon gagne-pain, et je voyage et m’installe en des lieux où la faible somme que me rapportent mes mots me permet de vivre. Ceci nourrit mon travail, les nouvelles expériences et cultures ajoutant une saveur spéciale et du détail. Plutôt que la souvent moquée étiquette de “Nomade Digital”, je préfère le terme de “Sauvage Mondial“ - traduction du terme anglais “Globally Feral”. Cela me correspond mieux. Je ne suis pas un auteur de voyage, mais un auteur qui voyage.

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    Une Seule Mort - Alexander M Crow

    Alexander M Crow

    Une Seule Mort

    Un récit du Moindre Mal

    Copyright © 2020 Alexander M Crow

    « Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays. L'auteur est seul propriétaire des droits et responsable du contenu de ce livre. Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayant droit ou ayant cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle »

    First edition

    Traduit de l’anglais par Aurélie Bonnet

    Inscrivez-vous à la newsletter Alexander M Crow pour être avertis lorsque les traductions en français seront disponibles.

    À Aurélie, qui croit.

    Sommaire

    Carte de L’Isthme Nord

    Carte de La Mer Cornue

    Une Seule Mort

    Le Moindre Mal

    Remerciements

    Notes sur les appendices

    À propos de l’auteur

    Également par Alexander M Crow

    Carte de L’Isthme Nord

    Carte en haute résolution disponible pour téléchargement/vue ici.

    Carte de La Mer Cornue

    Carte en haute résolution disponible pour téléchargement/vue ici.

    Une Seule Mort

    Comme toutes les villes de l’Isthme, la rumeur courrait que Merest était construite sur les ruines d’une colonie bien plus ancienne. Les enfants des égouts et tunnels chuchotaient entre eux que les plus bas niveaux, les moins accessibles, dataient de l’époque précédant l’Encerclement, avant le Renversement, avant même le Maelstrom. Que ce soit vrai ou non n’avait pas vraiment d’importance ; Kiis n’était même pas sûre de comprendre ce qu’était le Renversement. Merest était ancienne, et, en ce qui la concernait, c’était la seule chose qui avait de l’importance.

    C’était le jour précédant la nouvelle lune suivant l’équinoxe. La ville était en effervescence avec les préparatifs pour le début des festivités qui commenceraient à la tombée de la nuit. Il y aurait trois jours de dévotion, ou trois jours de débauche, suivant les préférences de chacun. Certains appréciaient les deux.

    Kiis ne souhaitait pas rester pour le festival. À cette période de l’année, partir la démangeait. Elle ne pensait qu’à laisser derrière elle les Peuples Parlants, qu’à se diriger vers les collines profondément boisées, chasser et cueillir, explorer des ruines anciennes, et se satisfaire de cette existence. Cela faisait maintenant deux mois qu’elle attendait une caravane se dirigeant dans la bonne direction. Et cela faisait deux mois qu’elle n’était pas exaucée.

    Elle n’était pas croyante et elle faisait déjà les frais des deux mois à boire, fumer, festoyer et manger en trop grande quantité. Elle se sentait lente, lourde et misérable. Chaque année c’était la même chose ; plus elle restait en ville, plus elle était nostalgique de la nature ; plus elle restait dans la nature, plus elle avait envie de compagnie. C’était comme l’un de ces ponts de corde qui s’étendaient entre les étages dans le quartier des tours, une corde pour marcher, une corde pour se tenir. Si l’une des deux rompait, on était sûr de tomber.

    Elle devenait trop âgée pour ce jeu.

    Une semaine plus tôt, elle s’était rendue au marché aux chevaux et avait acheté une paire de poneys des montagnes, qui étaient maintenant dans une étable proche de la Porte Ouest. Pour chaque jour où le départ était repoussé, elle devait payer leur pension et ses fonds diminuaient rapidement.

    Kiis devait partir, et partir vite.

    Trop vieille, se murmurait-elle à elle-même, faisant un signe d’une main au bar pour commander une autre boisson, tout en attrapant une chandelle pour allumer sa pipe avec l’autre.

    Merest ne ressemblait à aucun lieu où Dhinal s’était rendu. Il avait grandi sur des steppes arides où l’on ne pensait qu’à une chose : s’abriter du vent. Parfois, la poussière de lœss charriée par le vent recouvrait tout : nourriture, yeux, lits, vêtements, et l’intérieur des poumons.

    Autrefois un port, Dhinal savait que Merest régnait alors sur le commerce de l’Isthme, le Grand Canal reliant sa ville jumelle, la tout autant nommée sans imagination, Meroc. La prospérité et les échanges avaient été mythiques, jusqu’à ce que la guerre civile, les troubles politiques, la peste, et le limon ne détruisent presque entièrement le canal, ainsi que Meroc. Le port autrefois réputé abritait dorénavant une petite flotte de baleiniers et quelques pécheurs des côtes, vivant dans de vastes ruines en cours d’écroulement, et jetant des regards épuisés sur les forêts qui se rapprochaient de plus en plus chaque année.

    Merest n’était plus directement sur la côte, les dragueurs ayant depuis longtemps failli à empêcher l’amoncellement du limon. Elle se tenait maintenant à huit kilomètres des eaux profondes. Marais-salants, accompagnés de roselières et de marais boisés, avaient pris possession de l’espace. En ce lieu et en ce temps, l’océan donnait et la terre recevait, ailleurs et dans un autre temps, ces rôles étaient inversés. Une guerre permanente faite de nombreuses batailles, infinie et sans vainqueur possible.

    Une chaussée serpentait depuis les jetées flottantes, pontons amarrés et tronçons de bâtiments, eux-mêmes construits sur des radeaux et sur des pieux constamment entretenus, sinuait à travers les marais jusqu’à la ville. Plus jamais on ne verra de cargo vide être tiré sur des barges vers l’autre côté du continent. À la place, les cargos étaient attachés à des animaux de bât et à des esclaves, afin d’être emportés vers les cités du sud ou, jusqu’à récemment, celles du nord. Certains marchands vendaient leurs biens dans l’un des marchés de Merest ou à un marchand syndiqué. D’autres préféraient continuer leur voyage et risquer la traversée dangereuse du continent ; malgré les taxes prélevées par le Conseil, ils recevraient un bien plus haut pourcentage de profit. Argent et richesse étaient aussi bruyants que pauvreté et misère puaient.

    Pour atteindre la ville, les commerçants divisaient leurs marchandises en une série de chariots appartenant et dirigés par la Sororité du Commerce. La Guilde chargeait un montant forfaitaire par chariot et tout le monde semblait satisfait.

    Des conseils successifs parlaient d’enrayer la vague de dégradation, de creuser un nouveau passage au niveau des anciens quais et de rouvrir le canal, mais ce n’était que des mots.

    Les tours dominaient l’horizon. Elles étaient immenses, hautes et larges, avec des ponts les reliant très, très en hauteur. Dhinal n’avait jamais vu de constructions faites par l’homme si hautes, et voilà qu’il y en avait huit, toujours debout malgré le passage du temps. La cité de son peuple était vraisemblablement plus élevée d’une certaine manière, mais elle était taillée à même la roche, s’élevant bien au-dessus du fleuve qui avait creusé le canyon dans la roche tendre. Elle n’était pas imposante comme ces bâtiments, les collines environnant le canyon ne laissaient pas entrevoir l’existence de la cité mourante au-dessous. Sa maison lui manquait.

    La chaussée était bien faite et robuste. Il n’était dans l’intérêt de personne de voir la marchandise disparaître dans le marais ; les officiers voulaient la taxer et les marchands la vendre. En partie, ces taxes finançaient le maintien de la structure et elle était constamment entretenue et réparée ; une autre partie de ces taxes entretenait les conseillers eux-mêmes.

    Dhinal avait perçu l’odeur en premier, avant même le bruit.

    La ville avait toujours quelques quais, ceux qui avaient été fabriqués en pierre. Les structures en bois avaient depuis longtemps disparues, le matériau récupéré illégalement pour d’autres constructions. Ces grands doigts de maçonnerie saillants étaient le premier signe de ce qui approchait. Des peintures séditieuses et des graffitis couvraient chacun des rochers visibles, des bâches recouvraient les stands du marché, des filets étaient tendus entre les bâtiments afin de décourager les oiseaux de chaparder sur les étals et pour potentiellement piéger plus de produits à vendre. Les odeurs de cuisine, de vieux bitume, de sueur, de moisissure, de vomi, d’alcool et d’une demi-douzaine de variété

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