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Bulletin de ia Soctété a’ gyptologte, Geneve 8 (1983) LA STRUCTURE DE L'HYMNE A SESOSTRIS III (1) Massimo PATANE Le sujet de cet article est un classique de la littérature égyptienne qui présente des particularités, a notre connaissance, uniques. Le document est formé dans son état actuel de deux pages et d'un frag- ment d'une troisi@me. La premiare est Ecrite en colonnes; 1a deuxiame, qui nous occupe ici, en lignes avec une présentation graphique ori- ginale. Le haut du feufilet est rempli par neuf lignes en retrait. Dans 1a marge, & la hauteur de la premiére, nous avons ce que nous considé- rons comme une anaphore, écrite une seule fois, mais qui doit étre relue avec chaque unité, La dixiame ligne commence avec le mot fnyt en rubrique. Cet hapax (2) indique son utilisation: un refrain qui luf aussi doit @tre repris avec chaque mesure contrairement aux tra- ductions existantes. La onziéme est composée d'un refrain valable pour tout le deuxieme chant de cette page et d'un texte variable sans anaphore. Elle forme une unité charniare séparant les deux hymnes qui comptent chacun neuf lignes de variable. Le second texte posséde aussi une anaphore, I'hapax 2ew (3) récrit chaque fois. La notation présentée dans notre papyrus différe de celle postérieure (4): le refrain est toujours écrit dans 1a bordure du manuscrit mais verticalement, ce qui évite la confusion possible des deux e1é- (1) Photographie et transcription hiéroglyphique: F. Griffith, Hieratte Papyrt from Kahun and Gurob, London 1898, pl. I-IIT ({ei plus particuliérement pl. 11). Traductions: M. Lichtheim, Ancient Egyptian Literature, vol. I, Berkeley 1973, p. 198-201. J. Assmann, Agyptiache Hymnen und Gebete, zirich und Manchen 1975, p- 476-80 et p. 634. (2) Wb, 3, 92/9~ (3) Wb. 1, 131/13. autre attestation Millingen 2,1 est donnée comme douteuse par A. Gardiner, Grammar, p. 177, note 13, car les variantes attestent fet (cf. G. Maspero, Bibl. d'Et. IFAO 6 (1914), p, 10). La copie donnée par J. Lopez, RdE 15 (1963), pl. XV, est cependant claire. (4) ce. Héerattsche Papyrus Berlin, vol. If (1905) £dfou 1, p. 14-18) Dendera 1, p. 4-5 et 8-9. 61 Copyright®2005, Société d’Egyptologie, Genéve Bulletin de ia Soctété a’ gyptologte, Geneve 8 (1983) ments de Ta litanie placés sur le méme plan qui oblige notre scribe a introduire 1'indication 2nyé. L'ordre des tableaux gravés est inversé: le réle du choeur est horizontal et 1a variable verticale. Donnons maintenant la transcription métrique de la premiére séquence telle qu'elle était récitée en tenant compte des voix (5). Nous laissons de cété les cing premiéres unités trop lacunaires; notre numérotation des vers est donc fictive. 1, aay a) 2. Tdbuy m-nev.k ovey.n.k-het.sn (3) () 3. gr susy-t38. 7 whm.k-nbh Q) 4. Bey a 5. dimw n-tot rdfin.k-rwd.en (3) a) 6. Br oway-t3d. fF whim. k-nba «) 7. AP. wy ay B. Pmagyw.k wd2vn.k-rnpy.den> (2) (6) 9. wr sueg-23d.f whe. k-nbh @B) WO. ho-wy a) V1. tSuy m-ppty.k mk.n.k-2nby.en (3) (7) 12. Br swsg-es¥.f who. k-nkh @) Formulons quelques remarques justifiant notre subdivision. L'expression # ".uy avec un seul accent ne peut pas normalement constituer un vers, mais nous l'admettrons comme tel (6). Dans cette premi@re partie, le coryphée intervient une fois et le choeur deux fois pour chaque me- sure; dans le deuxiéme chant, ce sera le contraire. Le passage d'une partie a l'autre est marqué par un groupe sans anaphore recite par toutes les voix: o eS wots unis par un trait horizontal portent le méme accent; les chiffres entre parenthases indiquent le nombre de ceux-ci. A= rOle du choeur, B = réle du soliste. (6) Pour un exemple d'anaphore formant un vers a un accent: G. Fecht, Progodte, Lexikon der Rgyptologic, vol. tv, wiesbadon 1982, col, 1135, H. Junker, Xoptieche Poeede-des 10. Jahwhunderte, Oriens Christtanus 6 (1905), p. 372, présente le cas d'un vers & un accent mis en évidence, 62 Copyright®2005, Société d’Egyptologie, Genéve Bulletin de ia Soctété a’ gyptologte, Geneve 8 (1983) AB 13. wr.uy nb nontwe. f 3) AB IA. w? Be-po (2) ay AB 1S. nde-pw kywy-vmt, (2) Cet ensemble est d'ailleurs celui qui a soulevé le plus de problémes. K. Sethe (7) émet I'hypothése que le tout constitue un refrain: 1a suite aurait alors des unités a cing vers en rien comparables & celles précédentes. Ce méme auteur introduit la lecture d'un gs entre kywy et rmt, H. Goedicke (8) propose des corrections plus profondes pour les deux vers variables: R°-pw nds-pw (2) kywy-hks n-pset (2) M, Lichtheim (9) n'admet qu'en partie ces remantements: Ro-pw nds-pw (2) kywy-§s n-rmt (2) I} faut noter que ces modifications n'altérent pas notre ductus métrique. Abordons le deuxiéme hymne: A 16. ur.wy nb n-ntvt.f (3) B17. tew °-pw (2) (8) B18. dn?-ferw r-vdnw. f nu-my (3) A19. ur.uy nb n-ntut. f (3) B20. Pew mnkb-pe @) B21. rdd-edr-a-nb . r-adp (2) A 22. wr.vy nb nontut.f Qa) 8 23. Zew tmdr—py (2) Q) B24, m-tnbu-[x] n-edm (2) A 25, wr.wy nb nondot. f 3) B26. tev tbv-pw (2) B27. fx) ssd-ane.f (@) (7) K. Sethe, Agyptieche Lesesticke, vol. 1, p. 67, note a. (81 H. Goedicke, Remarks on the Hymne to Seeoatrie III, JARCE 7 (1968), p. 23-26. (9) M. Lichtheim, op. ext., p. 201, note 3. 63 Copyright®2005, Société d’Egyptologie, Genéve

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