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1964-67, Hatboro, Pennsylvanie, USA

Architecte Louis I. Kahn

Photo tirée de Kahn, de Joseph ROSA, éd. Taschen, 2006

DELBECQ Andy – HEURTERRE Angélique – RAMON Elodie – VANDAMBOSSE Anelyse


Présentation de la maison

Situation: • en banlieue résidentielle, au nord de Philadelphie.


• sur une parcelle très boisée, en pente vers une petite rivière.

Image © Google Maps Image © www.archi.kyoto-u.ac.jp

Vue de la rivière
Présentation de la maison

Implantation: • Composition en 3 volumes cubiques, orientés en fonction des points cardinaux:


• un cube « espace de jour » et un cube « espace de nuit » emboîtés, plus un cube
« technique » plus petit.

R
iv

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6
8
5
7

1: Entrée
1 2: Chambre
3: Salle de bain
Ea

4: Séjour
st
M

3 5: Cuisine
ill

2
R

6: Salle à manger
oa

7: Cheminée
d

8: Local technique
Image © www.laboratorio1.unirc.it/lez/kahn/
Analyse

Implantation: • Banlieue anciennement rurale, aujourd’hui résidentielle, de Philadelphie.


• Parcelle boisée, orientée au Nord-est, descendant vers une rivière.

Socle et couronnement: • Socle: Le soubassement de pierre est peu visible côté rue mais, du fait de la
pente, il devient étage à part entière côté rivière.
• Pas de couronnement.

Photo tirée de Kahn, de Joseph ROSA, éd. Taschen, 2006

Vue côté rue Vue côté rivière


Analyse

Degré d’ouverture externe: Moyen:


• Faible côté rue: Les quelques ouvertures évoquent plus des
meurtrières que des fenêtres.
• Important côté rivière: Les nombreuses et grandes ouvertures
embrassent le paysage.

Rapport à l’environnement: Complémentarité par ambiguïté


• Attitude d’objet par la volumétrie cubique, qui s’oppose aux formes
naturelles.
• Attitude de maille par les matériaux naturels, bois et pierre, et aussi par
la verticalité du bardage en bois, qui évoque les arbres.

« L’architecture devient l’expression de la nécessité qu’a l’homme de


revendiquer, à travers le bâtiment, sa présence et son appartenance
à la nature. »
Luca RIVALTA, Louis Kahn: la construction poétique de l’espace, éd. du Moniteur, 2003
Présentation de la maison

Articulation spatiale externe: Parcours


Depuis la rue, le visiteur ne peut voir d’entrée. Intrigué par l’angle entre
les deux cubes d’habitation, il avance jusqu’à se trouver face au premier
cube. C’est alors qu’il y remarque une étroite ouverture, auparavant
cachée par la végétation, qui s’enfonce dans la masse de la maison.
Ce tunnel semble déboucher à la lumière. C’est là, au bout de quelques
marches, que se trouve l’entrée.

Photos tirées de Louis Kahn: architecture et urbanisme

Image © www.archi.kyoto-u.ac.jp
Analyse

Volumétrie: 3 cubes purs: deux de même volume imbriqués, formant l’habitation, plus un cube plus petit et
détaché pour les équipements techniques.
C’est par ces trois formes strictement géométriques que la maison s’oppose à son
environnement.

Articulation: • du mur: - importante côté rivière: nombreuses ouvertures variées, le socle en pierre brise la
continuité du mur bardé de bois
- relativement faible côté rue: quelques ouvertures étroites et profondes, étage
signalé au moyen d’une latte de bois horizontale.

A noter que le cube faisant face à la rivière ne comporte qu’un étage de double hauteur, bien
que sa façade présente la même latte de bois horizontale, par souci de continuité.

• du seuil: le seuil s’inscrit dans le parcours de découverte de l’entrée, décrit précédemment.


Le seuil est manifesté comme un tunnel s’enfonçant dans la maison et débouchant sur la
pleine lumière. L’entrée en elle-même est donc en retrait par rapport à la façade, et légèrement
surélevée (2 marches) par rapport au niveau du sol.

• de l’angle: pas de traitement particulier.


Analyse

Articulation spatiale interne/


Degré d’ouverture interne: • Le cube « de nuit », côté rue, est un espace fort cloisonné car il abrite
les pièces intimes.
• Le cube « de jour », côté rivière, est, lui, très ouvert. La cheminée joue
le rôle de pivot spatial.

Distribution: Très simple: les espaces de jour dans un cube, les espaces de nuit dans l’autre, et le local
technique dissocié.

Espace de jour
Espace de nuit

Local technique
Photo tirée de Kahn, de Joseph ROSA,
éd. Taschen, 2006

Circulations: A la jonction des deux cubes d’habitation se trouve le couloir d’entrée.


Depuis ce couloir, une chicane à l’entrée de l’espace de nuit empêche les regards, par contre,
l’emboîtement en biais permet d’embrasser tout l’espace de jour d’un coup d’œil.
Biographie de l’architecte

Louis Isador Kahn naît en 1901 en Estonie. Diplômé à l’université de Pennsylvanie en 1924, il voyage
beaucoup en Europe à partir de 1928, et en tire un riche enseignement.
En 1941, il s’associe avec George Howe, l’un des principaux représentants de l’architecture moderne.
Durant la même année, il s’associe également avec Stonorov, qui l’introduit à l’œuvre et aux écrits de Le
Corbusier. La collaboration de Kahn avec ces deux personnes influencera fortement sa manière de concevoir
l’habitat résidentiel.
En 1947, il commence à enseigner à l’école d’architecture de la Yale University. Il en conçut l’extension, ce qui
lui vaut un prestigieux prix de Rome et le fait subitement passer de l’ombre à la célébrité.
Il meurt en 1974.

Réalisations majeures:
• Centre de recherches médicales Newton-Richards, Philadelphie.
• Salk Institute for biological studies, La Jolla.
• Exeter Library, New Hampshire.
• Assemblée nationale du Bangladesh, Dhâka.
• Kimbell art museum, Fort Worth.
La maison dans la carrière de Kahn

La Fisher House fut construite entre 1964 et 1967, c’est-à-dire pendant les 10 dernières années de la vie de
Kahn, au cours desquelles il entreprit de réconcilier l’homme et la nature à travers l’architecture.
Cela explique l’importante influence du site sur la conception de cette maison, et le choix de matériaux
naturels.

Toujours dans cette optique, Kahn a créé une transition zone publique-zone semi-publique-zone privée,
une transition du bruit vers le silence, de la lumière du jour vers la lumière diffuse des locaux.

De par sa volumétrie pure, mise en valeur par des surfaces extérieures lisses et sans ornementation, la
maison s’inscrit dans le mouvement moderne/style international.
D’autre part, à l’instar des réalisations de Le Corbusier, toutes les parties de la maison sont générées à partir
d’un système d’ordonnancement de la géométrie figurative.

Mais Kahn refuse malgré tout le principe moderniste de rejeter le passé. Ce qui donne un côté « rustique » à
la Fisher House: l’architecte voulait en effet qu’elle évoque un refuge forestier.
Originalité de la maison

Avec la Fisher house, Kahn a développé un nouveau type de bâtiment: les deux volumes se connectent
d’eux-mêmes sans avoir besoin de pont, chemin ou hall.
Cette nouvelle forme de communication entre les bâtiments a été longtemps explorée par Kahn en maquette,
mais le concept a seulement été appliqué à la Fisher house.

Un autre concept nouveau appliqué à la Fisher house est celui d’ « espace


d’éclairage ». Il s’agit d’un dispositif en trois dimensions destiné à acheminer la
lumière en certains endroits précis de la maison, et à créer des ambiances.

Image © www.arch.ethz.ch
Références bibliographiques / web

• Luca RIVALTA, Louis I. Kahn: La construction poétique de l’espace, éd. du Moniteur, 2003.
• Klaus-Peter GAST, Louis I. Kahn: the idea of order, éd. Birkhäuser – Publishers for architecture,
Basel/Berlin/Boston, 2001.
• Joseph ROSA, Kahn, éd. Taschen, 2006
• Louis Kahn: architecture et urbanisme, (auteur et éditeur inconnus car le livre est en japonais)
– source photographique uniquement.
• http://www.archi.kyoto-u.ac.jp/~maeda-lab/m.a.photos/p-fisher01.html

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