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MEMOIRES peta SOCIETE GEOLOGIQUE DE FRANGE PALEONTOLOGIE MEMOIRE N° 24 DESCRIPTION ECHINIDES FOSSILES DE LA PROVINCE DE BARCELONE J. LAMBERT Sr PARIS C. NAUD, EDITEUR INTRODUCTION C'est aM. le chanoine J. Almera, le savant géologue de Barcelone, qu’est da ce travail, car sans les bienveillantes communications et les précieux renseigne- ments stratigraphiques qu'il a bien voulu me transmettre, je n’aurais pu ni len treprendro, ni le terminer. Que notre savant confrére me permetle done de lui adresser ici mes publics et sincéres remer Les Echinides de la province de Barcelone ont été longtemps peu étudiés. Deux ou trois espaces, recueillies par de Verneuil, avaient été signalées par H et sommairement décrites par Desor(') : Coptusona Haimeé Desor, Carlopleurus equis et Bupatagus ornatus Agassiz. Gependant M. Carex avait, des 1881, signalé un certain nombre d'Echinides dela Gatalogne et méme de la province de Barce- lone, presque tous détermings par mon savant et regretté ami, G. Cotteau ('). IL ments. de fa provi Micraster brevis (: Ananchites ovate ( M. corbaricus) Echinocorys oul et dans PEocéne du Montserrat, Leiocidaris itale. Sehizaster rimosus — Studeri. nw. spec. = ambutacram Enspatangus ele "spe puis plus au Nord, toujours dans lEocéne, Povacidaris serrata Corlopleurus equis. Cyphosoma Blanggianum Salmacis Van den Eeket Eehinolampas spec Sehizaster Archiacé. Suter Enspata ss elongatns () Synopsis dos Fchinides fossiles. Pavis, Wieshade, 1855, 1858, p. 92, 97 1 64 (6) Bude des terrains Grétaces ot tetiaires du Nord de UEspugne, Pavia, 1981. socitré cfovocique. — raasosrotneie, — rowe IX. meson 895 = INTRODUCTION M. Carex décrit et figure Leiopedina Tallavignesi des marnes a Serpula spi- rulea WArtes, Porocidarts serrata du Caleaive 4 Alvéolines de Tremp, Salmacis van den Eckei des couches Velates Schmidelii de San Feuctuoso de Bages. Les seuls oursins de cette liste et provenant de la province de Barcelone, qui ne m’aient pas été communiqués par M. Almera, sont les Schizaster ambulacrum et Salmacis van den Eekei, grande espéce, toujours rare, que Cotteau a reportée dans le genre Triplacidia Quelques années plus tard M, Mallada a cité dans I logne ('), tage Aptien de la Catae Heteraster oblongus. — spe * Toxaster Hicordianus. = Colleguii. * Pygaulus Desmoulinsi. ovatus © Pyvina pygeca, Echinoconus castaneus Holectypus macropygus. Salenia prestensis. Psendodiadema Malbosi. — ducbinm Les cing espéccs marquées d'un astérisque n’ont pas 66 retrouvées par M. Almera, Malheureusement le Synopsis de M, Mallada n’étant accompagné d'au- cune figure originale, les deseriptions données et bien des citations restent incer- taines (}. Les Echinides de la région pyrénéenne de la Catalogne ont &é mieux connus grace aux recherches de M. Vidal, qui a signalé dans 'Urgouptien de Gerona Epiaster polygonus WOrbigny et dans 'Bocene @Amer le Periaster Heberti Cot- teau, a cote des Corlopleurus equis et Euparagus ornatus ('). in meme temps Cot- teau faisait connaitre, dans sa description des Echinides nummulitiques de la pro- vince de Gerona, quatre especes de Cidarid: Schmidelii ct deux radioles d'especes nouvell daris Vidali (') Aujourd'hui, grace aux déeouvertes de MM. Almera, Vidal et Bofill et aus com- munications qui m’ont été faites par le premier, tant des Echinides de sa collec- tion que de ceux conservés dans le musée du sémirmire de Barcelone, j'ai pu étu- dier 83 especes, 1 jurassique, 21 Crétacées, dont 32 appartenant & des espécesmouyelles. Quelques autres, comme Coptosome . Cidaris Scampici, Porocidaris Cidaris Taramellii, Rhabdoct- Rocénes, 24 Miocénes et 2 Pliocenes () Sinopsis de las Especies Fossiles que se han encontrada on Espafa. Madvid, 1887, IID, p. «34 8 365, Lam, 51 359. (6) On sail en effet que les figures des planehes composunt Tatas do Synopsis somt eopivine de divers owvrages et représentent en majorite dex types ctrangers 4 TEepagnc (0) Resena geol, y Minera de la Provincia de Gerona, Madrid, 1886, p- 30. 47 () Deseripeion de algunas especies de Equinidos nummutiticon de ta provincia de Gerona, 6 y.. 4 pl Madrid, 1886 INTRODUCTION a Haimei, depuis longtemps eréees, n’avai ni ligurées. Dans le compte rendu de la réunion de la Societe géologique de France a Bar celone(!), M, Almera a bien voulu donner une sorte de prodrome du présent travail, en citant, apres mes indications, la plupart des espeees déerites dans ce Mémoire. Je diviserai ee ‘Travail en deux parties : Echinides Jurassiques, Crétacés et Kocénes, la seconde réscrvée aux des couches Miocénes et Pliocénes. Je donnerai ensuite quelques renseignements monographiques sur certains genres dont l'examen des Echinides de Barcelone m’a foreé a reprendre l'étude. nt jamais été ni completement déerites Ja premigre consacrée l'étude des (1 Matletin Soe, Géol. de France, © xr... XXWH, p. Bit of suiv., notamment p. 686,703. 778, 8:0, Bat et Bio. Pais, 1899, PREMIERE PARTIE A, — BCHINIDE DU TERRAIN JURASSIQUE M, le chanoine Almera ne m'a communiqué qu'un seul.iidividu d'une espece de Cidaride que je evois devoir rapporter au terrain jurassique Mon savant confrére affirme qu'il a été recueilli dans ta Catalagne, bien que la localité méme ow il aurait 6té trouvé ne soit pas exactement connue, La gangue est un caleaire gris qui n’oflre pas de caractere bien particulier, Quant au genre, clest un Cidaride a sutures des assules droites, done solides, tubercules perforés, fortement crénelés, pores ambulacraires non conjugués, disposés par paires que sépare un fort granule ; cet individu rentre done dans le genre Plegiveidaris Pomel et appartient ala section Paracidaris, dont les ambulacres sont ornés pres du pétistome de véritables petits tubereules mamelonnés, couvrant chacun deux pla- ques primaires. Bien qu'un peu déformeé et déprimé, ect individu, de grande taille, me parait devoir dtre réuni au Plegivcidaris Blumenbachi Munster (in Goldfuss s. Cidarites), une des espéces j urassiques a plus longue extension verticale, et rencontrée, en France, de I'Oxfordien au Kimméridien inclusivement, mais surtout répandue dans le Ra racien B, — RCHINIDES DE L'BTAGE APTIEN L’étage Aptien est comme on le sait trés développé aux environs de Barcelone et y venferme une faune échinitique trés remarquable, montrant la permanence de quelques especes, jusquici considérées comme spéeiales aux couches Néoco- miennes, telles que Phymosoma Loryi et Codiopsis Lorini. Diautres, au contraire, toutes recucillies dans un caleaive jaunatre particulier, ont été jusqu'ici considérées ailleurs comme plus particuliéres au Cénomanien inférieur; telles sont Tylocidaris Strombecki, et Enallaster Delgadoi. Je n'aurais done pas hésité & regarder la couche qui les renferme comme supérieure a I'Ap- tien, si M, Almera ne m/avait fait connaitre qu'elle était incluse au milieu d'autres couches, appartenant sans aucun doute, par l'ensemble de leur faune a 'étage Aptien. 6 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILFS: TYLOCIDARIS STROMBECKI Deson (Cidevis) Cette espéce n'est représentée que par un scul radiole glandiforme, dont la facette articulaire est brisée longueur 27 mill., diam, 15). Ses caracteres sont si spéciaux qu'on ne saurait la confondre avec aucune autre. On sait que Desor a établi son 6. Strombcchi dans le Synopsis (p. 447; 1858) sans Ie figurer et en donnant de ce radiole une diagnose irés inexacte, puisqu'il indique sa surface comme vermiculée. Personne, n'aurait done pu songer a identifier Je radiole de Desor avec lo figure 25,ple NAVs Dixon, et Cotten avait twes correctement établi, en 1864, 899 Gidaris Dixcdni’poarun vadiole couvert de larges granules aplatis, imbriqués, disperses Ba" ritugées:iveégnligres prds du sommet. Toutefois le type méme du G. StrombBicki avin e#éfegacé par M. Schlater en 1892, ct étant de toute év dence identique av C. Dizon, je crois préférable de reprendre pour Vespece le rom le plus ancien. Jestime aussi que la décision de M, Sclilater, de reporter ce radiole dans le genre 'ylocidaris Pomel, a toute chanee dle se trouver exacte, puisque ce genre est destiné 4 comprendre la plupart des radioles glandiformes cxétaces Vindividu que j'ai sous les yeux cst parfaitement typique et conforme aux figures 25, pl. XXIV du The Geology and fossils of Sussex de Dixon, 7,8, pl. MLL de la Paléontologie francaise (Cret., t. VI) et 13, Taf. X, du Die Regularen Behi- niden dev Nordeutschen Kreidte de Schliter Ia été recueilli entre Las Alisque et La Vall, dans une couche jaunitre sem- blable a celle qui a fourni |'Enallaster Delgadoi ct que M. Almera considere comme aptienne. Partout ailleurs le 7. Serombeck! est du Cénomanien infériew (Angleterre), au Havre et dans le Tourtia de Langelsheim (Brunswi cheit (Hollande) , Folkestone k) et Wattens- Gexne DIPLOPODIA, M’Coy, 1848 Sans vouloir discuter ici In légitimité du terme proposé par M’Goy, pour dési- gner les pseudodiadémes & pores dédoublés vers Papex ('), il me pacatt indispon- sable de présenter certaines observations sur quelques-unes des espéces assez nombreuses signalées dans l'étage Aptien, afin de mieux préciser leurs caractéres at den faciliter la détermination, (0) Agassie ca ercunt som gone Tetragranma u's voule y comprendes que des ospices i sévics multiples de lubereules interambulgeetines cgaux Sl wy aagealt pas les espéces & pores dédoublés, comune D, aroe Yiense. Ito'en est yas moun veni que Tes trots eapeces du genre primilif ct celles ajoulées on 84a sout toutes diplopodes. Dens evs conditions, les principes coaduiraient a faire passer iplepadia MW Coy dans Io synozymie de Totragrannma Agassiz. DE LA PROVINCE DE BARCELONE 7 I importe d'abord de remarquer que les limites spéeifiques sont particuliére- ment délicates tracer dans un genre oii le développement de T'individu améne des modifications tres profondes «les caracteres de vestiture. De plus, ct en raison peut-étre de l'étendue de l'apex et de la fragilité du test, la forme générale est trés variable et, chez les especes plus ou moins renilées en dessus, on trouve sou- vent quelques individus rotulaires, déprimés vers l'apex. Dans ces conditions, des espéces nouvelles n’auraient dit étre établies qu’a Paide de matériaus étendus mais les premiers obsé ne ceux qui s’occupent des especes exotiques, n'ayant & leur disposition que des matériaux restreints, ont trop souvent fondé leurs espéces sur des caractéres variables, et l'on éprouve aujourd'hui un grand embarras pour la «létermination corveete d'un Diplopode. On peut cependant distinguer parmiles Diplopodia signalés dans l'étage Aptien, ou s’en rapprochant étroitement, deux groupes, dont une observation attentive du mode de développement de ces oursins révele les caractéres. En effet, chez le premier, au cours du développement du test, les tubercules grossissent sans que le nombre de leurs rangées augmente, et alors, si quelques granules marginaux peuvent se transformer en tubercules, ceux-ci restent toujours tres différents des autres et de taille relativement exigué. Chez un second groupe, les tubercules gro sissent peu pendant Ia croissance de l'individu, mais les rangées de tubercules augmentent de nombre. Enfin cc deuxiéme groupe est susceptible Iui-meme dune subdivision intéressante suivant que les rangées nouvelles se forment exclusive- ment aux bords externes des aires interambulacraires, ou bien a la fois sur la zone miliaire médiane et sur les bords des aires. Il convient aussi de mettre a pa les especes chez lesquelles la formation de nouveaux tubercules n'est pas limitée aux aires interambulacraires, comme D. lusitanica de Loriol, pourvu de tubercules secondaires «lans 'ambulacre au voisinage du péristome. Au premier groupe appartiennent notamment les D. Rauliné et marticense I faut ranger dans le second les D. Brongniarti Agas., D. variolaris Brong., D. Malbosi Cotteau, et D. Heneviert de Loriol. Les D. Matbosi de Loriol et D. Zumoffeni appartiennent i la section pourvue de rangées setondaires internes Enfin la place exacte des D. Pieteté ct D. dubium, connus par un petit nombre dindividus, reste douteuse. A. Groupe gros tubercules. — Le D. Raulint Coteau, du Néocomien, mais qui remonte dans 'Urgonien, subrotulaire, de moyenne taille, porte quatre ran- gées de tubercules égaux, bien développés ; il est complétement dépourvu de rangées ternaires; ses zones miliaires sont étroites, presque nues, avec seulement quelques granulesisolés dans les ambulaeres ; péristome et apex trés développés. Le D. marticensis Cotteau, du Cénomanien inférieur, est une assez forte espece, rotulaire, i gros tubercules sur quatre rangées interambulacraires seulement et granules assez développés, mais rares ; zone miliaire étroite. Chez les grands individus on observe quelques tubercules ternaires, trés petits, en rangées mar- ginales au-dessous de l'ambitus. Péristome assez grand (d'aprés le texte, étroit daprés la pl. 1122 de la Paléont, franc. Cret., t. VII). V'aprés des individus 8 DESCRIPTION DES ECUINIDES FOSSILES du Portugal, les majeures de lambitus seraient composées de trois primaires avec une dlemi-plaque entre la centrale et 'aborale. des edu Cénomanien (Bull B. Groupe & nombreux tubercules. — Vai déjd donné sur D. variola détails qui me dispensent de revenir ici sur cette fi S.G. d. F., 3° sér., t. XX, p. 58, 1892) Le Tetragramma Brongniarti Agassi, est trop bien caractéris¢ par sa forme rétrécie en dessous pour pouvoir néres. Le Diadema Malbosi Agassiz, pour la premiére fois figuré par Desor (Synopsis, pl. XIL, £12, 14), est une espéce rotulair ieusement confondu avec ses congé- . figurée 4 nouveau dans la Paléont. ane (pl. 1106, f. 1, 3). Gotteau a reconnu que Je type ne provenait pas de Soulatge, mais de VAptien de La Glape, et il a figuré de grands individus de forme renflée en dessus et portant, suivant leur taille, 4, 6 ow 8 rangées de tuber- cules (Paléont. franc, pl. 1106, fig. 4, 7 et pl. 1107). Les majeures de 'ambitus mont paru composées de trois primaires avec une demi-plaque aborale ; j'ai pu m’assurer que la forme typique, rotulaire, était en quelque sorte accidentelle, que l’étendue du dédoublement des pores et le développement des granules dans Ja zone miliaire étaient variables ; ces granules se développent parfois au point de former a Vambitus un certain nombre de tubercules irréguliérement disposes, mais ceux-ci ne sont jamais en rangées régulires. Le D. Malbosi de VEchinologic helvétique, rotulaire, bien plus déprimé, a tubercules plus petits que ceux des individus de La Clape, devra etre séparé du type, en raison de la présence de rangées de tubercules secondaires internes D. Reneviert Cotteaua été 1 sur un individu trés défectueux de la Perte du Rhone, ahuit rangées de tubercules interambulacraires (Paléone. frane., pl. 1108, f. 7, 9). Mais M. de Loriol s'étant assuré de P'identité de cet individu avec le néo~ type de lespéce provenant de Sainte-Croix, il ya lieu d'admettre seulement la diagnose et les figures de l'’Echinologie helvétique (pl. VII, fig. 6). C'est une espeéce trés déprimée, tout a fait rotulaire, un peu rétrécie en dessous, a petits tubercules serrés et homogénes, formant chez l'adulte six rangées interambula- craires, avec granules intermédiaires assez nombreux, zone miliaire étroite, laquelle porterait, d'aprés la figure 6 d, de petits tubercules internes ; mais ceux-cine sont pas disposés en rangées réguliéres, puisque M. de Loriol dit qu'il existe seule- ment chez les adultes, dans In zone miliaire, dee granules fins, serrés, inégaus, dont quelgues-uns sont mamelonnés et perforés. C’est done une disposition identique celle observée chez les adultes des D. Malbosi et D. variolaris. D. Renevieri se distingue done de D. Malbosi par ses tubercules plus petits et plus serrés, sa zone miliaire plus étroite et sa forme plus déprimée, c'est-i-dire par de tres faibles caractéres, et il serait préférable de ne pas maintenir une sépa- ration en pratique trop souvent irvéalisable Vai déerit, en 1892, un D. Renevieri de VAptien de Grandpré, qui m'av: se rapporter assez exa it paru ment a la description de Coteau ; mais il cadre moins DE LA PROVINCE DE BARCELONE 9 bien avec celle de M. de Loriol, en raison de la rareté de ses granules et de la grosseur rejativement plus forte de ses tubercules. Il semble d’ailleurs se relier au D. Mathosé par certains individus plus venflés, a zone miliaire plus large, comme celui figuré pendant impression de mon travail (pl. HI, f. 10). ©. Section é rangées internes de tubereules, — On peut prendre pour type de cette section le D. Zumoffeni Cotteau, du Liban. I ya lieu d’y ajouter le D. Malbosi de Loriol de VAptien de Kastelen (Mont Pilate}, de forme tres rotulaire, avee tubercules plus petits que ceux du D. Mal- bosi de La Clape. Bmilien Dumas a aussi signalé dans lAptien de Montaren (Gard) un Diplopodia i rangées internes bien développées au-dessous de Fambitus (Stal géol. du dip. du Gard, Il, p. 476, 1876}, Jai un de ces individus sous les yeux ; ses tubercules internes, qui disparaissent en dessus, forment en dessous deux rangées, seulement un peu plus petites que les principales (*) D, Especes douteuses. —Varrive maintenant aux espéces dont les caractéres peuvent sembler douteux. Je ne dirai méme rien du D. Picteri, petite espece rotu- laire, a trés petits tubercules espacés, dont les scrobicules ne sont pas tangents entre eux; zone miliaire large, avee quelques trés petits tubercules irréguliers ; péristome et apex étroits. Je n'ai pu étudier le développement de cette trop rare espace, dont le type était du Néocomien de Genseau ct dont le néotype provient du Mont Saleve (Iichin. Ielv., pl. vin, fig. 8). Gotteau me parait l'avoir autrement interprétée, ot je suis porte’ croire que son Psewdodiadema Picteti (Paliont. franc., pl. 1102, fig. 7, 10) du Néocomion, est autre chose. Quant a son P. Picteti de PAptien de l'Yonne (Mekin. foss. de UYonne, 11, pl. 63, fig. 5, 9), il différe du type par l'ampleur de son péristome, ses tubercules plus serrés, et son identité me semble fort douteuse. Le Diadema dubium a été créé par A. Gras pour une espéce de moyenne. taille, de l'Aptien du imet, subrotulaire, a quatre rangées de tubereules interam- bulacraires et deux rangées ternaires marginales, beaucoup plus petites; zone miliaire assez large, garnie de granules abondants inégaux; péristome étroit, a Heur de test; apex de médiocro étendue. L'espece se distinguait, par consequent, de D. Malbosi par sa moindve taille, l’étroitesse de son péristome ct de son apex. Cotteau a réuni a ce type des individus de plus grande taille, a six rangées de tubercules interambulacraires, large apex et large péristome, en sorte qu'il devient tres difficile de se faire une idée précise dece D. dubia, qui se distingue- rait de D. Malbosi, seulement par ses zones miliaires ambulacraires plus étroites, se réduisant a quelques granules disposés en zig-rag, dont les plus gros sont aux angles des plaques, et par son pévistome bien plus large (Paléont. franc., Cret., Vl, pl. 1104) Ges préliminaives posés, il nous sera plus facile d'apprécier les caracteres des Diplopodes de I’Aptien des environs de Barcelone. (1) Je propose ocater eorcotat je pour colle esptee Te nom de Di lopodin Pumasi ravtonrovocie, — rome TK, abaoone 9034. 10 DESCRIPTION DRS ECHINIDES FOSSILFS DIPLOPODIA MALBOSI Acassiz (Diadema) Cette espace parait rare et individu examiné, recueilli prés de Marmella, bien que se rapprochant beaucoup de ceux de La Clape, n'est pas absolument typique. On voit que D. Malbosi, jusqu’ici un des Eehinides les plus caractéristiques de I'Aptien, a une tres large extension géographique : déji cité en Espagne (Oviedo), il est connu de la Clape (France), d’Algérie et de la Senora (Mexique) DIPLOPODIA BRONGNIARTI Acasstz (Tetragranma) Gette espece se distingue facilement par sa forme haute, quorque déprimée en dessus, rétrécie en dessous; son péristome étroit, enfoncé, ses pores faiblement dédoublés. Elle est, en Savoie et en Suisse, caractéristique de l'étage albien. Le seul individu des environs de Barcelone, qui m’ait été communiqué, provient de la localité de Mertola et est empaté dans une gangue rouge, que je ne retrouve sur aucun autre fossile de la région ; il serait done possible qu'il ait été rencontré un peu au-dessus de I’étage aptien. DIPLOPODIA ALMERAL Laxoesr, 1901 PLA, fig. 1, 5. Syo. D. Almera Lambert in J, Almera, Bull, 8, G. d. F.. 38 sér.,t.XXVL, p. 810, 1899. Espéce de moyenne taille, pentagonale, tres déprimée, remarquable par la petitesse et homogénéité de ses tubercules, qui forment dans les interambulacres des rangées multiples, au nombre de six & huit, verticales et transverses comme celles de Plistophyma. Ces tubercules, semblables i ceux des ambulacres, sont encore flanqués vers les bords de l'aire, au dessous de l'ambitus, de petits tuber- cules marginaux. Les deux rangées internes ne sont bien développées que chez des individus tres adultes, qui présentent alors, a la face inférieure, huit rangées de tubercules, mais les internes disparaissent assez brusquement vers 'ambitus et se perdent dans la zone miliaire; cette derniére ne s’apercoit elle-méme que vers l'ambitus, car, en dessus, toute Ja partie médiane des interambulacres est occupée par une zone lisse, 4 ponctuations microscopiques, qui aboutissait aux plaques génitales. Les granules intermédiaives, trés raves en dessous, oft ils apparaissent aux angles des tubercules, sont plus abondants en dessus et y for- ment, autour des scrobicules, des cercles 4 peu prés complets. Chez les individus de moindre taille, les rangées internes sont composées dle tubercules sensiblement plus petits que les autres, et alors sont entourées de plus nombreux granules. En DE ILA PROVINCE DE BARCELONE u raison de I'écartement cn dessus des rangées principales de tubercules, la face supérieure est remarquablement nue, les rangées secondaires s'arrétent trés loin de Vapex et les ternaires ne dépassent presque pas l'ambitus. Les zones porifeves droites, trés étroites, sont formées de pores qui ne paraissent pas se multiplier pres du péristome, et les plaques se groupent par trois primaires pour former une majeure. C'est seulement & moitié de la distance entre V'apex et l'ambitus, que les zones poriféres s'élargissent et sont distinctement dédoublées. L'apex, si Von en juge par son empreinte, était étendu ; le péristome est large n. du type, 28 mill.; haut., 9. vida tres adulte + diam., 33. En raison de ses tubercules internes, cette espéce appartient au deuxieme groupe ci-dessus des Diplopodes de I’étage aptien et rentre dans la section C. Il y a done lieu de la comparer d’abord aux especes de cette section. D. Zumoffeni Cotteau est évidemment celui qui s’en rapproche Je plus; mais il en differe tres certainement par sa plus grande taille, sa forme subeireulaire, plus épaisse, son péristomo plus petit et plus enfoneé, ses ambulacres garnis de tubercules plus nombreux et plus serrés, avec scrobicules confluents jusqu'a l'apex. Le Diplo- podia Dumasi, de Montaren (Gard), a ses tubercules bien plus gros ct une forme circulaire ; on ne saurait confondre les deux espéces. Quant au D. de Kastelen (Mont Pilate), sa forme circulaire est aussi trés différente ; ses tubercules forment des rangées plus inégales, s'élevant plus haut sur la face supérieure, qui est moins dénudée. Le D. planissimum Agassiz, du Séquanien, est encore unc forme voisine, mais circulaire, avec des tubercules proportionnellement plus gros, non disposés en séries transverses. Ce Diplopodia avait 616 autrefois rapporté par M. Almera au D. dubia et c'est probablement Iui que M. Mallada a cité sous ce nom; mais D. dubia, meme tel que Coteau I'a compris, est moins déprimé, moins pentagonal et reste dépourvu de rangées de tubercules internes; les principales sont moins homogenes et for- mées cle tubercules plus gros. Les radioles du D. Admerai sont de petits Initonnets allongés, cylindviques, finement cannelés; on n'en connait que des fragments de tige. ‘Tous les individus de cette espece que j'ai sous les yeux proviennent de I'Ap- tien de Gasa-alta-Castellet. M. Almera la signaleaussi a la ferme Morisca DIPLOPODIA MARTICENSIS Varlété BOFILLI Lanoeer PLLA, fig. 6, 9. Variété rotulaire, d'assez grande taille (diam., 40 mill. ; hauteur, 18), lége- rement renfiée en dessus, & péristome étroit, un peu enfoncé, avec tres faibles Scissures branchiales, Apex pentagonal médiocrement développé. Ce beau Diplo- pode appartient au groupe A des espéces dont les tubercules grossissent, sans 1 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES ules, multiplicr leurs rangées au cours de la croissance de Vindividu. Ges tub bien développés, conservent au diamétre 4o mill., la disposition qu’ils offraient au diametre 28, formant quatre rangées interambulacraires égales, dont les. princi- pales, internes, atteignent seules l'apex; il y a, en outre. quelques tubercules ternaies beaucoup plus petits, relégués au-dessous de l'ambitus, aux bords exteres de l'aire. Les deux rangées de tubcreules ambulacraires sont semblables A cour des aires interambulacraires; ccs tubercules des deux aires sont nombreux (18 par rangée), serrés, et cependant leurs scrobicules ne deviennent qu’en des- sous tangents entre eux. Les zones miliaires sont trés peu «éveloppees et formées dans l'ambulacre de simples granules scrobiculaires inggaux, formant une ligne en zigzag au milieu de Taire; dans l'interambulacre, des granules assez gros, mais rares, ne se montrent guere qu'aux angles des plaques; quelques granules plus petits les accompagnent au centre de Maire, se multiplient au-dessus de Vambitus, puis disparaissent en laissant, vers Papex, une zone lisse déprimée. Les pores sont nettement dédoublés depuis ‘apex jusqu'un peu au-dessus de lambi- tus ; ils forment ensuite une ligne presque droite ct semblent seulement se multi- plier un peu a approche du péristome. Les sept ou huit majeures les plus voi- sines de ce dernier sont oligopores, 8 trois éléments, au dela, il y a quatre pai de pores par majeure. Rupports et diffivences, — Cette vavieté est tellement voisine du D. marti censis Cotteau, du Cénomanien, que j'ai longtemps hésité 4 Ven séparer. Un dler~ nier et plus attentif examen m’a cependant amené a penser que cette séparal était justifiée par Ja forme moins rotulaire, constamment renflée en-dessus de la Var. Bofilli, ses evtailles p res @une demi-plaque aborale, tandis que chez D. margcensis du Portugal cette demi-plaque s'interealerait entre la primaire aborale ct la centrale. Ces dillérences sont sans doute bien faibles, surtout quand on sait le peu «importance de la depression dela face supérieure chez les Diplopodes, mais il ma paru utilede ne pas confondre uneformeaptienne avec une espéce cénomanienne,alorssurtout que cette derniére ne m'était connue que par des figures ct des descriptions. D. dubia, plus petit, me parait diflérer de D. Marticensis par sa forme subpentagonale, ses tuber- cules bien moins gros, sa zone.miliaire plus développée ct son péristome plus large. tomiennes moins profondes, la présence aux maje Localités. —Le Diplopodtia marticensis vavisté Bofitli ne pavait pas vare dans Vaptien de Marmella, au sein d'une couche jaunatre oi il parait accompagner! laster Delgadoi. Pale ORTHOPSIS REPELLINI A. Gus (Diadena) L'tndividu que j'ai sous les yeux est de petite taille (diam, 12 mill), mais tout a fait semblable a celui figuré parCotteau dans le Paléuntologie francatse (pl. 1129, fig. 12, 13). Son apex conservé présente bien la méme forme que celui des grands DE LA PROVINCE DE BARCELONE 3 individus de I'lsére ; mais le périprocte est naturellement moins développé et les ocellaires en sont plus éloignées. Les majeures, comme celles de la plupart des Pedinine, n'ont qu'une coalescence superficielle et sont bien composées, comme I'a montré M. de Loriol (Zehin. Crer. du Portugal, p. 46, £. 6), de trois primaires simples et égales. Cette espece, tres voisine des 0. granularis et 0. miliaris, du Cénomanien et du Sénonien, s‘en distingue, comme I'a dit Coteau, par son péristome plus large, son test moins finement chagriné ct ses tubercules secondaires plus développé: Dabord considéré comme caractéristique de lUrgonien de l'Isere, 10. Re- pellini a &té retrouvé en Suisse ct en Portugal, oft il descend jusqu'au Valangien, puis en Algérie, oit il remonte jusque dans |'Aptien. L'individu communiqué, de Cauzelles ('}, est dans une gangue différente de celle des autres Kchinides aptiens, bien quindiqué comme provenant de cet étage. PELTASTES ARCHIACI Correav Un individu de médiocre conservation me parait identique & ceux de I’Aptien de La Clape (Aude) et provient de Gasa-alta-Castellet. C'est la premiére fois que Vespéce est, ma connaissance, signalée en dehors de La Clape SALENIA PRESTENSIS Drson. Deux individusde cette espéce ont été recueillis dans Il \ptien des environs de Barcelone, l'un & Cauzelle’, Pautre a Castelvi. C'est un des fossiles caractéris- tiques de Pétage Aptien en France, en Suisse ct en Algérie, M. Mallada Pavait déja signalé en Espagne dans I'Aptien de Morella. PHYMOSOMA LORYI A. Gnas (Cyphosoma). Un seul individu, en médioere état de conservation, provient de Aptien de Cauzelles. L’espece a une grande extension stratigraphique, car elle se rencontre deja dans les calcaires a bryozoaires de I'Yonne, plus anciens que le Néocomien proprement dit ; on la retrouve dans l'Urgonien de la Suisse et dans I'Aptien de La Clape. GONIOPYGUS DELPHINENSIS A. Gas. Vindividu de 'Aptien de Cauzelles que j'ai sous les yeux appartient bien & te espéce, caraetéristique de l’Aptien de llsére. () Je transeris ce nom Fapréa les stiquetion de M. Almera, C'est probablement une localité des cites: de Garraf, suisine de le forme Movisea 4 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES CODIOPSIS LORINY Corteau, Un seul individu de moyenne taille m’a 6té communiqué ; il provient de 'Ap- tien de Cauzelles (ferme de la Morisea) et y a déja été signalé par M. Almera (Bull, S. G. d. F., 3" sér., t. XVI, p. B10). Le C. Lorini est déja connu du Va- langien du Jura, du Néocomien de l'Yonne et de | Urgonien de |'Isére. L'individu de FHauterivien du Portugal, fguré par M. de Loriol,a ses granules radioliformes plus petits, plus abondants et plus serrés que ceux du vrai C. Lorin’; la graoula~ tion finement chagrinée de son test est aussi plus apparente. C'est 4 cette variété, deja figurée de l'Isere par A. Gras, qu'appartient individu de Cauzelles ; elle pourrait etre séparée du type sous le nom de €. Alpina A. Gras, DISCOIDES DECORATUS Deson Divers individus de 'Aptien de Lineda, Marmella et Cauzclles (ferme de la Morisca) appartiennent sans aucun doute a cette espece, hien caractéristique de Pétage en France (Bull. Soc. G. d. F., 3° sér., t. XXVI, p. 810). PHYLLOBRISSUS KILTANT Lavacnr. PL. 1, Bg. 88 Sya. Plyllobrissus Kilian’ Lamb. (in lit). Compte rendu de Veseuesion 38Séen, NNW, p B10, 189, IMefels. Ball, S, G, dF. Espéce atteignant chez le type une taille assez forte (long. 27 mill., larg. 22, haut. 10}, mais ordinairement plus petite, remarquable par sa forme ovotde, rétréeie en avant, tronquée en arriére, sa face inférieure presque plane, tres lége- rement rentrante prés du péristome, pulvinée sur les bords ; face supérieure renflée, ayant son sommet correspondant & Vapex, qui est un peu excentrique en avant; caréne postérieure obtuse; face postérieure verticalement tronquée, arrondie et fuyante sur les cdtés, avec périprocte ovale, au sommet d'un léger sillon, qui n’entame pas le bord ; ambulacres & partie pétalotde peu développée, lancéolée, comme ceux de tous les Phyllobrissus, composés le pores tres inégaux, conjugués, & fleur de test. Péristome pentagonal, excentrique en avant, @ phyl- lodes bien développés, mais faibles bourrelets. Apex & madréporide central avec génitales externes & sutures encore distinctes. Quelques individus sont un peu plus courts, d'autres sont plus déprimés ; leur taille varie de 17 4 3o mill. de longueur, mais tous appartiennent incontesta- blement au méme type. Rapports et differences. — lin vaison de son péristome pentagonal, cette espéce ne saurait etre confondue avec des formes voisines appartenantaux genres Pygaulus ou Pygorhynchus. Le Catopygus eylindricus Vesor, plus petit,plus allongé, DE LA PROYIN DE BARCELONE fe est, comme son nom V'indique, de forme trés dillérente; notre espéce se rappro- cherait plutot de C. prestensis de Loriol, de VAptien de La Presta, mais elle est sensiblement plus allongée, plus rétrécie en avant, plus tronquée en arriére ; son apex ct son péristome, plus excentriques en avant, lui donnent une physionomie bien particulicre; son périprocte est proportionnellement plus large et situé plus haut; ses ambulacres enfin sont plus nettement pétalotdes, moins longs et te dent davantage & se fermer. Le Catopygus switensis Desor est aussi moins allongé et a son apex et son péristome plus centraus; sa face inférieure serait aussi moins déprimée (‘). La description succinete donnée plus haut, suflit cependant pour montrer que si ?. Kiliand se vapproche également de Catopygus columbarius, ilen differe par sa face inférieure légerement déprimée et ses bourrelets péristo- maux moins saillants. Parmi les Phyllobrissus allongés des auteurs, P. Kiliani ne peut guére etre comparé qu'aus Catopygus alpinus Agassiz et Echinobrissus Duboisi Desor. Le premier est une espece presque nominale créée sur un moule du Néocomien infé- riewr du Saléve et dont la face inf pitée serait plus acuminée en arrigre, obliquement tronquée de ce caté ; il aurait son apex central. Le second, du Valangien, est moins allongé, moins rétréei cn avant; il a son apex plus cen- tral et un sinus postérieur distinct. L'examen de cette espéce mengage a revenir sur une question qui m'a déja préoceupé, celle de la validité du genre Phyllobrissus. Etabli par Coteau en 1860, il se distingue d'Evhinobrissus par son péripvocte situé a la face postérieure ct de Catopygus par sa forme moins renflée, son tloscelle moins apparent et son péri- procte s‘ouvrant au sommet d'un sillon, Tout en Vadoptant, M. de Loriol lui reprochait, en 1873, dle ne reposer que sur des caractéres de second ordre. Cette critique est toujours vraie et Phyllobrissus n'a vis-a-vis de Catopygus qu'une valeur subgénérique: c'est une simple section, destinée a comprendre les premieres especes du genre, et ¥ée par sa face inférieure subdéprimée, son apex & sutures, dles génitales plus distinctes et son floscellemoins développé. Or ces deux derniers caracteres, les principaux, au gré desauteurs, sont d'importance tout & fait relative, car ils varient avec le degréde développement des individus. On ne peut Gailleurs maintenir le sous-genre Phyllobrissus qu'en le fondant sur Cautres caractéres : la légére dépression de la face inférieure et la présence d'un sillon sous-anal plus ou moins atténué ; en y rejetant en consequence quelques espéces comme Catopygus prestensis, etc. Le P. Kiliant a été recueilli dans l’étage Aptien & Casa-alta-Castellet, Mesquitas, Olivella, La Morisca PHYLLOBRISSUS GRESLLYI Acassiz (¢. Cawpygus). Je n'ai sous les yeux que le seul individu, en assez mauvais état, déja signalé (') Jene parle ici que Ju C. switensis de Dedsberg, tol quil « 64 déerit et ligueé par M. de Loviol, ear kelui de Thoune, figuré par Coster, parait Stee tout 4 fat autes chose 6 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES: par M. Almera (Bull. S. G. d. P., 3° sér., t, XXVI, p. 819) dans I’Aptien de La Vall Ildiffere de espece précédente par sa forme moins allongée, plus dilate en avant, son apex moins excentrique cn avant et surtout la position centrale de son péristome. Caropygus switensis Desor a son sillon postérieur plus étroit, plus atténué et un floscelle bien plus apparent. La forme de cet individu, tout en se rapprochant de celle du P. Gresslyé, reste plus étroite en ayant, et lon ne peut I'y rattacher qu’a titre de variété aptienne, au moins provisoirement, et en attendant que de nouvelles découvertes permet tent un examen plus complet des caracteres de cette forme. HOLASTER APTIENSIS Lower PLAY, fig. 20, 21 Espéce de petite taille (long. 18 mill., larg. 15, haut. 8), déprimée, ovalaire, un peu dilatée et faiblement sinuéeen ayant, rétrécie et tronquée en arriere ; face supérieure subconvexe ; face inférieure presque plane avec une légere saillie du plastron et bords arrondis ; face supérieure mal circonscrite, fortement déclive ; sillon antérieur tres atténué ; apex tres allongé, ayant ses ocellaires postérieures, prés du centre; ambulacres étroits, Pimpair difficilement perceptible, composé de petits pores ronds assez rapprochés, les pairs. plus distincts, composés de pores oblongs, en circonflexe, et s¢parés par un granule ; ceux des branches U'ar- riere des ambulacres postérieurs sont un peu plusdéveloppés jue les autees ; péri- procte piriforme, au sommet de la face postérieure, sans aréa ni sillon; péristome inconnu ; tubercules petits, rares, épars & la face supéricure, au milieu d'une trés fine granulation miliaive. Ce petit Holaster présente bien le type général des espéces néocomiennes, mais, aprés un examen plus attentif, il ne m’a pas paru possible de le laisser confondu avee H. intermedius Manster (s. Spatangus), qui est beaucoup plus large, moins en artiére, dont la face postérieure est moins déclive et dont le sillon antérieur, bien plus profond, est circonserit par un plissement caréniforme du test, dont enfin le périprocte est ovale; & taille égale, 'espéce néocomienne a son apex moins long, ses ambulacres pairs plus larges, composés de pores plus nettement, disposés en ci bien distinetes, L’atténuation si remarquable du sillon antérieur rapproche un peu notre espace du H. cordatus Dubois, du Valangien; mais ce dernier reste bien diffé- rent de ses dérivés par ses caraeteres archaiques, notamment par les pores de ses. ambulaeres pairs arrondis, si petits ct si rapprochés dans chaque paire qu’ils semblent s'y confondre (*). Le seul Holaster apticn connu est H. prestensis Desor, espece large, cardiastériforme, a sillon antérieur bien développé, impossible nflexe. Ce sont en résumé deux formes voisines, mais assurément (1) Jak reeueill a Bernowil plusieurs iadividus Ju 11. cordatus, 11 faut done syouter Ia liste des Kehinides 4a Caleaite blnne & bryorouives de T'Yonae celle ussce rare expice, dont Ia prvsence eat un arguinent de plo pour eonclice & Tage Valmigion Ju Calenire bane de Bemnouil (Yorn) DE LA PROVINCE DE BARCELONE 9 confondre avec notre espéce. HI. apticnsis, en quelque sorte intermédiaire entre H. cordatus et H. intermedius, démontre & nouveau V'impossibilité @'admettre dans une bonne classification phylogénique des Echinides un genre particulier pour la forme valangienne. ‘Trés rare; un seul individu de l'Aptien de Casa-alta-Castellet. TOXASTER COLLEGNOI Cette espéce est la-plus répandue dans 'Aptien des environs de Barcelone et M. Almera m’en a communiqué plus de 50 individus trouvés aux localités de Safra Cauzelles, Val Oberdele, Casa-alta-Castellet, Garvol prés Olivella, Geltru, Mes- quitas, La Vall (Oleidola). File a encore été citée par M. Almera a la ferme de la Morisca (Lull. S. Gd. F., 3° sér., t. XXVI, p. 810, 815 et 819). Le 7. Collegnoi aye son péristome subpentagonal et son ambulacre impair _composé de pores étroits, obliques, en eivconilexe, appartient & Ia section Méo- toxaster de Pomel. Ge n'est cependant plus un vrai Mintorasier, ni méme un vrai Toxasterine, puisque ses ambulacres sont parfois dépric les Brixsidi ; mais ce n'est pas encore un Epiaster, puisque son péristome est tune erreur manifeste, le 7. Collegnoi ayant son ambulacre impair nettement différent des autres. En réalité, comme jel'ai déja dit, 7. Collegnoi estla forme ultime du type Toxas- ter, brusquement apparu dans le Valangien, bien que dérivé peut-etve de Merapo- rhinus, puisque lapex se rebrouve encore semi-disjoint chez certains Toxaster anciens. Mais avec I'Aptien, au moment ow le genre va disparaitre, il se trans- forme et semble donner naissance aux deux principaux rameaux des Bréssida eré~ tacés, les adétes avee Epiaster et son prymnodesme dérivé, Micraster, d'une part, dePautre les pétalodesmes avec Hemiaster'). Chez certains 1’. Collegnoien effet, les ambulacresse creusent au point de ressembler tout a fait ceux des Epiaster, mais comme I'a récemment fait remarquer M. de Loriol (Votes pour servir a Vétude des Echinodermes, VIM, p. 58, Geneve, 1900), chez d'autres les ambulacres sont a peine déprimés, et l'on trouve entre ces extrémes toute la série des intermédiaires. Sur quelques individus les granules miliaires se serrent en une bandelette péripé- tale mal circonscrite et donnent, sinon l'llusion d'un véritable fasciole, du moins Yapparence d’un fasciole diffus. D'autres sont remarquables par leur grande taille, leur face supérieure élevée et renflée, leur sillon antérieur atténué, leurs ambu- lacros relativement courts. C'est cotte variété que Coteau ‘avait signalée sous le nom d'Echinospatangus Leymeriei et que M. de Loriol vient de faire figurer de La Clape. On’ en trouve d'ailleurs des individus plus ou moins renflés et allongés. La plupart de ces modifications que jai pu étudier sur une série de Toxaster de La Clape se retrouvent chez ceux des environs de Barcelone et m'engagent 4 comme ceux de tous encore subpentagonal, Pomel avait youlu en faire un Hypsaster, mais c's () Lanauns, Note sur le développement de PEchinospatangus neocomiensis, p. 19, — Auserce 889, socilré cforocique. — ratgonrotocie. — xowe IX. ésomne xe a5 = 3 18 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES ne pas motiler Pespéce pour chercher ay distinguer des formes encore insuffisam- ment spécialisées. Parmiles Toxaster Callegnoi de la Catalogne un seul, de grande taille (longuear 47 mill.,larg, 45, haut, 30), malheureusement assez déformé, me parait appartenir ala varieté Leymorieé, mais il dillere du type par ses ambulacres un peu plus pro- fonds. Il provient de La Vall Les variations dans la profondcur desambulacres pairs, plus ou moins excavés, sont particuli¢rement reroarquables chez les individus de Casn-alta et de La Vall plusieurs ont leurs ambulacres plus déprimés qu'aucun des 1. Coliegnoé par moi examinés de 'Aude ou de 'Ardéche. Cette dépression des ambulacres est mome plus accentuée cher eux que chez certains Epiaster, comme £2. Ricordeaui du Gault de I'Aube. Mais il est facile de relier en série cos individus 4 ambalacres de Brisside avee Mautves, qui ont ces organes tres faiblement déprimés, analogues a ceux de 7. Ricordeaui et de P. retusus Iwi-méme (', et il n'y a aucun motif selon moi pour séparer notre espace et le 7, Dieneri de Loriol, de Syrie et de la Judée. des autres espéces du genre Toxaster (*}. ENALLASTER OBLONGUS Buoxextany (Spatangs} Gette espéce bien connue est partout caractéristique de I'étage Aptien elle ne parait pas rare aux environs de Barcelone, dans le massif de Begas a Carvol et diverses autres localités indiquées par M. Almera, Garraf, Paoadés, Pla-de-Llasci, Morisea (op. cét., p. 805, 807 et 8ro} La plupart des individus de la Catalogne sont de taille au-dessous de la moyenne, mais présentent trés nettement les caracteres du type. Dans Ic bassin de Paris ot le LE’. vdlongus a été recueillt aux environs de Ven- deuyre (entre les tranchdes de Vendeuvre et de Vauchonvilliers, Aube) par Je rogretté géologue Deloisy, il oceupe un niveau tres spécial et n'a été rencontre que dang ies plaquettes de sanguine a fucoide. qui forment, au-dessus des luma- chelles & Ostrea Leymerie’, mais au-dessous' des sables et argil niveau constant de la Loire 4 la Marne, bien au-dessous de l'Aptien a Terebratella Astiert et surtout de PAptien de Gurgy & Plicatules et & Amutonites. bigarrés, un oblongus (9, Le nom de netusas Lamaatek dot, selon mui, aire wainioun & Peapéce si enwnue ly Néncomiien, M. de Loriol parsit Joi priferer eclii de conplanutas Guaclia, que Tou suppose ae vingt-scpt ane wulcricas, wai ih cet facile de ce conesingre que le type de Leepice do Gmelin n'est pax va Tocnater, polagno calle oapice « {AS essentillement élablie powr le Npatengus depresses ce Loske, qui est un Behinubrissus (th. 11. 1, 2). landis que le Towrester priliguré par Broynivs (Vy hg. 3, 4) ct par Kuocr (LIV, tig 3, 4). eel identifi par Laske ot par Goulin 4 lout Spatangus uw Eehinus subglabosny, 5: Yo vovlait watgee eels eoaserscr le wom de complanntas tune caper de Toxrster, il tiudeait Pappliquer aux figures de Scheurer, qui coreespowtent plutat& ln foram dis Valsugion. Quoat aus lgueos 338 ot 343 le Bourgas, i eet biew stheile 'y vic vm ty pe Ue VRehinus conploncrns, vt tout 3 fat imporsible Wy vetroaver lex earaetires du Tosusier cxravtsvinti se du Néocomiea, loquel eat de lovee dvideucy le Spatangus retuses Laniweek, covrespondant biew ha Jeecrp tioa ot le Biure este de Breyaios, et ayint Sty inal Immadiatoment intorprete par Goldfiuss 6} Voir 4 eo sujet leo teéa interesasotes observations de M. de Loriol : Mules pour servi Pétude des Echinodernes, il, 380 (Recueil Zool Suisze, TV, me 3, 1887), et aussl Colteeu "Sur quelques expeces a Fekinides du Fiban, pth, — Assoc, frune, p. Uae. des Sea, Besangu, 1893 DE LA PROVINCE DE BARCELONE 19 parait donc s'étre montré dans le bassin du Nord bien plus tot que dans le bassin méditerranéen oi il reste caractéristique de étage Aptien. Cette espéce appartient, par In disposition irréguliére de ses pores dans Tam- bulacre impair, a la section Heteraster du genre, section dont @Orbigny avait fait un genre véritable et que M. de Loriol a rejeté dans la synonymic du genre Enal- laster, (Notes pour servir & Vétude des Echinodermes, 1, p. 622. Recueil zool. Suisse, t. 1, n° 4, 1884.) Je n'ai pas retrouvé en Catalogne la grande variété aplatie, signalée par M. Gau- + 4 Morella (Valence) et si remarquable par lirrégularité des pores des zones poriféres antérieures des ambulacres pairs en avant. Cette variété de Morella, dont j'ai un individu sous les yeux, se distingue d'ailleurs du type par quelques autres caracteres et lalternance différente de ses pores dans l'ambulacre Il serait done possible qu'avec des matériaux plus étendus on soit amen séparer plus complétement du E. oblongus. (Voir : Cotteau, Péron et Gauthier : Echin. foss. de UAlgérie, t. 1, fase. 3, p. 2.) ENALLASTER DELGADOT de Lomo. PLT, fig. 16. Cette espéce a été si complétement décrite et figurée par M. de Loriol, qu'il me parait superilu de reprendre étude de earactéres aujourd'hui bien connus. (Faune eréiacigque du Portugal, vol. 1. Deseription des Echinodermes, pax P. de Loriol, p. 87, pl. XVI, fig. 1, 4. Lisbonne, 1888. Voir du méme auteur : Notes sur les Echinodermes, Let Hl, Recueil soot. Suisse, t. 1, p. 619, pl. 34, fig. 1, 4 (1884), et t. IV, p. 377, pl. 16, fig. 4; 5 (1889), etaussi Cotteau : Sur quelques especes d'Echi- nides du Liban, p. 12, Paris, 1893.) LB. Delgadoi est remarquable par sa forme plus ‘ou moms large, éehan- erée en avant, tronquée en’arriére, sa face supérieure renflée sur les bords, dép mée vers l'apex, sa face inféricure plane, son périproete transversalement ovale, son péristome subeirculaire, subpentagonal chez les jeunes, plus ou moins trans- verse chez les individus trés adultes, son ambulacce impair composé de pores hétérogénes alternativement grands et petits, les premiers oblongs dans la rangée interne, tres longs dans la rangée externe, les autres ronds dans la rangée interne et oblongs dans l'externe ; les petits pores sont en retrait par rapport aux grands, ce qui constitue une disposition assez différente de celle observée chez le type du genre. Greenovii. Les ambulacres pairs superticiels sont trés inégaux et dissem- blables ; Jes postéricurs plus courts, pétaloides, sont formés de branches sub- égales, les antériewrs, flexucux, le sont de branches trés inegales : celle d’avant est composée de petits pores oblongs, a peine perceptibles, celle d'arziere de pores externes trés allongés et d'internes courts. Enfin de gros tubercules erénelés et perforés, néttement scrobieulés, développés en dessus, prés de Vapex, surtout dans les interambulacres antérieurs, donnent & lespece un earactére bien spécial La forme la plus voisine est E. tevanus Roemer, dont j‘ sous les yeux un 20 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES: individu de Loyal-Valley (Texas); il est également pourva en avant de tubercules scrobiculés et il serait assez difficile de le séparer d’£. Delgadoi sans son plas- tron plus bombé et son péristome plus transverse, semblable & celui de Epiaster. Enallaster mexicanus Cotteau, plus gros, avec apex plus excentrique en arriére ct plastron encore plus saillant, « aussi son péristome nettement trans- verse. Le petit E. Tschudii Desor, du Pérou, aurait au contraire son péristome subdécagonal, ce qui pormettraitde le distinguer d’E. ‘exanus, dont il paralt avoir les tubereules serobiculés; il serait ailleurs plus cordiforme avec sillon plus superficiel ct plastron plus bombé que E. Delgadoi. E. obliquatus Clark, qui se trouve au Texas avec Fi. texanus, s'en distingue par l'absence de gros tubercules scrobiculés, sa face inférieure plane et surtout Ja forme de ses ambulacres posté rieurs flexueux comme les antérieurs pairs, bien que la branche d’avant soit com- posée de pores relativement assez développés. C'est pi ‘nallas- ter américains une forme intermédiaire entre le type du E. tewanus et celui du E Karsteni, mais on la distinguera toujours facilement d’E. Delgadoi ('). Je ne connais pas E. peruvianus Gabb, du Pérou, Quant a E. Lortoli Stein- mann, de Bolivie, c'est bien un Knallaster tes voisin de B. Karsteni, mais plus rétréci en arriére et a sillon antéricur plus profond; on ne saurait done le con fondre avec B. Delgadoi. En Afrique, H’. Tissoti Coquand, de VAptien d’Algérie, est encore voisin de VE. Delgadoi, dont il se distingue par divers caractéres que M. de Loriol a deja signalés, notamment par l'absence en dessus des gros tubercules. scrobiculés, E- subquadratus Gauthier a une forme ovoide, renflée, bien dilférente. Quant aux espéces a zones poriféres des ambulacres postérieurs tres inégales, comme E. Karsteni, E. syriacus de Loriol, E. Pomeli et E. Peroni Ficheur, on ne saurait les confondre avec E. Delgado’. Enfin E. crisminensis, E+ lepidus de Loriel, du Por- tugal, appartiennent comme £. Couloni Agassiz et £. oblongus Brongniart, & la section des Hereraster M. de Loriol a signalé Pespéce a la fois dans l'Urgonien et le Génomanien infe rieur du Portugal ; on la retrouve dans certains localités du Liban et de la Pales- tine (chemin de fer de Jaffa 8 Jévusalem), au sein de couches également considé- rées comme cénomaniennes. Les individus assez nombreux et bien conservés qui mont été communiqués par M. Almera, ont été recueillis @ Marmella, dans une couche jaunatre paraissant identique a celle of ont été trouvés Tylocidaris Strom- becki et Diplopodia marticensis Var. Bofilli. L’espece se serait done développée en Catalogne plus tot qu’en Portugal, et surtout qu’en Palestine et en Syrie. tains i les nombreux EPIASTER PRIOR Lauaent PLAY, fig. 17 819 Par un hasard vraiment ficheux, !'Epiaster hémiastériforme de V'Aptien de ()) Les figures de grandeur naturelle des planches 39 et 4o de Fouvrage do Clark aout assez ddfectueuses, surtout en ce qui concerne la forme det ambulueres, représentés beavcoup trop «trolls DE LA PROVINCE DE BARCELO? a Barcelone est généralement en mauvais état, et le seul que je puisse déerire n'est pas d'une conservation irréprochable Esptce de petite taille (long. 30 mill., larg. 27, haut, 18), subcordiforme et en méme temps un peu polygonale, arrondie et échancréc en avant, légerement rét cie et tronquée en arviére ; face inférieure presque plane, déprimée prés du péris- tome, avec plastron peu saillant, terminé par une vague protubérance noduleuse ; face postéricure obliquement tronquée ; face supérieure renilée, en are surbaissé, ayant sa plus grande hauteur en arriére de l'apex, sur une caréne postérieure peu saillante, tres alténuée au-dessus du périprocte ; sillon antéricur lange, assez pro- fond, échancrant nettement l'ambitus ct se prolongeant en dessous, jusqu’au péris- tome; apex central. Ambulacre impair, composé de petits pores oblongs, séparés par un granule ; ambulacres pairs, déprimés, assez. larges, inégaux, tendant seule ment a se fe Lés, mais encore assez largement ouverts, avec pores internes allongés, a peine plus courts que les externes, et larges zones interporiféres lisses : les antériewrs flexueux sont composés dle branches un pew inégales, celle «avant ayant ses pores plus courts, surtout au voisinage de apex; les ambulacres postéricurs courts, arqués, ont Icurs branches a peu pres égales, Périprocte ovale, au sommet de Ia face postéricure ; péristome tres excentrique en ayant, transversalement allongé, sans labrum saillant, mais a bords ourlés comme ceux de beaucoup dHemiaster. Tubercules peu développés, épars, au milieu d'une fine granulation miliaire; en arriére, dans la zone péripétale, les gra- nules s'égalisent, sc scrrent et se disposent en petites lignes transverses, de maniére a constituer un pscudo-fasciole diffus Les earactéres archaiques de ce petit Epiaster sont intéressants & constater et le rapprochent plus de Toaster Collegnoi que de toute autre espece. La forme transverse du péristome, celle floxueuse des ambulacres pairs antérieurs, la pré- sence meme de traces d'un pseudo-fasciole sc retrouvent, en effet, chez 7. Colle- groi, bien que ces caractéres soient communs avec d'autres Epiaster, comme E. Ricordeaui et E. matronensis. E. prior sc distingue toutefois facilement de T. Collegnoi par son ambitus subpolygonal, son sillon antérieur plus large et plus profond, ses ambulacres pairs plus déprimés et moins flexucux, tendant davantage 4 se fermer & leurs éxtrémités, les antérieurs composés de branches moins iné- gales. Il n’on est pas moins vrai que ces deux espéces forment le passage d'un genre a l'autre; mais tandis que 7. Collegnoi se rapproche plus du type 7. retusus, E. prior, par sa forme, Ja profondeur de ses ambulacres et la disposition de ses pétales, se rattache micux au type /:. erassissimus. Epiaster prior olive des rapports avec E. restrictus Gauthier, de VAptien a'Algérie, mais ce dernier est plus réguli¢rement allongé et son sillon anté- rieur est plus atténué a l'ambitus. # ineisus Coquand, de l'Albien, a ses ambu- lacres, surtout ‘les postérieurs, plus excavés. H. Pouyannei et E. Blayact Ficheur, a longs et larges ambulacres droits, appartiennent plutot au genre Hypsaster et s'éloignent beaucoup de espéce espagnole. E. polygonus Agassiz, quia été cité dans l'Aptien, a aussi plutot les caractéres d'un Hypsaster. Enfin, le petit E. meridanensis Coteau, d'un horizon beaucoup plus élevé, a une forme ner a lours extr a2 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSIL et des ambulacres trop espace. Localités férents pour permettre aucune confusion avec notre Safra, Carvol, étage Aptien. ANTEDON ALMERAI de Lomo, 00 Avec les lichinides de étage Aptien, M. Almera m'a communiqué un tres bel Antedon de V'Aptien de Marmella. L'étude des Crinoides ne rentrant pas dang ma spécialité, j'ai envoyé celui-ci a M. P. de Loriol Le Fort qui, avec sa compétence et son amabilité bien connues, en a donné une complete description et des figures dans le vr fascicule de ses Votes pour servir a Uétude des Echinoderms, p. 74, pl. 8 fig. 5 (Geneve, rgoo). Je ne puis que renvoyer a ce travail pour cette rare espece. ¢. — BCHINIDES DU NONIEN PYRINA ATAXENSIS Correaw Un seul individu, confondu avee des espéces Gocenes de Villclista, appartient A cette espece, caractéristique des couches a Hippurites de Sougraigne (Aude), of elle a été si sous le nom Watacica, eorrigé par Cotteau Lui-méme en 1863. MICRASTER CORBARICUS Lawoenr. Sous le nom de Micraster brevis, cette espece a déja été signalée & Boixols (Catalogne} par M. Vidal. Les deux individus que j'ai sous les yeux proviendraient des environs de Barcelone, sans que je puisse rien garantir a cet égard. Tout ce que je puis dire, c'est qu'ils sont absolument semblables aux types des Bains de Rennes et appartiennent a lespéce, jadis confondue avec le Micraster brevis Desor, de Paderborn, mais qui cn différe par sa taille plus forte, son sillon anté- rieur atténué en dessus, ses ambulaeres plus longs, composés de pores plus nom- breux ct plus serrés, son fasciole toujours apparent. J'ai donné, en 1895, a l'es- pece des Corbiéres le nom de M. corbaricus (Monographie du genre Micraster — Steatigraphie de la Craic supérieure, par A. le Grossouyre, p. 237). Le M. corbaricus est une des espéces les plus caractéristiques du Santonien de la région pyrénéenne; tres commun aux Bains de Rennes et a Sougraigne (.Aude), I a Gté signalé en Algé- rie, prés de Constantine, et a Berrouaghia, en ‘Tunisie, au Djebel-Djebba, en Espagne, par M. Carez, a Vitoriano (Alava). on le retrouve au Beaussct (Var) et aux environs de Nice; DE LA PROVINCE DE BARCELONE 3 KCHINIDES DU TERRAIN EOCENE ERIOCIDARIS ITALA Lune. PLL, Bg. 09, 48, et PLM, Gg. 1 Cette espéce, depuis longtemps connue, a 6té dabord (1867) signalée dans le Vicentin d’aprés un fragment d’aire interambulacraire ; elle était surtout caracté- risée par l'étendue et la finesse de sa zone miliaire avec granulation homogéne masquant Jes sutures. Un fragment beaucoup plus considérable, montrant une partie de la face inférieure aveo radioles adhérents, a été figuré par Dames on 1877. Les ambulacres sont ornés de granules inégaux, dont les internes plus petits sur deux ou quatre rangs ; les Sutures interambulacraires sont distinctes, surtout la médiane, et les granules sont sériés par: les improssions des filets nerveux. Dames reunissait au L. tale le Gidaris calamus Laube, ce qui ne me parait guére justifié Il est, par contre, fort possible que le C. striato-granosa Schauroth ne differe pas du L. itala (radioles). Un individu encore incomplet de cette espece a été recueilli dans l'Hocéne dl'Egypte et figuré par M. de Loriol, quia donné des grossissements permettant de se faire une plus exacte idée des détails du test. Rofin, un fragment provenant de Hongrie a été figuré par Koch Je renvoie pour la synonymic de cette espéce a celle donnée par M. de Loriol dans Eocene Echinoideen aus Bgypten und der libyschen Waste, p. 7, tab. 1, fig. 2, 3, 9, 1881. ly a lieu d’ajouter Leiocidaris itala Koch : Die altertiaven Echiniden Siebenbirgens,p. 14,pl. XV,f. 9. 1885 Riabdocidaris ttala Cotten : Paléont. trang. Uehin. Roe., W, p. 461. 1892. — tala Fourtau : Revis. des Echin. foss. de l'Eyypte, p. 633. 1899. Lejovidaris itala Almera : Bull. 8. G. . F., 3° ser., t. XVI, p. 703. 1899. Viindividu du nummulitique (Lutétien) d'Abo (Montserrat) est le plus beau et le plus complet qui soit connu ; il atteint Go mill. de diametre sur 31 de hauteur, Hest remarquable par sa forme subpentagonale, son péristome étroit, pentago- nal, son apex caduc, large et arrondi, ses ambulacres onduleux, & pores rappro- chés par paires que séparent de petites crétes finement granuleuses, et sa zone interporifére garnie de quatre six séries de granules, dont les externes sont plus développés que les autres. Les interambulacres portent deux rangées de gros tubercules mamelonnés, inerénelés, a scrobicules peu profonds, situés plus pres de l'ambulacre que de la suture médiane et au nombre de huit par rangée. Les plaques, plus larges que hautes, sont limitées par des sutures horizontales plus sinueuses que chez les autres espéces connues du genre; ces sutures, recouvertes par les granules et les sillons de la zone miliaire, sont d’ailleurs peu distinetes; la suture médiane est, au contraire, trés nette et resemble & celle des espéces «lu a4 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSIL sous-genre Dorocidaris, dont L. itala no s'éloigne que par les crétes granuleuses separant les paires de pores et la position de ces derniers dans un sillon spécial & chaque paire. Les granules scrobiculaires arrondis, peu développés, forment des cercles complets, sauf i la face inférieure, oi ils tendent a se confondve, sans que les scrobicules deviennent cependant jamais confluents. La zone miliaire étenduc, un peu déprimée, est couverte de fins granules homogénes et sériée par les sillons des filets nerveux Cette espéce ne me parait pouvoir étre confondue avec aucune autre. Au pre- mier abord, elle ressemble un peu a certains Dorocidaris, comme Cidaris perlata Sorignet, ou aux grands Cidaris subvesiculosa de la Craie, mais en différe par sa forme subpentagonale et surtout Ia disposition de ses pores qui la rejette dans un genre différent. Les L. Mezzoana et L. pseudo-jurassica Laube, du Vicentin, de taille moindre, ont leurs ambulacres plus larges, avec zones -interporiféres com- prenant un nombre beaucoup plus considérable de granules Le genre Leiocidaris, proposé par Desor en 1856, me parait devoir étre adopté en lappliquant aux Scercocidarinw pourvus de tubercules lisses (!) et de pores reliés par un sillon. Le type est L. cidaris Linnée (Kehinus), vivant de l'Océan indien et que Lamarck a plus tard nommé Gidarites imperialis LEIOCIDARIS BOFILLY Lanotor, PLL, fig. 2 3, Syu : Lelovidaris Boflli Lambert in Almera : Bull, Sue. Geol. de Fr., 5°. t. NXVE, p. 705, 1899) Cette espéce a été recueillie avec la précédente dans oc serrat) ; elle différe du Z. Hala par sa moindre taille, sa forme plus régulicrement culaire et plus haute (diam. 42 mill., haut. 31), ses ambulacres plus droits, quoique encore légeroment onduleux, ses pores plus allongés, disposés par paires que séparent des crétes plus saillantes, par conséquent plus nettement conjugues Les zones interporiféres portent seulement quatre rangées de granules moins inégaux. Les tubercules interambulacraires incrénelés ont leur cone plus large, ent, sur le milieu de plaques plus hautes, par série. Granules serobieulaires tres peu leur serobi deux rangées de huit neuf tubereule développés, a peine plus gros que les granulesmiliaires ; ilsforment en dessus des cercles complets, tangents entre cux, etavee tendance a se confondre en dessous, ule plus superliciel, et for ()M. Oppeahsian duns son importante cde sur ty fuune de Prinhona (Paleontographicn, Hd. XLV Stutigeri, 290) vient de fgurer ua, itale de la collection de Ziguo évidenmentdillérant da wien. Mais il ine we pacsit pos démonteé que ce nouvest Lype, 4 plaques trés haules et zone milisire now strié, coreesponde mieux que le aien # eclui ussea incevtuia de Labbe, ni surtout a celui de Dames, Dasis cos conditions, je continue h interpréter eclie espiee suivant uae eonsinate tradition el Vopinion de MM. Dames, de Loria, Koch et Cottvau, (Nate ajautce pendant Uinpression ) i) Chee eertaines espices comme J, baculass, om observe quelques Wnaces de erdaclures sur les tuber= cules périapicaux ; mais Ton ne suurait confondve ees erénelures obsoletes et partilles avec celles si profoudes ‘dee vrais Rhabdacidaris, DE LA PROVINCE DE BARCELONE 23 sans que Jes serobicules deviennent coniluents; les sutures horizontales des plaques sont droites et la sutare médiane & peine déprimée; zone miliaire peu développée, étroite, couverte de granules homogénes, moins nombreux, moins fins, moins distinetement sériés que ceux du L. tala. Cette espece rappelie un peu le L. ala Dames, du Vicentin, mais elle est plus haute; elle a ses ambulacres moins droits, ses plaques interambul: plus hautes, une zone miliaire beaucoup plus étroite. Bien que ressemblant un peu aux Gidaris sabaratensis, C. Baicherei et C. Pomeli Coteau, le L. Bofilti en differe tres profondément par los caracteres de son ambulacre ct la disposition de ses pores, qui le placent dans un autre genre. Le L. Blancheti Cotteau (Ithabdo- cidavis), plus petit, a d'autres ambulacres avec dénudation médiane de la zone interporifere. Malgré une grande analogie entre mon Leiocidaris du Montserrat et celui Amer (Catalogne), rapporté par Gotteau au L. Scampici’ Taramelli (Cidaris), il ne m’a pas paru possible de le confondre avec le type de I'Bocene de lIstrie, plus petit, déprimé, & tubercules moins gros, moins saillant, moins nombreux, cereles scrobiculaires non tangents et zone miliaire dépourvue de sillons horizon- taux. craires LEIOCIDARIS SCAMPICCHIOL Tanawentt (Cidevis) Sy. Cidaris Scampieci Varamellt = Di stews Cehinidi coco! ll Ttca, p40, ply Big. 1 4. — 7 Gidaris Scampicis Tavameli Bitte: Beitrag sur Kenntiss alttthisre LehinideneF aunen der Sudalpeo 0 pl I, fig. 4. — 1B Gidaris Scampicit Tarot. Gotteaw = Descripeion de algunas expeties de Hquinidor nummliticos de 1 Bronincia de Gorona-— Rescon Geol, y Mie, dels Prov. de Gerone, por LM. Vida PT BL TX fig, 1 5. — 9886 Le nom de cette espéce, dédige par son doit s‘orthographier Scampicchioi, sans qu proposées par ‘Taramolli lui-meme, puis par Bittner et Cottean Nayant pas retrouvé ce Letovidaris parmi ceux de la province de Barcelone qui m’ont é€é communiqués par M. Almera, je n’aurais pas eu a le mentionner ici, si'sa connaissance exacte n'importait la détermination des formes voisines dont j'ai eu & m'oceuper Le type de l'Eocéne d’Atbona (Istrie) est une espéce déprimée & ambulacres flexueux dont la zone interporifére ne porte que quatre rangs de tubercules iné- gaux ; Ies interambulacres semblent, d’aprés la figure, pourvus de fossettes sutu- rales assez profondes et portent deux rangées de seulement cing tubercules, a tres pefit mamelon et scrobicules assez profonds ; les cercles de granules scrobicu- laires sont bien distincts et non confluents ; la zone miliaire est étendue, homo- gene, non sériée par des sillons. Lindividu de S. Giovanni Ilarione, figuré par Bittner et avec raison attribué par lui au sous-genre Leiocidaris, est plus haut et porte six tubercules interam- bulacraires par rangée; sa zone miliaire parait beaucoup moins développée, leur au signor D. A. Scampiechio, y ait lien de s'arréter aux variations socieré okoroeique. ~ eantosroLocer. — vowe IX esome st 24, — 4 6 DESCRIPTION DES BCHINIDES FOSSILES cependant je crois Je rapprochement proposé exact et ne vois pas de motifs pour séparer ect individu du type. Liindividu de [Bocéne d'Amer (Catalogne), rapporté & la meme espco par Cottean, est encore plus haut et compte sept tubercules interambulacraires par rangée ; sa zone miliaire ost tes «éveloppée, homogéne, avee sillons des filets nerveux!) qui recouvrent les sutures. II présente ainsi une physionomic trés dilfé- ronte de celle du type de Tlstrie et de la forme du Vicentin pour se vapprocher beaucoup de mon b. Boffllé du Montserrat ; mais ce dernier est encore plus haut, avce jusqu'a uit tubercules interambulacraires par rangée; ses tabercules mon- trent des mamelons bien plus développés, et leurs scrobicules plas étendus sont entourés de cercles de granules serobiculaires confluents Ces différences m’ont paru suffisantes pour ne pas réunir I'espece da Mont- sorrat acelle d’Amer; en tout cas la premiére est trop éloignée du type de MIstrie pour pouvoir étre rattachée au £. Scampicchioi. LEIOCIDARIS ALMERAT Laswess. PL I, fig. 19 & a9, Rspece de petite taille, dont l'unique individu, bien que légerement déformé, ne saurait Gre correctement rapporté a avcun Leineidaris connu (diamétre 25 miill., haut. 15). Il se rapproche sans doute un peu de lespéce préeédente, mais ses tubercules interambu oup plus développés, surtout ea des- sus, oft, dans chaque aire, le dernier, trés gros, alterne avee un autre, «trophié,~ en sorte qu'il semble au premier abord n'y avoir que cing gros tubercules péria- picaux. Au nombre de six seulement par rangée, Jes tubercules interambul eraires sont plus inggaux et moins nombreux que ceux du Z. Bofilli ; plus gros en dessus ils reposent sur des plaques relativement plus hautes, laissant entre eux une zone miliaire moins large, non sillonnée, et garnic cle granules plus inégaux. Les ambulacres du L, Almerai, plus Mexueux, ont leurs pores moins profond ment conjugués; son apex, d'aprés ses contours, était plus étendu. Toutes ces difigrences sont trop considérables pour pouvoir etre attribuées seulement & la taille et a lage des individus. Gertains individus jeunes du Cidaris sabaratensis Cotteau ont aussi quelque ressemblanceavee le L. Almerai, mais la structure des ambulacres ne permet pas de confondre les deux especes. Localité. — Entve Bégas et Vallube, aux environs de Barcelone. Bocene (num- mulitique). Gesne PHALACROCIDARIS: Lanoewr Je me snis deja expliqué sur la nécessité de diviser Pancien grand genve Gidaris, qui constituait en réalité deux sous-familles dans la famille des (idaride. Les (1) Ce caractive importent a etd complétement nepligé par le dessinatour, mais Cotteay le mentionne posi tivemeat dane sa description ; lox otros, mas pequehos y dispuesios en Glas horizontales.. DE LA PROVINCE DE BARCELONE, 27 principaux. genres récents proposés par Pomel et par M. Doderlein, bien que rejetés par Duncan, mais adoptés par M. Schliiter, me paraissent devoir étre main- tenus, C'est ainsi que dans la tribu des Leiocidarine, atubercules incrénelés, j'ad- mets les genres Microcidaris, ne comprenantque de minuscules especes triasiques, Cidaris, dont le type estle 6. Mauri Schynwoet, 1711, vivant, a sutures médianes interambulacraires non déprimées et radioles relativement courts, avec le sous- genre Dorocidaris, pour les espices a sutures médianes déprimées ct longs radio~ les, Goniocidaris pourvu de fossettes suturales médianes, Leiocédaris & poi jugués, Temnocidaris, caractérisé par ses pseudo-fossettes assulaires et Tylocidaris Atubercules imperforés. A cate de ces genres, Pomel a distingué ses Stereocidaris pour les espéces pourvues a la fois de fossettes aux sutures horizontales et de tubercules périapicaux atrophiés, tandis que Typocidaris a les mémes fossettes. suturales sans atrophic des tubercules périapi Mais, parmi les espéces a tuber- cules périapicanx atrophiés, comme ceux cles Stereocidaris, plusieurs sont co pletement dépourvues de fossettes suturales; elles ne sauraient done rester con- fondues avee Siercucidaris et, en raison de leur physionomie tes particuliére méritent de constituer un genre ou sous-genre distinet, pour lequel je propose le nom de Phalacrovidaris('). Co sont des Leiovidarin terisées par latro- phie des tubercules périapicaux ct absence de fossettes suturales. Le type est P. japonica Noderlein (Stercocidaris| des mers du Japon. On en connait deux autres espéces vivantes : P. grandis et P. sceptriferoides Doderlein, dans le tacé, six especes du Cénomanien au Sénonien, P. atropha Gauthior, P. Reussi Geinitz, P. punctillum Sorignet, P. silesiaca, P. subhercynica et P. darupensis Schlatter, Ges deux groupes se relient par quelques espa P. nummulitica Sismonda (Cidaris) de !Bovene. tertiaires, notamment PHALACROCIDARIS GAUTHIERI Lavnxnr. PIL I, fig. 23 4 Sy0. Phalacrocidavis Gauthieri Lambert ia Almera + Bull, $. G. de F., §*aée,,t, XXVI, p. 70. 18g Espece de moyenne taille (diametre 33 mill., hauteur 20) circulaire, assez haute, & interambulacres saillants, pévistome subpentagonal (diamétre 12 mill.) ctapex large, cacuc. Les ambulacres trés flexueux sont étroits avec lignes de pores arés par un granule; zone interporifére portant quatre rangs de granules, dont les externes sont a peine plus gros que les internes. Interambulacres composes de plaques velativement tres hautes, att nombre de quatre seulement par série ; les troisiémes depuis le péristome tres développécs, bossuées, portent des tubercules saillants, i mamelon étroit, et scrobicules profonds, sans granules scrobiculaires distincts ;les tubercules péria~ picaux sont plus ou moins complétement atrophiés: zone miliaire tres développ' onfoncés, arrondis, tres rapprochés, s () abangee Chouse ot Re Diadime, genre «’Behinide 28 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES surtout entre les gros tubercules de 'ambitus ; le milieu de U'aire est garni partout, de fins granules homogenes, stri¢s par les sillons de Gilets nerveux, qui s‘irra- dient des scrobicules; sutures des plaques marquées par une vague dépression du test, mais indistinetes ; pas de fossettes suturales. On apercoit seulement ci et 1a des traces de fossettes assulaires arrondies, analogues A celles de Temnocidaris, mais qui ne paraissent étre ici que des accidents de fossilisation. Radioles incon- En raison du petit nombre de ses tubercules et de ses plaques s hautes, cette espéce rossemble au P. darupensis Schluiter (Stereocidaris) de VOber- Senon, mais s'en distingue facilement par ses scrobicules plus étroits, a granules scrobiculaires plus atténués, In disposition nettement sériée de ses granules miliaires, ses ambulacres 4 zones interporiféres ne portant que quatre rangs de granules. P. nummulirica est une espece assez mal eonnuc, établie par Sismonda dans le Catalogue de Bellardi (Ca/alogue raisonné des fossiles nummulitiques du Comuté de Nice, p. 263, pl. 4, fig. 3, 1852) et dont Cotteau a fait reproduire les figures dans la Paléontologie francaise (Kehin. Hocines, Il, pi. 298, fig. 5, 6). Mal- heureusement, le dessinatcur s'est livré, pour cette reproduction, a une tele fan- taisie qu'il n'y a aucun rapport entre son dessin et les figures originales. Quoi qu'il en soit, le P. nummulitica differe du P. Gauthieré par ses ambulacres moins flexueux, ses zones interporiféres 4 six rangées de granules, ses plaques interam- bulacraires moins convexes, avec tubereules plus étroitement serobiculés, égale- en dessus et en dessous, ses granules serrés, mais ne paraissant ‘llantes, wes ment atrophié: pas sériés. Localité. — Deux individus de Rocéne (nummulitique) d’Aho (Montserrat), prés Barcelone. Le second mesure 40 mill. sur 28 de hauteur. ECHINOPEDINA GRANULOSA Lawnenr. PI, Og. 648. Syn, Bchinopedina granulosa Lambert in Almera ; Bull, Soe, G, de F., 8° ar. t. NXVL, p. 703, 189 Avant de décrire cette nouvelle espéce, il me parait indispensable de reprendre un peu l'étude du type du genre, &. Gacketi Desmoulins (Eehinus) de !Rocene moyen de Blayes, connu longtemps par l'unique individu dont MM. Desor et Cotteau ont donné des figures. Cet individu, wes adulte, a été tres fortement restauré sur les premiers dessins qui 'ont représenté (Desor : Synopsis, pl. XVI, fig. 7; Cotteau : Behin, nouveaux, pl. XVI, fig. 4, 6) et a été figuré un peu confu- sément dans ses détails & la pl. 351 de la Paléontologic francaise. Sur cette planche, le dessinateur n'a pas reproduit la disposition des granules interambu- lacraires, si bien représentéc a la ligure 5 de la planche XVI des Fehinides nou- veaux ou peu connus ct décrite au texte (Paléont. frane : Echin. Eov., I, p. G21) Je dois a la générosité de M. Courjault, le savant fondateur de la Société pour la diffusion desseiences physiques et naturelles, un deusiéme individu de cette DE LA PROVINCE DE BARCELONE 29 espéce, un peu plus petit que le type (diam., 3o mill.}, mais dont les détails du lest sont parfaitement conservés, Les pores sont bien disposés comme l'avait primitivement indiqué Cotteau (Belin, now, pl. XVI, fig. 6); ils présentent une disposition bigéminée, avec rangée externe deux fois plus fouriic que l'interne, ct il n'y a pas a tenir compte des figures 4, 5 de la Paléontologic francaise, mon- trant des majeures a deux éléments avec deux paires de pores dans la primaire aborale, anomalie qui n'a cxisté quo dans Fimagination du dessinatcur. Chez la plupart des Pedinine, les majeures sont incompletement constituées, chaque plaque tuberculifére n’étant formée que de deux primaires intimement soudées, mais restant séparée de ses voisines par une petite primaire granulifére, tres réduite du cote de la suture médiane, et dont les pores sont eloignés du bord externe; cette primaire granulifere joue le role de Ia pri maire aborale des Tiarine. Chex Eehinopedina Gacheti, le disposition est la meme et les pores de la rangée verticale interne (C. C.) appartiennent aux primaives aborales, con trairement & la figure donnée par Gotteaw. Ge fait est rendu évident par une comparaison des plaques de cette espece avec celles de I'E. granulosa et avait dailleurs été parfaitement reconnu par Cotteau lui-méme lorsqu'il disait « Trois paires de pores, affectant une disposition arrondie, , ig. 1. — Plaques ambutae correspondent a une plaque ambulacraire. » Echinopedina “sc neues mm: présente donc une disposition toute particuliére de ses nopedina Gacket. pores, puisque, contrairement & la régle générale, ce sont _1y\"tocaend Hombitus, ceux dela primaire aborale gui sont le moins excentriques, | !a'yrisite aderste: 2 emits soudens, tae L’examen de la suture médiane, formée de larges zigzags, acs, tee dont Jes angles sont a peine émoussés par la présence des grr qmres exiemer ~ CU primaires granuliféres, mérite également de fixer Patten- 3°S' th'sdiare moulane tion et montre, chez cette espéce, un degré d'évolution pour Ia formation des majeures, qui ne se retrouve guére que chez des Pedinine du Miocene, comme Fehinopsis. Liindividu d’Anglade (Gironde), que j'ai sous les yeux, permet aussi d'observer la disposition particuliére des granules dans la partic centrale des interambu- acres, oii, au-dessus de Iambitus, ces granules ne sont disposés que sur deux Tongs aboraux, laissant la moitié inféricure des plaques dénudée, ainsi que Je milieu de aire. C'est & pou pres In disposition déja déerite par Coteau et figurée en 1866, mais que son dessinateur n'a pas su reproduire pour la Paléontologic francaise. : Il résulte de ces observations que le genre Kehinopedina, démembré par Cot- toau des Eehinopsis, ne différe guére de Pedina que par la position un peu plus en reteait des pores de ses primaires libres, caractere de faible importance et de valeur plutot subgenérique; il s'éloignerait davantage, malgré une physionomie générale tres voisine, d’Evhinopsis, dont les pores sont simples et se profilent tous sur une méme ligne Cotteau avait place dans son gente EohinopedinaV Echinopsis Edwardsi Forbes, 30 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES que Duncan me parait y avoir justement maintenu, Quant 4 l'Lekinepedina cubensis Cottcau, pourvu de rangées secondaires de tubereules, et dont les pores irrégaliers ne sont plus bigéminés, il semble former la transiticn entre Pedlina et Echinopedina Ces préliminaires posés et connaissant bien le type du genre, il sera facile de caractériser en quelques mots Vespece nouvelle de Eocene du Montserrat ‘chinopedina granulosa,Wapres Vindividu légerement déformé que j’ai sous cux, parait avoir eu a peu prés la formeet la physionomie générale delE. Gacketi (diam., 32 mill. ;, hauteur, 18), dont il reproduit les tubercules et les pores ivrégu- liers; cependant, ceux de la primaire libre sont moins en retrait par rapport aux autres ct leur disposition est plutot pseudo-trigéminge inverse que higeminée. Ses inajeures abulacraires sont moinsnettement constituées et Ja suture médiane reste presque droite, semblable i celle de Pedina et W'Orthopsts. Enlin chez Eehi- nopedina granulesa les granules ne sont pas limités a la partie médiane et supe- rieure des plaques interambulacraires, mais les recouvrent uniformément, Ces differences suffisent pour parfaitement caractériser lespece ct ne permettre de la confondre avee aueune autre. Localité. — Fovene, nummulitique de Vilelista (Montserrat) prés Barcelone, (Calsina, d'aprés M, Almera) LEIOPEDINA TALLAVIGNESI Correaw (Codvehinus) Fai sous les yeux wn bel individu de cette remarquable espéce ; il montre bien les détails d'ornementation du test et présente cette forme haute, earactéristique du genre. et qui s'est continuée seulement chez les Amblypneustes des mers australes, si différents Waillours par leurs tubercules imperforés. Quelques radioles sont encoré adhérents au test; ce sont de petits bitonnets eylindriques, finement cannelés, dont je ne puis observer ni la base ni Pextrémité: L'espece differe de 1.. Samusi Pavay par 'absence de vangées secondaires de tubereules interambul: craires, et deZ. Samusi de Loriol par Vhomogénsité Fig. 2. — Portion dambulacre de Tibpedine Talleignes’ print, G@ S€S pores. Vamhites, poor moatrer tx compo: ‘individu obscrvé provient du Montserrat, sans alton des eajesres indication plus précise de localité. L'espece était 4, plaques prinuires,ordinieemen ' ‘ tabbed aia gration ge. d/ailleurs deja connue de la Catalogne, oft elle @ Grkiusuues vsntmiee sy Seley deme GUE recueillic & Artes par M, Carez et a Villa de ms aharees Le principe U8” Cobalis. par de Verneuil. C'est lindividu de cette rear ery ne" derniére localité que Cottean a fait figurer aux planches 348 et 349 de la Paléuntologic francaise (Eocene, Eehinides, Il, p. G13). Les auteurs ayant jusquiei figuré d'une facon un peu confuse la structure des majeures ambulacraires, j’en donne ici une nouvelle figure, apres notre individu du Montserv: DE LA PROVINCE DE BARCELONE, a CQELOPLEURUS CORONALIS Kissy (Citaris) Gette espace, figurée par Klein, des 1734, a été longtemps conaue sous le nom equis que Valenciennes Ini avait donné (im Bory de Saint-Vincent, 1825). Elle est tres rare en France, of elle n'a été recueillie que dans (Locine supérieur de Biarritz, On la rencontre plns souvent en Espagne, of Vont signalé MM. de Ver- neuil, Carer et Vidal, & Gerona cla Vich. J'en ai sousles yeux plusieurs individus des environs de Barcelone trouvés a Bellprat, entre Bega ct Vellube, et surtout a Olot. Quelques-uns sont plus rentlés que le type, mais toutes les formes intermé- diaires se voient dans la série des individus trouvés a Olot. CQLLOPLEURUS ISABELL Corviav Cette belle espéce a été décrite par Gottoa en 193 dans sex Kehinides now veatie ou peu connus (2° sér., p. 173, pl. XXII, fig. 11, 14), Capes un individu unique, recueilli par M. Maurice Gourdon 4 Gurp (provinee de Barcelonc), Bile est toujours fort rare et je ne P'ai pas retrouyce purmi les nombreux Eehinides que M. Almera a bien youlu me communiquer. Jen posséde copendant iun tres bel individu provenant de Eocene d’Amer ; il m’a été donné par mon savant confrere M. Cossmiann, présente exactement tous les caractéres du type, et se distingue bien facilement du ©. coronalis par sa forme subconique, ses aires ambulaeraives moins saillantes, garnies en dessus de tubereules moins développés, ses tubereules ambulacraires formant, au-dessous de l'ambitus, six rangées au lieu de quatre. COPTOSOMA GRIBRUM Aoassi2 in Sisvoxs (Cyphotonn) . Il existe une certaine incertitude au sujet de cette espece, eréée par Agassiz en 1840 pour un Echinide de la Craie? de Plaisance? Elle est done restée pure= ment nominale jusqu’an jour ov elle a été trouvée dans PRocene de Nice, déerite et figurée par Sismonda (Echin. foss. del contada di Vissa.p. 92, tav. I, fig. 14-6, 1843), Liindividu de Gastel Gomberto figuré par Desor (Synopsis, pl. XV. fig. 8, 10), quoique moins granuleux, parait bien appartenir au meme type, comme cel figuré par Laube (Eehin. Vieent. Tertiar.,p) 1, fig. 4)- Quenstedt (Die Zehin., tnb. 73, fig. 1, 4) a repris avee raison pour types des individus da nummolitique de Nice ; mais, lindividu, de provenance douteuse, figuré dans Ia Paléontologie francaise (Bocéne, Eehin., Ul, pl 312) avee sos tuberenles sccondaires granuliformes, relé- gués aux angles des plaques, parait un peu différent, bien queles figures de Quens- tedt et de Desor aicat déja indiqué l'aspect dénudé de ce Coptosoma. Quant & Vindividu du nummulitique de la Suisse (Bchinol. helvet. Echin. Tertiaires, pl. Ml, fig. 1) plaques interambulacraires basses, allongées, pourvues cle tubercules secon 3a DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES, daires plus apparents, mieux disposés en séries, et de granules asscz nombreux, épars, il appartient évidemment a une autre espéce et ne saurait étre confondu avec le C. eribrum tel que je le comprends, remarquable par Iahauteur de ses pla- ques interambulacraires presque carrécs, par la rareté de ses granules et Ta dis- position irréguliére de ses tubercules secondaires granuliformes, En raison de la hauteur de ses plaques interambulacraires et du développe- ment de ses tubercules, le C. cribrum ne saurait 4 mon avis étre confondu avec aucun autre, En particulier le 6. dlanggianwn Desor (= C. atacicum Cotteau) en différe par ses tubercules plus petits, les secondaires encore granuliformes, mais plus invégulicrs et plus rapprochés des tubercules prineipaux. Ce €. blanggianum Desor (") n’a pas été rencontré & ma connaissance aux environs de Barcelone. Quant aux individus du C, cribrum, généralement de médiocre conservation, ils paraissent rares et mont été communiqués du Montserrat, de [Eocene de Trisalada et de Saint-Michel-du-Fay COPTOSOMA HAIMEI Drson PLAY, fig. 14 8 16. Je suis aujourd’hui convaincu, grace 4'examen d’un grand nombre de beaux individus de Coptosoma, communiqués de ’Aude et du Montserrat, que les auteurs ont notablement exagéré le nombre des espéces éocénes. Déja en 1897, j’exprimais des doutes sur la validité de C. pentagonale a coté de C. Rousseli Cotteau. Que Yon jette les yeux sur les planches 313, 314, 315 et 316 de la Paléontologie /rane caise (Echinides Eocénes, Il) et Yon sera obligé de reconnaitre que les €. Pellati, ©, Rousseli et C. pentagonale ne different que par dés caractéres individuels, tires de la taille ou de la forme extéricure plus ou moins circulaire ; mais la forme des ules: assules, le nombre des tubercules principaux, Ia disposition des raves tub secondaires, la structure des majeures paraissent identiques chez ces trois espéces. Favais pensé que la largour de la zone miliaire chez C. Pellati pouvait,a la rigueur, servir a le distinguer de €. Rousseli, bien que Gotteau n’ait pas mentionné ce caractere, mais de nouvelles observations ne m’ont pas conlirmé dans cette opi- Liétude des Coptosoma de lBocene des environs de Barcelone m'a démontré qu'en m'appuyant sur les mémes considérations que Gotteau, je devrais établir, & coté de C, Haimei, au moins quatre ow cing especes nouvelles; mais chaque envoi de nouveaux matériaux était venu compliquer ma classification et des individus a caractéres intermédiaires lui enlevaient toute précision, sibien que j'ai été amené a reprendre l'étude de ces oursins, sans souci des travaux antéricurs, et je s arrivé & cette conviction que la forme plus ou moins cireulaire ou subpentagonale du test n’était d'aucune valeur, que le développement proportionnel des tuber- () Le Coptosome blanggianum Cottenu (Pal. frane., Eoe., Hl, p. 50x) ideatique au Cyphosoma blanggia ‘mum de Loriol, me parait éire tout auire chose, probablemeat ua Aficropsidia {Voir Echio. helv. ‘Ter ph, fig. 15) DE LA PROVINCE DE BARCELONE 33 cules principaux était Iui-méme sujet a de notables variations, que, suivant les individus, les tubercules secondaires, plus ou moins gros, remontaient plus ou moins haut, que la zone miliaire, souvent plus large en dessus dans l'interambu- acre impair que dans les autres, variait dans ses dimensions et sa forme plus ou moins déprimée, que ses granules pouvaient méme, chez certains individus, se développer en petits tubercules secondaires internes. Enfin, le nombre des paires de pores par majeur m’a donné des résultats variables, sans que co carac~ tere corresponde avec d'autres et puisse permettre de distinguer des espéces. Ces conclusions seront certaincment combattues par quiconque, n’ayant reeueilli quun nombre restreint d’individus, trouvera entre cux des diflérences que Pomel aurait considérées comme génériques. On seva d’autant plus porté a séparer ces Cop- Zosoma en especes multiples que les intermédiaires sont rares ; mais ils existent ct ce fait suffit pour légitimer ma maniére trés large de comprendre le C. Haimei. Pour la premiére fois signalée et décrite sans nom en 1853 par d’Arehiac, apres des individus recueillis par de Verneuil dans le nummulitique de Saint- Michel-du-Pay (Catalogne) (Descrip. anim. foss. de Unde, p. 206), cette espéce a 6Ué nommée sculement en 1855 par Desor dans son Synopsis (p. 92); mais, non figurée, elle semble avoir été un peu oublige depuis, et ni M. Carez, ni M. Vidal n’en ont fait mention ; Cotteau ‘a cependant citée dans la Paléontologie fran- caise (Bovine, Echin..I, p. 503), et des 1857 M. Vézian Pavait mentionnée sous lenom d’Eohinometra Thomp- soni dans son étage Manrésien, en la confondant avec Vespece tees diferente te nde, diéerite par @’Archiac (Bull. S. Gd. , t. XIV, p. 388) Le type est, apres FHhaime, une espece voisine de» grants primsitetuereire ‘chinometra Thompsoni, « dont elle se distingue & priniaite abotele ubtsgone. par ses pores plus rapprochés et moins nettement dis- posés en ares, par unc rangée de petits tubercules en dehors des tubercules ambu- Jacraires principaux et par des aires ambulacraires et interambulacraires concaves pres du sommet » ‘Test de moyenne taille (diam., 44 mill.; haut., 18), subcirculaire, faiblement renflé, plutot subconique en dessus, composé de plaques relativement peu élevées dans les interambulacres ; face inférieure subconcave & péristome médiocre. Les pores en série simple forment des lignes subonduleuses et sc groupent par ares faibles de 6 4 7 paires pour former une plaque majeure. Celle-ci est constituée seulement par deux primaires apparentes, l'une aborale, subtrigone, et Vaut occupant la presque totalité de la plaque. Les demi-plaques, paraissant s'irradicr du tubercule, sont intercalées entre ces deux primaires, L'ambulacre porte deux rangées de tubercules prineipaux, au nombre d'environ 18 per série, semblables aux interambulacraires, séparés par une zone médiane déprimée, avec granules épars, irréguliers. Interambulacres garnis de deux rangées d'assez gros tuber- cules principaux, crénelés, imperforés, a scrobicules tangents entre eux; des tubercules secondaires plus petits, mais bien développés a l'ambitus, forment Fig, 3, — Une rasjeure de Fem bitus du Coptosoma Haimei son société ctorociqey, — rantoxtoLocie. — TOME 1. imomne x 25. — 5 34 DESCRIPTION DES ECUINIDES FOSSILES deux rangées externes assez régulidres, qui cessent sur la face supéricure, a une certaine distance de l'apex; zone miliaire large, déprimée, ornée de raves gra- ules irréguliers et presque lisse au voisinage de l'apex ; ces granules inégaux ne forment pas de cereles péristome de médioere étenduc, presque toujours empaté dans la roche. A este de ce type, qui représente la forme commune de Saint-Michel-d et est de tous points conforme A la diagnose originaire de Maime, on recueille aux environs de Bareclone d’assez nombreuses variétés, suivant le plus ou moins éguliers devant les serobicules. Apex étroit, caduc; Fay de largeur des zones miliaires interambulacraives et le plus ou moins grand développement des tubercules Variété montserratensis. — Chez cette variéte, la face supérieure est un peu plus renilée, les tubercules principaux sont plus petits et les secondaires plus atté- nués, les aires ambulacraires sont i peine concaves prés du sommet; en meme temps les zones miliaires interambulacraires s'élargissent et celle de linterambu- acre impair est plus large que les autres pres de l'apex. Mais cet élargissement des zones miligives se retrouve chez dautres individus & plus gros tubercules et rangées secondaires bien développécs. C'est un individu de cette Variéte, de grande taille (diam, 57 mill.), que javais @abord cru pouvoir rapporter au €. Pel- lati Cotteau (Voir Almera, Bull. S.G. d. P., ¥ sér., t. XXVI, p. 703) s mais il en différe par ses plaques plus basses, ses tubercules plus nombreux, la largeur de sa zone miliaire, dépourvue de granules tuberculiformes. Enlin In forme de la Varigté montserratensis est souvent assez nettement pentagonale. Variété Michaelis. — Chex certains individus, intermédiaires entre le type et la Varidté prévé nules de la zone miliaire, plus développés, tendent a se transformer en tube Je rapportea cette Variété un individu de grande taiHe chez lequel les tuberoules ondaires, d'ailleurs peu développés, forment, iméme en d A peu prés gales, dont deux internes et deux externes. Ce mode d'ornementation semble absolument anormal chez C. Haimed et donne a individu en question une physionomie assez particuliére. I importe loutefois de remarquer que les tube: cules secondaires internes font completement défaut dans Maire interambulaeraire impaire, laquelle ne se distingue plus de celle des grands individus de la Variété lente, on rem: que, au-dessous de Vambitus, que certains gra- us, quatre rangées montservatensis Le €. Haimeé a évidemment des rapports avee le C. Pellati, qui dilfere du type par l'absence de véritables rangées secondaires de tubercules interambula~ craires, Les individus de grande taille de la Vaviété montserratensis avec leurs plus petits tubercules, leurs rangées secondaires atténuées et l'absence de dépres- sion ambulacraire sont parliculi¢rement voisins de €. Pellati, avec le avais primitivement eonfondus; mais chez lespéce de Biarritz, les rangées seco: daires de tubereules sont toujours plus atténuées, les zones miliaives interambu- lacraires sont moins déprimées, moins larges prés de l'apex. Méme les individus de grande taille du C. Pellati, comme colui du Var, figuré ala planche 314 de la Paléontologie francaise, présentent des rangées secondaires de tubercules inter- ambulacraires moins développées que celles de la Variété montserratensis du C. DE LA PROVINCE DE BARCELONE 35 Haimci. Le G. Pellati étant d’ailtenrs une espece rare, connue par quelques indi~ vidus d'une conservation relative; il serait possible que de nouvelles découvertes viennent démontrer Fimpossibilité de le séparer spteifiquement du ©. Haimei Dans ce cas, c'est toujours ce dernier nom qui devra etre maintenu, puisque celui propos¢ par Coteau est de buit ans postériew @ celui doané par Desor. Je dois ajouter que j'ai Sous les yous un jeune individu de la Varidté monéserrarensis dw C. Haime, tellement ressemblant au jeune (. Pella, figuré ata planche 34 de la Puléontologi« francaise, qwil semble bien dilficile de Ven distinguer Loculités. — La forme typigue du €. Haimeé a été vecucillie au Montserrat, & Relprat, Bages et Elserra prés Saint-Miquel-du-Fay, la Vaviété monsserratensis a &E Wrouvée aussi au Montserrat, & Steln-de-Tove et Elserca, la Variété Michaelis seulement d cette derniére localité COPTOSOMA VIDALT Lasneur PIL, fig. 104 ta, Espece d’assez forte taille (Diam, 4o mill, haut. 59), cireulaive, légerement renflée en dessus et déprimée en dessous, présentant, comme la précédente, une depression marquée de ses aires ambulncraires et interambulacraives ; Jes pre- miéves sont bordées de pores en lignes onduleuses, groupés devant le tubercule en arcs fables de six & sept paires de pores pour une plaque majeure. On ne distingue ordinairement que deux primaires par plaque majcure, Paborale étroite subtrigone, et autre occupant presque toute la surface, tandis que cing demi- plagues intermédiaires, en éventail, semblent s‘ieradier du tubercule. Il est d leurs probable qu'iei, comme pour l'espéce précédente, Ia structure insolite des majeures résulte d'une fusion plus intime d'une primaire adorale avec la plaque centrale. Tubercules ambulaeraires bien développés, au nombre de q par série, fortement mamelonnés, crénelés, imperforés, & cdne a: scrobicules superficiels, distinets ; zone miliaire tres étrvite, déprimée, avec quelques rares granules irréguliers, épars, dont les plus gros tendent forme un cerele serobiculaire, Interambulocres garnis de deux cangées de tubercules en we A seize oz élevé et principaux, semblables & ceux des interambulacres, 4 serobicules s¢pa dessus par quelques granules ct tangents seulement en dessous ; granules irré- guliers. épars, peu abondants, dont quelques-uns mamelonnés 4 la face inférieure, plus rares dans la zone médiane au voisinage de l'apex. On remarque au bord extemne de ['aire, a Vambitus et un peu au-dessous, quelques granules plus développés passant 4 l'état de tres petits tubercules secondaires, ordinairement peu discernables sans le secours de la loupe, mais qui finissent par grossir un pew plus dans les tres grands individus de 64 millimetres de diametre Getto espéce est évidemment voisine du €, Haimei, mais s'en distingue faci- lement par ses tubereules plus développés, avee zones miliaires moins larges, surtout au voisinage de l’'apex, l'absence, ou l'extréme petitesse de ses tubereules secondaires, ses majeures ordinairement composées de sept plaquettes poriferes 36 DESCRIPTION DES ECHINIDES FOSSILES, au licu de six; elle s’éloigne beaucoup du C, Pellati par la grosseur de ses tuber cules et sous ce rapport rappellerait plutot le @. eribrwm ; mais la disposition si particuliére des granules de ce dernier et la forme si haute de ses plaques ne peuvent permettre aucune confusion entre les deux espéces. Il n'y a pas a com- parer le €, Vidali avec le Lehinometra Thompsoni Haime, dont Desor a prétendu faire un Coptosoma, puisque Vespéce indienne, a tubercules inerénelés, n’appar- tient pas au méme genre. Le Cyphosoma cribrum de Loriol (non Agassiz) du nummulitique de Waag (chin. helo. Eehin. Tert., p. 22, pl. 11, fig. 4) est ¢ nement une espece tres voisine du €. Vidali; il parait cependant en différer par ses granules mamelonnés, en forme de tubercules secondaires, plus nombreux et occupant méme la partie médiane des interambulacres. Localités. — Cette espece parait rare; ona recueillie seulement au Mont serrat, 4 Belprat et a El Serra, prés Saint-Miquel-du-Fay. PHYMOSOMA ALMERAL Lassen. PL II, fig. 13 45. Espece de moyenne taille (diam. 33 mill., haut. 17), cireulaire, subhémisphé- rique, & base plane et large, péristome presque a fleur du test, renflé en dessus, avee apex relativement étroit (8 mill.), cadue. Ambulacres & zones poriferes bigé- minées en dessus et formant ailleurs des ares de six a sept paires de pores pour une majeure; chacune de celles-ci porte un tubercule erénelé, imperforé, bien développé, mais ces tubercules s'obliterent en approchant de V'apex; les serobicules de ceux d'un meme rang sont tangents entre eux et la zone miliaire porte des granules formant une double rangée sinueuse. Aires interambulacraires garnies de deux rangées de tubercules semblables a ceux des ambulacre rangées secondaires distinctes, mais flanquées de chaque coté de granules serrés, inégaux, dont quelques-uns mamelonnés prés du bord externc. Le type de cette espéce, malheureusement un peu fruste dans certaines de ses partis, en raison de sa forme et du peu d’étendue de son apex, appartient a une section particuligre du genre Phymosoma pour laquelle Cotteau avait jadis proposé son genre Asteropsis, 1884 (non Muller et Troschel, 184¢), et dont M, Coss- man, en 1899, fait le genre Lambertevhinus. Parmi les especes de cette section, le type crétacé L. Lapparenti Coteau aun test bien plus granuleux et des tuber- cules beaucoup plus petits; Cyphosoma Arnaudi Gotteau 2 des tubercules qui diminuent plus sensiblement de volume en dessus et un apex plus large; Cypho~ soma propinquum Arnaud est plus déprimé et a des tubercules sccondaires plus apparents. Cotteau a bien déerit aussi deux Cyphosoma de VEocéne WAlicante, mais ils ont leur pores bigéminés depuis l'apex jusqu’au voisinage du péristome et rentreraient plutét dans mon genre Heteractis. Bocéne de Guberra (province de Barcelone). DE LA PROVINCE DE BARCELONE 37 PSAMMECHINUS HISPANIA Lavaeer. PLU, ig. 15 ayy, Syn" Peammechinus Hispania Lambert ia Almera = Bull. 8. God. F., 38x60. LXXVE, ps 703, 2899. Petite espace, deja bien typique (diam. 17 mill., haut. 10}, de taille un pew plus forte que P. bearritzensis Coteau, plus renfléc, plus conique en dessus et A rangées secondaires de tubercules plus développées dans les deuxaires et plus nom- breuses dans Finterambulacre, od on en observe quatre, deux internes et dows cexternes; il yacn outre & l'ambitus d'autres rangées irréguligres de tubercules plus petits qui se confondent avec Jes granules. Dans l'ambulacre il ya deux rangées interns de petits tubercules secondaires ; quant aux pores, ils sont véguligrement. pscudo-trigéminés. Apex étroit, cadue; péristome empaté dans ja roche, Liespéce la plus voisine paraitétre P. dubius du Miocene, qui en différe cepen- dant trés nettement par ses tubercules principaux proportionnellement plus déve- loppés, ses rangées secondaires moins nombreuses, ses granules moins fins, plus aplatis. P. miliaris, do nos mers, plus déprimé, a ses rangées principales de tuber cules relativement plus développées, sos rangées secondaires internes moins nom- breuses, ses pores dispasés par échelons plus inclines. ‘Tres rave. Un soul individu du Nummulitique de Vilelista Genus LEIOPLEURUS Laeger ‘Test subhémisphérique, subpentagonal, a apex dicyclique, sauf Vocellaire V pénétrante ; péristome médiocre, un pew enfoncé, & scissures branchiales peu pro- fondes. Pores en arcs irréguliers et en méme temps presque bigéeminés par suite du rotrait de ceux de la primaire libre; majeure tuberculifére a deux éléments, avee une primaire granulifére intercalée entre les majeures. Tabereules petits incrénclés ct imperforés, en rangées principales seulement, espacés, presque dépourvus de serobicules; granules épars, peu serrés, sublarmiformes. Une zone dénudée s’étend au milicu de chague interambulacre, depuis 'ambitus jusqu'au sommet, en suivant les zigzags des sutures. Ces dénudations, analogues a celles de Microcyphus maculatus vivant, constituent de larges pseudo-fosscttes, mais dans le type éocene les fossettes angulaires poriformes n'ont pas encore appara. Go genre doit étre placé dans la section Pleurechinz de la tribu des Oligopo- ring et dépend de la sous-famille des Kehinine ; iI s'intereale entre Microcyphus et Mespilia, dont il représente Ja souche éocéne, ayant luieméme pour précurseur Leiocyphus crétacé. D'abord confondu avec Psammeckinus, il en différe par les dénudations de sa face supérieure, absence absolue de tubercules secondaires, 38 DESCRIPTION DES BCHINIDES FOSSILES: la constitution encore incomplete de ses majeures et les pores dle ses. primaives libres trop en retrait pour donner lieu & la disposition pscudo-trigéminée, Embar- rassé pour fixer la place exacte du type (Psammechinus Orbigny:}, Coteau, a cru découvrir sur certains tubereules « quclqaes traces légeres de crénelures visi bles seulement a la loupe o, U'a successivement transporlé dan’ ses genres Micrup- sis et Gayaria (*) oi il fait dailleurs bien triste figure avec sa physionomic tout a fait differente des autres especes de ces groupes. Lexamen d'un nouvel individu que je dois & le libéralité de M. Courjault, le dévoué séerétaire de la Société pour Ja diffusion des seiences physiques et naturelles, démontre que les tubercules de Tespéce sont réellement incrénelés ct quit conyenait d'en faire le type d'un nouveau genre. LEIOPLEURUS ORBIGNYI Corresw (Psanmechines) PIL U1, fig 20442. Ph MI, fig. « Syn, Psammectinns Orbignyi Cottonn : Rehinides Micropsis Orbigayi Ceitens ; Eebinies do S Gagerie Orbignyi Cortona F 4 S-D. de la Krance, p, 98. 1887 WPalais, po 8 pl Uf an, 9], #883 Rehin., Ul, p. 835, pl. #80, F. 675. B92 alent, frane. Ho Gette espece, deja deux fois décrite par Gottean, présente «ailleurs les carac teres indiques & la diagnose générique. Il était jasqu'ici diflieile de s'en fa idge précise en raison de Ia discordance profonde existant entre les figure: Echinides de Suint-Palais et eclles de la Paléontologic francaise, qui paraissent copendant vepréseater le méme individ, dailleurs en assez médlioere état. En. ellet les figures de la Puliontolugie francaise out oxageré Pétenduc des zones miliaires et complétement umis Jes zones lisses décrites au texte; elles ont beau- coup Wop rapproché les tubercules, dont les scrobicules sont & tort indiqués comme tangents entre enx. Les figures des Hehiniides de Saint-Palats sont evidem~ ment hien plus exactes et doivent scules tre retenues. Les seules différences qui existent entre le type figuré par Coteau ct Pindividu de Saint-Palais, que j'ai sous les yeux, eésident dans la forme plus renflée, un pew subpentagonale de cc dernier et la disposition larmiforme de ses granules; mais, comme l'individu espagnol, subcirculairo, est votulaire et coavert de granules arrondis, il n'y pas lieu dat tacher trop Uimportance a ces détails Meconvient dailleurs de remarquer que le forme allongée des granules est mentionnée dans les deux descriptions do Coteau. I me semble «one probable que ce caractire ne se développe qu’avec Page. Lindividu recueilli dans le nummulitigue du Montserrat est sensiblement plus petit que le type de Saint-Palais (dinn, 15 mill., haut. g) et ne s'en distingne que par sa forme moins réguliérement circulaire et ses granules arrondis ; il est done. en quelyue sorte intermédisire entre le type de Cotteau et Vindividu recueilli px (1) Be consid Cagaria cove om sieaple eyuonyite de Thylochinus el ec dervicrn', 8 moa avis, qu'une valeur subyéncviqie par vappart 4 Mcropstdie Pomel, «88 DE LA PROVINCE DE BARCELONE 39 M. Courjault. Son état de conservation permet d’observer sa structure ambula- craire les plaques tuberculiféres sont composées de deux primaires, l'une aborale subtrigone, terminée en biseau vers la suture médiane, ne Vatteignant méme pas toujours, et dont Jes pores sont fort rapprochés du bord externe ; l'autre, dont les pores sont plus rapprochés du bord, est élangie vers la partie interne de aire ct rappelle tout a fait la disposition envaquette des primaires médianes d'Arbaciadine. Laplaque Fig. 6. — Portion dam granulifére séparant chaque tubereulifére, reste libre et ne Gisrntl etepleuius se soude complétement a aucune de ses voisines; ses pores sus de Tambitus et sont trés éloignés de la suture externe. mmooirant I composi Cette plaque libre correspond, de toute évidence, a la fm temic primaire adorale des genres voisins et la disposition observée Wiig’ 2yuuinuire mien est inverse de celle des plaques de Pedininze, cher. lesquels la sre jhe primate nba primaire libre est toujours 'aborale.La suture médiane ambu- iw lacraire ne forme pas le zigzag habituel, mais dessine une ligne contournée beaucoup plus compliquée, la plaque granulifere d'une série pénétrant la grande primaire tuberculifére de l'autre Localités. — Viocéne de Vilelista (Montserrat) CIRCOPELTIS BAIGHEREI Correuv. Cette espece, établie par Gotteau dans ln Paléontologie francaise (Bocéne, Echin., p. 510, pl. 319 et 3x0) et si facile a distinguer, est l'une des plus carac~ téristiques de I'océne de Aude. Elle parait plus rare en Espagne et M. Almera ne m’en a communiqué qu'un seul individu de [Eocene d'Olot. H est Cailleurs bie typique et conforme aux individus de France avec lesquels jai pu le com- parer ECHINOLAMPAS MORGADESI Laxoter, PIL IU, fig. 3. Syn. Bohinolampas Vidali Almera (won Cotteau) » Bull. 8. G. d. #36 abe.,t. NXVI p. 703. 1859 Assex grande espéce (long. 68 mill., lang. Go, haut. 35), ovale, arrondie en avant, a peine rétrécie en arriére; face supérieure épaisse, renflée, uniformé- ment hombée, ayant sa plus grande hauteur vers l'apex, qui est excentrique en avant ; face infériewre arrondie sur les hords, concave au milieu, avec péristome faiblement excentrique en avant. Aires ambulacraires pétaloides, plutot troites (7 mill. & leur plus grande largeur), allongées, & fleur de test, ouvertes a leurs extrémités et inégales : l'impaire plus étroite etplus courte, les antérieures arquées, les postérieures presque droites, plus longues. Zones poriféres non déprimées,

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