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En cas de << licenciement >> postérieur à une période de << chômage partiel >>, l'indemnité de préavis est calculée
sur le salaire correspondant à la durée légale ou conventionnelle du travail et non sur le salaire réel que le bénéficiaire
aurait perçu s'il avait continué à travailler.
Pour le calcul de l'indemnité de << licenciement >>, le salaire de référence (des 3 ou 12 derniers mois) est le salaire
habituel correspondant aux mois d'activité normale, c'est-à-dire avant la date à partir de laquelle la situation s'est
détériorée.
C. trav. nouv., art. L. 1234-9 Rép. min. no 22401 : JOAN Q, 27 juin 1983, p. 2847 Cass. soc., 27 févr. 1991, no
88-42.705, Sté Arbel Fauvet Rail c/ Chirat
Art. L. 1234-6.-
En cas d'inexécution totale ou partielle du préavis résultant soit de la fermeture temporaire ou définitive de
l'établissement, soit de la réduction de l'horaire de travail habituellement pratiqué dans l'établissement en deçà de la
durée légale de travail, le salaire à prendre en considération est calculé sur la base de la durée légale ou
conventionnelle de travail applicable à l'entreprise, lorsque le salarié travaillait à temps plein, ou de la durée du
travail fixée dans son contrat de travail lorsqu'il travaillait à temps partiel.
Mr Bruno Vennin attire l'attention de Mr le ministre des affaires sociales et de la solidarité nationale sur le mode de calcul
des indemnités de licenciement en cas de licenciement faisant suite à un chômage partiel. En effet, quelle que soit la
base de calcul déterminée par les Conventions collectives : moyenne des trois derniers mois de salaire, ou des six
derniers mois, etc..., les personnes qui sont licenciées après une période continue de chômage technique sont
défavorisées en ce qui concerne le calcul de leur indemnité de licenciement. En conséquence, il lui demande quelles
mesures il compte prendre pour que, aux difficultés financières propres aux travailleurs en chômage technique, ne
s'ajoute pas une pénalisation pour les travailleurs licenciés suite à ce chômage partiel.
Réponse :
Il est précisé à l'honorable parlementaire qu'en vertu de l'article 5 de l'accord national interprofessionnel annexé à la loi
du 19 janvier 1978, le salaire à prendre en considération pour le calcul de l'indemnité de licenciement est le douzième de
la rémunération des douze derniers mois précédant le licenciement ou, selon la formule la plus avantageuse pour
l'intéressé, le tiers des trois derniers mois. Il résulte de la législation sur les conventions collectives que si des
dispositions légales s'avèrent être plus favorables que des dispositions conventionnelles, il y a lieu d'appliquer ces
premières. Ainsi, si une indemnité conventionnelle de licenciement voit son montant fixé ou réduit à un niveau inférieur à
celle prévue par la loi susvisée, l'employeur doit verser au salarié l'indemnité légale et non pas l'indemnité
conventionnelle. Toutefois, dans la mesure où, malgré la référence aux salaires de douze derniers mois, le montant des
indemnités de licenciement serait sensiblement diminué, il apparaît souhaitable, par souci d'équité qu'il soit fait
application du principe adopté par l'U. N. E. D. I. C. en matière d'allocation de chômage : les chômeurs qui
n'exerçaient plus qu'une activité réduite dans leur entreprise ou ne recevaient plus qu'un salaire réduit à la veille
de leur rupture de leur contrat de travail voient retenir comme salaires de référence pour le calcul de leur
allocation les rémunérations perçues pendant la période précédent immédiatement la date avant laquelle la
situation a cessé de pouvoir être considérée comme normale.
Pourvoi no 88-42.705