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Un nouvel ami

"Je ne suis pas une jolie petite fille. Je dois mettre de grosse lunettes quand je lis et les autres
enfants se moquent toujours de moi!
Je n'ai personne avec qui jouer pendant la récréation, mais je m'en fiche!
J'ai mes livres!
C'est aussi un peu à cause d'eux que les autres enfants se moquent, ils m'appellent 'la souris de
bibliothèque!' parce que même quand il fait beau; je m'installe sur un banc dans un petit coin de la cour
et je lis, et quand il fait mauvais je vais à la bibliothèque de l'école; là je me sens bien. On ne se moque
pas de moi. On ne m'ennuie pas... Je lis, je lis... et puis je rêve, et puis j'écris ce que je rêve. C'est ça.
Et quand je fais ça; je me fiche qu'on se moque de moi, je vis une autre vie, je vis un rêve, j'invente
mon histoire."

Aujourd'hui je rêve que je ne suis plus seule. Je rêve d'avoir un ami avec qui je pourrais parler de
mes livres. Nous pourrions inventer de nouvelles histoires et les vivre ensemble.
Au fond de la bibliothèque, j'ai appelé Yvette, la vieille chouette qui me regarde souvent lire de ses
gros yeux tous ronds. Elle aussi est souvent seule. L'hiver, quand il est tard et qu'il commence à
faire nuit, que la maîtresse va bientôt passer nous dire qu'il est l'heure de rentrer, des fois elle
s'envole en faisant « hou hou » d'un air triste. Elle me comprendra et m'aidera peut-être.
« Yvette », « Yvette ». La chouette déploya ses ailes et s'approcha silencieusement. « Je cherche un
ami. Est-ce que tu pourrais m'aider s'il te plaît ? Ici, les gens se moquent de moi et je me sens bien
seule. ». L'oiseau hocha la tête, cligna des yeux et reparti sur son perchoir, une vieille poutre près de
la fenêtre cassée, tout près du toit. Je n'étais pas sûre qu'elle ait bien compris, mais on verra. On ne
sait jamais.
Ce soir là, avant de m'endormir, j'ai relu un chapitre de mon livre préféré. Dedans, les animaux sont
tous mes amis et nous pouvons nous parler. J'ai confiance. Je sais qu'Yvette va y arriver.
Pendant ce temps-là, Yvette avait commencé à faire le tour de ses relations et à chercher un ami
pour la petite Chloé. Charlotte l'escargotte, ne voyant pas beaucoup de monde dans la journée, ne
savait pas trop comment l'aider. Firmin le petit lapin lui proposa plein de gentils garçons. Mais ils
avaient déjà beaucoup d'amis et ils ne s'entendraient probablement pas avec la petite fille. C'est
Lilly la chauve-souris qui lui donna la meilleure piste. Elle avait remarqué une petite maison dans
laquelle vivait un petit garçon et où la lumière s'éteignait toujours très tard le soir.
Yvette suivi Lilly jusqu'à la maisonnette, se percha sur le bord de la fenêtre encore éclairée, et jeta
un œil prudent à l'intérieur. Un jeune garçon était en train de s'endormir sur un livre énorme. On
voyait bien derrière ses lunettes impressionnantes qu'il luttait de toutes ses forces pour rester éveillé
tellement l'histoire le passionnait. Yvette l'avait déjà vu à l'école. C'était le garçon au très gros
cartable. Elle savait maintenant pourquoi il semblait si lourd. Yvette avait maintenant un plan. Elle
lança un « hou » de joie, faisant sursauter l'enfant, et s'élança vers le ciel.
Le lendemain, lorsque la classe fut terminée et que je me dirigeais vers la bibliothèque, Yvette se
jeta sur moi. Elle tournait sans cesse autour de ma tête. « Arrête Yvette ! Mais qu'est-ce que tu
fais ? ». La chouette continuait à voleter devant moi, m'empêchant d'avancer. Un garçon qui ne
regardait pas où il allait me rentra dedans. En une seconde, nous étions tous les deux par terre,
cherchant nos lunettes à tâtons.
J'ai cru avoir trouvé les miennes, mais je ne voyais toujours rien. Ses lunettes étaient donc aussi
épaisses que les miennes. Lorsqu'il me les rendit, je pus voir qu'il avait un énorme livre sous le bras.
Il avait fait bien attention à ne pas tomber dessus. Il n'était pas très beau, mais souriait déjà en
voyant que moi aussi j'avais réussi à préserver mon livre de la boue du chemin. Yvette s'était posée
sur la branche la plus basse de l'arbre qui faisait de l'ombre au porche de la bibliothèque. Elle me
regardait d'un air satisfait. « Merci Yvette », dis-je en lui faisant un clin d'œil. « Je crois que tu as
très bien choisi ». C'était sûr maintenant, j'allais avoir un ami. Nous serons le rat et la souris.

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