Caractéristiques épidémiologiques • Répartition géographiques des foyers o sous-déclaration dans certains départements • Agent responsable o Identifié dans les prélèvements humains ou alimentaires (57%) o Suspecté à partir des données cliniques et épidémiologiques (33%) • Lieu de survenue : o Restauration collective (60% dont 28% en milieu scolaire) o Restauration familiale (40%) • Aliment responsable et agents des TIAC • Facteurs favorisants la TIAC Principaux agents des TIAC • Salmonelles (71%) o Enteritidis : œufs et produits dérivés (mousse chocolat, patisseries, mayonnaise) o Typhimurium : viandes (steack haché de bœuf congelés) et volailles • Staphylocoque doré (13%) o Lait et produits laitiers o Plats ayant nécessité des manipulations • Clostridium perfringens (5%) o Plats en sauce • Histamine (3.5%) • Bacillus cereus (2%) Recommandations • Stimuler la déclaration des TIAC • Vigilance dans les institutions de personnes âgées et malades • Prévention en restauration collective Prévention des TIAC • En restauration collective o Respect des bonnes pratiques de transport, stockage et préparation des aliments o Respect strict de la chaine du froid et du chaud o Utilisation de mayonnaise industrielle (œufs en poudre) • En restauration familiale o Limiter les risque liés à la consommation d’œufs crus ou peu cuits Ne pas garder les œufs plus de 15j à 4°C Pas d’œufs non cuits pour les personnes âgées et malades Les préparations à base d’œufs non cuits (mayonnaises, crèmes, mousse au chocolat, pâtisseries) à consommer rapidement et à maintenir au froid. o Viandes hachées et de volaille cuites à coeur TIAC à l’histamine • Intoxication chimique liée à la consommation d’aliments riches en histamine o Poissons : thon, maquereau • Clinique : o Incubation très courte : 2 heures (parfois 15 min) o Diarrhée non sanglante brève o Douleurs abdominales o Céphalées o Flush du visage et du cou o Absence de nausée et vomissement • Dosage de l’histamine dans le poisson TIAC à Bacillus cereus • Intoxication le plus souvent (toxine thermostable) o Viandes, volailles, riz frit • Clinique : o Incubation variable : 1 à 16 heures o Nausées et vomissements o Diarrhée non sanglante brève o Douleurs abdominales o Céphalées o Fébricule
• Isolement de B. cereus dans l’aliment
responsable TIAC à Salmonelles mineures • Infections intestinale invasive o Œufs, viandes ou volailles • Clinique : o Incubation longue : 12 à 36 heures o Diarrhée non sanglante o Douleurs abdominales o Fièvre élevée (39°C) o Nausée et vomissement • Coprocultures ou culture de l’aliment suspect TIAC à Clostridium perfringens • Bactéries sporulées thermorésistantes o Aliments mixés, plats en sauce • Clinique : o Incubation moyenne : 9 à 15 heures o Diarrhée liquide o Douleurs abdominales o Pas de fièvre o Pas de nausée ni de vomissement • Culture de l’aliment suspect TIAC à Staphylocoques dorés • Toxi-infection o Lait et produits dérivés (fromages, glaces), o Porteurs de staphylocoques sur les mains • Clinique : o Incubation courte : 2 à 4 heures o Nausées et vomissements o Diarrhée liquide profuse non sanglante o Douleurs abdominales o Absence de fièvre • Culture de l’aliment suspect ou des vomissements Conduite à tenir devant une TIAC pour le praticien (1) • Quand penser au diagnostic ? o Apparition au même moment de troubles digestifs ou neurologiques survenant chez au moins deux personnes ayant partagé le même repas • Quels sont les gestes à faire ? o Alerter la DDASS sans attendre o Faire conserver au froid à +4°C les restes des repas des 72 dernières heures Conduite à tenir devant une TIAC pour le praticien (2) • Que prescrire aux malades ? o Réhydratation +++ (nourrissons, apports sodés et sucrés) o Lutter contre les vomissements (apports hydriques frais en petites quantités, coca-cola, antiémétiques inutiles) o Traitement antipyrétique o Ré-alimentation précoce : yaourts, riz, carottes cuites, pâtes, bananes - Eviter légumes verts, crudités, fruits, laitages o Anti-diarrhéiques inutiles et dangereux ++ o Antispasmodiques et pansements (Smecta) o Antibiotiques inutiles en première intention même si fièvre o Hospitalisation à discuter si intolérance digestive Conduite à tenir devant une TIAC pour le praticien (3) • Faut-il faire une coproculture ? o Pour identifier le germe mais pas obligatoire (DDASS) o Pas de coproculture de contrôle • Quels conseils aux patients o Transmission inter-humaine très faible o Rappeler les règles d’hygiène: lavage des mains avant et après les repas et après le passage aux toilettes o Les services de restauration seront contactés directement o Retour au travail sans coproculture de contrôle dès la guérison clinique o Conduite de l’enquête par la DDASS • Recherche des cas o Enquête exhaustive rétrospective avec questionnaire à chaque personne o Définition des cas (diarrhée, nausée, fièvre, vomissement, douleur abdominale) et des témoins • Enquête cas-témoin • Analyse microbiologique (patient et aliment) • Enquête vétérinaire • Mesures de contrôle