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1—Prélèvements obligatoires
C’est l’ensemble des sommes versées par les agents économiques (les ménages,
les entreprises) acquis à l’administration publique et aux organes de protection
sociale. Ces versements ont un caractère contraignant et vont permettre en
particulier de mener une politique de redistribution des revenus (pour assurer
une plus grande égalité sociale). Il en existe 2 catégories :
➢ Les Impôts
Directs perçus en dehors de toute dépense soit sur les revenus soit sur
le capital et versés directement à l’administration fiscale sans
intermédiaire. Ex : IRPP (impôt sur le revenu des personne
physique) ISF (impôt de solidarité sur la fortune) L’Etat s’enrichie
plus avec l’impôt indirect qu’avec le direct car il est beaucoup
moins visible.
Indirect perçus à l’occasion d’une dépense et qui sont versés au fisc par
s un intermédiaire indirect. Ex : la tva, si on achète des
chaussures, c’est le commerçant qui reverse la tva à l’Etat. C’est
la plus grosse recette de l’Etat. La TIPP (taxe intérieur produits
pétrolier). Quand on achète de l’essence on paie la tva et la TIPP
Ils varient d’un pays à l’autre. Le taux n’est pas le même. Pour apprécier le poids
des prélèvements obligatoires dans un pays donné on utilise un ratio : PO / PIB.
Le PIB est l’ensemble des biens et des services créés dans un pays en une année.
Pas seulement les biens mais aussi les services.
PAYS PO / PIB en %
France 44%
SUEDE 55%
Plus le % est élevé plus importante est la politique de redistribution des revenus
ou la politique sociale.
C—L’Etat providence
Quand l’Etat assure directement ou indirectement la protection sociale contre les
risques sociaux, il mérite d’être appelé Etat providence. A travers la protection
sociale, l’Etat assure une redistribution des revenus en vue d’une plus grande
égalité.
➢ Il a créé une assurance maladie obligatoire pour tous les ouvriers, financée
par des cotisations aussi bien salariales que patronales. Permet
d’indemniser l’employé arrêt pour cause de maladie et de procurer un
remboursement des frais de santé engagés.
➢ Il a créé une assurance accident du travail.
➢ Un peu plus tard une assurance invalidité et surtout une assurance
vieillesse. Ce qui permet d’assurer le versement des retraites ou plutôt
pension vieillesse terme qui devrait être utilisé. Ici le risque social, c’est
l’âge.
Le 1er texte français important de protection sociale est une loi de 1898 relative
à l’indemnisation des victimes d’accident du travail et encore, uniquement pour
les salariés de l’industrie. La machine devient un élément essentiel dans la
création de richesse, le travail mécanique remplace progressivement le travail
musculaire, ce qui permet de décupler la production de richesse. La mécanisation
va alors multiplier les accidents du travail à une époque ou l’ouvrier peut
travailler jusqu’à 70 heures par semaines et ou le repos dominical n’est pas
obligatoire (loi de 1906) On assiste à une véritable hécatombe de la main
d’œuvre ouvrière. Une législation protégeant contre ce genre de risques devenait
indispensable. Jusqu’à cette loi, l’ouvrier victime d’un accident du travail, devait
prouver la faute de son employeur, il n’avait pratiquement aucune chance d’être
indemnisé. Cette loi de 1898 modifie le raisonnement, l’employeur est présumé
responsable de l’accident et doit donc indemniser. Elle est complétée en 1905
par une 2ème loi qui oblige les patrons de l’industrie à contracter une assurance de
leur choix qui indemniserait le salarié dans ce cas de figure. Ce sont là les 1 ères
mesures d’assurance obligatoire contre les risques sociaux.
En 1910 vote d’une loi sur les retraites ouvrières pour les ouvriers ayant des
revenus modestes. Cette loi s’est très mal appliquée car : les employeurs
devaient cotiser pour leurs employés, et ceux-ci n’en voulaient pas non plus,
trouvant inadmissible qu’on leur impose une cotisation pour financer des
pensions vieillesse dont ils avaient peu de chance de bénéficier un jour (peu
d’ouvriers atteignaient l’âge de 65 ans, espérance de vie de 55 ans à l’époque)
Quand on arrive en 1914, il n’existe ni assurance chômage, ni assurance maladie
obligatoire, l’assurance vieillesse était peu répandue. La seule CSP qui bénéficiait
d’une petite retraite c’était les fonctionnaires. En GB 14 millions de personnes
avaient déjà une assurance maladie obligatoire.
En 1920, le gouvernement français présente un projet de loi devant le parlement
destiné à créer une assurance maladie et une assurance vieillesse sur le modèle
allemand. En effet depuis 1919 les 3 départements pris en 1871. Le territoire de
Belfort est le résidu de l’Alsace au moment ou elle devient allemande. Les
alsaciens et les mosellans ne veulent pas quitter leurs avantages de sécurité
sociale allemande. Il subsiste des différentes juridiques notamment le clergé de
l’Alsace Loraine est encore rémunéré par l’Etat. Pour unifier la situation il décide
d’étendre le système allemand à toute la France. Refus du parlement : pas de
système copié sur les allemands, on à d’autres priorités il faut reconstruire la
France après la guerre. Gouvernement Millerand. (Attention différence entre
projet et proposition de loi)
➢ Assurance maladie
➢ Assurance accident du travail
➢ Assurance vieillesse
➢ Invalidité
➢ Maternité
➢ Allocations familiales
Rappel :
L’Etat providence assure la protection sociale contre les risques sociaux grâce à
l’assurance obligatoire et l’assistance.
2—La 2ème naissance de la sécurité sociale et de l’Etat
providence
Elle débute avec les années 40 (en pleine guerre) et a pour théâtre la
grande Bretagne. En 1942 le gouvernement Britannique présidé par le 1er
ministre W.Churchill, demande a un économiste, Beveridge, de rédiger un
projet de création d’un grand système de sécurité sociale. C’est ce qu’on
appelle le rapport Beveridge. Il avait une conception assez large de
l’expression état providence, il développe 2 idées importantes dans son
rapport :
En France la sécurité sociale pour tous ou presque va être crée par une loi
du 4 octobre 1945. De 40 à 44, c’est le régime Vichy avec Pétain. A
compter d’Août 44 s’installe provisoirement au pouvoir le GPRF issue de la
résistance et tenu par le général De Gaulle, il va durer jusqu’en octobre 46
soit 2 ans. Plusieurs objectifs à cette période : faire reculer la misère, de
permettre à tous les français de retrouver un niveau de vie et de
consommation décent. En outre les hommes au pouvoir à ce moment là
considéraient que le dynamisme économique était nécessairement stimulé
par le progrès social et cette idée relativement nouvelle allait à l’encontre
des conceptions dominantes jusque là, selon lesquelles la législation
sociale, la protection sociale constituait un frein à l’activité économique.
Les créateurs de la sécurité sociale étaient persuadés d’autre part que la
SS ferait disparaître l’assistance et la prévoyance privée. (Ils étaient un
peu optimistes car cela a été largement démenti) « Ainsi disparaît
l’angoisse aussi ancienne que l’espèce humaine, celle que la maladie,
l’accident, le chômage, la vieillesse faisait peser sur les laborieux, il y aura
toujours parmi nous des pauvres il n’y aura plus de misérables » De
Gaulle.