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Bonjour,
Quelle déception de ne pas pouvoir être présent ! J’aurais aimé vous lire ce courrier, mais je suis en tournée.
J’aurais aimé venir pour remercier Aniela et l’équipe des Journées d’Auteurs pour leur travail concret et l’intérêt
réel qu’ils portent à tous les auteurs contemporains. J’aurais aimé les retrouver, les remercier. Et j’aurais eu
plaisir à retrouver mes collègues auteurs.
Le CUMULUS a été, comme tous les manuscrits, sélectionné parmi plus de cent manuscrits et ce fut une des
rares comédies choisies. Nous avions fait une lecture aux Célestins.
Ni le directeur des Célestins (et cette tradition perdure), ni aucun directeur d’autres théâtres, pourtant sollicités,
ni bien sûr aucun représentant de la DRAC ou de la culture à Lyon n’a daigné être présent. Comme à beaucoup
de lectures.
Personne ne s’est intéressé à ce texte, n’a demandé à le lire….Cela fait pourtant partie de leur mission.
J’ai contacté le service culturel de la mairie de Lyon. J’ai rempli des dossiers, aucun retour .
Dans le bureau de M.Beghain, je n’ai pas été accueilli, mais scanné.
L’humour, si Formidâble quand il s’agit de Molière, est assez méprisé quand il s’agit d’auteurs contemporains.
Bien sûr, il y a toujours moyen de brandir l’exception qui confirme cette règle.
La Région Rhône Alpes, qui contrairement à d’autres, n’aide en rien les compagnies à subir le choc financier du
festival d’Avignon, chaque année en Juillet, organise un joyeux déjeuner à la Treille sur les bords du Rhône.
C’est une séance très gaie d’auto félicitations où les compagnies présentes au festival sont conviées.
Depuis 2009, les compagnies qui font de l’humour ne sont plus invitées.
L’humour n’est donc pas de gauche et on a la gauche qu’on mérite. Bon appétit pour 2010 !
Les fameux experts, quelle joyeuse rigolade ! C’est si drôle que certains s’expertisent eux-mêmes et ont le bon
goût de se trouver si excellents qu’ils s’auto-subventionnent dans une joyeuse et risible allégresse.
Si ça c’est pas de l’humour !
De toute ma carrière à Lyon, et LE CUMULUS en est un exemple, personne de ces institutions ou direction de
théâtres municipaux ne s’est intéressé à mon travail
J’ai pourtant monté et produit plus de 20 spectacles. .
La mission des représentants de la culture n’est à mon sens pas d’attendre dans un bureau que débarquent les
copains d’abord ou les dossiers. Il s’agit d’être curieux, de rechercher. Seulement, c’est plus fatigant.
Et parfois, dans certaines petites salles, il n’y a ni fauteuil confortable, ni petits fours, ni caviar, ni champagne.
C’est un vrai manque de savoir vivre : il n’y a que des spectacles et des comédiens.
Comble de l’humour, les institutions, ça coûte cher. En salaire, en frais de représentation, en argent non partagé,
en remboursement de défraiements parfois bien excentriques.
Plus encore en indifférence.
« Give the money back » devrait être une citation de beaucoup de compagnies lyonnaises.
Qui les connaît, qui va à leur rencontre ? Pourtant, ce sont elles, par leurs impôts, qui assurent les salaires.
Ironie, le « subventionneur» n’est pas celui qu’on croit.
Je vous souhaite une belle journée ou tout le monde vous remerciera et vous trouvera formidable. Buvez un verre
à ma santé, et si vous vous intéressez aux Auteurs de ces Journées, à mon écriture, je vous remercie de me
contacter.
copie faite aux journaux, et aux copains d’abord.