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PARIS EN ARMES LA REPUBLIQUE EN PLACE Dessin de Maurillo Manara, texte de Jean Ollivier Dessin de Enric Si6, texte de Jacques Bastian HISTOIRE DE FRANCE BANDES DESSINEES LAROUSSE 6 ABOLIR LE POUVOIR DE LHOMME SUR LHOMME En arrivant a Paris, au lendemain de la Premiere Guerre mondiale, Hemingway va installer pres de la place de la Contrescarpe. Dans les cafés de la rue Mouffe- tard, les ouvriers qu'il rencontre lui parlent de leurs peres ou de leurs oncles : ils ont combattu sur les barricades de la Commune, ils ont été fusillés au cours de la Semaine sanglante, ou bien ils ont été déportés 4 Cayenne, et plus d'un n’en est jamais revenu. Bien plus quau jugement — toujours sujet a caution — des historiens, c'est @ cette persistance du souvenir, transmis comme par relais de génération en génération, quion peut mesurer l'importance dun événement. De nos jours, si la Commune de Paris n'est plus guére lobjet de tradition orale, elle est restée un symbole et un drapeau. A regarder de pres, pourtant, I'ceuvre de la Commune, on est étonné de sa minceutr, Elle n'a duré, il est vrai, qu'un peu plus de deux mois. Mais les mesures sociales quelle a prises, en dehors dun océan de papier noirci, se réduisent deux ; le moratoire des loyers, et labolition du travail de nuit dans les boulan- geries, Pendant que les troupes de Versailles assiégent Paris, les Communards dansent, vont de bal en spectacle, organisent des fétes — ou bien ils abattent symboliquement, sur la proposition de Courbet, la colonne Vendéme - céré- monie pittoresque, mais d'une efficacité militaire contestable. On comprend Tembarras de Karl Marx : de grands enfants, généreux mais inexpériment ditil en substance, tout en rendant hommage a leur héroisme. Comment expliquer autrement que les Communards ne se soient pas emparés de la Banque de France, quills naient pas su organiser une police efficace, une armée disciplinée ? Leur naiveté n'est peut-étre pas seule en cause : cas exceptionnel, sinon unique, dans histoire séculaire des révoltes, la Commune s'est voulue une révolution @ la fois radicale et non sanglante. Si elle n'y a réussi qu'imparfaitement, du moins at-elle laissé la postérité (tous les observateurs impartiaux du temps le confirment) limage d'un soulévement généreux, d'une grande et joyeuse fete armée. En depit des rodomontades de quelques matamores, obsédés par le sou- venir de la Terreur et du Comité de salut public, elle a évité, autant qu'elle le pouvait, de répondre par la violence des opprimés ala violence des oppresseurs. Cest ce qui fait !ambiguité de la Commune - c'est ce qui fait, aussi, son rayon nement, Elle ne fut pas ce Janus bicéphale qu’ont cru voir Marx, puis ses disciples : un. visage tourné vers les insurrections ouvriéres du passé, comme celle des canuts de Lyon, l'autre vers les révolutions prolétariennes de lavenir. Pour la premiere fois peut-étre, une révolution se donnait pour but, non de saisir 4 son profit, mais d’abolir le pouvoir de Thomme sur l'homme. @ 1978 Societe des Periodiques Larousse: 17, rue du Montpemosse. 75006 Paris, Dept liga: 2° wimesire 1978 PARIS EN ARMES vouoxs, J BLANGUI ! Les TRAITRES, 5 Demiseiont | Penanrce Temes, RUE. Cher Au Kios@ue Fazueissenr bast ue Sven MINE UE Tee A 100 0% SSTILES A COMMUNE: DIX TITRES SONT SUPER) mes te y Que THERS AURA ‘MATE PARIS. AU COMITE DE SALUT bu é Nous ¥ AisseRoNs UA Peau s'iL te FAUT? Dee 16.04, 14 coloune an er Weesaivues, owr ouverte Feu Sue PARIS. COMMUNE A 3 eANVIES VARLIN, VERMOREL, LOUISE MICHEL... scat! oni ot emtesitation ineenmune ot Pe ert iE! | dat és Pa be Comm fa Libe teAne ARES De cransonver gturr ons War rewre 06 LA REPUBLIQUE Sociale: Nous SOMMES tel POUR UHUMANITE, MINIS - VOYAGEUR DEL RepuBLiQue ce Nest gA aut Me eenopain We NENTRERAL 1S EN LUTTE TRE LA VOLONTE NATIONALE ex ‘ALLONS-ENFANTS DE LA FATALE LE JOUR DE GLDIRE Est ARRIVE! | Mais ves nowarce homsee du 30 jin 700 vive Le GENERAL c BouLaNGeR AU ELyseE! SOUS L'IMPULSION DU CARDINAL LaviaeRie Lee *o4naee social “gRanor | Avec consriniTion oe 1 | €.G.7,, en SEPrEMORE 1095 D'UNE JOURNEE DE REVENDICATION: LET™MAL. ad COURS DE MANIFESTATIONS VIOLENTES, LS EXIGENT 14 JOURNEE DE HU/T HEURES. | Les reavanugurs oisrosenr oepurs 1891 fi ; 1 serene fogt-nerennece | [Eajacmemornces | ee eee francais au Teanir ce | ConYRE- ESPIONAGE FRANCAIS commanoanr Du pary oe | CLAM SOUPCOANE LE ea? FOUILLE 1A CORBENLE 1 PADIERS DE LIATIACHE MILITAIRE Ai VON SCHWARTZ4CI Ue cAPITAINE coupa ae 2pécio€ MENT, ILA DES PoSTES OUI WEST PAS BON De meTtRE DES G! BUI RE SOIENT PAS DES FRANCAIS DE RAN ELLE ¥ TROUVE UN BORDEREAL MENTIONNANT LE NOUVEAU CANON FRANGAIS CE 120, A FREIN AYDRAULIQUE Darzyrus estsuae a nurs. Derbi Eps n we Spice Sune None te Ee | Baeeag als tected «3 ber shie nesauee’ ‘SES DEFENSEUIES. LE CAPITAL DESTINATION: TLE BU NEESTCONDAMNE ALA © DEGRADATION. DIABLE, EN GUYANE — MNOCENT! VIVE UNG eranee = Le eavrmaine oreveus, rus DION INCUSTRIEL ISRAELITE, TATIACHE AU SERVICE DE RENSEIGNEMENTS. Le GENE. PAL MERCIER, MINISTRE DE 1A GUERRE, FAIT /MMEDIATE MENT men “Won seuemenr ta dusnice est Faire, MAIS ELLE EST BIEN FAITE, "ECCRIT LE JOUR- WAL "ie Temp FRERE DU CAPITAINE, | Sac, | a | | VRE LE VERITABLE AUTEUR Du BRD ecommanoanT ESTERHAZY. Prquarr ve voice s€S Dé couveRTESs ASON SUPERIEUR, LE GENERAL GONSE On ue peur peu IAREVISION. (A COUR IRE ETRENVOIE te PROCES A REANES, VANT Us CONSEIL UCRRE, 1A FRaNce esToIVisee 6h DEUX Cams. | Sracceonrenr avec wotence. 'BECONDE FOS, ‘ST RECONNU 8OUPA JRCONS TANCES AT REPUB LIA ESIDENT DEA te grdere *OU De SANE” “TETAIS UN SIMPLE OFFICIER IRTILLERIE,, UNE TRAGIQU ERREUR MW/A EMPECHE DE SU MON CHEMIN. LE DREVEUS SY be A Justice, ce NES alrees Qui AVE Ree Ce DREVEUS-1A dans le numéro de juin 1978 : LA FRANCE D’OUTRE-MER LA BELLE EPOQUE Ey forTeam DKFR prey Expédition pacifique de Brazza au Congo : un traité d'amitié entre le roi Makoko et la France. Penetration difficile au Niger. La vaillance de Samory entrave les opérations Charge d'amazones au Dahomey. Echec des farouches guerrigres de Behanzin, “Jattache moins de gloire a vaincre dans les combats qua fonder quelque chose de durable.” Bugeaud Un engin a quatre roues fait sensation a Exposition universelle : automobile. 8 mars 1907. Premiere grove des électriciens. Paris dans le noir. La fée électricité jugée malveillante. Grande premiere de Taéronautique 25 juillet 1909, Louis Blériot survole la Manche. Coup de tonnerre : le Kaiser expédie une canonniere & Agadir.

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