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Sous la direction de Pierre GuICHARD et Daniéle ALEXANDRE-BIDON COMPRENDRE LE XIE SIECLE Enudes offertes & Marie-Thérése Lorcin PRESSES UNIVERSITAIRES DE LYON Pierregourde sera toujours tenu de cel vous, sera seigneur de La Voulte et iui appartienne sans aucun empé- chement. De méme, j'admets et je reconnais, auprés de vous dame Philippa, que le chateau de Pierregourde devra toujours étre rendu & vous et aux a chaque changement de seigneur, sans contestation ni retard. De plus, jes et je reconnais qu’aprés ma mort mon fils Hugonet, ot tout autre choisi par moi comme mon héritier, devra rendre Ie chateau de Pierregourde & vous, dame Philippa, ou & vos he par vous nommés seigneurs du chateau de La Voulte. Qu’ et devra étre, homme lige du seigneur de La Voulte et qu'il devra l'aider fide- Iement contre tout homme, tant en temps de paix que de guerre. Bt nous, dame Philippa, comtesse de Valentinois, acceptant cette reconnaissance faite ‘de bon gré par toi Hugues, par la force perpétuelle de cette charte, nous don- rons, concédons et accordons, pour nous et pour tous nos héritiers et tous nos successeurs, 8 toi, Hugues de Pierregourde, et aux tiens, pour en disposer librement en perpétuité toi et les tiens, 100 sous viennois & prendre sur notre péage de La Voulte ; soit, chaque année, 50 sous viennois & la Nativité de Notre Seigneur et les autres 50 sous & la féte suivante de saint Jean-Baptiste. Et, afin que cette donation ne puisse étre mise en doute par qui que ce soit, nous munissons le présent document, divisé par un alphabet, de nos sceaux. ‘Actes passés & La Voulte l'année de la Divine Incamation 1237, au mois de novembre, étant présents et témoins : G. de Romigier, Ponce de Romigier, G. Framaud, G. d°E « Lobeti » Drogon, chevaliers, Simon, priet Saint-Médard, Hugues d’Infrabel, Barthélemy «Facteris » de La Vc Audigier, Bertrand « Tinlafaria », Pierre Pontannier, P. de Semonsax, Gir: Richais, Guy Cinques et P, frére de noble Bestrand de Croze, Pierre de riois, G[...Ja, R. de la Combe, G. Aicard, S. d°Arge, Robert Hugonet de la Céte, Armand de Bofftes, Henri de Barrés, Guy Bernard, Bertrand d’Et Ponce, bailli, Laurent Lozonet, Amaud de Roml...Ja, J. de I'H6pital, Lombard Artaud. » ou de ceux qui, en votre nom et pour | | I SBA LEI: IMULENAT LES FRANCS DE TOLEDE AUX XII ET XIII SIBCLES A TRAVERS LES DOCUMENTS DE LA PRATIQUE Présentation ‘Toléde, seconde grande ville islamique d’Occident, aprés Palerme, & tomber au pouvoir des conquérants venus du Nord, a été, & la différence de la capi- tale sicilienne, probablement ds 1085, ou immédiatement ensuite, abandon- née par la presque t petit noyau de popu! désormais dominé par des dynasties musulmanes que l'on dirait tégristes, originaires du Maghreb, les Almoravides, que leurs documents notariés en langue arabe constituent la principale source d'information sur Toleéde dans cette période, surpassant nettement en nombre les actes latins contenus dans les cartulaires de la cathédrale, qui n’en sont au surplus fréquemment que la traduction ou Te résumé’. ‘Ces documents « mozarabes » de Toléde ont été publiés et partiellement traduits en 1926-1930, & Madrid, par 'arabisant espagnol Angel Gonzélez ia sous le titre Los Mozérabes de Toledo en los siglos XII y XIII’. La ion se compose de 1175 documents, provenant des archives de la irale de Toléde, du couvent de San Clemente, et de Ia municipalité. Ns sont tous, sauf un, postérieurs & la conquéte de 1085, et se prolongent jus- qu'aux toutes demiéres années du XIII siécle'. Is tmoignent de la force de Tempreinte regue par les mozarabes de Toléde, et par la ville elle-méme, non seulement par l'emploi de la langue, et évidemment, de I’écriture arabe’, mais "un formulaire qui n’a rien & voir avec celui des Je plus frappant en serait la formule ‘qui se trouve sur tous les documents : px gol pa « Bi ‘him », « Au nom de Dieu (ou a’ Allah}, le Clément, asmalla, typiquement islamique puisqu’empran- jenne rien qui, & strictement parler, ne jens, Allah constituant simplement la tra- puisse étre prononeé par les ch duction du nom de Dieu, ou le premier de Ses noms, en arabe’. ‘A la majorité mozarabe se mélent dans la ville des XII* et XIIF sicles Aaules groupes, d'origine, de langue ou de religion diverses. La présence des juifs, également arabisés, et dont un grand nombre procédent du Sud péninsulaire, est bien connve®. Celle des Castillans, plus que des Léonais, va de soi, encore qu’en nombre probablement plus réduit qu’on ne Pimagine- rait a priori. Mais Yon rencontre également ceux que les documents arabes nomment les /ftang, les documents romans les Francos, termes qui désignent tous les Buropéens originaires de I'antre c6té des Pyrénées, et méme, semble- tl, les Catalans. ‘Curieusement, la présence des « Francs » & Toléde aux XI et XITF siteles reste assez assez. peu étudiée, ayant bien moins attiré l'attention que leur éta- blissement dans le Nord de Ja Péninsule, Je long du Chemin de Saint- Jacques", Elle a été bridvement évoquée par M. Defourneax, & partir exclu a, bt con x tee ee Sudan of Male, pein, nbs ropes oberon dans Lae joszacones asa en E sivement de la source juridique constituée par leur charte, ou fuero", mais wunet lorsque celui-ci a étudié les Francais du UL « Quartier Des FRANcs » (Rabad al-iftang/Vieus Francorum) existence d'un quartier des Franes & Tolede, ete chrés 5 . apres Ia conquéte chrétienne de 1085, est mise en évidence & la fois par P’allusion contenue dans la charte des Francs de la ville et par sa persistance dans la toponymie usbaine jusqu’& tune date avancée, qui va pour le moins jusqu’a la fin du XV°si Certes, le Fuero de los Francos de Toléde a été concédé par Alphonse VI une date inconnue, et le texte en a disparu. Dés 1118, Alphonse VI aurait refondu en un seul les tro és aux Castillans, aux 1118 nest qu’une conces- sion accordant des privileges communs aux trois catégories. C’est en effet par ‘une confirmation datant de 1136 que l'existence du Fuero de los Francos itement le quartier (barrio en cas- fficier royal (sayon ou merino) ne is de Toledo...tales foros quales hi ini Bernardi toletani sedis et virum sayonem...quod tillan) des Francs, ou une maison située dans ce quartier et jouxtant une maison ayant appartenu 4 dofia Maria Domingo, qui avait été la femme de don James, alealde du Quartier des Francs, une maison de la Cathédrale (wa-haddlu-ha min gawanibi- ha dir kinat -dana Mariyya Duminguch allact kanat zawg™ livdiin Camis git rabad abifiang wa-dar l--ga'ida Santa Mariya) ct la grand-rue descendant de Rabed alifiang vers 1a Cathédrale”. On peut donc estimer que, jusqu’au few du XUF sidcle au moins, ce Quartier des Francs a continué & consti- ‘diction, avec son juge, qualifié de 16, mais auquel s‘attacha en jirectement. ‘Visiblement ce quartier n’était pas délimité par une enceinte interne &la ville, ala différence du Quartier des Juifs (Rabad al-Vabiid), 5 (Rebad al-Sulzan) voisin, dont le nom s’est perpétué jusqu’a la forme Barrio Rey, et 03 " certains Francs pouvaient & I'ocea- en février 1209, dofia de Domingo Durin (bint Duminguh Durén), veuve (« femme qui ft») d?Amald Tolosan (Armald Tulutan), vend-elle un établissement Commercial (mayiiin)" situé dans 1a paroisse Santa Marfa Magdalena de Toléde, & Rabad al-Sulsan, avec I’ approbation de sa nice (fubrina), fille de son fitre Domingo Dominguez". Il paraft clair que Galiana, fille et sans doute le d'un Franc, avait épousé un homme de la méme origine, Son aieul paternel est peut-ére Te boucher Durand, témoin en 1162, avec sa femme, ‘Maria de la vente d'une maison jouxtant celle de la veuve de Pierre de ‘Toulouse, Mais les noms du frére de Galiana ne le distinguent plus du gros de la population Tlest en tout cas clair que l'axe principal du Quartier des Franes était constitué par actuelle Calle del Comercio, qui a été unifiée sous ce nom seu Tement au XIX* sidcle, du moins son trongon compris entre I'actuelle place des Cuatro Calles, qui fut du XI au XV* siecle au moins, Ie sitge des chan- geurs, et la hauteur de la mosquée des rmusulmans, que l'on a Vhabitude de désigner de nos jours comme la mosquée de las Torner(as, en direction du SU AGP 366. LAGER. 996.135": CDE 132: « Domus Durand came Maria word domi Dara Iarché des nattiers (Sig al-Hlaysdrin, el Exparterla)”. Mais le quarter s'éten- dait également sur les rues voisines qui confluent vers la place des Cuatro Calles, et d’ ot celle-ci a tiré son nom. Aprés le milieu du XII sitcle, le Rabad al-[frang re 1 ‘al-lfrang ped, sans que on sache comment, sa spécificité juridique, et si 'on continue de parler au XV° siécle de Cal de Francos, c'est par pure routine verbale. Parmi les immigrés venus du Nord des Pyrénées et présents & Tole XIF et XII sitcles, il convient de distinguer trois eae bien sitrenige: les cleres et les militaires ayant peu de choses en commun avec les commer- ants et artisans du Quartier des Francs (Rebad al-Ifrang), auxquels seuls s'ap- pliquent les termes dJfrang ou Francos dans les documents. Il Les eceutstastiques Ce sont bien sGr les ecclésiastiques qui sont les mieux connus, & commencer par les archevéques ’origne frangaise qui monopolisent le siége archiépis- copal pendant prés d'un sidcle. Le premier d’entre eux, Bernard de Sédirac clunisien, qui avait €é, depuis 1080, I'abbé du grand \, a pour successeurs Raymond (1124-1152)", Jean (1152-1166), qui proviendrait de la imme ae de eae Garonne que Bemard*, Les origines de Cerebran (1167-1180), auparavant archidiacre de Toléde, puis évéque de Sigtienza, se localisent & Poitiers, apres le sumnom de son frére, Pictavinus, qui fut iui-méme archidiacre de Sigtienza et chanoine de Toléde”. Mais les cleres transpyrénéens colonisent également a cette époq pitre cathédral de Tol&de comme les autres siéges épiscopaux, tel point que Ton a pu évoquer Id « un vaste réseau de népotisme gallican »*. Bernard de Périgord, qui termina sa carritre comme évéque de Zamora (1121-1149), avait été auparavant archidiacre de Tolede®. Certains des clercs tolédans du XIF sitcle d'origine frangaise sont déja des immigrés de la deuxitme génération, fils de Francs établis dans la ville das les lendemains de la reconquéte, Le 2 mai 1146, le chanoine Pedro Gilbert recoit d’ Alphonse VI, avec ses fréres non nommés, une villula presque déserte appelée Mazdalquez,située prés de Nambroca (Nonnoco), et ‘qui avait auparavant déja appartenu & leur pére, Gilbert, ou Gerbert : erator Hispanie, una cum uxore mea imperatrice Beren- beri canonigo Sancte Marie de Toleto et fratribus tuis, im modo desertam. xia Nonnoco, quam patris uestri Girlerti fuit ut eam populetis et edificetis, dono et is quos in temprore maurorum regis Adefonsi habuit... »™. Ibert le Franc (Gilbart al-Fizangi) possédait, des avril 1093, sa maison en ville, dans le quartier de la place du Qasals, qu'on appelera plus tard le Puits Amer (al-bir al-mscrr en arabe, el Pozo Amargo en castillan)". Un ‘Abd Allah, fils de Gilbert (ibn Gilbart), est témoin en avril 1095* On voit encore le prétre i, du clergé de Ja cathédrale, effectuer des opérations immobiliéres en avril 1156 et janvier 1158, vendant Ia moitié d'une vigne et d’une terre, la Tour des Diables (Burg al-Sayyan), ct signant en latin, puis achetant une terre pl iandiers, sur la rive Sud du Tage®. Son nom apparait dans les cé de la cathédrale jus- qu’en mai 1188, comme «Petrus Gilliberti canonicus» et auparavant ‘Petrus Gilberti »®, En mars 1219, Esteban b. Rinald et sa soeur dofia ‘Orabona vendent la garya de Pefia Aguilera qui avait appartenu & leur oncle, le chanoine don Pedro Gilbert, frére de leur pre, Rinald, dans un document co} apparaissent encore, comme témoins, les noms du méme Esteban b- Rinald et d'un autre Rinald, sous-diacre, probablement apparenté”. Esteban Rinald possédait, d?s mars 1175, une maison en ville, au quartier du Puits 28. Vexession de F.1. Heode,« Mores XID 5. 3. or BE ARN, Cascava, RS Mantle se comprend sans dou comme Mai SIRT Lisson da ple du Que lca ‘Amer, non Join du secteur o Gilbert le Fran: ‘ xt 1 avait Ia sienne dés 1093*, pea et Orabona, immigrés de la toisitme génération, apparaissent tout & it assimilés, porteurs de prénoms mozarabes typiques. Un autre chanoine d'origine vraisemb! frangaise est représemté ‘ment que deux Guillaume Arnaud (Willelmus Arnaldi), ses b ; Im ), ses beau-frére et cou- sin, et un fils adoptif Esteban, fils de Juan Zapatero. a TI - Les MmirarRes La famille de Pierre de Toulouse. Pour ce qui conceme les militaires venus du Nord d ; les Pyrénées, le cas de Valcaide Pierre de Toulouse et sa famille, qui fait souche dans atistocratie a de la ville, est particuliérement bien documenté. autres personages, également originaires de la ville rose, vi , peut-étre ou. certainement apparentés & lui, sont présents & Tol&de dans les mémes années, , Raymond de Toulouse et Jean de Toulouse. Le , par Ta prise de Marrakech, en avril. Car la vil ontrélant un passage du Guadiana, cons chemin de Toléde & Cordoue, la porte de I’ Andalou “ INsTTUTIONS Ef STRUCTURES D'ENCADREMENT Raymond de Toulouse (Reymundus de Tolosa) est témoin en juillet 1127, ‘Le méme, ou un autre, Raymond, neveu de Pierre de Toulouse (din Raymund Jubrin Batruh Tula), achete, en novembre 1153, une cour dans le quartier tolédan de Santa Maria Magdalena*. ean de Toulouse (Uohannes de Tolosa) est témoin en juillet 1149, en méme temps que Pierre de Toulouse (Petrus de Tolosa)". Pierre de Toulouse est attesté A Tolede depuis 1138, comme Perrus de Tolosa, témoin & cette date de la division des biens entre I'archevéque et le cchapitre cathééral. L’homme n’est done certainement pas, déja alors, un immigré quelconque, ni un soldat d'aventure. Il se constitue par Ta st patrimoine foncier, dans la achéte, pour 200 mitgals situé dans le « faubourg » de ‘Toléde (6i-L-rabad), au dessus de ville, En 1153 il achéte encore, \6e « in Golavisa », soit vers Sancha, sceur d’Alphonse VII, Iui donne & construire des moulins « in illa zzuda de Cephia », retenue non identifige, probablement située sur le Tage, & charge d’en partager la propriété une fois les édifices réalisés*. Le personnage se trouve probablement déja décédé en janvier 1162, ‘moment oi I'on parle d'immeubles situés au centre méme de Toléde (super camezeriam in la Correaria) ct appartenant & dofia Maria Mienna « ser Petri de Tolosa »®. Nous iui connaissons cing enfants, trois garcons, Pedro Cruzado, Ponce Péirez et Paris Pétrez, et deux filles, Urraca et Orabona”, L’ainé des gar- ons est probablement Pedro Cruzado, car le premier attesté et l'un des plus tot disparus", Ce Pedro Cruzado exerce Ia haute fonction militaire d'alfrex royal”, regoit des faveurs du souverain et entre dans l’Ordre de Santiago®, Son ad en silo Xtl, Boe dea Ret Acad dea iar, 8 (186) p. $3. CDT 38, .ocutcs pce de dota Mee, eave de don Poo de Toot, ave rense av mms document = Ren Ensepte (16, dea hah, yuve de Ped e Toes 25 [Les Francs be ToLebe aux XI er XIE sic oo fils Ruy Pérez Cruzado est encore gouverneur militaire (alzaide) de Toléde, «Aleayad de Toledo Roy Perez, Cruzado » confirmant en 1192 le uero de la loca- lité voisine de Dos Barrios™, et il est possible qu’il ait eu d'autres descen- dants. Mais on perd leur trace au début du XTIF sitele. ‘De méme on perd a la méme époque la trace des descendants de Paris Pétrez, fils de Pierre de Toulouse, alguacil de Tolede en 1182-83". On lui connait quatre enfants, certains ou probables, Juan Paris, Nufio”, Pedro Parfs** et Maria Paris”. Juan Paris épouse dofia Sancha, Abracadén (Ibn Ragadiin)®, et leur fille, dofia Marfa, veuve tage de sa mere’, On peut résumer par le ‘Abracadén, en supposant que Miguel Abracadén Ragadiin, et non le nom roman du méme personage. | de Pierre de Toulouse, mariée & un Diego Pétrez, dit Diego Perro, en a un fils nommé Rodrigo Dfaz, décédé vers 1180°. Elle a eu un autre fils, Pedro Mateos, décédé avant elle*. Don Fernando Pétrez, fils de feu don Pedro Mateos, procéde en 1206 a un échange avec l'abbesse de San 68 INSTITUTIONS EF STRUCTURES D'ENCADHASILA Clemente, portant sur des biens-fonds situés dans les aldeas d’Argance, Rielves et Daralviejo%. Mais ce sont les unions des deux autres enfants de Pierre de Toulouse, Orabona et Ponce Pétrez, qui présentent un intérét part deriére fille de Pierre de Toulouse mentionnée en 1167, Gonzalbo Alguacil®. En 1156, Alphonse VIt a donné & Gonzalbo Alguaci a ses fils Villandin, située sur le Tage, entre Biedma (Medma) et Alboher*. En 1185, Orabona, veuve de Gonzalbo Alguacil, passe un accord avec TOrdre de Santiago, en son nom propre, et en celui de ses fils et filles Gonzalbo Gonzéilbez, Marfa Gonzélbez, Gracia Gonzélbez, mariée a Esteban Ilan, et Urraca Gonzélbez". Certes, il n'est pas expressément déclaré qu’Orabona était Ia fille de Pierre de Toulouse. Mais le faisceau d’indices araft suffisamme sri pour étayer l'hypothése*, De méme aucun docu- ‘ment ne nous parle directement du mariage, ni de la descendance de Ponce Pétrez, fils de Pierre de Toulouse”. Cependant on verra qu'il est vraisem- une Dominga, deux fois mariée, notamment & l'alguacil zalmedina (cabib al-madina) Esteban b. ‘Imrin (conn en espagnol comme Esteban ‘Hambrén), et mere de ses deux fils, Rodrigo Ponce et Juan Ponce, était la fille de Ponce Pétrez. Les succes les plus notables dans la descendance de Pierre de Toulouse résulteraient ainsi de union des filles avec les représentants des Tignages mozarabes, en Ia personne d’Esteban Iilén et en celle d’Esteban b. ‘Imran. D'autres nobles originaires des contrées situées au Nord des Pyrénées ont vu leur descendance s’enraciner de fagon beaucoup moins profonde dans la ville. En septembre 1228, don Borgofién, fils du noble don Guillelm de Montpellier (diin Burgunyiin én al-za'im al-agall din Gilyabm di Maint Bailar), approuve Ja donation faite au couvent de San Clemente par son aieule (Gaddat-bu'), dofia Inés (ou plutdt Agnes Agndi), fille de don Amaldo Pétrez, femme qui fot de feu don Pedro Ruiz Masid, d'une terre et d'un pré, et il signe de sa main en latin comme « Burgundionus Monsis Pessulani » le docu- ment, aprés qu'on lui en a expliqué le contenu dans une langue qu’il recon- nait comprendre™. Corea enone A eter 22 eso pe ar Pons ql par e Gonzalo Alves our Gora Ava. ore fp pat Orson, cle de Gono once Péter, man | ae pr de Rode Ponce et Juan ule pourat xpiciemeat yt comme ar rp gp 8 Roan Pore Jase Fon. moe ‘Les Francs bg ToLtbe aux XM er XUF sous ® TV — LES COMMERCANTS ET ARTISANS DU QUARTIER DES FRANCS, ET LEUR MOZARABISATION Pour les commercants et artisans du Quartier des Frans (Rabad al-ifeng), le pro- tape, par une mozarabisation, att moins linguistique. témoignage le plus éclatant de cette arabisation, ou mozarabisation, lin- ‘en 1192 entre les représentants de Ia Confiétie des Francs (imugaddami kunfiratriyat al-Firang) et le chapi cathédral, par lequel la confrétie acquiert une maison jouxtant son hépit Les membres de la confiérie présents lors de I’établissement des deux docu- ‘ments apposent de Jeur main en arabe leurs noms. Certains seulement de ces identifiables comme des anthroponymes ou des toponymes fran- de langue d’oc que de langue d’oil, voire simplement romans”, Les Franes ne sont pas les seuls & connaitre cette mozarabisation, puis- qu'il s'avére qu'un personnage au nom aussi parfaitement arabe que Yahya b. ‘Tarmmm, qui est au moins capable d’écrire dans cette langue & la date de Te Quartier des Francs (Rabad al-Ifrang), : itué dans Ia seule direction oi les condi- tions topographiques permetten -ci de s"étendre, et qui sera toujours désigné en arabe comme comme « el arrabal »™, : le d'Illescas, & mi-chemin entre Madrid et Toléde, 1 &té peuplée par une colonie de Gascons, Alphonse VII ayant donné, le 6 avril 1154, une charte « vobis hominibus de Ilesches tam presentibus quam fidtu- ris, par laquelle il leur accordait notamment qu IsTrruTions STRUCTURES D'ENCADREMENT fille du Gascon don Juan (si I'on veut bien comprendre sss al-Gafig comme Te Gascon), est mariée & don Juan, fils de don Pedro b, Marwan'al-dabbar, dit Tha al-Cariba, le couple vendant une jeune vigne située au quartier @ Olihuetas*. Cette mozarabisation des Francs paraft éte fréquemment passée par union 2 des femmes, dont les noms, & vrai dire, pout les épouses des Francs de Rabad al-lfrang, ne sont pas les prénoms féminins mozarabes tyPiques. mais évoqueraient, & la limite, plus des musulmanes que des chrétiennes, & la Uifference des conjointes des personnages criginaires du Nord des Pyrénées appartenant au milieu socal dominant. Baudouin Goliar, dja cit, était marié oe 1134-39 avec une Minina, Alardo le Franc était uni en 1165 2 une Morisquita (Murithta)". Pons de Bordeavx le Frane et sa femme Malina ven- dent en 1203 une maison située dans le Quartier des Francs”. Robert Ie Franc, te pelletier(

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