notices bre`ves

20

Hu go n is d e S an c to V i ct or e De Sacramentis Christianae fidei, cura et studio Rainer Berndt. (Corpus Victorinum. Textus historici, 1).
Munster, Aschendorff Verlag, 2008. 24,5 17,5 cm, 648 p. f 79; CHF
132. ISBN 978-3-402-10420-0.
Nous avons finalement, par les mains de R. B., une veritable edition de
travail du De sacramentis Christiane fidei d'Hugues de St-Victor depuis la
Patrologie de Migne. L'editeur a eu le souci d'essayer d'etablir le texte le
plus proche possible de celui qui fut commande par l'abbe Gilduin de StVictor tre`s peu de temps apre`s la mort d'Hugues en 1141. Des quatre
cahiers, des quatre volumes de Gilduin, le De sacramentis occupait tout le
premier. Plusieurs editions medievales de l'uvre de l'auteur ont suivi alors
et confirme l'autorite du ma tre victorin. R. B. s'est base fondamentalement sur deux manuscrits pour son edition: le premier, Paris IRHT collections privees cod. 60 (1140 environ, provenant de St-Victor), et le deuxie`me, Paris BnF lat. 14509 (1150 environ, lui aussi de St-Victor). La
presente edition compte une introduction assez rapide en latin et s'ache`ve
par une bibliographie bien meditee des sources medievales et une autre sur
l'essentiel des etudes sur le texte. Les tables, souvent tre`s utiles pour une
recherche semantique ou exegetique comportent les citations bibliques, les
auteurs et les ouvrages cites aussi bien qu'un index des noms et des personnes, un autre pour les rares mots grecs et enfin une reference aux manuscrits mentionnes dans l'edition. Il y a encore deux planches, aux pages 22
et 270, des premiers folios de chacun des manuscrits de base. Le travail
d'edition a ete minutieux. L'apparat critique detaille nous permet d'accompagner le travail critique, mais aussi, par exemple, la recherche textuelle
d'Hugues lui-meme. On voit que le premier livre du De sacramentis rele`ve
d'un travail sensiblement plus original de la part de l' auteur alors que
le deuxie`me livre depend, pour des raisons ecclesiologiques et d'ordre, des
autorites principales pour la definition des sacrements et de l'hierarchie
chretienne. Bien entendu, l'agencement de ses sources n'est pas propre a`
Hugues. Le texte n'est pas simplement une synthe`se d'acquis longtemps
pratiques, mais un regard en perspective possible sur la pensee du 12e s.
concernant l'Eglise et l'ecclesia nee dans l'ambiance scolastique parisienne,
a` St-Victor, sur ses methodes et sur la place des facultes humaines dans
l'histoire passee et presente de la Chretiente.
Joao Gomes

24/2/09

CULTURA B-WETTEREN 564/rhe2009-1/notbr- eti

20