Sie sind auf Seite 1von 5
BLEUBLANCROUGE Je ne réalise pas encore que c'est lui quia facilité entrée en France. Je n'arrive pas a réaliser que lui g pour les at inaccessible malgré ses feux artifice qui le moindre de mes songes et me n goat de miel dans la bou- fl que je labourais en secret, dans le de mes reveries, le voru de franchit le Ruble 1. C’étalt un voew ordinaire, un ‘original. ( toutes les bouches. Qui de ma génér: pas ‘rance par la bouche, comme on dit au Pays ? Un seul mot, Paris, sulfisait pour que nous hous retrouvions comme par enchantement devant la tour Eiffel, PArc de trlomphe ou Tavenue des Champsélysées. Les garcons de mon age aguk halent les ile en leur bassinant cette sérénade : jentat en Fr rEve nous était permis, geait aucun visa te sortie, « d'avion. Y penser. Fermer les yeux. Dormir Ronfler. Et on y était toutes les nuits... France n’était pour eux 4 passer. On pouvait vivre sans y avoir été. La Terre continuerait dailleurs & tourner, Le Soleil poursuk- ‘a regu et hébergé dans ce pays. — 37 i visiterait d'autres éter écolte des arachides. Mes parents se ruineraient Jnutilement en contribuant & une telle aventure, Fe devinals leur réponse = Quiiras-tu foutre donné tes études dept ‘autre obstacle 6tai de ma personne, Je me jugeai m'accordais aucune qualité. Je voyais les choses du mauvais cote, n'imaginant que le pire. Porsuadé de n’étre qu'un bon a rien, de n’avolr pas le sens des , Hager encore pour atteindre la rive. Partir, c'est avant tout étre & méme de voler de ses propres alles. Savoir se poser sur une br: et reprendre Tenvol le lendemaia jusqu’a la terre nouvelle, qui a poussé le ner ses s partir? Voler de mes propres alles? Ce n’était pas sOr. J’étals habitué & vivre chez mes parents. La, le gite et le couvert m’étalent assurés, Je pouvals ainsi couver ma paresse 2 longueur de journée sans qu'on ne me demande des comptes. BLELBLANCROUGE 39 aul qui est a Vorigine de tout. Je suis certain que " nos'lignes de vie s'entrecroisent. Que ma propre | bersonnallté s'est estompée, s'est étiolée au profit la sienne. Que nous avons le méme soufile, tes le meme destin, Le méme des- nent se fait qu'il ne se retrouve je m’étais que son ombre? Et si je n’étals que son double ? Je me pose la question quelque- la {o's. On ne se resemble pas du tout. Physiquement, aricable, avec Ta eéiérité d'un moustique d'étang, y Je ne correspondais pas & ce pr ns compatriotes avaient jugé utile 1e recommander és mon arrivée en France dans I'espoir que ce corps étique prendrait que- ‘ques kilos et cesserait de ternir Vimage que le pays me souviendral Cest ici et maintenant que je dois ‘tide mémoire. Ecarter cette n vue. Gratter fre flus, & la peau claire et g ‘re troy Non, nous n’avons aucune ressembl: que, Mold et moi. J'ai vécu comme son 12 ombre. L'ombre n'est rien en elle- faut une présence, une surface vierge ;primer ses contours. Ilarrive qu’elle veuilie wrement. Qu’elle prenne une initiative. J sals, Mais elle se meut a ses risques et périls sre de Mok ma fago né. A son image. Il avait re d'étre, Une dire que je n oublierai pas. Je ne vois pour l'heure que Moki. ae es ae si f te os e savions, Moki ne retournait au pays endant les vacances de la saison séche, entre plus que sur la bouche. On attendait de pied ferme Ce jour était un jour béni, Un événe- Soudaine des parents du Paristea ne }ésinait, arbre du temps ne” ssalt pas savourer 2 sal ai de manguler par terre. On am chambre du Parisien, dont la porte donnai On repeignait les pieds des t plus q) és, au damier et smnier des pay avalaient de de poisson auriculaire d'un enfant. Ce qui comp: gue leur ventre fit plein, Le pere de ie repas de son fils qui mangealt prenait un apéi rouge de France, du fromage, un des- café. Comme en France, chez Digol. opt ier décuplait, S'y ajoutaient les vac: les et villages des environs. BLEUBLANCROUGE renait aux arbres, ls persévéraient & lais. mortes A chaque saute | -dhumeur de la bourrasque. Ain: |, ses longs monologues. Des paroles sans téte Des rires sonores qui nous fai ier, Tes pauyees notables étai récits sur Paris, la France et la que la notre ile qui nous envoie de la fumée en il @ gagnées pou deur de la France? Aprés ¢2, quelques BLEUBLANCROUGE ménage devant leur villa. Det La rue grouillait de mo sur parcelle t Le premier jour du Pai des membres de la fami gique et répondatent présents ce jour gnaient Famenée de rsquiils | Yaient s'y rendre pour cause de maladie, se © lepéreou quesuns ~ ils sents: une poul smbres de la famille, Ia majorité, , tablant’ sur le droit de leur lien de parenté, finesse ou Ia prox!

Das könnte Ihnen auch gefallen