nouveaux éléments de réponses. Selon les résultats basés sur le suivi de 400 patients souffrant de gastrites chroniques ou de cancers de l’estomac, ces risques seraient cumulatifs. Les porteurs d’une certaine souche de bactérie et qui possèdent une variation génétique particulière ont plus de risques de développer un cancer de l’estomac que ceux qui ont la même souche ou le même gène, mais pas les deux. Ainsi, les plus malchanceux (souche la plus nocive et mutation génétique) auraient 90 fois plus de risque de développer un cancer de l’estomac que les porteurs de souches moins virulentes. Attention cependant, ne cédez pas à la panique : le risque individuel de cancer de l’estomac reste très faible. Selon les auteurs, ce travail permettra demain de déterminer quelles personnes sont plus à risque de cancer de l’estomac et donc doivent bénéficier en priorité d’un traitement antibiotique pour éradiquer la bactérie dangereuse. Demain, de nouvelles armes contre Helicobacter pylori Un microbiologiste de l’Université de Caroline du Nord (Etats-Unis) a découvert que la bactérie responsable des ulcères (et certains types de cancers gastriques) utilisait l’hydrogène comme source d’énergie4. Alors que la plupart des bactéries pathogènes utilisent des sucres pour croître, Helicobacter pylori se distingue. "Personne n’avait jamais suspecté l’hydrogène comme étant une source d’énergie pour des agents pathogènes. Nous avons désormais une nouvelle cible pour des antibiotiques dirigés contre cette bactérie" déclare le Dr Jonathan Olson, co-auteur de l’étude. Ce médicament devra être capable de bloquer l’utilisation de cette source d’énergie chez la bactérie. Pour y arriver, il devra inhiber l’hydrogénase, une enzyme essentielle à la conversion de l’hydrogène en énergie. Mais actuellement, aucun antibiotique de ce genre n’existe encore. Aujourd’hui, 90 % des ulcères digestifs guérissent sans séquelles grâce à l’emploi d’un simple traitement médicamenteux pendant quelques semaines. Mais si ces antibiotiques sont actuellement capables de lutter très efficacement contre la bactérie, leur emploi à grande échelle concourt à l’apparition de souches résistantes. La mise au point d’une nouvelle arme thérapeutique permettrait d’avoir une longueur d’avance sur cet ennemi redoutable. http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2003/se m01/mag0418/sa_6203_ulcere_chercheurs_estom ac_02.htm