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Investir en Méditerranée
Euromediterranean Network of Investment Promotion Agencies de Promotion des Investissements
BÉNÉDICT DE SAINT-LAURENT
CHRISTIAN APOTHÉLOZ ET
SOUS LA DIRECTION DE
ANIMA est un projet européen qui consiste à aider 12 pays du Sud de la Méditerranée
et du Proche-Orient partenaires de l’UE ( Pays “MEDA”: Algérie, Autorité Palestinienne,
Chypre, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie) à se doter
de stratégies et d’outils d’attraction des investissements étrangers. L’Agence Française
pour les Investissements Internationaux (AFII), assistée par l’ICE (Italie) et la Direction des
Investissements (Maroc), conduit le projet, financé par l’Union Européenne.
POURQUOI, COMMENT ?
des voies originales. Voisine de l’Union Européenne, composée au sud et à l’est de
la Méditerranée de 12 Etats partenaires (dont deux, Chypre et Malte, viennent de
rejoindre l’Union), la région MEDA est riche en 2004 de 240 millions d’habitants,
producteurs et consommateurs. La région devrait atteindre 320 millions d’ha-
bitants dans 20 ans. Tout la destine à une intégration plus forte avec l’Europe :
ANIMA
rarement dégager, contribuer doublement à la croissance en Europe et au sud, en-
fin participer à la mise en place tant attendue d’une zone de paix et de sécurité.
NOTES ET ETUDES
n° 12 / Mai 2004
Références
Cet ouvrage a été réalisé dans le cadre de la mission confiée par la Commission
des Communautés Européennes à l’Agence Française pour les Investissements
Internationaux (AFII), pour développer un Réseau Euroméditerranéen des
Agences de Promotion des Investissements de la Méditerranée (« ANIMA»).
Le n° d’identification du contrat est : ME8/B7-4100/IB/99/0304
ISBN : 2-915719-02-0
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Crédits
Cet ouvrage reprend les contributions de divers experts ou journalistes mobilisés
sur le projet ANIMA, en particulier pour la rédaction des textes de base du site web
du projet. Les auteurs des divers articles – souvent remaniés par l’équipe ANIMA
et ses correspondants dans les pays MEDA – sont signalés par leurs initiales (dans
l’ordre alphabétique) :
• Alexandre Arditti (AA)
• Jean-François Eyraud (JFE)
• Jean-Louis Marcos (JLM)
• Laurent Mauron (LM)
• Stéphanie Paicheler (SP)
• Bénédict de Saint-Laurent (BSL)
• Samar Smati (SS)
• Nicolas Sridi (NS)
• Jihad Yazigi (JY)
L’ouvrage a été coordonné et édité par Bénédict de Saint-Laurent (Agence
Française pour les Investissements Internationaux – AFII), avec l’assistance de
Christian Apothéloz (réseau de journalistes), Stéphane Jaffrin (webmestre AFII-
ANIMA) et Delphine Bréant (AFII-ANIMA, logistique, édition).
Les textes pays ont été relus et amendés par les agences de promotion des inves-
tissements des pays MEDA :
• Algérie : Agence Nationale de Développement des Investissements (ANDI)
• Chypre : Ministry of Commerce, Industry & Tourism, Investors Service
Centre
• Egypte : General Authorithy for Investment & Free Zones (GAFI)
• Israël : Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Travail (MOIT),
Investment Promotion Centre
• Jordanie : Jordan Investment Board (JIB)
• Liban : Investment Development Authority of Lebanon (IDAL)
• Malte : Malta Enterprise
• Maroc : Direction des Investissements (DI), Ministère de l’Economie et des
Finances
• Autorité Palestinienne : Palestinian Investment Promotion Agency (PIPA)
• Syrie : Industrial Private Sector / Syria Invest, Ministry of Industry
• Tunisie : Foreign Investment Promotion Agency (FIPA)
• Turquie : General Directorate of Foreign Investments, Sous-Secrétariat au
Trésor (Treasury)
ANIMA décline toute responsabilité sur les erreurs qui pourraient subsister.
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Acronymes
• ANIMA : Réseau Euro-Mediterranéen d’Agences de Promotion
de l’Investissement
• API : Agence de Promotion de l’Investissement
• IDE : Investissement Direct Etranger
• MEDA : Ensemble de 12 pays partenaires de l’Union Européenne : Algérie,
Chypre, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Autorité Palestinienne,
Syrie, Tunisie, Turquie
• MIPO : Mediterranean Investment Project Observatory (ANIMA)
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Table des matières
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Résumé : la Méditerranée, nouvelle
frontière de l’Europe ?
Le constat
Côté nord : pays vieux, croissance faible, industrie en perte de
vitesse, société post-industrielle tournée vers le qualitatif.
Côté sud : pays jeunes, besoin (et potentiel) de croissance forte,
capacités industrielles et d’accueil, pression du quantitatif (chô-
mage, services de base à la population, rattrapage de l’infrastruc-
ture).
Entre les deux, d’énormes enjeux stratégiques entre trois questions
étroitement liées :
• Démographie et migrations : d’ici 2025, l’équilibre sud-nord des
populations riveraines de la Méditerranée va s’inverser. La popula-
tion du sud, de plus en plus urbaine, de plus en plus concentrée sur le
rivage, deviendra largement majoritaire (environ 70%, contre 34% en
1950), mais aussi mieux informée, demandeuse de libre circulation, et
désireuse d’intégration à la modernité et à ses dividendes matériels.
• Co-développement : pour seulement maintenir le taux de chômage
actuel – lequel est loin d’être satisfaisant (12 à 20%)–, il faut créer
30 à 40 millions d’emplois sur la rive sud d’ici à 2012 (Institut de la
Méditerranée). Dans le même temps, l’UE va perdre plus de 10 millions
d’actifs et a besoin d’un nouveau souffle de croissance. Ce basculement
constitue à la fois un énorme défi et une chance, si l’Europe arrive à
comprendre que le sud méditerranéen est sa nouvelle frontière – à la
fois lieu compétitif de production, réservoir de ressources humaines, et
marché prometteur.
• Sécurité : dans cette région chargée d’histoire, creuset de cultures
mais aussi de débats et de conflits, la paix ne peut procéder que de
la prospérité. A vue humaine, des perspectives économiques assez
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Résumé : la Méditerranée, nouvelle frontière de l’Europe ?
Chiffres-clés
Les données statistiques sur la région MEDA sont malheureusement
souvent insuffisantes. Le programme MedStat publie des infor-
mations précieuses, mais se termine en mai 2004. Le programme
ANIMA se concentre sur l’investissement étranger en Méditerranée,
avec en particulier un observatoire méditerranéen des investisse-
ments (MIPO) qui fournit des données micro-économiques sur les
projets récents envisagés ou installés dans chacun des pays. MIPO
est consultable en ligne sur http://www.animaweb.org. Un rapport est
édité chaque année. On trouvera par ailleurs ci-après quelques unes
de données qui figurent dans la base de données méditerranéenne
mise en place par ANIMA (population, IDE macro-économiques,
PNB etc.).
Population, santé, éducation
Pays Population Croissance de la Espérance de vie Taux d’analphabé-
(million, 2001) population, 2000 (2000) tisme (2000)
Source Banque Mondiale Banque Mondiale Banque Mondiale Banque Mondiale
Algérie 30,9 1,43% 71 33%
Chypre 0,8 0,59% 78 3%
Egypte 65,2 2,06% 67 45%
Israël 6,4 2,60% 78 5%
Jordanie 5 2,80% 72 10%
Liban 4,4 1,89% 70 14%
Malte 0,4 0,68% 78 8%
Maroc 29,2 1,60% 67 51%
A. Palestinienne 3,1 4,30% 72 0%
Syrie 16,6 2,70% 70 26%
Tunisie 9,7 1,14% 72 29%
Turquie 66,2 1,73% 70 15%
Total MEDA-12 237,9
Moyenne
pondérée (pop.) 1,89% 69,3 31%
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Résumé : la Méditerranée, nouvelle frontière de l’Europe ?
Richesse et croissance
Pays PNB (2001, PNB (2002, Croissance Revenu par Taux de chô-
milliards US $) milliards US $) réelle du PNB tête (US$, PPP, mage 2001 ou
1990-2001 2001) 2000
Source Banque Mondiale Banque Mondiale Banque Mondiale Banque Mondiale Banque Mondiale
Total
522,2 562,4
MEDA-12
Moyenne
43,5 46,9
MEDA-12
Moyenne
pondérée 3,7% 4 995 12,1%
(pop.)
BSL
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La preuve par 4 qu’il faut investir en
Méditerranée…
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La conjoncture récente
Entre 1999 et 2002, la moyenne régionale de croissance, pondérée
par le PIB, a été de 1,8 %, un taux inférieur à l’augmentation de la
population active. Le Produit Intérieur Brut non agricole a augmenté
lentement mais régulièrement en Égypte, au Maroc et en Tunisie, de
façon plus heurtée en Turquie (crise financière) et en Israël (consé-
quence de la chute du Nasdaq sur les activités de haute technologie).
La consommation privée s’est contractée en Israël, mais a été le prin-
cipal moteur de la croissance dans les autres pays où la contribution
de l’investissement et du solde externe a été très faible.
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des filles admises (65 625) est nettement supérieur à celui des garçons
(49 039), ce qui fait dire au représentant du ministère que la démocrati-
sation de l’enseignement et l’émancipation de la femme se confirment
dans la société.
• Égypte. La Banque mondiale vient d’accorder un prêt de 50 millions
de dollars à l’Égypte pour la modernisation de son enseignement.
L’Académie Arabe forme aux métiers des sciences, des technologies
et des transports maritimes. L’Université Française d’Égypte, créée
en 2003, propose des formations de langues appliquées au monde des
affaires, d’informatique et management intégrés et d’ingénierie dans
les technologies avancées (TIC, productique, énergétique, contrôle
automatique).
• Israël. Le budget consacré à l’éducation atteint 10 % du PNB en 2000,
on compte 135 scientifiques et ingénieurs pour 100 000 travailleurs, ce
qui est la proportion la plus élevée au monde en matière de qualifica-
tion supérieure. Il existe dans le pays plusieurs programmes de recher-
che franco-israéliens sur les nanotechnologies, les biotechnologies pour
l’agriculture, l’usine du futur et l’immunologie.
• Tunisie. La Banque mondiale a accordé un prêt de 99 millions de dol-
lars à la Tunisie pour la modernisation de son enseignement. Le pays
consacre 4,7 % du PIB et 19,9 % du budget à l’éducation. Le taux d’al-
phabétisation pour les 15-24 ans était de 91,5 % en 2001. Pour répondre
aux besoins du monde de l’industrie et des affaires un réseau d’Insti-
tuts supérieurs d’enseignement technologique (ISET) s’est développé.
Il a pour mission de former des techniciens supérieurs dans différentes
spécialités techniques et de gestion. Le nombre de nouveaux bacheliers
a été de 55 238 en 1999/2000.
• Maroc. L’enseignement professionnel permet des formations D.T.S.
en assistant de gestion PME-PMI, informatique de gestion, commerce
international, maintenance informatique et secrétariat de direction. En
2002, 25 600 étudiants ont obtenu un diplôme d’études supérieures
dont 1 054 en technologie, 3 255 en sciences, 524 en sciences de l’ingé-
nieur et 374 en commerce et gestion.
• Malte. Les instituts professionnels et techniques de Malte forment
aux technologies de l’information et de la communication, à l’électro-
nique, aux affaires maritimes, aux métiers de la construction, à ceux de
l’art et du design et aux affaires et commerce.
• Chypre. Les écoles techniques offrent des cours techniques et profes-
sionnels d’une durée de trois ans. Les branches offertes sont la méca-
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De riches diversités
Si la civilisation contemporaine dans le sud et l’est méditerranéen
présente une certaine uniformité, il ne faut pas pour autant perdre
de vue l’importance extrême des attaches nationales, ethniques ou
religieuse et leurs défenses parfois conflictuelles.
La Turquie mise à part, les pays MEDA n’ont obtenu leur indé-
pendance vis a vis de l’Europe qu’à partir des années cinquante et
l’identité nationale reste aujourd’hui très présente. Ce fort senti-
ment nationaliste explique en partie la quasi-absence aujourd’hui
d’organisations supranationales capables de défendre des intérêts
communs sur le plan politique et économique. Par ailleurs, à l’in-
térieur des Etats, l’appartenance religieuse, ethnique voir régionale
est très fortement revendiquée.
Les populations berbères au Maghreb, les kurdes de Turquie ou
encore les bédouins du Machrek affirment leur détermination
à conserver leur particularisme culturel, linguistique et leur
mode vie propre. Ces revendications ethniques peuvent encore
aujourd’hui prendre des tournures conflictuelles comme en Algérie
avec les récentes protestations kabyles ou encore en Turquie avec
la minorité kurde.
Sur le plan religieux aussi la diversité est de mise, que se soit au
sein de l’Islam ou vis à vis des autres religions. L’Egypte conserve
par exemple une importante minorité chrétienne copte qui n’en est
pas moins attachée à ce pays pour autant. Les minorités propres à
l’Islam sont aussi bien intégrées et acceptées puisque la majorité
sunnite respecte les chiites ou encore les mouvements mystiques
issus du soufisme. Des tensions religieuses existent cependant
encore de nos jours et le conflit israélo-palestinien ne cesse d’il-
lustrer la force des radicalismes présents dans la région. Bien que
parfois source de conflits, la diversité propre à cette région est aussi
un atout car elle lui donne sa richesse culturelle et historique et son
dynamisme créatif.
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Les opportunités « business »
dans les pays MEDA
Algérie
Panorama général
Repères
Capitale Alger
Superficie 2 382 000 km2
Population 2003 30,9 millions d’habitants
Langues Arabe, français, berbère
PNB/habitant (dollars) 2100 $US ( prévision à fin 2003)
Religion Musulmans sunnites (99 %)
Fête nationale 5 juillet (indépendance en 1962)
Géo-économie
L’Algérie connaît actuellement une situation financière macro-éco-
nomique très favorable. La bonne tenue des cours du pétrole et la
gestion efficace de la dette extérieure ont permis de renflouer les
caisses de l’État. Cependant, le pouvoir d’achat des habitants reste
relativement limité. Dans ce contexte, le gouvernement s’efforce de
relancer l’activité, de diversifier et libéraliser l’économie, et de faire
appel à l’investissement privé.
Le poids de l’État est en train de diminuer. De nombreux secteurs ont
été privatisés ces deux dernières années. Parmi eux, les télécommu-
nications, le transport maritime et aérien, l’agriculture, le tourisme et
les mines. Le dernier bastion semble être le secteur de l’énergie. Au
cours des prochaines années, les progrès économiques dépendront
de l’amélioration du climat social et politique, et de la capacité des
autorités à rassurer les investisseurs et à développer une classe d’en-
trepreneurs, en particulier dans le domaine des PME.
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Algérie
Hydraulique
Ce secteur est l’un des axes prioritaires de l’Etat. L’Algérie offre
de grandes opportunités de marché à tous les acteurs exerçant des
métiers en rapport avec l’eau que ce soit à court, moyen ou long
terme. Différents projets sont en cours de réalisation, d’autres sont à
l’étude. Ils concernent la construction de barrages, d’usines de des-
salement (dont certaines sont couplées à la construction de centrales
électriques), de traitement des eaux et d’épuration (un programme
est envisagé pour la construction de 62 stations d’épuration de 2004
à 2008), ou encore la réhabilitation des réseaux d’adduction, d’ap-
provisionnement et d’assainissement, la mise en place de conduites.
Le marché de services est également concerné pour la gestion des
réseaux avec diverses formes possibles de partenariat public - privé
et de délégation de service public au niveau des grandes villes.
Bâtiment et construction
Urgence et nécessité sont les mots clés de ce secteur. Le déficit en
logement dépasse, selon les estimations des autorités, le million.
Il avoisinerait même les deux millions et la demande ne cesse de
croître alliée en cela à une pression démographique toujours éle-
vée. Grâce au Plan de soutien à la relance économique, les autori-
tés algériennes ont lancé une politique de construction en offrant
des formules variées. Il faudrait arriver à la construction d’au
moins 150 000 logements par an pendant dix ans pour répondre
à la demande actuelle et pourvoir à celle à venir. Toute la filière
construction est de fait sollicitée, des architectes, promoteurs et
entreprises de construction jusqu’aux producteurs de matériaux et
aux équipementiers.
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Energie
Ce secteur, névralgique pour l’économie algérienne, s’ouvre de plus
en plus à la concurrence. La réglementation régissant le domaine
de l’électricité et la distribution du gaz a été remodelée par une loi
adoptée en 2002 et toutes les activités (production et distribution)
ont été ouvertes à la concurrence dès février 2002. Les besoins d’in-
vestissement en matière de production, de transport et de distribu-
tion d’électricité et de gaz sur le marché intérieur ont été évalués à
12 milliards de dollars pour les dix années à venir.
Concernant le domaine minier, il y a un regain d’investissement
et d’activité depuis la promulgation de la loi sur le secteur minier
de 2001. L’Algérie possède un très grand potentiel, qui reste très
largement sous exploité. Son sous-sol recèle une très grande
variété de minéraux tels que les phosphates, le minerai de fer, le
zinc, l’uranium, l’or, le tungstène, les diamants et les pierres pré-
cieuses… Au total, plus d’une trentaine de substances exploitables
ont été recensées. Depuis 2001, 213 permis et onze régions d’ex-
ploration ont été attribués au secteur privé. La relance de l’acti-
vité minière ouvre des débouchés aux fournisseurs d’équipements
internationaux dans les domaines du forage, du transport, de la
manutention, des pelles mécaniques, des pompes, des groupes
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Algérie
électrogènes…
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
dollars de CA).
Le 15 février 2002, Orascom Algérie a lancé officiellement ses activi-
tés sous la marque Djezzy GSM et affiché comme priorité de couvrir
95% des agglomérations de plus de 2000 habitants avant fin 2005.
Les 48 chefs-lieux de wilayas, dont les plus éloignés, Tindouf et
Tamanrasset, ont été couverts fin 2003. A la même date, le nombre
d’abonnés s’élève à 1,25 million dont 85 % en prépayé. L’objectif
2004 de la société est d’atteindre 2 millions d’abonnés.
Cette réussite d’un acteur privé sur la scène économique algérienne
ne s’est cependant pas déroulée sans anicroches. Depuis l’ouverture
du marché, une sévère guerre des prix met aux prises Orascom et
Algérie Télécom (AT), l’opérateur historique. L’ARTP, l’Autorité
nationale de régulation de la poste et des télécommunications, tente
d’arbitrer ce différend alors qu’elle s’apprête à accorder, courant
2004, trois licences de téléphonie fixe et interurbaine au moment où
AT connaît une saturation de son réseau et n’arrive plus à satisfaire
la demande à travers le territoire national. L’ouverture totale du
secteur sera de toute façon effective dès 2005.
LM
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Chypre
Chypre
Panorama général
Repères
Capitale Nicosie
Superficie 9 251 km2
Population (2002) 802 500 habitants (résidents étrangers
permanents 9%)
Langues parlées Grec, turc, anglais
PNB/habitant (dollars) (2003) 17 720 US$ (République de Chypre)
Religion Orthodoxes grecs, maronites, apostoliques
arméniens (80,1%) musulmans (10,9 %),
Fête nationale 1er octobre
Géo-économie
Au nord de l’Égypte, à l’ouest de la Syrie, du Liban et d’Israël, et
au sud de la Turquie, l’île de Chypre est située à la croisée de trois
continents. Le 1er mai 2004, elle deviendra membre de l’Union
Européenne, et devrait ensuite accéder à la zone Euro. En effet, elle
a su répondre aux critères nécessaires à cette nouvelle étape.
Dans le cadre de ce processus d’adhésion, la République de Chypre
s’ouvre de plus en plus aux investisseurs étrangers. Ces derniers
bénéficient d’incitations fiscales et d’un niveau d’imposition rela-
tivement bas. Chypre a aussi consenti à faire des sacrifices. Ainsi,
le dispositif juridique et fiscal des sociétés off-shore sera démantelé
d’ici 2005, malgré son poids dans l’économie. De nouveaux dispo-
sitifs devront être trouvés pour que Chypre conserve sa position
de plate-forme internationale des affaires. C’est dans les secteurs
bancaire et pétrolier que les investissements étrangers sont les plus
nombreux.
L’État chypriote souhaite stabiliser une croissance élevée, conti-
nuer d’améliorer le niveau de vie des habitants, maintenir le plein-
emploi, renforcer les conditions de la stabilité macroéconomique,
et réduire le déficit fiscal. L’île bénéficie d’un climat des affaires
favorable et d’une main-d’œuvre qualifiée.
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Egypte
Egypte
Panorama général
Repères
Capitale Le Caire
Superficie 1 002 000 km2
Population 71 000 000 habitants
Langues parlées Arabe (langue officielle), anglais (largement parlé
dans le monde des affaires), français
PNB/habitant (dollars) 849 US$
Religion Majorité de musulmans, minorité de chrétiens
coptes
Fêtes nationales 25 avril (libération du Sinaï)
18 juin (jour de l’évacuation)
23 juillet (révolution de 1952)
6 octobre (jour des Forces Armées)
Géo-économie
Grâce au Canal de Suez, qui relie la Mer Rouge et la mer
Méditerranée, l’Égypte joue un rôle stratégique dans la région
depuis plus d’un siècle. Du fait de sa population importante, de
son influence sur les pays arabes, de sa position géographique,
l’Egypte est en outre un pays médiateur. Les pays occidentaux,
USA, mais aussi Europe, lui apportent une aide politique et finan-
cière conséquente.
Sur le plan économique, le coup d’envoi d’un programme de
réformes a été lancé en 1991. La même année, est signé un accord
d’association avec l’Union Européenne, qui laissait espérer une
libéralisation de l’économie et des échanges. Cependant le secteur
privé reste encore minoritaire aujourd’hui.
L’Égypte importe la majorité de ses biens de consommations.
Principal fournisseur, l’Union Européenne. En revanche, le pays
exporte en priorité vers les États-Unis, talonnés par les pays asia-
tiques. Quant aux échanges avec les pays arabes, ils augmentent
sensiblement. L’Égypte multiplie les partenariats dans la région.
Elle a signé des accords de libre-échange avec la Tunisie, le Liban, la
Jordanie et l’Irak, et est membre du COMESA, le Marché commun
de l’Afrique de l’Est et du Sud.
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Quelques liens
• Ministère des communications et des technologies de l’information :
www.mcit.gov.eg
• Autorité nationale de régulation des télécommunications : www.
tra.gov.eg
• Telecom Egypt : www.telecomegypt.com.eg
SP
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
autorités de marché égyptiennes pour lancer une OPA sur 100 % des
actions du brasseur national Al Ahram Beverage Company (ABC).
L’offre qui valorise ABC à 287 millions de dollars, sera un succès.
Al Ahram Beverage, créé en 1897 et privatisé en 1997, emploie près
de 4 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 105 millions
de dollars. C’est le leader du marché avec une production 430 000
hectolitres de bières (marques Al-Ahram’s Stella et Al Gouna’s
Sakkara) et 620 000 hectolitres de boissons maltées non alcoolisées.
Le groupe détient également des positions fortes sur le marché du
vin (85 %), sur des boissons distillées et sur certains soft drinks.
Pour le groupe néerlandais, cette nouvelle acquisition vient com-
pléter son développement dans le monde arabe (implantation au
Liban avec la brasserie Almaza et au Maroc) et marque un retour en
Égypte quarante ans après s’être retirée du pays. Le « géant vert »
acquiert de nouveau une place de leader sur le principal marché
arabo-musulman et souhaite notamment développer la marque
Fayrouz (bière non alcoolisée) en direction des autres pays de la
région et de l’Afrique.
Heineken compte aussi sur cette acquisition pour substituer ses
propres marques à celles produites localement par ABC pour le
compte de Calsberg ou Lowenbrau. Objectif : alimenter les zones
touristiques du pays et le consommateur occidental.
Pour ABC qui conserve son nom, ses marques et ses dirigeants,
l’arrivée du groupe international permet de donner de nouveaux
moyens commerciaux alors même que le marché se développe for-
tement, mais que les sources de financement se tarissent, en raison
notamment de la mauvaise image du secteur des alcools dans un
pays musulman.
JFE
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Israël
Israël
Panorama général
Repères
Capitale Jérusalem
Superficie 21 060 km2
Population 6 400 000 habitants
Langues parlées Hébreu, arabe, anglais, français, russe
PNB/habitant (dollars) 19 000
Religion Juifs (80,1 %), musulmans (14,6 %),
chrétiens (2,1 %), autres (3,2 %)
Fête nationale 5 mai (indépendance en 1948)
Géo-économie
Au carrefour de trois continents, l’Europe, l’Afrique et l’Asie,
Israël bénéficie d’une excellente réputation pour son économie à la
pointe de la technologie. Ce positionnement en a une destination
incontournable pour les investissements étrangers de beaucoup de
grandes sociétés multinationales et entreprises de capital-risque.
La transition d’un système économique en grande partie collectif,
fondé sur des productions traditionnelles, à une économie libérale
commercialisant une grande variété de produits manufacturés dans
le monde entier a été réalisée en un peu plus de cinquante ans. C’est
le secteur industriel qui a nourri la transformation et la croissance
de l’économie. Pendant les deux dernières décennies, les exporta-
tions de marchandises ont été multipliées par cinq, les exportations
industrielles par sept, et les exportations de biens d’équipement, de
machines et d’électronique par dix.
Ce bond en avant de la croissance économique est le résultat d’une
politique claire de soutien et d’encouragement du gouvernement en
faveur de la R&D dans le secteur industriel. La législation est favora-
ble aux investissements, qu’ils soient d’origine locale ou étrangère.
Ces derniers sont libres, à l’exception de quelques secteurs protégés
comme la défense. La main d’oeuvre qualifiée israélienne, amplifiée
par une vague d’immigration massive au début des années 90, est
devenue un atout de très grande valeur. Le pourcentage de scienti-
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Israël
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Israël
dont la zone nord qui est la plus favorisée. Elles varient aussi avec
l’importance de l’investissement ou du degré de participation
étrangère.
Les exonérations fiscales concernent le régime dérogatoire au
droit commun fixé dans la loi sur les sociétés (révisée en 1983).
Le taux de taxation de 36 % passe de 10 à 25 % si les entreprises
sont détenues en partie ou en totalité par des capitaux étrangers.
Les sociétés agréées dans le cadre de la loi de 1959 sont imposées
à hauteur de 25 %.
Pour gérer les projets d’investissements directs étrangers, Israël
dispose de deux guichets. D’un côté l’Investment Authority qui
dépend du Ministère des Finances apporte une aide concrète aux
investisseurs dans l’accompagnement du projet d’implantation
notamment. De l’autre le Centre des Investissements (Investment
Center), qui dépend du Ministère de l’Industrie, du Commerce
et du Travail, est l’organe qui labellise et approuve les projets.
C’est également cet organisme qui décide des aides à appor-
ter. Parallèlement, le Centre de Promotion des Investissements
(CPI), placé sous la tutelle du même Ministère de l’Industrie, du
Commerce et du Travail se charge de diffuser l’information en tant
qu’agence de développement et de marketing du pays.
L’encouragement à l’investissement étranger relève également des
incitations dans le domaine de la recherche et du développement.
Israël a su innover en menant très tôt une politique dynamique en
matière d’incubateurs. Un programme a été lancé en 1991 pour
créer un réseau de pépinières d’entreprise qui a participé à la réus-
site technologique actuelle du pays. Le dispositif prévoit que l’État
finance la totalité de l’administration de la pépinière et fournit l’es-
sentiel du budget dans la phase d’amorçage des projets (85 % des
dépenses prises en charge avec un plafond de 150 000 US dollars
par an durant deux ans). D’autres organismes peuvent prendre
ensuite le relais au-delà de la période d’incubation, à l’instar des
fonds de capital-risque. À noter que les autorités facilitent dans ce
domaine les entrées de capitaux puisque les investissements étran-
gers dans les fonds israéliens sont défiscalisés.
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Israël
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Jordanie
Jordanie
Panorama général
Repères
Capitale Amman
Superficie 89 210 km2
Population 5 500 000 habitants
Langues parlées Arabe, anglais
PNB/habitant (dollars) 1 757 US$
Religion Musulmans sunnites (92 %), chrétiens (6 %),
autres (2 %)
Géo-économie
Placée à la jonction de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique, la Jordanie
partage sa frontière septentrionale avec la Syrie, méridionale avec
l’Arabie Saoudite, orientale avec l’Irak et occidentale avec l’Autorité
Palestinienne et Israël.
La Jordanie est une monarchie constitutionnelle. Le Roi, Sa Majesté
Abdullah II, a accédé au trône après la mort du Roi Hussein en 1999.
Le gouvernement est nommé par un décret exécutif. Le gouverne-
ment, cependant, a besoin d’obtenir la confiance du Parlement, dont
les membres sont élus par vote populaire. Le système judiciaire dis-
pose d’une indépendance complète vis à vis du gouvernement.
La Jordanie couvre approximativement 89 000 kilomètres carrés et
la population est d’environ 5,5 millions de personnes. Le taux de
croissance de la population est de 2,8% par an. 60% des habitants
ont entre 15 et 64 ans. Les groupes ethniques principaux sont les
Arabes, avec 98% de la population, les Caucasiens et Arméniens,
avec 1% chacun. Les musulmans sunnites constituent 92% de la
population, et les chrétiens 6%.
La Jordanie n’est pas riche en ses ressources naturelles bien
qu’elle dispose d’immenses réserves de potasse et de phosphates.
L’économie dépend de sa main d’œuvre, jeune et instruite et talen-
tueuse... C’est à elle que le pays doit son PIB de 9 milliards d’US$ en
2002, avec un taux de croissance de 4,9%. La contribution des divers
secteurs à ce PIB est la suivante : agriculture 3,5% ; mines 3,1% ; pro-
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Liban
Liban
Panorama général
Repères
Capitale Beyrouth
Superficie 10,452 km2
Population 4 000 000 d’habitants
Langues parlées Arabe, français, anglais, arménien
PNB/habitant (dollars) 4 728 US$
Religions Musulmans (70 %), chrétiens (30 %)
Fête nationale 22 novembre (indépendance en 1943)
Géo-économie
Au sud de la Syrie, au nord d’Israël et de la Jordanie, et à l’est de
l’Irak, le Liban est au cœur d’une zone de conflits. Après une forte
croissance à l’issue de la guerre, l’économie plafonne depuis trois
ans. Le gouvernement a donné le coup d’envoi d’une série de réfor-
mes structurelles. Au programme, l’adoption de mesures visant à
promouvoir les investissements, et favoriser l’intégration du Liban
dans l’économie mondiale. Le maintien de la stabilité monétaire et
la baisse de l’inflation font partie des objectifs des autorités, afin de
relancer la croissance. Pour compléter ce train de mesures, la TVA
a fait son apparition. Lors de la conférence de Paris II, en novem-
bre 2002, la communauté internationale a annoncé son intention
d’aider financièrement le Liban.
Si le secteur des services est un poids lourd de l’économie (67 % du
PIB), l’agriculture et l’industrie jouent également un rôle important.
L’agriculture emploie 10% de la main d’ œuvre et on estime que 30%
de la population vit à travers les emplois et activités connexes qu’elle
génère. L’agriculture occupe, quant à elle, 12% du PIB. D’autre part,
le secteur industriel, majoritairement composé d’entreprises à carac-
tère familial, représente 21% de PIB et emploie un pourcentage simi-
laire de la main-d’œuvre. Au cours des dernières années, le Liban
a développé des compétences majeures dans le domaine bancaire,
des services financiers, du tourisme, des services professionnels, de
la santé, l’éducation, la publicité, la communication, etc.
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Liban
Défis
Le Liban doit faire face à de sérieux défis dans le domaine écono-
mique. Il importe en valeur dix fois plus qu’il n’exporte. Résultat,
la balance commerciale est très déficitaire. Le taux de chômage
s’élève à 16% Les ressources minières (fer, charbon, phosphates,
sel) sont limitées.
Principal point noir, la dette atteint des sommets (180 % du PIB). Le
gouvernement a voté un budget d’austérité pour 2003 et 2004.
La situation géopolitique du Liban, entre Israël et la Syrie le met
en dépendance des équilibres régionaux et il est évident que la
prospérité du pays est étroitement liée au retour de la paix dans
cette région du monde.
Points forts
Plusieurs facteurs contribuent à doter le Liban d’un environnement
propice aux investissements locaux et internationaux. En effet, avec
son régime économique libéral, son environnement d’affaires sûr,
le large accès qu’il donne aux marchés du Moyen Orient et sa main
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Malte
Malte
Panorama général
Repères
Capitale La Vallette
Superficie 316 km2
Population 390 000
Langues Maltais, anglais, italien
PNB/habitant (dollars) 18 000 US$
Religion Catholiques (91 %)
Fête nationale 21 septembre (Indépendance en 1964), et
13 décembre (République de 1974)
Géo-économie
Au sud de l’Italie et au nord-est de la Tunisie, au milieu de la
Méditerranée, l’île de Malte adhérera à l’Union Européenne le 1er
mai 2004. Le 8 mars 2003, le référendum sur cette question obtenait
en effet une majorité de « oui ». Le pays a respecté tous les critères
fixés par Maastricht. L’Union Européenne s’est d’ailleurs déclarée
satisfaite des bonnes performances de l’île. Au plan financier, ce
petit État à l’administration réduite va devoir s’aligner sur l’acquis
communautaire, en continuant ses efforts de restructuration.
L’État a réduit le poids de la fonction publique. Le programme de
privatisations se poursuit pour préparer au mieux cette future adhé-
sion. Les transports, le transhipment maritime, les jeux et l’énergie
sont les principaux secteurs qui restent à libéraliser. L’inflation est
contenue, le déficit budgétaire, même s’il reste élevé, commence
à se réduire, la balance commerciale s’améliore, et le chômage est
stable.
Malgré sa petite taille, Malte peut se flatter d’avoir une économie
saine et performante. Le commerce international, et notamment
l’exportation, y occupe une place importante. Ne pouvant survi-
vre que grâce à son ouverture sur le monde extérieur, Malte est
signataire de bon nombre de conventions internationales, princi-
palement dans les domaines économiques et financiers, mais aussi
maritime, aérien, culturel. L’Union Européenne est son premier
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Malte
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Maroc
Panorama général
Repères
Capitale Rabat
Superficie 720 000 km2
Population 28 705 000 habitants
Langue officielle Arabe, berbère, français, espagnol
Langues usuelles
PNB/habitant (dollars) 1 180 US$
Religion Islam (98,7 % de Musulmans)
Fêtes nationales (hors 30 juillet (Fête du Trône), 21 août (Fête de la jeunesse),
jours fériés tels que fêtes 18 novembre (Fête de l’indépendance), 14 août (journée
religieuses, Jour de l’An etc.) de Oued Eddahab), 11 janvier (Commémoration de la
présentation du manifeste de l’indépendance), 14 août
(Commémoration de la révolution du Roi et du peuple)
et 6 novembre (Marche verte)
Géo-économie
Méditerranéen, mais tourné vers l’Atlantique, le Maroc est le plus
occidental –au sens géographique- des pays de la rive sud. Il a signé
le 26/02/1995 un accord d’association avec l’Union Européenne,
accord entré en vigueur le 1er mars 2000. Cette première étape con-
duira d’ici 2012 à l’instauration d’une zone de libre-échange. Début
2003, des négociations ont également commencé avec les États-
Unis pour établir un accord de libre-échange. Les autorités se sont
engagées à ouvrir leur économie à l’international. Aujourd’hui, les
entreprises sont encore protégées de la concurrence par des droits
de douane élevés. Les importations et les exportations comptent
pour 50 % dans le PIB.
D’importantes réformes structurelles ont déjà été engagées ces
dernières années pour améliorer la compétitivité des entreprises
et encourager le développement du secteur privé. Ainsi, le climat
des affaires s’est amélioré, l’inflation a été contenue, le taux de
chômage, la dette publique et l’analphabétisme ont commencé à
reculer. Si la croissance a repris, elle reste insuffisante pour faire
face au défi démographique et améliorer le niveau de vie de la
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Guichet unique
Les étrangers peuvent librement investir au Maroc dans pratique-
ment tous les secteurs d’activité. Certains domaines touchant direc-
tement à l’exploitation de ressources stratégiques sont néanmoins
protégés (par exemple l’exploitation des phosphates pour laquelle
l’Office chérifien des phosphates – OCP - détient le monopole).
L’acquisition de terres agricoles demeure également impossible
pour les investisseurs. Afin de les exploiter, ces derniers devront
s’associer avec un propriétaire marocain ou contracter des baux
agricoles d’une durée maximale de 99 ans.
L’adoption d’un nouveau Code du travail facilite les procédures
administratives. Désormais, les conditions de recours aux contrats
à durée déterminée et à l’intérim sont clairement définies. Quant
aux indemnités pour rupture abusive du contrat hier laissées à
l’appréciation des juges, elles seront soumises à un barème et pla-
fonnées.
Le gouvernement a adopté une charte de l’investissement.
L’environnement juridique et institutionnel y est renforcé. Des
réductions d’impôts (jusqu’à 50%) et une exonération totale de la
TVA et du droit d’importation sur les biens d’équipement, matériel,
outillage, pièces détachées et accessoires liées à un investissement
sont consentis.
La véritable originalité, pour les projets inférieurs à 200 millions de
dirhams (18,5 millions d’Euros), réside dans la création des centres
régionaux d’investissements et d’un “guichet unique” centralisant
les procédures administratives. Le délai de création de l’entreprise
est ramené à moins de 48 heures et un régime favorable d’aides peut
être géré à ce niveau décentralisé. Quant aux investissements d’un
montant supérieur à 200 millions de dirhams, ils sont automatique-
ment exonérés de droits d’importation et de TVA. Le fonds spécial
Hassan II peut venir en appui sous la forme de prise en charge, par-
tielle, de l’acquisition du foncier et de la construction de bâtiments
professionnels ou, totale, pour l’hors site (tourisme).
L’Etat peut, sous conditions (investissement d’au moins 200 mil-
lions de dirhams, création d’au moins 250 emplois, assurance d’un
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Maroc
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Autres mesures
Cette libéralisation s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle politique
monétaire fondée non plus sur un contrôle quantitatif du crédit
mais un contrôle par le coût. Parmi ces mesures, il est possible de
citer :
• la levée de l’encadrement du crédit en 1991 ;
• la libéralisation des taux d’intérêt ;
• l’allégement des dépôts obligatoires des banques.
La suppression de nombreux monopoles a également été mise
en œuvre. C’est le cas par exemple des opérations avec les RME
(Résidents Marocains à l’Etranger), pour le Crédit Populaire du
Maroc (CPM), ou de l’assurance à l’exportation pour la Banque
Marocaine pour le Commerce Extérieur (BMCE BANK), activité
transférée à une société indépendante.
Le projet de loi n° 34-03 de 2003, relatif aux établissements de crédits
et organismes assimilés en cours d’approbation par le Parlement,
traite des principaux points suivants :
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Maroc
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Maroc
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Tourisme
Deuxième pourvoyeur de devises de l’économie marocaine, ce sec-
teur à croissance rapide, est doté d’une stratégie de développement,
baptisée “Vision 2010”, qui a pour objectif de quadrupler l’activité
touristique d’ici cette échéance, c’est-à-dire d’accueillir 10 millions
de touristes en doublant la capacité hôtelière et en développant for-
tement le secteur balnéaire (construction de six nouvelles stations
à proximité d’aéroports). Une enveloppe de 150 millions d’€ est
prévue pour la rénovation d’hôtels.
Energie
Le Projet national gazier prévoit la réalisation de gazoduc ancrés au
Gazoduc Maghreb-Europe (GME), empruntant le territoire maro-
cain sur 540 kilomètres et reliant les gisements algériens au réseau
ibérique, l’un passant par Ouezzane, Mohammedia, Casablanca
vers Jorf Lasfar et l’autre alimentant des régions proches du GME.
Dans un deuxième temps, un terminal méthanier serait installé à
Mohammedia. En parallèle, des sites de stockage souterrain sont
également prévus. Le coût de ce programme de développement
est estimé à 4 milliards de Dh (370 millions d’€). A son terme, ce
programme devrait faire baisser le coût de l’énergie électrique de
près de 25%.
Distribution
La grande distribution alimentaire ou spécialisée est en cours de
développement. Le pays compte 200 magasins de plus de 300 m2
et seulement 12 hypermarchés. Le consommateur marocain, même
s’il possède encore un pouvoir d’achat réduit, est friand de ces nou-
veaux modes de consommation. Hors la zone Casablanca-Rabat,
le Royaume reste sous-équipé. 47 ouvertures d’enseignes sont
programmées d’ici à 2007.
Eau
Si aujourd’hui, les villes marocaines sont alimentées à 95 % en eau
potable, il n’en est pas de même en milieu rural où l’on constate
un énorme retard que l’ONEP (Office national de l’eau potable)
est en train de combler. Le retard est important également en ce
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Maroc
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
LM
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Autorité Palestinienne
Autorité Palestinienne
Panorama général
Repères
Siège de l’Autorité Palestinienne Ramallah
Capitale revendiquée Jérusalem
Population (Source : Bureau central de 3 634 495 habitants
statistique palestinien) Taux de croissance : 4.91%
Langues : Arabe (langue officielle), anglais (population
généralement familière). Le français,
l’allemand, l’hébreu, l’italien, et l’espagnol
sont largement parlés
PNB/habitant (2003) * 821 US$ par habitant
PNB (2003) * 2 613 millions d’US$
Religion Musulmans, chrétiens, juifs
Horaires de travail 1. secteur public : de 8 :00 du matin à 14 :30
2. secteur privé : de 8 :00 du matin à 16 :30
Géo-économie
La Palestine est une terre dotée d’une riche histoire et d’une tradi-
tion d’hospitalité. Située au carrefour entre l’Afrique et le Moyen-
Orient, la Palestine est un mélange unique de langues, de cultures
et de croyances. Elle possède également certains des monuments
religieux les plus significatifs au monde. On trouvera ci-après une
description socio-politique du pays, et des opportunités d’affaires
sur ce marché émergent et actif.
A la suite de la signature des accords de Paris en 1994, la croissance
de la Cisjordanie et de la bande de Gaza a été modérée dans la der-
nière partie des années 90. Le PIB par tête a crû approximativement
de 3% entre 1994 et 1999, la plus grande partie de la croissance étant
concentrée dans les secteurs de la construction et du commerce
(gros et détail, hôtels, restaurants). Le taux de chômage a pu alors
diminuer de manière significative, passant de près de 28% en 1996
à approximativement 11% en 1999. A cette époque, les niveaux éle-
vés des transferts financiers des personnes employées en Israël, les
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Défis
La crise actuelle a clairement infléchi la trajectoire de croissance de
l’économie de la Cisjordanie et de Gaza. Étroitement intégrée avec
celle d’Israël depuis 1967, l’économie palestinienne bénéficiait alors
d’une croissance modeste mais réelle du revenu par habitant, et
d’un déclin significatif du chômage après la signature des accords
de Paris. Les conséquences de l’Intifada, la restriction des relations
commerciales et les volumes significatifs d’aide ont contribué à une
expansion du secteur non marchand, en particulier à travers les
salaires de l’administration, diminuant la compétitivité du secteur
marchand (Banque Mondiale 2002 « Des options à long terme de
stratégie économique pour la Palestine » et FMI 2001 « Cisjordanie
et Gaza : Performance économique, perspectives et politiques »).
Les fermetures fréquentes de frontières détériorèrent l’économie
palestinienne, renforcèrent ses déséquilibres croissants, et affaibli-
rent sa capacité à retrouver la croissance. Après le démarrage des
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Autorité Palestinienne
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Les enjeux
Afin d’améliorer la situation économique en Cisjordanie et dans la
bande de Gaza, il faut que davantage d’argent soit injecté dans les
villes et les communautés de Palestine. La concrétisation d’une par-
tie des investissements dépendra naturellement du retour au calme
et d’une résolution des conflits en cours. En dépit de la situation
présente, certains investissements continuent à être réalisés, prin-
cipalement du fait de la diaspora palestinienne et de joint-ventures
constituées avec des ressortissants étrangers.
Avec davantage d’argent dans l’économie, plus d’emplois seront
créés. C’est un aspect vital pour un pays souffrant actuellement
d’un taux de chômage de 31% (Bureau central palestinien de sta-
tistique, données du 4e trimestre 2002). Avec une population totale
de 3,5 millions de personnes, cela signifie environ 1,1 million de
personnes sans emploi.
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Autorité Palestinienne
Entre les années 1998 et 2002, PIPA peut attester que près de 11 000
emplois ont été créés grâce aux investissements réalisés dans les
Territoires Palestiniens, un résultat relativement modeste, mais un
mouvement dans la bonne direction. En 1998, le taux de chômage
était de 14,4%. En 1999 ce chiffre a baissé nettement, à 11,8%. Le
début de l’Intifada a vu une augmentation du chômage à 14,1%
avec un maximum de 35% atteint au troisième trimestre 2002
(Bureau central palestinien de statistiques www.pcbs.org).
Les missions et le mandat de PIPA
Les missions et responsabilités de PIPA sont les suivantes :
• Augmenter le flux des investissements étrangers et domestiques en
conformité avec les priorités nationales ;
• Accroître l’offre d’emploi dans le pays, en fonction des investisse-
ments et activités de développement ;
• Augmenter les exportations palestiniennes et augmenter le flux de
devises étrangères ;
• Assurer des transferts de technologie au bénéfice d’entreprises pales-
tiniennes dans tous les secteurs prioritaires ;
• Déterminer les lacunes du cadre légal et du climat d’investissement,
et chercher à influencer, à travers le conseil d’administration de PIPA,
les décisions du gouvernement favorisant des politiques favorables à
l’investissement étranger.
139
Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Promotion de la Palestine
PIPA est fière de ses résultats. Les dernières années d’Intifada ont
été difficiles. Cette période troublée aura aidé l’agence à savoir ce
qui est nécessaire pour aider des investisseurs à « garder la tête au-
dessus de l’eau » jusqu’à ce que la stabilité économique et politique
revienne et que les affaires puissent de nouveau fonctionner comme
normalement.
La Palestine est une terre riche d’opportunités inexploitées. Le
but de PIPA est principalement de s’assurer que les compagnies
internationales et les palestiniens de la diaspora non seulement le
sachent, mais connaissent également la façon d’obtenir davantage
d’information et d’aide pour investir. Il arrive que de grandes dif-
ficultés débouchent sur de grandes récompenses... PIPA est à votre
disposition pour rendre la route de l’investissement en Palestine
aussi facile que possible…
Agence Palestinienne de Promotion des Investissements -PIPA
Ramallah, Boîte Postale 1984
Palestine
Téléphone : +970 2 2988791/2 – Fax : +970 2 2988793
E-mail : info@pipa.gov.ps – Site web : www.pipa.gov.pps
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Autorité Palestinienne
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Autorité Palestinienne
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Autorité Palestinienne
Internet
Le réseau Internet est basé sur un réseau de transmissions numéri-
ques, fournissant à des clients un accès rapide et sans erreur au web.
Ce réseau utilise une technologie fiable - fibre optique de dernière
génération- et redondante et des moyens de back-up.
PIPA
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Autorité Palestinienne
Tourisme
La Palestine offre au touriste non seulement une occasion de visi-
ter ses nombreux monuments religieux et historiques, mais égale-
ment une géographie unique et des hivers courts et modérés pour
apprécier les vacances. La Palestine dispose également des secteurs
côtiers et des paysages montagneux spectaculaires à offrir, en plus
de la ville historique de Jéricho et de la Mer Morte.
Un casino de dernier cri a été ouvert fin 1998 à la périphérie de
Jéricho. Des investisseurs palestiniens majeurs se sont engagés à
lancer un parc à thème international quand la stabilité politique
reviendra.
On estime que près d’un million de touristes ont visité les territoi-
res palestiniens en 2000, générant approximativement 450 millions
d’US$ de recettes. La contribution du secteur du tourisme à l’éco-
nomie nationale palestinienne est supérieure à celle des secteurs
industriels ou agricoles.
Agriculture
La Palestine a traditionnellement été renommée pour le commerce
et l’agriculture, qui restent aujourd’hui des secteurs importants
pour l’économie et l’emploi. La Palestine est en grande partie auto-
suffisante sur le plan agricole. Selon les définitions du Ministère de
l’Agriculture, la Palestine est composée de cinq zones agro-écolo-
giques :
La zone de plaine côtière (bande de Gaza) : cette zone longe du nord
au sud le rivage sud-est de la Méditerranéen et est appelée le « filet
à poissons » de la Palestine ;
La zone semi-côtière (nord-ouest de la Cisjordanie), inclut les pro-
vinces de Jenine, de Tulkarem et de Qalqylia. Ce secteur reçoit les
plus fortes précipitations annuelles ;
• La zone moyenne d’altitude s’étendant du Jenine au nord à Hébron
au sud ;
• La zone de steppe s’étendant de Jenine à la Mer Morte dans le sud ;
• La zone de Ghor (rive occidentale de la vallée du Jourdain).
JFE, BSL, PIPA
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Syrie
Syrie
Panorama général
Repères
Capitale Damas
Superficie 185 180 km2
Population 16 189 000 habitants
Langues Arabe, circassien, arménien, araméen
PNB/habitants (dollars) 940 US$
Religion Musulmans (90%), chrétiens (10%)
Fête nationale 17 avril (départ des Français en 1946)
Géo-économie
La Syrie s’est fixée une mission ambitieuse, et de longue haleine :
s’engager dans la voie de l’ouverture, de la libéralisation, de la
diversification, et de la modernisation de son économie. L’actuel
Président de la République Bachar El-Assad symbolise, depuis son
arrivée au pouvoir pendant l’été 2000, cette volonté de changement.
Les résistances sont nombreuses. Pourtant, le gouvernement s’est
accordé sept ans pour mener à bien ses projets de réformes.
Au programme notamment, la modernisation du système bancaire,
la révision du régime des changes, l’augmentation du poids du
secteur privé, l’amélioration du climat des affaires, et des simplifica-
tions douanières. Certains monopoles vont être ouverts à la concur-
rence, notamment dans les secteurs de la métallurgie, des textiles
et des produits laitiers. L’accent a aussi été mis sur l’éducation et la
formation. Tout récemment, le gouvernement a accordé des auto-
risations pour ouvrir des écoles privées, du primaire à l’université,
et exercer une activité financière. Le pays devrait voir l’ouverture
d’ici à la fin de l’année des deux premières banques privées depuis
1960. Une première étape rendue possible grâce à l’assouplissement
des lois financières. Mais ces changements en sont encore à leurs
balbutiements. Les autorités souhaitent aussi s’attaquer au fléau
du chômage, rejoindre l’Organisation Mondiale du Commerce et
établir un Accord d’Association avec l’Union Européenne. L’UE est
déjà le premier partenaire commercial de Damas.
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Défis
Entouré du nord au sud par la Turquie, l’Irak, la Jordanie et Israël, à
l’ouest par le Liban, le pays est au cœur d’une zone mouvementée.
L’économie, qui a un long passé étatique, est très dépendante du
marché pétrolier.
Autre problème, le chômage touche 25% de la population, dont
une majorité de jeunes. La croissance ne permet pas de bloquer la
montée du chômage.
Points forts
De nombreux efforts ont été réalisés pour attirer les investisseurs
étrangers. La « loi n°10 » sur l’investissement, entrée en vigueur en
1991, y a fortement contribué. Par exemple, les sociétés ne payent
pas pendant sept ans d’impôt sur les bénéfices. Autre mesure, les
importations de machines, équipements et véhicules sont libres de
toute taxe. Depuis un décret datant de 2000, il est également pos-
sible de rapatrier ses capitaux. Enfin, le pays s’ouvre aux pays voi-
sins. Ainsi, il a signé des accords avec la Jordanie, l’Arabie Saoudite,
l’Irak, l’Egypte … Une zone de libre échange pourrait même voir le
jour en 2005 dans la région.
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Syrie
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Syrie
153
Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
(n° 23), ratifiée par décret en mars 2002, instaure le Conseil du crédit
et de la monnaie, en charge de la politique monétaire du pays ainsi
que de la supervision de tout le secteur bancaire. D’autres mesures
récentes (autorisation de comptes bancaires en devises, possibilité
de transfert de ces devises, baisse des taux d’intérêt) illustrent la
volonté des autorités syriennes de faire évoluer la politique moné-
taire et financière du pays.
L’objectif est d’atteindre une meilleure allocation des actifs au sein
de l’économie, et notamment de mieux financer le secteur privé qui
ne bénéficie que de 25 % du total des crédits (source : Les Banques
en Syrie 2003. Supplément de The Syria Report 2001) alors qu’il
participe à hauteur de 60 % du PIB et même 80 % du PIB industriel
hors pétrole.
Télécom & internet en Syrie
Depuis quelques années les efforts de développement se sont accé-
lérés dans le secteur des technologies de l’information.
Le secteur de la téléphonie fixe est géré par un monopole public, le
Syrian Telecommunications Establishment. Le STE, l’une des rares
entreprises profitables du secteur public, a construit un réseau de
plus de 2,4 millions de lignes fixes et continue à le développer (fina-
lisation du développement d’un contrat de 1,65 million de lignes
nouvelles avec Siemens).
Deux opérateurs privés assurent la téléphonie mobile, Syriatel et
Spacetel. Ils opèrent sur la base d’un contrat BOT (Build-Operate-
Transfer). Fin mai 2003, le nombre d’abonnés aux deux réseaux de
GSM était de 600 000, soit 3 % de la population totale, équitable-
ment répartis entre les deux opérateurs. L’accès au réseau, pen-
dant longtemps réservé aux plus aisés, s’est développé suite à la
baisse des tarifs (le coût d’obtention d’une ligne est maintenant de
9 000 livres syriennes -160 euros-, auxquels s’ajoute un abonnement
mensuel de 600 LS -10 euros-. Le coût de la communication s’élève
à 3 LS la minute -5 centimes d’€).
La STE a également le monopole de l’accès à Internet en tant que
backbone, et est l’un des deux fournisseurs d’accès (ISP) avec la
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Syrie
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Syrie
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Tunisie
Panorama général
Repères
Capitale Tunis
Superficie 162 155 km2
Population 9 781 100 habitants
Langues Arabe, français, anglais, italien
PNB/habitant (2002) 2 090 US $
Religion Musulmans (98%), chrétiens, juifs et autres
(2%)
Fête nationale 20 mars (indépendance en 1956)
Géo-économie
La population tunisienne – 9,8 millions d’habitants – est très jeune :
près de 28% ont moins de 15 ans. Elle est principalement urbaine et
concentrée dans les grandes villes le long de la côte : Tunis, Sousse,
Sfax, Bizerte, Gabès et Nabeul. La croissance démographique a été
ramenée à 1,1% à la fin des années 90, contre 3% au début des
années 60 grâce à une politique affirmée de contrôle des naissances.
La femme occupe une place importante dans la vie socio-économi-
que et politique. Elle représente 11,5% des parlementaires, 33% des
médecins, 40% des fonctionnaires, 46% de la main d’œuvre dans
l’industrie, 66% des pharmaciens, 55% des étudiants.
Afin de disposer de compétences de haut niveau, le système édu-
catif et la formation professionnelle ont fait l’objet de plusieurs
reformes. L’éducation est obligatoire pour les garçons et les filles
entre 6 et 15 ans. Le taux d’alphabétisation a atteint 77,6% en 2003
comparés à 22,1% en 1966. Depuis son indépendance en 1956, la
Tunisie consacre chaque année environ 25% du budget de l’Etat à
l’éducation et à la formation.
La réussite sociale est au rendez-vous. D’énormes progrès ont été
réalisés : le niveau de vie des ménages s’est amélioré et le secteur
de la santé s’est développé. En 2003, le revenu par habitant a atteint
3 125 dinars tunisiens (plus de 6 070 US$ en parité de pouvoir
d’achat).
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Tunisie
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Points forts
La Tunisie est un site attractif pour les investissements étrangers.
La stabilité politique et sociale contribue à rassurer les investis-
seurs. Les entreprises disposent d’une main-d’œuvre qualifiée et
bénéficient d’une législation favorable à l’investissement privé :
avantages fiscaux, prise en charge des frais d’infrastructures et des
cotisations patronales. La présence de guichets uniques à Tunis,
Sousse et Sfax et de plusieurs institutions d’appui simplifie les pro-
cédures administratives. La simplification continue des procédures
représente un des atouts majeurs de la Tunisie.
La Tunisie jouit d’une position centrale en Méditerranée. Tunis
est seulement à 2h40 de Bruxelles en avion et à 2 heures de vol en
moyenne des principales capitales européennes.
Dès 1995, la Tunisie, première parmi les pays méditerranéens du
sud, signait un accord d’association avec l’Union Européenne. En
outre, des accords instituant graduellement une zone de libre-
échange ont été conclus au cours des quatre dernières années avec
l’Egypte, la Jordanie, le Maroc, la Libye. Le pays est perçu comme
un moteur de la coopération régionale dans le cadre de l’Union du
Maghreb Arabe (UMA). Enfin, l’adhésion de la Tunisie à l’OMC
depuis sa création constitue un autre élément confirmant sa volonté
d’ouverture et de renforcer la compétitivité de son économie.
Les réformes menées ces dix dernières années ont permis notam-
ment la modernisation du système bancaire, l’harmonisation du
cadre légal et réglementaire, et le démantèlement progressif des
tarifs douaniers.
SP, BSL
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Tunisie
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Tunisie
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Tunisie
100 habitants. L’objectif pour 2004 est de 4,5 millions de lignes (fixes
+ mobiles). Les liaisons internationales sont assurées vers plus de
170 pays par le biais des satellites (Intelsat, Arabsat, Immarsat) ou
des câbles sous-marins en fibres optiques.
Deux opérateurs se partagent le marché de la téléphonie mobile :
Tunisie Telecom et Orascom Telecom Tunisie. La demande est très
forte dans ce secteur. L’arrivée de la technologie UMTS est en pro-
jet, ce qui permettra le développement de la téléphonie mobile de
troisième génération.
L’agence tunisienne d’internet (ATI) gère le réseau web au plan
national. On recense douze fournisseurs d’accès, sept publics et
cinq privés. En 2003, le taux de connexion des universités et écoles
secondaires est de l’ordre de 100%, celui des écoles préparatoires
de 40% et celui des classes primaires de 10%. Il existe 281 Publinet
(cyber espaces) répartis sur l’ensemble du territoire. La connexion
ADSL est commercialisée depuis mai 2002.
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Turquie
Turquie
Panorama général
Repères
Capitale Ankara
Superficie 774 820 km2
Population 64 000 000 habitants
Langues parlées Turc (langue officielle), arabe, grec, arménien, kurde,
ladino
PNB/habitant (dollars) 2 500 US$ (5 000$ en parité de pouvoir d’achat)
Religion Musulmans (99%) / Etat laïc
Fête nationale 29 octobre (République de 1923), 23 Avril (Parlement
–1920), 19 Mai (début de la guerre d’Indépendance),
30 Août (fin de la guerre d’Indépendance – 1922),
29 Octobre (République – 1923)
Géo-économie
Lors de son arrivée au pouvoir en 1999, le précédent gouvernement
turc avait lancé un ambitieux programme de réformes. La même
année, un accord était signé avec le FMI. A la clé, une aide de dix
milliards de dollars. Mais les obligations étaient nombreuses : dis-
poser d’un budget serré, lancer la réforme de la sécurité sociale,
consolider le secteur bancaire, et accélérer le programme de pri-
vatisations. Le plus grand défi des autorités : réussir la transition
d’une économie protégée à une économie de marché, transition
engagée dès 1981, avec une importante étape en 1995, la signature
de l’accord douanier avec l’Union Européenne. Parmi les objectifs,
la réduction de l’inflation, le retour de la croissance, et la moderni-
sation des institutions. Après des dérapages sanctionnés par deux
crises, l’économie a commencé à retrouver des couleurs en 2002. La
libéralisation des banques d’Etat est plutôt lente à démarrer.
Les alliances que la Turquie a noué avec de nombreux pays vont
l’aider à mener à bien ses missions. Si elle partage déjà une alliance
douanière avec l’UE, le Conseil européen d’Helsinki en décembre
1999 a confirmé son statut de candidat à l’Union Européenne. Le
pays est aussi membre de l’OMC, de l’OTAN, de l’OCDE, de la
Banque Mondiale.
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Turquie
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
La région recevant le plus gros des IDE est celle d’Istanbul, avec son
hinterland, la région de Marmara, qui concentre la majeure partie
des grands projets industriels. D’autres projets existent dans les sec-
teurs côtiers (Izmir, Antalya), mais portent généralement sur le tou-
risme. L’organisation administrative du pays demeure fortement
centralisée. Le programme de réforme envisagé le gouvernement,
qui vise un certain niveau de décentralisation en conformité avec
des normes UE peut représenter une occasion de donner un rôle
aux échelons régionaux dans l’accueil des investissements.
Sites web : www.investinginturkey.gov.tr – www.treasury.gov.tr
Les autres acteurs principaux dans le domaine des IDE sont :
• L’association turque des industriels et hommes d’affaires
(Tüsiad) www.tusiad.org.tr
• L’association des compagnies étrangères en Turquie (Yased)
www.yased.org.tr
• L’organisation des PME turques (Kosgeb) www.kosgeb.gov.tr
L’union des chambres de commerce et des bourses de commerce en
Turquie (TOBB) www.tobb.org.tr
La chambre de commerce d’Istanbul (la plus grande du monde par
le nombre de membres : 300 000 !) www.ito.gov.tr
La majorité de ces organismes ont des sites web efficaces et tra-
vaillent à Istanbul ou à Ankara.
La Turquie a également plusieurs «EuroInfoCentres», qui fournis-
sent des données sur les modalités pour créer une compagnie, ou
des partenariats avec les compagnies turques.
BSL, GDFI
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Turquie
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
janvier 1996 une union douanière qui englobe les produits indus-
triels et les produits agricoles manufacturés (mais non les produits
agricoles). Elle applique, en parallèle, les tarifs douaniers communs
de l’UE vis à vis des pays tiers, à l’exception de quelques produits
qu’elle considère comme « sensibles ». En moyenne, les tarifs doua-
niers qui s’appliquent sur les importations des pays tiers (non mem-
bres de l’UE) sont de 5%. Les droits de douanes sont payés sur la
base des prix CIF. La TVA est en moyenne de 18% sur les produits
industriels et s’ajoute aux droits de douanes. Les produits d’équi-
pement bénéficient par contre d’une exemption totale à la fois de
droits de douanes et de TVA.
Au-delà de ses négociations avec l’UE, la Turquie est également
signataire du pacte de coopération économique de la Mer Noire
(BESC) ainsi que d’accords de libre échange avec les pays membres
de l’EFTA (Suisse, Norvège, Islande, Lichtenstein). La Turquie est
également membre de l’Organisation Mondiale du Commerce.
Pour pouvoir exporter leurs produits et services, les entreprises
basées en Turquie doivent être membres de l’une des treize associa-
tions d’exportateurs du pays. Un certain nombre d’incitations et de
support à l’exportation existent, tels que les crédits de l’Eximbank
ou des aides à la promotion à l’exportation.
JY , GDFI
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Turquie
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Turquie
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités “business” dans les pays MEDA – Turquie
d’un site de production avec une usine à Izmir ainsi que d’un centre
de distribution près d’Istanbul. Le numéro 1 mondial des disjonc-
teurs, interrupteurs et autres prises électriques emploie désormais
un total de 400 personnes en Turquie pour un chiffre d’affaires de
74 millions d’euros réalisé en 2002.
« Le bilan est positif » souligne le groupe lorsqu’on l’interroge sur
les principaux enseignements de sa présence dans le pays. Il sou-
ligne notamment la qualité du site de production d’Izmir. L’usine
a été choisie pour satisfaire les besoins mondiaux de Schneider
Electric pour la fourniture de tableaux de moyenne tension. Un
signe de reconnaissance du travail fourni à Izmir et du savoir-faire
turc.
JFE
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Les opportunités
dans les secteurs-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Focus « pays »
• Le secteur agricole algérien emploie un quart de la population active.
Au hit-parade des productions, les céréales arrivent en tête, suivies des
agrumes, des légumes et du raisin. L’actuel développement du marché
de la bière, la nécessité de rénover l’outil industriel et le besoin impor-
tant en formation vinicole sont des pistes à suivre.
• L’agriculture chypriote représente environ 4 % du PIB national. Le
secteur des produits laitiers est très dynamique. La production locale
est importante. La pêche, en revanche, est encore assez peu dévelop-
pée.
• Efficace malgré un gros déficit de terres arables, l’agriculture égyp-
tienne aborde désormais une période de développement. Le secteur, un
poids lourd de l’économie, emploie 30 % de la population active. Parmi
les priorités du gouvernement, la volonté d’augmenter la mécanisa-
tion. Autre souhait, améliorer la conservation des produits. Le marché
lié à la chaîne du froid est donc un marché porteur.
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Les opportunités dans les secteurs-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités dans les secteurs-clés
Liban 31 %
Maroc 35 %
Syrie 41 %
Tunisie 30 %
Turquie 30 %
Focus « pays »
• Les femmes algériennes sont de grandes consommatrices de produits
cosmétiques : parfums, shampoings, maquillage… Sur les rayons des
magasins les marques locales côtoient les produits importés. Et l’offre
reste inférieure à la demande. Les investisseurs étrangers souhaitant
s’implanter dans ce secteur devront privilégier la qualité et réfléchir
aux atouts du partenariat avec des firmes locales.
• En Égypte, la classe aisée de la population est prête à mettre le prix
pour avoir des meubles de qualité. Les produits importés ont une
bonne réputation, malgré leur prix plutôt élevé, en raison de droits
de douane importants. Cette filière est en plein développement. Les
accessoires, en particulier, représentent un marché porteur. En effet,
de nombreux fabricants locaux en achètent pour les incorporer dans
leurs produits finis. Objectif : améliorer la qualité de leurs meubles.
Par ailleurs, le gouvernement égyptien souhaite faire passer le secteur
du cuir d’un stade artisanal à une phase industrielle, pour faire face
à la compétitivité internationale. Dans cette optique, il fait appel aux
entreprises étrangères, pour qu’elles apportent leur savoir-faire. Le
ministère de l’Industrie cherche un partenaire occidental pour créer un
Centre de technologie du cuir.
• Le marché israélien du parquet connaît actuellement une forte phase
de développement. Ce produit se démocratise et n’est plus réservé à
une population aisée. Ce marché étant très concurrentiel, les inves-
tisseurs étrangers souhaitant s’implanter sur place devront faire des
efforts sur les prix, la qualité et le service après-vente. Les marchés de
l’horlogerie et de la bijouterie se développent.
• Le marché marocain de l’optique ne cesse de se développer. Dans ce
secteur, le pays dépend à 90 % des importations. Les barrières tarifaires
à l’importation vont disparaître progressivement d’ici 2012.
• 41 % de la population syrienne est âgée de moins de 15 ans. D’où le
fort potentiel du marché des jeux et des jouets. L’importation de ces
jeux et jouets n’est autorisée que depuis janvier 2002. Cette libéralisa-
tion devrait permettre le retour des marques étrangères sur le marché.
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités dans les secteurs-clés
Focus « pays »
• En Palestine, le secteur de la téléphonie mobile s’est ouvert en
novembre 2001 à de nouveaux opérateurs. La société Paltel, encore
majoritaire, va faire appel à des entrepreneurs étrangers pour des pro-
jets où la production locale est inexistante, notamment dans les secteurs
de l’assistance technique et du conseil.
• Le marché des cartes à puce explose en Israël. Le secteur public est
tout autant demandeur que le privé. Plusieurs raisons expliquent ce
phénomène. La nouvelle carte d’identité israélienne sera une carte à
puce. Et la puce est envisagée comme moyen de paiement dans les
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Les opportunités dans les secteurs-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités dans les secteurs-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Focus « pays »
• 40 milliards d’euros : c’est le chiffre d’affaires annuel de la production
en Méditerranée. La Turquie se hisse au premier rang des pays médi-
terranéens, en assurant un peu plus de la moitié de cette production.
Textile et confection comptent pour 40 % dans les exportations tur-
ques et emploient 2 millions de personnes. Le principal avantage de la
Turquie n’est pas les bas salaires mais la qualité de son tissu industriel.
Le pays a effectué au cours des années 90 un gros effort de modernisa-
tion. Résultat, les entreprises sont assurées de trouver sur place toutes
les fournitures dont elles ont besoin. Mais malgré d’importants efforts
de modernisation et de productivité, le secteur textile importe plus de
2,7 milliards de dollars de matières premières (fibres, fils, tissus).
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Les opportunités dans les secteurs-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Focus « pays »
• Au Maroc, l’AMICA (Association Marocaine pour l’Industrie et le
Commerce de l’Automobile), a crée un portail sur Internet qui fédère
l’ensemble des acteurs du secteur. Son président, Ali Moamah, se féli-
cite de la «mise en valeur d’un secteur qui représente 300 sociétés, 20
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Les opportunités dans les secteurs-clés
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Les opportunités
dans les services-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
villes souvent chargées d’histoire et dans des pays qui comptent sur
le tourisme pour assurer une part croissante de leurs revenus.
Dans le secteur de l’eau, dans l’adduction, comme dans le trai-
tement des eaux usées, les progrès de la délégation de services
publics à des entreprises de services privées ou de la simple sous-
traitance venant de régies publiques ouvrent des perspectives
nouvelles. L’Union Européenne se préoccupe actuellement de la
remise à niveau des infrastructures MEDA (en particulier pour le
fret -ports, terminaux conteneurs, aéroports, réseau routier, etc…),
dans la perspective de la zone de libre échange programmée pour
2010. Le recours au privé (financement de projet) est une orientation
forte de ce programme de rattrapage.
Principales données sur les transports dans la région MEDA
Marine
Chemins de fer
Pays Routes (km) marchande Aéroports
(km)
(bateaux)
Algérie 4 820 104 000 136 73
Chypre 0 10663 15 1 254
Égypte 4 955 64 000 175 92
Israël 647 15 965 16 54
Jordanie 677 8 000 7 18
Liban 399 7 300 71 Non
disponible
Malte 0 1 742 1 323 1
Maroc 1 907 57 847 41 69
A. Palestinienne Non
0 disponible 0 1
Syrie 2 750 41 451 133 100
Tunisie 2 168 23 100 15 32
Turquie 8 607 382 059 548 121
Focus « pays »
• La Tunisie poursuit le renforcement de ses infrastructures de télé-
communications. Le secteur est largement libéralisé. Objectif : faire
entrer le pays dans l’économie immatérielle, basée essentiellement sur
l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la com-
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Les opportunités dans les services-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
tionales ont une carte à jouer également dans les domaines de la signa-
lisation et de l’électrification des lignes.
• Chypre a atteint un niveau de développement des télécommunica-
tions comparable à celui des pays de l’Union Européenne.
• Malgré sa petite taille, Malte a réussi à se doter d’infrastructures
de qualité. Les télécommunications, par exemple, sont au standard
international. Une certaine saturation du réseau routier, aux heures
de pointe, est observée dans la partie urbanisée de l’île. Une meilleure
maîtrise de l’environnement est un des défis des années à venir, sur un
territoire très réduit, où la pression urbaine et touristique est forte.
SP, BSL
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Les opportunités dans les services-clés
Focus « pays »
• Au Maroc, le programme de privatisations a débuté en 1993. En 2000,
l’ouverture de 35 % du capital de Maroc Telecom, la plus grosse opéra-
tion jamais réalisée, a rapporté à l’État 2,3 milliards d’euros, avec une
seconde phase en 2003. Bouygues a été choisi en 2003 pour le port de
Tanger-Méditerranée (contrat de l’ordre de 260 millions de US$ sur un
projet total de 1,2 milliards de $). Il existe encore des opportunités, avec
23 entreprises et deux hôtels inscrits sur l’actuelle liste des privatisa-
tions. L’ouverture du marché de l’électricité à un opérateur alternatif à
l’ONE est prévue en 2005.
• Le programme algérien de privatisations est actuellement relancé.
De nombreuses entreprises publiques doivent être libéralisées. Seule
exception, le secteur des hydrocarbures, qui reste protégé. Au pro-
gramme également, des concessions dans l’eau, l’énergie, les transports
et les télécommunications. La filiale locale d’Orascom qui exploite
depuis peu une licence de téléphonie mobile affiche des résultats de
pénétration satisfaisants (100 000 abonnés). Alstom, de son côté, a été
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités dans les services-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Focus « pays »
• Le gouvernement algérien a mis en place une stratégie d’expan-
sion du tourisme pour la période 2001-2010. Objectif : encourager les
investissements et notamment ceux en provenance de l’étranger. Le
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Les opportunités dans les services-clés
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
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Les opportunités dans les services-clés
Réseaux
Source/ Nb.
Pays de Origine Principaux secteurs
(date) établists.
franchise
Algérie ANIMA Aucun - Aucun -
Chypre CCB 26 US 54 Hôtels, tourisme (65%)
(2004)
Egypte DREE/ 200 Surtout US 1 500 Restauration, textile,
A. Ezz (80%) formation, santé, photo
Israël ANIMA >200 Surtout US >3 000 Restauration, textile,
hôtels, services…
Jordanie ANIMA >50 Surtout US >200 Fast food, hôtels
Liban IDAL/ 185 US 680 Fast food, hôtels, malls,
CCB (restauration, vêtements, luxe
(2004) hôtel), EU
(varié)
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Investir dans la région MEDA, pourquoi, comment ?
Focus « pays »
• Le nombre de commerces franchisés ne cesse de croître à Chypre.
Cette formule semble idéale pour s’implanter sur le marché. En effet,
elle est quasiment sans contraintes. Les secteurs des biens de consom-
mation et de la restauration font partie des favoris des entrepreneurs.
• À Malte, l’ouverture progressive du marché a permis la multiplica-
tion du nombre de franchises. En revanche, les investisseurs étrangers
doivent encore faire face à des pratiques très restrictives. Seul secteur
qui échappe à cette règle : le prêt-à-porter féminin. Les Maltais consi-
dèrent l’offre locale insuffisante et se tournent donc vers les marques
internationales.
• Apparue il y a une vingtaine d’années en Israël, la franchise a depuis
connu un succès certain. Parmi les principaux acteurs de la franchise, on
trouve la restauration rapide, l’habillement et le secteur du bricolage.
• Depuis dix ans, la franchise ne cesse de se développer au Liban : le
nombre de réseaux de franchise est passé d’une dizaine en 1990 à près
de 200 aujourd’hui. Cette croissance a eu un effet positif sur les commer-
ces, en contribuant à leur modernisation. Il existe encore des domaines
à explorer, par exemple dans les services, comme le nettoyage, le con-
seil, mais aussi l’automobile, l’équipement de la maison…
• Le Maroc a lui aussi connu un développement rapide de la franchise.
Une Fédération marocaine a vu le jour à l’automne 2002. Elle a pour
tâche de structurer la filière.
• Depuis son apparition en 1986, la franchise a connu une très forte
croissance en Turquie. 65 à 70 % des franchisés sont d’origine étrangère.
Parmi les secteurs porteurs, on retrouve la restauration et l’habillement,
mais pas seulement. Différents concepts peuvent trouver des débou-
chés importants sur le marché turc : la distribution d’articles de sport,
de cosmétiques et les services tels que la coiffure, la réparation automo-
bile et les services postaux. Une formation universitaire a récemment
été mise en place.
• Les marques américaines dominent largement le marché de la fran-
chise égyptienne : elles sont au nombre de 35 sur un total de 40. La
restauration rapide et l’habillement sont les deux principaux secteurs
concernés par ce système de distribution. Le concept se heurte encore à
des droits de douane élevés, notamment pour le prêt à porter. Dès que
l’Égypte mettra en œuvre ses engagements vis-à-vis de l’OMC, d’ici
2005, la franchise devrait connaître une croissance rapide.
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Les opportunités dans les services-clés
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Achevé d’imprimer en mai 2004
Imprimerie France Quercy à Cahors
Dépôt légal à parution
Imprimé en UE
ANIMA N° 12 ANIMA
Réseau Euroméditerranéen d’Agences de Promotion des Investissements Réseau Euroméditerranéen d’Agences
Investir en Méditerranée
Euromediterranean Network of Investment Promotion Agencies de Promotion des Investissements
BÉNÉDICT DE SAINT-LAURENT
CHRISTIAN APOTHÉLOZ ET
SOUS LA DIRECTION DE
ANIMA est un projet européen qui consiste à aider 12 pays du Sud de la Méditerranée
et du Proche-Orient partenaires de l’UE ( Pays “MEDA”: Algérie, Autorité Palestinienne,
Chypre, Egypte, Israël, Jordanie, Liban, Malte, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie) à se doter
de stratégies et d’outils d’attraction des investissements étrangers. L’Agence Française
pour les Investissements Internationaux (AFII), assistée par l’ICE (Italie) et la Direction des
Investissements (Maroc), conduit le projet, financé par l’Union Européenne.
POURQUOI, COMMENT ?
des voies originales. Voisine de l’Union Européenne, composée au sud et à l’est de
la Méditerranée de 12 Etats partenaires (dont deux, Chypre et Malte, viennent de
rejoindre l’Union), la région MEDA est riche en 2004 de 240 millions d’habitants,
producteurs et consommateurs. La région devrait atteindre 320 millions d’ha-
bitants dans 20 ans. Tout la destine à une intégration plus forte avec l’Europe :
ANIMA
rarement dégager, contribuer doublement à la croissance en Europe et au sud, en-
fin participer à la mise en place tant attendue d’une zone de paix et de sécurité.