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• AC/DC • AEROsMITH • ACCEPT

D'HEADBANGER
© EditionsMC/I.N SAUPIQUET

"LES 100 MEILLEURS


ALBUMS DU HARD"
© Isabelle· Nelly SAUPIQUET
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BRAINS • BLACK SABBATH •
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SECRETAIRE DE REDACTION,
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DEATH • DEEP PURPLE • DEF
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PESTIlENCE,Jeun-Philippe SIMONNOT
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N°l - Mai 1990
VAN HALEN • WAsP •
WHITEsNAKE. HITE LION.
ZZ TOP.

DEPUIS TANT D'ANNÉES, C'EST À VOUS TOUS

ET D'OUVERTURE, NOUS AVONS TENTÉ D'Y


IQUE HARD-ROCK, ET CE QU'ELLE A
monde de la musique en généra" avec
une perfection de jeu en direct qui
laisse présager des qualités
exceptionnelles des musiciens qui
forgent le groupe. Inséparables ils
sont ensemble depuis le début ma\gré
deux albums solos du chanteur H.R.
(Human Rights), ces blackos
s'évertuent à triturer la pêche
hardcore/thrash li leur souce en y
insérant diverses touches reggae ou
rock très mélodieux. Précurseurs donc
de l'ère dons laquelle nous e~tron~
actu~lIement celle ~u mélange de
plUSieurs sty(es musicaux afin d'en
BAD BRAINS créer de nouveaux... De "1" à
eliVE "Reignition" en passant par tout le
1988 r~ste, rien que des petites perles li
(SST/ JUNGLE HOPI deguster en sautant partout dons
!'aHégr~ la pl~ tota~e. (or en plus,
(es quatre cinglés d'Américains Ik sont gaISet p'iemsd espoir, loin des
frénétiques sévissent depuis une messagers throShisontde Sotan ou des
dizaine d'années déjà même si on élévateurs du gore ou rang de
vient seulement et pour la toute philosophie. Une énergie brute, sincère
et positive se dégage de tous les pores FORMAnON: DISCOGRAPHIE:
premiére fois de les voir en concert en H.R.(chant) - Dr.Know(guitare) - Attitude
Fronce cette année ! (e Uve retrace de cet album, in~ispensoble pour tous Dorryl(bosse) - Earl(batterie).
les amoureux du rock, même si c'est RockForlight
donc l'ensemble de la carrière 1Againstl
thootique de ces hardcoreux qui sont celui de l'on 2oo0!
live
peul être les seuls li avoir influencé le Fred BURlET Quickness
plus subtil à tous les points de vue, leur FORMÉ AUTOUR DE
FroUe Through The Park ("gambade
champêtre"), foute de riffs suffisam- MUSICIENS TOUS
ment gros ou assez oppressants, n'a COUSINS OU DEMI-
pas connu en Europe le succès escomp- FRERES, CE GANG
té. Nosdrilles ont préféré tenter l'aven- COMPTAIT DANS SES
ture en instituant des ambiances moins
prévisibles et en greffant, opération UNGS UN BAnEUR DE
peu commune, des rythmiques QUATORZE ANS
bosse/batterie autour des excursions LORSQU'IL ENREGISIU
saturées, parfois bobo cool de la guitare THf UITU-VIOLENCf 1
du diabolique Cavestany à moins
qu'il ne s'agisse d'un autre Gus (rires
DEATH ANGEL graves !J. Cette pittoresque ode à la
• FROUC THROUGH THE PARK verte nature ou, allez savoir, à la plante
1988 qu'il est interdit de cultiver outre part
(ENIGMA/VIRGIN)
qu'en Colombie, on en reparlera un
jour ou l'outre.
Cette joyeuse confrérie d'origine philip- PESTILENCE
pine bosée dons la mythique Boy Area
que nous vénérons tous, présente d'em-
blée quinze longueurs d'avance sur ses
compétiteurs de Son Francisco ;
Testament, Forbidden, Vio-Ienceet j'en FORMATION:
passe d'innombrables. Moins vautré Mark Osegueda (chant) - Gus Pepa et
que ceux-ci dons la nostalgie béante et Rob Cavestany (guitares) - Dennis Pepa
l'adoration passive de Metallica, Death (basse) - Andy Galeon (batterie).
Angel exprima avec The Ultravialenee
autant son infernale rage de convaincre DISCOGRAPHIE:
que sa volonté de ne pas voir dispa- The Ultra-violence
raître cette région autrefois si fertile en FrolicThrough The Park
matière de décibels hurlants. Pourtant Act'"
DEF LEPPARD DEF LEPPARD DEF LEPPARD
• HIGH'N'DRY • PYROMANIA • HYSTERIA
1982 1983 1987
(VERTIGO/PHONOGRAM) (PHONOGRAM) (Phonogram)
Ri(k Savage, Joe Elliot, Pete Wil
A la suite d'On Through The Night, un Lorsqu'on laisse des jeunes léopards, La gestation de ce quatrième album
premier album correct sur lequel s'affi- sourds de surcroît, jouer avec les allu- aur? été I~ngue et pénible pour nous,
chaient ouvertement d'insistantes in- mms oussi et surtout pour le groupe,
mettes, il ne faut pas venir s'étonner qui aura nrcumulé tous les malheurs
fluences AC/DC, vestiges d'une adoles- ensuite que cela fasse quelques étin- possibles, depuis le tragique accident
cence encore toute proche, ces anglais celles. En fait d'escarbilles ardentes, les de Rick Allen, en passant par de
quelque peu surévalués 0 la bouillonan- petits métallos anglais de Sheffield ont multiples problèmes de studio et des
te époque de la NWOBHM se retrouvè- mis le feu aux rideaux avec ce changements d'ingénieurs du son .. _
rent spontanément premiers de la dos- Pyromania ravageur qui allait désor- Mais finalement, le résultat aura été à
se. Mieux que de s'apaiser sur des mais instituer un style et un son Def la mesure de l'attente. Depuis sa
lauriers encore fébriles, nos écoliers de Leppard qui se perpétue depuis, sans première trace vinylique, Def Leppard
Sheffield travaillèrent dore-dore pour que jamais personne d'autre n'ait su a toujours su se surpasser pour nous
personnaliser leur heavy-metal 0 l'imiter. Marqué par l'arrivée du soliste offrir à chaque fois un produit différent
grands renforts de refrains subtils et Phil Collen (ex-Girl), ce troisième opus et surtout meilleur que le précédent.
francs, affirmant en un album seule- est l'album de la maturité pour Def Hysteria n'échappe pas à la règle. C'est
ment une vision du rock qui deviendrait Leppard, après le succès de High 'n 'Dry. le plus abouti et le plus recherché,
planétaire, voire mythique. High 'n 'Dry C'est aussi celui de la conquête des USA bref, un vrai travail d'orchestre. Les
et sa production léchée allait en dépas- qui n'ont pu résister 0 "Photograph", 0 musiciens sont en pleine possession de
sant le cap des 3 millions de ventes, "Rock Of Ages" ou 0 "Foolin "', et qui ac- leur talent, sans oublier le sixième larron
rendre 0 la Perfide Albion sa cueillirent 0 bras ouverts ce hard FM fé- qu'est Mu" Lange, l'indispensable
suprématie d'antan, au point de voir lin et racé, merveilleusement produit producteur qui a aussi participé aux
Def Leppard se construire en trois par la patte magique de Mutt Lange qui rompes et aux choeurs, s'impliquant
courtes années l'aura internationale transforma l'acier britannique en or et totalement avec le groupe. Jamais telle
adéquation ne fut aussi pcrfuite. Le
que Scorpions avait pris plus d'une dé- en platine. Joe Elliot, Rick Savage, travail mélodique et la finesse des
cennie 0 établir. Sur des titres tels que Steve Clark, Phil Collen et Rick Allen arrangements présentent les Def Lep
"ïou've Got Me Runnin" et "Lady n'allaient d'ailleurs pas en rester 10, comme des assoiffés de techniques
Strange", l'extrême chaleur du timbre et se mirent 0 tourner inlassablement nouvelles, sans cesse 0 l'affût de
vocal d'Elliot et l'exquise rondeur des aux States pour asseoir une domina- l'originalité_ Tous les titres de ce disque
choeurs seraient même susceptibles tion qui s'étaya rapidement sur sont d'une puissance mélodique et
d'entraîner un bataillon de fans de plusieurs millions d'albums vendus, ce d'une maturité incroyables. Pas un
Napalm Death 0 chanter juste. qui constitua 0 l'époque un record dont n'est en dessous des autres, tous les
seul Led Zeppelin avait pu se targuer registres du hard-rock sont réunis pour
PESTILENCE auparavant ... faire d' Hysteria un triomphe technique
et musical. Voilà un album essentiel et
Olivier GALAN mythique dans l'histoire du rock, dont
FORMATION DE L'ÉPOQUE:
Joe Elliot (chant) - Pete Willis et Steve on reparlera sûrement encore dans
Clark (guitares) - Rick Savage (basse) - FORMATION: plusieurs années.
Rick Allen (batterie). Joe Elliot (chant) - Phil Collen (guitare) - Didier ALLVENOM
Steve Clark (guitare) - Rick Savage (bas-
se) - Rick Allen (batterie). FORMATION:
Joe Elliot (chant) - Steve Clark et Phil
Collen (guitares) - Rick Savage (basse) -
Rick Allen (batterie).
UN COMBO QUI A RÉUSSI À DOUBLER SON SCORE
D'ALBUMS VENDUS À CHAQUE NOUVELLE
RÉALISATION ; ON THROUGH A ATTEINT LE DISCOGRAPHIE:
MILLION, HIGH'N'DRY LES TROIS MILLIONS, On Through The Night
High'n'Dry
PYROMANIA A FRANCHI LE CAP DES SEPT MILLIONS Pyromania
TANDIS QU' HYSTERIA EN EST À PLUS DE QUATORZE ( Hysteria
'eve Clark, Rick Allen Joe Elliot, Rick Savage, Steve Clar~
~daliste des longues envolées pleines
d émotion, Gallagher, épaulé por son
complice ae toujours le bassiste Gerry
Mac Avoy, nous propose donc ici une
heure et demie de blues chauffé il
blanc, où la guitare se taille la port du
lion sons toutefois masquer
l'extraordinaire feeling du clavier Lou
Martin, et où l'ensemble est teinté
d'une ambiance de vapeurs d/akool et
autres substances maléfiques.
Sublime...
Pierre WATREMEZ
RORY GALLAGHER
• IRISH TOUR '74•••
FORMATION DE L'ÉPOQUE:
1974 Rory Gallagher (chant/guitare!banjo/
(CAPO RECORDS/MUSIDlSC) harmonica) - Gerry Mac Avoy (bassè)-
Roth De 'Ath (batterie) - Lou Martin
Rory Gallagher nous est présenté id (claviers).
sous son meilleur jour pour la durée de
ce double-album enregistré lors de la
tournée effectuée début 74 dons son FORMATION ACTUELLE :
pays notaI. Gallagher reste pour bon Rory Gallagher (chant/guitare) - ~
nombre de guitaristes une influence Mac Avoy (basse) - Brendan D' Neil
majeure, et aussi une sorte de héros (batterie).
qui ne s'est jamais compromis avec le
show-business, qui a su préserver il sa DISCOGRAPHIE:
musique toute son intégrité. Rory Gallagher
Eternellement vêtu de jeans et ae sa Deute
chemise il carreaux, et toujours armé Uve ln Europe
de sa strato vintage ou vernis Blueprinf
complètement éclaté, il n'a besoin de Tattoo
rien d'autre pour émouvoir son public Irish Tour
gui semble avoir la même qualité que Against The Grain
lui : la fidélité. fidèle d'abord au blues (alling (ard
auquel il a su apporter la puissance, et Photo-Finish
aussi fidèle en amitié puisqu'il n'a que Top Priority
très rarement changé de persan ne" les Stage Struck
musiciens l'ayant accompagné pouvant Jinx
se compter sur les doigts ae la main. Defander
aux côtés de led Zeppelin, Deep Purple de terre. Avec ses superbes voix et sa DERNIERE FORMATION:
et Black Sabbath, et connut un énorme musique ciselée mais puissante, Grand Mark Farner (chant/guitare) - Don
succès en son temps. Aujourd'hui, le Funk est resté dans les mémoires de Brewer (chant/batterie) - Dennis
groupe n'existe plus mais il nous reste bien des musiciens et le band de Detroit Dellinger (basse).
une bonne quinzaine d'albums pour semble toujours dans le coup à en juger
s'en faire une idée, avec en particulier par tous les groupes qui reprennent ses
ce double-live formidable enregistré chansons. Absolument indispensable au
durant la tournée US '75 et qui même titre que Made ln Japon ou DISCOGRAPHIE:
représente un bon résumé de leur Extralellestlial Live, Caughtln The Ad Grand Funk
seconde époque, lorsque l'organiste est un album rare. OnTIme
Craig Frost est rentré dans le groupe. Pierre WATREMEZCloser Ta Home
Farner et sa bande se laissent ici aller à live Album
leur goût pour le swing, le funk, la soul Phoenix
We're AnAmerican Band
G RAND FUNK .
RAILROAD et.le godspeltout en gardant la pêche
légendaire du premier live. 13 titres Born Ta Die
• CAUGHT IN THE ACT dotés d'un groove à tomber par terre E. Pluribus Funk
1975 parmi lesquels "The Roilroad", "(Ioser FORMATION DE l'ÉPOQUE: Caught ln The Art
To Home", "Black liquorice", "We're Mark Farner (chant/guitare/harmo- AliThe Girlsln The World Bewore 1
(CAPITOL!EMlj An American Band "Sorne Kind Of
H,
nica/ harpe/orgue) - Don Brewer Gaod Singin' & Good Playin'
Wanderful" ainsi qu'une reprise de (chant!bàtterie7percussians) - Mel Grand Funk Hits
Grand Funk Railroad est l'un des plus "Gimme Shelter" des Stones et un Schacher (basse) - Craig Frost What'sfunk
importants pionniers du heavy-metal "loco-Motion" digne d'un tremblement (daviers/percussions). Grand Funk lives
"Devil' s Child". Mais combien de points
culminants sur cet album-phare, qui
présente "You' ve Got Another Thing
Comin", "Riding On The Wind" et
"Electric Eye" ? Traditionnalistes jus-
qu'au bout des cordes, ces chevaliers
bardés d'acier ont judicieusement usé
de leurs neurones doutés pour se forger
un style assez épique pour devenir
mieux qu'un culte et plus qu'un mythe,
la référence absolue du metal post-se-
venties.
PESTILENCE
JUDAS PRIEST JUDAS PRIEST JUDAS PRIEST
• BRITISH STEEL • POINT Of ENTRY • SCREAMING FOR VENGEANCE
1980 1981 1982 fORMATION DE L'ÉPOQUE:
.(CBS) (CBS) (CBS)
Rab Halford (chant) - Glenn Tiptan et
KKDowning (guitares) -len Hill (basse)
- Dave Holland (batterie).
Judas Priest ou le metal poussé à ses Choisir et chroniquer le disque d'une Le groupe qui, si l'on excepte Black fORMATION ACTUELLE:
extrémités les plus tranchantes ... Au fil formation qui lanca il y a presque vingt Sabbath, est demeuré toute sa carrière Rob Halford (chant) - Glenn TIpton et
des années, les métallos de Birmingham ans les bases du heavy-metal moderne durant le plus proche de l'esprit du KKDowning (guitares) - Ion Hill (basse)
ont affiné leur style en le dérOuillant n'est pas une affaire aisée. Après sept heavy-metal. Troisième monument de - Scott Travis (batterie).
totalement de toute fioriture. 1 ne reste albums et quelgues Best Of, Point Of la tétralogie-Priest British/Point/ Screa-
que l'acier, l'acier anglais! Rarement Entry n'est pas l'ultime référence de la ming/Defenders , qui fit suite à l'inou-
une pochette de disque aura d'ailleurs discographie de Judas, mais marque bliable Unleashed ln The East au début DISCOGRAPHIE:
été aussi explicite. /1 ne faut pas oublier une transition très nette entre la pério- des eighties, Screaming For Vef!geance Rocka-Rolla
que Priest a été pratiquement le seul à de "seventies" et l'ère moderne du développe simultanément l'efficacité Sad Wings Of Destiny
brandir l'étendard métallique lors du groupe. Si British Steel consacrait enfin des riffs, le panache des duels de gui- Sin After Sin
déferlement punk, et que notre mu- les Anglais au bout de dix ans de semi-
anonymat, Point Of Entry voyait le tares et la puissance purement ryth- Stained Class
sique doit énormément à cet acharne- gang de Rab Halford s'orienter vers mique, tout en se soutenant de la préci- Killing Machine
ment. Et puis, il y a sur British Steel des des horizons nouveaux et tenter une sion envoûtante du vocaliste ultime du Unleashed ln The East
standards dont la seule évocation ferait "américanisation" précoce de leur metal. Le père Halford, dont des galo- British Steel
taper du pied un retraité des Postes: style. Moins féroce que son prédéces- pins néfastes prétendent qu'il pratique Point Of Entry
"Breaking The Law", "Metal Fire", ou seur mais tout aussi heavy, celui-ci volontiers la bicyclette en oubliant sa Screaming For Vengeance
"living After Midnight". Ne pensez pas réussissait le pari de conjuguer lour- selle, se distingue alors par ces envolées Defenders Of The Faith
qu'il soit facile de pondre une chanson deurs et mélodies pour un compromis gracieuses, lyriques, aussi virulentes Turbo
que tout le monde fredonne encore dix judicieux entre le pur metal européen qu'agressives qui teintent de magie des Priest live
ans plus tard. Pour ça, il faut de la sin- et le heavy-rock US. Un tel album morceaux parfoiS timorés comme Ram It Down
cérité et du talent. Rob Halford et les déconcerte encore le fan habitué aux
siens en ont à revendre, comme le monalytiques "Exciter" et "Breaking
prouve leur longévité. Du talent, mais The Law", mais comporte quelques hits
aussi le goût du risque, parce qu'il lel- planétaires tels que "Heading Out Of
lait vraiment du courage pour oser The Highway", "Troubleshaoter" ou
inaugurer cette sorte de techno-metal "Hot Rockin''', que le groupe reprend
ravageur sur les deux derniers albums. toujours sur scène aujourd'hui. Point
Vivement la suite ... Of Entry dévoilait à l'image du futur
et controversé Turbo un aspect particu-
Mad scon lier de la carrière de Judas Priest, mais
fORMATION DE L'ÉPOQUE: contribuait largement à l'ascension ful-
Rob Halford (chant) - Glenn Iipton gurante d'un grand du metal euro-
et K.K. Downing (guitares) - lan Hill péen, dont les réalisations suivantes
(basse) - Dave Holland (batterie). allaient servir de référence à des cen-
taines de jeunes combos de par le
fORMATION ACTUELLE: monde.
Rob Halford (chant) - Glenn Tipton Louis BOURGADE
et K.K. Downing (guitares) - lan Hill
fORMATION DE L'EPOQUE:
(basse) - Scott Travis (batterie). Rob Halfard (chant) - Glenn TIpton et
K.K.Downing (guitares) - lan Hill
LORS D'UN CONCERT DE (basse) - Dave Holland (batterie).
LA TOURNÉE US "POINT
OF ENTRY", ROB HAL- FORMATION ACTUELLE:
Rob Halford (chant) - Glenn Tipton et
FORD TOMBA AVEC SA K.K.Downing (guitares) - lan Hill
HARLEY SUR LES PRE- (basse) - Scott Travis (batterie).
MIERS RANGS, BLESSANT
AINSI PLUSIEURS PER-
SONNES.
"STAINED CUSS" DE JUDAS
PRIEST FUT ACCUSÉ EN AVRIL
1988 D'AVOIR PROVOQUÉ LE
SUICIDE D'UN ADOLESCENT.AU
NEVADA 1
LED ZEPPELIN LED ZEPPELIN
.1 • Il
1969 1969
(ATLANTIC/WEA) (ATLANTIC/WEA)

S'il est un groupe précurseur en Un monument! led Zerpelin pose ici


matière de hard-rock, led Zeppelin a les bases du genre qu'i vient plus ou
toutes les chances ae remporter la moins d'inventer: le hard-rock. Alliant
palme et ce premier opus du dirigeable la charge émotive du blues à la puissan-
est même considéré comme le premier ce du rock, led Zep dynamite la formu-
disque de hnrd-rock. Un son le. des Crea m, groupe précurseur em-
révolutionnaire pour l'époque, et une mené par Eric Clapton ... la sortie de ce
manière de jouer le blues qui a second album produisit un tel impact
largement fait école depuis, ont fait sur la jeunesse américaine que la véné-
entré led Zep dans la légende. les ration qui en découla se transmit ensui-
guitares incandescentes du grand te de génération en génération. Tout re-
Jimmy Page, mêlées aux vocaux monte donc en 1969. Depuis la
somptueux de Robert Plant et à la
rythmique titanesque de Bonham et parution du premier album au mois de
Jones ont déjà envoûté plusieurs janvier, une conjecture favorable pous-
générations de rockers de tous poils et se led Zeppelin à rentrer en studio tout
ce premier album est une véritable cure en poursuivant sa tournée d'été. le
de jouvence. les superlatifs ne se deuxième opus sort en octobre, talonne
trouvent même plus lorsqu'on entend les Beatles dans les charts pour se re-
"Good Times, Bad Times", trouver N I en décembre. De "Whole
S

"Communication Breakdown" ou le lotto love", classique des classiques, à


célèbre "Dazed And Confused" qui "Heartbreaker", le groupe atteint des
durait jusqu'à 20 minutes en live. Du sommets d'énergie brute. les climats
hard-rock le plus dur au blues le plus lourds et oppressants délivrés par l'im-
pur, ce premier led Zep a tout du ·\oyau placable rythmique Jones/Bonham sont
et mêle l'inégalable avec l'inéga é, la transfigurés par les riffs foudroyants de
force et l'intelligence, et la magie qui Jimmy Page. Robert Plant parachève
émane de ce chef-d'oeuvre n'a d'égale . l'ouvrage en y apportant sa touche
que la puissance de ses compositions. d'excitation et de sensualité. Paradoxe
le bouillonnement culturel et la folie de apparent, celte débauche d'énergie
l'époque ont dévoilé de formidables n'exclut pas une sensibilité certaine.
pionniers et ce Led lep 1 augurait déjà Témoins, "Ramble On" ou le bluesy
de la carrière du dinosaure qui a "Bring It Home", morceaux qui jouent
marqué la rock-music de son empreinte
plus particulièrement sur l'antagonisme
indélébile. .
Pierre WATREMEZ des climats. On n'a pas fait miaux
depuis.
FORMATION: Philippe DUCAYRON
Robert Plant (chant/harmonica) -
Jimmy Page (~uitares) - John Paul
Jones (basse/claviers) - John "Bonzo" FORMATION:
Bonham (boiterie/percussions). Robert Plant (chant) - Jimmy Page (gui-
tare) - John Paul Jones (basse) - John
Bonham (boiterie).
ilLE NOM DES ZEPPELIN
NE SERA PAS GALVAUDÉ
PAR UNE BANDE DE
VOYOUS ICONOCLASTES !"
COMTESSE EVA VON
ZEPPELIN.
LED ZEPPELIN LED ZEPPELIN
• PHYSICAL GRAFFITI • IV
1975 1973
(ATLANTIC/WEA) (ATLANTIC;WEA)

Quels mots pourraiènt traduire A l'époque où sortit. cet album aux


l'émotion que procure l'écoute de cet étranges symboles cabalistiques et sur
album? les qualificatifs me manquent, lequel ne figurait même pas le nom du
terrassé que je suis par la puissance de groupe, led Zeppelin se trouvait à la
l'oeuvre. ,Imposant, majestueux, fois à son apogée et à un tournant cru-
sublime ... A peine sont-ils imprimés cial de sa carrière. Consacrés mondiale-
que ces adjectifs me semblent déjà ment, Jimmy Page et ses acolytes se de-
dérisoires, réduisant ce double lP à des vaient maintenant de convaincre les
considérations faciles et admiratives. critiques qui les disaient à bout de
Avec Physical Graffiti, led Zep a
souffle et privés d'inspiration. Après un
enregistré l'une des ses oeuvres
majeures. Jamais le dirigeable, alors à III aux ambiances très acoustiques, led
son apogée, n'a plané aussi haut, Zep revient là avec un hard-rock incan-
mettant toute la planète au pas. les descent avec notamment "Black Dog" et
musiciens s'exprtment ici en toute "Rock And Roll", suivis par 'lhe Battle
plénitude, explorant de nouvelles Of Evermore" aux harmonies d'une re-
combinaisons musicales, allant de resubtilité, où Robert Plant roucoule
l'exotisme arabisant du fabuleux avec la regrettée Sandy Denny, avant
"Kashmir" aux envolées tourbillonnantes de tourner la page avec "Four sticks" ou
de "In The light", ou en variant les 'When The levee Breaks" qui préfigu-
changements de rythme avec "Ten rent déjà de l'oeuvre future du Zep. IV,
Years Gone", morceaux Sur lesquels les puisque c'est le titre qui lui fut donné,
acrobaties vocales de Robert Plant reste l'album le plus énigmatique de
laissent pantois. Cet album devait être led Zep et beaucoup d'hypothèses fu-
à l'origine un simple, mais le groupe a rent échafaudées concernant les signes
voulu y inclure des titres jamais utilisés ésotériques ornant la pochette. Mais ce
auparavant, issus des sessions des lPs que l'histoire retint surtout, c'est
précédents, et remixés pour la cause. "Stairway to Heaven", le chef d'oeuvre
le résultat est époustouflant... led éternel du Dirigeable, véritable hymne
Zep ? Tout simplement la matrice du universel qui est encore de nos jours la
hard et, en tous cas, un groupe
fondamental. chanson la plus souvent programmée
Didier AllVENOM sur toutes les radios du monde ...
Olivier GALAN
FORMATION:
FORMATION: Robert Plant (chant/flûte!harmonica) -
Robert Plant (chant) - Jimmy Page Jimmy Page (guitare) - John Paul Jones
(guitare) - John Paul Jones (basse) - (basse/pian%rgue/synthétiseurs) -
John Bonham (batterie). John Bonham (batterie/percussions).

DISCOGRAPHIE:
led Zeppelin C'EST KEITH MOON
led Zeppelin Il BATTEUR fOU DES WHO,
led Zeppelin III
led Zeppelin IV QUI A SUGGÉRÉÀ JIMMY
Houses Of The Holy PAGE LE NOM DE lED
Physical Graffiti ZEPPELIN POUR LE
Presence GROUPE QU'IL ÉTAIT EN
The Song Remains The Same ~
ln Throught The Outdoor TRAIN DE MONTER AVEC
Coda ROBERT PUNT.
DEPUIS u DISPOnlON TRAGIQUE DE JOHN BONU n II
SPUT lN 1980, lm IlPPfUN S'EST REfORMÉ EN DEUX
CIRCONSTANCES: EN 86 AU LM AID FESTIVALDE
PHltADaPHIE AVEC PHI COWNS, rr lN 1988 LORS DE
u SOIRH DU 40. ANNIVERSAIRE DU tAlD. ATWITIC,
AVECJASON BONHAM, II FIS, DEURIERE Ils FUTS_
métallurgique de rejoindre le trop fa-
meux "club des 4 grands du thrash".
Des rythmes puissamment chaotiques et
des mélodies juteuses, des choeurs fiè·
vreux et une énergie électrique presque
étouffante, cet album regorge de œm-
posi!ions de fort calibre avec surtout
"Peace Sells","Devil's Island", 'Wake Up
Dead" et "Bad Omen". S'il semble certain
que la "gueguerre" Metallico/Megadeth a
participé ou moins autant que les fleurs
lancées de façon intempestive par
Metallica au sujet d' Exodus aux lance-
MEGADETH ments internationaux des deux combos,
il n'en demeure pas moins vrai que
• PUCE SEUS BUT WHO'S BUYING Megadeth a su apparter des preuves de
1986 sa crédibilité sur le marché du metal
(CAPITOl/EMI) tandis que le cas d' Exodus prête un peu
plus à réflexion.
('est qui l'affreux qui a osé s'foire éjec- PESTILENCE
ter de Metallica à peine un mois avant
l'enregistrement du monumental
Ki/I'em A~ ? ('est mégalo-mégaDave fORMATION DE L'ÉPOQUE:
qui, conscient de ses talents de composi- Dave Mustaine (chant/guitare) . Chris
teur émérite et orgueilleux autant que Poland (guitare) - David Ellefson
peut l'être quelqu'un qui vient de roter (bœsel- Gor Samuelson (boiterie).
l'occasion de sa vie, allait remonter en
un on seulement un combo de très hau- fORMATION ACTUELLE:
te tenue pour refaire surface dès 85 Dave Mustaine (chant/guitare) - Marty
avec l'exceptionnel Killing Is My Friedman (guitare) - David EIIefson
Business. Après l'obtention d'un contrat (basse)· NickMenza (batterie).
avec la major Capitol et de fait, d'un NOTRE MUstllNE ADORÉ CUNGE DE
chèque à plusieurs zéros, la sortie-sur- GUITARISTESOUstE n DE IlnEUR COMME DE
prise quelques temps plus tord de Peoce
Sells allait toutefois légitimer de mo-
DISCOGRAPHIE:
KillingIsMyBusinessAndBusinessIs Good CHEMISE n FAIT MUUSI AVEC MONSIEUR
nière durable l'entêtement du gars Peace Sells But Who's Buying ? (OO'IR POUR COMPOSER DES IINDES
Mustaine, et permettre à son entreprise Sa Far, So Good... Sa What ? ORIGIIILES DE FIlM (nSHOCIERn).
Rahon du ha rd s' est même pété un
tympan en exécutant son fameux
larsen qui tue ! Guitariste speedé et
inspiré doublé d'un chanteur excité, Ted
Nugent no~s éclate donc les feuilles
avec ce double album live enregistré
durant la tournée US 76-77 où figure
une bonne partie de ses classiques
intensifiés par le contexte de la scène
et par un backing-band infernal qui
bastonne à mort. "Stranglehold",
"Stormtroopin'" ou "Cat Scratch Fever"
font ici l'effet d'une baffe dans la
. gueule et rien que le début du show,
TED NUGENT "Just What The Doclor Ordered", donne
• DOUBLE LIVE GONZO une idée du traitement en question, pas
1918 vraiment de l'homéopathie ! Porlé par
(EPte/CBS) un public déchaîné, Ted Nugent nous
fait la totale et le choc estterrible._.
Pierre WATREMEZ
Certains disaient "Ted", d'autres
"Nugent", mais tous ses fans vouaient FORMATION DE L'ÉPOQUE:
au sauvage à la Birdland une Ted Nugent (chant/guitare) - Derek St
admiration intense, et ses concerts Holmes (chanl/guitare) - Cliff Davies
tenaient à l'époque du délire. Lorsque (bosse) - Rob Grange (boiterie).
le cinglé qui part chasser le grand
fauve aux quatre coins du monde pour
se foire un collier avec les dents de ses FORMATION ACTUELLE:
victimes se pointe sur une scène, c'est AU SEIN DE DAMNYANKEES:
plutôt l'hallali pour ceux qui sont en Jock Blades (chant/bosse) - Ted Nugent
face. On raconte même qu'à certains (guitare/chant) - Tommy Show
concerts, le public reculait du devant de (guitare/chant) - Michael Carlellone
la scène tellement ca jouait fort, et le (boiterie ).

desquelles les rappers passent pour des


prêcheurs Hare-Krishna, vrombisse-
ments plus ou moins étirés de guitare,
couplets/refrains, long solos ... "The
Flying lip Lock" et "1'm A Predator" res-
liIuent une veine rock' n' roll jamais
abandonnée, et l'inévitable instrumen-
tai 'The INJ Ouverture" comfirme ses
talents techniques. Au passage, il s' ap-
proprie le classique soul "Land Of 1000
dances" avec une version tellement per-
sonne~~e que le morceau semble avoir
été écrit pour lui. Un grand album de
TED NUGENT plus pour un homme qui ne connaîtra
• INTENSITIES IN TEN CITIES plus ces sommets d'intensité ...
1981 Philippe DUCAYRON
(CBS)
FORMATION DE L'ÉPOQUE:
Trois ans seulement après le Gonzo Ted Nugent (chant/guitare) - Charlie
Live, Ted Nugent décide de mettre à dis- Huhn (guitare rythmique/chant) - Dave
position une nouvelle illustration de ses Kiswiney (bosse) - Cliff Davies (balle-
prouesses scéniques. Envers et contre rie).
tous les David Lee Roth de la terre, Ted
Nugent clôme haut et fort (très forl) ses DISCOGRAPHIE:
prétentions. Il n'y a qu'un seul et Ted Nugent
unique roi de la jungle urbaine. Pour les . Free For Ali
sourds et mal-entendants, la pochelle, Cat Scratch Fever
où on le voit en Tarzan triomphant par- Double Live Gonzo
té par une foule en délire, est un chef Weekend Warriors
d'oeuvre de clarté communicative. Ted State Of Shock
Nugent relève donc le défi en enregis- Scream Dream
trant sur scène toute une nouvelle série Intensities ln Ten Cities
de compositions. Plus en forme que ja- Great Gonzos, The Best Of Ted Nugent
mais, il altaque bille en tête un "Put Up Penetrator
Or Shut Up", juste reflet de la tonalité Nugent
de l'album. Au programme: sauvagerie Liltle Miss Dangerous
et vélocité. Introductions vocales à côté If You Can'tLick'em, Lick'em
STEPPENWOLF
• LIVE
J97J
(MCA/WEAj

Oui ne connaît pas le hit de Mars


Bonfire "Born To Be Wild", immortalisé
pour la postérité par l'un des grands
groupes nmértcains des 70's,
Steppenwolf ? John Kay et son gang de
voyous graisseux, des vrais, pas des
minels fardés, ont toujours été LEgrou-
pe favori des Hell's Angels. On les
entend dcnsle film-culte des amoureux
de la poignée dans les coins "Easy
Rider", et ce film restitue parfaitement "
le trip de cette équipée sauvage qu'a
pu être la carrière de ce groupe, qui a
toujours su allier puissance et intelli-
gence. Un bon paquet d'albums studio
de toute beauté, et ce live qui com-
prend la plupart de leurs ~rands titres.
De "Sookie, Sookie" à 'Born To Be
Wild", le feeling est là, teinté d'une
magie envoûtante où l'on retrouve la
vraie essence du rock ainsi que des cli-
mats d'une beauté sans pareille. Ce
disque ferait presque regretter de
n'avoir pas connu une telle époque et à
l'ère du mercantilisme effréné, ça fait
du bien de s'écouter des albums de cet
acabit. Enregistré aux States bien sûr,
lors de différents concerts début 70,
Steppenwolf live est un témoignage
d'une époque révolue où l'on prenait
le temps de vivre et d'apprécier les
choses.
Pierre WATREMEZ

FORMATION:
John Kay (chant/guitare) - Larry
Byron (guitare) - Nick St Nicholas
Ibesse) - Goldy Mac John (claviers)
Jerry Edmonton (batterie).

DISCOGRAPHIE:
\ The Early Steppenwolf
Born To Be Wild
For Ladies Only
Monster
The Hour Of TheWolf
Slow Flux
AI Vour Birlhday Party
live
7
cains ant su insuffler à leur dernier vi- DISCOGRAPHIE:
nyle un esprit d'authenticité autrement Morbid Visions
plus violent, définitivement mieux pro- Bestial Devastation
duit, et surtout d'une qualité mélodique Schizophrenia
rarement envisagée dans le monde de Beneath The Remains
l'extrême th rash. Incisif et magistral
dans sa globalité, Beneoth The Remoins SEPULTURA A, POUR SA
illustre audacieusement le tempéra-
ment fougueux de ces acrobates du me- PREMIERE VENUE SUR LE
tal, au départ handicapés par leur cloi-
sonnement géographique. L'instinct du VIEUX CONTINENT, VOLÉ
gros metal version tantôt tiers-monde, LA VEDEnE À SODOM
tantôt pacifique-sud, ou comment on
SEPULTURA entrevoit déjà les porte-flambeaux de TOUS LES SOIRS
• BENEATH THE REMAINS la future génération des métellephiles
mélomanes... De "Inner Self", sans PENDANT UN MOIS. Nos
1989
(ROADRUNNER)
concession et judicieusement instrumen- BRÉSILIENS FOUGUEUX
tai, à "Mass Hypnosis", convaincant de
personnalité, en passant par l'ultra-bru- VIENNENT PAR AILLEURS
Welcome to the jungle! L'Amazonie tal "Slaves Of Pain", tout sort autant de
nous a enfin livré ses secrets les plus in- l'ordinaire qu'un concert de death-me- DE SIGNER UN CONTRAT
imaginables et le Brésil, autrefois terre tal au Tibet. Un joyau vinylique à
fertile de la salsa et du mono-kini, s'est DE MANAGEMENT AVEC
l'épreuve des balles et des années!
découvert des enfants héroïques bercés GLORIA B., QUI
par le génie créatif des vrais dieux du PESTILENCE
metal moderne. Autrefois farouche- FORMATION: s'OCCUPAIT DÉJÀ DE
ment imprégnés de l'ambiance germa- Max Cavalera (chant/guitare) - SACRED REICH ET
no-thrashante des Kreator, Sodom ou Andreas Kisser (guitare) - Paulo Junior
Destruction, nos bienaimés sud-améri- (basse) -Igor Cavalera (batterie). D'ATROPHY •••
colorés, décapants, on est saisi par tant
de puissance, comment résister à ces
effluves de notes balancées avec tant
de brio et de maestria ? La dernière
face du disque est irréelle, puisque sant
invités Brian Robertson, Gary Moore,
Eric Bell, chacun interprétant un
morceau croqué avec saveur et
justesse. Toute cette brochette de
musiciens se retrouve pour le final, sur
"Ihe Rocker", un brûlot enflammé par
une pétarade de guitares
euphorisantes. au' il est dur de penser
THIN uzzr THIN uzrr qu'un tel groupe n'est pius ...
Didier ALLVENOM
• LIVE AND DANGEROUS • LlFE
1978 1983
(PHONOGRAM/VERTlGO)
FORMATION:
(PHONOGRAM)
Philip Lynott (chant/basse) . ScoH
Gor~am et John Sykes (guitares) .
A la fin des seventies, le mouvement Phil Lynott n'était peut être pas un Brian Downey (baHerie) . Darren
punk et ses dérivés monopolisaient virtuose de la quatre cordes, mais il Wharton (claviers).
l'affiche rock, meHant imparablement était assurément un grand chanteur
hors du coup tout ce qui n'était pas doublé d'un compositeur hors-pair. DISCOGRAPHIE:
novo, Devo ou destroy. L'heure était à L'écoute de cet intense double live tient Thin Lizzy
la brosse, aux épingles à nourrice au à nous le prouver. Life représente le Shodes Of A Blue Orphanage
travers du ~if et aux sons ripoux testament vynilique du groupe, alors à Vagabonds Of The Western World
crachés par des amplis bons- marché. son apogée. Jamais Thin Lizzy n'avait Night Life
Toute entreprise musicale comportant dégagé autant d'énergie, tout Fighting
un ersatz de finesse ou de nuance était l'ecclectisme musical et la culture du Jailbreak
alors assimilée au mouvement variété· truculent Lynott, puisés dans la vieille Johnny The Fox
disco qui sévissait à l'époque. Même tradition irlandaise, sont imprégnés au
Led Zep et Aerosmith se firent travers des morceaux de l'album. Bad Reputation
proprement lyncher par la critique qui LynoH a su orienter son groupe vers un Live And dangerous
les apparentait à loisir à la "Fièvre du son plus heavy, plus puissant, mis en Black Rase
Samedi Soir" et autres Beegeeseries. valeur par les superbes duels de Chinatown
C'est dans ce contexte que Thin Lizzy, guitares des sieurs Gorham et Sykes. Renegade
épaulé du ~roducteur Tony Visconti, Ce dernier est d'ailleurs pour beaucoup Thunder And Lightning
rassembla les bandes enregistrêes dans l'évolution du band. Ses solos sont Life
pendant les tournées Johnny The Fox
en 1976 et Bad Reputation en 1977,
afin de nous concocter ce live
mémorable. Ce double album fut
largement accueilli par un public
heureux de découvrir une oeuvre dont
les protagonistes savaient allier
puissance et perfection/ à l'instar des
premiers combos de hard- rock des
années soixante-dix. Phil LynaH nous a
quittés en 1986, sa mort restant
aujourd'hui encore une énigme pour
certains. Mais Dr Watson, avez-vous
bien regardé l'avant-dernière photo en
bas à droite de l'album?
Jean Philippe SIMONNOT

FORMATION DE L'ÉPOQUE:
Philip LynoH (chant/basse) . ScoH
Gor~am et Brian Robertson (guitares) .
Brian Downey (betterle),

DERNIERE FORMATION AVANT


SPLIT EN 1983 :
Pfiilip LynoH (chant/basse) . Scott
Gor~am et John Sykes (guitares) -
Darren Wharton (claviers) - Brian
Downey (baHerie).
actifs de Schenker se ballade nt
allègrement sur le manche, délivrant
des notes fluides et limpides se
déposant agréablement dons le creux
de l'oreille. Ie disque relève d'une
densité émotionnelle et d'une
musicalité rayonnante rarement
alteintes. Strangers est d'une beauté
étrange et surnaturelle, représentant
tout simplement un bonheur sons
réserves.
Didier ALLVENOM

UFO FORMATION DE L'EPOQUE:


• STRANGERS IN THE NIGHT Phil Mogg (chant) - Michael Schenker
1979 (guitare) - Poul Raymond
(CHRYSALIS/BMG)
(guitare/claviers) - Pete Way (basse) -
Andy Parker (boiterie).
Tout le génie d'UFO est résumé à FORMATION ACTUELLE:
travers ce sublime et indispensable Phil Mogg (chant) - AtomieTommy
double live qu'est Stranfers ln The (guitare) - Poul Gray (bosse) - Jim
Night.1I représente l'envo de l'OVNI, Simpson (boiterie).
alors à son zénith, retrace aussi
l' héritage exceptionnel laissé par DISCORGRAPHIE :
Michael Schenker, guitariste et UFO
compositeur surdoué. Les cinq fortes Lands ln Tokyo
personnalités de ces musiciens d'un flying
autre monde tant ils sont bons, Phenomenon
n'entravent aucunement la musique. Force It
Ils font preuve d'un appétit de . No Heavy Pelting
fraîcheur et d'énergie inégalable, nous Lights Out
envoûtant avec un ha rd de qualité, Obsession
travaillé et esthétique. Les hits Strangers ln The Night
accumulés durant les années No Place ToRun
s'enchaînent, meltant à nu des forces The WildThe WillingThe Innocent
insoupçonnées. C'est une véritable Mechanix
chevauchée fantastique, foudroyante Making (ontoct
et visionnaire, qui nous est offerte. La Headstone
quintessence du lyrisme d'UFO est Misdemeonor
incontournable, les aoigts vigoureux et Ain't Misbehavin'
WHITESNAKE
.1987
1987
(CARRERE)

Rarement album n'aura posé autant


de problèmes aux programmateurs
radio. (' est vrai qu'en général, vous
recevez, vaus écoutez, et vous dites :
"bon, à priori, tel titre peut faire un
single", et youp-Ia-boum on en parle
plus. En 87, le "couvert d'algues" avait
dû décider qu'il en serait autrement:
la galère! Pas moins de six tubes
potentiels, et pour tous les loaks :
- look je t'aime, c'est pour la vie ma
chéri~, d'ailleurs je vais te le prouver,
je t' ome ma croix de bois, croix de fer,
si je mens, j~vais en enfer ("Here 1Go
Again", "ls This love") .
. look ce soir, je sors avec mes potes et
je te dis que ça : j'les ai astiqués, les
chromes de ma Harley, et que ca
m'étonnerait pas qu'on se tire la
baurre comme des bêtes l''Children Of
The Nigh!").
- look j'ai rien compris ou je fais
semblant d'être con, mais Germaine, je
sais pas pourquoi tu discutes puisque je
te dis que c'est un slow ("Cryin' ln Ihe
Rain").
Sans oublier le look qui a pas de look
("Don't Turn Away", "Straight From The
Hear!"), celle dernière catégorie étant
ainsi surnommée because interrompu
dans mon travail par un voisin fan de
lambada, j'en ai perdu le fil de mes
idées ... Trêve de plaisanterie (ah bon),
ce Whitesnake 1987 a peut être plus
que tous les autres droit de cité ici,
étant incontestablement un des plus
complets, un des mieux peaufinés de la
génération metal, et tant pis pour ceux
qui auraient peur des serpents.
J.F. MOUllEC

FORMATION DE L'EPOQUE:
David Coverdale (chant) . John Sykes
(guitare) . Neil Murray (basse) .
Aynsley Dunbar (batterie).
IITOP
• ELIMINATOR
1983
(WEA)

Ce disque avait tout cassé lors de sa


sortie et l'on ne pouvait aller nulle part
sans entendre les complaintes
électriques de nos barbus préférés.
l'album qui les a enfin révélés au
grand public, alors qu'ils ne drainaient
jusque là qu'une audience graisseuse
mais fidèle et tout de même fort
nombreuse, marque l'aboutissement de
l'art de nos trois compères qui, avec
l'avènement des technologies nouvelles,
ont su trouver le son imparable qui
collerait parfaitement à leurs riffs
sismiques et à leurs compositions turbo-
compressées. Nos Texans ont su faire
évoluer leur blues un peu à la manière
de ces passionnés qui transforment de
vieux tacots en drajJsters rutilants et
chromés comme le fameux Eliminator
qui orne la pochette. "Gimme Ali Your
lovin'" dont la simplicité relève du
génie, démarre ce Loyau sur les
chapeaux de roues et la machine est
lancée. le turbo tourne à plein régime,
guitares hurleuses et tempo en acier
chromé, la régularité métronomique de
Beard et Hill prenant ici toute sa
dimension. Inutile de chercher, pas le
moindre défaut dans cet Eliminatof,
rien que des perles, le genre d'album
qu'on se matraque à fond la caisse et
qui laisse pantois tellement ces mecs
ont la classe !
Pierre WATREMEZ
FORMATION:
BillyGibbons(chant/guitare) - Dusty
Hill(basse/chant) . Frank Beard
(batterie).
DISCOGRAPHIE:
FirstAlbum
RioGrande Mud
Tres Hombres
Fandango
Texas
Deguello
Elloco
Eliminator
Afterburner

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