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Prérequis :
Notion de soudage
Version :
25/09/07
SOMMAIRE
1.1 Généralités
On détermine pour chaque soudure une classe de qualité qui fixe les conditions nécessaires et
suffisantes, à prescrire à la conception et à respecter à la fabrication, pour obtenir un
assemblage capable de supporter sans dommage les contraintes en service, ainsi que celles
qui peuvent résulter de la fabrication.
D'une façon générale, la définition d'une classe de qualité doit tenir compte :
d'une part, des sollicitations en service auxquelles est soumis le joint soudé,
d'autre part, de l'emplacement et de l'importance du joint soudé dans la construction.
Dans un ensemble soudé chaque joint soudé, ayant une importance propre et ‚tant soumis à
des sollicitations différentes, doit faire l'objet d'une étude particulière comportant la
détermination d'une classe de qualité qui lui est propre.
La classe d'une soudure doit être définie au moment de la conception et non à la fabrication.
Elle détermine :
le programme de soudage,
le degré d'aptitude des soudeurs et des opérateurs,
l'étendue des contrôles,
la sévérité des contrôles,
les conditions particulières à respecter au cours de la fabrication et du contrôle.
Afin d'expliciter un peu ce concept, nous avons choisi de détailler le cas des ensembles
mécanosoudés, à partir de la norme NF E 83-1001.
Afin de déterminer la classe d'un joint soudé, il faut estimer :
les risques encourus en cas de défaillance de la soudure,
les sollicitations en service.
1.2.1 Risques encourus
On classe les risques encourus en trois grades, suivant les conséquences d'une défaillance :
R1 risques importants,
R2 risques de moyenne importance,
R3 risques faibles.
Le tableau 1 donne les critères de détermination du risque.
Risques encourus
Extrait de la norme NF E 83-100-1
TABLEAU 1
Bâti de moteur
Extrait de la norme NF E 83-100-1
FIGURE 1
Pour la réalisation des assemblages soudés, la définition d'une classe peut entraîner des
exigences sur :
le positionnement et le maintien des pièces,
les conditions de pointage et de reprise (Elimination des laitiers,...),
l'amorçage et l'extrémité (Présence de cratères) de la soudure,
les traitements thermiques (Préchauffage, postchauffage,...) et mécaniques
(Martelage,...).
FIGURE 2
1.3.3 Exigences sur le contrôle
En fonction des normes, la classe de qualité d'une soudure fixe les exigences sur les contrôles
en précisant :
l'organisation des contrôles (Responsabilité, conditions, d'exécution, fiches,...),
l'étendue des contrôles,
les conditions techniques des contrôles,
les tolérances et les critères d'acceptation pour les défauts pour les examens :
○ examen visuel, par ressuage et magnétoscopie (Tableau 3),
○ examen par radiographie (Tableau 4),
○ examen par ultrasons (Tableau 5).
2.1 Définitions
Dans une construction soudée, la détection des défauts et l'évaluation de leur gravité sont
indispensables. Il est nécessaire de mettre en place une procédure de contrôle avant, pendant
et après le soudage.
Pour cela, il faut :
définir un critère d'acceptabilité (Taille, forme et position des défauts),
choisir un moyen de contrôle en fonction du matériau, de la construction et des défauts
à détecter,
interpréter les résultats de ces essais.
3.1 Généralités
3.1.1 Définitions
Contrôle
Vérification de la conformité à des données préétablies, suivie d'un jugement.
Le contrôle peut entraîner :
une activité d'information,
une décision,
des actions correctives.
Contrôleur
Personne physique chargée d'effectuer les opérations de contrôles. Elle peut dépendre du
constructeur, du responsable du marché ou d'un organisme extérieur spécialisé.
Inspection
Activité de surveillance s'exerçant dans le cadre d'une mission définie.
3.1.2 Principes du contrôle
La qualité des joints soudés dépend de :
la bonne application du procédé de soudage,
la soudabilité métallurgique du métal de base,
la qualité des produits d'apport,
la préparation des pièces avant soudage,
la conception des montages de soudage,
....
Le contrôle doit s'effectuer sur toutes ces fonctions et à tous les stades de la fabrication de
l'ensemble soudé, c'est-à-dire :
à la conception et la préparation de la fabrication,
avant la fabrication (réception des produits, qualification des soudeurs,...),
en cours de fabrication,
avant parachèvement de la construction,
après fabrication complète (traitements thermiques, usinage,...).
Les essais mécaniques des soudures dérivent des techniques conventionnelles, mais elles
doivent être adaptées. Initialement établies pour des produits homogènes, elles sont mises en
oeuvre sur des produits hétérogènes présentant :
des discontinuités de formes,
des hétérogénéités de structures (Zone fondue, zone affectée thermiquement,...),
des défauts internes éventuels.
Les essais mécaniques ont pour objet :
de contribuer à l'évaluation de la qualité d'un assemblage,
de caractériser l'interaction entre un matériau et un procédé de soudage,
de fournir des données quantitatives sur le comportement des assemblages soudés.
Il s'agit de la simple transposition des essais mécaniques classiques aux assemblages soudés.
Cela demande certaines modifications afin de tenir compte :
de l'hétérogénéité des structures dans le joint soudés,
de la localisation de ces structures.
Essai de traction
FIGURE 9
La mise en oeuvre du pliage est donnée par les normes NF A 89-203 et NF A 89-204. La
sévérité de l'essai est fonction de :
de la dimension du poinçon par rapport à l'épaisseur de l'éprouvette,
de l'écartement des rouleaux.
La caractéristique d'un assemblage correct est un angle de pliage de 180°. Une rupture
peut intervenir avant le pliage total dans les cas suivants :
présence de défauts (soufflures, inclusions,...),
métal déposé fragile.
Essai de pliage
FIGURE 10
L'essai consiste a soumettre une éprouvette dont la partie centrale est entaillée à une charge
d'un mouton pendule tombant d'une certaine hauteur (Figure 11). On enregistre l'énergie
absorbée par la rupture de l'éprouvette en Joules.
Le prélèvement des éprouvettes est caractérisé par :
la position de l'éprouvette dans l'épaisseur du cordon,
la position et l'orientation de l'entaille par rapport aux différentes zones d'un cordon.
Essai de résilience
FIGURE 11
L'essai consiste à :
prélever par usinage une éprouvette constituée par une section droite du joint
considéré,
réaliser un polissage micrographique afin d'identifier la zone à gros grains du métal de
base thermiquement affecté,
effectuer, dans cette zone, une série de mesures de dureté Vickers sous une charge de
49,2N .
La valeur à retenir pour la dureté sous cordon est la moyenne des trois valeurs les plus
élevées.
5 ESSAIS DE SOUDABILITE
Afin d'être exploitable, le mode opératoire de ces essais doit être fixé de manière précise. Le
tableau 7 donne les renseignements à recueillir pour les essais de fissuration.
Essais de fissuration
TABLEAU 7
La mise en contrainte du joint soudé est provoqué par le blocage des déformations lors du
soudage. Deux types de bridage sont alors utilisés :
Essai TEKKEN
FIGURE 13
Dans ce cas, la rigidité est donnée par un montage sur lequel s'opère le soudage de
l'érouvette.
Les principaux essais sont :
Essai RD
Essai SCHNADT-FISCO
Etude de l'essai RD
L'essai de fissuration est pratiqué sur une soudure bout à bout dans laquelle le retrait
transversal et la déformation angulaire sont empêchés par un bridage des tôles d'essai
sur une plaque support rigide (Figure 14).
Un cordon est déposé dans diverses conditions de soudage et de préchauffage.
Suivant le métal d'apport utilisé, on recherche soit des fissures à froid, soit à chaud par :
examen visuel,
ressuage,
magnétoscopie,
examen métallographique sur des coupes.
Essai RD
FIGURE 14
Essai VARESTRAINT
FIGURE 15
Essai CTS
FIGURE 16
Dans ce cas les fissures s'amorcent lors du refroidissement à partir de l'état liquide. Ceci
impose une mise en contrainte dès la réalisation du cordon de soudure.
Les fissures sont s'amorcent toujours dans la zone fondue et sont débouchantes. Leur examen
peut se faire par :
un contrôle visuel (loupe),
un contrôle avec liquide pénétrant (ressuage, magnétoscopie),
un contrôle micrographique.
Essai MUREX
FIGURE 17
Des essais de soudage ont été étudiés pour évaluer la sensibilité à l'arrachement lamellaire,.
On distingue ;
les essais en conditions réelles,
les essais de traction dans les sens travers courts (Essai en H, essai FARRAR,...),
les essais de pliage (Essais Cranfield,...),
les essais de résilience.
Etude de l'essai en H
On produit un effort d'arrachement sur la peau d'une éprouvette, par le retrait
transversal d'une soudure multipasses en V, bridée dans un bâti en forme de cadre
rectangulaire (Figure 18). Des mesures extensométriques sont effectuées sur une des
pièces auxiliaires, pour évaluer les efforts globaux durant et après le soudage.
Essai en H
FIGURE 18
6 LEXIQUE
7 BIBLIOGRAPHIE
R. BAUS, W. CHAPEAU
Application du soudage aux constructions
EYROLLES
J. CORNU
Traité de soudage automatique - Notions fondamentales
HERMES
H. GRANJON
Bases métallurgiques du soudage
Publication de la Soudure Autogène
EYROLLES
Mécanosoudage
Fabrication
Publication du CETIM
Metals Handbook
Volume 6
Welding and brazing
Normes
Soudage et techniques connexes
NF EN 10002-1; NF A 89-200; NF A 89-201
NF EN 10045-1; NF A 89-202
NF A 03-157; NF A 89-203; NF A 89-204
NF A 81-460
A. VALLINI
Joints soudés - Contrôle, métallurgie, résistance
Dunod