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Réduire la consommation électrique du parc

Par Frédéric Bordage le 02/05/2007 - indexel.net

Le parc informatique d'une PME est un véritable gouffre financier si l'on


regarde sa facture d'électricité de près. De nombreux gestes simples
permettent de la diviser jusqu'à dix selon la situation.

Selon les études, la consommation annuelle d'un PC et des équipements informatiques liés
(imprimante, etc.) représente en moyenne de 361 kWh à 878 kWh par personne et par an. Les
unités centrales des PC de bureau consomment à elles seule un tiers de cette facture
énergétique. Et les deux tiers de cette consommation ont lieu sans que les matériels soient
réellement utilisés. Or, le prix de l'électricité ne cesse d'augmenter. Et tout le monde
commence à prendre conscience de l'impact de l'homme sur le dérèglement climatique. Face à
un tel constat, il est possible de réduire facilement sa consommation électrique en privilégiant
des matériels de meilleure qualité et en changeant ses habitudes. L'objectif est de faire des
économies qui se traduiront invariablement par un meilleur respect de l'environnement.

D'un point de vue technique, les paramètres qui influencent le plus la consommation d'un
ordinateur sont la taille et la technologie de l'écran, la puissance et le type du
microprocesseur, la qualité de l'alimentation. En moyenne, une unité centrale consomme de
150 à 300 Watts par heure (Wh) et un écran cathodique de 19 pouces entre 100 et 150 Wh.
Allumée toute l'année, 24h sur 24h, une configuration bureautique traditionnelle peut donc
coûter jusqu'à 200 euros d'électricité par an. Multipliés par le nombre de PC dans l'entreprise,
ces chiffres peuvent vite devenir importants. Il suffit d'utiliser un calculateur en ligne pour
s'en convaincre. A défaut de meures physiques in situ, de nombreux sites permettent en effet
d'évaluer finement la consommation électrique de son parc informatique. C'est le cas
notamment du calculateur proposé par le label Energy Star. VIA en propose aussi un plus
écolo qui permet de compter le nombre d'arbres sauvés par an et par utilisateur.

L'écran

Un tube de cathodique de 21 pouces consomme entre 150 et 300 Wh selon sa qualité et un 17


pouces entre 75 et 170 Wh. En comparaison, un écran plat de 17 pouces ne consomme
qu'entre 50 et 100 Wh et un écran plat de 15 pouces entre 25 et 60 Wh. Opter pour un écran
plat de taille raisonnable peut donc permettre de diviser par un facteur de deux à cinq la
consommation électrique. De plus, seulement la moitié des écrans disposent d'un gestionnaire
d'énergie activé. Or, l'activation du gestionnaire de veille d'écran permet un gain de 100 Wh
par écran cathodique, soit une baisse de 60 % de la consommation totale de l'écran. Cette mise
en veille ne doit pas être confondue avec l'économiseur d'écran (logiciel) qui porte bien mal
son nom. Il consomme en effet beaucoup d'énergie (calculs pour l'affichage, accès disque dur,
etc.) et ne sert strictement à rien.

Enfin, même en mode veille, un écran continue à consommer de 1,5 à 10 Wh. L'idéal est donc
de couper purement et simplement son alimentation électrique lorsque l'on ne s'en sert pas. Et
bien entendu, mieux vaut privilégier à l'achat un écran portant le label Energy Star qui garantit
son bon rendement énergétique ainsi que le support de fonctionnalités comme la mise en
veille. En suivant l'ensemble de ces conseils, on divise facilement par trois la consommation
électrique d'un écran sur une année, soit de 350 kWh / an à moins de 100.

Le microprocesseur

Le type de processeur influence beaucoup la consommation électrique d'un PC. Ainsi, il


existe un écart théorique de 74 Wh entre le C7-D de VIA (20 Wh) et A64 FX-62 d'AMD (94
Wh). Conscients que la consommation électrique est le nouvel argument choc après la course
aux GHz, tous les fabricants proposent cependant une gamme de puces optimisant le rapport
consommation électrique / rapidité, exprimé en puissance par Watt. VIA a ainsi lancé le
processeur VIA C7-D qu'il qualifie d'écologique. Premier processeur de sa gamme "Carbon
Free Computing", ce dernier consomme très peu d'énergie (20 Watts) malgré sa fréquence
d'horloge élevée (1,5 et 1,8 GHz).

De son côté, AMD a équipé ses processeurs haut de gamme Opteron double cœurs de la
technologie PowerNow. Cette gestion de l'alimentation est conçue pour réduire la
consommation électrique générale du système sans altérer les performances en réglant
dynamiquement les principales fréquences individuelles pour améliorer la puissance. Elle
équipe surtout les PC portables - pour allonger leur autonomie - et les serveurs comme le
PowerEdge SC1435 de Dell. Les processeurs 64 bits (Athlon 64, 64/FX et 64 X2) et les
Sempron de dernière génération bénéficient aussi de la fonction Cool'n Quiet. Cette dernière
permet, moyennant une mise à jour du bios et l'installation d'un petit logiciel, de régler
manuellement la fréquence du processeur.

Bien sûr, Intel propose les mêmes fonctionnalités. En février 2006, il a mis à jour certains de
ses Pentium D (920 à 950) et Pentium 4 (631 à 661) en les faisant profiter du nouveau core
C1. Comme dans le cas d'AMD, la technologie d'Intel permet de réduire automatiquement la
fréquence du processeur pour économiser de l'énergie et réduire la dissipation thermique. Ces
processeurs sont également compatibles avec la technologie EIST (Enhanced Intel Speedstep
Technology) - successeur de Speedstep - qui permet de régler manuellement la fréquence du
processeur. Les gains d'énergie s'élèveraient jusqu'à 30 % selon l'utilisation.

L'alimentation

La qualité de l'alimentation électrique d'un PC influence directement sa consommation


électrique. Certains constructeurs se sont donc regroupés dans l'association "80 Plus" pour
pousser les fabricants d'alimentations de PC à proposer, au minimum, un rendement
énergétique efficace de 80 %. Un point particulièrement important car nombre de PC sont
aujourd'hui en dessous de 60 %, 40 % de leur consommation électrique part donc directement
en chauffage ! Parmi les fabricants, ColdWatt vient d'annoncer une gamme d'alimentations
qui réduisent de 45 % la dissipation thermique et consomment 30 % d'électricité en moins.
C'est aussi le cas d'Antec qui proposent des gammes optimisées - NeoHE et EathWatts - dont
certaines respectent le label 80 Plus.

Mais selon Google, des gains bien plus importants pourraient être réalisés si l'on changeait
l'architecture actuelle des alimentations. Le moteur de recherche possède plus de 250 000 PC
utilisés comme des serveurs. Selon deux de ses ingénieurs, comme tous les PC utilisent un
courant continu de 12 V, il est inutile de continuer à produire des alimentations qui
convertissent le courant alternatif en plusieurs lignes de tensions différentes (un héritage des
années 70). La conversion du courant alternatif en une seule ligne de tension serait bien plus
efficace et permettrait d'économiser des milliards de Watts par an en passant d'un rendement
maximal de 60 à 70% à un rendement minimum de 85 %.

Dans tous les cas, avant d'acheter une nouvelle machine, il est important de vérifier la qualité
de son alimentation électrique. Un surplus de quelques dizaines d'euros à l'achat peut en effet
se traduire par plusieurs centaines d'euros d'économies étalées sur la vie du PC.

Changer ses mauvaises habitudes

Au delà des aspects purement techniques, il faut absolument changer ses mauvaises habitudes.
En effet, selon une étude menée par Enertech pour le compte de l'ADEME et de la région
PACA, une unité centrale fonctionne en moyenne 4004 heures par an soit 17,8 heures par jour
ouvré, et un écran 2510 heures par an, soit 11,2 heures par jour ouvré ! Pire encore, les
mesures d'Enertech montrent que l'utilisateur n'est effectivement utilisé que 686 heures par an,
soit trois heures par jour ouvré. En résumé, un ordinateur est allumé les trois quarts du temps
pour rien !

Ces chiffres sont étonnants car tous les ordinateurs modernes et tous les systèmes
d'exploitation permettent depuis des années de mettre en veille un ordinateur (de bureau ou
portable) lorsqu'il n'est pas utilisé. Il suffit pour cela de paramétrer la "gestion d'alimentation"
du PC dans Windows. En déclenchant automatiquement la mise en veille de l'écran et l'arrêt
des disques durs au bout de quelques minutes, puis la mise en veille prolongée au bout d'un
laps de temps un peu plus long, on peut économiser jusqu'à 60 % de la consommation
électrique de l'écran et 5 0% de celle de 'unité centrale. Il suffit donc de paramétrer son PC
pour qu'il s'éteigne tout seul. On divise ainsi sa facture électrique annuelle par deux, en moins
de deux minutes. On peut également équiper chaque poste d'une multiprise munie d'un
interrupteur pour couper l'alimentation électrique durant la nuit.

Pour sensibiliser les utilisateurs les plus réticents vous pouvez aussi installer sur le PC de
chaque utilisateur le petit utilitaire http://www.localcooling.com/ LocalCooling (Windows XP
requis). Il optimise la consommation électrique du PC tout en indiquant en permanence le
nombre d'arbres sauvés. On aurait aimé aussi qu'il indique le nombre d'euros d'économisés...
mais c'est un bon début. Dans le même esprit, le logiciel PowerOut de VisionSoft propose de
centraliser la gestion de l'alimentation électrique d'un parc de PC. Il permet de paramétrer à
distance les options d'arrêt et de mise en veille (sous Windows) et peut aussi forcer
l'extinction des PC à une heure données.

Résultat : d'importantes économies

Au final HP a calculé que si seulement douze utilisateurs activent les fonctions d'économie
d'énergie de leur PC, les émissions de CO2 évitées correspondent au retrait d'un véhicule de la
circulation. Ce calcul prend en compte le CO2 dépensé pour produire l'électricité. Mais, au
delà des aspects purement écologiques, les économies sont bien au rendez-vous. Pour rappel,
changer un tube cathodique de 21 pouces par un écran plat de 15 pouces permet d'économiser
240 kWh par an. Opter, lorsque cela est possible, pour un processeur basse consommation
permet de gagner 80Wh. En activant en plus la gestion de l'énergie du PC, les économies
dépassent allègrement 250 kWh par an. Enfin, le remplacement de PC de bureau par des PC
portables est une action relativement simple et très efficace. En effet, optimisés dès l'origine
pour consommer peu d'énergie, les PC portables sont bien plus économes car il en va de leur
autonomie. Tout compris, un PC portable moderne consomme autour de 25 Wh (53 kWh par
an), soit jusqu'à dix fois moins qu'un PC de bureau ! De quoi économiser plusieurs centaines
de kWh par an.

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