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Papier peint (dessus-de-porte) à motif de perroquet et d’oiseaux. Manufacture Hartmann Risler & Cie, Rixheim, no 509.
Dessin de Joseph-Laurent Malaine, 1800-1801. Impression à la planche et éléments découpés, 73.3 x 126.6 cm. ©Musée national
suisse
De quoi tapissons-nous nos murs ? Consacrée à l’utilisation du papier peint dans la décoration
intérieure en Suisse, cette exposition en retrace l’évolution, depuis les premiers décors de papier du
XVIe siècle jusqu’aux créations contemporaines signées Olivier Mosset ou Francis Baudevin. C’est
aussi l’occasion de dévoiler les collections inédites du Musée national suisse. Originale et interactive,
l’exposition propose des stations ludiques favorisant une approche tactile et sensuelle de l’univers
fascinant du papier peint. Après le Château de Prangins, elle sera présentée en 2012 au Musée national
suisse de Zurich.
Oiseaux des îles. Fragment de papier peint à motif de perroquet provenant du Château de Prangins. Manufacture Henri Grandchamp
& Co., Genève, motif no 20202. Dessin de Jean-Louis Gampert,
vers 1920-1930. Impression à la planche, 46.8 x 39.8 cm. ©Musée national suisse.
La démocratisation du papier peint
En huit chapitres, l’exposition présentée au Château de Prangins revient sur l’histoire de cet élément de décor qui connut
son apogée en France à partir des années 1780, après avoir démarré en Angleterre. L’éventail des décors posés est
vaste : des luxueuses impressions à la planche du XVIIIe siècle, dont certaines sont signées de la prestigieuse
manufacture royale de Réveillon, aux rouleaux industriels de la fin du XIXe siècle, avec leurs motifs historicisants ou Art
nouveau. L’une des attractions est la présentation, côte à côte, de deux célèbres papiers panoramiques de la firme
Zuber : la Grande Helvétie et la Petite Helvétie. Imprimés à la planche de bois gravée, ils traduisent le succès de ces
panoramiques qui déroulent entre 1800 et 1860 des paysages de rêve dans de nombreuses maisons. Les progrès
Papier peint à motifs géométriques. Firme Wallpapers by Artists, Dijon. Dessin de Mai-Thu Perret, 2008. Impression mécanique,
1000 x 53 cm. ©Musée national suisse.
Une centaine de motifs au château de Prangins
Certains fabricants renouent, au début du XXe siècle, avec la tradition des papiers imprimés manuellement à la planche
(chapitre 5). Souvent, ils sollicitent la collaboration d’artistes renommés. Un bon exemple est le fabricant genevois Henri
Grandchamp qui s’assure les talents des meilleurs dessinateurs de son temps (Cingria, Bischoff, etc.) et dont quelques
papiers peints ont été posés au Château de Prangins. Le chapitre suivant montre que le papier peint connaît à l’heure
actuelle une vogue extraordinaire. Dans ce domaine, plusieurs artistes suisses comme Olivier Mosset et Francis Baudevin
se sont illustrés. Le chapitre 7 étudie les origines du papier peint en Suisse, où l’utilisation de papier imprimé dans la
décoration intérieure est attestée dès la seconde moitié du XVIe siècle. Imitant la marqueterie sur bois, les Fladerpapiere
ornent poutres, murs et portes. Le Musée national suisse en conserve un bel ensemble. Le dernier chapitre est consacré
aux papiers peints du château de Prangins. En 1975, lorsque le château fut donné à la Confédération afin qu’il soit
restauré et transformé en siège romand du Musée national suisse, l’intérieur du bâtiment était recouvert, dans une grande
mesure, de papiers peints. Les plus anciens fragments retrouvés remontent aux années 1760, les plus récents datent des
années 1930. Une centaine de motifs différents sont recensés. Ces papiers peints constituent un patrimoine capital de
l’histoire du Château de Prangins et sont d’autant plus importants que l’édifice a perdu tout son mobilier d’origine.
PUBLICATION :
Un catalogue richement illustré (184 p.,180 ill., CHF 49.-), édité en version française et allemande par la Bibliothèque des
Arts (Lausanne), accompagne l’exposition. Disponible à la boutique du musée et sur commande à
info.prangins@snm.admin.ch