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AU CB71
NOTES DE COURS
CHAPITRE 1 : PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DU BOIS
ANNEXES
PROPRIETES PHYSIQUES ET MECANIQUES DU BOIS
1 Bois et environnement
1.1 Le bois, un matériau biologique
Le bois est un tissu végétal qui assure le rôle de conduction de la sève brute des racines jusqu’aux feuilles et le
rôle de soutien mécanique de la plante. Les végétaux sont autotrophes : ils sont capables de fabriquer leur propre
nourriture à partir de composés minéraux puisés dans le sol ou prélevés dans l’atmosphère.
Construire en bois, c’est stocker du carbone. Un mètre cube de bois mis en œuvre (700 kg), c’est 350 kg de
carbone en moins dans l’atmosphère ou encore plus de 1 200 kg de CO2 . L’utilisation du bois permet ainsi de
retarder le moment où le carbone fixé par photosynthèse sera rejeté par décomposition ou combustion. Elle
répond à la nécessité actuelle de réagir rapidement, étant donné la longue durée de séjour du gaz carbonique
dans l’atmosphère (50 à 200 ans). D’autre part utiliser de préférence du bois, c’est utiliser moins de matières
plastiques, moins de métaux, moins de béton, matériaux non renouvelables dont la fabrication dégage du CO2 .
Le tableau 1 positionne le bois dans cette approche environnementale.
Tableau 1 - Effet environnemental des matériaux de construction
Pour augmenter la durabilité du bois, on peut avoir recours à des produits de préservation mais, avant tout, il faut
essayer de placer le bois en dehors des conditions de biodégradabilité, grâce à des précautions architecturales,
le choix d’essences appropriées, l’utilisation de produits de préservation naturels (sel de bore) et une conception
e
réfléchie. L’une des plus anciennes constructions en bois n’est autre que le sanctuaire bouddhiste Horyu-ji du VII
siècle situé près de Nara au Japon.
Au-delà des avantages évidents du bois, il en existe d’autres mis en évidence grâce aux écobilans comparés,
appelés également analyse des cycles de vie (LCA : Life Cycle Assessment ou Life Cycle Analysis ). Ceux-ci
prennent généralement en compte l’impact environnemental des étapes suivantes de la vie d’un produit :
élaboration et extraction des matériaux bruts, transformation, transport, installation, performances à l’usage,
élimination (déconstruction, recyclage).Le bois apparaît nettement comme le choix « écologiquement
responsable ».
Le bois permet donc de stocker une partie du carbone qui a été rejeté par l’activité industrielle passée mais
également de participer à la réduction des émissions de gaz carbonique en tant qu’alternative aux matériaux non
renouvelables qui induisent des coûts énergétiques que notre planète ne peut que difficilement supporter.
2 Equilibre hygroscopique
Comme schématisé ci-dessous, la structure cannelée du bois permet une circulation d’eau :
Exemple d’un plan ligneux de résineux (pin sylvestre)
Structure du tronc dans l’arbre. Exemple du chêne, essence à aubier
différencié
Le bois est un matériau hygroscopique : il peut fixer ou libérer des molécules d’eau gazeuse en fonction du degré
d’hygrométrie de l’air dans lequel il se trouve. La fixation de l’eau se fait sur les groupements chimiques
hydroxyles (composés d’un atome hydrogène et d’un atome d’oxygène) qui ont une grande affinité pour l’eau
avec laquelle ils établissent des liaisons faibles : les liaisons hydrogène. La cellulose et les hémicelluloses
comportent de nombreux groupements hydroxyles et ont donc de bonnes capacités d’adsorption. Des liaisons
hydrogène existent aussi entre les différentes molécules, cellulose et hémicelluloses. Lorsque l’eau vient se fixer
sur les chaînes de cellulose, celles-ci sont éloignées les unes des autres. C’est ce qui produit le gonflement du
bois, observé lorsque l’humidité de l’air augmente. L’adsorption d’eau augmente la largeur des microfibrilles mais
pas leur longueur.
Par convention et pour une plus grande facilité de mesure, la quantité d’eau présente dans le bois est exprimée
o
comme un pourcentage de la masse anhydre (après séchage à 103 C jusqu’à obtention d’une masse
constante). Elle s’exprime par:
M0 masse anhydre
L’eau dans le bois est présente sous deux formes : l’eau « libre » retenue dans les vides, lumens des fibres,
trachéides et vaisseaux, et l’eau « liée » présente dans les parois cellulaires. Pour évaporer l’eau libre, il suffit de
fournir la chaleur latente d’évaporation normale. Pour évaporer l’eau liée, il faut fournir une énergie additionnelle
ou énergie de sorption pour rompre les liaisons avec les constituants chimiques du bois.
Lorsque le bois ne contient plus que de l’eau liée, il a atteint « le point de saturation des fibres » (les parois
cellulaires sont saturées en eau, toute l’eau libre est évaporée). Ce point de saturation des fibres est de l’ordre de
30 % pour pratiquement toutes les essences.
Les qualifications commerciales normalisées des bois en fonction du taux d’humidité sont données ci après :
Tableau 2 - Qualifications normalisées des bois en fonction du taux d’humidité (NF B51-002)
De 30 à 23 % Bois mi-sec
De 22 à 18 % Commercialement sec
En dessous de 13 % Desséché
0% Anhydre
Sous les climats tempérés (France) l’équilibre hygroscopique du bois varie d’environ 13 % en été à 19% en hiver.
Toutes les propriétés physiques et mécaniques du bois sont affectées par l’humidité. Un exemple est donné ci
après concernant le module d’élasticité longitudinal
Influence du taux d’humidité du bois sur son module d’élasticité longitudinal
2.2 Eurocode 5
3 classes d’humidité sont définies aux Eurocodes (EC5 2.5.4). Du choix d’une classe d’humidité découle les
valeurs caractéristiques de résistances et le calcul des déformations.
Classe 1 : Hair ne dépassant 65% (à 20 ± 2°C)que quelques semaines par an (H ≈ 12% dans les résineux),
Classe 2 : Hair ne dépassant 80% (à 20 ± 2°C)que quelques semaines par an (H ≈ 18% dans les résineux),
Classe 3 : conditions d’humidité plus élevées.
Les valeurs des résistances caractéristiques sont affectées d’un coefficient en fonction de la classe d’humidité.
Par exemple :
Si σcompression (classe 3) = R alors σcompression (classe 1 ou 2) = 1,2.R
2.2 CB71
Les contraintes admissibles sont définies pour H = 15%. Il conviendra de pondérer ces contraintes par des
coefficients correcteurs en fonction de H et du type de sollicitation.
Par exemple (3-13), en compression axiale :
3 Caractéristiques physiques
Le Tableau 3 illustre ces résultats sur les caractéristiques de dureté de surface des bois. L’échelle de dureté est
exprimée selon la norme NF B 51-013.
De manière générale toutes les propriétés mécaniques du bois sont bien corrélées avec la densité.
3.2 Anisotropie - dilatation
L’ensemble des caractéristiques et propriétés physico-mécaniques du bois résulte de cette structure de matériau
composite alvéolaire multicouche. Cette structure confère au matériau un caractère anisotrope et hétérogène.
Dans l’étude ou la reconnaissance d’un bois, les observations doivent se faire selon trois plans parfaitement
définis :
Bois H = 12 % H = 35 %
Compte tenu de sa porosité, le bois contient beaucoup d’air lui assurant une faible conductivité thermique, ce qui
en fait un isolant naturel. Pour exemple (à H = 15% ) :
λ = 0,23 W/m.K (chêne)
λ = 0,15 W/m.K (sapin)
- H
Il est à noter que, dans le cas de la compression comme de la traction, le module d’élasticité est le même et est
donné en R4.011 en fonction de l’essence du bois et de la sollicitation.
E traction = E compression
Tableau 5 - Caractéristiques mécaniques pour le calcul de structures bois à l’EC5. Valeurs pour H = 12 %
Compression perpendiculaire f c ,90,k 2 2,2 (2,1) 2,5 (2,3) 2,7 (2,5) 2,9
Densité moyenne
Le tableau 6 donne, à titre indicatif, les valeurs des résistances à la rupture des essences les plus courantes en
compression et en traction.
f
f = k mod hk
hd γm
où kmod est un facteur de modification prenant en compte la durée d’application de la charge (parallèle avec θ de
fbu en béton armé) et γm un coefficient de sécurité partiel lié au matériau.
Le CB71 donne les contraintes admissibles en fonction de la sollicitation, contrainte à pondérer en fonction de
l’humidité du bois et de la direction principale de la sollicitation.
Les flèches admissibles sont données au chapitre 4.962 du CB71 en fonction de la destination de l’ouvrage.
Où θ est le coefficient
amplificateur de fluage
Remarque : Ce calcul est équivalent au calcul de la flèche totale en utilisant les données suivantes :
• E = Ei
• Charge totale p = pi + θ.p∞
Le coefficient de fluage θ est calculé en fonction de :
σ f
= contrainte admissible en flexion,
σ = M ∞
.
h
= contrainte sous les charges de longue durée, avec M∞ = moment sous les charges p∞,
r∞
I 2
∆H = différence entre le maximum et le minimum des humidités dans le bois entre la mise en œuvre et la
stabilisation des déformations,
σ
σ ≤ f
Si alors θ = 1
r∞
5
H + ∆H σf
σ σ r∞
−
≤ σ r∞ ≤ σ alors θ = 1 +
12 × 5
f
Si
∆H − 5
σf
f
5 1+
20
Le paragraphe 4.962 nous donne les flèches admissibles suivantes :
l
pour les parties d’ouvrage en console sans circulation (auvents),
150
l
pour les pièces de couverture (sauf pannes),
200
l
pour les parties d’ouvrage en console avec circulation, les pannes, les supports d’éléments en verre, les
300
poteaux, les éléments fléchis ne supportant pas d’éléments de remplissage,
l
pour les éléments fléchis supportant des éléments de remplissage.
400
5 Classement, dimensions et appellations commerciales
5.1 Classement
En fonctions des défauts (présences de nœuds, de flaches, etc.) et des altérations biologiques (attaque par les
champignons), le bois est classé, suivant la NF B 52-001 en trois classes (ST-I pour la meilleure à ST-III) ayant
des correspondances dans l’EN 338 selon le tableau suivant :
Tableau 7 – Correspondances des classements NF B 52-001 et EN 338
Largeur (mm)
Épaisseur (mm)
(1)
27 40 63 75 100 115 125 150 160 175 200 225
15 n n n
18 n n n n n n n n n
22 n n n n n n n n
27 (1) n n n n n n n n
32 n n n n n n n n n n
38 n n n n n n n n n
50 n n n n n n n n
63 n n n
75 n n n n n n
100 n n n
115 n
125 n
150 n
200 n
225 n
Pour les bois de structure calibrés : 36 × 72/36 × 97/36 × 112/36 × 122/36 × 147/36 × 172/36 × 197/36 × 222.
Les longueurs sont les suivantes :
pour le sapin et l’épicéa : de 50 en 50 cm, de 1 à 12 m ;
pour les pins :
de 30 en 30 cm, de 2,10 m à 3 m,
au-delà, par graduation de 50 cm.
(1) 25 mm est une autre dimension possible.
20 % d’humidité)
Par ailleurs, il existe un certain nombre d’appellations commerciales pour désigner des sciages en fonction de
leurs dimensions :
• volige : avivé (sciage à vives arêtes) dont le rapport des côtés de la section est égal ou supérieur à 4 et
l’épaisseur égale à 12, 15, 18 ou 22 mm ;
• planche : de même, mais d’épaisseur comprise entre 27 et 40 mm ;
• solivette (ou demi-bastaing) : avivé d’une épaisseur de 32 ou de 38 mm et d’une largeur de 150 à
200 mm ;
• liteau : avivé d’épaisseur inférieure à 40 mm et de largeur inférieure à 50 mm ;
• carrelet : avivé de section carrée ou sensiblement carrée, de côté compris entre 15 et 50 mm ;
• chevron : de même, mais dont le côté est compris entre 40 et 125 mm ;
• bastaing : avivé dont le rapport des côtés de la section est compris entre 2 et 3, de sections habituelles
50 × 150 mm, 63 × 160 ou 63 × 165 mm, 63 × 175 mm ;
• madrier : de même, mais de sections habituelles 75 × 115 mm, 75 × 200 mm, 75 × 225 mm ou
100 × 225 mm ;
• frise : avivé d’épaisseur comprise entre 18 et 38 mm et de largeur comprise entre 40 et 125 mm ;
• latte : avivé étroit (26 à 55 mm) et de faible épaisseur (5 à 12 mm).
CALCUL DES STRUCTURES AU CB71
1 Actions et sollicitations
Les actions sont définies au paragraphe 1.1 du CB71. On distinguera :
• G : actions dues à la charge permanente,
S1’ = G + γp.P + Pc
Où γp prend la valeur 0 ou 1 afin d’obtenir le cas de charge le plus défavorable. Pour simplifier, γp = 0 dans le cas
de soulèvement et γp = 1 dans le cas de surpression.
nd
Les sollicitations du 2 genre sont données par la combinaison d’action suivante :
S2’’ = G + P + SI.
Ces combinaisons sont définies dans les règles simplifiées au chapitre 4.9 du CB71.
2 Principe de justification
Une fois la géométrie des structures définie par un calcul de déformation ou par des considérations
architecturales, la justification se fait aux contraintes admissibles, à savoir :
er
Pour les combinaisons du 1 genre :
avec :
σ e
= 1,5σ en compression
σ e
= 2,25σ en traction suivant le fil du bois,
σ e
= 1,75σ en flexion
σ e
= 1,5σ au cisaillement, en traction et compression transversale
3 Vérification
α (°) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
CAT 1 1 0.67 0.34 0.20 0.13 0.09 0.07 0.05 0.06 0.06
CAT 2 1 0.73 0.41 0.24 0.16 0.12 0.10 0.08 0.08 0.075
p P2
On doit vérifier :
σ +σ
t f
≤1
σ σ
t f
On doit vérifier :
σ
k (λ ). σ c +
f
≤1 où k(λ) est le coefficient de d’amplification de contrainte qui prend les
σ σc f
1 Assemblages traditionnels
Ils sont traités au paragraphe 4.61 du CB 71 et consistent à faire transiter les efforts d’une pièce en bois à l’autre
sans nécessité de pièces intermédiaires en acier. Les vérifications portent sur la résistance au cisaillement et au
matage du bois.
Différents types d’assemblages par tenon - mortaise
2.1 Pointes
Un clou (ou pointe) est constitué d'une tête, d'une tige et d'une pointe. Ces trois éléments diffèrent selon les
clous.
tige
tête pointe
Ainsi, on distingue plusieurs types de clous
1) selon la forme de sa tige :
- les clous lisses,
- les clous annelés,
- les clous torsadés,
- les clous crantés.
2) selon la forme de sa pointe :
- les clous en pointe diamant,
- les clous en pointe biseautée
clou lisse : C'est le type de clou le plus courant, sa tige est ronde et lisse. Sa pointe peut être diamant ou
biseautée.
clou annelé
clou torsadé : C'est un type de clou dont la tige est torsadée et carrée. Il est très résistant à l'arrachement. Son
diamètre est mesuré sur les arêtes.
clou torsade
clou cranté : C'est un type de clou dont la tige est dentée. Il est très résistant à l'arrachement.
clou cranté
Les pointes ne peuvent supporter que des sollicitations de cisaillement. Un clou sera sollicité au simple
cisaillement, au cisaillement mixte ou au double cisaillement suivant le nombre de plan de cisaillement traversés
par le clou et la profondeur de pénétration du clou au-delà du dernier plan de cisaillement traversé. Cela peut se
résumer ainsi :
Plans de cisaillement
Plans de cisaillement
2.3 Justifications
On doit vérifier (4,62-126) pour les résineux courants :
ème
d Diamètre du clou en 1/10 de mm
n Nombre de clous
Il faut également prendre en compte l’effet de groupe, à savoir que plus il y a de pointes et plus l’effort par pointe
diminue. Un coefficient correcteur k est à appliquer suivant le nombre de pointes n de l’assemblage :
n < 10 Ft = n.F (k = 1)
20 ≤ n Ft = 0,8.n.F (k = 0,8)
Effet de l’humidité : F est affecté d’un coefficient réducteur de 0,75 si l’umidité est supérieure à 17 % :
Si H ≥ 17% Ft = k . n . F . 0,75
Effet de la dureté du bois (4,62-123 – tableau 14) : il faut vérifier les conditions suivantes (tableau 1) :
e ≤ 30 mm e > 30 mm
Bois tendres e e
d≤ d≤
Bois frais de sciage 7 9
Bois durs e e
d≤ d≤
Bois secs 9 11
2.4 Dispositions constructives (4,62-12 Fig. R-IV-6)
Assemblages par pointes (clous)
Chaque intervalle e ≥ 5d
a ≥ 12d
b ≥ 5d
c ≥ 10d
d = diamètre clou
a ou b
c
c
a ou b
e b
≤d ≤
5 6
où d est le diamètre du boulon, e est l’épaisseur de la rondelle et b la plus petite largeur des pièces en bois
assemblées. Toutes les longueurs ne sont pas disponibles dans tous les diamètres. La longueur nécessaire sera
un critère de choix. Le tableau 2 nous donne les dimensions courantes des vis partiellement filetées.
Les vis sont référencées par la lettre M suivie du diamètre nominal (exemple : M12 pour un diamètre nominale de
12 mm).
Les boulons sont toujours associés à des plaquettes ou des rondelles afin d’éviter un matage du bois
(écrasement localisé) sous le tête de vis ou la tête de l’écrou. Ces dernières doivent obéir aux prescriptions
suivantes :
- rondelles : Φ (notée B sur le dessin) ≥ 3,5 d et e ≥ d/3
- plaquettes : 3d x 3d et e ≥ d/3
3.3 Justifications
On doit vérifier (4,62-113) pour les résineux courants :
d Diamètre du clou en de cm
n Nombre de clous
e a ≥ d/3
b
≥ 3,5d
d
e ≥ b/2 et d ≥ e/5 l ≥ 6d
e b
a ≥ d/3
et ≥10cm
≥ 6d
d
et ≥10cm
≥ 6d
d
et ≥10cm
≥ 6d
e ≥ b/2 et d ≥ e/5
≥ 3d ≥ 3d ≥ 3d
Assemblages boulonnés avec plaquettes
a ≥ d/3
e
b
≥ 3d
d
e ≥ b/2 et d ≥ e/5 l ≥ 6d
e
b
≥ 5d
d
e ≥ b/2 et d ≥ e/5 l ≥ 6d
4.1 Généralités
Il nous faut vérifier que, quelle que soit la sollicitation, les contraintes dans le connecteur restent inférieures aux
valeurs admissibles.
α
Fc
FD
h
δ
FA FB
F C
. sin α ≤ A. fe
2
où A est la section du connecteur et fe la limite élastique de l’acier.
R t
≤ 100 Mpa
A'
où A’ est la section efficace du connecteur et Rt est la force de cisaillement, soit :
Rt = (FC + FD ).cos(α)
A’ est donné dans le tableau suivant :
Cas 1
Cas 3
Cas 2
Cas 4
1 Le lamellé collé
Au Japon, cette technique d'assemblage de materiaux semble encore plus ancienne, c'est le procédé utilisé pour
la mise en œuvre de leurs arcs composite le Yumi. Ils sont constitués de bambou et de bois collés.
les essences (ou mélanges d'essences) suivantes conviennent à la fabrication du bois lamellé-collé : sapin (Abies
alba), épicéa (Picéa abies) pin sylvestre (Pinus sylvestris), douglas (Pseudotsuga mensiesii). D'autres essences
peuvent etre utilisées, en particulier le western hemlock (Tsuga heterophylla), le pin laricio et le pin noir d'Autriche
(Pinus nigra), le mélèze (larix decidua), le pin maritime (Pinus pinaster), le peuplier (Populus robusta, Populus
alba), le pin radiata (Pinus radiata), l’épicéa de Sitka (Picea sitchensis), le western red cedar (Thuya plicata).
Le bois doit être classé conformément aux prescriptions des normes EN 518 ou EN 519 relatives au classement
des bois massifs pour l'emploi en structure et de la norme NF B 52001 - Partie 4.
Il est possible d'utiliser d'autres bois feuillus, à condition de disposer des moyens et des données nécessaires
pour pouvoir réaliser des assemblages collés satisfaisants et particulièrement de s'assurer de la compatibilité de
la colle avec le bois.
Tableau 1 - Essences utilisables en France pour la fabrication d'une poutre en bois lamellé-collé
1.2 Colles
Les adhésifs utilisés pour les éléments de structures en bois lamellé collé sont principalement :
• Résorcine-formaldéhyde (R.F)
• Phénol-résorcine-formaldéhyde (R.P.F.)
• Mélamine-urée-formaldéhyde (M.U.F.)
• Urée-formaldéhyde (U.F.) modifiée
Ces colles sont classées selon la norme NF EN 301 en :
• Adhésifs du type I, capables de résister à toutes les expositions extérieures et aux températures
dépassant 50°C
• Adhésifs du type II, pour usage intérieur chauffé et ventilé, et à l’extérieur mais à l’abri des intempéries
et avec une température supérieure à 50°C très occa sionnelle.
Le choix des colles pour aboutage et lamellation peut se faire conformément aux tableaux 2 et 3 suivants.
La Certification ACERBOIS-GLULAM en atteste de la conformité.
1.2 Fabrication
Les principes généraux de fabrication sont indiqués dans les paragraphes suivants. De nombreuses variantes
existent notamment au niveau des techniques de mise sous presse et de polymérisation de la colle.
re
1 opération : Séchage ou Stabilisation
La première opération consiste à amener l’humidité du bois approvisionné à celle requise pour la fabrication.
L’humidité d’une lamelle dépend du traitement ou non du bois. Pour le bois non traité, l’humidité doit être
homogène, à savoir entre 8 et 15 % et avec un écart maximal de 4 % dans une même lamelle. Pour le bois traité,
l’humidité doit être comprise entre 11 et 18 %.
e
2 opération : Enturage et Aboutage
Après une opération dite " de purge " (triage) consistant à éliminer les défauts, les lamelles sont tronçonnées et
aboutées, afin de réaliser les longueurs nécessaires à la fabrication. Au cours de cette opération, la température
du bois doit être supérieure ou égale à 15°C.
Les joints à entures multiples sont les plus utilisés "(enture de 5 à 50 mm) avec une tendance actuelle aux
entures courtes (10 à 15 mm). La pression minimale pour l’aboutage est de l’ordre de 20 bars.
e
3 opération : Le rabotage des lamelles
Après aboutage, un rabotage des lamelles s’effectue au maximum 24 h avant l’encollage.L’écart maximum
admissible par rapport à l’épaisseur moyenne sur une longueur de lamelle de 1 m, est égal à 0,2 mm.Pour les
adhésifs urée-formol non modifiés, cet écart doit être inférieur à 0,1 mm.
e
4 opération : Encollage des lamelles
Autrefois, il était effectué manuellement. Aujourd’hui, cette opération est réalisée avec des encolleuses à rideaux
ou rouleaux. Au moment du collage, les surfaces doivent être propres, et l’adhésif appliqué uniformément.
e
5 opération : Serrage des lamelles
Il a pour but de maintenir les pièces encollées à la pression voulue dans la forme désirée pendant le temps de
polymérisation de la colle. Ce temps est variable suivant le type de colle employée, la température et
l’hygrométrie de l’air ambiant, le mode de chauffage, éventuellement.
La pression minimale pour les différents types de colle généralement employées dépend de l’épaisseur de la
lamelle (inférieure à 35 mm ou supérieure jusqu'à 45 mm) ; elle varie de 6 bars pour les faibles épaisseurs et,
pour les plus fortes, de 8 ou 10 bars. Cette pression est obtenue :
• - par des tiges filetées de forte section dont le serrage se fait à l’aide de clé à choc ayant un dispositif
dynamométrique de débrayage automatique,
L’entre-axe maximal des presses dépend de la pression de collage ainsi que de l’épaisseur de la poutre à serrer
et ne devra jamais dépasser 40 cm à l’intrados.
e
6 opération : Taillage et Finitions
2 Classes de résistance
Les classes de résistance (d'après EN 1194 - version Juillet 1999) du bois lamellé collé sont les suivantes :
Classes du BLC GL 24 GL 28 GL 32
Pour utiliser les Règles CB 71, les valeurs de contraintes admissibles et les propriétés associées aux classes de
résistance du Bois Lamellé Collé sont définies dans les tableaux 5a et 5b (Règles Professionnelles
SNCCBLC/FIBC )
Tableau 5a – Contraintes admissibles et propriétés associées au BLC combiné à H = 12 % en N/mm2 (*), KN/mm2 ** et
Kg/m3 *** et relevant du marquage règlementaire (Note SNCCBLC/FIBC)
Classe de GL 24 c GL 28 c GL 32 c GL 36 c
résistance du
Notation CB 71 combiné combiné combiné combiné
Bois Lamellé
Collé
Résistance en σf
11,4 13,3 15,2 17,1
flexion
Traction σt
0,2 0,2 0,2 0,2
transversale
Compression σ‘
10 11,4 12,6 13,8
axiale
Compression σ ‘t
2,2 2,6 2,8 3,2
transversale
Module moyen
d’élasticité EF 11,60 12,60 13,7 14,7
axiale **
Module moyen
de cisaillement EG 0,59 0,72 0,78 0,85
**
(*) Les règles CB 71 prévoient une humidité de base de 15 % pour les valeurs de contraintes. Il est convenu
d’utiliser directement celles à 12 % (prEN 1194) comme contraintes de base et sans correction.** Modules - ***
Masses volumiques
Tableau 5a – Contraintes admissibles et propriétés associées au BLC homogène à H = 12 % en N/mm2 (*), KN/mm2 **
et Kg/m3 *** et relevant du marquage règlementaire (Note SNCCBLC/FIBC)
Classe de GL 24 c GL 28 c GL 32 c GL 36 c
résistance du
Notation CB 71 combiné combiné combiné combiné
Bois Lamellé
Collé
Résistance en σf
11,4 13,3 15,2 17,1
flexion
Traction σt
0,2 0,2 0,2 0,3
transversale
Compression σ‘
11,4 12,6 13,8 14,8
axiale
Compression σ ‘t
2,6 2,8 3,2 3,4
transversale
Module moyen
d’élasticité EF 11,60 12,60 13,70 14,70
axiale **
Module moyen
de cisaillement EG 0,72 0,78 0,85 0,91
**
(*) Les règles CB 71 prévoient une humidité de base de 15 % pour les valeurs de contraintes. Il est convenu
d’utiliser directement celles à 12 % (prEN 1194) comme contraintes de base et sans correction.** Modules - ***
Masses volumiques
3 Justifications
Les justifications se font de manière analogue à celles menées pour les pièces en bois massif : le
dimensionnement se fera aux déformations et les vérifications aux contraintes admissibles, en appliquant les
coefficients de pondération adéquats en fonction de l’humidité, de la hauteur de section, ….
ANNEXES
Exemples d’assemblages
Dimensions
Dimensions (en mm) Perçages
REFERENCE
A B C Ep Trous ailes A Trous ailes B
EA442/2 20 40 40 2 2 Ø5 2 Ø5
EA444/2 40 40 40 2 3 Ø5 3 Ø5
EA446/2 60 40 40 2 4 Ø5 4 Ø5
EA534/2 40 50 30 2 4 Ø5 - 1 Ø11 3 Ø5
EA554/2 40 50 50 2 4 Ø5 - 1 Ø11 4 Ø5 - 1 Ø11
EA644/2 40 60 40 2 4 Ø5 - 1 oblong 10x20 4 Ø5 - 1 Ø11
EA664/1,5 40 60 60 1,5 6 Ø5 - 1 oblong 10x30 4 Ø5 - 1 oblong 10x20
EA664/2 40 60 60 2 6 Ø5 - 1 oblong 10x30 4 Ø5 - 1oblong 10x20
EA666/2 60 60 60 2 4 Ø5 - 1 oblong 10x42 4 Ø5 - 1oblong 12x20
EA754/1,5 40 70 50 1,5 6 Ø5 - 1 oblong 10x30 5 Ø5 - 1oblong 10x20
EA754/2 40 70 50 2 6 Ø5 - 1 oblong 10x30 5 Ø5 - 1oblong 10x20
EA756/2 60 70 50 2 6 Ø5 - 1 oblong 10x42 4 Ø5 - 1oblong 10x20
EA844/2 40 80 40 2 4 Ø5 - 1 oblong 12x20 6 Ø5 - 1 oblong 8x40
EA844/2,5 40 80 40 2,5 4 Ø5 - 1 oblong 12x20 6 Ø5 - 1 oblong 8x40
EA846/2,5 60 80 40 2,5 4 Ø5 - 1 oblong 12x20 6 Ø5 - 1 oblong 10x42
EA954/2,5 40 90 50 2,5 5 Ø5 - 1 oblong 12x20 7 Ø5 - 1oblong 8x50
EA956/2,5 60 90 50 2,5 8 Ø5 - 1 oblong 10x52 4 Ø5 - 1oblong 12x20
EA1064/2,5 40 100 60 2,5 5 Ø5 - 1 oblong 12x20 7 Ø5 - 1oblong 8x50
EA1066/2,5 60 100 60 2,5 8 Ø5 - 1 oblong 10x52 5 Ø5 - 1oblong 12x20
ABE- PBS - Embases de poteau fortes charges
APPLICATIONS :
Types : auvent, pergola, veranda.
Produits : bois massif, bois composite, bois lamellé collé.
Supports : bois massif, bois composite, bois lamellé collé, béton.
MATIERE :
Acier galvanisé.
DIMENSIONS :
voir tableau.
CHARGES ADMISSIBLES :
voir tableau.
Les pieds de poteau ont été testés aux Etats-Unis dans des conditions de charges
permanentes et soumis à différents cas d’humidité (en soubassement, eau
stagnante, intempéries)
FIXATIONS :
- Sur poteau: pointes crantées estampillées PB Ø4,2x50, boulons Ø10 ou Ø12
mm.
- Sur support: chevilles mécaniques Ø16, scellement.
Dimensions
Dimensions (en mm)
REFERENCE
A B C Ep
55L 32 125 125 1,5
66L 38 150 150 2
66T 38 125 150 2
PFA - PFP - Pieds de Fermettes
Les pieds de fermettes permettent un ancrage rapide et précis des fermettes,
chevrons ou solivettes.
Le modèle à plat est utilisé principalement pour reprendre des efforts horizontaux.
Le modèle plié est plus adapté aux efforts de soulèvement important.
APPLICATIONS :
Types : Pied de fermettes, de chevrons ou ancrage de solivettes…
Produits : bois massif, bois lamellé collé, fermes triangulées…
Supports : Bois massif, bois lamellé collé.
CONDITIONNEMENT :
Cartons de 250 pièces.
MATIERE :
Acier galvanisé S250GD + Z275 suivant NF EN 10326
Epaisseur. 1 mm
DIMENSIONS :
voir tableau et dessin
Autres dimensions, nous consulter.
AVANTAGES :
Les trous de pointes sont décalés pour éviter le fendage du bois.
FIXATIONS :
Trous de pointes Ø4,8 mm.
Pièce portée : pointes crantées Ø4,2.
Pied de fermette sur support : pointes crantées Ø4,2.
REMARQUES :
Se reporter aux caractéristiques mécaniques de l'élément de fixation.
Dimensions
Dimensions (en mm) Perçages
REFERENCE
A B C D E Nombre
PFA38 38 84 23 114 29 12 - Ø4,8
PFP38 38 84 23 114 29 12 - Ø4,8
ECH - Echantignoles
APPLICATIONS :
Types : Pannes sur ferme, poteau-poutre, poutres, renforcement
d'assemblages existants.
Produits : bois massif, bois lamellé collé, fermes triangulées, profilés et
bois composite.
Supports : Bois, béton, acier…
MATIERE :
Acier galvanisé (S250GD + Z275 suivant NF EN 10326), épaisseur 2 mm.
DIMENSIONS :
voir tableau.
FIXATIONS :
- Trous de pointes Ø5 mm.
- Pièce portée : pointes crantées PB Ø4,2 mm, vis autoforeuses.
- Elément porteur : pointes crantées PB Ø4,2 mm, vis autoforeuses…
REMARQUES :
Se reporter aux caractéristiques mécaniques de l'élément de fixation.
Dimensions
Dimensions (en mm) Perçages flancs
REFERENCE
A B C D Ep. Pointes
ECH90/19090 65 90 90 55 2 14 Ø5
ECH125/19130 79 125 125 66 2 19 Ø5
ECH160/19170 93 160 160 67 2 23 Ø5
ECH200/19210 100 200 200 67 2 28 Ø5
SF - Supports de faîtage
Deux modèles:
- l'un est doté de pattes pliables
- l'autre se fixe en applique
MATIERE :
Acier galvanisé S250 + Z275 conformément à la NF EN 10147.
DIMENSIONS :
Voir tableau.
FIXATIONS :
- Pointes crantées Ø4,2.
- Pointes torsadées.
Dimensions
Dimensions (en mm)
REFERENCE
A B C D Ep. Perçages
SF/2800 51 284 20 57 1,5 14 Ø5
SF/2840 40 253 20 57,5 1,5 20 Ø5
SF/2850 51 247,5 20 57,5 1,5 20 Ø5
Dimensions
Dimensions (en mm)
REFERENCE
A B C E
ZS38N 52 46 38 31
PCRIX - Pointes Crantées Inox et Pointes torsadées galvanisées
Les pointes crantées inoxydables sont préconisées en ambiance
agressive, en milieu salin et dans l'industrie alimentaire.
APPLICATIONS :
Types : Fixation de sabots, fixation d'équerre, fixation de feuillard
Produits : bois massif, bois composite, bois lamellé collé.
Supports : Bois massif, bois composite, bois lamellé collé.
CONDITIONNEMENT :
Deux conditionnements disponibles : par boites de 1 kg ou par seau de 5
kg.
MATIERE :
Inox AISI 316
Symbolique: X5CrNiMo17-12-2
Numérique: 1.4401
DIMENSIONS :
Produits standard, voir tableau et schéma.
Tête plate conique renforcée: Ø4,0 mm.
Tête ronde sans marquage: Ø2,5 mm.
CHARGES ADMISSIBLES :
voir tableau.
Dimensions
Dimensions (en mm)
REFERENCE
D D2 L
PCRIX 2,5/35 2,5 5,4 35
PCRIX 2,5/50 2,5 5,4 50
PCRIX 2,5/60 2,5 5,4 60
PCRIX 4,0/50 4,0 7,6 50
Les pointes torsadées galvanisées à chaud, N3,75x38/1,25 sont utilisées
pour la fixation de poutres en I recommandées dans la gamme spécifique
des étriers pour bois composites.
CONDITIONNEMENT :
Cartons de 20 boites de 1,25 kg.
MATIERE :
Acier galvanisé
DIMENSIONS :
voir tableau.
CHARGES ADMISSIBLES :
voir tableau.
Dimensions
Dimensions (en mm)
REFERENCE
Diamètre Longueur
N3,75x32/1,25 Ø3,75 32
BSH - Boulons à tête carrée
Les boulons de charpente à tête carrée sont utilisés dans les assemblages
boulonnés. La charge reprise par un assemblage boulonné peut-être
augmentée avec les crampons BDSD / BDDD ou les anneaux AD.
MATIERE :
acier de classe 4.8,
galvanisé à chaud suivant la norme NF EN ISO 1461
DIMENSIONS :
voir tableau
REMARQUES :
Utiliser des rondelles adaptées.
INSTALLATION :
La mise en œuvre des boulons est indissociable de l'emploi de rondelles
conformes aux normes.
Dimensions
Dimensions
REFERENCE
diamètre Filetage L
BSH12/180 12 100 180
BSH12/200 12 100 200
BSH12/240 12 100 240
BSH16/180 16 100 180
BSH16/200 16 100 200
BSH16/240 16 100 240
BSH16/300 16 100 300
BSH18/180 18 100 180
BSH18/200 16 100 200
BSH18/240 16 100 240
BSH18/300 18 100 300
Dimensions
Dimensions
REFERENCE
diamètre Filetage L
BSH20/180 20 100 180
BSH20/200 20 100 200
BSH20/240 20 100 240
BSH20/300 20 100 300
LL - Rondelles Galvanisées à Chaud
Produits complémentaire aux boulons et conforme aux exigences de diamètre
extérieur des règles CB71
DIMENSIONS :
voir tableau.
REMARQUES :
Le diamètre intérieur doit être supérieur de 2 mm au diamètre nominal du boulon.
Dimensions
REFERENCE Dimensions (en mm)
A B Ep. Type de boulon
LL40/14/4 14 40 4 M12
LL50/18/5 18 50 5 M16
LL55/20/6 20 55 6 M18
LL60/22/6 22 60 6 M20
LL70/26/8 26 70 8 M24
Cette famille d’assembleur est composée d’éléments métalliques industrialisés utilisables en fermettes, charpentes
traditionnelles et lamellé collé.
Caractéristiques et dimensionnement :
Epaisseurs de tôle :
Les épaisseurs de tôle les plus courantes sont comprises entre 1 et 4 mm. Leurs géométries sont obtenues par pliage et/ou
emboutissage.
Dimensionnement :
Il est d’usage d’assimiler les boîtiers et étriers à des appuis simples, en revanche, les équerres peuvent dans certains cas être
assimilées à des pivots.
En conséquence, selon le cas pour le dimensionnement il est indispensable d’évaluer l’effort tranchant (et normal pour les
équerres) qui agit sur ces produits.
Une fois ce travail réalisé, les abaques diffusées par les fabricants permettent de contrôler et de valider si l’assembleur et
capable de reprendre cette charge.
Il est important de souligner que les valeurs de comparaison établis dans ces abaques doivent avoir pour origine des essais et
une interprétation réalisée par un laboratoire accrédité.
Fabrication :
Assembleurs :
En France, l’acier utilisé pour la fabrication de ces produits correspond à une qualité de type DX51D (Norme EN 10142)
galvanisée (Z275).
La forme finale est obtenue par pliage et emboutissage à froid de tôle mince (1 à 4 mm).
Références normatives :
Normes actuelles :
• NF P 21-701 : Règles CB 71 - Règles de calcul et de conception des charpentes en bois
• NF ENV 1995 (NF P 21-711) : EC 5 – Eurocode 5 : Calcul des structures en bois
Autres documents :
• ETAG 015 : Eléments de connexion tridimensionnels
• Guide des assemblages (CTBA)
Mise en œuvre :
La mise en place de ce type de produit est réalisé en atelier ou sur chantier au moyen de pointes torsadées, annelées ou
cannelées, ou de chevilles.
Il est d’usage d’appliquer la règle suivante pour définir le type du sabot :
• Développé du boîtier : 2/3 de la hauteur de la poutre x 2+ épaisseur de la poutre
Tenue au feu :
Il est également important de noter que, lorsque la structure doit répondre à des exigences de tenue au feu, il est obligatoire
que l’épaisseur de la tôle des sabots soit de 4 mm pour une stabilité de 30 minutes (DTU Bois Feu 88).
Marquage CE :
Chaque composant structurel de la construction classé et devant circuler au sein de l’Europe devra avoir une attestation de
conformité, selon la directive communautaire sur les produits de la construction (DPC n° 89-106), et q ui sera matérialisée par le
marquage CE.
Les répartitions des tâches à réaliser en fonction des systèmes d’attestation de conformité sont les suivantes :
Les boîtiers, étriers et équerres métalliques nécessitent un système d’Attestation de Conformité de niveau 2+, selon les exigences
du guide d’Agrément Technique Européen ETAG 015, applicable à partir du 24/09/2002 et exigible à partir de juin 2006.
Acquis environnementaux :
Données environnementales :
Le format des données environnementales, que peut fournir sur demande le fabricant d’un produit de construction, doit
respecter la norme NF XP01-010.
Déchets acier :
Les filières de recyclage des éléments en acier sont opérationnelles.
L’optimisation de la valorisation peut être assurée par un tri à la source des éléments métalliques.