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Cet ouvrage a été expliqué littéralement, trac 1702, — Imprimerie A. Tahure rue de Flours, 8, & Potis, cen frangais et anuoté par M. Ch, Waddington, professeur & Id! Faculté des lettres LES AUTEURS GRECS sxeiguis D'aPRiés UNE MirHODE NOUVELLE PAR DEUX TRADUCTIONS FRANCAISES avee des sommaires et des notes PAR UNE SOCIRTE DE PROFESSEURS et p'HELLENISTES PLATON cRITON PARIS LIBRAIRIE HAGHETTE ET G* 79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79 1889 AVIS RELATIV A LA TRADUCTION JUXTALINEAIRR On a réuni par des traits les mots francais qui traduisent un seu ‘mot gree. On a imprimé en éaligue tos mots qu'il était nécessaire Wajouter pour rendre intelligible la traduction littérale, et qui n’ont pas leur equivalent dans Je grec. a, les mots placés entre parentheses, 8lre considérés comme une seconde explication, a version littérale. lans le francais, doivent plus intelligible que ARGUMENT ANALYTIQUE DU CRITON, Le Griton est un de ces trois ou quatre dialogues que Platon a plus spécialement consacrés & la mémoire de son maftre. Dans TApologie, on assiste au procés et & la condamnation de Socrate; lo Phédon retrace ses derniers entrotions el sa mort méme; Ie Criton continue 'Apologie et prépare le Phédon, Celui que Toraele de Delphes avait proctamé lo plus sage des Crocs a été condamné a boire la cigué; Ie jourapproche ot sa son~ tence doit étre exéeulée, Un de s0s amis les plus dévoués, Criton, vient lui offrir les moyens de sortir de prison et déchapper & la ‘mort. Socrate, fiddle jusqu’au boul anx convictions de toute ea vie, Tofase d’entrer on révolte contre les lois et la justice de son pays; il se retranche dans le devoir du citoyen, et rappelle inflexible ‘ment Criton au respect do Ia loi et de la chose jugée, Tol est ie Sojet de ce dialogue, ou, si Von veut, de ce petit drame, olla pensée philosophique est mise en action de Ia maniére la plus simple a la fois ot la. plus touchante. Ce dialogue est souvent intitulé Criton, ov le devoir du citoyen ; ce second titre n'exprime pas toul l'objet du dialogue, mais il fait connaitre te point principal de argumentation de Socrate contre Criton, depuis lo chapitre rx jusqu'au chapitre xvt. Voiei du reste uune analyse détaillée de tout l'entretien, 1. Griton vient annoncer & Socrate que c'est Ie lendemain qu'il doit moutir, UL, Un songe que vient d'avvir Socrate Ini donne lieu de eroire que ce sera sealement le jour @aprés. cRITOR, 1 2 ARGUMENT ANALYTIOU! IIL, Criton s'affige en pensant qu'on laceusera d'avoir négligé Poceasion qui so présentait de sauver son ami ot son maitre, moyennant un sacrifice d'argent. IV. Suivant lui, la somme qu’on demande pour faire évader te prisonnier n'est pas fort considérable, et plusieurs dos amis de Socrate sont préls & en faire In dépenso. Soorate aura un asile as- suré en Thessalie, chez les hétes de Criton. YY. Socrale, dit encore Griton, no doit pas faire cause commune avec ses ennemis contrelui-méme; il ne lui est pas permis daban~ donner ses enfants. Enfin les moments sont précieux; il fant se hater do prendre une résolution. Vi. Socrate déclaro qu'il suivra toujours uniquement la raison, {1 établit qu’il ne faut pas avoir égard & toutes les opinions, mais seulement & celles des hommes sensés. VIL-VITL. Quel que soit objet auquel on s'applique, il faut res- pecter et suivre Vopinion de celui-la seul qui s*y entend. Mais cela est surtout nécessaire quand il s'agit du bien et du mal, du juste et de linjuste, en un mat des intéréts de notre Ame, IX, La seule chose qu’il importe d’examiner dans les circonstances présentes, cest de savoir s'il est juste ow non que Socrate sorte de prisou sans Paveu des Athéniens. X. Il ne faut jamais commettre injustice, ni par conséquent rendro Je mal pour le mal : tel est le principe qui domine toute eette discussion. XI. Or Criton ne proposo-t-il pas & Socrate une injustice contre co quill y aau monde de plus respectable, les lois et Ia patrie? So crate invoque et personnifie les lois elles-mémes; il suppose qwau moment oit il va s’enfuir, les Lois se présentent devant et lui demandent compte de sa conduite, XII, (est grace aux lois de son pays que Socrate a pu naftre et grandir; il leur doit son éducation et tous les biens dont il a joui ; il est done leur enfant et ieur serviteur. II ne peut pas ignorer ailleurs que la potrie est chose sainto, plus sainte encore et plus augusle qu’un pére ot qu’une mére; qu’on Ini doit une obéissancy absolue, et que jamais il n'est permis do se révolter contre elle. XIE. Les lois d’Athénes permettent & tout eitoyen do s'expatrier en emportant ses biens. Celui done qui demeure contracte par la méme un engagement sacré envers les lois. XIV Personne n’a jamais 61¢ plus attaché que Socrate & son pays ARGUMENT ANALYTIQUE, el aux lois qui le régissent ; 3 t il sera plus eonpable que tout sil viole les ongagements de toute sa vie XV. De plus, il s'exposera au ridienle, cherche un asile. Quant & ses enfants, en prendront toujours soin, XVI. Enfin il y a aussi des lois chez Pluton : il vaut done dans ce monde et dans Vautro, subir I's soi-méme, XVI. Criton renongant a toute objection : « Suivons, di ( pection : « Suivons, a Je chemin of Diew nous mene. » 7 , en quelqae Tiew quit les vrais amis de Socrate t ux, injustice que la commattra TIAATONOZ KPITQN. SQKPATHE, KPITON © I. SQKPATHS, Ti ryyxdde dgtiar, & Kotrwv; 4 ob nol én doriv5; KPITON. Mev piv oly. SQKPATHE. Unvixa ydcora 5 KPITON. “Opigos Pubic. XOKPATHE. Oavpdto, Smug HOCAnaE oor 6 rots Besyerrn- ploy gSdak Gmaxctast, KPITON, Zov4ing $8q pot gor, & Ldxparec, be zd nodhdurg Beign gory, xai vt xak edepyérntat Or! Uucd. SQKPATHS. ‘Aprt & feats 4 nahar 5 KPITON, ‘Emterxiis wéhat, SOCRATE, GRITON. 1. SOCRATE, Pourquoi es-tu venu s1 matin, Criton? Nestil pas encore de bien bonne heure ? CRITON. Oni sans doute. SOCRATE, Quelle heure est-il précisément ? GRITON Le jour va paraltre. SOCRATE. Jo m'étonne que I a Vintroduire. CRITON, (est qu'il me connait dja bien, Socrate, & cause de mes nombreuses visites : ailleurs il m’a quelque obligation. SOCRATE, Ne fais-tu que darriver, ou es-tu 1a depuis long temps? CRITON. Depuis assez longtemps. Je gardien de 1a prisor: ait consenti PLATON. CRITON ZOKPATHE, KPITON. 1, Saxeatuz, Tt Agia envenive, & Kio; Bod tory tre wah; Kprrax. Taw yay ob. Saxarie. Tyvixa pAdsaras Korrax. “Options Babi axeatnz, Savudtn g8hak x08 eouwrnpion sev Gmaxoteat aot. Kprrax. “Brey Hq bowing wos, & Debxpares, avi wb gama noDddna, Be0p0° xal ebepyérarat we xat ind dod. axearns. "Hinets 8b Spr Hy radew; Korrax. Wada Eresrnirg SOCRATE, CRITON 1. Socaare. Pourquor es-tu venu A-cette-heure-ci, Criton? ou n’estil plus de bonne eure? Catron. au contraire, Quelle heute est-it précisément ? Carros. Lraube est profonde (obscure). Soonare, Je m’étonne ‘comment le gardion de ta prison a voulu écouter toi. Cairo. Hest déja habitué & moi, 8 Socrate, cause du venir souvent ici* et il a été obligé en quelque chose aussi par moi Socaate. Mais arrives-tu mainteoant ou depuis-longtemps ? Grrrox. Depuislonzieaps passablement. 6 Kernan SOKPATHS. Etra mii cdx cits emfyerode yt, Dd ety Zapaxdinaat ; KPITQN. 08 we rev AP, 3 Leixpares, 008? dv arog He- Dov &v cooabey ve dypunvig xa him clvat, “AML xal coli nd- dat Gaudio alotivduevis, Os ABdud xahederg” nat dninndde re obx dyeigov, fa de Brora didyns. Kat woddduss ubv bf ot nat npdrepov av navel trea veal af xe Zuot wnBdyevoc ob oler Bety dvaMaxeey sdk, Eévor sidérable, ou méme & quelque autre malhour avec tous ceux-la? Si cest IA ce qui t'inquidte, sois sans crainte : il est bien juste «que, pour te sauver, nous bravions ces dangers, et de plus grands ‘encore, s'il le faut, Ainsi laisse-toi persuader, et su mes conseils, SOCRATE, Gans doute, Criton, je prévois tout cela, et hien d’au- tres choses. GRITON. Ne erains done plus rien de parsil ; car coux qui se chargent de te tirer d'ici et de te mettre en sdret$ ne demandent, pas pour cela beaucoup d'argent; et quant aux délateurs, ne voise ‘tu pas combien ils sont vils, et combien on peut les acheter & bon marché? Tu peux disposer de ma fortune, q , je le erois, y suflira Ws-bien. Si cependant, par intérét pour moi, tu ne erois criTon 7 A xohwara avy 3 xa nafety "Nini mallow dad a wh nalee Dog Boxers. °0 Kpicov, rpouydodpat ait ea ah nO Da, Korrax. Mh yofod coiwy eabter: ah yi %b pySpiov 0388 Zor mokd, B coves haBivees $Oove atoat oe xc EEayayetv évbévee, "Bneisa oz bps rotous cu ounopdoras he ebeener, ad By Bint ob8by ‘rodhod dpyuplov bt alos; TH 88 Buk yomyava piv fuavi, ti fyb ovat, ndpyst oo! ¥raita aah bx oits Buiv dvadioxeey i ia, cuiton, soit une somme considérable, ‘ou migme de souttrir quelque autre mat contre coux-li? Car situ erains, quelque chiose de tel, Taisso cela (cesse) se réjouie (do Vinquidter de cata} car nous sommes justes (il est certainement, — [juste pour nous) ayant sauvé toi (pour te sauver), de risquer ce risque, ct, sil fant, encore un plus grand que celui-ci. Mais crois-moi, cot nagis pas sans-raison, Socnars. 0 Criton, Je prévois-avoc-inquidtudo et ces choses et beaucoup d'autres. Cerro. Ne crains done pas ces chost eben effet Pargent n'est pas considérable, Tequel quolques-uns ayant rega veulent sauver toi, et Cemmener dici. Ensuite ne vois-tu pas ces délateurs, combien ils sont &-bon-marché, et quil ne serait besoin en rior de beauecup d'argent pour eux (pour les gagner) ? Bt mes biens d’abord quei sont suffisanis pour cela, comme je le crois, Sont a la disposition de toi: ensuite méme si, [chose prenant-soin de moi en quelqu tu ne crois pas falloir (qu'il faille) depenser Ics miens {mes biens) a 18 KPELON. Ba évidie Crorpor avadionsw’ ag 82 nat xexduexey ex? abed rotto dpydpiov ixaviv, Etuying 6 Onbatos* Eroruog 8 xa KE Eng xai Ddot noddol ndvv. “Gore, Brep Aéywo, ysfee taba gobosyeves dmoxians cavtdy ation, write, 6 Beyer fv off B- xaarnginn, Buayecée oot yevéton, Err obx dy Zyotc ZEeAOdy 8 x pho causis, Wodaayad uly yp xxl Edose dnor by agiey, dyumicaust ce* Bay 88 Bothy ele Oceradiay Uvar, elciv dyol inet Eévor, of ce sagt nodded novfooveat nal dagdhetdy oot ma pffovea:, Gove of pndéva hurety iv xatk Oztradlav, V."En pliype, cavsbv mpobotvar, &bv ciobivar* xat rouaira ones & Leixparss, 0888 Sixardv por Goxeig Emrzerpety dare apt suvtdy yerdaban, dep Av xal of é/Bc0l oov onedoutév pas devoiren faire usage, les étrangers qui sont ici sont préts a faire cette dépense: l'un d’eux, Simmias de Thébes, a méme ap- porté tout!'agent nécessaire pour cola ; Cébés est tout pret, ainsi quo bien autres. Ainsi, je to le répéte, cette crainte me doit pas Vempécher de pourvoir a ta sdreté; et quant ace quets il'sais devant le tribunal, qu’en quiltant ce pays tu ne saurais que devenir, il ne faut pas non plus que cela Yembarrasse. Partout oi tu iras, tu soras estimé; mais si ta veux aller en Thessalie, j'ai l& des hotes qui sauront Uapprécier, ot qui veilleront si bien a ta sireté, que tu n’auras rien a redouter de la part d’aucun Thessalien. Ensuite, Socrate, il ne me semble pas que ce soil une action jusle de te Lahir toisnéme, quand tu peux te sauver, Tu formes “les memes Youux que les ennemis contre toi-meme, et tu te joins 4 CRITON. . 19 Ebvor Evfidde Exoxpor tet dvahtoneny xa, lag 6 Onbatos, exbyaney ApySprov buavoy Em roto ait: Kiting 8 ch Econpoe seo Eidon mive aN "Qos, Gaeg Myo, aise dmondns aioaat oavtby gososyevos xxdra, 5 re eyes Bed Brxacraply wh qevdadio Svazepée aot, bet GanOdv ole By Eyore Bx ypipo card. Toxnaryod phy 739 ak tnt By deinen Boos, Gyariooual ot dv 3 Boog ‘ven els Oereadiov, loky Zaet Bevan doh, of novicoveal oe rnegh 02208, alt mapitoveat oat ingdthetav, ove wndlva by nati: Ocreadiay dune os. V, “Bei a, & Seapares, odd Boxete por Emuyerpelv mpaypa Uxator, ofodvas aautiy, by awiivat” yeviots dixep of ByBgo! eau vad diy anesoutty te les étrangers gus sont ici [penses sont préts en outre a faire-la-dé- et un deus méme, Simmias le Thébain, a apporté Pargent suffisant pour cela memo : ot Cébés aussi est prét, ot autres fort nombreu: Ainsi, selon ce que je dis, et ne renonce pas a sauver toi-méme [ses, craignant (par erainte de) cos cho- el que ce que tu disais dans le tribunal no devienne pas pénible a toi, savoir qu'une fois sorti PAdhénes tu n’anrais pas (tu ne saurais) co que tn ferais de toi-meme. Partout dabord en effet [leurs, ‘et quelque-part-que tu arrives ail- ils estimeront toi : ct si tu veux aller en Thessalie, ily a la des hotes mot, qui feront-cas-de toi au-dessus de beaucoup, et procuroront a toi la sdreté, cn sorte que personne de coux qui sont en Thessalie aflliger (a’alligera) Loi. V. Bt de plus, 8 Socrate, tu ne parais pas & moi entreprendre une chose juste, de trahir toi-méme, étant-possible & toi d’étre sauvés ct tu cherches de tels matheurs aire arrivés & toi-méme, que les ennemis de toi aussi pouvaient chercher 20 KPITAN, te uni Fonevoav, of drayletpas Boudduevo . Tpb: 8 rodeos xai robs vieis robs causet Euarye Boneig mpodiddvar, ofs cot fev xat dutiptdan nat axmardetont olyfani xacahinioy, xal ob ov docs, & xt dv xbywat, sotto mpdbovary sebkoven: 8, de 1d eins, rorotcony oldmep fener ylyvectian év tals dpymviang regh sobs Bopavols. *H yo od yor woteiatar naidas, 4 Euvdea- radmrmwopely xal rpégoven ual mardelovea ob 82 pot doxsig 2h SaQuyteara alpctotan. Xph &, dep dv avin dyatiby xal dy- dgetos Boro, satea algeiotiat, gdoxoved ye oh dgeriig Buk ayzds vod lov emuedetodar, ‘Qs Eywye xak nlp oot nal pivot, wh 86iy bnav vd mip fiby wiv oiby Emeendetow al rpliywre td rept ob dvavlpig cik oH fuerdpy wemptOas, at ceux qui ont résolu de te pendre. Je dirai plus, je trouve que ta ahi tes propres enfants, puisque, élant libro do pourvoir a Jour entrelien ef d’achever leur éducation, tu vas tes abandonner et les livrer, autant qu'il est en toi, & la merci du sort, et probablement & car ous ies max qui Wordinaire sont ie parlage des orpheli cnfis il faliat ou n’avoir pas d'enfants, ou partager leur destinée, les nourrir et ies élever, Or tu me parais avoir pris le parti Te moins énersique, tandis que tu devais choisir celui qu'aurait pré n féré un homne de cour et de courage, surtout faisant prof @avoir toute sa vie cullivé ta vertu. Ausst je rougis pour toi et pour nous, qui sommes tes amis; je crains qu’oa ne s'imagine que tovte cotte alfairea été conduite par nousavee une cerlaine lacheté va toneveny, Bovdéuevor BiagBetpat ae Mpbe 8 rodeos, Donate Huorye smpotiBbvas walk eabg fet val th abv pos, epdtouce 0 8 By sym sedtovear 8b, xovastwy ofdep tote yiyveadae eph robs dppav0bs yal andeSovea of B Bonet joe alpstode vk bauybeaza, Xph & alpstabar adea dep dorng deyatis xa dvtgcie « By Barco, gdouored ye 2A dmpedeta Bi mands 209 Bo seat Sp 00 nak pun ‘xv atv Exeendeieoy, wh nav 2 xpliyya ‘ neph ot 8b empty woh dvavdplg of fuerépa, cniro ai et quis ont cherchés en effet, voulant perdce toi. Et outro ces choses, tw parais & moi-du-moins trahir aussi les fils coux de toi-neme, esquels étant-possible & tor et de nourrst et a’élevor, tu partiras les ayant abandonnés, et pour tn part (autant qu'il est em Boi) ce qu'ils auront rencontré ; or ils reneontreront, comme Pindiyue la vraisemblance, des malheurs tels que ceux qui ont-coutume d'arriver & Pégard des orphelins dans leurs devils, Car il faut ou ne pas avair des enfants, ou dtre-malheareux-jusqu’at-bout- et les nourrissent [avec eux, et les élovant mais tu parais & moi choisir (tes. les résobutions les plus nonchalan- Or il faut ehoisie ces choses (la eonduite) que tun homme bon et courageux eat choisies, (deme) surtout le affirmant (quand on af- avoir-souei de la verta durant toute la vie. Aussi quant-a-moi je rougia et pour toi et pour nous tes amis, de peur que toute Vaffaire celle concernant toi ne paraisse avoir été faite {tre part), aveequelquelécheté landtre (deno- 22 KPITHN, 4 elaodag ae Blune ele xb dtxaaezorov, ciate Eby yh lesdbeiv, ua adrds 6 dydv wig Slunc, dg dyévero, xa ab cee Reveatay 8} court, Sonep xardyehons vig mpdkewe, xaxig cit xat dvavBpla th fustépe Svamepeuybvar futig doxetv, oftinds ce ody dodoapsy, OBB! ab oxurby, oléy te dy xal Swarby, ef xal ouixpiv Auiin dgedos Hv. Tatiea olv, & Nixpares, Soa wh dun sib xaxip xxi aloggh Fool ce xal fuly. "AINA Boudedow, pORov 82 008 Povdedeatar ext Sox, aXe BeboudedcOar, Mle 3 Boudhs sis yp émobang wxrts mdvea sabeu Set mee xptytat. ELBE we meptpsvetiucy, @Bbvatov xai obxéte old te. "ADE navel spimp, b Lioepares, nelGou yor xal pndapiis @heag wolet. abord cette accusation portée au tribunal, tandis qu'elle aurait pu ne pas Petre; puis la maniére méme dont ce procés a eu Tteu, etenfin, comme dénodment ridicule dela p ‘ce, nous aurons lache- ment reculé, nous ne Caurons pas plus sa ré que tu ne Le soras sauvé toi-méme, quand cela était possible et méme fa ‘le, si nous ayions eu la moindre énergie. Yois done, Socrate, combien tout cela serait funeste & Ia fois et déshonorant, e pour toi et pour nous. Songe & prendre un parti, ou platét il nest plus temps de ibérer ; ta résolution doit étre prise. I my a pas a balancer. il faut que tout soit exceuté Ia nuit prochaine. Si nous hésitons le moins du monde, tout deviont npossible et tmpraticable, Ainst, Socrate, erois-moi, et fais sans retard ce que je te propose. sah 5 elantdos the ale ch Auaarégioy, tog eloRbev oy wh teense, wat 6 dydy aichs vig Boas ye ah Oh roth Gonep xardiyehos ‘he npdkews, Suds Goxsty deeenepevybvat vat dvavipls 2% fustépg, Sb fv ot, O88 3 cave! by oly ce ak darby, diy a Sechog xa opxpdy juay. “Opa ob rabea, & Bebugares, wh dua 2 ont xd alayod ot ze ah uty. "ADK BovdeSou, pioy 8b O88 Ext Spa BowdeSecdat, Cre Pobovredabat. Boukh 2 piar nenpiybat 5 wtds masons Hi 2d wepruevooudy ce, edbyacov "ANA nerd epbrip, & Sdhxpares, GRITON. 23 Wabord Fintroduetion du procs dans le tribunal, comme (lorsque) il y est entré, étant-possible de n’y pas entrer, ensuite ta lutte méme du proces comme elle eut-tiew, ot enfin ceci, ta derniére [eule) comme dérision (Aénofment ridi- de Faction (de la pitee), nous paraitre avoir fui le danger par une certaine lachoté et timidité la ndtre (de notre part), nous qui n’avons pas sauvé toi, non-plusquetunetes sauvétoi-me cela étant en-notre-puissance [me, et possible, sil y avait quelque avantage méme petit @ tirer de nous. Considére done ces choses, 6 Socrate, de peur qu’avee (outre) le mat celles ne soient encore hontouses cet pour toi et pour nous. Mais délibere ow plutot ce n’est plus le temps de délibérer, (parti). mais davoir délibéré (pris _un Or le parti @ prendre est unique ; car il faut toutes ces choses avoir 616 faites (etre accomplies) Ja nuit qui vient. Et si nous tardons un peu, cela deviendra impossible et ne sera plus en-notre-puissance. Mais de toute maniére, 4 Socrate, crois-moi el nagis pas-du-tout autrement. KPITON, IKPATHE. °O qe Kohrow, 4 mpotuple coy woided BW yenBerk Didwp nelbesdas 4 w dye, Be a pow cel gress gaivarar, Tobs & déyous, ods dv 5 Eungcgenafeyo, ob dtrapae viv ex6adetv, 2 por Hae a a8 wie La. ua sosltare: Mon.cher Criton, le zéle que tu fais parattre est amie s'il est d’accord avec la droite raison; autre- dent, plus je le crois facheux. It nous faut done que tu me proposes de faire est mon devcir, ou fasiourd’hai te! que 'ai toujours é1é autre motif qu’a ceux dont ma raison me dé jo ne sanras gf Vercellence. Le malheur qui m'arrive ne me rincipes que j'ai professés jusqu'ici; loin de JAN toujours los mémes; fai toujours pour en la rat le méme respect qu'auparavant, Si done nous Weilleurs a leur substituer, sache bien que & VI. Saxrarne, 50 bie Koteen ania kia nodded, el etn nerd vevos p8bmqrog? eh wh, rosotny yaheneorépa, Bow vsttion. Xph obv fale oxonetaton hee xpantioy vada ee wi 5s 03 wi Sadi wait Beh bys rorodt2g, alos neeodan under Bip roy Eydy Ard Myo, Be dy gainyrar Bédcsoris or doytoudve. 08 aivauee 8 vow, ine turpoatev, a4 gatvorcal yor ayedby x bua. xat npeaBelu xa « rads adeabs Sone nal mpBrepov tev wh txouer Mya 3 wh Eryyepyew aor, By H abveute xiv wohdin wopuodseemat ye onep rat wicia * ty naphytoy vy CRITON. 25 VL. Socaare. O cher Criton, Vardeur de toi ble), est digne de beaucoup {trés-loua- sielle était avec quelque rectitude; - mais si nom(s'il fen ost pas ainsi), elle est d’aulant plus facheuse qnielle est plus grande. faut donc nous examiner sil-faut-faire ces choses ou si non (s'il no fe faut pas): car non-setlement maintenant, mais aussi toujours Yai éé tel, que de ne croire aucune autre de mes raisons qu’ Ia raison qui parattrait Ia meifleure & moi raisonnant. Or je ne puis maintenant, paree quo ce malheur est arrivé & moi, rejeter (répudier) los raisons que je disais dans le temps auparavants mais elles paraissent & moi &-peu-préssemblables (lesmémos), et je vénére et jrestime Jes mames raisons [ment : que jestimais aussi précédem- si nous n’en. avons pas & dire de meilieures que lesquelles (que dans le moment présent, (celles-14) sache bien que je no céderai pas. toi, pas-méme sila puissance de fa maltitude épouvante nous comme des enfants par des auc plus nombreux que ceux préscots uetuellement, 26 KPITAN Bivayts Ganep naiBas Autic popuohderyrat, Seouods xed Herve ‘roug éxeniurovax xai yonudtuw doargdeetc. Mas oly av we spubrara cxonolucda attds Ei xplizoy uly cobeoy sav Abyov dvehdGousey, 8v ob Aéyers mepl tiv Bolly, mérepov adds EAE yore Exdavore 4 ob, Bxe zag bv Sct abv Boku mpactyew cov voby, tails 38 ob mply pay dud detv dmoOvijexeny HAs ERE yeto, viv BB xardBydeg dpa dydvero, dt Hug Bene déyou Ddyero, Fv B nardik xai ghuapla dy Padi; Emde o Eyoys emoxépactian, & Kplrwv, xowy perk ood, ef cl por dhe hordeepos pavetrat, Exadh Gde eyo, 4 6 abtds, xal edoopev yaloey 4 nerobusta ads. "EX¢yero 8 ms, ds eyuat, jourd'hui, des cachots, des supplices, des confiscations. Comment done faire cet examen d'une maniére convenable? En revenant sur ‘e0 que tu disais tout & Pheure des opinions, en examinant si nous avions raison ou non de soutenir sans cesse qu’il y a des opinions auxquelles il faut avoir égard et autres qu’il fant dédaigner ; on si cediscours était bon seulement avant que je fuse condamné & mourir, on sorle que nous nous trouverions avoir parié en lair, uniquement pour parler et par pur badinage, Voici done, Criton, ce que je veux examiner de concert avec toi si ce principe n'est plus le méme dans la situation oit je me trouve maintenant, ou bien sil subsiste dans toute son intégrité; s'il faut y renoncer, on y conformer nos actions, Or nous avons souvent dit, ce me semble, CRITON. an dmuntunoven Beaunds eh Dados x Agaupéasis yonudewy. Tas obv By cxonoiusda ark pexpideara; El xpitov phy dwaddBoigcy ‘tobtoy roy Mbyov by ob Déyets ‘neg cay Boy, brepoy énéyero xah@ ixdavore, 308 fe Bet mpookysey vby ved cals uly rv Bokoy, satis & 0+ apy dbyero xadde empty Baty apd drotvioxew, viv & pa Eybvexo xardiqdag Bex Eigyero Boxe Even Xbyou, fav BS the Ends ravith ok ghuapla, “hywye 8 Eedopa, ovr york 008, dk gavelrat por dadovbeepis ty dnedt, kyo bbe, 6 anixds, xah Edaouer yaigery } xesbusde wed. "Edkyero 8 Exdavore 5; yd ola, ind tay olowéven ‘nous envoyant-en-sus des chaines et des moris (la mort) el des confiscations de biens. Comment done examinerions-nous ces choses le plus convenablement? Le mieus serait si d’abord nous reprenions ce discours quetu dis (quetu disais) touchant les opinions, evaminant s'il était ditavec-raison chaque-fois (toujours), “ou non (ou s'il n'est pas vrai) quill faut attacher son esprit quelques-unes des opinions, et aur autres non : ou sa la vérité il était dit avec-raison avant de falloir (avant qu’il falldt) moi mourir, mais si maintenant donc ce discours est devenu évident qu'il était dit sans-raison @esta-dire pour le discours, et que c'était trés-véritablement un jeu et un bavardage? Or pour-moi je désire, 6 Criton, examiner en commun avec toi, si ce discours paraitra & mot plus différent (changé) en quelque depuis que [chose, je suis ainsi (dans te malheur), ou s'il est toujours le méme, et si nous Le laisserons se réjouie ou si nous eroirons 4 lui. Or il était dit toujours, comme je le crois, par des hommes qui croyaient 28 KPITON, txdorore $be xd réiv oloudvoy te éyerv, Saneo viv oh éyda Beyer, dex aiiv So8tiv, & of dvlpwnoe Zokufouar, Béot is wer meg modded notstabat, ths 8 yf, Totiea nods Gediv, 3 Ket sto, ob Bonet xadiie ont Aéyeatnr; BY yp, Sox ye tavbgehmeta, dards el rod uddhery dxovianew abptov, nal olx dv os apa xpobor 4 nagobex Fuypapd. Lacrer B* ody bea ot Réyeabat, Be ob ndaas yeh ths Békag tabv dvdgdimoy tua, BML the uty, che 3 0B, 0088 mdvewy, GAME taiv ply, sev 8 085 Ti oes Tatra odgh xadtig Aeyeraes KPITON. Kxdiis. SOKPATHS. Obxotv chs uly yonaths tepay, vs 68 ovr pas wo KPITON. Not, XOKPATHSE. Xpnoral 2 ody af tiv poavipev, novnpat Bi at atv dopswovs box le plus sérieusement du monde, ce que je ditais tout & Pheure, que parmi les opinions des hommes, il y en a auxquelles on doit al cher beaucoup d’importance, et Wautres anxquelles on ne doit avoir aucun égard. Au nom des dienx, Criton, eotte proposition ne te parait-elle pas vraie? Car enfin, & on juger par le cours ordi~ paire dos choses humaines, tu n'es pas exposé & mourir demain, et le malheur qui m’arrive ne saurait 'émouvoir au point de trou- ler ton jugement, Réfléchis done & ceci + n'avions-nous pas raison de dire qu'il ne faut pas respecler également toutes les opinions des hommes, mais seulement les unes ct non les autres, celles de certains hommes et non de tout le monde? Réponds : tont cela n'estil pas juste? CRITON. Trésjuste. SOLRATE. Tu conviens done qu'il faut respecter les bonnes opinions, ot non les mauvaises? CRITON, Sans doute. SOCRATE. Les bonnes opinions ne sont-elles pas celles «les hommes sensés, et les mauvaises celles des insensie? criTON. 29 Sonep vv 2 yb Deroy, bu tay dato, 8s of dviptomor dobaCouct, Béor moutatar thee by nept molhoo, nis 2 uf. Tpic teiiv, & Kpizeov, 8 doxst aot AeyeoOae naiog; DS yap al Exedy 108 édeey dmodjonees atfpuoy, oa ye s& dopdneta, xa 4 Eoupapl mapodon x dv a napanpaor. Binet od Boxet aos Myeobat ixaviag, Beto} ph mua ‘iloas tig dikag viv dvdpesriny, enna Tac ply, ths BE 0B; Od8k nevewy, da0& iy py, xiv Bb of: Ths: Tada obyh Myera: xahOs; Krrray. Kaas. ZaKraris. Odxod~ he G8 romps wi: Kprras. Nai. Saxearin Xenqaral 8 ody, al civ gpovineoy, rovapeds ad tiny Agpive; dire quelque chose de sérieuss &-peu-prée ainsi que tout-’-Pheure Je disais, @ savoir que, des opinions que les hommes congoivent il faut estimer les unes au-dessus de beaucoup, et les autres pas. Par les diewx, 6 Griton, covi ne paratt-il pas a toi elve dit justement? Car tu es en dehors (@ Pabri) du devoir mourir demi autant que du moins sont les choses humaines, et mon malheur présent no pourrait te déranger-Lesprit. Examine done: no parait-il pas a toi elie ditsuflisamment (avec raison) qu'il no faut pas estimer toutes les opinions des hommes, mais les unes oui, les autres non? niles opinions de tous les hommes, mais des uns oui, des autres non? Que dis-tu? Ges choses ne sont-elles pas dites justement? Carton. Elles sont ditesjustement Sookare, Tu dis done quit faut estimer & la vorits les bonnes opinions tnais les mauvaises non? Carrow. Oui. Socrare. Or les bonnes ne sont-elles pas celles des hommes sensés, et les mauvaises cites des iusensés? 30 KPITON, KPITON, 1663) «8; VIE, SQKPATHY. dps 84, sibs ab sk toratien Ebyero 5 Tountdueres dvip ual calico nodetwy mérepov mavtie dvBebs Emainy xa Yoyo xai Sq shy votiv mpootyst, A bvd5 ydvou Bxetvov, 8s dy suypiiry tarps 4 nasdorpl6ns v5 KPITON, “Evbc udvove SOKPATHS. Odxody gobetotar gph sobs psyors nal dondeatias obs Emaivous tobe toi vig Exehvov, ade wh robs stow xoldiv. KPITON. AR a 2. SOKPATHE. Taisen dpa aied) xpaxcdoy nal yopvaccéoy ah Beortov ye nat nocéov, F dv xi Ot dont xi emiordeg xx inalovet, wodrov 4 F bdanaat solg addons. KPITON, “Eon idea, XQKPATHS, Elev. “AneWfeag 82 tip vt at drradoas CRITON. Qui pourrait le nier? VII, SOCRATE. Eh bien, comment établissions-nous ce principe? Colu, qui s'exerce 4 la gymnastique avec une véritable application atlache-t-il de Pimportance au blame, aux éloges, 4 Yopinion de tout homme, quel qu'il soit, ou seulement de celuida qui sera, par exemple, ou médecin, ou maitre dans ce genre d'exercices? CRITON. De celui-la seulement. SOCRATE. Celuila est done le seul dont il doive redouler le bltme et desirer les éloges, sans s'inquiéter de ce que pensent tous les autres. CRITON, Certainoment. SOCRATE. Ainsi, dans sa conduite et dans sos exerciees, dans ‘on, il doit se conformer & Vavis de plutét qv’ Vopinion de tous ies auires sos aliments et dans sa boi celui-la seul qui s'y eon ensenble. GRITON. Sans doute. SOCRATE, Cela tant, sil désobéit au mattre, et dédaigne son Kiran. Tase & 03; VI. Soxparns. épe 84, ‘nibs a th tou agyexo; Tlécegov avip yopvatyavog ae npdeviay sobr0, mpookyes cov yoy Enatuo xed Yeyy x0) 5Ey mavedg avopbs, 3 fre wavy, By corydon bv tap 4 naborpins; Korraw, “Evbs yévoo. Saxparits, Odxobv xp gabeiodan cobs boyove xh dondteatiat obs Exaivoug Exatvou 208 Bibs, Sand wh sobs TOY ROD. Kray. Aida 34. Zaxraras. Als dpc mpanttoy xa youvaerdov veut ye Gdeaéoy ah motéoy salen, By don 2p imag ah inatovet, BEov 9 stoic Mate Bumasey Koray. Taicé Zoe, DaKvarus. HE *Aneiiiioag & oot CaITON. 31 Carron. Bt comment ne serait-ce pas? VI. Socrare. Eh-bien done, comment alors de telles choses Glaient-elles diles (établies) ? Est-ce qu’un homme qui s'exerce-i-la-gymnastique ot qui fait cota aveo coin, attache son esprit (fait attention} a Péloge et au blame et A Popinion detout homme, ou d'un seul, par eaemple de celur qui se trouve Slant médecin ou mattre-de-gymnase? Carros, Dvun seul. Soceare. Ainsi il faut redouter les blames et accusilliravec-empressement les éloges, ceux, dissje, de ce seul homme, mais non ceux de la moltitude. Cuirox. Evidemment. Socrates. Ainsi il lui faut-agir, oti Lui faut-stexercer, ef méme il fui faut-manger de-farmaniére qu'il semble-bon 2 ce seul homme gui est habile et qui sy entend, plutot que comme il semble bon aux autres tous-ensemble. Curtow. Ces choses sont oraies. Socaare. Soit. Mais ayant désobéi (s'il désobéit a cet homme unique, 32 KPITON, ag 2) sobs tiv node advo thy Stay xat cabs emxivous, Tews dv de youg wat unBv Ewaidhewry, Apa obdlv xaxty metasean; KPITQN, His 39 055 SOKPATHE, Tia? dori xb xaxdv robr0; ak not relver xat ele al atv 208 dmeudotive05 5 KPITON, Atdov dt els td cium totto ylep atedhuaew. SOKPATHS. Kadiig éyete, Odxstv ual Bide, & Kel ativ, obses, tye ph) mvea Sifouevs eat Bh rat nept viv Be xnav xa diknov, xa alszpiiv, rat xaddiv, xak dyabioy vl xxiv, nept dy viv 4 Bout huty der, ndvepov ci tov noh- Aidv 86%y Sei hue Enea xal qobetabar adc, H 2H wa brs, el sig dotey énatoy, by dst vai alepivectian ual gobsiatat yah- opinion et ses éloges, pour avoir égard aux discours de Ia multi~ tude ot des gens qui ne s'y connaissent pas, n’en résultera-til pour Jui ancan mal? ‘CRITON. Comment n’en soulftizait-il pas? SOCRATE. Quel est ce mal? quels seront ses effets, et sur quelle partie agira-il? CRITON. Hest évident que c'est sur le corps, puisqu’il tend a le détraire. SOCRATE. Tuasr pourne pas entrer dans des détails sans fin, il en est de méme do tout lo reste, et particutiérement du n. juste et de Vinjuste, du beau et du laid, du bien et du mal, ee qui est ent ce moment Ie sujet de notre examen. Devons-nous sur tout coin suivre avee respect opinion du grand nombre, ou celle du seul homme (s'il en est un) qui s'y connaisse parfaitement, et que nous * devions respecter et eraindre plus que tous les autres ensomblet Bo sorte que si noxs m: ligoons Ue nous conformer & son jugement, at Susioas iy Bilin val robs deatvons abeod, -rutiaas scab Miyoug vv nodMdv at Enaitivewy unddy, You mataerat of8by xaxdy; Kerra. vat ely ci sv 100 dnsibodveas; Sbnduse php wotra. Zora Ades xadds Odnaty, & Kptewv, ck Da nah atu, ct pi Bitopey vat Bh xa rept cb Soxaiay eat 4 seek adoypisy nab wed. wear dyabioy xo nani, -xept By § Boul dom voy ftv, brepay Bt hc Eneobas Th Gbty voy odo sedi qaietedat adchy, 4 ch 00 bybe, eHlovi us enaty, by Bet xat aloyveatan xa go6eiabon paov A sobs Doug Woanaveass 'Q et wh daxohovdaouey, curtox. CRITON. 33 cet ayant méprisé (s'il méprise) Vopinion et les éloges de lui, ‘mais ayant estimé (sil estime) Jes discours dela maltitude et de gets qui n'y entendent rien, est-ce qu'il ne souffrira aucun malt enrox. Comment en effet, nen souffrirait-il pas? Or quel est ce mal? et ot porte-t-il, et sur laquelle des parties de celui qui désobeit? Gniton. 11 est évident que cest sur le corps: car il détruit celui-i Socrate, Ta dis bien. Ainsi, 6 Criton, [mémne, les autres choses sont aust: de afin que nous ne parcourions pas toutes choses; et certes aussi Tinstes, touchant les choses justes et in- et laides et belles, et bonnes et manvaises, iouchant Iesquelles fa délibération est maintenant & nous, est-ce qu'il faut nous suivre (que nous suivions) Vopinion du grand-nombre (elle, et redouter (quo nous redoutions) ou suivre celle du soul homme, s'il est quelqu’un qui-s’y-entende, Tequel il faut et respecter et redouter plus que les autres tous-ensemble? Auquel si nous n'obéissons pas, a 3h KPYTON, dov % Ebumaveng tabs ANdoues "Qe ad wh dxohovb{couer, draghepotner axeive nai hunadpeOn, 8 ri uv doarly Beco Iykyvero, wth BE aBlxp dxdNdueo."*H oBBé éore abx05 KPITON. Otyat tywye, & Sixpates. VIII, SQKPATHE.’ és 8h, dv xd Oxd cod Gytewot wby Barcior ypvipevor, Gnd cob voadhbaus BE Braylerpipevor, deokt- aopev, redduevor pa tH tv exativtov Bin, Gon Broriy fuiv dor Beplapuivon bee; "Eos 8 nov robo oda, A obyhs KPTYQN, Nai. SEQKPATHE. “Ap? 3v puorty fyiv dove perk poy Ongod xai BtepOxpyivon oviusrros 5 KPITON. Odaiic. SQKPATHS, ‘AW% per? dxetvou. do? futy Buosbv dte~ glappivav, § 2d ddixov ply RaBarat, +b 8b Blxarov dviomeey 5 a nous corromprons et dégeaderons eette partie de notre étre qui se porfectionne par Ia pratique dela justice, et qui périt par Vinjusice Ou bien dirons-nous que cela importe peu? GRITON. Je erois que cela importe beaucoup, Socrate. VIII, SOCRATE. Voyons encore. Si, en suivant Tavis des igno- rants, nous détruisons cette partie de notre étre quise perfectionne par un régime sain, et qu'un régime malsain dégrade, est-il done possible que rious vivions lorsque eette partie sera ainsi eorrom- pe? Etici c'est le corps, n'est-co pas? CRITON. Sans doute. SOCRATE. Eh bien, pouvons-nous vivre avee un corps malade et corrompu? GRITON. Non, assurémen, SOCRATE, Bt d'un autro ¢6t6, pouvons-nous vivre si nous avons Jaissé se corrompre cette autre partie que Métrit Finjustice, ot que la justice forlife? Ou bien regardons-nous comme moins noble que Bexglepatuey xak hobiqaduste buco, 8 pay Eytyero Beko th Bxain, draSdhuro 8 x aBxey “H coteé dow abt Kpiros, "Byoye oluxt, 8 Dénpaces. Vill. Soxparas. Gigs th, Gy, neibperor wh 28k av wh Erabyewv, Beonésurucy 22 yeyvbsvo wey Snd cod Syie109, BrapBeipbucvoy Bb Sind x0 voedBous, pd dorey Sutv Bunty eirod Breplapyéiny; ovo & tou nov Boxparis. “Aga oby dom uty Buotoy wer aduaros yoxbapod sete BrepBxoydv095 Keimox. Odéayis Zowparns, "ANE ipa iv Buordy yer Exstvoy aieplaguévey, B pv sb &tixov deobares, a Bluey buhay; % yosusba exetva 5 doxt nore by Serécey, ph 8 ony ERITON 35 nous corromproas et nous souilerons (pelle partie de nous-mémes qui & la vérilé devenait meilleure par le juste (la justice), mais qui périssait par linjuste. ou cele {tance) ? a'est-il rien fest-it sans impor- Grrron. Je crois que esta emporte, 6 Socrate. NIL. Soteate. Eh-bien donc, si, cédant a Topinion de ceux no-s'y-entendant pas, nous détrairons (détruisons) ce qui devient a la vérité meilleur par le régime sain, mais qui est corrompu. par le malgain, [vivre est-ce qu'il est & nous possible-de- cela ayant été corrompu? orcela (cette partiodenous-mémes) est-ce bien le corps, on non? Carron. Oui, cest le corps. SocraTe. Est-ce que done il est & nous possible-de-vivre avee un corps malade et ayant été corrompu? Carrow. Nullenient. Socnars, Mais [vivre est-ce qu'il est & nous possible-de- avec cette autre partie ayant été corrompue, aquotle la vérits Vinjuste dégrade mais que ejuste(lajustice) fortiie? ou ponsons-noxs eelte partie, quello qu’elle soit entre nos facultés, a laquelle est (se rapportent) 36 KPITON, pavdérecav fyodueda elvat rod auduarrog Exsivo, Br wor’ Zork fusriowv, nepl 8 fe dbiala nal 4 Sxxauoadvn Zorly; KPITON. Otdayiic. EQKPATHE. “ADL tistehrepov; -PITQN, Teds ye. ZQKPATHE, Od doa, BAtiote, xéw fyty ofr ooh storioy i dpotow of wohhot Hulls, aAN det 6 Enatwy mept cibv Srxadiov xal ddlxmy, 6 ele, xab adrh h AriBera, “ore mpidvov mdv caben obx Spbtig lonyet, elonyoduevos tHe xv madiv Bding Seiv ute gpovetee ept vabv Sxatwv xal xadibv xal ayaddiv, xal civ dvavelov, “AME ply dh, gain 7” dv ute, ahot sEelow fiutic of modal dmoxcwvdvat ; Aa 8h xal cobra, KPITON. aly yp av, & Séxpures. SQKPATHE. AdnOh Ayers. “AW, D Oxvudme, obeds ve 8 Adyos, 8v BeedndWaysy, Zuorye Soxet Err Suoios elvar[xdi] xat Jo corps cette partie, quelle qu’elle soit, de nous-mémes qui est susceptible de justice et @injustice? CRITON. Non, sans doute. SOCRATE, Nest-elle pas, au contraire, plus précieuse? CRITON. Beaucoup plus, j’en conviens SOCRATE. Ii no faut done pas, mon cher Criton, nous iquiéter si fort de ce que dira de nous la multitude, mais bien de ce que ira celui-Ia seul qui connatt le juste et l'injuste, celui-la, dis-je, et la vérité elle-méme; d’oi il réeulte que tu avais d'abord adopté un fanz principe, loreque tu prétendais que nous devons nous irquié- ter de Popinion de la multitude sur le juste, le beau, le bien, et leurs contraires. Mais enfin, dira-t-on peut-étre, a multitude a le pouvoir de nous faire périr. Cola ost évident, CRITON. Voila bien, Socrate, cé qu’on dira. SOCRATE. Tu as raison Mais, mon cher Criton, !e raisonnement que nous faisions n’en subsiste pas moins. Et maintenant examine GRITON. aT fe Gdeala uot H Sinasocivn, et injustice et la justice, elas gavdieepoy ro0 oxiparos: Kernas. Ovaan0¢, Zoxraror, "ANA tUdeepoV, Kerax, Treas ye. Baxvatus. "O gedeere, ole pa Sty gpovtiarsoy ofsw név Hf of odo dpodauy fuss, Bk 6 16 el, 8 inatwov igh sv Brxaioy ual &8iz0, wah § Wffere ace. "Qos uly rprov taity odx elonyst dpbae, onyasuevos dety Huds qpoveitew Tis Bbbys cov oR sigh civ Guat wah xahiov xa dyad xa civ Havel. "AOD way Bh, sic ye By gain, of moddot low of Gxouttvrdvat fuses Tasca 5 ah 7a Kprray. “Av gatn vip, & Lebupares. Doxparits, Ayers dd *90ag, b Oavpdor, obtés te db hbyos by Biednrsiayey Bonet Euorys eat Ext Guoios eb nak mpbrepov . pensons-nous celle parte etre plus vile que le corps? Cnitow. Nullement. Socata. Mais au contraive plus précieuse Cnitox, Beaucoup plus précieuse certes. Socaate. 0 trés-bon (cher) Crilon, it n’est done pas & nous besoin-de-prendre-souci si fort de-ce-que la multitudediradenous, mais de ce que diraceseulhomme, celui qui sy connait touchantleschosesjustesetinjustes etde ce que dira Ia vérité elle-mé- Ainsi d’abord de-celte-manidre[me. tu ne coneeilles pas justement, conseillant (prétendant) falloir (qu'il faut) nous avoir-souci de opinion de la multitude touchant les choses justes et belles et bonnes, et fouchant leurs contraires. Mais a la vérité certes, quelqu’un du moins dirait-il, la multitude est capable (a le pou- de faire-périr nous? [voir Ces choses certes sont encore évidentes. Caton. Ie diraitenelfet, 6 Socrate, Socaatx. ‘Tu dis des choses vraies. Mais, 6 merveilleux (chet) Criton, aussi ce raisonnement —_{loppé} que nous avons parcouru (déve- paraft a moi-du-moins étre encore pareil a celui meme d'auparavant; 38 KPITON, psrepoy' uni vévBs a oxdnet, et fer yedver fui A ob, bre ob xb Giiv mept whelavou mommséov, Edw wb a5 Gv. KPITON. ‘AN peer. SOKPATHE, To 88 ob xah xadtig xa Stxatons Ext abso dsr, wv 9 ob pévens KPITON. Méves. IX, SQKPATHE. Otxstv & iv Spohoyounivow roto meentiov, xérepov Sinmov dub évidvBe netgiicbae ekedvar wh dpulvswy AOnvatiov, 9 ob Bixaove xal dhy wey galvyeae Stxatov, maipiyatx, at 4 wh, dev. As SE ab Déyers the anders epi te dvakthoems yonpdtov xat dakng xat naidev tpopyis, wh be dindiig calico, & Kplrwy, oxduaca 4 ciby baal droxwvivtwy xat dva6twaxonévor y” av, et clot? Hoay, cbderi ov vp, colton div moddSv. “Hyiv 3’, émerdh 8 2ay05 ‘cot autre principe, que co n'est pas & vivre, mais & bien vivre qu'il faut lo plus s'attacher; ce principe subsiste-t-il toujours, ou non? CRITON. Vraimeat, il subsiste toujour SOCRATE. Et celui-ci, que le bien, Phonnéte et le juste sont la mnéme chose, subsiste-t-i, ou non? CRITON. It subsiste également, IX. SOCRATE. D'aprés ces principes, dont nous convenons tous deux, voici ce que nous avons & examiner : est-il juste ou non que je tente de sorlir d'ici sans la permission des Athénions? Si cela ‘nous parail juste, cherchons-en les moyens; sinon, il y faut renon~ cer. Quant & ces considérations que tu fais valoir, d'argent & dé penser, de réputation, d’enfanis & élever, prends-y garde, Criton, est précisément ainsi que raisonne cette multitude insensée, qui condamne légérement un homme & la mort, et qui ensuite, avec aussi peu do raison, le rendrait & ta vie, si cela était en son pox voir. Pour nous, puisque Je raisonnement nous I'a démentré, nous CRITON. 39 42 oxime ad civde, et iver ter uty 4o3, Bux 08 ovnrbov neph meloroy 2 Gy Gi 2h Give Kermax. 2A bse Eaxpatax. Méver 35 hod wives, furoch xa aig ua Bxalng fot adrby; Kerman. Méve 1X, Yoxparne, Odxoby dx ov Spohayovubiy, auzmtioy rot, érepov Bixasay'h 05 Bixcoy dud reaptiobn Edo v86v8e, “Abqvaiiny wh dpddveav sae Bay yey patra Bixatoy, reipsiyet eB hy dopev. Exes 8 &e ob Déyerg ic mepi ze dvaddazug enwdews aah Biteng at spogis malay, veh cata Ff tbs qhas cubunasa cobtuy thy nadOv vin droxtonivtoy fxtlng nal ye dvabiooxoubvoy By, eifoay oft xe, Biv older v6. "nerdy 2 § Abyor alget obrws, etexamine maintenant colui-ei, s'il demeure wra‘encore pour nous, ou non, quill ne faut-pas-estimer Je plus le vivre, mais le bien vivre. Carton. Mais cela demure (oet Stabli). Socrate. Mais demeure-t-il vrai, ou no demoure-til pas vrar, que Ie vivre bien et le honnétement ot le jastement est (sont) Ia méme chose? Cniton. Geta demeure vrai, IX. Socears. Ainsi, apres les principes reconnus, il-faut-examiner ceci, Sil est juste ous'il nest pas juste ‘moi essayer de sortir d'ici, les Athéniens ne me relachant pas: et si a ta vérité cela nous parait juste, essayons 5 maissinon, abandonnons ceproyet. Mais les (quant aux) observations que tu dis celles touchant et la perte des biens et opinion des hommes et Péducation de mes enfants, prends garde que ce ne soiont comme ce le sont véritablement lespenséesdecette mémemultitude qui fait-mourirlégdrement un hore et qui certes de ressusciterait [me si elle 6tait capable de le faire, avec (sans) aucune sagesse. Bt puisque le (notre) raisonnement te démontre ain 40 KPITON. brug alpet, ui, ol8iv 20 oxersdov J A Enep viv 8 Aéyousv, novepov dinar npdGouey xal yprara tedcwres todrors tolg dy dvbévde eEiouar nab ydotras, nal adroi dyoveds ve nai Huydpevor, 42% ndele rehoopey mévex cadre movtvees, xdv qardyuela Bia adth epyelducvor, ps od Béq bmohoyl- Ladue obs? et drodvifaxetv SeT mupaydvoveas nat fauylav dyow rag, obte Edo brtoty mdsyetv, mpd rot adixelv. KPITON. Kahig piv por Soceig Aéyew, & Winpurecr pa at Spiipev. ZQKPATHY. Yxondine, & dyaht, xowh, xal ef my eyers aveidiyery fuot Aéyoveas, dvelheye, nad aor meiconae’ et 82 ph, maBoae Hin, B pandpre, modddnrs por Aywv tov adrov Wavons pas autre chose & considérer que ce que nous disions tout A Pheure, savoir si, en donnant & ceux qui me tireront aici de Vargent et toutes les marques de notre reconnaissance, nous agi- ‘rons, eux et nous, dune manidre légitime, ou si, en agissant ainsi, nous commettrons véritablement une injustice; et si nous trou ‘Yons qu'une telle conduite est injuste, n’allons point faire entrer en igne de compte la mort ou tout autre malheur auquel nous nous ‘exposerons en demeurant ici sans rien entreprendre : tout danger passe aprés celui d’étre injuste. CRITON. I me semble, Socrate, que Von ne saurait mieux dire, ‘Vois done ce qu'il faut que nous fassions. SOCRATE, Examinons-le ensemb.¢, mon ami, et si tu as quelque ‘chose a objecter & ce que je dirai, expose tes raisons, je m'y rondrai volonticrs; mais autroment, cesse, nion cher Criton, de me repéter Bh odBy Bdo i oxentéov Sty Snep déyapev viv Bh érepov tehatves xed yprnara ust ydptas rovtoig tole dEdouan Eye snes, adioyey ixcta, nah adzol te Ebdyoveesy wh Rorybusvo1, 3 a dtety ddexfoouey ‘notoivess ndvin votre, xa Av parveuebo. Epyatouevar adc Hina, wh od Bey Srodoyiteotat pd tod Saxe, ollte et det -napapbvoveas nal &yovens Hovyiey anotvicaew, ove mtioyeer a0 snd. ‘Kerman. Aoxeig wey wor dyer xaos & Ncupares* Bp at i dpiusv. Eoxpars, Zuordpey xo, & dyatt, alt eb byers dered ™ duod deyovt0s, dvriters, ‘xot mefooual oor a a why © waadere, CRITON. al prends garde que rien auwre ne soit d-examiner & nous, que (sinon) ce que nous disions a Vinstant meme, 4 savoir si, payant et de l'argent et des bienfaits & ceux devant-faire-sorlir moi aici, nous ferons des choses justes, soil eux qui-nous-délivrent, soit nous qui-sommes-délivrés ou si dans la vérité nous serons injustes faisant toutes ees choses, et si nous paraissons —_[lement), faisant ces choses injustes (injus- prends garde qu’il ne faille ‘rien prendre-en-considération avant Je étre-injuste, ni s'il faut, nous demeurant it et menant (gardant) le repos mourir, nisl faut souffrir tun autre mal quelconque, Carron. ‘Tuparais vraiment a moi dire bien 6 Socrates mais vois quoi i faut que nous fassions Socaare. Examinons en commun, 6 bon (cher) Criton, et si tu as a contredire par-quelque-cété moi parlant, contredis (oppose-moi des raisons). et je croirai toi: mais si fu nas rien a objecter, S bienhoureux (cher) Critun, 42 Kerra, Abyov, de yor EvO{Te adxdvewy “Azvatioy gud dmedvar” dag dy rep nodhod notoiua netsat ce valine npicrey, dik ph dxoveog. “Opa 88 8h His axd}eus thy doy, dv aor txxviis Réyritat, xal mergis dmoxplveatar 1d Eowrdduevor, Fi av patheora oth. KPITQN. Ax netpooner. X. SQKPATHS. Otdevi tpdmp gayly Sxdveag dBexnrior elvan, 4 tive ply adrxntéov tpdam, tevt 38 od; A obdapits <6 ye aBuxsiv cbse dyad obte xaddv, Os modhdes fuiv xal ev cH Zumgoater zpuy yohoyXin ; Exep xal dort ekyero. *H nBoat uiv ixcivat af mpdcGev buodoylar av ratade cals Siyats fue pars exxeyuuévar clot, xal aidat, & Kolrwv, doa mmdexoibe yipovees dvipes mods Diphoug onovdy Stadeysuevor DaBousy 'H navtds watMAov oftws us abrobs nadSuv ob8ty Sixpdpoveess 8 tout propos que jo dois sortir d'ici malgré les AthSniens ; car je veux bien que tu me persuades do le faire, mais non que tu m’y contraigaes. Vois done si lo principe sur lequel je me fonde dans cette discussion te parait incontestable, et ache de répondre & mes questions dans toute la sineérité de ta conviction, CRITON. Jo m’y appliquerai, Socrate. X. SOGRATE. Ne disons-nous pas qu'il ne faut jamais commettre volontairement une injustice? ou bien admettons-nous qu'il est permis dans certaines circonstances d’tre injuste, et non pas dans quelques autres? N'estil pas vrai, comme nous en sommes sou- vent convenus autrefois et comme je ledisais tout & Pheure, que jamais injustice n’est bonne ni honnéte? ou bien toutes ces regler si bien établies autrefois auraient-elles été renversées dans les quelques jours qui viennent de s’écouler? et se pourrait.il, Criton, aque tous doux, dans un Age si avaned, lorsque nous nous entrote ‘eusement, nous eussions raisonné & notre insu comme ions si 86 CRITON. 43 ‘xatoat ¥q Aeyww pot nonddons by aid ibyo¥, Ge gon ty demedvar BevBs, dxdvtey "Abqyatioy 5¢ 2yb naodpat sxeph wodob oe netous xpderesy ext, EDK ph Hxoveas, "Opa 88 Bh shy dozthy thc oxébews, day Meyriran fxaidg aot, suck rept dnouplveatat x Epurcducvoy, 4 av off waduara. Korras. "AW& netgdsouat. X. Bakpatas. Bayby eluate &Bsxnetov Exbveas abd ep6mip, 3) BBvagrtoy oh py spiny, oh 8 of; 408 ye Ravel obdayu oes yal ole xakov, Sg duohoy fin Huy wants ai 8 2 php Fupoatiev; Smep Déyero wah Hort. “HH mine ducivat Suodayiat ei mabey popes iv By catzBe tats SMyaes hudoass; wh Spa widat, & Kptewv, ‘eqhxaibe Bvéges yfpavees Buneyoyern axavey phe addfovs, Erdtouey fuss adrods Braokpovees obdby raidov; cosse enfin disant (de dire) & moi si souvent le meme discours, quiil faut moi partir @ ‘malgré les Athéniens : car je regarde-comme au-dessus de beaucoup toi avoir porsuadé moi de faire ces choses, mais non malgré moi. Or done vois Ie principe de l'examen, sil est dit suffisamment pour tot, et tache de répondre & ce qui est demandé, selon que tu seras le pluspersuadé. Carron. Mais(du moins)j'essaierai. X, Socrate. Disons-nous natre permis-d’étre-injuste volon- aucune maniére [tiers ou étre permis-d'étre-injuste dune certaine maniére a Ia vérité, mais d'une autre manidre, non? ou disons-nous le étre-injuste n'étrenullement ni bon ni honnéte, comme il était accordé par nous souvent aussi dans le temps auparavantt ce qui étaitdit aussi tout-a-Vheure, Ou-bien toutes ces conventions celles d’auparavant ontelles été renversées pour nous pendant ces quelques jours? et done autrefois, 6 Criton, [vieux a-notro-Age, étant des hommes discutant avec-soin * {ré) Punavec'autre, [favons-nous igno- avons-nous échappé& nous-mémes nedifférant (que nous ne différions) en rien des enfants? Ah KPTION, dyer, Honey cére Oéyero Hulv, elze qaaly of wodAol, elxe wh, nai ele Git fyude eet vthBe yademibrepx ndozew atze nal mpadrepa, Suing 16 ye Mdinsty vib aBrxotives nal xaxby xa aloypov suypduee by navel spn; Payy, 4 ob5 KPITON, baydy. ZQKPATHE, Odsayiis dpx 8t adcxciv. KPITQN. 08 ara. ZQKPATHS, 0382 duodyevov dpa dveadursiv, dos of nok Rot olovenr, Emewdy ye obdapide Bet ABexeTy, KPITON. 02 gatvera. ZOKPATHS. Ti 82 843 xaxoupysiv bet, 3 Kpizov, 4 od; KPITON. 08 3ef B{nou, 3 Bsxpures. EQKPATHE, Ti 85 avcveaxoupysty xaxdis wéopovra, af nodhot quot, Sixmav 0b Stxaiov5 des enfants? Ou plutdt n’est-il pas incontestablement vrai, comme nous le disions alors, soit quo la multitude en convienno ou non, soit que nous devions étre exposés & des maux plus ou moins grands, que Pinjustice est tovjours et de toute maniére un mal et tune honte pour celui qui la commet? Est-ce IA ce que nous admet- tons, ow non? CRITON. Oui, cest cela meme, SOCRATE. It ne faut done jamais étre injuste. CRITON. Jamais, assurément. SOGRATE. On ne doit done pas non plus commettre & son tour Vinjustico dont on a soulfert, comme le veut la multitude, puisque jamais on ne doit étre injuste, GRITON. Je ne le crois pas. SOCRATE. Mais quoi! est-il permis ou non de faire du mal a quelqu'un? CRITON, Non, assurément, Socrato. SOCRATE, Mais enlin, rendre Je mal pour le mal, est-ce une ‘hose juste, comme on le dit communément, ou une chose injuste? CRITON. 45 “H wandoy naveds tye ofc: Ganep dyero ire hudy, alte of nondot gucty, ele phy al elte Gt Sis moze yodenibrepy be rivBe, kee aah wogbeepay th ye dba wuyydies Bug by mart xpbmip sea xandby xe abrypdy tb ddcxodvet; andy, 9 oF; Kerra. bapév. Daowrpatuy. Act px oapa, adixety. Kpiras. O8 Bia. ‘DOKPATHE. O82 dpa kbxoSysvov devradexety, bg of ado ofoveat, Emecdy ye ba oBauing dined. Kprmoy. 03 oaeverat. Baxratis, Ti 38 43 8st xomoupysty, H oF, & Déupares. Yoxpatar. Teak; Bixetov, 5g of x0Vo! gaa, rdoyovea nag dvruxarxougvety 3 08 Sluaroy, Ou plutdt que tout, cela estil ainsi comme il lait dil alors par nous, soit que Ia multitude le dise, soit qurelle ne le dise pas? et soit qu'il faille nous éprouver des choses plus facheuses encore que celles-ci, soit méme des chosos plus douce certes le étre-injuste se trouve-t-il néanmoins lant de toute maniére et manvais et honteax pour celui qui est-injustet Disons-nous cela, ou noni Carrow. Nous le disons. Socaare. 11 ne faut done nullement étee-injuste, Carrow. Non, certainement, Socrare. Done i ne faut pas non plus homme injustement traité étre-injuste-A-son-tour, comme la multitude le croit, puisque du moins i ne fant absolumont-pas étro-injuste, Gnrtow. Il ne parait pas. Socaate. Mais quoi dene? faut-il mal-agir, ou non, 6 Criton? Gnrrox. Ino le faut certes pas du tout, 6 Socrate. Socnare. Mais quoi? est-il juste, . comme la multitude Le dit, Phomme souffrant mal (maltraits) nuire-&-son-tour, on cela n’est-it pas justo? 46 Keron, KPITON. Odsapai:. SOQKPATHE. Td yso auxeiv ably Brag per. KPITON, Ada6% Ayer. SOKPATHE. Otte dpa dvtadueiy et abee adie xouei Wdivae SWdsnow, BF dv Sricty mlayy bx’ alvdiv. Kal Bor, ov nang norety avDptimoug wa EKplrov, cadre xeloyshoyiw, Saws wh napk eiev bycho~ afiis, Tx yp Set Ghiyors col rate nod Boxct xa doker. O% oly ofces déBoxeat xal ofg wh, todrorg odx got xowh Bovih, EDN’ avdynn coliroug AMafdeny anragpovely, Spbivens tk ardor Povdedyara. Exdret 3% ody xat ob eB udhe, mérepoy xowworvels at EwvBoxel aot, xat dpydhueOa eveetbev Bovrerduevot, dhe ob3E- sxave Sptiic Eyoveas obee tot adtxcty ote soi aveadixely obte xaxiie mioyoven duivectan dveidpaives xaxtict % Agloraon xai CRITON. Cela n'est pas juste. SOGRATE. Parce que, sans doute, faire du mal Aun homme, eest la mémo chose qu’étre injuste. CRITON. Cela est vrai. SOCRATE, Il ne faut done jamais rendre injustice pour injustice, ni faire du mal & aucun homme, quets que soient ses torts envers nous. Mais ici, Criton, prends garde, en m’accordant ce principe, de ne pas aller contre ton opi Fil n’est admis, je le sais, et il ne seta jamais admis que par un petit nombre de personnes. Or il 1 impossible que ceux qui 'admettent et ceux qui le reponssent soient jamais d’accord entre eux; et, comme ils différent de senti- monts, ils se mépriseront nécessairement les uns les autres. Réflé- chis done bien sur ce point, ot vois si tu es de mon avis et d'aceord avoe moi : alors nous pourrons discuter en partant de ce principe, ‘que jamais il n’est permis @etre injuste, ni de rendre injustice pour injustice, ni de nous venger du mal qu’en nous fait en faisant du ‘mal & notre tour; mais peut-tire ici te sépares-tu de moi, of CRITON. ay Kernan. OSéayd5- Zoxraray. Te yap mavsiv xaniig dopebmovs Biapépes mov oStby x00 dainsiv. Kerman. Abyets nth. Baxraras. ‘et dpa otiee dveadexsty obce mouty xaxide ob8tva dnvtpeinev, 0888 By dom Sxeoty ind ocicov. Kat, & Kpirwy, xalouadoyioy sade, Boa dws wh Snodor gs aig B5E00. Olea yap Gre vate suo Bowst nal 26 sualy Bayou. Bovhi oby atx fort xowvh rodrors ols B&Goxzat oft xa ols why ae dovdpen, coscous sarappnvety EIsiOV, Sptoveas ve BovheSpara Basa. BE) 8 ody at oxérat & dha sxrepay xowvevets xa furor cot, ah Appbueta dveedtiey Bounevépevar, Ss ote rod Breet. Byovias 0 olice 90 dveadixsty, ote ndoyovee nants Syriveodar dueBpéivea xadig 9 dploraaas 1a 03 xoomovele the Spyies Cnitox. Nullement. Socnare, Car le traiter mal les homunes ne differe apparemment en rien da étre-inju Cattox. ‘Tu dis des choses vraies. Soonare, TI ne faut done ni rendre-Vinjure, ni trailer mal ancun des hommes, pas méme si Pon soulre quelque mal que ce soit par eux, B, 6 Criton, agcordant ces choses, pronds-garde que tune es accordea contre fon opinion. Car je sais que ces choses el paraissent et paraitront vraies a quelques-uns en-petit-nombre. La volonté donc n’estpas commune ceux a qui ila semblé ainsi eld couse & qui il ne semble pas mais nécessité est ceux-lit se mépriser les-uns-les-autres, voyant les résolutions Jes-uns-des-autres. ‘Toi certes done aussi ‘sxamine bien fort si tu es-i’aceord avec mot cl sil parail-aussi a toi, [eipe) el commencons @iei (par ce prin- délibérant (dans notre délibération) comme ni le étre-injuste étant jamais bien, nile rendre-V'injustice, ni lesouffrant mal (étant maltrait8) 6 venger faisant-a-son-tour mal ; a bien te sépares-tu ici de moi tne partages-ta pas le principe 48 KPITON. ob xowoneig the dpyes Ewol udy yp xol mia ofc xa viv Ent Donat, cot 32 af ry Edy Sédonrar, Alye nai Sidaaxe, KT B tuudvere rote mpdadev, cd werk collto dove, KPITON. AX’ gupévw ce nal Ewdoxst yor DA Nye. SOQKPATHE, Ady 8 a8 td perk robco, wiARov 8” pwosi = nbtepey & dv wig Sunhoydiog ce Slnata Byra nommréor 4 Baan aystov; KPITQN, Toryrtov. XI. SQKPATHE. “Ex rodcov 84 d0per, ‘Amdvres evidvde ucts ph meloavees thy mddev névepoy xaacig twas mototpey, od; xal Eupdvonev ofs duohoys— wah cara obs hasta Bei, sapev Sexatlorg obatv, 4 08; KPITON. Oix tyw, & Seixpures, dnoxplvactie mph 8 dpwrer 0d pip Avoid. naccordes-tu pas ce principe? Pour moi, il me parait encore aussi vrai aujourd'hui qu’'autrefois, Si done tu es d'un autre avis, dis-le et explique-moi les motifs : si, au contraire, tu persistes dans tes premiers sentiments, écoute ce qui en résulte. GRITON. Oui, j'y persiste, et je partage toujours ton opinion; continue. SOCRATE. Je vais donc te dire les conséquences de ce principe, ou plutt je vais Vintorroger. Lorsqu’on a econ qu'une chore est juste; doit-on la faire ou manguer & sa parole? CRITON. On doit In faire, XI. SOCRATE. Maintenant, considére cette attre question : sortir ici sans Paveu des Athénicns, no serait-ce pas nuire A quelques personnes, ot précisément & ceux qu'il nous convient le moins de maltraiter? Serait-ce demeurer fidéle aux régles que noud avons admises comme justes? CRITON, Je ne saurais répondre & cette question, Socrate, car je as 1a comprends pas. ai GRITON. 49 Aonet wy yap Eyot ofew atk neon, noth Ere, divs xah aiBacxe, ELE dupéveeg sols mpbatev, Save vb ps Kernax. "AIM Eupdoeo ve ah Eovioxet por si tobr0. Saxparae, Ady 34 a 1 perk wobro, HOV 8b Epwrtd> nixepov noxséov emeyséov ay Sucdoyhog cy XL. Easparus, "Abper &h bx cotcov. Ubtepov fucts dmedvees EWevds wh meloxrses vy nShov, owaten wads ely oh ratea 03 bi Fruora, od; xa Lapbroger ols Guokoyheayey obi Brxalans, od; Korma, cniton, Car a-la-vérité il parait 4 moi ainss et depuis-longtemps et encore maintenant ; ‘mais si par-hasard il a semblé & toi autrement, disele, et enseigne-moi. Mais si tu demeures-fidele aux principes ’auparavant, écoule ce qui vient apres cela, Cuitox. Mais et j'y demeure-fidale et cela parait-aussi a moi; mais dis. Soceare. Je dis done maintenant ce qui est aprés cela, mais plutot je te le demande : est-ce qu'il-faut-faire ou faut-il-éluder Jes choses que quelqu’un aurait accordées & quelqu'un étant justes ? Cnuron. Ifaut-faire ces choses. XI. Socrates. Considére done ce qui suit de ces principes. Est-ce que nous, partant d'ici, ayant pas persuadé la république, nous traitons mal quelques-uns, et en ces choses maltrailons-nous ‘eoux qu'il faut le moins maitraiter, ‘oune faisons-nous point de mat? et demeurons-nous-fiiéles [avouss aux principes que nous avons étant justes, ou n'y persistons-nous pas Y Garrow. © Socrate, Jo rai rien & répondre Ace que tu demandes: ear je ne comprends pas, 50 ‘APITON, SQKPATHS. "AA G2 oxémet, Et wdddovaw fuiy chee drobSpiaxewy, el0? Grog Si dvoudons soto, OSrees of Aevos Nopor xai rb xowby cic mddewg emordvreg gowsot Elmé pot, & Ednparec, xh fv vi Epeis movety ; Aho 1 4 codew x0) Coys & imyerpste, diavoed robs te Néwous fs dmodoat, xi Bipe Ragay chy xdhuy 1b aby wépoc5 "H Zoxet oot oldy ze ee duelny thy adhe clas xal ph dvarerpdgtat, év F ai yevduevar ol xat pndly loydouaw, ddd ond Bustiby divgoi ve yiyvoveat xa Siapbeigoveat; Ti spotpev, & Koltwy, mpig tadra nal dha reamira; HAAR yhp dy vig zor, hug te nah frjswp, elmeiy ‘mip codsou toi véyou dmoluudvou, 6 vhs dixag hg dual Gas mpoordssee xuping elvat, *H ZooBuev apds adsobs See “Hainer SOCRATE. Eh bien, envisage-la de cette autre maniére, Sup- pose qu'au moment de sortir ou de nous enfuir Wici, appelle cette action comme tu voudras, les Lois et Ja Iépublique viennent se présente: devant nous et nous adressent ces paroles : « Dis-nou Socrate, que vas-tu faire? Une action conte celle que tu entre- pronds peut-elle tendre a autre chose qu’a nous détruire, nous les Lois et Ia République tout entire, autant quiil est en toi? Te parai-il possible qu’un Etat subsiste et ne soit pas renversé, lors que les arréts des tribunaux sont sans force, lorsque de simples particuliers les enfreignent et les dépouillent de toute autorité? » Que répondrons-nous, Criton, & ce reproche et & semblables qu'on pourrait nous faire? Car on aurait beaucoup & dire, surtout un orateur, sur cette infraction de Ia loi qui veut que saucoup Wautres Jes jugements rendus aient leur effet, Répondrous-nous que ia République a été injuste & notre égard, et que le ‘agement pro- Saxratat. *Annk oben hae. Et of Népo xah <> xovdy chs wbnews, Auévees, ervordvees ty, tonto waver slte dmobpdoxsiy &vOevee, fee Breas det vondans soto: Elxé uot, & Sibuperec, sf Eyts by vp norely; Bony ccoty Lorry Exxyeipets, teavatt dsadioat 1 aby ubjos Sts te toe Nopous sea chy xShev Eopacay; “HE doxst cot oléy te bxetvny viv médey elves Ext xa ph doererpdgtat, uh cat Btu yevduevas Ioplouss Endy, GOD ylyveal ve Gapoe al Bag bsigoveat tnd Ruwroy; Te dpotuer, & Kotew, segbs tata xh Dea coats Tes vép, inns te xa Brizeop, ay Eyoe wanda elnety ‘umkp rode t08 voyou Jodha, 5 mpocrdces wis Blnas ts na! elvas wupiag. “HE Zood er mpg advods, in, “H yao ab dg atess fac, CRITON 51 Socare, Mais examine ainsi. Si les Lois et le commun de ta cité, étant venus, s'étant présentés & nous demandaient @ nous étant-pres soit de nous enfuir Wici, soit comme il faut nommor cola: « Dis-moi, 6 Socrate, quas-tu dans Pesprit de faire? autre chose que (n’est-ce pas que) par cet acte que tu entreprends, tu penses détruire [ae toi pour ta part (en ce qui dépend et nous les Lois et la république tout-entigre? Ou parait-il & toi possible cette ville étre (subsister) encore et ne pas étre renversée, dans laquelle ville Jes jugements devenus (rendus) nont-force en rien, mais et deviennent impuissante et sont détruits pat des particuliers ? » ‘Que dirons-nous, 6 Criton, ces choses et d autres de-méme-sorte? Car quelq’an, [orateur et aulrement eneore (surtout) un aurait beaucoup de choses & dire sur cette loi struite (que nous violons). qui ordonne les jugements ceux qui sont jugés, aire souverains, 0a dirons-nous & elles (aux Lois) que: En effet fa république {raitait-injustement aous, 83 abrton, ‘Yep fui A mods, nal odn dpbiis chy Sixny expe, Taina, af ipobyev; KPITOQN. Tatra vh Ma, & Sdxpares. XII, SQKPATHS, ‘Li ody, av etmmow of Népor & Mo xparec, xal rabca Gyoddyqto fuiv ce xal cal, 4 duuévew rate Binate ale dv ff nddte Sexciln: El ody adtiiv Gavudtouev Reydvewy, Cours dy etrotey, 6:1," Lioepures, wih Oaduate vk Deydsevay ad? dmoxplvov, exert) xal eluting zonder xf zpm- ty te nal dmoxplveadac, Dége yhp, th eyxahiiv piv nal oh nddet Entystpets Fuais dxodhvar; O8 mpicov wdy ae 2yewioa- sv fusts, xai 8° fudiv DdySavey chy unréps cou 6 mario xai apireucév ce; Dedaov ody, cabtorg fudiv, toig veyots sig mept robs ydpous, whuger ti doe 08 xahidg Epousw; OD wéugoxat, painy dy. AMA toig mept chy tab yevoudvou tpophy ce xat noneé contre nous n’était pas légitime? Est-ce la ce que nous dirons? GRITON. Gest cela meme, Socrate, XIl, SOCRATE. « Quoi done, pourraient dire les Lots, est-co la, Socrate, co dont nous étions convenus ensemble, ou plutot ne Ves-lu pas engagé te soumeltre aux jugements prononeés par la République? » Et si nous marquions quelque étonnement de lee entendre parler ainsi, elles pourraient bien nous dire : « Ne Uétonne pas de ce langage, Socrate, mais réponds-nous, puisque loi-méine as coutume de procéder par questionset par répouses. Voyons done, qu’as-tu & nous reprocher, ainsi qu’a la République, pour entre- prendre de nous détruire? N'est-ce pas nous d’'abord qui Cavons donné la vie? Nest-ce pas nous qui avons présidé & Punion de ton pore et de ta mére, et &ta naissance? Déclare-le done, asetu & te plaindto de celles d’entre les lois qui concernent le mariage, et les ‘fouves-tu mauvaises? — Je ne saurais m'en plaindre, dirais-je. Mais celles qui ont prescrit 1a maniére dont enfant doit etre CRITON. 38 xahabs braver dpe chy deny; etne décidail pas bien le jugemont? Tass, Dirons-nous ces choses, As Zpobyes ‘on que dirons-nous? Kerray. Tatra, Carrow. Nous dirons ces chose. vi Ata, par Jupiter, Bebupaces. 6 Socrate, XT. Saxoarse XU. Soonare. Toby, &y stow of Néuow «Quoi done, diraient les Lois 5 rae nat eslce que ces choses aussi uodSyqr0 uty ve xa oot, étaient converues entre nous ti & Debxpares, © Socrate, 4 opie ou étaisett convene dtre-fidile ag Sate aux jugoments als §y mike 3 Badin; que la république peutjuger? » Ei oly adh deybvaioy Si done, elles parlant ainsi, Gavpdtorpey, nous nous étornions, 005 Rv etrotey Bet peut-tlre diraient-cllos que: Q Sibxpares, «0 Socrate, Ona si NeySueva, no t’étonne pas des choses ditex, Sidi Eroxpivon, mais réponds-nous, Ered unt eg puisque aussi tw as-coutume whales + ve dpe employer et lo interroger wah dmoupivectian. et le répondre, ‘Dios vip, of eradov Voyons, en effet, quoi reprochant ftv aa oh aber A nous et A la république Enupsiptis dodiivat fae entreprends-tu de détruire nous? Merev yiv D'abord a la vérité i, wats Eyewhaauéy af, —_n'avons-nous pas onfanté toi, wi} mary et ton pore Srdusavev chy warépa gov ne priteil pas la mére de toi at Epbeeuaty ot et nengendra-til pas toi bik uy; par nous (grace & nous)? Posiaov aby, Dis-le donc, auger x reproches-fu. quelque chose rodeos fam rots vopots cots: _,, eelles-cidenoas (entre nous), epizobsyaunds, aux lois concernant les mariages, fig 08% byoun xa comme n'étant pas bien? —_[je, 03 uugour, gan doe —Joneleur reproche rien, dirais- AND lais reproches-tuquelqur chose nes} aux Lois concercant 54 KPITON, snatbelav, tv nat ob EnauBelbngs "H ob vahiie mposécarrov ffi ck éxt cobrorg cexaryudvot vopor, upayyéAhovees wh} aargh +) o& ce bv povand xal yopvaccuy maidelew; Kadiic, galny dv, Wlev, "Eme), 88 dydvon ve nai ifergdone xat Exandedng, Epote dv etntiv wedinov ydy dig obi fyakrepos Fada xal Exyovos ofros, xal Bothog, wbrde te xai of ao mpdyovors Kai et sot Eyer, He? 2 toou ofer clvar oot vb lxatov xa fuiv, xal dev av fiucts ce Emrysigiyev moretv, xal oot coiiea dveemonsiy oler dt- xawov elvae; *H pbs pay dpa cot cov marépa lx & Yoo Fy x Stuaov xal pds tov Beondeny, ef cot dv eedyyavev, Gore, Enep ndoyou, raita xl dveenoceiv, obce xaxiig dxobovea dvd yerv, obce cuntdpevoy dvtirinrev, obse ahha toratra mohAd: axpbe 88 why rxsplda dpa nat robe Néwove dElorar oot, dove, nourri, Péducation quill lui faut donner, et suivant Iaquelle tu as 616 levé toi-méme, qui ont ordonné & ton pére de te faire appren- 1s, toutes ces lois ne sont-elles dro la gymnastiquo et, les beau: pas bonnes? — Oui, saus doute, répondrais-je, — Fort bien; mais ure, ton puisque cest & nons que ta dois ta naissance, ta nour éducation, peux-ta nier que ta sois notre enfant, notre esclave méme, toi et tes ancélres? et s'il en est ainsi, crois-tu que tes droits soient égaux aux ndtres, et que tout ce que nous pouvons entreprendre conire toi, iltesoit permis &ton tourde Pentreprendre contre nous? Eh quoi! tandis qu’a 'égard d’an pare ou d'un mat. tre, si tu en avais un, tu n’aurais pas le droit de Lui faire ce quill te ferait, do lui tenir des discours offensants, s'il Uinjuriait; de le frapper, s'il te frappait, ni rien de semblable; tout cela au contraire tesora permis contre les lois et In patrie! en sorte que si nous CRITON, 55 hy te xp0g1 walt manBelory iv xa ob Encadedings ‘Hot voyuer nav serarypévar fx robcorg 03 mpoateurroy nate, apayyovees tip nope 3 oi mouiele an ty pnvarsy oe pupae Kadiis, gxiny av. Eley, "Enaidh 2 éyfvou nak Berpdons 0k Exardedns, Eyoug dy elnely xpiirov by, tg aby faba wai Hdrepoe tuyovas xab 8020s, cwleég re nat of aot npbyover; Kak et eabeo byer obtng, Kou otée ti Bixacov elvan && toou cot xa Huty, wait otét elvar Bixarov xad aol devermouely cate Grra tv Fete Emysipaoyev ‘xordy 683 “H dpa ply 2 Bluatoy ox hy 8 too aot xpbg thy maria ah mphe aby beonbeny, cL isbyyave dv on, Gore dveemorety xa 1 8 yevoyvon rates dxep ndeyors, conrievo, tre moda Ga torre dpa 8 mpng thy morpiba xa tobe Nowous et la nourriture do celui qui est né et Pédueation dans laquelleaussitu as éiéinstruit? Este que les lois denous (d'entre lablies pour ces choses {nous} nordonnaient pas bien (avec raison) enjoignant & ton pére @instroire toi dans les beaux-arts et dang la gymnastique? — Bien, dirais-je. — Soit. Mais puisque tn ee né et que ta as été nourri et que tu as été insteuit par nous, auraisetn a dire (peux-tu soutenir) @abord Pane part, que tu wétais pas ‘et notre enfant et notre esclave, et foi-méme et tes ancétres? Et si cela est ainsi, est-ce que tu crois le justo (le droit) atre de toute égalité. toi et A nous, ct crois-tn étre juste aussi a toi do nous faire-a-ton-tour les choses quo nous entreprendrions de te faire? Ou-bien done a la vérité le droit n’était pas également & toi vvis-d-vis de ton pére et vis-A-vis d'un maitre, situn maitrese trouvait étanta toi, pour lui faire-t-son-tour aussi les choses que tu soulfrirais, ni pour tui répondre Pentendant te parler mal, ni pour lui rendre-un-coup étant frappé par tui, ni beaucoup d’antres choses telles; mais done vis-a-vis de la patrie et des Lois 36 ‘KPITAN, adv oe imyetpiipev husts Anodhivar, Sixuov fyoduevor elvat, xal ab 8 fas cobs Néowous xal vhy narpiéa xad Baov Sivacue dmryeipfocts aveanodhivar, xal gfeets cater movdy dixarw mpdereny, 8 2 Drlelg vie aperiie Emeddueves; “HL oberg th cogic, dare Andy ce Sze puntpds ce xat marpdg xa soy dr Dov mpoydvuv &rdveey cyaheepsy dorw f marple aul osyvdre- pov xal dywhrepov xal dv peltove woipg xat maph Oeots xt snap’ avipthnote tats votbv Eyouct, xal oi6eotas Bet xal udev Gmetnew xai Gorredew wacpida yaenatvovoay % maxepa, xxl % elev 4 motsiy & dv wshedn, nal mdoyew, dv te mpostiiern nadelv, Fouylav dyoven, ddv re winteaOa, div te Sela, dd te tle moheuov dyn tpuincduevov 4 dxoBavotuevoy, momtéoy raica, xal vd Bixaov obrws fyet, nal obyh brevertov, oB8t voulons te faire périr, eroyant que cela est juste, tu entreprendras de nous détruire nous-mémes et Ia patrie, autant qu’il est en toi, ot th diras que tu es en droit d'agir ainsi, toi qui te consacres sinedrement a Ia vertu! Es-tu donc sage & ce point de ne pas savoir quaux yeux des dieux et des hommes qui ont quelque raison, Ia patrie est chose de plus grand prix, plus auguste et plus sainte qu'on pare, qu’une mére et que tous les ateux? que Von doit & ta patrie, encore plus qu’a un pére, le respect, Ia soumission et les égards, jusque dans sa colére, et qu'il faut Padoucir parla persua= sion, ou faire tout ce qu'elle ordonne, et supporter sans murmure ce quielle exige de nous, fit-co méme de nous laisser frappar ou ‘enchatnert que si elle néus envoie & la guerre pour y recovoie des blessures ou Ia mort, nous devons Iui obéir ; que la justice le vout ainsi, et quejamaisil n'est permis de reculer, ni de eéder le terrain CRITON. 87 Boru oni, Bare, day ste inrgerpipey dnodihia 98 FryoSyevor vas Bixstoy, ob a8 xa Preyeiphaete dvsoreodsbiat Fuds robs Nopous vat shy marplda, ark boov Bbaoat, al ody tales photig mpderany Blac, & dmapeddyevos rhe genre ah Dantela “Hal aogts obs Gore Mntey oe uu H nape Zove ceputepav xah ceuvbrepav ah yudtepo¥ unspbs te aah warghs — fvtovy wal andrew civ DO wpoys- ah By petton pote xo mapa eats wl raph kidpebnore sate Eyoves v0d¥, xo Bef affect ad breineiv xc oredere arplia ahenalvousay parhov ¥ rales, sxe} elfen 3 moiety & fy xahedy, aah kote fyovea Hevyto, tev poorer day ce vheteaat, ddv ve deta, dav xe yy ekg mBdeyov sputabpevovd enahavoSpnv0y, momrtéoy cadtaty ai 52 Binwwoy Eyer ofr, wah ob ixemxrfov, 2888 dvayopntéoy, cela serapermtsa toi,au-point-que, si nous entreprenons do détruire toi pensant cela étre juste, [dras toi de-ton-cét6 aussi th entrepren- de détraire-i-ton-tour nous esis et la patie, ponr autant que tu peux, et faisant ces choses, tuprétendrasfaire des chosesjustes toi qui prends-i-coeur la verta dans Ja vérité (véritablement) ? ‘Ou bien es-tu sage & co point quill ait échappé a toi —_[cieuse que la patric est chose plus pré- ct plus auguste, et plus sainte et qu'une méro ot qu’an pére el que tous les autres ancetres, el qwelle est en plus grande part et chez les dieux {(considération) et chez les hommes quiont quelque sagesse, et quill faut venérer ct obsir ot caresser la patrie méme nous chagrinant plus quon ne fait pour un pére, et qwil faut ou la persuader ou faire ce qu'elle ordonne, et soutlrir ‘menant le repos (sans se plaindre), si elle ordonne de soufrir quelque chose, [frappé, et que, soit qu’elle ordonne d'etre soit quelle ordonned'etreenchainé soit qu’elle te méne & la guerre devant étre-bless6 ou devant mou- iMaut-faire ces choses {rix, eb le juste est ainsi (Vennemi, et il n'est pas permis-de-céder 4 ni permis-de-reculer, 38 KPITAN, vapor tion, obB8 dernréov chy cdi, ahha xal dy mohduw xe fy Suxaarnpley xai mavrayod nommrdoy & By xedeln f nédic xal A narplc, % xeldew adchy F xb Sixatov néguxe, Brdtectar o ob Eowov obse unrépn, ofte nardpa, mokb 82 rodray Ext Frtov thy marplda; Th ofsousy node tatea, & Koleos adnQ% dé pay aohe Néuoue, 4 als KPITON, *Eyorye 80 XII SOKPATHE, Sxdner tolww, Gb Yeuparec, gatey dv Tom of Néwot, et fusic calice dhnO% Aeyopey, Set od Sinau hudic Emysrpcic Spt & viv emyeigetc. “Hyste yup ce yews- exvees, éxOplibavrec, radedeavees, peradivees Smivrav dv Slol P Fyer xadidv oot xxi cote addowg naw mohirarg, Suorg ponyopedousy 7% Eouslay merormxdvat ‘Aqvatioy xf Bovdo ping, ireddy Soxuaeti nal Wy oh ev of wdder mpdyyare nab ni d’abandonner son poste ; mais quo, dans les combats, devant les tribunanx et partout, il faut faire ce qu’ordonne la patrie, ow em- ployer les moyens do persuasion que Ia justice avoue; qu’enfin, si est une impiété de faire violence & un pare ou une mare, c’en est une bien plus grande encore de faire violence a la patrie? » Que répondrons-nous A ela, Griton? que les Lois disent la vérité, ou non? CRITON. I! me semble qu’elles disent vrai. XUL, SOCRATE. « Si nous disons vrai, Socrate, ajouteraient peut- ttre les Lois, reeonnais done que ce que tu entreprends axjourd hai contre nous n’est pas juste. En effet, co n’ost pas assez de avoir donné la vio, de avoir nourri et élové, de Cavoir fait porticiper, ainsi que les autres citoyens, & tous les biens qui élaiont en notre pouvair ; nous faisons plas encore: nous déclarons, et c’est un droit que nous avons reconnu a tout Athénien qui, parvenu a lage de raison, a pu nous connaitre et observer eo qui se fait i, nous dé cRITON. 59 obs denetov shy rébe, 00% nad ode at bv Bexaxormpliy ses meoreayoo mouyclov & By xehety, 4 rbhug nab § nares, 3 reldeey acbohy 13) Bixawoy abguxer, aby Bauoy 2 Budteatan oce uneipa ore nacipx, ee a thy natpida; Ti ghcoyey npds rade, & Kekov; -saig Néwoug Myer At, 408 Kprray. Aoxet tyorye XII. Zexparns, El rolwy, & Dedxparec, ‘wets Myouev cadra Anh, gaiev By tans of Nopos, Bp Bixeus Has 2 eyerpete W. Hyets yp yewhaoorts ot, Exdpbyeortcs, ravbeloavees, peraBivees ook sea now zo; Bors wohieas dexivetoy xed Sy fypey ofol re, Sues xpoayoretousv, 1g nenoenxvat Ebovstav 3 Povdouéver *ABnvaton, Enesdiv Boxy al fy ck nodyyaea by ch mbes, ni permis-de-quitter ton rang, mais que, et dans la guerre et dans le tribunal et partout. il-faut-faire ce que commande Ja cité et la patrie, oa persuader elle comme le juste est, et qwil n'est permis de violenter niune mere ni un pore, [ceux-ci mais encore beaucoup moins que Ja patrie? » Que dirons-nous & ces choses, 8 Criton? dirons-nous les Lois dire des choses vraies, ou non? Carron. Il semble & moi-du-moins. XIII, Socrates. «Si done, 6 Socrate, _[vérité), nous disons ces choses vraies (avec diraient peutétre les Lois, considére que tu nentreprends pas de faire justes (avec justice) nous les chosesque tu entreprendsmain- Gar nous (tenant, qui avons engendré toi, qui favons nourri, gui avons instruit qui avons fait-part & tot et tous les antres citoyens de toutes les choses belles [part. dont nous étions capables de: faire néanmoins nous déclarons [mission par le en avoir fait (donné) la per a celui qui Ze veut entre les Athéniens, Jorsquil a été éprouvé el quill a va les choses quit se font dans Ia ville, 60 KprTaN. Audis tobe Nénovs, & dv wh dodexouey huts, detvar habdvea tk abrot dmidvat Sot dv Babiytan. Kat obfete Audiv caiv Ne- jor sunotiby dori oF? dmayopster, ddy xé rig BoShqeat butiv alg dmorxiay tevar (ct woh dpdoxomey Austere xxi § médts), édy te pstorxety Dhoad not eMidby, Uvat éxcioe root av Bodhy= rat, Eyovra th atts. “Os 3 ay Oyiiv magausion, pty by spémov fuels sis te Sixag Sexilouev xel tEAAa chy méhty dior xotusy, Hn qxuly rotcov Guodoynedvar Epyip Huty a Ay Hust xahebouey moricey talira, xat tov wh wariusvor oxusy adexeiv, Set ze yewyrais obow uty od welerat, xat See cpo- peta, nal Sur buokoyyioas uty meideatas, ots melDerar obts srellee fiude, ef wh nadie 1 nowtper, mpondéveow Fyudiy ral ox dyptog exeraredvtay noueiy & ay xeheuuev, addk dordveor larons que celui dont nous n’oblenons pas Passentiment est libre emporter ce quill posside, et de se retirer oit il lui plalt. Bt si quelqu’un dentre vous, ayant pris en dégodt a ville et nous-mémes, préfire le séjour dune colonic, si méme il veut aller s'établir & étranger, aucune de nous ne lui fait obstacte, aucune ne Ini défend @aller od bon lui semble avec tous ses biens. Mais quant & celui de vous qui est demeuré ici, sachant de quelle maniére nous adminis. trons la justice et gouvernons Etat en général, nous déclarons ds lors qu'il #est de fait engagé envers nous & faire tout co quo nous {ui prescrivons ; et, s'il n’obéit pas, nous le déclarons trois fois cou pable: dabord, parce qu’il nous désobéit, & nous qui lui avons donné ta vie ; ensuite, parce que c'est encore nous qui avons élevé , enfin, parce qu’ayant pris Pengagement de nous étre soumis, it ne veut ni nous obéir, ni méme user de persuasion, si nous faisons quelque chose qui ne soit pas bien ; et, tandis que nous lui proposons ‘ce quit doit faire, sans le lui commander tyranniquement, tui lais~ ORITON. 61 sah Suds cobs Néwous, itera b fueis Gv wh aploxwpev, daBivea vi aSe09 detdvas Bot dv Bodhsat. Kal édy vf cus Susy BoSirat Uva ds dara (el fyets ve ned A woes wh Aptoxowes), by ce werooaets 2ibby x08 Boce, odéels fudv rdw Nowy dodw iunodiv ie dayogetee svat Exstoe Brox By Bohrer, Eyovea ti abzob. *0¢ & yay mapaueivy, Spy by xpénov Juste Sixdouby ce cs Blas ah Brownsdpev chy médoy aia, aul Fin rodroy dudoynutvar toyep futy moviicerv tadsa, & fuste By wdedeoper, sak gupiby by wh neSpevoy ety xp Seu ve of elbesat Sty hor yennrate, wad be ‘pogeton, ah Sct Spodayheas sraldeobe fuss, ore metberaa bce xeldes Sua, wh nowodpey xahds x, Fuay mponbércwy xa ot Exisatbveoy deypieng ately £39 22 etouer, Ok tgivswy et nous les Lois, nous déclarons tre permis @ celui & qui nous ne plairions pas, ayant pris les biens de Iui-méme de s’on aller partout oi il voudrai Etsoit que quelqu’un de vous veuille aller dans une colonie athéntenne (si et nous et la ville ne fui plaisions pas), [ger soit quill veuilles’établira Pétran- tant allé quelque-part ailleurs, aucune de nous les Lois west obstacte ni ne tui interdit @aller 1a ot il voudrait, ayant Jes biens de lui-meme. Mais celui de vous quiestdemeuré, voyant de quelle maniére et nous jugeons les proces et nous gouvernons la ville pour les autres choses, nous disons dés-iors celui-la s'ttre engagé de fait avec nous ‘faire les choses ‘que nous commanderions, et nous disons celui qui n’obéit pas etre injaste triplement, et parce qu'il n’obéit pas & nous étant (qui sommes) ses parents, et parce qu’él désobéit a ses nourriciers, ot pares qu’étant convenu obéir & nous, il robéit pas é nous ni ne persuade nous, [chose si nous ne faisons pas bien quelque nous lué proposant et n’ordonnant pas durement de faire ce que nous commandons, mais permettant 62 Kprron. Suoty Odrepx, A meldew fpats } movetv, cobrwv obBérega motel. XIV. Tatras 84 paper xal al, & Saxcares, vais airiacg avikeatar, etmep wonmasss & Exvvoeis, nal oby frase “Abqvatens at, ad bv rots pddiora. Et aby dyd efmoyut, bck vi O45 Toms dy ou Sixaieng xakinrowro, Aéyovses Sst év vols y valoy By abroig uchoyneds twyydvn tabeny Thy byoroyiav, Pater yp ay, ber, 7 Sdnoases, weydha uly robrww cexprord dose, Bet aot ai fyusis Apeoxousy ab h xdiucr ob yp dy more sv Edw “Adavaieay dredveesy Stacgepdvews dy aire] emedriwtte, st wh cor Btagepdvtus Fpeoxev’ xai abe’éni Cemplav menor’ bx rdhewe EFMics, Br yeh Arak als “Icdydv, obte dose obdaydse, et px nor arpetevadueves, obte didny amodqutay vi ‘sant méme le choix ou dobéir & nos ordres ou de nous convainere injustice, it ne fait ni Pun ni Pautre. XIV. « Tols sont, Socrate, les reproches auxquels tu exposes, suivant nous, situ accomplis le projet que tu médites; et tu ¢ exposes plus encore que tous les autres Athéniens. » Que si je de- mandais pour quelle raison, peat-étre que les Lois me réprimande- raient & juste titre, puisque je me trouve avoir adheré plus que tout autre & cette espéce engagement dont nous parlions. « Car extfin, Socrato, me diraient-elles, nous avons de grandes prewves de La pré- dilection pour nous et pour la République. Tu nlaurais pas habité ‘cette ville avec plus de constance que tous les autres Athéniens, si elle n’avait pas eu pour toi plus W’attraits que pour aucun autre. Or tune Ves jamais éloigné d’Athénes pour voir aucane des solennités do la Gréce, si ce n'est une seule fois qua tu es allé & Visthme de Corinthe; tu n’es sorti d'ici que pour sller a la guerre, et lu mae CRITON. 63 dicepe Bundy, 3 meibery fade 4 mouty, rout 0 XIV. Dapty 34, & Bdxpares, ab wk Bvfteoten rata cate alclaes, strep morhoes & Sewwnsts, rai a} oy Hora Abqvaioy, nay cote wdduara. El oly dy etrouue, bea st 45 tows By rabdesowres ov Bruning, AMyovtes Bu fy surgi Suohoynuids adtoke sadeqy thy duohoyian by rote pidiora *Abqvatow. ate By yp bx, *O Babxpares, werd venuhora cod dot uty, eu nah Hse ad fy wBes Apfoxoudy oor of more yp By Emeti by eh Bxpepbvres drdvewy raw Bidewy ’AGqvaier, ek ph Hasaxiv coe beapept al alee rebnove BRDdes bx sig wi ext Gewptav bru wh drat els “Todpav, ofits otapsae Boas, i uh orpurevedperds n01, obce mibnore Pun-ou-Vautre des deux, ou de persuader nous ou de faire (dobéir), iil ne fait ni-one-nicautre de cos choses. {erate, XIV. « Nous disons donc, 6 So- toi aussi devoir étre exposé aces accusations, si-du-moins tu fais ce que tu médites et toi non le moins des Athéniens, mais parmi coux gui seraient te Si done je disais [plus blamables.» pourquoi done? peut-tre les Lois réprimanderaient moi justement, disant que je me trouve ayant contracté avee elles cet engagement [plus parmi ceux qui se sont engagés le des Athéniens, Car elles diraient que: « 0 Socrate, de grandes preuves de ces choses sont a nous, que et nous et la ville nous plaisions a toi car enfin tu n'aurais pas habité dans cette ville plus-remarquablement que tous les autres Athénions, si elle ne plaisait pas a toi plus-remarquablement; cet jamais non-plus tu n’es sorti dela ville pour une théorie (fete religieuse) si oe n'est une-fois pour listhme, ni pour aller nuile-part ailleurs sinon devantalleri-li-guerrequel- jamais [que part, oa KPeTON, Exorfow morose, Ganze of dither dvOpwnar, 038” émbuyta oe dag modes 088? Ew vouwy Taber eldévar, AME hyrsig aor Tavol Fury, xai A jperdpa nohts: obto cpdion fds feat, rad dousdéyers xal! Aytts noheresoactat, va ve Edda nak xatias fj drowjaw bs dpesxobans aot rig xdhews, “Est toivwy dv iv cot guys tturjoaaiat, ei eaGhov, at Bnep iy aby ain TH bin viv dxodang wig nOhewe Er 2B tite ply Uxadbeonifou hs abe Ayavanriy, al dor eBvcivat ce, ig, sone Exodons natant, SU GIR 4908, te Lonala, mpd vie guytig Odvarove viv db abe” axel woug sobs Iéyous adap iver, oles Fuiiv abv Néuwy évepénes, En yeipiov Buugieioa, npdvrers te deep dv SoiRog guuhéraras pdgeier, imodidpdaxswy Enryeipiov api vhs Euvirjuas ve nal ths buokoyiac, al? Ac uiv Euvé0ou noderedecOat, Upiirov piv ody uty robe? abed andupwvar, at dint] Ayouey quoxovrés at entrepris aucun de ces voyages que font tous les hommes; jamais il ne ta pris fantaisie de connaitre uno autre ville ou d'autres lois, et nous Vayons toujours sulll, nous et cette ville: tant il est vrai que tu nous aimais, et que te consentaisa étre gouverné par nous; et cst parce que celte ville te plaisait que tu y as vécu et que tu as voulu y donner lo jour a tes enfants, Enfin, méme dans ton proeés, lors- quill ne tenait qu’a toi de te condamner & Pexil ot de faire avec le ‘consentemont de ton pays ce que tu entreprends de faire aujourd'hui contre sa volonté, tn affectais de no pas craindre la mort, et méme, ten croire, tu la préférais A Voxil. Et maintenant, sans égard [pour tes propres paroles, sans respect pour nows, les Lois, que tu cherches a détruiro, tu te conduis comme ferait le plus vil eselave cherchant & Venfuir, au mépris de toutes nos conventions et de Pengagement que tu as contractéavee nous de vivre sous notre gou- vernement. Réponds-nous done dabord sur ce point; disons-nous CRITON. ob Exava ogy dxodqulen, Gonep of Zoe diptoro3, Emuboalac BE Ans nodes 0382 S227 vine oF pnd furs epbdea, zal dyod wodiresceatat xatk Fp Enovjow te tk ahi at matéas is rie mBhews dgeauniars aot. “En solvey bv ace 3 ont, ef oddou, tepfoasbat purrs, aah movant tite, rhe nodews buosans, ep Emiecpels vin daosons. ‘Db & vite piv exakhuritou, tg ox kyavxxrioy eh dine ce tebvdva, GD, ths Epneba, joad Odvavoy mp she gure Viv 88 obre aloyshes Exstvous robs Mdyaus, oie Evepémes Hyudv tay Néueow, Emeyeeptov BuaxoOeTpa, od gawréraros Bod}0% Eniyerpioy drodededonssw apd te vhs Goviuae nal tie Suadoylas ask By Euvilloy Sty mohrevecfat. Tpdrev ob ply ecbupovas huty sobre ah} cnirox, tunas fait d'autreabser.ce-du-pays, comme les autres hommes, et le désir dune autre ville im d'autres lois Wa pris toi de les voir, mais nous et notre ville nous étions suffisantes pour toi ; lant su préférais nous fortement, et Cengageais a te conduive suivant nous, ot twas fait les autres choses ct des enfants dang elle (dans cette ville), comme Ia ville plaisant a toi. incore done dans ce procés I-ne-tonait-qu’a loi, si tu voutais, de te condamner & Pexil, etde faire alors, ta ville y consentant, ce que tu entrepronds maintenant malgré elle. Mais toi alors & Ia vérité tu te vantais, ‘comme ne Vindignant pas sil faucdrait toi étre mort (mou mais, comme tu disais, ta préférais la mort a Pexil : maismaintenanttano respectes pas cos discours, ni ta n’as-ézard & nous les Lors, entreprenant de nous détrnire, et tu fais les choses que ferait Ie plus vil eselave, centreprenant de l'enfuir et contre les conventions el contre les engagements uous suivant lesquels tu esconvemt avec de te conduire. D'abord done a-la-vérité réponds-nous ecci méme, 66 Korran. Gpooymeévar soheredeadar x8" Ausis Zoy, ZA ob Aéyw, 4 obx dint. Th giper mois wv; Bho st 4 fra, & Kh buodoySuer; KPITON, "Aviyxn, & Sdupatec, ZQKPATHE, “Ado vt oby, dy gaiev, 4 Euvbfuas rhe mods Gusts adcols xn} duohoyiag mapabaivers, oly, ind duckyeng buor doyheas ob: urniele obd8 ev BMyyy yodmy SveyxcOels Bove Asauctia, ddd” dv xeow EGdourfxovra, ev ols eEiv cot derévary al wh Fptoxouer ucts wxBb Blumen égatvored oot al duohoylan slvxt, NO Gb ots Aaxsiatuova xpoypot obse Kerry, &s oh ixdotore phs edvouctabat, obce Eqy odSeulay séiv "ENqvidow réhewy 0088 xiv BapCxprndiv, AN Darvon & adsiig dmedxunong Aol godat ve xxt sughol xai of aMot dvdnnpor* ofw oot Stax Ia vérité, ou non, en sout>nant que tu as consenti, non en paroles, mais de fait, & te laisser gouverner par nous? » Que dirons-nous & cela, Criton ? Ne faut-il pas convenir que c'est la vérité ? CRITON. Il fe faut bien, Socrato. SOCRATE. « Eh bien, diraient-elles encore, ne vas-tu pas violer les conventions et les engagements que tu as contraetés avec nous? Et pourtant lu ne les as contractés ni par force ni yar surprise; tu ne saurais non plus allézuer lo peu de tomps qui Ua été donné pour prendre un parti, puisque tu as eu pour cola soixante-dix années, pendant lesqualles tu avais la faculté de Ven aller, si nous wavions pas ton agrément, et si les conventions qui te liaicnt & Rous ne te paruissaient pes justes, Tu n’as point préféré le séjour de Lacédémone ou de la Grite, dont tu loues sans cesse le gou- vernement, ni celui d’aucune autre ville, soit grecque, soit 1 bare; loin de la, tu es moins éloigaé d’Athénes que ne font les boiteux, les aveugles et les autres estropiés : tant il est vrai que CRITON. 67 © nkyouey oh Hoe doh, piaxovess a¢ Guodoynxévas toy, ak oF Roya, moliredeaDae navi 1Ed: Th gingev mpg cadre, 3 Kirov; dino wh Spodoyoyeys Koran. *Avaynn, & Ecbuperes. axpatuz. "Aho moby % napabatvers, By gatey, Rovbijxas xal Spodoylas rae mpbg Huds arabs, 034 buohoyiaas Unb dudynny, od8t anamnicts O88 dvayxaatis BovdesoaaBae dv Bye yobve, ADAG By EBaytrovea reo, bv ols By oor aiéva, el fgets wh hol at 8 dyodoyiat wa Epatvores oot clea Bixauat. EY 8 xpogood ofte Aaxetatyova ates Kerrny, Bg 8) phe budotore ebvopeioiat, obce oBeuiay Dy dv rédewy “EDqviov od thy Bagbaprxav, BK deneBhunazs & alehis Darrw } ol what te rah rust xi of Bot dovieempan oben Bow Of wOdis ce Hpeoxd cor Oley si nous disons des choses vraies ov non vraies, affirmant toi Uétre engagé do fait, mais non en parole, a te conduire suivant nous. » Que pouvons-nous dire a cela, 6 Griton? aulre chose que (n'est-co pas qe) nousavouerions qu'il en est ainsi? Carrow. . My a nécessité, 6 Socrate, Socaate, [gresses, « Nest-ce done pas que tu trans diraiont les Lois, los conventions etles engagements ceux envers nous-mémes, ne (’étant pas engagé parnécessilé ni ayant été trompé ni ayant été contraint de te déeider en peu de temps, mais durant soixante-dix années, dans lesquellesil était-possible to de ten aller, si nous ne (c plaisions pas et si les engagements ne paraissaient pas a toi etre justes. Mais tu ne préférais nj Lacédémone nila Créte [cesse que certes tu dis chaque-fois (san tre bien-gouvernées, ni aucune autre des villes greeques ni des vitles barbares, mais tu Yes absenté de cette vitle moins que et les boiteux et les aveugles el les autres estropiés: tant il est évident que +t fa vik, plaisait & toi 68 xvrtox, qrodvtang rv GMa AOnvalon dpsoxey A mide xe xak fucks ot Néyor Sov Gcu* lv yp By ndhug dpfonon aveu véeny 5 Now & 8h obx dupevete sols Gyohoynudvare 5 dav vy ye mein, © Reingarec’ nal of xacayihaerds ye Lect, éx sis mohews Hedbeey. XV. Exdret yp 2h, valiea maca6ke nat Eapaprdvay at r0l- iget aaurov 4 xcs Emmndetaue tobe oxueats. tay, vi deyadbv doy “On uly php xnduveseovat x2 cov of Enceifetor xal abrol ged ‘yay xal arepnifivar vig nédsws 4 chy obaiav dmadécat, oye Biv we Bidov > adbeds GE mpiicov ply dy ely civ dyydrard twa nohsov DOxe, } Ovbate % repnt), roMwiog Hers, & Sihegares, vH colrww wodrreig, xat Soornep rfBovzat xiv abriby nOhew, braBhibovrat os Gaglo- gla tyouevor stv vénww, xat Bobaudeers cols Bvenstals chy eékay, Gaze Zonsty dpliag shy dteny Studeat* Borie yp vopuw eyeoade (ebvoudtivens php dupe tu avais plus d’attachement que les autres Athéniens pour cette ville, et par conséquent pour nous-mémes; car peul-on aimer une ville sans en aimer les lois? Maintenant done, seras-tu infdéte & tes engagements? Non, Socrate, si du moins tu veux nous en croire; et tu ne Uexposeras pas au ridicule en sortant de la ville. XY. « Car enfin, suppose qu’ayant passé outre, tu violes tes en- gagements, quel bien te feras-tn A toi-méme et & tes amis? Pour tes amis, il est & peu prés bors de doute qu'ls courront eux-mémes te risque d'etre bannis et privés de leur patrie, ou dépouillés de leurs biens; et pour toi, si tu vas dans quelqu'une des villes Ja voisinage, & Thebes ou & Mégare, comme ees deux villes ont tun gouvernement régulier, Socrate, on vorra en toi un ennemi de leur constitution : tu seras suspect & fous ceux qui sont attachés & leur pays, parce qu'ls te prondront pour un corruptear des lois; et lu confirmeras toi-méme opinion que tes juges Vont justement CRITON. 63 Bexpepbve0s Ov Ddwy "Abqvateo, aa Susic of Nowor sive yp widas 3 za vithows Noy & 8} bx Suuerete rots Opodoyapévorss bin ye nel jut, & Lixpar saat ye abe Face xasayOaaros EOby 2x the nBDEWs. XV, Tapatic yap & ard oo Pp ai auagedvoy x atcwy, axéni tf dyatby boydoes gaurd Awol; Eneryfetous cobs eared. Dyatly ce by ye Rov B:1 of fxinffeiot cow xviuwisoud! ye ‘eolyew xal acto, x2) oxpnbivan tie nOhews 3 dxo\leat shy odolav axdrhe Bb, mpticoy uv, ier Eiing ee sore Odewwy roy yraca, Oxeate % Meydpabe (uphrepae vig ob frroSuoin BiazDopta cov vspey, wal Bebaudons thy ebkav role Guracrats, Gore Soxeiy Beaders dp8tg chy alan plus-remarquablement qu'aux antres Athéniens, ct (ainsi que) nous les Loie ‘car a qui une ville plairaitelle sans ses lois? Or done maintenant ne persisteras-tu pas dans les ehioses convenues? ‘oui, si du moins tu erois nous, 8 Socrate : et da moins tone seras pas ridicule étant sorti de Ia ville. AV. « Car certesayant transgressé ces engagements, etmanquantaquelqu’un de ceux-i, eonsidére quel bien tu feras a loi-méme ‘oa aux amis ceux de toi-méme. Car d'un edte il est presque évident que tes amis de toi risqneront du moins d'alreexilés anssi eux, et etre privés de la ville ou de perdre lear fortune: et foi-meme, d’abord aia vérité, si ta es allé dans quelqu'une des celles qui sont le plus prés, [villes ou a-Thébes ou a-Mégare ” [nées), (car toutes-deux sont bien-gouver. 0 Socrate, tu arriveras comme un ennemi de Ia constitution de ces villes, et tous-ceux-qui ont-soin des villes deux-mémes regarderont-avec-défiance toi 4e croyant corrupteur des lois, et t alfermiras la réputation a les juges, [raitroat de-maniére-t-parattre (qu’ils.pa- avoir jugé bien ta sentence: 10 KrTroN, BragQogeds dar, apdépx nov B6kstey By véww ye xxl dvorrwy avOpdmev SrazGopebs elvar. Hovepav o8y gevker tds te ebvo~ povpevac ndhetg xal civ dvBotiv cobs xoopunsetcoug 5 Kat rates snottver Epx disv aot Civ Zora "H wanoidses rodrorg xxi tyne Déyous, & Zeoncarees A duonmyuveieete SiaheySuev obonep avOdbe, bg h dgech ual 4 xatoadva mhelarou Beoy woke Gvbpdhrots xal oh vouyuer xal of véyors Kal ods ofr daynuov a dx piv rolewy cov émwy drapels, Haug 38 els OeraMay mah By gavetobat to <0 Suxpdroug mpyya; Oleadad ye 79 aals Ekvous tobe Kolswvoc* net yp 8) thelorn drakia xa axodacia, wal fous av dug cov dxodouy 5 yeholing ex tot Beapwryclon ancdiSoncxes oxevfy té tive TeptOuevos, 4 S- piépav abby % Bde cla 3% elbOxar evoxeuatectiat of dod: condamné; car celui qui corrompt les lois sera toujours suspect de corrompre aussi les jeunes genset les hommes simples et igno- rants. Fuiras-tu les villes bien gouvernées et le commerce des hommes les plus policés? Mais, & cette condition, est-oe bien ta peine de vivre? Ou situ recherches Ia compagnie de ces hommes vertucux, et si tu as le front de converser avec eux, quel langage leur tiendras-tu, Socrate, sinon celui que tu tenais ici, que la vertu et Ia justice, les fois et lobsissance aux lois sont ce qui importe Je plus & 'homme? Nais alors ne trouveront-ils pas bien honteuse Ta conduite de Socrate? Le doute a ce sujet n'est pas possible, Tu Véloigneras donc de ces lieux oi régnent les lois, et tu iras en ‘Thessalic, chez les hotes de Criton; 1a du moins on ne rencontre que désordre et que licence, et peul-stre serat-on charmé do Ven- lendre raconter la maniére plaisante dont tu 'es sauvé de cette prison, enveloppé d’nn manteau on couvert d'une pean do chevre, GRITON, 7 Soute yép for: SexpBapeds voy ear quiconque est corrupteur des BBkewev dy nov apb2—eH paraitrait peut-ttre Lout-i-fait [Lois elvas Brag hoped: aire corrupteur vow ye des jounes-gens au moins xa Enipdinwy dovofireny. el des hommes sans-intelligencs. Tidrepov obv gevkee Est-ce-que done tu fuiras dere nbvecs evowoupevas eb Les villes bien-goavernées wah vols xomyuuordso¥s ot les plus réziés (les plus policés) by dvd20 des hommes? ELest-ce que vivre sera précieux a toi faisant cola ? Ou Papprocheras-tu de ces hommes etserastu-sans-pudeur — {cours, ‘ivag Méyavus, — discourant avec eu... quels dis- Kat ipa thy & co oiobvet £08205 “H mhqovdiaese 10% 0 Socrate? 3 obanep Ev0dze, = sion ceux que fu fenais ici, — Ge} Keath wh 4 Socaiosim — 4 savoir que la vertu et la justice eat xa vouiy eh of vu et Tes choses légales et Les lois ahiov mslavoy sont chose digne de la plus grande ots doprb 0155 pour les hommes? festime Kad 03x oft Et ne eabis-tu pas ‘xb mpayya 709 Sooxpd Vaffaire (Ia conduite) de Socrate av gavetolon Zaynnovs devoir-paraitre honteuse ? Xen te Hi fant du moins ofeodas, eroire quelle le paraitra. "Anna Eapets ub Mais tu Ven iras & la veri bx cotemy oY tome, de ces licax, ‘fess B els Oectadiav et tu arriveras en Thessalic snaps robs Bevovs auprés des hétes robs Kj ceux de Criton; dxat yp Oh devel la en effet certes l'indiscipline at dxoractee Wielorny et la licence est trés-grande, aah tows et peut-etre [contant dexosocey 39 Fi centendraieatits avee-plaisir toira- og yOaiing denedidpnenss comme plaisamment tu 'échappais x wo8 Beoueorns de la prison, rapibeuevds ef ayant revélu quelque costume, AaB 3 2 ayant pris ou un vétement-de-peau Bh Da ou enfin dautres déguisements {els que ceux qui s’enfuient ota of &nodiipsionay oP) Kernan, Sodonovces, xal xb oyna vb ouvset) weradddinc. “Ore 68 -yéowny dip, ourncod yodvov xh Biep Rormad Srrac, dhe ad elude, dedi- wneas ebzug atezetis embuusiy Uv, vyoue cobs peyleroue apn6lc, obdels bs dpets "Tews, 2v pl civ: hunter eb 38 hy txotcet, O Sdixoares, morhk xa dita caurct. “Yrepyduevog 3H Buoiage mévrag dvOpibnous xat Soudsdow’ of iv 9 ebuyob- svg dv Oertaiia, Ganep int Setmvoy dxobednunnire eke Ocx- taMav5 Adyor 8 dxetvor of rep Bixaioadimg ce ual vig dng periig no fly Esoveass “ANA BA civ caldioy Even Baer Gv, ta adrobs Exped xat navdeiones Th 45 Ble Oerra- Mav adzobs dyaydov Ogé}ens xl natdelane, Eévous movfaas, Uva xal totvo dnohadowow; *H totro piv ob, adsad 6b rps— en tin mot déguisé comme le sont tous les fugitifs, et tout & fait méconnaissable. Quant & s'étonner que, dans un fige avancé niayant que peu de tenips & vivre, suivant les apparences, tu aies eu le courage de transgrosser les lois les plus saintes par un hon- teux dégir dela vie, pas un ne s'en avisera peul-tire, situ woffen+ ses personne : autrement, Socrate, tu entondras bien des propos humiliants pour toi. Ainsi ta vie so passera a flatter bassement tous les hommes ct subir lours caprices; et que fernsetu en Thes- salie que vives dans les festins, comme si tu n'y étais allé que pour souper? Que deviendront alors tous ces discours sur la justice et sar les autres parties de la verlu? Mais e'est pout-dtre pour les enfants que tu désires de vivre, afin de pouvoir les nouttir et les élever? Quoi done! vas-tu les emmencr en Thessalie pour les y lever, apres en avoir fait des étrangers, afin qu’ils aivut encore volte obligation & leur pire? Ou sils demeurent ici, seront-ile CRITON. 73 Sbaew Voxsudtectat, wea pera ddbag Dofus % oavtyd. Ovaels 2 ¥¢ épet bx ave vipev, ebvoy ourxpod Byeos hovnod = Blo, dhe we lads, esi oyencas ExiOupety Giv ors al apaticg ols peyiotovs vinous; “owe, By wh dune roar eh at ph, & Ledxpares, duotoee mode veh dovdivn gaur08. Smegybusvec ives evipdnove ai Boudedeove Hi naudy by Oereahg 3 eduryasueros, Garep drcobenunnide ds Oesradiav inl detmvov; Tod && éxetvor bro ot meph Bexatanv suk ts Das peti Kooreas fu; "ADE 24 Bote Tiv Bear rv Raldoy, wah musdelons acate, Teas; yaryiby alicabs el @ereadiay iphbess ve ee meudesenrs, ont-coutume de revéti et ayant ehangé Vextérieur do toi-méme. El n'y aura-t-il personne qui dira qu’élant un homme agé, un temps court’étant de- pour ta vie, ‘comme est la vraisemblance, tuas eu-le-courage de désire? vivre ainsi honteusement, ayant transgressé les phis grandes lois? Peut-étre, si tu ne chagrines pas quelqu‘un : mais si non, 6 Socrate, ty entendias beaucoup de choses et indignes de ti. Tu vivras done Vinsinuant-aupres de tous les hommes et dlantesclave: * quoi faisant en Thessalio sinon faisant-bonne-chére, comme ayant voyagé en Thessalie pour un souper? Or oi ces diseours ceux concernant et la justice et Pautre (le reste de laj vertu seront-ils pour nous? Mais certes tu veux vivre A cause de tes enfants, * afin que ta aies nourri et que tu aies instruil eux? Quoi done? Ayant emmené eux en Thessa el te des nourriras ct tu Les instru les ayant faits étrangers, [ras afin quis ‘protitent aussi de cela? te 4 KPrTO qduevor oot Qiiveoc, PEdstov Gpijoreat xat marSebaoveae wh Eovdveae ant abrotes O! kp exeeAeint of aot dxtushfoovear adriiv. Tdtegov thy pay els OsrraMav dnodguifans, empedi~ covrat, dy 8 als “Avdou dxodquifens, obyi emypedvfeovrat, civ oot paoxévewy ExeeBelv XVI. °AW’, S Sdupecec, mevidusvos uty oie aos spo pitt, yrtce natdag nept wheloves woud yriee 18 Uy wine do unbly p> x0 Brenton, the ele “Artou EdOdy Ens melven cota aroha honda wots dus doyovaw* obre yp 2vidde cot qaiverat vatiea mpdecove a vay 0838 Sexaudeegov ob8} bacivepo, 0888 did vhiv oli olBor, obze ductor dgmouevy duswov dora. TARE By uly Poudre diner, dv dnins, ody bg? huidy sav mieux nourtis et élevés malgré ton absence, parce que tn seras en vie? Tes amis sans doute en prendront soin; mais le feront-ils seulement si tu vas.en Thessalie? Et situ vas chez Pluton, aban donneront-ils tes enfants? Non, si du moins ceux qui se disent tes amis valent quelque chose, etil faut le croire. XVI. « Rends-toi done, Socrate, aux conseils de celles qui Vont nourri : ne mets ni tes enfants, ni la vio, ni quoi que ce soit, au- ‘dessus de la justice, afin que, lorsque tuseras descendu chez Pluton, tn puisses encore alléguer eeci pour ta défense devant coux qui y eommandent; car, si ta azis comme on te Te propose, tu ne fais Pas pour toi et pour es tiens le meilleur choix, ni le pl iuste, anile plus légitime, soit pour ce monde, soit pour l'autre, quand tu Y seras arrivé. Maintenant done, st tu meurs, tu mourras vietime CRITON. ch “HE robo by 08, pepbpevor 8b achzob 1509 Gove05, Spéyoreae wat neuBedaovens BE ovbveas aceats; of aat Exuuehigoveat adcov. Tésepov imushjsoveat, bie dexoBnuchogs aie Oeetaian, oth Bb exuuadijooyeae Sy dodgutogs es "Aiden, aicep yE xt Bpehds foe a) ov pasxbyony Ivan EruzgBeleoy o9t3 Xpq ye ofkaba. XVE. "ADM, Edxpares, redéysvos fy ‘ois eoke spogedat, nota nept whetovos pire made wire 2 Gy wine unity do ‘xp x05 Gixafov, fre EGov eke “Atzou, bys dawhoyhoaatiar srdvea tac ‘ofc Hoyovow bet enbdae <2 7p 03 gaiverar elvat ussvoy obit reanbrepov, 288 douirepoy, cok mpdcsoves rare, 088 aldo dy tov oy, abe borat diuewov Seriopivy exsiat. 2A vov py, By digg, aeret HBexqutvasy Ou cela a la vérilé ne serail pas, mais étant nourris ici toi vivant, seront-ils nourris et serontils insteuits micux, toi n’étant-pas-avec eux ? Gar les amis ceux de-toi ont-soin deux. Est-ce qu’ils en auront-soin, si tu pars-en-voyage pour la Thessalie, mais n’en auront-ils-pas-soia, situ pars-en-voyage chez Pluton, sidu moins quelque valeur estd'cux de ceux qui-disent Btre des amis & toi? Tl faut du moins le eroire, XVI. « Mais, 6 Socrate, eédant @ nous tes nourriciers, mestime & un plus grand prize ni les enfants ni le vivre ni rien autre avant le juste, afin qu’étant allé chez Pluton, lu aies & dire-pour-défense toutes ces choses a ceux qui commandent 4: et ici (dans cette vie) en-effet, ine parait pas étre meilleur, ni plus juste, ni plus permis, to} faisant ces choses, nj & aucun autre des Liens, et cela no sera pas meilleur loi arrivé la-bas (danstos enfers) Mais maintenant & la vévit, si tu Ven vas (si tu. meats), tu mourras ayant été opprime, 76 RPITON, Néjeov, aAL Ox? dvdipcmun’ Gav 82 EOC oftus alayatie dvtadoojaas te xal dvemaxoupyiaas, ths aura fuohoyiag xe al Enbinas che mpds futls napaBhs, xat xaxk doymeduevog rolrous obs fuucra 2st, caurdy ve xat gious xal narolda xal Ms, Husic TE cor yahenavotiney CBvet, nal exet of Hudsezor Wega of By “Arson Nose obx edueving ot Srodéioveat, else reg Or nai fiuas emeystonaas dxohdeat 2b odv uezos, "ARAL uf oe neloy Keltwy motel & Ayer ua dbov } hucte. XVH, Tatra, & gthe Erwipe Kplswy, 03 tobe Bru ey Soxds Gaoiev, Gonsp of xspubavntivess tv adhiv Soxstaw dxodew" xal ev duol aben Ay} todtmy xBv Reyww Boubet, nab novel Hh Slvactin viv Zidwy drole akda Colt, Sox ye r& viv dol de Vinjustice, non des lois, mais des hommes : au licw que, si tu fuis, aprés avoir si honteusement commis l'injustice & ton tour et rendu Ie mal pour le mal, aprés avoir violé toutes les conventions, tous les engagements contractés cnvers nous, aprés avoir fait tort 4 lous ceux & qui tu dois le plus eraindre de nuire, & toi-meme, a les amis, & ta patric ct & nous, notre colére te poursuivra pendant a vie, et, quand tu seras mort, nos scours, les Lois du royaume de Platon, ne taceueilleront pas favorablement, sachant quo tu as fait ire. Ainsi, garde-toi de suivre les tous tes efforts pour nous d conseils de Griton platot que les ndtres. » XVHL. Voila, mon cher ami, les discours que je crois entendre; de meme que les Corybantes, dans leur inspiration, croient enten- dre les flates saerées, le son de ces paroles retentit en moi-méme #t me rend sourd & tout autre langage: sois done assuré que, dans GRITON, 17 ‘aby bnd fudv vv Niuov, Dk Sd dope day 33 ZENO avradinions te Nal dvemxxoupyioag obtws abaya rapabig ste Sjodoylag eseiee® nal Eavbhinag ig apbs has, xo fpyaodusvos xa todraus 03; et Hasta, vauréy te nal efhoug such micsplde xa uke, Huts re yaemavaruy oor Svet wal of uctepor atergoh, of Néwor &y “Adou, if SrosHoveat ce elbéves bce Exeyelonoas amoddacis x2 ude 3 aby uépos "ADE Kpitay wh nefon oe mouty & héyer WARov F Hats. XVIL 70 pine Eratps Kptrwv, fob ob Be dy bond axodew adr, Ganep of xopubavecdveer foxodaw dxove iy athov, xak atin § Sich tolrwv ry Mbyor fouéet év Zot xc nowt ui Sdvuatan dxodery tov SDR GOK Lot, Sex ye ta Goxodvea Ey-0i vi ley 2yys non par nous les Lois, mais par les hommes: mais si tu es sorti de prison, et ayant rendu-t'injustice, et ayant rendu-le-mal si honteusoment, ayant transgressé etles engagements detor-meine et les conventions celles envers nous, et ayant fait plusieurs maux ceux auxquelsil fallaitle moinsen etatoimemeetates amis [faire, et a fa patric et & nous, nous d'abord nous itviterons contre toi vivant, et nos fréres (nos scours), les Lois dans lente he recevront pas toi avee-bienveiliance la-bas, sachant que tu as entrepris de détruire méme nous pour ta part. Mais quo Criton ne persuade pas toi de faire les choses qu’il dit plutét que nous, » XVIL. O cher ami Criton, sache bien que je crois entendre ces elioses, comme les Corybantes eroient entendre les fates, et ce son de ces discours retentit en moi elfaitne pas pouvoir(que jene puis) entondre les aulros discours s mais sache, {elles-que somtdu moins {tenant leschoses qui-paraissenta moi maine ai tu parles B kovrax, donotven, tv Reyns mupk ratrx, pattny dpetc. “Omg péveor el ct let aMfov maroc, déye. KDITON, 402’, 5 Xeixpurec, abe Ey Meyers SQKPATHS. “Ex rol, 3 Kolcwy, xal nodetapey vader, Smerbh cade 6 Osde Ggnyetnat, Pétat d'esprit ot jo me trouve, tout ce que ta diras contre, ta le diras en vain, Parle néanmoins, si tu erois poavoir m’éclairer, CRITON. Jo n'ai rien & dire, Socrate, SOCRATE. Eh bien done, Criton, laisse la toute objection, et suivons ia route dans laquelle Dieu nous conduit. FIN api cabea, ape wsieny "Owens péizor déye, eh ofee ‘Rowijoew mhéov Te Kerroy. "Ada, & Bebuporee, obs Ey 28 Eoxearas, “Ex wal mpdsscopey tabeg dxeadin 5 025 Cgnyetta: tate. CRITON. 79 contve ces choses, que tu parteras.en vain. Néanmoins cependant parle, si ta crois devoit-faire plus en quelqus ches: Carron. Mais, 0 Socrate, je wai rien a dire. Socnars. Laisse done toute objection, 6 Criton, et agissons de-celte-maniére, puisque le diew nous conduit de-cette-maniére. Amprimer'e A, Lahute, rue de Fleurs, 9, & Paris,

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