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Elaboré par Alaoui Amine

EXPLORATION FONCTIONELLE

HÉPATIQUE

Introduction :
Le foie est le viscère le plus volumineux de l’organisme, il
est l’organe principal de détoxification et d’épuration des
substances endogènes et exogènes.
Les hépatocytes sont le siège de nombreux métabolismes
grâce à leur large équipement enzymatique.
L’exploration hépatique a pour objectif d’explorer les grands
syndromes de la pathologie hépatique qui sont :
 Cholestase (syndrome obstructif) ;
 Ictère ;
 Cytolyse ;
 Insuffisance hépatique ;
 Inflammation.

La fonction excréto-bialiaire, ses anomalies et


classification des ictères :
La fonction excréto-biliaire concerne à la fois la formation et
la sécrétion intra-hépatocytaire de la bile et son excrétion dans
l’intestin.
A. Bilirubine :
Le foie joue un rôle dans l’épuration de la bilirubine et ses
catabolites (pigments biliaires).

1) Origine :

- 30 –Biochimie clinique (Pr Gdira)


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a) Origine érythrocytaire :+++


Dérive en 90% du catabolisme de l’Hgb.
b) Origine non érythrocytaire :
Dérive des composés éminiques tel les catalases, les
cytochromes, la myoglobine musculaire…
Le catabolisme de l’Hgb commence au terme de la vie des
GR qui est de 120 jours au niveau du système réticulo-
épithéliale.

La bilirubine est déversée dans la circulation générale, elle


sera liée à l’albumine puis transportée vers le foie. A ce niveau
on la qualifie comme une bilirubine libre ou non conjuguée.
La bilirubine n’est pas hydrosoluble, elle est par contre
liposoluble et peut facilement franchir les barrières méningées
(ictère nucléaire au niveau du cerveau).
2) Métabolisme hépatique de la bilirubine :
Dans le foie, la bilirubine sera conjuguée à l’acide
glucuronique pour donner le diglucuronide de bilirubine qui est
la forme conjuguée de la bilirubine :
Glucuronyl

Bilirubine + 2 Ac glucuronique Diglucuronide


de bilirubine
Transférase

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A la différence de la bilirubine, la bilirubine conjuguée est


hydrosoluble et peut être facilement éliminée par le rein.
En pratique, on dose en premier lieu la bilirubine conjuguée
(hydrosoluble) car elle est facilement accessible et de ce fait on
l’appel « Bilirubine directe ».
La bilirubine non conjuguée sera dosée après ajout de
quelques substances pour la rendre soluble et on l’appel pour
ce fait « Bilirubine indirecte ».
3) Métabolisme intestinal de la bilirubine :
B.C
Hépatocytes
Bile
B.C
Intestin
Réduction
Dihydrobilirubine B.N.C

Mésobilirubine

Urobilinogène Mésobilirubinogène
Oxydation
Stércobilirubinogène
Urobiline Oxydation
Stercobiline

Urines Selles
B. Acides biliaires :
Ils sont formés dans le foie à partir du cholestérol. 60% du
cholestérol sera dégradé en acides biliaires Ires :
♦ Acide cholique ;
♦ Acide chénodésoxycholique.

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Ces produits sont conjugués à la taurine « produit de


dégradation de la cystéine » et au glycocolle (pour devenir
hydrosoluble), ces acides entrent dans la constitution des sels
biliaires.
Au niveau du côlon, ces acides biliaires principaux peuvent
être transformer en acides biliaires IIres :
♦ Acide litho-cholique ;
♦ Acide désoxycholique.
Ces produits permettent :
 La solubilisation du cholestérol ;
 L’absorption des graisses au niveau intestinal.
C. Anomalies de la fonction excréto-biliaire :
1) Evaluation de la fonction excréto-biliaire :
a) Recherche et dosage des pigments et acides
biliaires :

• Dosage des différentes formes de bilirubine {BD, BiD, BT} ;


BiD = BT – BD
• Recherche de pigments biliaires dans les urines ;
• Recherche des acides biliaires dans les urines ;
• Dosage des acides biliaires dans le sang.
b) Détermination d’un certain nombre d’enzymes :
i. Phosphatase alcaline (principalement) :
Retrouvée dans le foie et l’os donc c’est une enzyme qui
manque d’anatomospécificité et de ce fait elle agit sur plusieurs
substrats.
ii. 5’-Nucléotidase :
Enzyme d’origine hépatique qui agit sur un substrat
spécifique.
iii. Gamma glytamyl transférase (GGT) :

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D’origine biliaire, elle augmente dans les pathologies


hépato-biliaires. C’est une enzyme induite par l’alcool.
c) Détermination de certains lipides et lipoprotéines :
Dans les anomalies hépato-biliaires (cholestase) on a :
• Augmentation du cholestérol et des phospholipides ;
• Apparition de la LpX.
d) Epreuve à la BSP {bromo-sulfuno-phtaleine} ou au
Sorbitol :
Elle évalue les capacités d’élimination du foie.
La BSP est injectée par voie IV à raison de 5mg/kg ou
150mg/m2 de surface corporelle. Elle sera captée par le foie,
conjuguée au glutathion puis sécrétée dans la bile.
Son dosage est colorimétrique et se fait à :
t0, t5’, t10’, t15’, t20’ et t45’.

Normalement le changement de la pente s’observera vers la


20ème minute.
i. Dans le cas normal :
K1 = K2
ii. En cas d’ictère obstructif ou cholestase :
K1#K2 et K2 = 0
iii. En cas d’ictère constitutionnel ou Syndrome de Dubbin
Johnson :
K2>K1.

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2) Classification des ictères :


L’ictère est accompagné par une augmentation de la
bilirubine.
Valeurs normales :
o BT : 10-14mg/l
o BC (BD) : 0-4mg/l
o BNC (BiD) : 4-10mg/l
En cas d’ictère :
o BT < 25mg/l pas de signes cutanéo-
muqueux ;
o 20 <BT< 40mg/l on parle d’un sub-ictère
(pâleur) ;
o BT>40mg/l on parle d’un ictère (signes cutanéo-
muqueux).
a) Ictère par excès d’apport : (ictère pré-hépatique) {↑BL}
Dans ce cas le foie est normal mais il y une surcharge en
bilirubine. On les observe dans :
 Les anémies hémolytiques en cas de déficit en G6PDHase.
 Les incompatibilités du système ABO, Rhésus ou fœto-
maternelles où on a une augmentation du taux de BL
(bilirubine libre).
Il faut donc veiller à ce que la BL ne dépasse pas 150mg si
non elle deviendra toxique pour le SN.
b) Ictère par défaut de conjugaison : {↑BL}
i. Chez l’adulte :

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 Maladie de Gilbert où on a un déficit incomplet en glucuronyl


transférase (forme homozygote) ;
 Toximédicamenteux tel la Novobiocine [inhibiteur de la
glucuronyl transférase].
ii. Chez l’enfant :

 Maladie de Crigler Najjar, dans ce cas on a un déficit complet


ou incomplet en glucuronyl transférase (hétéro-homozygote).
 Déficit par immaturité enzymatique chez le nouveau-né mais
dans ce cas la BT doit rester inférieure à 100mg/l, elle est
passagère sans dépasser un mois.
NB : la bilirubine est photosensible et donc on fait exposer ces
nouveau-nés à la lumière UV.
c) Ictère par défaut d’excrétion : {à bilirubine mixte}

 Maladie de Dubbin Johnson avec apparition de pigments


noirâtres ;
 Maladie de Rotor.
Ce sont des ictères constitutionnels à bilirubine mixte.
d) Ictères hépato-cellulaires : {à bilirubine mixte}
Associant un défaut d’excrétion, de transport et de
conjugaison, on les observe dans :
 Hépatites virales ;
 Hépatites médicamenteuses (isoniazide) ;
 Hépatites toxiques (tétrachlorure de carbone,
phalloïdienne…)
e) Ictères par obstruction : {↑BC}
Peut être :
 Intra-hépatique en cas de présence de calculs biliaires ;
 Extra-hépatique en cas de cancer de la tête du pancréas.

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On aura une augmentation de BC, pour compléter le


diagnostic on fait le dosage des trois enzymes de la cholestase
(5’-Nucléotidase, phosphatase alcaline et GGT), du cholestérol
et on cherche l’apparition de la LpX.

La cytolyse hépatique :
Le terme cytolyse correspond à la libération du contenu de
la cellule (matériaux cellulaires : aa, Fer, vit B12, enzymes…)
par perte de l’intégrité de la membrane cellulaire.
On regroupe dans ce cas :
♦ Modification de la membrane cellulaire ;
♦ Nécrose cellulaire.
La cytolyse hépatique résulte d’une hépatite aiguë ou
chronique dont l’origine peut être virale, alcoolique,
médicamenteuse ou toxique.
Le terme hépatite recouvre une pathologie inflammatoire
avec ou sans nécrose de l’hépatocyte, les marqueurs de cette
cytolyse seront :
A. Mesure de l’activité enzymatique :
1) Amino-transférases :
Ils sont au nombre de deux :
 ALAT {Alanine amino-transférase} ou GPT {Glutamate
pyruvate transaminase}
 ASAT {Aspartate amino-transférase} ou GOT
{Glutamate oxaloacétate transaminase}
Les deux enzymes sont d’origine hépatique avec l’ASAT
qu’on trouve également dans le myocarde.
 Valeurs normales :
o ALAT : 5-35UI/l

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o ASAT : 5-35UI/l
o ASAT / ALAT : >1
Leur augmentation est grossièrement proportionnelle à
l’étendu de la nécrose.

2) Lacticodéshydrogénase (LDH) :
On s’intéresse à :
a) L’activité globale :
Dosage des LDH [10-200UI/l]
b) L’activité des iso-enzymes :
En utilisant l’électrophorèse, elle permet de différentier
entre cinq iso-enzymes :
♦ LDH1 au niveau cardiaque ;
♦ LDH2 au niveau de GR ;
♦ LDH3, LDH4 sans organospécificité ;
♦ LDH5 au niveau du foie, elle représente 20% des LDH
globales et peut atteindre jusqu’à 50% dans les hépatites
virales.
3) Ornithine carbamyl transférase {OCT} :
C’est une enzyme qui se distingue par son organospécificité
hépatique mais elle augmente dans toutes les pathologies
hépatiques.
4) Glutamate déshydrogénase {GLD} :
C’est une enzyme qui joue un rôle essentiel dans le
métabolisme des aa, elle présente un intérêt dans l’exploration
des nécroses hépatiques d’origine éthylique.
5) Sorbitol déshydrogénase {SDH} ;
6) Isocitrate déshydrogénase ;
7) Malate déshydrogénase ;

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8) Guanase déshydrogénase.

B. Les profiles enzymatiques :


1) Au cours de l’hépatite virale :

 Commentaire :+++

♦ Augmentation des enzymes avant la phase ictérique ;


♦ L’augmentation varie de 10 à 100 fois la valeur normale ;
♦ Inversion du rapport (ASAT/ALAT <1) ;
 L’augmentation des transaminases n’est pas spécifique
puisqu’elle s’observe dans les hépatites toxico-
médicamenteuses et dans les hépatites phalloïdiennes ;
 L’activité des autres enzymes augmente moins nettement
que les transaminases, leur détermination manque
d’intérêt ;
 Au cours de l’évolution, parallèlement à la disparition de
l’ictère, on observe une décroissance régulière de l’activité
sérique des transaminases avec rétablissement du rapport
ASAT/ALAT ;

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Toute rechute se manifeste par une ré-augmentation de


l’activité.
2) Au cours des hépatites chroniques et cirrhoses :
Quel que soit son origine (post-virale, médicamenteuse ou
immunologique) l’activité des enzymes hépato-cellulaires est
augmentée.
Dans les cirrhoses il n’existe pas de modification
enzymatique notable, lorsque la cirrhose est d’origine éthylique
et qu’elle s’accompagne de stéatose, on observe une
augmentation des transaminases, de la GGT et de la GLD.
Dans les cirrhoses biliaires on note surtout une
augmentation des enzymes de la cholestase alors que le
syndrome cellulaire est absent.
3) Hépatites médicamenteuses :
Une élévation préférentielle des transaminases peut survenir
chez les sujets prenant du paracétamol et de l’isoniazide ;
Une surveillance des transaminases s’impose chez les sujets
utilisant l’£-méthyl DOPA ;
Les oestrogènes, l’imipramine et le phénobarbital peuvent
augmenter, en même titre que l’alcool, l’activité de la GGT
sérique.
4) Ictère obstructif :
On peut avoir au début une augmentation des
transaminases qui peuvent orienter vers un faux diagnostic de
l’hépatite aiguë ; le diagnostic différentiel fera appel aux
enzymes de la cholestase.

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Insuffisance hépato-cellulaire :
On désigne l’ensemble des manifestations en rapport avec
une diminution ou un arrêt de la fonction de l’hépatocyte.
Le foie joue un rôle majeur dans les métabolismes
intermédiaires comme il est doué du pouvoir de suppléance
ainsi les troubles métaboliques ne s’observent qu’en cas
d’atteinte diffuse et grave du parenchyme hépatique.
A. Répercussions sur le métabolisme glucidique :
Le métabolisme glucidique hépatique ne dépend que de
l’activité fonctionnelle de l’hépatocyte. L’insuffisance hépato-
cellulaire peut aboutir à une tendance à l’hypoglycémie, des
anomalies de la réponse à la HGPO et à une hyperlactacidémie.
L’hypoglycémie est exceptionnelle et ne s’observe qu’à la
phase finale de certaines hépatites, cirrhoses ou cancers de
foie.
L’HGPO est de type pré-diabétique ou diabétique ;
L’épreuve au galactose est perturbée et en cas
d’insuffisance hépato-cellulaire, est retrouvé au niveau des
urines.
Le lactate produit par le muscle est épuré par le foie qui le
convertit en pyruvate utilisable par le foie pour la
gluconéogenèse.
Au cours des stades terminaux des hépatites, cirrhoses et
cancers du foie on observe une hyperlactacidémie.
B. Répercussions sur le métabolisme des lipides :
Le foie participe à la synthèse du cholestérol, TG et des
phospholipides qu’il incorpore dans les lipoprotéines ;

- 41 –Biochimie clinique (Pr Gdira)


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Il est responsable de l’estérification du cholestérol et de la


conversion du carotène à la Vit A.
L’insuffisance hépato-cellulaire s’accompagne d’une
hypocholestérolémie et surtout d’une chute de la forme
estérifiée avec diminution du rapport CE/CT et qui est de 0,65-
0,70 à la normale.
C. Répercutions sur le métabolisme protidique :
Le foie participe activement à la synthèse des protéines, il
intervient dans le processus de dégradation des protéines et
des aa (par désamination ou transamination) et assure
l’élimination de l’ammonium en le transformant en urée.
1) Exploration des fonctions de synthèse :
L’insuffisance hépato-cellulaire se traduit par la diminution
de synthèse de certains constituants :

a) Facteurs de la coagulation :

♦ Fibrinogène ;
♦ Prothrombine ;
♦ Proconvertine ;
♦ Facteur de Stuart (dont la synthèse dépend de la Vit K) ;
♦ Facteur V
♦ Facteur IX « antihémophilique » (et dont la synthèse dépend
aussi de la Vit K) ;
♦ Plasminogène.
En dehors des ictères par obstruction qui s’accompagnent
d’un défaut d’absorption de la Vit K, l’abaissement de la

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concentration plasmatique de ces facteurs est le reflet d’un


déficit fonctionnel ou d’une nécrose de l’hépatocyte.
b) Protéines plasmatiques : (manquent de spécificité)

 Hypoprotidémie (surtout lorsque la cirrhose devient


décompensée) ;
 Hypoalbuminémie qui entraînera une diminution de la
pression oncotique avec des oedèmes et des ascites « dans les
hépatites chroniques, cirrhose et malnutrition » ;
 Diminution de la transférine ;
 Diminution de l’orosomucoïde surtout dans l’insuffisance
hépato-cellulaire mais il augmente dans l’inflammation et donc
la résultante semble normale.
c) Cholinestérase : (spécifique)
C’est une enzyme synthétisée dans le foie et est qui la
déverse dans le sang. Son activité diminue dans les atteintes
sévères et étendues du parenchyme hépatique.

2) Exploration de la fonction du catabolisme :


L’insuffisance hépato-cellulaire s’accompagne d’une :
♦ Diminution de l’urogénèse,
♦ Augmentation de l’ammoniémie ;
♦ Coma hépatique.

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