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Association de Promotion Humaine dans la Vallée du Logone

B. P 61 Yagoua, Cameroun.
Tel : 00 237 229 64 75 Cel : 00 237 9540051

PROJET DE SOUTIEN AUX INITIATIVES DE DEVELOPPEMENT DANS LA


VALLEE DU LOGONE (PSID)

ETUDE DU MARCHE DES PRODUITS MARAICHERS


DU DEPARTEMENT DU MAYO-DANAY
CAMEROUN

YAGOUA JUILLET 04
SOMMAIRE
Liste des abréviations et sigles 3
I. Introduction 4
II. Problématique et Objectifs 4
2.1 Objectif global 5
2.2 Objectifs spécifiques 5

III Méthodologie 5
3.1 Collecte des données secondaires 5
3.2 collecte des données primaires 5
3.3 Echantillonnage 5
3.4 Limites de la méthodologie 6

IV Résultats et Analyse 7
4.1 Les producteurs 7
4.1.1 Caractéristiques des producteurs 7
4.1.2 Spéculations produites 9
4.1.3 Caractéristiques des exploitations des cultures maraîchères 9
4.1.4 Production des cultures maraîchères 13
4.1.5 Calendrier cultural 14
4.1.6 Utilisation des produits maraîchers 15
4.1.7 Transformation et conservation des produits maraîchers 15
4.1.8 Contribution des produits maraîchers au revenu 16
4.1.9 Organisation et encadrement des producteurs 16
4.1.10 Difficultés des producteurs 16

4.2 Commercialisation des produits maraîchers 17


4.2.1 Caractéristiques des commerçants 17
4.2.2 Clientèle 17
4.2.3 Typologie des produits maraîchers commercialisés 17
4.2.4 Lieux d’écoulement des produits maraîchers 19
4.2.5 Unités de mesure 19
4.2.6 Evolution des prix des principaux produits maraîchers 19
4.2.7 Perception des revenus tirés des maraîchers 23

V Les consommateurs 23
5.1 Les produits maraîchers les plus consommés 24
5.2 Fréquence d’achat des produits maraîchers 25
5.3 Forme de consommation des produits maraîchers 26
5.4 Conservation des produits maraîchers 27

VI Conclusions et Recommandations 28
6.1 Conclusions 28
6.2 Recommandations 28

2
VII Annexes 29
Annexe 1 : questionnaire d’enquête 29
Annexe 2 : superficies moyennes des cultures maraîchères 37
Annexe 3 : Evolution des prix de quelques cultures maraîchères sur la marché de
Yagoua 38
LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES UTILISES

ACRA : Association pour le Développement Rural en Afrique et en Amérique Latine

FR. : Franc

F. : Franc

GIC : Groupe d’Initiative Commune

Ha : hectare

Minagri : Ministère de l’Agriculture

NPK : Azote Phosphore Potassium

ONG : Organisation Non Gouvernementale

O.P : Organisation Paysanne

PSID : Projet de Soutien aux Initiatives Locales de Développement

Satold : Service d’Appui Technique aux Organisations locales de développement

SEMRY : Société d’Expérimentation et de Modernisation de la Riziculture à Yagoua

3
I INTRODUCTION

L’Ong ACRA et ses partenaires développent depuis quelques années une stratégie ample et
articulée de développement dans la région de l’Extrême-Nord Cameroun dans le but général
d’une amélioration des conditions de vie des populations de la région, en favorisant le
développement d’un tissu économique par le biais du renforcement des capacités des
organisations paysannes (OP) dans la gestion des activités génératrices de revenus.

Dans cette optique, un Projet de Soutien aux Initiatives de Développement dans la vallée du
Logone (PSID) a été initié et est mis en œuvre en partenariat avec les associations Sana
Logone et Satold basées toutes les deux à Yagoua. Dans le cadre de ce projet cinq domaines
d’activités génératrices de revenus sont visés à savoir : la production des cultures maraîchères,
l’élevage des petits ruminants et des porcins, la pêche et l’artisanat, l’épargne et le crédit. Le
choix de ces activités a été guidé par les pratiques usuelles dans la zone d’intervention du
projet. En effet dans la zone, il est aisé de reconnaître qu’à côté des potentialités énormes
qu’offrent les ressources naturelles, les activités sont essentiellement agricoles mais la
production dans son ensemble reste artisanale pour un revenu monétaire faible.

Un des objectifs majeurs du PSID est de rendre les producteurs aptes à gérer leurs
exploitations agricoles. A ce titre un des résultats attendus est que les cultivateurs de fruits
soient des professionnels ayant une meilleure connaissance du marché et fournissant des
produits compétitifs. C’est à cet effet que la présente étude de marché des produits
maraîchers, est menée afin de permettre aux producteurs maraîchers d’avoir une bonne
lisibilité de la production des cultures maraîchères et de leurs marchés.

II PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS

La localité de Yagoua tire sa réputation du riz développé par la SEMRY depuis bientôt 30
ans. Cette réputation est souvent doublée par celle d’une ville productrice de cultures
maraîchères, telles que la carotte, la laitue, la tomate et bien encore d’autres légumes comme
le poireau, le persil, le céleri, le piment, etc. Si le riz a été introduit d’une manière industrielle
dans les années 70, l’histoire remonte l’introduction des cultures maraîchères et de
l’arboriculture dans la localité dans les années 30, années correspondant à l’introduction du
christianisme notamment le protestantisme dans la zone.

4
Les cultures maraîchères sont donc plus anciennes que le riz dans la localité de Yagoua et de
ses environs. Mais à cause de sa valeur marchande, de l’encadrement de la SEMRY et la
présence d’un marché local, national, voire régional, le riz de Yagoua a connu une certaine
côte et son développement a pris une ascendance sur celui des cultures maraîchères qui sont
restées au stade de la production artisanale, bénéficiant peu de l’encadrement agricole. Mais
avec l’avènement de la crise économique des années 90, le développement de la riziculture
rencontre de nombreux problèmes. La SEMRY connaît des problèmes d’ordres structurel et
financier. Elle n’arrive plus à assurer les services minimums pouvant assurer une production
optimale. Les rendements ont fortement baissé. Le prix du paddy et du riz décortiqué a
drastiquement chuté atteignant parfois 5000F par sac de paddy (décembre 2003) après un
envol dans les années 95/96 où le sac du paddy a bénéficié largement de la dévaluation
(12.000F en 98/99)

Devant la baisse du paddy et la baisse du rendement, un déclin de la riziculture est perçu et


son abandon de plus en plus envisagé, par les producteurs du riz.

Dans le cadre du PSID, l’Ong ACRA en appui aux associations Sana Logone et Satold
voudraient identifier les activités agricoles qui peuvent constituer une alternative au riz et
pouvant faire l’objet d’une intensification dans la zone.

A côté du riz qui est devenu en l’espace de trois décennies une culture de rente, le maraîchage
est perçu au vu des potentialités des ressources naturelles disponibles dans la zone, de son
rendement et du nombre des actifs agricoles qui y sont impliqués comme une activité rentable.
Mais certaines interrogations demeurent et les questions suivantes peuvent être posées :
- quelles sont les principales cultures maraîchères produites dans la zone ?
- quelle est la typologie des exploitations de cultures maraîchères ?
- quelles sont les caractéristiques du marché des produits maraîchers ?
- quelles sont les méthodes de conservation des produits maraîchers dans la zone ?

Pour tenter des réponses aux questions précédentes, la présente étude se fixe comme
objectifs :

2.1 Objectif général : contribuer à une meilleure connaissance du marché des produits
maraîchers et des techniques de production des cultures maraîchères.

2.2 Objectifs spécifiques :


- Identifier les principales cultures maraîchères produites dans la localité de Yagoua et
ses environs.
- Déterminer la typologie des exploitations de cultures maraîchères.
- Déterminer les caractéristiques du marché des produits maraîchers.
- Identifier les techniques de conservations des produits maraîchers pratiquées dans la
zone.

III METHODOLOGIE UTILISEE

3.1 La collecte des données secondaires

5
La collecte de ces données secondaires s’est faite à travers la consultation des rapports
périodiques de la Délégation départementale d’Agriculture du Mayo-Danay et des délégations
d’arrondissement de l’Agriculture de Yagoua, de Vélé et divers autres documents.

3.2 La collecte des données primaires


Elle s’est faite à travers des enquêtes des producteurs, des consommateurs, des commerçants
des produits maraîchers et des interviews semi structurées des divers responsables des
organismes d’encadrement des producteurs maraîchers.

3.3 Echantillonnage
- 19 producteurs et 39 groupes de producteurs des produits maraîchers soit au total 121
producteurs ont été interviewés. Les enquêtes ont été réalisées dans les villages
suivants : Zoulla, Marao, Vounaloum, Kartoua, Bagara, Djokoidi, Droumka, Bidim,
Vada, Ngaya, Dabaye, Zébé, Yirdeng, Kamargui, Balmata, Guibi-Voro, Dana,
Bangana, Maga et Bacassaré dans l’arrondissement de Maga,

- 30 commerçants ont été également enquêtés


- 39 consommateurs dont l’âge varie entre 17 et 60 ans avec une moyenne de 31 ans,
ont également répondu à nos questions relatives à la consommation des produits
maraîchers.

3.4 Limites de la méthodologie


- les moyens autant matériels qu’humains limités nous ont contraints à circonscrire
l’enquête à une certaine aire géographique (Arrondissement de Yagoua, de Vélé, une
partie de Guéré et de Maga). Par ailleurs l’échantillon proposé n’a pas été respecté, les
collaborateurs désignés à cet effet n’étant plus disponibles au moment des enquêtes.

- le manque de collaboration de certains acteurs comme les commerçants qui ont


quelque fois refusé de répondre à nos questions ou alors ont fourni des données
trompeuses.

- les pratiques de maraîchage dans certaines zones ont été difficiles à cerner.
Notamment la taille des casiers utilisés par les producteurs. La taille varie autant avec
la culture, avec l’individu qu’avec la zone de production.

- le manque de données fiables sur le maraîchage après des organismes d’encadrement

6
IV RESULTATS ET ANALYSE

4.1 LES PRODUCTEURS

4.1.1 Caractéristiques

* Localisation
80,4% des producteurs maraîchers résident dans l’arrondissement de Yagoua. Certains
résident également dans les arrondissements de Vélé et de Guéré mais avec des pourcentages
très négligeables (moins de 5%). Les villages où sont menées les activités des cultures
maraîchères sont très nombreux. Cependant plusieurs facteurs sont à considérer dans
l’évaluation des surfaces dédiées au maraîchage. Aussi l’importance du maraîchage dans un
village varie avec les facteurs considérés.

Ainsi en considérant le tabac comme une culture maraîchère, on aboutit au classement des
villages illustré par la figure ci-dessous.

7
%
15

11

0
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Figure 1 : Importance du maraîchage dans les villages

Sur cette figure, cinq paliers se reconnaissent. Les deux premiers paliers regroupent les
villages Djokoidi, Zébé et Vounaloum, Dabaye, Hounou, Ngaya où les habitants s’adonnent
plus à la culture du tabac. Il faut remarquer dans ces villages où les chrétiens catholiques
prédominent, le tabac n’est pas frappé d’interdiction comme pour les chrétiens protestants
sont. Le 3ème groupe est constitué des villages (Bagara, Droumka, Kartoua, Marao, etc.) où la
culture du tabac est très limitée. Ce sont en général des villages où une frange importante de
la population est protestante. Les deux derniers groupes sont ceux où le maraîchage vient
d’être introduit à travers la production de la tomate et reste l’œuvre de quelques volontaires
comme à Guibi-voro dans l’arrondissement de Guéré.

Par contre si on considère que le tabac, de part son introduction dans la zone et sa place dans
la culture et mœurs locales, reste une culture à part, le classe de la figure 2 se bouleverse et on
obtient un classement tout à fait différent comme le présente le tableau ci-dessous.

Tableau I : Classement des villages selon l’importance des activités de maraîchage

Rang selon l’importance du Village


maraîchage
1er Droumka
2 ème Djokoidi
3ème Yirdeng
4 ème Vounaloum
5ème Dana
6 ème Bagara
7 Bidim
8 Marao

8
9 Zoulla
10 Kartoua
11 Zébé
12 Maga
13 Balmata
14 Bangana
15 Kamargui
16 Bacassaré
17 Guibi-Voro

De ce tableau, on reconnaît les villages comme Droumka et Djokoidi et dans une moindre
mesure Bagara, qui sont les villages pionniers du maraîchage dans la région de Yagoua. La
présence du village Vounaloum, Marao, Zoulla, Kartoua et Maga témoigne de l’extension de
la pratique du maraîchage vers le Nord de Yagoua. Le rang du village Vounaloum peut aussi
s’expliquer par l’intensification du maraîchage à Ngolla, un village tchadien situé en face de
Vounaloum, et dont les producteurs écoulent leurs produits sur le marché de Yagoua en
passant justement par Vounaloum.

Comme Vounaloum, la présence des villages comme Yirdeng, Dana, Bangana, est le résultat
de l’extension du maraîchage vers le Sud de Yagoua. Contrairement aux Villages du Nord où
l’introduction du maraîchage est récente, les villages situés au sud de Yagoua ont connu le
maraîchage assez tôt mais l’ont difficilement adopté, à cause d’autres activités plus rentables
comme la culture du coton, la pêche.

Les villages en bas du tableau sont les villages où l’adoption du maraîchage est en cours. Ces
villages se situent dans l’arrondissement de Guéré et de Maga.

On constate par ailleurs que malgré les potentialités dont ils regorgent (sol riche, présence
d’eau), l’arrondissement de Gobo en général et le canton de Bougoudoum en particulier, sont
absents des pratiques des cultures maraîchères.

Sur ce point, on peut relever l’importance de la culture du tabac, culture bien enracinée dans
les mœurs des populations, le développement du maraîchage autant au Nord qu’au Sud de
Yagoua et une quasi-absence du maraîchage dans la zone de Gobo.

* Age et Statut matrimonial


L’âge des producteurs varie entre 12 à 60 ans avec une moyenne de 32 ans. Plus de 87,8%
des producteurs sont mariés. Ceux qui pratiquent le maraîchage sont en majorité des femmes.
Elles représentent près de 65% environ des producteurs.

* Niveau scolaire

9
Les producteurs maraîchers ont pour la plupart été au moins à l’école primaire, ils
représentent 50,9% des producteurs. Ceux qui n’ont jamais été à l’école représentent 26,3%
des producteurs. 22,8% des enquêtés ont fait des études du niveau secondaire

* Ancienneté dans la production des cultures maraîchères


L’ancienneté des producteurs dans la culture des produits maraîchers varie de 1 à 40 ans avec
une moyenne de 13 ans. Parmi les producteurs il y’ en a certains qui pratiquent cette activité
depuis leur bas âge.

4.1.2 Les spéculations produites


Les cultures produites sont classées en groupe et par ordre d’importance par rapport à la
quantité produite. Comme le montre la figure ci-dessous,

%
70

53

35

18

0
ne

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Figure 2 : Classement des cultures maraîchères produites selon leur production

Plus de 40% des enquêtés estiment que les cultures Aubergine, Tomate, Concombre, Gombo,
le piment, sont reconnues comme des spéculations qui produisent le plus. L’aubergine
supplante la tomate grâce à sa production obtenue en saison des pluies. Mais sur le marché, la
tomate est en quantité supérieure à l’aubergine, du fait de la présence sur le marché de la
tomate produite au Tchad, notamment dans la région de Ngolla. Les autres cultures comme le
chou, la patate, le melon, sont considérées comme peu productives.

4.1.3 Caractéristiques des exploitations de cultures maraîchères

• Taille des exploitations


Des enquêtes et comme le confirme la figure ci-dessous, les exploitations des cultures
maraîchères sont de petite taille, atteignant rarement le ¼ ha.

10
Superficie
3000

2250

1500

750

0
oi e
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Figure 3 : Superficie moyenne occupée par les cultures maraîchères

La Patate et l’Oignon sont les cultures qui occupent le plus d’espace (près d’1/4 ha). La place
de la patate s’explique par le fait qu’elle est aussi une culture vivrière. Celle de l’oignon se
justifie par les façons culturales qui exigent une certaine surface minimale pour être rentable.
La position de ces deux spéculations peut également s’expliquer par le fait qu’elles
bénéficient généralement de l’apport en eau par une motopompe. Ce qui incite les producteurs
à les produire sur des superficies relativement plus importantes que celles des autres
spéculations.

Les autres cultures sont réalisées sur de petites parcelles de maximum 2 ares, juxtaposées les
unes autres. C’est le cas des Concombres, de la Tomate, du Gombo, du Piment.

La laitue, l’oseille, la morelle noire et les condiments comme le céleri, le persil, le poivron, le
basilic sont produits sur des petites surfaces (moins d’1 are).

Par ailleurs, la raison pour laquelle les producteurs font une sélection des cultures maraîchères
à produire, réside dans la facilité de vente de chaque produit et la maîtrise des techniques de
production de certaines cultures. La commercialisation influence donc la production.

Il y’a également un choix lié au genre pour la production de certaines cultures. Certaines
cultures comme la morelle noire, l’oseille de guinée, le gombo, le céleri, le persil sont
beaucoup plus produits par les femmes que par les hommes.

* Types de légumes produits dans la zone


Quatre types de légumes sont produits :

11
- Légumes -Feuilles : laitue, morelle noire, Poireau, céleri, Basilic, Chou, Oseille,
Persil,
- Légumes -Fruits : Tomate, gombo, Aubergine, Piment, Poireau, Poivron,
- Légumes -Racines ou bulbes ou tubercules : carotte, Oignon, Betterave,
pomme de terre, Patate
- Les Cucurbitaceae : Concombre, Pastèque, Melon

* Techniques de production
En général, les producteurs maraîchers maîtrisent les techniques de production de la plupart
des cultures maraîchères. Les producteurs allient techniques modernes et méthodes
traditionnelles pour obtenir leur production.

Les techniques de production des cultures comme la carotte, la tomate, la laitue, la morelle
noire, le poireau, l’oseille, le gombo, l’aubergine, le melon, les concombres, la pastèque sont
plus ou moins maîtrisées. Par contre, la production des cultures comme l’oignon, la patate, la
betterave, la pomme de terre, le piment, le poireau, le céleri, le basilic, le poireau, le poivron
souffre encore d’un manque de maîtrise des techniques de production.

Qu’il s’agisse des cultures dont l’itinéraire technique est maîtrisé ou des autres, la protection
phytosanitaire est totalement absente. On note également une absence de rotation des cultures
même si une sorte d’assolement est observée

* Formation aux techniques de production


75,4% des producteurs n’ont pas suivi une formation aux techniques de production des
cultures maraîchères. Ils ont appris à faire du maraîchage sur le tas, c’est-à-dire en regardant
les parents travailler et en les imitant. 7% ont appris les techniques de production des cultures
maraîchères auprès des missionnaires protestants, des ONG comme Sana Logone, les services
du Minagri (Postes agricoles, Délégations d’arrondissement ou projets). Le reste (15,8%) a été
initié par les voisins.

* Utilisation des intrants agricoles

- Utilisation des engrais


87,7% des producteurs maraîchers utilisent pour leurs jardins des pesticides et des engrais. Le
type d’engrais le plus utilisé est l’engrais N.P.K, exploité par 68% des producteurs, ensuite
l’urée qui est utilisé par 64% des producteurs. Le fumier est aussi exploité par 42% des
producteurs.

- Utilisation des pesticides


Le type de pesticide le plus employé par plus de 48% des producteurs est le Cypercal qui est
suivi de la Dieldrine utilisé par 38% des producteurs. Cependant parmi les producteurs, 12,3%
n’utilisent pas d’engrais, ni de pesticides car selon 85,7% de ceux-là, il n’y a pas assez
d’argent pour en acheter.

- Utilisation de la main-d’œuvre

12
La plupart des producteurs ne travaillent pas tout seuls dans leur jardin. Ils sont 59,6% qui
sont aidés par leur famille. Il peut s’agir soit du mari ou de la femme, soit des enfants, soit un
parent quelconque, ou alors toute la famille entière.

* Source d’alimentation des plantes


Pour arroser la superficie cultivée, 75,4% des producteurs utilisent le plus souvent l’eau des
puits qu’ils creusent eux-mêmes pour la circonstance. Le moyen le plus employé pour arroser
les plantes est la gourde qui est utilisée par 58% des producteurs. Les autres producteurs
(41%) utilisent des seaux ou même des cuvettes pour l’arrosage. Moins de 1% utilisent de
l’arrosoir ou de la motopompe.

* Propriété foncière
89,5% des producteurs sont propriétaires de la superficie qu’ils cultivent chacun. Le reste
exploite des terrains obtenus après autorisation des propriétaires desdits terrains. Les
propriétaires profitent de la restauration de la fertilité de leurs champs par l’enfouissement des
engrais organiques ou chimiques.

* Les moyens de travail et source d’acquisition


Beaucoup d’instruments sont utilisés pour le travail du maraîchage. La figure ci dessous en
donne une illustration

%
80

60

40

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Figure 4 : Matériels agricoles utilisés par les producteurs des cultures maraîchères.

Comme matériel aratoire, la houe est de loin, comme le montre la figure 4 l’instrument le
plus utilisé. Les matériels comme la brouette, le porte tout ou encore la motopompe sont les
moins cités (moins utilisés). Elle devance de très loin les autres matériels tels que la pelle, la
machette, la binette ou encore la hache. Comme matériel de transport d’eau, ce sont les
gourdes qui sont les plus utilisées, devançant les arrosoirs, ou encore la motopompe. Pour ce
qui est du matériel de transport, les producteurs maraîchers utilisent plus les seaux et les

13
cuvettes. Vient ensuite le porte-tout, suivi de la brouette. La figure ne ressort pas le matériel
de traitement phytosanitaire.

Dans l’ensemble, les matériels utilisés sont pour la plupart rudimentaires ou peu chers. Les
producteurs investissent peu dans l’acquisition du matériel agricole. Ce qui peut être dû
comme le montre la figure 5 ci-dessous que les producteurs consacrent peu de ressources
financières à l’acquisition du matériel agricole. Les ressources financières qui permettent
d’acquérir du matériel agricole, provient pour l’essentiel du revenu familial qui lui-même est
assez faible.

revenu familial
subvention
crédit

Figure 5 : Source d’acquisition du matériel agricole

La plupart des producteurs se servent donc de leur revenu familial pour acquérir leur matériel
agricole pour réaliser les activités des cultures maraîchères. Seuls 7% des enquêtés, se servent
d’autres sources comme la subvention ou encore le crédit pour acquérir leurs équipements.

4.1.4 Production des cultures maraîchères


Selon les enquêtés (Figure 6), 11 spéculations sont jugées productives pour leur rendement.
Ce sont : la carotte, la laitue, le poivron, le persil, le gombo, la patate, le céleri, l’aubergine, le
piment. Les autres telles que l’oignon, le choux, le poireau, la morelle noire, l’oseille sont
selon la figure, peu productives. On constate que les cultures jugées productives sont celles
dont les producteurs maîtrisent les techniques de production ou encore celles qui sont
financièrement rentables.
%
90

72

54

36

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14
Figure 6 : Perception des maraîchers de la production des cultures maraîchères

Selon la figure ci-dessus, les carottes sont perçues comme étant la culture qui rapportent le
plus à la récolte car elles ne sont pas très attaquées. Elle est suivie par les condiments tels que
le poivron, le persil, et les légumes fruits comme l’aubergine et le gombo. L’oseille par
exemple est aussi produit moins attaqué mais dans la plupart des cas il est cultivé sur une
petite surface ce qui laisse enregistrer une récolte assez négligeable.

Les productions moyennes des différentes cultures se présentent comme ci-dessous.

Tableau II : Production moyenne de quelques cultures maraîchères

Produits Superficie moyenne Production moyenne P ro d u c t i o n m o y e n n e


Cuvette de 30 l pour un ¼ ha
1. Gombo 565,3 m² 27 119

2. Tomate 786 m² 69 219,5

3. Concombre 845 m² 23 68

4. Aubergine 628 m² 85 339

6. Piment 295 m² 16 136

7. Poireau 64 m² 1,5 59
8. Laitue 278,8 m² 27 242

9. Céleri 103,5 m² 102,5 2476

10. Poivron 39 m² 3,5 224

11. Persil 46,5 m² 12,5 672


12. Morelle noire 72 m² 48 1667
13. Choux 38 m² 10 658
14. Oseille de Guinée 139,48 m² 2 36
15. Carotte 68 m² 61 2243
16. Pastèque 135 m² 15 278
17. Patate 2.223,8 m² 42 47
18. Oignon 1.685 m² 22 32

4.1.5 Calendrier cultural


Le cycle de développement des principales cultures maraîchères se présentent comme ci-
après :

Produits Janvie Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
r
1. Tomate

2 .
Concombre
3. Gombo

4. Aubergine

15
5. Légumes

6. Piment

7. Laitue

8. Morelle
noire
9. Poireau

10. Céleri

11. Poivron

12. Basilic

13. Choux

14. Oseille de
Guinée
15. Persil

16. Oignon

17. Carotte

18. Pastèque

19. Patate

20. Manioc

21. Melon

Période de production

Selon ce tableau du calendrier cultural ; la plupart des producteurs débutent leur saison dès le
mois de septembre jusqu’au mois de mai, soit une période longue de 9 mois qui sont
favorables à la production des cultures maraîchères. Seules les cultures comme le concombre,
l’aubergine, le piment, les légumes verts, la tomate sont produites pendant les mois de juin,
juillet ou encore en août.

4.1.6 Utilisation des produits maraîchers


Les produits cultivés par les producteurs ne sont pas en totalité vendus sur le marché, il y a
toujours une certaine quantité apportée à la maison pour la consommation de la famille. Pour
50,9%, tous les types de produits cultivés sont aussi consommés à la maison. Pour le reste des
producteurs, il y’a certaines cultures telles que les oignons, le céleri, le persil, le poivron, le
poireau, le chou, qu’ils vendent entièrement sans en apporter pour la famille. Pour 54,4% des
producteurs, toutes les cultures qu’ils produisent sont pour une grande partie à
commercialiser. Pour certains, il existe des cultures réservées pour la commercialisation et
d’autres pour la consommation familiale.

16
4.1.7 Transformation et conservation des produits maraîchers
Les produits consommés par les producteurs ne subissent aucune transformation. Le séchage
solaire est la forme de conservation privilégiée.

4.1.8 Contribution des produits maraîchers au revenu familial


Les différentes sources du revenu des familles de producteurs maraîchers sont : l’agriculture,
l’élevage, la riziculture, le commerce, la pêche, le tabac, le coton, le salaire pour certains
producteurs salariés et évidemment le maraîchage. Ce dernier pour, 54,4% des maraîchers, est
la source la plus importante du revenu familial. Ensuite viennent par ordre d’importance
l’agriculture, l’élevage et le riz.

4.1.9 Organisation et encadrement des producteurs


Parmi les maraîchers, il y a environ 61,4% qui ne font pas partie d’un groupe de producteurs
et qui pour certains même ignorent totalement l’importance du travail en groupement.
S’agissant de l’encadrement, parmi les producteurs qui sont membres d’un groupement,
environ 73% sont encadrés par un organisme. Parmi les groupements encadrés par un
organisme, on enregistre environ 87,5% qui travaillent avec Sana Logone.

4.1.10 Les difficultés des producteurs


Les difficultés que rencontrent les producteurs maraîchers sont soit au niveau de la
production, soit au niveau de la commercialisation, mais 87,7% des difficultés se trouvent au
niveau de la production.

Au niveau de la production, la principale difficulté que rencontrent les maraîchers est


l’exhaure de l’eau, 34% des producteurs ont problèmes quant au creusage du puits qui est
pénible et dont la profondeur peut aller jusqu’à plusieurs mètres.

Les solutions que proposent les producteurs pour résoudre ce problème sont diverses. Pour
certains, il faut installer un forage qui faciliterait l’exhaure de l’eau, d’autres ont besoin d’un
crédit qui leur permettra de payer des ouvriers qui feront le travail de creusage du puits à leur
place. Pour d’autres encore, il leur faut une motopompe qu’ils obtiendront grâce à une
subvention ou un don, ou encore grâce à un crédit.

Le deuxième problème des producteurs est celui de l’acquisition d’engrais ; 32% des
producteurs ont des difficultés lorsque le moment de rependre de l’engrais dans les jardins
s’approche. Pour remédier à ce problème, les concernés proposent soit d’acheter les produits
à l’avance pour ceux qui ont des moyens. Pour ceux qui n’ont pas de moyens, il faut un crédit
qui pourra leur permettre le moment venu de s’acheter ces produits. Pour d’autres, il est
nécessaire de s’intégrer dans un GIC où ils pourront s’organiser pour l’achat de ces engrais.

Le troisième problème qui est aussi important que les autres pour 32% des producteurs est
celui des pesticides. Les solutions que les maraîchers proposent sont les suivantes : il est

17
nécessaire pour certains d’avoir une formation grâce à laquelle ils pourront apprendre à
composer des produits efficaces pour lutter contre les différentes attaques des plantes.

Au niveau de la commercialisation, la principale difficulté rencontrée par 58% des


producteurs est celle du transport des produits sur les différents points de vente. Une solution
selon les maraîchers, est l’obtention de crédits, des subventions ou dons qui leur permettront
d’acquérir des porte-tout ou des vélos.

Une autre gêne rencontrée par 35,4% des producteurs est celle de l’abondance des produits
sur le marché à certaines périodes. La seule solution proposée est celle d’une organisation de
la vente entre les producteurs maraîchers eux-mêmes.

4.2 LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS MARAICHERS

4.2.1 Caractéristiques des commerçants


Les commerçants des produits maraîchers sont principalement de l’arrondissement de Yagoua
et de Vélé, mais la majeure partie est de l’arrondissement de Yagoua où l’on enregistre 90%
d’entre eux.

L’age des commerçants est compris entre 13 et 60 ans avec une moyenne de 40 ans environ.

La plus grande partie des commerçants est marié (66,6% environ). Les célibataires ne
constituent que 10% des commerçants. La plupart des commerçants sont des femmes qui
constituent 83,3% des vendeurs des produits maraîchers.

Le niveau d’instruction des commerçants est très bas (43,3% des commerçants n’ont jamais
été à l’école). Cependant 20% des commerçants enquêtés déclarent avoir mené des études du
niveau primaire.

Parlant de l’ancienneté dans la commercialisation des produits maraîchers, certains


commerçants travaillent dans ce secteur depuis plus de 30 ans.

Parmi les commerçants, on retrouve les producteurs qui vendent eux-mêmes leurs produits
(53,3%) ; les grossistes qui marchandent aux revendeurs (53,3%) Il s’agit en majorité des
producteurs qui vendent en gros leurs produits. Tous les commerçants enquêtés sont
également détaillants (100%). Pour l’acquisition des produits à vendre, 80% des commerçants
(détaillants) s’approvisionnent chez des producteurs et seulement 40% chez des grossistes.
Comme on peut le constater les frontières entre les différentes catégories de commerçants ne
sont pas étanches.

4.2.2 La clientèle
Les principaux demandeurs des produits maraîchers sont les consommateurs finaux que sont
les ménages. Pour 100% des commerçants, les clients réguliers sont les ménages qui achètent
constamment ces produits pour une consommation familiale.

18
En plus des ménages, 60% des commerçants vendent leurs produits à des détaillants, 33,3% à
des grossistes et 13,3% aux restaurants. Ces clients peuvent être des habitants de la ville de
Yagoua, mais d’autres viennent des villes éloignées telles que Maroua, Kaélé, Garoua, Guider,
Doukoula , Mora, Kousseri et Bongor.

4.2.3 Typologie des produits maraîchers commercialisés


Les cultures maraîchères vendues sur le marché proviennent évidemment des villages où sont
produites ces cultures. Ce sont les villages Dina-Massa, Droumka, Danay, Evêché,
Guidangmoutou, Sabongari, Taba II, Bagara, Kartoua, Datkréo, Vélé. Ils constituent les zones
de ravitaillement. Parmi ces villages, ceux qui ravitaillent le plus les marchés sont : Droumka,
Bagara, Evêché (koulongo) et Dina-Massa qui sont situés le long du Danay ou du Guerleo et à
la périphérie de la ville de Yagoua.

Les produits maraîchers commercialisés sur le marché de Yagoua, se classent en termes de


pourcentage comme le montre la figure 7 :

%
70

53

35

18

0
e

La e
e

go e
bo

on

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ou

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r

ar
po
to

be

oi

pi

st

or
ca


nc

am
pa
au
co

Figure 7 : l’offre des différents produits maraîchers commercialisés dans la région de Yagoua

La tomate reste le produit le plus vendu suivi par ordre décroissant des carottes, des
concombres, de la laitue, des aubergines et du gombo. Vient ensuite le groupe des condiments
et des légumes verts (piment, oseille, céleri, persil, ail, la morelle noire, le poireau, les
oignons) alors que les produits comme les oignons, les choux, la patate, le melon, le basilic ou
encore la pomme de terre et la betterave, le poivron sont recensés comme ceux qui se vendent
le moins sur le marché de Yagoua. Ceci est dû à la méconnaissance de ces produits par les
consommateurs.

On peut dire en somme que plus de 18 produits maraîchers sont disponibles principalement
sur le marché de Yagoua, mais seule une dizaine s’écoulent valablement.

19
Compte tenu de la nature des sols inondables ayant une influence leur cycle de production, les
cultures maraîchères ne peuvent être disponibles sur le marché tout le temps.

Tableau III : Période de disponibilité des produits maraîchers sur le marché de Yagoua.

Mois janvier février mars avril mai juin juillet août sept oct. Nov. Déc.
Produits
Morelle noire

Oseille

Carottes

Laitue

Tomate

Aubergine

Pastèque

Melon

Gombo
Persil

Céleri

Poireau

Piment

Oignons

Basilic

Choux

Concombre

Ail

Patate
Poivron

Période de disponibilité du produit

Les mois où tous les produits se vendent sont les mois de Février, Mars, Avril. Seuls le persil,
le gombo, l’oseille, la tomate le céleri, le basilic se vendent toute l’année. Les autres produits
commencent à manquer sur le marché dès le mois de mai et réapparaissent pour la plupart à
partir du mois d’octobre. Les produits comme la patate, la morelle noire, le poireau, les
oignons sont disponibles 9 ou 8 mois dans l’année. La disponibilité de ces produits sur 9 et 8
mois, est due soit à la conservation (cas oignon) ou d’un relais dans la production en saison
des pluies (Tomate, Poireau, Oseille, Céleri, Persil, Aubergine, Poivron, Piment).

4.2.4 Lieux d’écoulement des produits maraîchers


80,8% des producteurs vendent leurs produits sur le marché de Yagoua. 44,4% vendent aussi
dans leur propre village même s’il n’y existe pas de marché, la vente se passe aux champs.
28% se déplacent pour Bongor.

20
Les commerçants se déplacent dans près de 10 villages de la zone du Mayo-Danay. Mais les
villages où ils écoulent beaucoup plus leurs marchandises sont : Yagoua où 93,3% des
commerçants vendent leurs produits, ensuite viennent par ordre d’importance décroissant
Vélé, Bongor, Kartoua et Doukoula, Kaélé, Guidiguis.

4.2.5 Unités de mesure


Les commerçants utilisent diverses unités de mesure pour écouler leurs produits sur le
marché. Ceux qui vendent en gros emploient des unités plus grandes (carton, sac, cuvette) et
ceux qui vendent en détail, des unités plus petites (cuvette, tas). On remarque cependant que
l’unité de mesure fréquemment utilisée est la cuvette qui permet la vente en gros de presque
tous les produits à l’exception des produits comme le basilic, la patate ou encore le melon.

4.2.6 Evolution des Prix des principaux produits maraîchers


Compte tenu de leur importance par rapport à la disponibilité sur le marché, le revenu que les
producteurs tirent de leur vente, les principaux produits maraîchers dont on peut valablement
apprécier l’évolution, ont été répartis en 3 groupes à savoir :
- La tomate, la patate et l’oignon
- L’aubergine, le concombre, la carotte,
- Le gombo, le Piment, la morelle noire, le chou, l’oseille de guinée

* Evolution des prix de la tomate, de la patate, et de l’oignon


La tomate, la patate, et l’oignon sont en général des produits qui sont disponibles sur le
marché presque toute l’année et qui, du point de vue du revenu monétaire, restent plus
rentables que la majorité des autres produits maraîchers et sur le marché de Yagoua,
l’observation de leur prix donne la figure suivante :

30000

22500

15000

7500

0
jan fév mar av mai juin juill août sept oct nov déc
Patate (sac)
Oignon (sac)
Tomate (carton)
Figure 8 : Variation dans l’année des prix de la tomate, de la patate et de l’oignon

21
Selon la figure 8, on constate que le prix de la tomate varie entre 1000 F. le carton (d‘huile
Diamaor) à 10000 FR. la période où les prix sont les plus bas est la période mi-mars, mi-avril.
Ce qui correspond au moment de la récolte. Le prix de la tomate atteint alors son pic au mois
de juillet où la tomate devient rare et à partir du mois d’Août, la courbe des prix commence à
s’incliner correspondant à l’arrivée sur le marché de la tomate de la saison des pluies. Le prix
de 7000 FR par carton se maintient jusqu’aux abords du mois de novembre, après quoi les
prix baissent jusqu’à 1000 FR au mois de février.

L’évolution du prix de l’oignon est analogue à celle de la tomate jusqu’au mois d’avril. Mais à
partir du mois de juillet, si le prix de la tomate commence à baisser, celui de l’oignon continue
plutôt à grimper. Contrairement à la tomate qui est produite en saison des pluies, l’oignon
consommé en hivernage, provient du stockage et avec le temps, la demande supplante l’offre.
Ce qui justifie l’envol des prix pendant cette période j’au mois de novembre où les prix
commencent à baisser marquant le début des récoltes des semis précoces.

La courbe de l’évolution des prix de la patate suit une allure contraire à celles de la tomate et
de l’oignon.

Le prix de la patate augmente de mars à juin. Ce qui correspond à la période de


développement végétatif de la patate. Les tubercules offerts sur le marché proviennent alors
de Mokolo. A partir de mi-juin, les prix commencent à baisser, ce qui se justifie par le début
des récoltes. Comme la tomate, la patate est également produite en saison des pluies. L’offre
sur le marché reste discontinue jusqu’à la récolte des productions de saison des pluies. Le
prix pour sa part baisse jusqu’au au mois de janvier –février avant s’envoler en mars.

* Evolution des prix de l’aubergine, de la carotte, du gingembre et du Piment


L’aubergine, la carotte, le concombre, et le piment font partie des cultures maraîchères dont
les producteurs maîtrisent les techniques de production le plus. Malgré leur prix peu élevé
variant entre 1000 FR et 5000 FR., ces cultures comptent parmi celles qui rapportent assez
d’argent aux maraîchers et comme l’indique la figure ci-après, à part la carotte les autres
cultures peuvent être réalisées sur toute l’année.

22
5000

3750

2500

1250

0 Aubergine (carton)
Concombre (sac)
Carotte (cuvette)
n

v
ar
av

ai

in

ill

ût

pt

c
oc

no


ja

ju

Piment (sac)
m

ju

ao

se
m

Figure 9 : Evolution des prix de l’aubergine, du concombre, de la carotte et du gombo

Le prix du concombre varie, selon la figure ci-dessus, entre 1000 FR et 2500 FR. C’est à
partir du mois de février jusqu’au mois de mai qu’il coûte 2500 FR. au-delà, le prix
commence à baisser, ce qui correspond à la période de récolte et l’abondance du concombre
sur le marché. Cette baisse continue jusqu’au mois d’Août, accentuée par la production de la
saison des pluies. Le prix du concombre commence à remonter relativement à partir du mois
de septembre. Les concombres deviennent abondants sur le marché, jusqu’au mois de janvier
où il recommence à grimper pour atteindre son prix en février et mars.

L’évolution du prix de l’aubergine est analogue à celle de la tomate, à la différence que le prix
de la tomate est généralement plus grand que celui de l’aubergine. Cette similitude entre les
deux spéculations. Cette similitude peut s’expliquer par le fait que les deux cultures sont
produites sur les mêmes périodes.

Parlant de la carotte, on peut noter avec la courbe de la figure 9 que la carotte est disponible
sur la marché pendant 4 ou 5 mois de l’année. Le prix assez élevé du mois de janvier chute
rapidement à l’approche du mois de février et atteint le bas point entre mars et avril, à partir
duquel le prix commence à remonter jusqu’à fin mai. L’explication que l’on peut donner à
cette allure est que les premières récoltes arrivent sur le marché au mois de janvier et l’offre
s’accélère à partir de février, et la carotte abonde sur la marché en mars et avril, ce qui
explique la baisse assez importante des prix sur le marché. En mai, la carotte commence à
disparaître du marché, ce qui explique la remontée de son prix sur le marché.

Le prix du piment se caractérise par une stabilité sur un période de 5 mois (janvier- mai),
période après laquelle, il double son prix entre juin et août. Cette augmentation s’explique par
la fin des récoltes de la production de la saison sèche. A partir de septembre, le prix baisse
légèrement sans pour autant atteindre son niveau de mai. Cette baisse connote la mise sur le
marché la production de la saison des pluies. Le prix se stabilise à 3000 FR entre octobre et
novembre avant d’amorcer la baisse qui atteint la valeur de 2000 en janvier, marquant le début
des récoltes de la saison sèche.

23
• Evolution des prix du Gombo, de la morelle noire, du chou, et de l’oseille de
guinée

C’est le groupe des légumes les plus utilisés. Leur prix varie entre 100 FR et 4000 FR comme
ci-dessous illustré.
3000

2250

1500

750

0
jan fév mar av mai juin juill août sept oct nov déc
Gombo (cuvette)
Morelle noire (cuvette)
Choux (tête)
Oseille de guinée (cuvette)

Figure 10: Evolution des prix du Gombo, de la Morelle noire, du Chou et de l’Oseille de
guinée.

Le chou qui n’est disponible que sur 5 mois ne franchit pas la valeur de 500 FR par tête. Il est
présent sur le marché entre mars et juillet.

Pour l’oseille de guinée, les prix s’élèvent entre novembre et mars. Ce qui correspond à la
saison sèche, période où l’oseille est produite en contre saison. A partir du mois de mai,
l’oseille devient une culture pluviale et abonde sur le marché d’où la baisse de son prix
jusqu’au mois d’octobre, soit à la fin de la saison des pluies.

La courbe du gombo s’apparente à une oscillation entre baisse, remontée et stabilité. Aussi
remarque-t-on : 2 périodes de fortes baisses situées entre janvier et mars et mai d’une part, et
entre juin et août d’autre part. d’avril à mai et d’octobre à décembre, les prix sont relativement
stables.

Les période de forte baisse se justifient par la mise sur le marché des récoltes de contre saison
ou de la saison des pluies. La baisse du prix entre juin et août est particulièrement forte. Ce est
dû à la mise sur le marché du gombo de la saison des pluies pendant laquelle le gombo est
cultivé en association avec les céréales comme le sorgho rouge. Le prix remonte à la fin de la
saison des pluies pour ne baisser qu’avec la récolte de la saison sèche.

Contrairement au gombo, la morelle noire connaît une baisse de son prix, une seule fois dans
l’année, soit entre février et mars, période pendant laquelle, la morelle noire issue des récoltes
est abondante sur le marché. Après cette période, le prix de la morelle noire connaît un envol,
surtout pendant les mois de juillet et août où elle devient de plus en plus rare. Cette rareté

24
s’explique par le fait que sa production en saison des pluies n’est pas encore bien maîtrisée
par les producteurs maraîchers.

4.2.7 Perception des revenus tirés du maraîchage


Le tableau ci-après donne une estimation du revenu moyen par produit qu’un maraîcher peut
gagner en une campagne de production.

Tableau IV: Estimation du revenu des produits maraîchers sur une superficie d’un are.

Unité de mesure Production moyenne Revenu moyen


Produits
1. Concombre 16 cuvettes 48000 F

2. Gombo 7 cuvettes 21335

3. Tomate 13 cuvettes 45.000 F

4. Aubergine 16 cuvettes 40 000F

5. Piment 13 cuvettes 70.000 F

7. Laitue 13 cuvettes 26.000 F

8. Céleri 12 cuvettes 25.000 F

9. Poivron 2 cuvettes 16 .000 F

10. Persil 12,5 cuvettes 15.000 F

11. Carotte 9 sacs 36 000F

13. Morelle noire 9 cuvettes 22.000 F

14. Poireau 2 cuvettes 20.000 F

17. Oignon 10 cuvettes 30.000 F

Selon les vendeurs, ce sont des produits comme la carotte, les légumes et condiments comme
la morelle noire, les oignons, le persil, la tomate, qui sont préférés par les consommateurs. Les
clients aiment beaucoup ces produits, c’est la raison pour laquelle en un an, les producteurs
réussissent à obtenir ces revenus qui sont néanmoins variables en fonction de la qualité de
chaque produit et de la manière de vendre de chaque producteur. Il y’a également les produits
consommés localement qui rapportent assez de revenu aux producteurs.

5 LES CONSOMMATEURS

25
Les consommateurs des produits maraîchers (entendus comme ceux des consommateurs qui
achètent les produits du maraîchage pour une consommation finale et non pour une revente),
sont concentrés beaucoup plus à Yagoua avec 92,5% du nombre des consommateurs. Le
pourcentage de consommateurs dans les villages environnent est très réduit (5%), ceci
s’explique par le fait que dans ces villages beaucoup de personnes cultivent personnellement
les cultures maraîchères qu’ils aimeraient consommer. En plus la consommation de certains
produits maraîchers, n’entre pas dans les mœurs locales.

5.1 Les produits maraîchers les plus consommés


Les produits les plus consommés sont assez nombreux, mais parmi eux certains sont encore
plus appréciés que d’autres. Ils sont classés en groupe et par ordre d’importance :

%
70

53

35

18

0
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e

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Figure 11: les produits les plus consommés

Les raisons qui expliquent le choix des consommateurs sont les suivantes : 27,5% d’entre eux
consomment ces produits parce qu’ils contiennent des vitamines. Pour d’autres (22,5%), c’est
surtout l’odeur et le goût qui les attirent le plus. 20% les consomment pour faciliter la
digestion et 12,5% pour équilibrer l’alimentation. On peut donc penser que la majeure partie
des consommateurs achète les produits maraîchers surtout pour des raisons liées au bon
fonctionnement de leur organisme.

5.2 Fréquence d’achat des produits maraîchers


Pour les consommateurs, la variation de la consommation des produits maraîchers dépend du
goût et des préférences de tout un chacun. Il y a des produits qui sont consommés chaque jour
et d’autres donc la consommation varie.

26
Tableau V: Estimation des fréquences moyennes d’achat des produits maraîchers par les
consommateurs

Produits Fréquence d’achat


1. Oignon 1 fois par mois
2. Carotte 2 jours par semaine
Chaque jour
3. Gombo 2 fois par semaine
4. Piment Chaque jour
5. Concombre Chaque jour
6. Légumes 2 fois par semaine
2 jours par semaine
3 jours par semaine
7. Tomate Chaque jour
8. Aubergine 3 jours par semaine
11. Melon 2 fois par semaine
1 fois par semaine
15. Amarante 3 fois par semaine
16. Morelle noire 2 fois par semaine
17. Choux 1 fois par semaine
19. Poivron 2 jours par semaine

- Produits désirés mais indisponibles sur le marché de Yagoua


Pour 70% des consommateurs, il existe des produits maraîchers qu’ils aiment mais qui sont
indisponibles sur le marché. Parmi ces produits, on peut citer le chou, la betterave, la courge,
l’épinard, le gingembre, la pomme de terre.

L’indisponibilité s’explique par la non maîtrise des techniques de production de ces cultures
qui viennent pour la plupart d’être introduites. D’autre part, pour les producteurs, ces produits
se vendent mal sur le marché. Il faut aller à Guider ou à Ndjamena pour pouvoir écouler chou
et betterave ou pomme de terre.

- Statut des consommateurs


La majorité des consommateurs des produits du maraîchage est salariée. On enregistre 62,5%
des consommateurs ayant une rémunération mensuelle.

- Taille des ménages des consommateurs


Le nombre de personnes en charge dont dispose chaque famille de consommateurs varie de 1
à 13 personnes avec une moyenne de 5 personnes par famille. Par ailleurs, il paraît que les
gros consommateurs sont en première position les enfants dans 62,5% des familles, ensuite

27
viennent les époux dans 52,5% des familles. Les prix moyens d’achat des produits par le
consommateur moyen sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau VI : Prix moyen d’achat des produits maraîchers

Produits Prix/Unité
1. Oignon 100 F/tas
2. Carotte 75 F/main
3. Gombo 90 F/tas
4. Piment 20 F/tas
5. Concombre 100 F/tas
6. Laitue 75 F/botte
7. Oseille de Guinée 90 F/tas
9. Tomate 190 F/tas
10. Aubergine 75 F/tas
12. Melon 300 F/tas
15. Morelle noire 40 F/tas
16. Choux 200 F/tête
17. Patate 200 F/tas

Les prix des produits maraîchers sont pour 77,5% des consommateurs très abordables.

5.3 Forme de consommation des produits maraîchers

- Produits consommés crus


Par mis les produits maraîchers, beaucoup peuvent être consommés crus, mais seulement ce
type de consommation dépend du goût de chaque consommateur. Voici les différents produits
consommés crus, ils sont classés en groupe et par ordre d’importance (niveau de
consommation). Le groupe de tête est formé de la carotte et du concombre. Il est suivi de la
tomate, de l’aubergine, du melon, de la pastèque, et de l’oignon.

- Produits transformés
Tous les consommateurs transforment, quelque soit la forme, certains produits maraîchers
avant de les consommer. Les méthodes de transformation sont les suivantes :

Tableau VII: Différentes méthodes de transformation des produits maraîchers.

Produits Méthodes de transformation


1. Oignon Salade, sauce
2. Carotte Salade, sauce, jus

28
3. Ail Sauce
4. Gombo Sauce
5. Piment Sauce, purée
6. Concombre Salade
7. Pastèque Salade de fruits
8. Laitue Salade, sauce
9. Oseille de Guinée Sauce
10. Légumes verts Sauce
11. Tomate Salade, sauce
16. Morelle noire Sauce
17. Choux Sauce, salade
21. Patate Cuite

5.4 Conservation des produits maraîchers


Pour les commerçants, il faut rafraîchir les produits pendant leur exposition ou encore pendant
le stockage dans les magasins.

Pour les consommateurs, les méthodes de conservation se résument au séchage solaire ou


encore pour les plus nantis, à la réfrigération.

Les légumes feuilles sont les mieux conservés surtout avec le séchage solaire. Les légumes
fruits sont mal ou pas du tout conservés. C’est le cas de la tomate, de l’oignon, le piment.

29
6 CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS

6.1 Conclusions
Plusieurs conclusions peuvent être tirée de cette étude sur le maraîchage, à savoir :
- la pratique du maraîchage est une réalité dans le Mayo-Danay en général et autour de
Yagoua en particulier.
- Le maraîchage est une activité génératrice de revenu et constitue une source
importante de revenu dans de nombreuses familles.
- Le maraîchage est une activité réalisée beaucoup plus par les femmes que les hommes
qui se réservent la production des cultures comme la carotte, l’oignon ou la tomate.
- Le maraichage est pratiqué sur de petites surfaces, généralement inférieures à ¼ ha.
- Les producteurs maraîchers maîtrisent les techniques de production de la plupart des
cultures maraîchères. Mais on note une méconnaissance des techniques de production
maraîchère en saison des pluies.
- Le principal marché des cultures maraîchères est Yagoua. En dehors de cette localité,
les villes comme kaélé, Doukoula, Guider, Bongor, et Ndjamena au Tchad offrent
également des débouchés.
- Les prix des produits maraîchers varient avec les produits et la période. Ils sont
généralement bas entre janvier et avril et assez élevés en saison des pluies
- Les produits comme la patate douce, l’oignon, la tomate, le piment ont des prix assez
élevés, comparativement aux autres produits maraîchers.
- Le tabac reste une culture assez importante dans les zones d’influence catholique ou
animiste
- Les matériels utilisés par les producteurs sont encore rudimentaires. On note une
prévalence de la houe.
- Pour certains producteurs, la vente se fait en groupe

6.2 Recommandations
Suite à ces conclusions, les recommandations suivantes peuvent être formulées :
- les cultures comme la carotte, la tomate, l’oignon, le piment pouvant générer plus de
revenus que les autres cultures devraient faire l’objet d’une plus grande promotion.
- organiser les producteurs en filières pour les cultures maraîchères les plus rentables
- pour une meilleure productivité, les paysans devraient travailler avec des
équipements assez modernes pouvant améliorer leur productivité.
- les producteurs devraient améliorer leurs techniques de production par la formation
- pour améliorer leurs gains, les producteurs devraient maîtriser les techniques de
production en saison des pluies de quelques cultures maraîchères comme l’oignon, la
tomate, le poireau, le céleri, l’aubergine.
- les producteurs devraient également limiter les pertes en champs et après récoltes par
la lutte phytosanitaire et l’utilisation des technologies de transformation et de
conservation des produits maraîchers

30
7 ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaires d’enquête


Questionnaire n°1 :
Destinataires : les producteurs des cultures maraîchères
Objectif : caractériser les exploitations agricoles de cultures maraîchères

A – Filiations
Arrondissement : Village :
Age : Sexe :
Statut matrimonial : marié/célibataire/veuf Nombre d’enfants :
Niveau d’instruction : Primaire/Secondaire/Universitaire
Ancienneté dans la production maraîchère :

B- identification des cultures maraîchères pratiquées


1- quelles sont par ordre d’importance les cultures maraîchères que vous produisez le plus
Cultures Superficie
1
2
3
4
5
6
7

2- Qu’est ce qui explique votre préférence ?

3- Quelles sont les cultures que vous produisez et donnent un bon rendement
Cultures Superficie Production
1
2

31
3
4
5

4-Quelle est la période de vos cultures maraîchères


Cultures Début des opérations récolte

C- Techniques de production
1- avez- vous suivi une formation
Sur le tas ?
Dans un centre de formation agricole ?
Par les séminaires et ateliers ?
Autres (préciser) ?

2- utilisez-vous des engrais chimiques et des pesticides


Oui Non

Si oui quels types d’engrais et de pesticides et pour quelles cultures ?


Cultures Engrais Pesticides

Sinon Pourquoi ?

3-Travaillez-vous
Seul
Avec votre famille Combien de personnes ?
Avec des ouvriez salariés Combien d’ouvriers ?
En groupe ? Combien de membres ?

4 Quelle est la source d’alimentation en eau ?


Fleuve

32
Lac
Rivière/mayo
Puits ouvert
Forage

5 Comment alimentez-vous vos plantes en eau ?


Arrosoir
Motopompe
Gourdes
Autres

D- Moyens de production
1- Quelle est la surface totale en moyenne par an ?
En êtes vous
Propriétaire
Locataire Quel est son prix d’acquisition

2- Quels sont les autres moyens de travail ?

3- Comment les acquérez-vous ?


Moyens Source d’acquisition (revenu familial, crédit,
subvention ou don de projet)
Matériels
Financiers

E- consommation familiale et commercialisation

1- Quelles sont les légumes réservés totalement ou en partie à la consommation familiale (ménage ou amis)

2- Quelles sont les principaux produits maraîchers destinés à la commercialisation ?

3-Où vendez- vous vos produits maraîchers ?


Produits Au champ et au village à Yagoua Une autre localité (à Pourquoi ?
préciser)

4- Qui vend vos produits ?

33
Vous-même
Votre époux (se)
Un de vos enfants
Pourquoi ?

5- Quand vendez- vous vos produits ?


Produits Période

Pourquoi ?

6- A quel prix vendez-vous vos produits


Produits Unités de mesure Prix

7-Quels sont par ordre d’importance les produits qui vous rapportent le plus ?
Produits Revenus

Pourquoi ?

8-Quelles sont les cultures qui vous rapportent moins ? Pourquoi ?

34
9-Quelles dont les principales sources de votre revenu familial ?

10- Classez les par ordre d’importance


1-
2-
3-
4-
5

11- Etes- vous membre d’un groupe de producteurs maraîchers ?


Oui Non

12-Etes vous encadré par un organisme


Oui Non

13-Si oui lequel

14-Rencontrez-vous de difficultés dans l’activité maraîchère ?


Oui Non

15-Si oui à quel niveau :


Production
Commercialisation

16-Quelles sont ces difficultés et quelles solutions préconisez-vous ?


Niveau Difficultés Solutions proposées

Questionnaire N°2 :
Destinataires : les commerçants
Objectif : déterminer l’offre, la demande, le prix des produits maraîchers et leur fluctuation

35
A – Filiations
Arrondissement : Village :
Age : Sexe :
Statut matrimonial : marié/célibataire/veuf Nombre d’enfants :
Niveau d’instruction : Primaire/Secondaire/Universitaire ou autre
Ancienneté dans la commercialisation des produits maraîchers :
Producteur Grossiste Détaillant

B- Nature des produits commercialisés


1-Quels sont les produits que vous vendez ?

3- D’où vous proviennent ces produits ?

Mois Jan Fév. Mars Avril Mai juin juillet août sept Oct. Nov. Déc.
Produits

Qui sont vos fournisseurs ?


Producteurs
Grossistes
Où vendez- vous vos produits ?

Produits maraîchers Marchés

A quelle période les prix sont les plus élevés ?


Produits Période Prix moyen Pourquoi

36
A quelle période les prix sont les plus bas ?
Produits Période Prix moyen Pourquoi

Quels sont les produits les plus demandés


Produits Marchés Prix/unité de mesure

Qui sont vos clients et d’où viennent-ils ? (Ménages, grossistes, détaillants, hôtels et restaurants)
Produits Clients Provenance /origine

A quelle période les produits sont les plus abondants ?


Produits Période

A quelle période les produits manquent le plus ?


Produits Période

37
Et comment faites-vous pour approvisionner les clients ?
Produits Moyens d’approvisionnement

Comment conservez-vous vos produits ?

Quels sont les produits qui se conservent le mieux ?

Vos commentaires généraux sur les produits maraîchers dans votre localité :

Annexe 2 : Surfaces moyennes des cultures

Produits Superficie moyenne cultivée

1- Tomate 786 m²

2- Concombre 845 m²

3- Gombo 565,3 m²

4- Aubergine 628 m²

5- Légumes 818 m²

38
6- Piment 295 m²

8- Laitue 278,8 m²

9- Morelle noire 72 m²

10- Poireau 64 m²

11- Céleri 103,5 m²

12- Poivron 39 m²

13- Basilic 18 m²

14- Choux 38 m²

15- Oseille 138,48 m²

16- Persil 46,5 m²

17- Oignon 1.685 m²

18- Carotte 68 m²

20- Pastèque 135 m²


21- Patate 2.223,8 m²

23- Melon 56,25 m²

Annexe 3 : Evolution des prix de quelques cultures maraîchères sur la marché de


Yagoua

Cultures jan fév mar av mai juin juill août sept oct nov déc
Gombo 2500 2000 1500 2500 2500 2500 2000 1000 2000 2500 2500 2500
Tomate 6000 4000 1500 1500 8000 9000 10000 8000 7000 7000 7500 7500
Concombre 2000 2500 2500 2500 2500 2000 1200 1000 1500 2000 2000 2000
Aubergine 2000 2500 2500 2500 2500 3000 4000 4000 3500 3500 3500 3000
Piment 2000 2000 2000 2000 2000 3000 4000 4000 3000 3500 3500 3000
Poireau 100 100 100 100 100 100 100 100 200 200 200 200
Laitue 3000 2000 1500 3000
Céleri 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25
Poivron 200 200 200 200 200 100 100 100 100 100 100 200

39
Persil 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25 25
Morelle noire 1500 1000 1000 1000 1000 1500 1500 1500 2000 2000 2000 1500
Choux 200 200 400 500 500
Oseille de guinée 1200 1200 1000 1000 500 500 300 300 300 500 1000 1000
Carotte 5000 3000 2000 2000 3000
Pastèque 600 600 400 400 400 500 600 700
Patate 6000 6000 6000 13000 12000 12000 10000 9000 8500 7500 7000 6000
Oignon 25000 20000 7000 7000 10000 10000 11000 17500 20000 20000 25000 25000

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