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Sommaire :
- Partie I : Organisation du droit
Titre 1 : Discipline et ordre de juridiction
Chapitre I : Les disciplines du droit
Chapitre II : Les ordres de juridiction
On fait tous du droit quotidiennement notamment lors de contrat de vente, on donne son
accord sur la chose et le prix.
Le droit dicte à chacun de tenir une certaine ligne de conduite et prévoit des sanctions
pour ceux qui ne les respectent pas.
-la Religion
- Des parties du droit peuvent être tirées de commandements religieux (ex : tu ne tuera point).
- La religion interdit le divorce et le droit peut soit l’autoriser soit l’interdire.
- (différence) Les sanctions des religions concernent la relation entre l’individu et Dieu alors
que les sanctions en droit sont appliquées à l’homme par le reste de la population du groupe
sociale.
- La liberté de croyance est protégée par le droit : affaire entre un établissement scolaire
catholique qui avait licencié un enseignant parce qu’il se remariai et que cela était contraire à
la moral de l’école, le professeur amena l’affaire jusqu’en cour de cassation (la plus haute
instance judiciaire) : « Il ne peut pas être porté atteinte à la liberté du mariage et le simple fait
que l’employeur soit un établissement catholique ne suffit pas… »
-la Morale
- Beaucoup de règles de droit sont inspirées de règles morales.
- Le droit et la morale n’ont pas la même source, la morale est issue de la conscience
individuelle et collective alors que le droit est édicté par une autorité.
- Le droit et la morale n’ont pas le même objet, le droit s’occupe de régir les rapports des
individus entre eux alors que la morale ne fait que poser des exigences à l’homme envers lui-
même.
- La morale impose la perfection, c’est ainsi que la morale fait de la charité un devoir, le droit
ne se fixe comme but que d’assurer l’ordre social.
- La morale fixe des règles sanctionnées par sa propre conscience alors que le droit prévoit
des sanctions étatiques et contraignantes.
- Une notion juridique particulière : L’obligation naturelle est un intermédiaire entre le droit et
la morale
L’obligation naturelle : obligation dont l’exécution forcée ne peut être exigé en justice
mais dont l’exécution volontaire ne donne pas lieu à répétition (rendre) en temps qu’elle est
l’accomplissement d’un devoir moral.
Ex : Les jeux sont considérés comme immoraux et donc il y a obligation naturelle et non
obligation juridique, ainsi les dettes de jeu n’ont aucune valeur juridique.
Partie I : Organisation du droit
Le système « common law » : Dans le système « common law », le droit n’est pas
écrit mais se forme progressivement au fur et à mesure des décisions de justice, c’est un
système de référence au jugement rendu. Ce système est utilisé en Angleterre et aux Etats-
Unis.
Le système des droits socialistes : Système de l’ex URSS ou l’on avait tenté de
créer une société d’un type nouveau sans Etat ni droit. L’éclatement de cette région pousse
les ex pays de l’URSS et adopté le système romano germanique.
Droit interne : Le droit interne est le droit applicable dans un Etat déterminé (équivalent de
droit national) et qui réglemente les rapports sociaux entre les individus de cet Etat lorsqu’ils
se manifestent à l’intérieur du pays sans qu’intervienne un élément d’extranéité (étranger).
Droit public : le droit public régit les liens qui se nouent entre les particuliers et l’état.
Le droit public régit également les relations avec les différentes administrations :
- droit constitutionnel (organisation politique)
- droit administratif (collectivités et entreprises publiques)
Droit privé : le droit privé régit les relations des particuliers entre eux, il régit les relations
entre les personnes physiques et les personnes morales (entreprise, association,…).
Il comporte des subdivisions :
- droit de la famille
- droit du travail
Droit international public : le droit international public régit les relations entre les Etats
et à pour source des traités et conventions internationaesl. L’assemblé générale de l’ONU ou
le tribunal de LaHaye règle le droit international public mais ce droit est limité car il n’y a pas
de véritables sanctions.
Droit international privé : le droit international privé régit les relations entre individus
qui comportent un élément d’extranéité, il sert à régler les conflits de juridiction qui diffère
suivant les pays (ex : droit de la nationalité).
La procédure : ensemble des règles relatives aux formalités à accomplir pour porter un
litige devant les tribunaux et obtenir d’eux une décision de justice.
DROIT
Droit Droit
Droit
Droit privé
public international international
public privé
Droit Droit
constitutionnel administratif
Droit Commun : Ensemble des règles qui ont une vocation à s’appliquer dans tous les cas
sauf si le législateur y déroge.
Droit spécial : droit issu de texte qui ont vocation à s’appliquer par exception au droit
commun pour régir une situation spécifique.
Contrat : accord de volonté destiné à produire des effets de droit.
Le droit du contrat est le droit commun qui s’applique à tous les contrats ; des règles
plus précises existent pour certains types de contrat, le contrat de vente est un droit spécial.
Il y a le plus souvent superposition des droits communs et spéciaux, dans ce cas la
c’est le droit spécial qui prime sur le droit commun.
Chapitre II : Les ordres de juridiction
Dans notre système juridique, la justice privé est prohibée, on ne peut se faire justice
soit même et cela pour préserver la paix sociale.
En cas de litige, il faut alors saisir un tribunal si l’on est justiciable (qui a accès à la
justice) et surtout sélectionné le tribunal qui correspond au litige.
- communautaires :
-tribunal de 1ère instance des communautés européennes
-cour de justice des communautés européennes (CJCE)
(Le tribunal de 1er instance et la cour de justice des communautés européennes siégent à
Luxembourg.)
Il existe trois ordres dans le droit français et aucune hiérarchie ne les régit :
- Ordre constitutionnel
- Ordre Judiciaire
- Ordre administratif
La haute cour de justice : juge le président de la république pour des actes de haute
trahison.
Elle est composée de juges qui sont à égalité par l’Assemblé National et le Sénat.
La cour de justice de la république : juge les membres du gouvernement pour les actes
accomplis dans l’exercice de leur fonction qui sont qualifiés de crime ou de délit.
Cette cour est composée de 15 magistrats élus par l’Assemblé National et le Sénat (6 chacun)
et 3 magistrats de la cour de cassation.
- Elles apportent des solutions aux litiges qui naissent entre les particuliers lorsqu’il s’agit
d’appliquer le droit privé.
Ex : Un litige lié à la filiation ou à un divorce sera réglé par l’ordre judiciaire.
- Elles font application du droit pénal, c'est-à-dire qu’elles prononcent des sanctions contre
des personnes ayant commis une infraction.
La plupart des tribunaux de l’ordre judiciaire ont une double casquette c'est-à-dire
qu’ils vont trancher des litiges de faibles importance et est tribunal de justice (ils prononcent
des peines).
+ Crime
Délit
- Contravention
Le tribunal de grande instance juge des contraventions ainsi que des délits.
L’unicité des juridictions civil et pénal souffre d’une exception : La cour d’assise juge les
crimes mais n’a pas d’équivalent pour les litiges civils, cette cour est indépendante.
Les décisions rendues par les juridictions de 1er degré sont des jugements.
Il y a les juridictions de droit commun et de droit d’exception, les juridictions de droit
commun jugent toutes les affaires qui n’ont pas été expressément attribué à un tribunal
particulier par la loi.
Le tribunal de grande instance rend les jugements sur les affaires de droit commun au 1er
degré de juridiction. Il y en a 1 par département qui s’occupe de toutes les affaires non orienté
spécialement.
Il existe différents tribunaux d’exception :
- Le tribunal d’instance juge les petits litiges (montant inférieur à 3800€), son jugement est
définitif et il ne peut y avoir d’appel. Il juge également les litiges allant de 3800€ à 7600€
mais il peut alors y avoir appel. Pour des litiges supérieurs à 7600 €, il faut faire appel au
tribunal de grande instance.
- Le juge de proximité, nouveau tribunal d’exception (loi du 09/09/2002), juge les litiges
inférieurs à 1500 €. Il statut sans appel possible mais si le dossier lui semble trop compliqué il
peut renvoyer l’affaire au tribunal d’instance. Ce nouveau tribunal est original car les juges ne
sont pas des magistrats professionnels, il suffit d’avoir plus de 35 ans et d’avoir eut une
expérience professionnel qui rend apte à exercer des fonctions judiciaires (actuellement les
rares juges de proximité sont des anciens magistrats ou des avocats), il est élu pour 7 ans non
renouvelable.
- Le conseil des prud’homme : juge les litiges entre employé et employeur. On utilise ici un
droit spécial, le droit du travail. Les magistrats ne sont pas non plus professionnel mais sont
élus par les employés à 50% et par les employeurs à 50%. Si les magistrats n’arrivent pas à
trancher, un juge du tribunal d’instance tranche l’affaire en temps que juge départiteur.
- tribunal paritaire des baux ruraux
- tribunal des affaires de la sécurité sociale
Lorsque dans le cadre d’une affaire, il ne vous a pas été donné raison, vous pouvez
porté un appel devant un jury de 2nd degré.
Appel : L’appel est une voie de recours qui amène une juridiction supérieur à réexaminer
une affaire en fait et en droit qui a été jugé une première fois par une juridiction inférieur.
En droit privé, il y a distinction entre fait et droit car la cour de cassation ne peut être
demandé que pour casser une décision de droit (erreur de la part du magistrat).
La juridiction d’appel reprend l’affaire et soit confirme, soit infirme le jugement de
1ere instance.
Elle ne juge que sur le droit en vérifiant que les juges de fond (1 er + 2nd degré) ont fait
respecté la loi. Elle peut soit rejetée le pourvoi, l’arrêt devient alors définitif, soit elle peut
casser le jugement et l’affaire doit être rejugée devant une cour d’appel : la cour d’appel de
renvoi.
Le pourvoi en cassation n’est possible que dans certains cas prédéfinis par la loi :
- défaut de motif : la cour de cassation reproche à la cour d’appel de n’avoir donner aucun
motif juridique à l’appui de sa décision.
- motif hypothétique ou dubitatif : c’est le cas quand la cour d’appel dit qu’il lui semble
que untel soit coupable et prononce le jugement sans avoir explicitement condamné le fait
même, car un doute subsiste sur le motif.
- manque de bases légales : dans ce cas, la cour de cassation censure une décision qui n’est
pas suffisamment expliquée. Elle ressemble à la cassation pour manque de motif sauf qu’on
dit qu’il y a manque de motif mais sur seulement certains points de l’affaire.
- la violation de la loi : c’est un juge qui fait une mauvaise application de la loi, une faute
juridique flagrante. (Ex : dans le droit français, il faut séparer la responsabilité contractuelle
et la responsabilité délictuelle, il ne peut y avoir cumul des deux et si le juge se trompe de
responsabilité, le pourvoi est possible.
Elle a aussi une fonction consultative, c'est-à-dire qu’elle rend des rapports et des avis
ayant pour but de créer un dialogue entre les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire. Tous
les ans, elle rend un rapport au Garde des Sceaux (ministre de la Justice) où les magistrats
font un bilan de l’état de la procédure judiciaire, c’est ainsi qu’il peuvent pointer du doigt les
soucis que posent certaines lois.
De plus, la cour de cassation peut être saisie par n’importe quelle juridiction du fond
lorsque celle-ci est confrontée à une question de droit nouvelle posant une difficulté sérieuse.
La tribunal d’instance ou la cour d’appel sursoie à statuer (suspend son jugement) et prend
généralement en compte par la suite l’avis de la cour de cassation.
Une nouvelle procédure, la loi d’admission en pourvoi, a été mise en place en 2001
pour désengorger la cour de cassation, il est prévu qu’une formation de 3 magistrats de
chaque chambre examine les mémoires écrits par les avocats et considère si certains pourvoi
peuvent ne pas être admis à cause de motifs non fondé sur des moyens sérieux et qui seront de
toute façon certainement rejeté s’ils avaient été jugé.
Pour éviter que le juge judiciaire tranche des questions concernant les actions de
l’administration, il existe des juridictions administratives.
Les tribunaux administratifs : Ils sont compétents pour connaître de tous les litiges
que la loi n’a pas expressément attribués à la compétence d’un autre tribunal, ils connaissent
de tous les litiges entre particuliers et personnes publiques ou des litiges entre personnes
publiques.
Ils constituent la juridiction administrative de premier degré, il y en a un par
département.
Il faut s’intéresser aux sources du droit objectif. Les deux sources du droit français
sont la loi et la coutume. Il existe également des autorités qui ont une influence sur notre droit
(ex : la doctrine dans son opinion)
I. La loi :
En droit français, ce qu’on vise par le terme de loi est plus large que la loi
parlementaire et de manière générale définie toute loi règle de droit formuler par une
organisation étatique compétente.
On peut parler de textes diversifiés qui sont classés en droit privé et public.
Le droit privé connaît une première distinction antre les lois impératives et les lois
supplétives de volonté.
Les lois impératives : sont des lois auxquelles on ne peux déroger parce qu’elles sont
d’ordre public et que le législateur a considéré que certaines lois était applicable à
tous.
Les lois supplétives : s’appliquent lorsque les justiciables n’ont rien prévu d’autres
(ex : en matière de droit contractuel, si les partis n’ont pas prévu un délai spécial de livraison,
on prend un temps définis par une loi supplétive).
Les lois spéciales : elles s’appliquent dans des cas particuliers où il vaut mieux
différencier le cas particulier du cas général.
B. le classement des lois en droit public
Ce classement s’appelle la hiérarchie des normes car les différentes normes sont
classées dans une pyramide, la règle étant que la norme inférieure obéisse à la norme
supérieure.
Constitution
+
Traités et accords internationaux
Droit communautaire
Loi
-
Règlements administratifs
Les normes édictées par les organes communautaires, c'est-à-dire les normes
issues du conseil européen et de la cour européenne, font partis du droit
communautaire.
Ce sont les droits communautaires dérivés qui prennent la forme de règlements, de
directives, de décisions, de recommandations ou d’avis.
Le règlement communautaire est applicable à tous les pays de l’Union Européenne dès sa
normalisation. Les normes sont directement applicables.
La directive communautaire oblige les états membres a adapté leur législation dans un délai
précis pour qu’elles soient en accord avec les orientation donné par la directive.
Le droit communautaire dérivé pose une difficulté particulière dans la mesure où ce droit est
directement applicable au droit français, c’est pourquoi la cour européenne des droits de
l’homme (CEDH) a jugé le 15/07/64 dans son arrêt Costa que : à la différence des traités
internationaux ordinaires, le traité de l’UE a institué un ordre juridique propre intégré au
système juridique des états membres.
Les juridictions françaises ont parfaitement acceptées la supériorité de cette juridiction en
acceptant au conseil d’état le 24/01/90 l’arrêt Boisdet où le conseil d’état affirme qu’un
règlement communautaire est applicable à une loi française même si celle-ci est postérieure.
Le juge français se juge compétent pour juger de la supériorité des règlements
communautaire, mais il arrive que le juge ai des problèmes d’interprétation et peux posé une
question préjudicielle à la cour de justice des communautés européenne (CJCE), c’est l’article
177 du traité de Rome qui le prévoit.
Exemple de question préjudicielle : Dans une affaire, pour laquelle la CJCE a répondu
en 1998, le juge français avait du mal à interpréter l’art 119 du traité de Rome, « chaque état
membre assure le principe de l’égalité des rémunération entre travailleurs masculin et
féminin ». La question était de savoir si le fait de refuser à des concubins homosexuels les
avantages sociaux était une violation de l’art 119 et constituai une discrimination. La CECJ
répondit que les lois nationales ne traitaient pas de situations particulières et qu’il n’y avait
donc pas discrimination.
Le recours en manquement : peut se faire devant la CJCE, ce recours n’est pas porté
par des individus mais des états dans l’hypothèse où une loi d’un pays membres serait
contraire à un texte communautaire.
4) La loi parlementaire : Parmi ces lois, on trouve deux types : les lois
organiques et les lois ordinaires.
Les lois organiques : fixe les modalités d’organisation et de fonctionnement des
pouvoirs publiques. Les matières dans lesquelles elles peuvent intervenir sont énumérées
limitativement par la constitution, ainsi l’art 25 de la constitution prévoit que c’est la loi
organique qui fixe les pouvoirs des membres de l’Assemblé Nationale et du Sénat.
Les lois ordinaires : sont votées par le parlement. On les trouve visées dans l’art 24 de
la constitution. Ces lois doivent d’abord faire l’objet d’un projet de loi (quand c’est le
gouvernement qui propose cette loi) ou d’une proposition de loi (quand c’est issu d’un
parlementaire). Les lois sont ensuite inscrites à l’ordre du jour et il y a toute une procédure
d’inscription de loi à l’issu de laquelle l’Assemblé §Nationale et le Sénat doivent se mettre
d’accord. En pratique, des commissions examinent ces projets ou propositions de loi, elles
sont formées en fonction de la compétence technique des membres des chambres. Ces
commissions apportent un regard technique pour former un rapport. Le texte est soumis à
l’Assemblée Nationale et au Sénat par un système de navette parlementaire et fait l’objet
d’amendements. Il faut un accord entre les parlementaires pour que le texte devienne une loi ;
faute d’accord, une commission mixte paritaire réexamine le texte et si aucun accord n’est
encore trouvé, c’est l’Assemblée Nationale qui votera définitivement le texte. Le texte est
ainsi voté et le président de la république doit la promulguer.
- 1er niveau : compétence générale où on reconnaît un droit d’intervention dans des domaines
entiers : le droit civil, pénal, fiscal,…
- 2eme niveau : il fixe les principes dans certains domaines et ces domaines sont partagés avec
les décrets du gouvernement qui fixe des modalité d’organisation : la propriété privée, le droit
du travail, …
A coté de ces lois se trouvent trois types de lois hors normes :
- les lois de programme qui déterminent les objectifs de l’action économique et social de l’état
(souvent lors de changement de gouvernement)
- les lois d’orientations qui fournissent un fondement à une nouvelle politique adopté dans un
secteur économique précis.
- les lois référendaires (différentes des lois parlementaires) qui ne sont pas issues de la volonté
du parlement mais adoptées lors d’un référendum demandé par le gouvernement (art 11).
Il faut ranger au même étage hiérarchique que les lois, les ordonnances définis dans
l’art 38 : « le gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demandé au parlement
de prendre par ordonnances des mesures qui sont du domaine de la loi ». Ces ordonnances
doivent ensuite être ratifiée par le parlement.
L’ordonnance de l’art 16 permet au président de la république de prendre toute mesure
exigée par les circonstances lorsque les institutions de la république, l’indépendance de la
nation, l’intégrité du territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacé
d’une manière grave et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publiques
constitutionnelles sont interrompus.
II. La Coutume:
Au 19eme siècle, la doctrine juridique (l’ensemble des auteurs du droit) avait niée que
la coutume puisse être source de droit, cela s’explique par un culte de la loi écrite (légalisme).
Désormais, la coutume est une source de droit.
Cette coutume prend deux formes distinctes : l’habitude du plus grand nombre, on parle alors
de coutume d’origine populaire, et à coté une coutume d’origine savante issu de formules
dégagé par les juristes notamment sous formes de principes.
Cette coutume n’est pas issue d’une pratique de la masse, elle résulte de ce qu’on
appelle les principes généraux du droit. Les principes généraux du droit constitue un ensemble
de principes non expressément formulés mais qui s’applique : la doctrine et la jurisprudence
ont ainsi formulé des principes qui se trouvaient en suspend dans l’esprit de notre droit.
Jurisprudence : ensemble des décisions de justice prise à un moment
Il existe de nombreux principes qui dirigent notre droit, quelques exemples :
Les promesses de mariage sont nulles et cela vient du principe de la liberté dans la
formation des liens conjugaux. Le droit ne reconnaît donc pas les fiançailles.
La cour de cassation a crée en 1892 le principe de l’enrichissement sans cause, cela
signifie qu’il est défendu de s’enrichir au dépend d’autrui. Ex : si deux concubins habitent
ensemble chez l’un des deux, il n’y a pas de loyer, et s’il faut faire des travaux il peut y avoir
conflits et la cour de cassation regarde les comptes des deux concubins.
Certains principes du droit administratif sont même tiré du droit privé : une femme ne
peut être licencier pendant sa grossesse et cela aussi bien dans les administrations que dans le
privé.
Par le mot autorité, on vise des groupes ou institution dont la mission contribue
indirectement à la formation du droit. Il est possible de présenter deux autorités différentes.
I. La Jurisprudence
La jurisprudence est l’ensemble des décisions de justice rendu pendant une certaine
période. Ce terme existe aussi en anglo-américain mais désigne la philosophie du droit, la
science du droit. Les juges français sont chargés d’appliquer la loi aux faits qui lui sont
soumis, en principe le juge français ne peut donc pas créer de droit et pourtant la question se
pose de savoir si la jurisprudence permet la création du droit. En effet pour certains auteurs, la
jurisprudence serait une source de droit mais cette question est encore aujourd’hui débattue.
A. Les arguments en faveur d’une jurisprudence non source de droit :
- L’art 5 du Code Civil semble poser une interdiction aux juges de créer du droit, il dit
qu’ « il est défendu aux juges de prononcer par voix de disposition général et réglementaires
sur les causes qui leurs sont soumises ». Cette règle est une application du principe de
séparation des pouvoirs législatif et judiciaire. Les rédacteurs du code civil ont voulu mettre
fin à une pratique de l’ancien régime, à l’époque les parlements (tribunaux) pouvaient rendre
des décisions applicables à un cas particulier mais aussi à des cas généraux, les tribunaux
avaient alors une fonction législative et pouvaient prendre des arrêts de règlements.
La jurisprudence fait régulièrement application du code civil en sanctionnant les juges de fond
qui motive leur décision suivant une règle établi par les tribunaux.
- le principe de la relativité de la chose jugée, cela signifie que les jugements n’ont
qu’une autorité limitée à l’affaire sur laquelle il statue, leur autorité est dite relative. L’autorité
du juge ne vaut que pour les partis du jugement et que pour l’objet du conflit.
- C’est l’idée que l’on peut admettre qu’une règle générale ressorte des décisions
individuelles, pour ces auteurs dans une décision de justice il y a un aspect individuel (il y a
alors la solution de l’arrêt et un dispositif est rendu) mais il y a aussi un aspect plus général
qui donnerait des règles générales sur lesquelles repose la solution. Cet aspect prend de
l’importance dans les décisions de la cour de cassation car celle-ci a un rôle d’unification de
la loi. Le fait que la cour de cassation puisse le faire induit que la jurisprudence est source de
loi. Certains auteurs ont montrés que la jurisprudence prenait forme dans les jugements. Le
juge doit trancher les litiges en fonction de règles légales et a pour cela une certaine
autonomie pour expliquer voir compléter son jugement, il l’hésite pas à créer des loi s’il y a
un manquement de la loi.
- En vertu de l’art 4 du code civil, le juge a l’obligation de juger sous peine de déni de
justice. Ce déni est puni d’amende jusqu’à 7500€ et de l’interdiction d’exercer dans la
fonction publique pendant 5 à 20 ans. Art 4 du code civil : « le juge qui refusera de juger
sous prétexte du silence, de l’obscurité ou de l’insuffisance de la loi pourra être poursuivi
comme coupable d’un déni de justice ». Le déni rend lieu à des affaires de cassation.
Ex : arrêt du 16/04/76 : dans cette affaire il y avait un problème d’héritage d’une propriété
entre deux individus, l’un d’eux fit une action en hornage pour demander à un géomètre de
délimité la propriété mais cette action échoua le géomètre n’arrivant à délimité le terrain. Les
deux prétendants portèrent l’affaire devant la justice et le tribunal d’instance donna raison à
l’un des deux, la cour d’appel infirma cette décision et proclama qu’aucun des deux n’était
propriétaire du terrain, la cour de cassation cassa cette décision d’appel sous prétexte que l’on
ne pouvait pas ne pas juger.
- l’art 12 du nouveau code de procédure civil prévoit que le juge doit trancher un litige
conformément aux règles de lois qui lui sont applicables, mais rien n’interdit au juge lorsqu’il
rencontre un cas que la loi n’a pas tranchée de trouver une solution avec un raisonnement
rationnel et du bon sens. Un juge ne peut cependant pas trancher un litige en équité c'est-à-
dire en fonction de son sentiment de justice.
Ex : Le juge Magnot s’était rendu célèbre dans une affaire de vol de pain de la part d’une
mère pour nourrir ses enfants, il considéra qu’il n’y avait pas eut de vol car il n’y avait pas
intention de frauder.
II. La doctrine
Le vocabulaire capitan défini la doctrine comme étant l’opinion communément
professée par ceux qui enseignent et/ou écrivent le droit. La doctrine se manifeste de manières
multiples, on la trouve exposé dans des livres appelé traités ou manuels ou dans des
magazines juridiques sous formes de chroniques spécialisés dans un domaine précis.
Le commentaire d’arrêt est le commentaire d’une décision de justice et il peut être comparé à
la jurisprudence.
La doctrine classique contient les ouvrages publiés en France jusqu’au 19eme siècle,
cette doctrine a pour méthode de faire l’exégèse des articles du code civil. L’exégèse est
l’interprétation doctrinale d’un texte, il lui en donne le sens et la portée. Cette doctrine étudie
les textes et fait ressortir des principes qui ont pour elle une valeur absolue mais sans que ces
principes soient confrontés à la pratique et sans jamais demandé l’avis des juges. Cette
doctrine est très fidèle au code civil et on trouve des ouvrages où tous les articles du code civil
sont commentés. Auteurs connus de l’école de l’exégèse : Troplong, Torriller, De Molombe
ou encore Laurent.
La doctrine moderne se compose des ouvrages publiés à partir du 20eme siècle, elle a
eu la volonté de créer une œuvre plus vivante et plus proche de la pratique. Les auteurs ont
une vision plus critique du code civil et on jugé essentiel d’exposer le contenu de la
jurisprudence, c’est à ce moment là qu’a été créé le commentaire d’arrêt. Il y a l’école
sociologique, à la tête de laquelle on trouve le doyen Carbonnier, qui a le souci que le droit
s’adapte à l’évolution de la société. L’école moraliste, avec le Pr. Jacques Ghestin à sa tête,
prône les concepts d’utilité et de justice en essayant de l’appliquer à l’ensemble du droit.
La doctrine n’est pas source de droit, l’opinion d’un auteur ne peut jamais s’imposer
aux juges. Cependant elle exerce une influence importante sur le droit puisqu’elle commente,
critique et propose des solutions aux arrêts.
Ex : La responsabilité du fait des choses est contenue dans l’art 1384 du code civil, elle
comprend une première phrase qui a valeur générale et expose ensuite deux systèmes, pour
utiliser la responsabilité du fait des choses il suffit de prouver le dommage et le lien de
causalité. L’art 1382 du code civil peut être aussi utilisé dans certains cas mais il faut prouver
le dommage, le lien de causalité et la faute. L’art 1384 n’était quasiment jamais utilisé malgré
cette première phrase et ce sont Saeilles et Josseraud qui ont écrits sur le sujet ce qui a amené
la cour de cassation a jugé une affaire dans leurs sens.
Mais la doctrine peut également influencer le législateur et les lois existantes, Carbonnier
influença la réforme du droit de la famille en 1960. On peut également faire du droit comparé
en transplantant des lois étrangères à nos propres lois pour suivre l’évolution de la société..
Tous les débats qui animent la doctrine sont un facteur d’évolution du droit.
Les droits subjectifs : sont les prérogatives que le droit objectif consacre et protège au
profits des sujets de droit. Il s’agit toujours d’un droit dont une personne est titulaire.
Les sources des droits subjectifs sont les situations juridiques c'est-à-dire les
comportements sociaux qui ont des conséquences juridiques. Parmi ces situations juridiques,
on distingue les faits juridiques et les actes juridiques.
Les faits juridiques : sont des situations de faits qui entraînent des effets de droit.
Ces sont des actions ou des abstentions qui provoquent une création, une modification
ou une transmission de droit. Dans les faits juridiques, l’effet de droit n’a pas été recherché.
(Ex : Dans le cas de coups et blessures, le coupable a souhaité frappé la victime mais ne
souhaitait pas en le faisant subir les conséquences juridiques de cet acte.)
Ces faits involontaires ponctuent la vie de chaque individu dès la naissance (en effet à
notre naissance nous sommes doté d’une personnalité juridique et d’un patrimoine).
Des faits involontaires sont totalement indépendants de l’action humaine, c’est le cas
des événements naturels, ces éléments sont qualifiés d’éléments de force majeur. Ces
événements peuvent être à l’origine de conflits et dans ce cas les personnes sont déchargées
de leur responsabilité.
Ce ne sont pas des actes juridiques car l’auteur du fait ne souhaite pas les conséquences
juridiques de ce fait, ce fait est alors soit illicite, soit licite :
- Les faits volontaires illicites : sont désignés sous le terme de délit ou quasi-délit, ils sont
appréhendés par le fait de la responsabilité civile (nous possédons tous une assurance de
responsabilité civile).
Il y a un principe général de responsabilité civile qui est inscrit dans le Code Civil à
l’art 1382, ce texte dispose que « Tout fait quelconque de l’homme qui cause à autrui un
dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer » ce texte vaut pour les
délits. Il est compléter par l’art 1383 : « Chacun est responsable du dommage qu’il a causé
non seulement par son fait mais encore par sa négligence ou son imprudence. » qui vaut pour
les quasi-délits.
Dans le délit il y a une faute alors que dans le quasi-délit, il y a une négligence ou une
imprudence, les délits sont intentionnels.
- Les faits volontaires licites : sont des faits qui entraînent la modification d’une
situation juridique et qui sont licites. Ex : le changement de domicile est légal mais entraîne
des conséquences juridiques qui peuvent être importante pour les entreprises en particulier.
Au titre de ces faits volontaires licites, il y a les quasi-contrats qui sont des engagements qui
se forment sans convention par le fait personnel de celui qui se trouve obligé. Cette définition
est dans l’art. 1371 du Code Civil : « Les quasi-contrats sont les faits purement volontaires de
l’homme dont résulte un engagement quelconque envers un tiers et quelques fois un
engagement réciproque des deux parties ».
Les actes juridiques : sont des manifestations de volonté en vue de produire des effets
de droits.
-L’acte administratif est celui qui émane d’un organe administratif de l’état. Cela peut être des
actes unilatéraux (nomination de fonctionnaire) mais aussi des contrats administratifs (contrat
entre 2 personnes publiques ou dans un domaine du droit publique).
-Les actes administratifs s’opposent aux actes de droits privés qui sont pris par des personnes
physique ou morales.
Parmi les actes de droit privé, on distingue les conventions, les actes unilatéraux et les actes
collectifs
-Une convention : c’est un acte juridique qui comprend un accord de volonté entre deux ou
plusieurs personnes. On utilise le mot contrat comme synonyme du mot convention.
L’art 1101 défini le contrat comme « une convention par laquelle une ou plusieurs personnes
s’obligent envers une ou plusieurs autres personnes à donner à faire ou ne pas faire quelque
chose.
-Les actes unilatéraux : ce sont des actes dont les effets résultent de la manifestation de la
volonté d’une seul personne. Ex : la reconnaissance d’enfant naturel est un acte unilatéral.
-Les actes collectifs : c’est un acte juridique par lequel se manifeste les volontés d’un
ensemble de personnes unis par une communauté d’intérêt ou impliqué par une action
commune. Ex : la délibération d’une assemblée de copropriétaire est un acte collectif.
-L’acte conservatoire a pour but de maintenir un patrimoine dans son état actuel, de ne pas le
laisser dépérir en valeur ou en droit. Ex : les saisies conservatoires ont lieu lorsqu’un
créancier bloque le compte en banque du débiteur pour l’empêcher de le vider.
-L’acte d’administration a pour but de faire fructifier un bien sans en compromettre la valeur.
Ex : la mise en location.
-L’acte de disposition porte atteinte à la valeur du patrimoine. Ex : la vente.
-Les actes entre vifs ont des effets qui se produisent du vivant de ceux qui le prennent. (Ex :
vente)
-Les actes à cause de mort ont des effets qui se produisent au décès de ceux qui les ont pris.
(Ex : le testament)
-Le contrat synallagmatique est défini dans l’art 1102 : « Le contrat synallagmatique est le
contrat dans lequel les contractants s’obligent réciproquement les uns envers les autres. »
-Le contrat unilatéral est défini dans l’art 1103 : « Le contrat unilatéral est le contrat dans
lequel une ou plusieurs personnes sont obligés envers une ou plusieurs autres sans que de la
part de ces dernières il y ai engagement. »
Ex : La promesse de vente ou le contrat de prêt qui se forme à la remise de la chose à celui qui
emprunte.
-Le contrat est commutatif lorsque les partis connaissent de la conclusion de l’acte d’étendu
des prestations qu’elles doivent ou retirent. (Ex : contrat de vente)
-Le contrat est aléatoire quand les avantages ou les pertes que les contractants peuvent retirer
de l’accord passé sont incertains.
(Ex : la vente viagère, on donne une somme capital puis une rente viagère. Ce contrat est
aléatoire car l’acheteur ne sait pas quand il sera propriétaire du bien.)
-Le contrat est à exécution instantanée lorsqu’il donne naissance à des obligations
susceptibles d’être exécuté en une seule prestation. (Ex : le contrat de vente)
-Le contrat est à exécution successive lorsqu’il comporte l’exécution d’obligations qui
s’échelonnent dans le temps. (Ex : le baile, le contrat de travail)
-Le contrat est solennel lorsque la loi exige que le consentement des parties soit donné dans
certaines formes, on parle aussi de contrat formel. (Ex : Donation avec notaire)
-Le contrat est réel lorsque sa formation exige la remise d’une chose. (Ex : contrat de prêt,
contrat de dépôt)
-Le contrat est consensuel lorsqu’il se forme par la seule rencontre des volontés entre les
parties, il suffit donc juste d’un accord.
Toute la philosophie qui inspire la validité des contrats est exprimé à l’article 1134 :
« Les conventions légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faites. », cela
signifié qu’un contrat valable est obligatoire.
Le pouvoir qu’a la volonté de chacun de se donner sa propre loi est désigné par
l’expression de théorie de l’autonomie de la volonté.
Cette théorie induit le principe de la liberté contractuelle suivant laquelle les
contractants sont libres de conclure ou pas un contrat et d’en aménager le contenu.
Ce dogme demande également le principe du consensualisme et qui veut que le contrat
soit formé par la simple rencontre de 2 volontés sans plus de formalité nécessaire.
Le principe de force obligatoire de contrat est aussi tiré de cette théorie, il signifie que
les parties en contrat sont tenues d’exécuter les obligations qu’il contient.
Cette théorie est marquée par un certain déclin, en effet le législateur a fait preuve
d’un dirigisme contractuel, ainsi dans certains domaines la conclusion écrite de contrat est
obligatoire (Ex : assurance) mais aussi le contenue de certains contrats (Ex : le bail)
L’art 1108 du code civil dispose que « 4 conditions sont essentiels pour la validité d’une
convention : le consentement de la partie qui s’oblige, sa capacité à contracter, un objet
certain qui forme la matière de l’engagement et une cause licite dans l’obligation.
Le consentement : Le contrat est un accord de volonté, les deux parties doivent être
consentantes. C’est la rencontre de ces deux consentements qui forme le contrat.
La rencontre de ces consentements peut être rendu difficile par la technique de la
représentation (ou mandat). Dans un mandat, une personne agit pour le compte d’une autre, le
mandataire passe un acte en ayant reçu le pouvoir d’en faire ainsi, le mandant se trouve lié par
cet acte comme s’il l’avait passé lui-même.
Le consentement doit exister et être exempt de vices. Il y a absence totale de
consentement quand le contrat est passé par un aliéné.
Le consentement est vicié dans 3 hypothèses : lorsqu’il a été donné par erreur, lorsqu’il a
été donné sous l’emprise d’un dol, ou lorsqu’il a été donné sous l’emprise de la violence.
-Il y a erreur lorsqu’une personne ne consent à un acte que parce qu’elle se trompe sur un de
ces éléments. (Ex : achat de meuble d’époque qui se révèle être une copie.)
-Le dol : une personne est victime d’un dol lorsque son contractant a utilisé des méthodes
frauduleuses pour l’obliger à conclure et que ces manœuvre l’on amené a se tromper sur un
des éléments du contrat. Le dol est une erreur provoquée.
-La violence : c’est la contrainte exercée sur un individu pour le pousser à conclure un contrat,
cette contrainte peut être physique ou morale.
L’objet certain qui forme la matière de l’engagement : L’objet d’un contrat est défini
dans l’art 1126 : « Tout contrat a pour objet une chose qu’une parti s’oblige à donner ou
qu’une partie s’oblige à faire ou ne pas faire ».
Un contrat de vente a pour objet le transfert de la propriété d’une chose. Un contrat de
mandat a pour objet une obligation de faire.
Le droit français oblige que l’objet précis soit certain c'est-à-dire qu’il soit
suffisamment précis pour qu’on puisse comprendre le contrat. L’objet doit être possible, on en
peut s’engager à faire l’impossible.
L’art 1128 précise également qu’ « il n’y a que les choses qui sont dans le commerce
qui puisse être l’objet de convention. » La vente d’armes, de stupéfiants ou d’organes est
illicite car son objet est illicite.
Une cause licite dans l’obligation : la cause du contrat est le but chercher par les co-
contractants, elle se confond souvent avec l’objet.
La cause d’obligation : c’est ce qui justifie, explique l’obligation d’un contractant. La
cause de l’obligation peut être défini comme le motif déterminant en raison duquel le
contractant s’est engagé.. Ainsi le vendeur ne s’engage à livrer que parce qu’il a toucher le
pris, la cause de l’obligation du vendeur est le versement du prix.
-Formalisme ad probationem : (à titre de preuve) cela signifie que le droit français a parfois
exigé que certains actes soient prouvé sous certaines formes. (Ex : lors d’une vente, tout acte
supérieur à 800€ doit être prouvé par écrit)
-Formalisme de publicité : lorsque le contrat est de nature à entraîner des conséquences aux
tiers, la loi exige que ces contrats soient publiés. Le contrat est valable et non opposable aux
tiers s’il est publié.
On fait une distinction entre les droits patrimoniaux et les droits extra patrimoniaux.
Le patrimoine : c’est l’ensemble des rapports de droit appréciable en argent et qui ont
pour sujet actif ou passif une seule et même personne. Cette distinction a des conséquences
pratiques, la cour de cassation a exclue qu’un éléments purement patrimoniale puisse être
protéger au même titre que le principe de protection de l’individu. « Les renseignements
d’ordre purement patrimoniaux sont exclus de la protection de la vie privé lorsqu’ils ne se
mêlent à aucun élément concernant la vie et le caractère de l’intéressé.
Pour être patrimonial, il faut qu’un droit soit appréciable en argent. Il faut qu’il soit
cessible à un nouveau titulaire, qu’il soit transmissible aux héritiers des on titulaire,
saisissable pour les créanciers de son titulaire et qu’il soit prescriptible c'est-à-dire qu’il soit
susceptible de s’éteindre de lui-même par le temps. Ce sont les caractéristiques qui
définissent les éléments patrimoniaux.
Un droit réel est un droit qui confère à son titulaire un pouvoir direct et immédiat sur
une chose, ce pouvoir ne s’exerce donc pas par l’entremise d’une personne.
Il y a toujours une personne, le sujet actif du droit réel qui est titulaire de ce droit, et
une chose, sujet passif qui est l’objet du droit. Parmi les choses on opère une classification.
- Les choses sans maîtres : art 714 : « il y a des choses qui n’appartiennent à personne et dont
l’usage est commun à tous », il s’agit de l’air, de l’eau,…
Meubles / Immeubles
-Un meuble est toute chose matérielle qui peut être déplacé.
-Les immeubles ne peuvent pas par nature être déplacés.. On trouve des immeubles battis et
des immeubles non battis (terrains). Cette distinction est pratique car la vente de meuble est
différente de la vente d’immeubles, en effet il ne faut pas de formalité de publicité.
Le droit de propriété
Le droit de propriété donne toutes les prérogatives sur cette chose. Ces prérogatives sont les
composantes du droit de propriété, elles sont classées : l’usus, le fructus et l’abusus
Il existe des droits qui sont des démembrements du droit de propriété comme l’usufruit.
L’usufruit : l’usufruitier a l’usus et le fructus de l’objet et le nu-propriétaire à l’abusus.
Cette technique est pratiquée lors de donation où les parents peuvent donner la nu-propriété
aux enfants. L’usufruit du conjoint survivant est reconnu.
Un droit personnel, également appelé droit de créance, est le droit qu’a une personne
appelé créancier d’exiger d’une autre, appelé débiteur, une certaine prestation.
Le droit réel s’exerce directement sur une chose, il est absolu ce qui signifie qu’il peut
être opposé par son titulaire à d’autres personnes. Il est opposable à tous.
Le droit personnel n’est pas absolu mais relatif, ce droit ne crée de rapport qu’entre le
créancier et le débiteur. Le créancier ne peut exiger sa prestation que du seul débiteur. Le
droit personnel comprend un droit de suite, son titulaire peut exercer son droit sur la chose en
quelques mains qu’elle se trouve. Le droit réel comporte encore également un droit de
préférence, cela signifie que s’il y a conflit entre un droit réel et un droit personnel, le droit
réel sera préféré.
II. Les droits extrapatrimoniaux
Les droits extrapatrimoniaux sont les droits qui ne font pas partis du patrimoine, ils
touchent la personne. Les droits extrapatrimoniaux ne sont pas conçus comme ayant une
valeur pécuniaire. Ils s’opposent aux droits patrimoniaux qui ont comme objet direct d’assurer
la protection d’un droit pécuniaire.
Ex : les droits politiques, les droits de l’homme (on parle de droit de la personnalité),....
On trouve aussi des droits de la famille comme l’autorité parentale.
Les droits extrapatrimoniaux sont incessibles, intransmissibles, insaisissables et
imprescriptibles. Certains de ces droits extrapatrimoniaux peuvent faire l’objet d’une
transaction financière (ex : droit au respect de la vie privé, on peut monnayer la divulgation de
son image).
- La vie humaine est un élément essentielle de la personne physique titulaire du droit. Une
personne est titulaire de droit lorsqu’elle est née vivante. L’enfant mort-né n’a pas de
personnalité juridique car il n’est pas né vivant.
Problème d’éthique avec les embryons surnuméraires : la loi prévôt que « le respect de l’être
humain ne commence qu’avec le début de la vie ». Le conseil constitutionnel a eut à se
prononcer sur la conformité de cette loi à la constitution et à déclarer que les embryons ne
sont pas considérés comme vivants. Il ne peut y avoir de crimes sanctionnés sans que ce crime
soit entaché par la loi. La CEDH s’est prononcé sur la question, art 2 : « Le droit de toute
personne à la vie est protégé. ». La CEDH avait à se prononcer pour savoir si la France qui
avait refuser de protéger l’embryon avait violer ce texte la cour a statué que « le point de
départ du droit à la vie relève de l’appréciation des états ».
La personnalité juridique cesse avec la mort mais la constatation de la mort a évolué avec les
méthodes médicales. Mais il y a également la protection des sépultures.
- Le nom : le nom peut être défini comme l’appellation servant à désigner une personne
physique dans sa vie sociale et juridique. Un nom patronymique et ses accessoires parmi
lesquels le prénom d’usage. Le nom n’est pas seulement un élément de son identification mais
il fait aussi l’objet d’un droit subjectif rattaché au droit de la personne.
Au 19eme siècle, il y a un débat sur la nature de la personne morale avec d’un coté
ceux qui présentent la personne morale comme une fiction et de l’autre ceux qui la présentent
comme une réalité.
C’est Savigny qui a systématisé la théorie de la fiction, d’après lui la volonté est un
élément nécessaire à l’acquisition et à l’exercice des droits or seules les personnes physiques
sont dotées de cette volonté. Si certains groupements doivent être considéré comme des
personnes morales, c’est une pure fiction (artifice technique qui consiste à faire comme si).
L’attribution de la personnalité morale est toujours le fruit d’une décision arbitraire de l’état.
C’est dangereux car l’état peut utiliser ce pouvoir pour enlever des droits.
A cette théorie s’oppose la théorie de la réalité qui dit que les sens des sujets de droit
résidant bien dans leur volonté, mais qu’un groupement est doté d’une volonté collective
distincte des volontés individuelles de ses membres. L’existence de cette volonté collective
distincte doit amener à lui reconnaître la personnalité juridique. L’idée est que dès lors qu’un
groupement est doté d’un degré d’organisation suffisant pour que ses membres expriment une
volonté collective qui est mise au service d’intérêts collectifs. Ne pas reconnaître à ce
groupement la personnalité juridique provoquerait sa disparition. De cette analyse découle
comme conséquence que la personne morale doit être reconnu à tout groupement et sans que
soit nécessaire une intervention du législateur.
Le législateur français n’a pas pris partis à ce débat, son attitude a consisté à passer de
l’hostilité de principe contre les regroupements à une attitude plus libérale. En effet il était
nécessaire d’avoir une autorisation gouvernementale pour créer une société, plus maintenant.
Cour de cassation en 1891 : « Les sociétés civiles sont dotées d’une personnalité morale.»
Arrêt de principe du 28/01/1954 : sur l’affaire de savoir si le comité d’entreprise était une
personne morale. La CDC reconnu cette personnalité morale et déclara que « la personnalité
civile n’est pas une création de la loi, elle appartient en principe à tout groupement pourvu
d’une possibilité d’expression collective pour la défense d’intérêts licites digne par la suite
d’être juridiquement protégé.»
En France c’est la théorie de la réalité qui prévôt.
Un groupement de personnes est une réunion de personnes en vue d’une action commune.
a) Les groupements à but lucratif : certaines personnes morales ont pour raison d’être la
recherche de bénéfice, c’est ce qu’on appelle un but lucratif, à ce titre on trouve les sociétés.
La société est définie par l’article 1832 du code civil : « La société est institué par deux ou
plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune des
biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra
en résulté ». La constitution d’une société est libre en revanche il faut donné à cette création
une certaine publicité c’est pourquoi toute nouvelle société doit être inscrite au registre du
commerce et des sociétés. C’est à partir de cette immatriculation que la société est dotée
d’une personnalité morale. Les deux types de société les plus répandues sont la société
anonyme (SA) et la société à responsabilité limité (SARL). Dans ces deux types, la
responsabilité des associés est limité au montant de leur apport, c'est-à-dire que si l’entreprise
a des créances qu’elle ne peut payer, les créanciers ne peuvent se rembourser que sur les
apports initiaux et non le patrimoine des associés.
b) Les groupements à but non lucratif : Parmi les groupements à but non lucratif on trouve
les associations dont font partis les syndicats.
1er règle : L’aptitude des personnes morales a être titulaire de droit est limité par le principe
de spécialité, ce principe signifie que la personnalité morale n’est reconnu à un groupement
qu’en vertu d’une activité particulière, c’est ce que l’on appelle l’objet. Tous les groupements
doivent se spécialisé et inscrire dans leur statut l’objet de leur activité.
2ème règle : Pour fonctionner, une personne morale doit être identifiée, l’identification des
personnes morales se fait de manières assez similaires aux personnes physiques. Les
personnes morales ont une désignation (nom) qu’on nomme titre pour les associations et
appellation pour les sociétés. Le nom des personnes morales n’est pas lié à un rapport de
famille. Le nom est libre de choix mais les règles de la concurrence imposent d’éviter la
confusion entre les marques pour le public. Les personnes morales ont un domicile qui est le
siège social fixé par les statuts mais la loi prévoit qu’il doit correspondre à l’établissement
principal, c'est-à-dire qu’on impose à une société d’avoir son siège social là où se trouve le
centre de son activité juridique, financière et administrative.
3ème règle : Le patrimoine de la personne morale est distinct de celui de chaque personne
physique qui appartient au groupement. Cette indépendance entre les patrimoines signifie
qu’en principe les créanciers de la personne morale n’ont pas d’actions possibles sur les
patrimoines propres des associés. On fait exception à cette règle lorsque l’on a affaire à une
société en nom collectif où la responsabilité est illimitée. On peut également, dans une
structure étanche, mettre à la charge des associés une partie des dettes sociales lorsqu’il y a un
redressement judiciaire ouvert à l’encontre de la société et que des fautes de gestion peuvent
être relever à l’encontre des associés.
4ème règle : Les personnes morales doivent avoir une administration car en effet la gestion des
groupements dotés d’une personnalité morale nécessite l’intervention de plusieurs organes.
On trouve ainsi le plus souvent une Assemblé générale qui réunit l’ensemble des associés et
fixe les orientations majeures de l’activité du groupe, le conseil d’administration qui est un
organe restreint de délibération qui veille au respect des orientations définis par l’Assemblées
Générales. Les groupements ont en principe un dirigeant qui a à sa charge le fonctionnement
de la société et qui représente la société aux yeux des tiers. C’est cette personne qui a le
pouvoir de passer des contrats avec d’autres sociétés.
- L’arrivé du terme : un terme peut en effet être prévu dans les statuts et à l’expiration de
cette période la société sera dissoute automatiquement.
- Dissolution volontaire : il faut qu’il y ait un accord de l’ensemble des associés donc il y a
un vote en AG qui met fin à la société.
- Dissolution involontaire :
- elle peut être imposée par la loi comme lorsque l’objet pour lequel le groupement
avait été crée a disparu.
- la mort d’un des associés peut conduire, suivant le type de société, à la dissolution
du groupement.
- Le résultat d’une décision de justice, c’est le cas lors de la liquidation judiciaire
d’une société. Cette liquidation abouti à la vente des éléments du patrimoine de la
société.
- Le conseil d’état peut aussi retirer la qualité de fond d’utilité publique et ainsi retirer
la personnalité morale. Cette personne morale va disparaître pour l’avenir mais ne
disparaît pas immédiatement après dissolution car il est nécessaire que la personne
morale subsiste pendant la durée de la liquidation. Il y a un partage de l’actif entre les
associés dans une société à but lucratif et sinon les éléments restant doivent être
affecter à une autre activité.
Le titulaire d’un droit est toujours libre de l’exercer ou de ne pas l’exercer. Par
exemple, un créancier peut réclamer son du mais il peut aussi ne pas le réclamer. Si le
débiteur paye, l’obligation s’éteint. C’est une réalisation non juridique d’un droit. En effet, le
droit est toujours destiné à s’appliquer à des situations concrètes.
Titre 1 : L’application du droit
L’étude de l’application du droit suppose de s’intéresser au processus par lequel
s’applique le droit. On étudie aussi les cadres dans lesquelles se réalise le droit.
L’interprétation du droit est bien souvent nécessaire à son application.
La règle de droit est faite pour s’appliquer aux faits par l’intermédiaire du syllogisme
judiciaire. Ex : l’art 1382 du code civil dispose que « tout fait quelconque de l’homme qui
cause un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. » Dans chaque
affaire, on regarde les éléments de cette affaire et on les compare aux éléments constitutifs de
l’art 1382, si les éléments sont compatibles, l’art 1382 s’applique à ce cas. Ce principe est
appelé syllogisme judiciaire, on a une majeur (l’article) et une mineur (l’affaire) et la mineur
est régit par le majeur pour aboutir à la conclusion.
L’application du droit suppose que le droit s’impose aux sujets de droit. Il est donc
nécessaire qu’il ait une force obligatoire mais des conditions sont nécessaires. Il faut tout
d’abord que la loi soit entré en vigueur, les lois entre en vigueur quand elles ont été
promulguées et publiées. La promulgation consiste par le décret où le président de la
république atteste de la régularité de la loi et en ordonne la publication. La loi est exécutoire à
partir de la promulgation mais elle doit être publié dans le journal officiel pour s’appliquer
aux justiciables. Le régime de la publication des lois vient d’être modifié le 20/02/04 : « Les
lois et, lorsqu’ils sont publiés au journal officiel, les actes administratifs entrent en vigueur à
la date qu’il fixe ou à défauts le lendemain de leur publication.
Le fait que la loi rentre en vigueur à la publication entraîne une présomption de
connaissance suivant laquelle on doit connaître la loi, « nul n’est censé ignorer la loi ». On ne
peut pas échapper à la loi sous prétexte qu’on l’ignore.
Pour qu’une loi s’applique, elle ne doit pas être abrogée. L’abrogation est express
lorsque c’est un texte formel qui vient mettre fin à une loi ancienne. L’abrogation est tacite
lorsque l’abrogation résulte de l’incompatibilité entre une loi ancienne et une nouvelle loi.
C’est la loi qui manifeste la volonté la plus récente du législateur qui doit l’emporter.
Il faut également bien distingué les lois impératives et les lois supplétives.
Section III : L’attitude des sujets de droit.
Le sujet peut soit respecter la loi, soit la violer. Entre ces deux attitudes extrêmes, on
trouve 3 attitudes intermédiaires : l’abus de droit, le détournement de pouvoir, la fraude.
I. L’abus de droit
En principe, le titulaire d’un droit subjectif peut l’exercer librement mais certains
droits subjectifs permettent aux titulaires de droit de nuire à autrui. Le droit de la propriété au
caractère absolue peut en particulier faire l’objet d’usages abusifs.
2 Mars 1865 : « S’il est de principe que le droit de propriété est un droit absolu, l’exercice de
ce droit doit avoir pour limite la satisfaction d’un intérêt sérieux et légitime. »
Affaire Clement-Bayard : Le propriétaire d’un champ avait planté des pieux dans son jardin
pour percer les dirigeables de son voisin. Le 3 Août 1915, la cour de cassation a reconnu
l’abus car celui qui avait planté les pieux avait la volonté de commettre un acte malveillant
sans y trouver une utilité. Les conditions de l’abus de droit sont la nuisance à autrui et le
manque d’intérêts personnels. L’abus de droit conduit au régime de la responsabilité civile.
Le mandataire peut détourner les pouvoirs qui lui étaient donné par le contrat de
mandat. Il y a un détournement de pouvoir lorsqu’une personne utilise ses pouvoirs pour une
autre fonction que celle en vue de laquelle il lui avait été confié. En principe quand il y a
mandat, le contrat est directement passé entre le mandant et le cocontractant, mais lorsqu’il y
a détournement de pouvoir on considère que le mandant n’est pas lié par ce contrat car on
estime que le cocontractant savait que le mandataire faisait abus. Mais dans certains cas, les
cocontractants sont de bonne foi et dans ce cas la loi prévoit, grâce à la théorie de l’apparence,
que le contrat passé se transforme d’apparence en réalité et le mandant est alors lié par ce
contrat.
III. La fraude
Le terme de fraude peut avoir un sens assez large car il désigne toutes sortes de
turpitudes (agissements frauduleux) comme par exemple le fait d’essayer de tromper son
cocontractant lors de la signature du contrat, c’est le cas du dole. La fraude consiste en un
comportement qui permet de profiter des imperfections de l’ordre judiciaire en utilisant une
règle de droit. Ex : L’action paulienne est prévue à l’art 1167 du Code Civil, elle permet à un
créancier de lutter contre l’appauvrissement frauduleux de son débiteur. Lorsque l’on peut
prouver qu’une vente a été faite par un débiteur pour se rendre insolvable alors on peut
attaquer l’acte de vente et l’annuler. Dans ce cas là il faut aussi prouver la complicité du tiers.
Il y a une fraude lorsqu’une règle de droit est détournée dans une intention frauduleuse.
Il faut, pour parler de fraude, qu’il y ait des éléments subjectifs à juger, l’intention de
contourner la loi et que ce détournement ait été efficace. Adage du droit français : « La fraude
corrompt tout. »
Chapitre 2 : Les cadres d’application de la loi
- Les départements d’Alsace et de Moselle quand ils sont redevenus français, malgré
l’unification du droit français en 1804, les dirigeants n’ont pas souhaité donné le droit français
et dans une loi de 1919 il est prévus que la législation allemande continuera à s’appliquer, les
lois françaises n’étant appliqué que si elles sont expressément introduite par décret.
Aujourd’hui, beaucoup de lois françaises s’appliquent dans ces départements.
- La législation est spéciale dans les départements, territoires et pays d’outre mer, le droit
français s’y applique mais sous réserve de certaines règles particulières.
Dans les DOM, la législation française antérieure à 1946 n’est pas applicable à moins
qu’elle ait fait l’objet d’une extension et en sens inverse la législation postérieure à 46 est
applicable sous réserve des adaptations locales.
Dans les TOM, la législation française n’est applicable que si une disposition express a
été promulguée par un arrêté du chef du territoire, la particularité locale prime.
En Nouvelle-Calédonie une loi de 1999 a doté ce territoire d’une constitution qui
admet que les lois du pays régissent de très nombreux domaines d’activité.
Mayotte et St Pierre et Miquelon sont encore plus séparé du droit français.
Les conflits de loi dans le temps surgissement lorsqu’une loi ancienne est abrogé par
une loi nouvelle, en effet il faut savoir quel est le domaine d’application dans le temps de ces
2 lois successives. L’art 2 du Code Civil répond que « la loi ne dispose que pour l’avenir, elle
n’a point d’effet rétroactif ».
1) Principe :
Dire que la loi n’a pas d’effet rétroactif signifie qu’une loi ne peut pas s’appliquer aux
situations juridiques dont les effets ont été entièrement consommés quand elle rentre en
vigueur. Les faits et les actes passés avant l’entré en vigueur de la loi ne peuvent en aucun cas
être affecté par la loi nouvelle. L’art 2 du CC s’impose aux juges c'est-à-dire que lorsque le
juge doit fixer le domaine d’application, la loi lui interdit de lui donner un effet rétroactif. Une
loi ne peut être considérée par le juge comme rétroactive seulement si le législateur l’a dit
expressément. Le fondement de cette règle parait rationnel car la loi nouvelle ne peut avoir
une application imprévisible. Si on appliquait la loi à des situations antérieures, on irait contre
la prévisibilité et la sécurité des situations juridiques. Les situations juridiques n’aurait aucune
stabilité si elles étaient remise en cause par n’importa laquelle des lois nouvelles.
2) Exceptions :
1ère exception : Les lois de compétences et les lois de procédure ont un effet rétroactif, elles
correspondent aux modifications des compétences des tribunaux et aux lois touchant à des
procédures civiles. Elles s’appliquent aux procès futurs et aux procès en cour au moment où
elles sont promulguées.
2ème exception : Les lois pénales plus douces, ce sont des lois qui suppriment ou adoucissent
une peine. Ces lois sont rétroactives car elles s’appliquent à ceux qui ont commis des
infractions avant leur entré en vigueur. Il semble important pour la justice que si le législateur
a estimé qu’une peine était trop lourde, ceux qui ont commis des infractions ultérieurement
puissent bénéficier de cet allègement de peine. Il y a une limite à cette rétroactivité car il faut
qu’aucune condamnation définitive ne soit intervenue. On ne peut pas remettre en cause les
jugements définitifs.
3ème exception : Les lois interprétatives sont les lois par lesquelles le législateur intervient pour
fixer le sens d’une loi antérieur. Ces lois sont rétroactives, elles rétroagissent au jour où la loi
ancienne ambiguë est entrée en vigueur.
4ème exception : Certaines lois sont rétroactives parce que le législateur le décide.
- La constitution des situations juridiques : le principe est celui de la non rétroactivité de la loi
nouvelle. Si la loi nouvelle modifie les conditions de réalisation d’un fait ou d’un acte
juridique, elle ne s’applique pas aux faits ayant eut lieu dans le passé. Pour apprécier la
régularité des ces faits et actes, on se réfère à la loi contemporaine à la constitution de ces
situations juridiques. (Ex : La loi du 5juillet 56 a admis la légitimation d’un enfant adultérin
et a permis à ces enfants d’être légitimé. Cette loi n’a pas pu s’appliquer aux légitimations qui
avaient été supprimées avant le 05/07/56.)
- Les effets futurs d’un situation juridique extracontractuelle : La jurisprudence a décidé dans
un arrêt de 1917 que « toute loi nouvelle régit en principe même les situations juridiques
établies ou les rapports formés avant sa promulgation pour ce qui concerne leurs effets
futurs ». Cela signifie, dans le cas du mariage par exemple, que la loi nouvelle s’applique aux
époux car celle-ci concerne les effets du mariage. L’effet immédiat de la loi nouvelle
s’applique aussi aux situations non contractuelles en cours même s’il y a toujours procès.
Cette règle fut réaffirmée en 2003 par la cour de cassation en utilisant la technique du
chapeau qui permet de prendre des décisions importantes : « toute loi nouvelle s’applique
immédiatement aux effets à venir des situations juridiques non contractuelle en cours au
moment où elle entre en vigueur même lorsque semblable situation fait l’objet d’une instance
judiciaire. »
- Les effets futurs des contrats conclu avant l’entré en vigueur de la loi nouvelle : Pour les
effets futurs des contrats conclut avant l’entré en vigueur, la loi nouvelle ne s’applique pas, il
y a survie de la loi ancienne. Arrêt du 15/06/62 : « les effets d’un contrat sont régis par la loi
en vigueur au moment où il a été passé. » On a utilisé cette solution car il y a un impératif
supérieur de sécurité juridique, cela signifie qu’en passant un contrat, les parties ont
manifestés leur volonté et c’est sur cette volonté que repose le contrat. Or cette volonté prend
en compte le droit en vigueur au moment de la signature du contrat. On changerait alors les
bases sur la foi desquelles les personnes se sont engagées. Cette règle peut parfois être écartée
lorsque le législateur décide qu’une loi nouvelle s’applique aux contrats en cours, c’est ainsi
que dans certaines lois on trouve des dispositions transitoires qui prévoient la mise en
conformité des contrats existants à la loi nouvelle. De même le juge, alors qu’il ne peut
décider de la rétroactivité, peut écarter le principe de la survie de la loi ancienne dans le cas
où la loi nouvelle exprime un intérêt social impérieux au point que la stabilité des conventions
ne peut faire échec à cet intérêt.
C’est ce qui a été par un arrêt du 08/02/89 : dans cette affaire, la question était de
savoir si une loi qui plafonne les loyers d’un bail à l’occasion de son renouvellement devait
être appliqué à un bail antérieur à 1989.. La cour de cassation a déclaré que la loi nouvelle
s’appliquait car il y avait un intérêt supérieur.
L’interprétation ne s’impose que lorsqu’un texte n’est pas clair, lorsqu’il est obscur.
L’interprétation est différente suivant l’origine des textes :
- L’interprétation des lois se fait en utilisant les travaux parlementaires qui sont tous les
rapports ou débats qui ont eut lieu au moment de l’adoption de la loi.
- L’interprétation des règlements administratifs se fait dans la perspective des lois qu’ils
ont pour objet d’appliquer
Le droit français a mis en place des règles posées par des maximes :
1ère maxime : « Ubi lex non distinguit » qui signifie qu’il est interdit de distinguer là où la loi
ne distingue pas. Cette maxime signifie que l’interprète ne peut pas écarter l’application d’un
texte conçu en termes généraux en refusant de l’appliquer à des cas particuliers.
Ex : l’art 1425 du CC prévoit que les époux ne peuvent donner à bail un immeuble à usage
commercial l’un sans l’accord de l’autre. Les juges de fond avaient écarté l’application de ce
texte lorsqu’il s’agissait d’un fond de commerce qui n’était pas un commerce de détails.
2ème maxime : « Generalia specialibus non derogant » qui signifie que les dispositions
générales ne dérogent pas aux lois spéciales. Cela signifie que la loi générale l’emporte sur les
lois spéciales.
3ème maxime : « Cessante ratione legis » qui signifie que la loi cesse là où cesse son sens. Si
dans un cas où la loi est censé s’appliqué mais est contraire à son esprit général, alors on
écarte cette loi.
Outre ces maximes, on trouve des méthodes d’interprétation de la loi qui ont été
formés par la doctrine française.
L’école de l’exégèse :
Elle a prévalu entre 1804 et la fin du 19ème. Cette méthode consiste à interpréter un
texte en cherchant son sens littéral. L’idée est de tenter de découvrir la volonté du législateur
lorsqu’il a édicté ce texte. L’interprète utilise pour cela les travaux préparatoires de la loi mais
à ces éléments historiques s’ajoute des procédés logiques. En effet on se sert de l’induction et
de la déduction. On envisage les solutions particulières données par le législateur dans un
certain nombre de cas et on en induit un principe général qui sert de fondement à toutes ces
solutions. Puis de ce principe on déduits des solutions nouvelles, ces solutions vont alors se
rattacher à la lettre du texte et à son esprit.
La méthode téléologique :
Cette méthode repose sur la recherche de la finalité de la règle, de son but social, de ce
que l’on appelle le ratio legis (la raison d’être). Cette méthode a pris une bonne importance en
droit communautaire et là encore, la jurisprudence de la CJCE fait souvent référence aux
objectifs de la loi.
Ces trois dernières méthodes sont inspirées de la libre recherche scientifique de Jeny.
C’est cette influence qui permet d’avoir recours à l’interprétation par analogie d’un texte de
loi.
Elle consiste à appliquer le texte à une situation factuelle qu’il ne vise pas mais qui
semble très proche de celle qu’il vise.
Ex : L’art 654 du CC prévoit qu’ « il y a marque de non mitoyenneté lorsque la sommité du
mur est droite et aplomb de son parement et présente de l’autre un plan incliné. » La
jurisprudence a dit que toute autre particularité du mur qui indique que ce mur a été construit
par un seul des voisins est également une marque de non mitoyenneté.
- Le raisonnement a fortiori :
Il consiste à appliquer le texte à une situation pour laquelle il existe une raison encore plus
forte de l’appliquer que c’était le cas pour la situation initiale.
Ex : Le divorce pour rupture prolongée de la vie commune ne peut arriver qu’après 6 ans de
séparation. Des époux séparés depuis plus de 6ans peuvent donc l’utiliser a fortiori.
- Le raisonnement a contrario :
Dans ce cas, les magistrats tirent une règle par opposition à ce qui est contenu dans une loi.
Ex : l’art 259 du Code Civil dispose que « les constats dressé à la demande d’un époux sont
écartés des débats s’il y a eut violation de domicile ou atteinte à l’intimité de la vie privé. »
La jurisprudence a donc dit que lorsqu’un constat a été établi sans violation de domicile ou
atteinte à l’intimité de la vie privé, il est valable/
Art 1349 : « Les présomptions sont des conséquences que la loi ou le magistrat tire
d’un fait connu à un fait inconnu. Elles établissent un lien logique enter un fait inaccessible
(inconnu) et un fait accessible (connu). »
En matière de propriété, le droit français admet que la possession fait acte de propriété.
Pour un accident de la circulation, le juge peut utiliser les traces de pneus pour établir la
vitesse, c’est un fait inconnu et l’on fait une présomption du fait commis par l’homme.
Le droit français décide que dans certains cas, un fait est donné pour vrai et il est
inutile de la prouver. Art 911 : On ne peut faire de donation à un incapable majeur ou mineur.
Pour qu’on ne contourne pas la loi, celle-ci prévoit que « seront réputés personnes
interposées, les pères et mères, les enfants et descendants et l’épouse de la personne
incapable. »
La preuve de la coutume est libre, elle peut se faire par tous les moyens. Le juge
français n’est pas tenu des lois étrangères, les parties doivent donc en apporter la preuve.
Le juge ne doit prendre aucune initiative. Depuis 1977, le juge français n’est plus
seulement un arbitre impossible, il peut ordonner d’office toutes les mesures d’instruction
qu’il estime opportunes. Il peut faire venir des témoins ou ordonner une expertise.
Le droit français s’est peu à peu éloigné du modèle de procédure accusatoire pour aller
vers un modèle inquisitoire. Dans une procédure inquisitoire, le juge intervient dans tous les
faits.
Le juge ne peut se prononcer que sur des faits produits par les parties ou qui sont
venus à lui à la suite d’enquêtes, ou expertises, ordonnées par le juge.
B. Le principe du contradictoire
Art 14 du NCPC : « Nul partie ne peut être jugée sans avoir été entendu ou appelé. ».
Art 15 du NCPC : « Les parties doivent se faire connaître mutuellement en temps utile
les moyens de faits sur lesquels elles fondent leur prétention, les éléments de preuve qu’elles
produisent et les moyens de droit qu’elles provoquent afin …
Art 16 du NCPC : Il explique quelles conséquences le principe du contradictoire a
pour le juge, « Le juge doit en toute circonstance faire observer et observer lui-même le
principe de la contradiction et il ne peut retenir dans sa décision les moyens, explications,
documents invoqués, par les parties que si celles-ci ont été à même d’en débattre
contradictoirement.
Le juge ne prend donc pas en compte les objets qui n’ont pas fait débat entre parties
Celui qui réclame l’obligation doit la prouver, c’est à lui d’apporter la preuve de ce qu’il
avance, la charge de la preuve pèse sur le demandeur, c’est souvent le demandeur au procès
qui est dans cette situation. Réciproquement, celui qui se sent libéré doit prouver le fait, la
charge de la preuve passe alternativement du demandeur au défenseur.
A. L’acte authentique
Art 1317 : « L’acte authentique est celui qui a été reçu par un officier publique qui a
le droit d’instrumenter dans le lieu où l’acte a été rédigé et avec les tonalités requises. »
Il exige donc l’intervention d’un officier publique qui en vertu d’une habilitation
légale prend des actes à autorités particulières. Donc l’acte authentique est en premier lieu
dressé par les notaires.
Ce sont également les décisions judiciaires et les procès verbaux.
Les actes dressés par les experts judiciaires, huissier de justice et également des actes
authentiques.
Les actes publics émanant des préfets ou des maires ainsi que les procès verbaux
dressé par les OPJ sont des actes authentiques.
La loi impose des formalités qui reposent sur les actes authentiques sachant que leur
point commun est la signature manuscrite de l’officier publique.
L’acte notarié constate officiellement la relation juridique que les parties veulent ou
doivent authentifier. Il faut un ou plusieurs notaires ou même des témoins pour le testament.
L’acte notarié contient certaines mentions obligatoires :
- identification du notaire
- date de l’acte
- identification des parties
Les actes sous sein privés sont écrits par des particuliers et on observe donc l’absence
de formalisme. La jurisprudence a même admis la validité d’un acte sous sein privé écrit au
crayon à papier. La seule condition est la signature.
« L’acte sous sein privé n’est soumis à aucunes autres conditions de forme que la signature
de ceux qui s’obligent. »
Avant la loi du 13/03/00, la jurisprudence relative à la signature de l’acte sous sein
privé avait signalé que la signature devait être manuscrite. La jurisprudence avait précisé que
la signature devait vérifier l’adhésion délibérée de son auteur, elle devait permettre
l’identification de la personne.
Art 1316 : « La signature nécessaire à la perfection d’un acte juridique identifie celui
qui la pose, elle manifeste le consentement des parties aux obligations qui découlent de cet
acte. »
Depuis le 13/03/00, on a prévu que la signature peut être donnée par voix électronique.
L’art 1316 comprends un alinéa 2 qui prévoit : « Lorsqu’elle est électronique, elle consiste en
l’usage d’un procédé fiable d’identification garantissant son lien avec l’acte auquel elle
s’attache. La fiabilité de ce procédé est présumé jusqu’à preuve du contraire, lorsque la
signature électronique est crée, l’identité du signataire assuré et l’intégrité de l’acte garanti
dans des conditions fixées par décret en conseil d’état. »
Le procédé doit garantir que les données de création de la signature ne peuvent être
établies plus d’une foi et que leur confidentialité est assurée.
Art 1325 : « Les actes sous sein privé qui contiennent des conventions
synallagmatique ne sont valables que s’ils ont été en autant d’originaux qu’il y a de parties
ayant un intérêt distinct. »
Cette formalité a pour but d’assurer à chaque contractant une situation égale aux
autres.
La jurisprudence a admis qu’il soit fait exception à l’art 1325 lorsqu’une partie a exécuté ses
obligations. Cette formalité d’un double n’a pas à être respecté lorsque les parties le décident.
Tous les originaux doivent être identiques.
Art 1325 : « Chaque original doit contenir la mention du nombre d’originaux faits. »
La sanction est la nullité de cette note, cette nullité ne peut être demandé que par les
parties à l’acte car c’est une règle qui a pour fonction de protéger les parties du contrat. Cela
ne signifie pas que la convention que cet acte constate n’a pas d’existence car il peut être
prouvé par d’autres moyens.
- Formalité propres lorsque l’acte succinct privé est en rapport à un contrat unilatéral :
Un contrat unilatéral est « un contrat qui oblige une personne envers une ou plusieurs autres
sans que ces dernières soient tenus à des engagements réciproques ». L’art 1326 prévoit que
« l’acte juridique par lequel une seule partie s’engage envers une autre à lui payer une somme
d’argent ou à lui livrer un bien doit être constaté dans un titre qui comporte la signature de
celui qui souscrit cet engagement ainsi que la mention écrite par lui-même de la somme ou de
la quantité en toutes lettres et en chiffres. En cas de différent, l’ASP vaut pour la somme écrite
en toutes lettres. Le risque de n’avoir qu’un seul exemplaire est du aux possibilités de
modification des sommes. La validité du contrat unilatéral est soumise à des mentions
obligatoires. Cette mention est d’écrire en lettre et en chiffres l’engagement.
Cette mention manuscrite a fait l’objet d’une évolution, dans sa rédaction primaire elle
exigeait que le débiteur écrive de sa main la mention « bon et approuvé » suivi de la somme
en chiffres et en lettres. Dans la pratique on trouve toujours ce type de mention. C’est la loi du
12/07/80 qui a remplacé la formalité du Bonpour pour la mention manuscrite inspiré du
chèque. Cette exigence est écartée lorsque le débiteur a volontairement effectué son
obligation.
La sanction de l’art 1326 est la même que pour les contrats synallagmatiques, lorsque
la mention obligatoire du montant en chiffres et en lettres, ce contrat est nul mais pas le
constat de cet acte qui peut être prouvé par d’autres moyens.
- La forme probante des actes succincts privés (ASP) :
Leur forme probante diffère selon qu’ils sont invoqués par les parties ou par les tiers.
a) Lorsque l’ ASP est demandé par les parties, il faut qu’il soit reconnu par celui à qui
on l’oppose. En effet on considère que l’ASP n’étant pas établi avec le concours d’un officier
publique, il ne présente pas de garanti sur son origine. Les signatures peuvent être fausses,
c’est pourquoi l’art 1322 prévoit que l’ASP puisse être « reconnu par celui auquel on
l’oppose ». L’art 1323 précise ce que peut être une telle reconnaissance, « Celui à qui il est
présenté un ASP est tenue d’avouer ou de désavouer son écriture ou sa signature. Cette forme
probante peut être rétabli par celui qui se prévôt de l’acte s’il réussi à en faire juger la
sincérité sachant que le juge va passer par la procédure de vérification d’écriture. Que cela
soit celui à qui on l’oppose ou l’autre, une fois que l’acte a été reconnu valable il a la même
valeur qu’un acte authentique. C’est ce que prévoit l’art 1382 selon lequel l’ASP reconnu par
celui à qui on l’oppose ou légalement reconnu a entre ceux qui l’on souscrit la même foi que
l’acte authentique. Cette formule signifie qu’il ne peut plus y avoir de contestation sur la
régularité de l’ASP, il n’est plus possible de contester les signatures par exemple.
Mais il peut toujours y avoir des discussions sur le contenu de l’acte.
b) Lorsque l’ASP est demandé par les tiers, pour prouver l’existence d’un ASP, ils
peuvent utiliser tous les moyens possibles. La preuve est réglementée au niveau de la date car
en effet l’ASP ne fait pas l’objet de l’intervention d’officiers publics, la date peut être modifié
par exemple. L’art 1328 dit que « les ASP n’ont de date contre les tiers que du jour où ils ont
été enregistrés, du jour de la mort de l’un de ceux qui l’on souscrit ou du jour où leur
substance est constaté dans les actes dressés par des officiers publiques. » Ce texte signifie
que l’ASP a date certaine vis-à-vis des tiers que si une des trois situations visées est
caractérisée. La loi du 13/03/00 a modifié l’art 1316 qui dispose que « l’écrit sur support
électronique a la même force probante que l’écrit sur support papier. »
- Les copies :
La force probante accordée aux copies à beaucoup évoluer, en effet à l’époque de la
rédaction du code civil de 1804, les copies étaient recopiées à la main et étaient donc peu
fiables. On ne prenait alors en compte des copies que lorsque l’une des deux parties au procès
se fondant sur une copie et son adversaire pouvait fournir son original. L’art 1334 prévoit que
« Les copies lorsque le titre original subsiste ne font foi que de ce qui est contenu au titre
dont la représentation peut toujours être exiger. » Cette règle peut toujours être utilisé car la
loi du 12/07/80 a élargie cette règle.
Lorsque l’original est un acte authentique, dans ce cas on l’appelle la minute et il reste
dans l’étude du notaire et l’on donne aux parties une copie exécutoire ainsi que des
expéditions qui n’ont pas la même foi que l’original mais font foi sans réserve de leur
conformité à l’original. La même règle existe pour les ASP, la copie fait foi sans réserve de sa
conformité à l’acte original.
Le législateur a accordé aux copies une valeur probatoire autonome, en effet de cette
législation de 1980 est tiré l’alinéa 2 de l’art 1348 qui prévoit que « vaut présentation d’un
écrit la présentation d’une copie fidèle et durable lorsque celui qui l’invoque n’a pas
conserver le titre original » et qu’ « une copie est réputé durable lorsqu’il y a reproduction
indélébile de l’original qui entraîne une modification irréversible du support. » Ces exigences
ont pour but de s’assurer que la copie n’est pas susceptible de falsification. Le critère donné a
amené la jurisprudence à se prononcer sur la question de savoir si l’on pouvait faire des
copies durables. La CDC s’est prononcé favorablement à l’utilisation de papier carbone
(1986) puis de la photocopie (1997).
II. Témoignages et présomptions
La preuve testimoniale se définit comme celle qui résulte des déclarations faites par
des personnes qui relatent ce qu’elles ont vu ou entendu.
Les présomptions sont les conséquences que la loi ou le magistrat tire d’un fait connu
à un fait inconnu.
A. Les témoignages
- L’enquête ordinaire est définie dans l’art 222, il est sollicité par une partie au procès, cette
partie doit indiquer les faits dont elle veut apporter la preuve et doit donner les identités des
témoins dont elle demande l’audition.
- L’enquête sur le champ est prévu par l’art 232 qui dit que « le juge peut, à l’audition ou en
son cabinet ainsi qu’en tout lieu à l’occasion de l’exécution d’une mesure d’instruction,
entendre sur le champ les personnes dont l’audition lui parait utile à la manifestation de la
vérité. »
Dans les deux cas, les témoins cités ont en principe l’obligation de déposer. L’art 206
du NCPC prévoit une exception à ce principe : « Sont dispensés de témoignages les personnes
qui justifient d’un motif légitime et les parents alliés en ligne directe de l’une des parties ou
encore son conjoint même divorcé. » Le juge peut choisir d’interroger les témoins sur des faits
qui n’ont pas été relaté dans la décision qui ordonne l’enquête. Il peut entendre plusieurs fois
le même témoin ou convoquer d’autres personnes que celles appelées et les dépositions des
témoins sont consignées dans un procès verbal.
B. Les présomptions
Lorsqu’on vise les présomptions comme mode de preuve, on exclu les présomptions
qui ont pour rôle d’attribuer la charge de la preuve. Les présomptions mode de preuve ont
pour effet de déplacer l’objet de la preuve et sont visés à l’art 1349. Si l’on doit prouver la
légitimité d’un enfant par exemple, le fait qu’il existe la présomption de paternité (art
312 : « L’enfant conçu pendant le mariage a pour père le mari. ») permet de n’avoir à
prouver que le lien de mariage au jour de la conception de l’enfant.
III. L’aveu et le serment
L’aveu consiste de la part de celui contre lequel on allègue un fait à en reconnaître
l’exactitude.
Le serment implique l’affirmation par une partie d’un fait qui lui est favorable.
A. L’aveu
L’aveu est la déclaration par laquelle une personne reconnaît pour vrai un fait de
nature à produire contre elle des conséquences juridique. L’art 1354 prévoit 2 types d’aveu :
l’aveu judiciaire et l’aveu extrajudiciaire.
1) L’aveu judiciaire :
La jurisprudence a eu à se prononcer sur un aveu fait non pas par une partie mais par
un tiers, il est écrit que « l’aveu qui est donné par un tiers vaut témoignage ». L’aveu est une
déclaration qui est le plus souvent express mais la jurisprudence a reconnu la validité d’un
aveu implicite. En effet la cour de cassation le 2/12/70 a estimé que le fait pour un débiteur de
« se faire juge de l’étendu de ses obligations en disant qu’il s’en était libérer constituait un
aveu implicite de l’existence de la dette ».
Les déclarations faites oralement sont susceptible de plusieurs interprétation, la
reconnaissance d’aveu implicite sévère pour le justiciable et critiqué par la doctrine. L’aveu
judiciaire est nécessairement fait devant le juge mais au cour de l’instance où le fait avoué
était en cause. Si l’aveu intervient dans une autre instance, alors il vaut aveu extrajudiciaire.
La cour de cassation du 12/06/63 dans une affaire à une partie à une instance civile a entendu
se faire valoir d’un aveu fait en instance pénale et la cour de cassation a jugé que cela était un
aveu extrajudiciaire.
- La force probatoire d’aveu judiciaire : L’art 1356 prévoit que « l’aveu fait pleine foi
contre celui qui l’a fait. Il ne peut être divisé contre lui. » Cela signifie que l’aveu comporte
des précisions complémentaire par lesquels son auteur entend indiqué quelles conséquences il
faut tirer de cet aveu. La question est de savoir si l’aveu est divisible, le principe est
l’indivisibilité, mais cette solution prend des formes différentes selon que l’on est en présence
d’aveu simple d’un aveu qualifié ou d’un aveu complexe :
- En cas d’aveu simple : la règle ne pose pas de difficultés particulières, elle signifie que le
juge ne peut choisir les éléments qui sont favorables à la prétention du demandeur.
Ex : Est indivisible l’aveu par lequel une personne reconnaît en avoir frapper une autre mais
en état de légitime défense.
- En cas d’aveu qualifié : On appelle aveu qualifié celui qui contient la reconnaissance d’un
fait sans certaines modifications qui en altère les caractéristiques.
Ex : L’auteur d’un aveu reconnaît avoir signé un contrat de vente mais indique un prix de
vente différent de celui allégué par la partie adverse. Dans ce cas le principe de l’indivisibilité
interdit à la partie adverse d’invoquer l’aveu seulement pour ce qui sert ses intérêts.
- En cas d’aveu complexe : L’aveu complexe est celui dans lequel son auteur tout en
reconnaissant le fait allégué par son adversaire articule un nouveau fait dont le résultat est de
créer une exception à son profit. Ex : La connexité des dettes c’est le lien étroit de deux
demandes qu’il est de bonne justice de juger ensemble afin de ne pas parvenir à des solutions
inconciliables. Si une dette et une créance sont connexes, alors on ne peut les diviser.
Que l’aveu soit simple, qualifié ou complexe, il est toujours divisible dans deux cas
prévus par la jurisprudence :
- S’il porte sur un fait constaté et non contesté par les parties.
- Si une déclaration accessoire jointe à l’aveu principal rend les faits allégués
invraisemblables ou contradictoires.
L’aveu judiciaire est irrévocable, ce principe d’irrévocabilité ne cédant que lorsque l’aveu a
été fait sous l’influence d’une erreur de fait. Cela signifie que la démonstration de l’ignorance
de la situation véritable au moment où les faits ont été avoués remet en question l’aveu.
Ex : Une personne qui vient d’hériter de son père avoue qu’il avait une dette envers un tiers et
cette personne retrouve une quittance disant que la dette est éteinte, il peut donc révoquer son
aveu. Il en serait autrement si l’erreur commise était une erreur de droit, par exemple une
personne reconnaît avoir la qualité d’héritier d’un mort et se rend compte ensuite que son
parent avait des dettes, l’aveu ne peut ici être rétracté.
2) L’aveu extrajudiciaire :
Tout aveu qui n’est pas émis devant un juge compétent est un aveu extrajudiciaire. Il peut
être contenu dans un écrit ou être rapporté par un témoin. Il obéit donc aux règles de preuve
propre ou mode de preuve dans lequel il est contenu. Si l’aveu est oral, ce sont les règles
propres aux témoignages qui seront appliqués.
L’aveu extrajudiciaire est toujours divisible. Il peut toujours être rétracté. L’aveu comme sa
rétraction est soumise à l’appréciation du juge qui en tient compte pour faire son opinion.
B. Le serment
1) Le serment décisoire :
Le serment décisoire est celui qui est demandé à l’une des parties au procès par son
adversaire. Il est donc visé à l’art 1357 : « C’est celui qu’une partie défère à l’autre pour en
faire dépendre le jugement de la cause. » Il a pour but de mettre fin à une contestation qui
s’est élevé en justice. Un des plaideurs va alléguer dans son sens mais n’apporte pas la preuve
de ce fait (ex : vente de voiture en liquide sur un parking). Le serment juridique a la nature
d’une transaction, c’est un mode conventionnelle de règlement des litiges ; en effet une
transaction est un contrat par lequel les adversaires se mettent d’accord sur un litige en faisant
des concessions réciproques.
La validité du serment est soumise à un certain nombre de condition, pour avoir le droit de
référer ou de différer le serment comme pour avoir le droit de prêter serment, il faut avoir une
capacité civile. En outre, le serment ne peut être déféré qu’aux parties en cause à l’instance. Il
ne peut être déféré que sur un fait et non pas sur une question de droit. L’art 1362 prévoit
ainsi que le serment ne peut être déféré que sur un fait personnel à qui on le défère. Les effets
du serment sont importants puisqu’ils font foi contre celui qui l’a déféré ou référé, il entraîne
le gain du procès et la cour de cassation a précisé que l’appel contre le jugement intervenu
n’est pas recevable à la suite d’un serment valable. L’art 1363 prévoit que l’adversaire au
parti peut apporter la preuve de sa fausseté. Des poursuites pénales peuvent être engagé par le
ministère public, et dans l’hypothèse où les poursuites pour faux serment aboutissent, le
plaideur qui a perdu en civil peut remettre en cause l’autorité de la décision en civil, cela se
fait par recours en révision, procédure prévu à l’art 595 du NCPC.
2) Le serment supplétoire :
C’est le serment que le juge peut déférer d’office quand il n’est pas convaincu par les
preuves produites, ou qu’il veut en corriger les conclusion, ou en compenser l’insuffisance.
La juge n’est donc jamais obliger de déféré le serment supplétoire, il est totalement libre de
son appréciation. Le serment supplétoire est donc déféré par le juge, il vise à l’éclairer pour
mieux le laisser libre de décider. L’art 1367 encadre quelque peu la faculté du juge de déférer
un serment en l’obligeant à vérifier que la prétention, que le serment tente à prouver, n’est pas
ni totalement prouvée ni dénué de toute preuve.
Il y a un champ d’application plus large pour les serments supplétoires que pour les
serments décisoires, en effet le serment supplétoire peut être déféré à une partie même sur un
élément que ne lui est pas personnel dès lors que cette partie en est informée.
Les effets du serment supplétoire sont limités, il s’agit d’apporter au juge des preuves. Il
n’apporte pas la solution au litige. L’appel est possible dans un procès qui a utilisé le serment
supplétoire comme base de l’explication de la décision du juge.
3) Le serment estimatoire
L’art 1369 est utilisé dans l’hypothèse dans laquelle le principe de la demande est fondé
mais le montant de la condamnation qu’a prononcé le juge n’est pas fixé, le juge n’a pas les
moyens d’en fixer le montant exact. Dans ce cas, c’est le juge qui défère le serment aux
demandeurs pour qu’il fournisse des évaluations permettant de fixer des éléments chiffrés du
montant de la condamnation.
A. Principe
L’art 1341 oblige à se pré constituer une preuve écrite lorsqu’on doit prouver un acte
juridique dont le montant est supérieur à 800€. Cette règle est donc la marque de supériorité
de la marque de l’écrit sur les témoignages. Elle a l’avantage d’inciter les parties à un contrat
à établir des preuves à l’avance, dans le calme à un moment où rien ne les oppose. Cette règle
a un autre versant lorsqu’une personne conteste la véracité d’un écrit, l’art 1341 implique en
effet que si un plaideur tente d’établir qu’un acte juridique est inexacte, il doit lui-même
apporter la preuve par écrit. On parle de preuve contre un écrit ou d’autres preuves.
L’art 1347 prévoit que l’écrit lui-même pourra être remplacé par tout acte écrit qui est
émané de celui contre lequel sa demande est formé ou celui qu’il représente et qui rend
vraisemblable le fait allégé. L’art 1347 alinéa 2 dit que les preuves peuvent être considérées
par le juge comme équivalente à une preuve par écrit les déclarations faites par une partie, un
silence, ou son absence de comparution.
Comme le prévoit l’art 1347, le commencement de preuve par écrit doit émaner de
celui à qui on l’oppose, il faut donc que celui à qui on l’oppose en soit l’auteur matériel. La
jurisprudence a utilisé cette règle pour refuser qu’un chèque émis par Mr X au nom de MR Y
soit utilisé comme commencement de preuve car Mr X en est l’auteur. En revanche la lettre
par laquelle une personne reconnaît avoir reçu de l’argent est un commencement de preuve
par écrit qui peut être invoqué par celui qui prétend avoir verser cette somme, la lettre est
opposé à son auteur.
Il faut que le commencement de preuve par écrit rende vraisemblable le fait allégué.
La jurisprudence juge de manière constante que les juges du fond sont souverains pour
décider si le commencement de preuve par écrit rend ou non vraisemblable le fait allégué.
Cela signifie que tous les cas sont particulier et la cour de cassation ne considèrera jamais ce
jugement.
Les effets de l’existence d’un commencement de preuve par écrit :
Lorsqu’un plaideur est soumis à l’obligation de preuve écrite et que à défaut de
produire un véritable écrit il apporte un commencement de preuve par écrit, il est admis à
prouver par témoignages et présomptions. Cela signifie que l’existence d’un commencement
de preuve par écrit a pour effet de rendre admissible d’autres types de preuves qui aurai du
être irrecevable. La cour de cassation de 83 a précisé que le fait pour un juge de reconnaître
l’existence d’un commencement de preuve par écrit ne le prive pas d’apprécier si au regard
des témoignages apportés, le fait allégué est ou n’est pas établi.
Le commencement de preuve par écrit c’est dont un mécanisme qui autorise le
plaideur à compléter le début de preuve qui a été apporté.
B. Les exceptions
- Lorsqu’il s’agit de prouver des faits juridiques (les faits sont des situations de faits qui
entraînent des effets de droit ≠ actes). Pour la preuve des faits juridique, la preuve est libre.
- Si l’acte juridique porte sur un montant inférieur à 800€ la preuve est également libre.
- L’art 1341 ne vise que les parties au contrat donc lorsqu’un acte juridique d’un montant
supérieur à 800€ est remis en cause par un tiers, sa preuve est là encore libre.
- L’art 1341 – alinéa 2 : « Il ne s’applique qu’en droit civil et pas en droit commercial. » En
effet en matière commerciale, la preuve est toujours libre. « A l’égard des commerçants, les
actes de commerce peuvent se prouver par tous les moyens. » C’est la preuve apportée contre
un commerçant qui est libre.
- Lorsque l’acte est mixte : si le commerçant doit prouver contre son adversaire non
commerçant l’existence d’un contrat supérieur à 800€, il est soumis à la preuve écrite. En
revanche si le non commerçant doit apporter la preuve de l’existence de ce contrat contre le
commerçant, la preuve est libre pour lui. Si l’acte oppose deux commerçants la preuve est
libre pour les deux.
- Art 1348, l’impossibilité de produire un écrit : « Si l’une des deux parties soit n’a pas eut la
possibilité matérielle ou morale de se procurer une preuve littérale de l’acte juridique, soit a
perdu le titre qui lui servait de preuve littéral par cas fortuit ou de force majeur. »
L’impossibilité peut être d’ordre matériel, on reconnaît tout une série de circonstance
qui empêche l’obtention d’un écrit : La cour de cassation relève par exemple que si le
demandeur ne sait pas écrire ou que si les usages d’une profession vont justifier une
impossibilité de rédiger un écrit, il n’y a pas liberté de preuve.
On relève aussi des cas d’impossibilités morales et qu’un obstacle psychologique peut exister
contre la formation d’un écrit, de même dans les relations de travail ou dans certaines
professions libérales. Les juges du fond restent souverains.
L’art 1348 vise également l’hypothèse où le titre a existé et a disparu, l’impossibilité
résultant de cette perte rend admissible la preuve par témoignages ou présomptions, il faut
alors que le demandeur prouve qu’un évènement de force majeur a provoqué la disparition du
titre.
Un évènement de force majeur est un évènement extérieur à la personne et qui
présente pour elle un caractère imprévisible et irrésistible, comme les incendies ou les
inondations. Cela signifie qu’il fait que la perte du titre soit liée à la propre négligence de
celui qui invoque cette perte sinon il ne pourra pas bénéficié de l’impossibilité à produire un
écrit et il devra prouver cela par écrits.
Le procès : c’est le traitement d’un litige par un tribunal, lorsque naît une
contestation le procès doit l’éteindre.
Une contestation : est ce sur qui les parties au procès sont en désaccord, la
contestation marque donc l’opposition des intérêts et des prétentions des plaideurs
Les moyens de contrainte sont toutes les sanctions qui tendent à obtenir l’exécution en
nature des obligations du débiteur.
On trouve des moyens directs qui sont d’obtenir la condamnation du débiteur et
ensuite de faire exécuter cette condamnation. Les moyens directs ne sont pas utilisables
lorsque l’obligation n’est pas monétaire.
On a alors les moyens indirects qui consistent à faire pression sur un débiteur pour
qu’il exécute son obligation, on peut ainsi citer la contrainte par corps (droit de jeter en prison
un débiteur) qui a été abrogée. On a deux moyens indirects :
- L’astreinte qui est une sanction qui consiste à faire condamner le débiteur à payer une
somme d’argent à son créancier tant qu’il n’a pas exécuter son obligation, c’est donc une
condamnation à payer une somme par jour de retard.
- Le droit de rétention est le droit pour le détenteur d’un bien appartenant à autrui de le
retenir jusqu’au paiement de ce qui lui est du par le propriétaire de la chose.
Lorsque les moyens de contrainte ont échoués, ou qu’ils ne peuvent plus être
prononcés parce que le droit d’autrui a déjà été violé, le droit français peut condamner
l’auteur de cette violation à réparer le dommage qu’il a causé à autrui. On distingue deux
types de mode de réparation :
- La réparation en nature consiste à obliger l’auteur d’un dommage à le supprimer
matériellement, par exemple celui qui a construit une maison en empiétant chez son voisin va
devoir la détruire.
- La réparation par équivalent consiste à condamner celui qui a causé un dommage à payer
des dommages et intérêts. Les dommages et intérêts sont une somme d’argent attribué à la
victime en réparation d’un dommage matériel ou moral. Pour les dommages d’ordre moral, la
justice donne aux proches d’une victime des réparations pour la perte d’un être cher.
La transaction : est visée à l’art 2044 comme étant « le contrat par lequel les parties
terminent une contestation née ou préviennent une contestation à naître. » Transiger, pour les
parties à un litige, c’est renoncer à poursuivre l’autre en justice en obtenant de lui une partie
de ce que l’on demandait grâce à des concessions réciproques. Ex : Une personne fait un
procès contre une autre pour diffamation et l’autre préfère lui versé de l’argent (« Mieux vaut
une mauvaise transaction qu’un bon procès ») D’après l’art 2052, les transaction ont entre les
parties l’autorité de la chose jugée en dernier ressort, cela signifie qu’une fois la transaction
signée, il n’y a aucun recours possible et le litige s’éteint.
La conciliation : La conciliation est une procédure qui fait intervenir la conciliateur qui
est un tiers, elle a été crée par un décret du 20/03/78. Les conciliateurs ont pour mission de
faciliter en dehors de toute procédure judiciaire le règlement amiable des différents. Le
conciliateur a une mission officielle, il est désigné par une ordonnance du premier président
du tribunal de grande instance. Sa mission va être d’entendre les parties et leurs témoins, il va
rechercher une solution amiable et la proposer aux parties. Si les parties se concilient, un
procès verbal d’accord est dressé et le litige prend fin. Si le conciliateur échoue, le litige peut
être porté devant les tribunaux.
La médiation : La médiation ressemble à la conciliation mais les fonctions du
médiateur en font une personne plus active que le conciliateur. En effet il est censé rechercher
des moyens de preuve, il participe à l’établissement de la preuve des faits et propose une
solution aux parties. Tout tribunal quel qu’il soit peut désigner un médiateur. La différence
avec la conciliation est qu’en tant que médiateur, la personne nommé doit collaborer avec le
juge et donc le juge n’est pas dessaisi de l’affaire.
Art 2060 : liste des mots dans lesquels il est interdit de prévoir un arbitrage :
- divorce
- contrat passé entre une personne privée et une personne publique
Procédure civile :
- L’assignation est : l’acte d’huissier par lequel le demandeur constitue son avocat et précise
l’objet de sa contestation et cite à comparaître son adversaire. Elle indique un délai de
comparution à son adversaire pendant lequel il se constitue un avocat.
- Le tribunal est saisi par la remise au secrétariat-greffe d’une copie de l’assignation.
- Les avocats rédigent des conclusions qui sont des documents écrits présentant les arguments
de leur client. Les conclusions font l’objet d’un échange entre les avocats en vertu du principe
contradictoire.
- Le juge va ensuite considérer ou non que l’affaire soit en état d’être jugée et si celle-ci est
jugeable il la renvoie en audience sinon il sollicite d’autres échanges de pièces ou il peut
ordonner des mesures d’instructions.
- A l’audience les avocats présentent oralement les arguments puis juge clos les débats et
l’affaire est mise en délibéré ce qui permet au juge de former sa conviction.
- La décision est alors rendue.
Procédure pénale :
1° : La phase d’instruction :
- Le juge d’instruction est saisi par l’un ou l’autre de ces cas. Il s’emploi alors à réunir les
preuves en opérant des constatations matérielles ou des perquisitions.
- Il rend alors une décision : - soit il prend une ordonnance de non lieu, les charges contre le
prévenu sont insuffisantes.
- Soit il rend une ordonnance de renvoi, les charges sont
suffisantes et l’affaire est renvoyée devant une juridiction de
jugement
2° : Le procès :
- Plusieurs audiences pendant lesquelles le prévenu ainsi que les témoins et éventuellement
des experts comparaissent.
- On a un réquisitoire du procureur puis l’avocat de la partie civile plaide pour la victime et
présente la demande en réparation que fait la victime, c’est ensuite au tour de l’avocat de
l’accusé.
Procédure administrative :
La règle de la décision préalable stipule que la juridiction administrative n’est saisie
qu’à la suite d’un recours contre une décision administrative.
En pratique le justiciable ne peut pas assigner l’administration. Il doit d’abord faire une
réclamation et si cette réclamation est acceptée, alors on peut l’assigner en justice
L’instruction est confiée à un juge rapporteur et à l’audience il y a un audit du juge
rapporteur puis des parties (ou leur conseil) puis du commissaire du gouvernement qui
représente l’administration.
Le juge va clore les débats et l’affaire sera mise en délibéré pour permettre au juge de
former sa conviction et rendre sa décision.
Section 2 : Principes directeurs du procès
Principe contradictoire :
Chaque partie ne peut se voir opposer des éléments de preuves qui ne lui ont pas été
présentés au préalable.
Principe du dispositif :
Ce principe est énoncé à l’art 4 du NCPC : « L’objet du litige est déterminé par les
prétentieux respectifs des parties. Ces prétentions sont fixées par l’acte introductif d’instance
et par les en défense. »
Art 5 : « Le juge doit se prononcer sur tout ce qui est demandé et seulement ce qui lui est
demandé. »
Ces textes disposent que le juge ne peut ni statuer infra petita (en dessous) ou ultra
petita, ils permettent d’encadrer la mission du juge.
Mais le juge a tout de même le pouvoir de qualifier les faits de l’affaire qui lui est soumise.
Lorsque les parties présentent leurs prétentions, elles vont fournir des moyens de droit
à l’appui de leurs prétentions et le juge a obligation de vérifier si les conditions d’application
de la règle sont réunies.
Le juge peut relever d’office les moyens de droit qui n’ont pas été soulevé par les
parties, si les faits de l’affaire sont prescrits, le juge peut le dire.
Obligation de réserves :
Le droit de se taire :
Ce principe prévoit que l’on doit opposer la phase d’instruction qui doit rester secrète
et la phase de jugement qui est au contraire transparente et publique.
Dans certains cas, le procès peut être jugé à huis clos (crime sur mineurs, personne connu)
Cette distinction existe en matière civile, en effet le public ne peut assister aux audiences
préparatoires ni avoir connaissance des pièces mais l’audience est publique.
Principe de collégialité :
Ce principe est plus un principe d’organisation des juridictions qui consiste à toujours
préférer qu’un litige soit tranché par une décision qui a fait l’objet d’une concertation entre
plusieurs juges plutôt que par un seul. En faveur de la collégialité, on fait valoir des
arguments qui tiennent à la qualité de la justice rendue. La discussion en collégialité est plus
réfléchie puisqu’elle est davantage nourrie de réflexions multiples. En outre, on avoue
également qu’elle est un gage d’indépendance de la justice, chaque juge est en effet moins
dans la crainte d’être mis en cause. Il y a garanti d’impartialité car chaque juge travail sous le
contrôle des autres. Les qualités de la collégialité expliquent que l’on donne en France de
l’importance à la collégialité mais on trouve aussi des situations avec des décisions prises par
un juge unique. C’est le cas du juge des déférés ou du juge de proximité en droit civil.
En droit pénal ont trouve le même principe avec des exceptions pour le juge
d’instruction ou encore le juge du tribunal de police.
Principe d’impartialité :
L’impartialité prend deux formes, d’une part l’impartialité fonctionnelle et d’autre part
l’impartialité personnelle.
- L’impartialité fonctionnelle c’est celle qui s’apprécie sans tenir compte ni du comportement
du juge ni de ses convictions. Elle vise des cas où le seul exercice de ses fonctions par le juge
suffit à le rendre partial (par exemple, un juge qui exerce successivement des fonctions
consultative puis juridictionnelle sur la même affaire). Pour ne pas tomber sous le grief
d’impartialité, le conseil d’état doit veiller à ce que la même affaire ne soit pas jugée par le
même juge
Ex : La cour des comptes a 3 missions :
- juridictionnelle car elle contrôle des comptes établis par les comptables publiques
- administrative où elle assiste le parlement pour les lois de finance
- de contrôle où elle peut intenté des procédures de gestion de fait.
En 2000, la cour des comptes a publié dans le rapport annuel qu’elle rend des
accusations de gestion de fait contre une personne. Lorsque la cour des comptes voulut
condamner cette personne, la cour de cassation trancha que « Eut égard à la nature des
pouvoirs du juge des comptes et aux conséquences de ses décisions pour les intéressés, tant le
principe d’impartialité que celui des droits de la défense font obstacles à ce qu’une juridiction
juridictionnelle prononçant la gestion de fait soit régulièrement rendus par la cour des
comptes alors que celle-ci a précédemment évoqué cette affaire dans un rapport publique en
relevant l’irrégularité des faits. » On retrouve les mêmes idées en matière pénale mais
problème entre les juridictions d’instruction et de jugement. On se posa la question de savoir
si un juge qui avait fait l’instruction pouvait ensuite jugé cette affaire. On considère que le
juge d’instruction n’a pas le droit de juger cette affaire car on considère qu’il n’est plus
impartial. Cette même exigence de lutter contre l’impartialité fonctionnelle s’est traduite par
l’interdiction posée par la jurisprudence française qu’un juge qui s’est prononcé en première
instance se prononce en appel.
On retrouve cette même logique dans l’organisation juridique, l’art L prévoit ainsi qu’ « il y a
impartialité si un juge ayant participé à la décision cassé siège à la formation de renvoie. »
- L’impartialité personnelle c’est celle qui tient à la personne même du magistrat et non à ces
fonctions. Cela vise l’hypothèse du juge qui a un lien personnel avec une des parties ou un
proche de l’une des parties qu’il doit juger. Par exemple, dans une décision de la cour de
cassation en 98 ; un magistrat a été jugé impartial car il était uni par un lien de parenté avec le
concubin d’une des deux parties au litige.
Principe de laïcité :
On le trouve à l’art 1 de la constitution française qui dispose que « la France est une
république indivisible, laïque, démocratique et sociale. » Ce principe est de séparé le religieux
du politique. L’idée est de concilié le respect du justiciable et l’intérêt générale d’une bonne
organisation de la justice. La CEDH a par exemple refusé un report d’audience demandé par
un individu pour cause de fête religieuse car celui-ci l’avait demandé 9 jours plus tôt. On ne
peut pas non plus être prêtre-magistrat. Le juge ne peut se fonder sur les croyances des
individus pour prendre sa décision.
L’action en justice appartient bien aux parties en litige, elle est définie à l’art 30 du
NCPC comme « le droit pour l’auteur d’une prétention d’être entendu sur le fond de celle-ci
pour que le juge puisse jugé si elle est bien fondé ou mal fondé. », il précise que « pour
l’adversaire et le droit de discuter le bien fonder de cette prétention. »
On qualifie l’action en justice de droit, c'est-à-dire que c’est un droit subjectif qui appartient à
tout individu. Ce droit entre dans la catégorie des garanties fondamentales accordées aux
citoyens pour l’exercice des libertés publiques.
On peut déduire des décisions d conseil constitutionnel que ce droit est presque
considéré comme appartenant à notre constitution et qu’ « on ne peut porter atteinte au droit
des personnes à effectuer un recours effectif devant une juridiction. » Ce même droit a été
appuyé par la cour de cassation. Le droit d’action en justice est susceptible d’abus.
- L’art 31 du NCPC exige que celui qui agit en justice ait un intérêt légitime.
- L’objet du litige ne doit pas être contraire à la loi aux bonnes mœurs.
La justice n’acceptera jamais la restitution d’un bien vendu si la vente a été annulée pour objet
illicite.
- L’action en justice ne doit pas être prescrite.
On appelle acte judiciaire une mesure d’administration judiciaire qui a pour objet
d’organiser le jugement des affaires. Par exemple l’établissement du rôle avec le calendrier
qui établi l’ordre dans lequel les affaires vont être traitées.
Les actes juridictionnels ont une force exécutoire : le jugement est une décision de
l’autorité publique prise par un juge au nom du peuple français.
Si la partie condamnée ne veut pas s’exécuter, son adversaire peut obtenir le dessaisissement
du juge où le juge épuise son pouvoir en prononçant sa sentence
On fait tout d’abord une distinction entre les actes contentieux et les actes gracieux.
L’art 25 du NCPC dispose que « le juge statue en matière gracieuse lorsque en l’absence de
litige, il est saisi d’une demande dont la loi exige en raison de la nature de l’affaire ou de la
qualité de requérant qu’elle soit soumise à son contrôle. »
Les actes juridictionnels sont classés en fonction de la juridiction qui les rend :
● L’ordonnance : Décision émanant d’un président de tribunal statuant en référé
● Jugement : Décision émanant d’une juridiction de première instance.
- Jugement déclaratif : jugement qui ne fait que constater un droit qui existait
antérieurement à la demande en justice.
- Jugement constitutif : lorsqu’il change une situation juridique antérieure
(Par exemple le divorce)
- Jugement avant dire droit : jugement sur le fond
- Jugement provisoire : décision qui ordonne une mesure d’instruction ou par
exemple une mesure urgente destinée à sauvegarder un intérêt.
Le jugement met fin au litige.
Le code civil :
Le code civil, c’est la constitution civile des français .Il a été promulgué en 1804 et a ensuite
évolué jusqu’à aujourd’hui.
Il fut écrit par 4 magistrats (Tranchet, Malleville, Bigot de Preamemen et Portalis) sur
demande de Napoléon Bonaparte, le fait que ce texte ait été écrit par des praticiens du droit lui
confère un caractère très réaliste.
- Il met en œuvre un droit nouveaux, en effet la loi instaurant le code civil est claire : « à
compté du jour où ces lois sont obligatoire, les lois romaines, les ordonnances, les coutumes
générales ou locales, les statuts et les règlements cessent d’avoir force de loi dans la matière
dont elles sont l’objet », et le code civile a un champ d’action sur quasiment tous les
domaines.
- Le code civil propose pour l’ensemble du territoire français un droit uniforme, cette
aspiration à l’uniformité s’est heurtée à ceux qui souhaitaient le maintien d’un droit par caste.
Les 4 magistrats n’ont cependant pas totalement effacé les anciennes lois et l’on
retrouve nombre de lois romaines voir canoniques dans notre code civil.
Depuis sa promulgation le code civil est finalement resté assez stable comparé à notre
constitution par exemple. Jusqu’à la fin du 19eme siècle, le code civil ne change quasiment
pas, mais le début du 20eme siècle a vu des changements plus important surtout à partir de la
fin de la seconde guerre mondiale (on a commencer par réduire le pouvoir paternel et on en
est actuellement au PACS créer en 1999).
Pour le bicentenaire du code civil, des discussions ont lieu pour savoir si un nouveau
code civil ne serait pas nécessaire à notre société moderne.