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Eurocodes
Calculs de structures
Règlement de Sécurité
Ingénierie de la Sécurité
Incendie
Diagnostic d’ouvrages
Réparation après
incendie
DIAGNOSTIC DE LA RÉSISTANCE AU FEU DES OUVRAGES EXISTANTS –
GUIDE METHODOLOGIQUE CONFORME AUX EUROCODES.
RÉSUMÉ
Les Eurocodes sont applicables. D'un bout à l'autre de l'Europe, les bâtisseurs emploieront
désormais le même langage, les mêmes codes de calculs. L'ingénieur européen a besoin d'un
outil pour diagnostiquer la résistance au feu d'ouvrages existants aux Eurocodes.
Dans chaque pays, les règlements de sécurité contre l'incendie imposent des résistances au
feu minimales. Ce mémoire expose et explique les règlements français, ce qu'est un incendie
et son développement.
Les Eurocodes sont ensuite abordés, les généraux dont celui spécifique aux structures
exposées au feu, puis les Eurocodes Béton, Acier et Bois. Le calcul à froid et en cas d'incendie
de chacun de ces matériaux est présenté. Les méthodes de calcul rapides avec leurs abaques
d'application sont expliquées, permettant de vérifier efficacement la stabilité au feu d'une
structure. Pour chaque matériau, des exemples de calculs au feu sont détaillés. Les
anciennes règles de calcul sont rappelées et comparées.
L'ouvrage expose différentes méthodes d'auscultation et de réparation après un incendie.
Des cas concrets de sinistres récents sont présentés. Une réflexion sur l'avenir de l'ingénierie
de la sécurité incendie est aussi proposée.
L'ingénieur dispose ainsi d'un soutien pour son projet de sécurité incendie, de la prise en
compte des paramètres réglementaires jusqu'aux techniques constructives.
Mots clés : Eurocode, incendie, structure, acier, béton, bois, diagnostic, réparation
Je tiens à remercier en tout premier lieu le CNAM, honorable institution créée en 1794 par
l’abbé GRÉGOIRE et dont le but, splendide, est depuis son origine de diffuser au plus grand
nombre le savoir scientifique : il enseigne à tous et partout (docet omnes ubique).
Merci à mes parents pour leurs valeurs. Et je les remercie affectueusement pour les
promesses à tenir…
Merci à Marie-Lou et à Maxence, mes enfants, pour leur compréhension et pour la joie qu’ils
distillent dans nos maisons.
Enfin, un doux merci à Marjorie, mon épouse, pour sa confiance et son soutien. Merci de
m’avoir épaulé, aiguillonné quand il le fallait et toujours, toujours, de m’avoir aidé à croire.
Laurent-Pierre Culmine
lp.culmine@free.fr
Analyse linéaire Calcul prenant pour hypothèses que les matériaux respectent la loi de Hooke
et qu’ils sont soumis à des déplacements de faible amplitude.
Construction Tout ce qui concerne ou résulte des opérations de construction. Ce terme
recouvre les bâtiments et les ouvrages de génie civil. Il désigne les
constructions entières, incluant leurs éléments structuraux, non structuraux
et géotechniques
Contrôle Technique Rendu obligatoire pour certains ouvrages par la Loi Spinetta du 4 janvier
1978, il vise à prévenir les aléas techniques susceptibles d'entraîner des
sinistres, et de vérifier le respect des règles de l'art en matière de
construction.
Eurocodes Normes européennes de conception, de dimensionnement et de justification
des structures de bâtiment et de génie civil.
Flash-over Embrasement généralisé éclair qui se produit dans un local alimenté en
oxygène de façon continue. Le feu se propage soudainement d’un point à
l’ensemble du local. Il est à différencier du backdraft (retour de flammes) qui
s’obtient par un afflux soudain d’oxygène.
Massiveté Le facteur de massiveté est le rapport entre la surface exposée au feu et le
volume d’un élément
Ouvrage Résultat d’une construction
Public Ensemble de personnes pouvant évoluer librement dans un lieu considéré et
susceptibles de ne pas connaitre ce lieu.
Stabilité au feu Ce critère s’exprime uniquement en termes de temps. C’est la durée pendant
laquelle un élément résiste à un feu conventionnel sans ruine ou
déformation dommageable.
Structure Assemblage de pièces conçu pour supporter des charges et assurer un degré
suffisant de rigidité
A noter que l’on trouve un glossaire spécifique aux termes employés dans l’industrie du bois
au chapitre 6.1 de ce document et que l’Eurocode 0, rappelé en annexe, définit les
expressions utilisées aux Eurocodes.
Résumé .................................................................................................................... 2
Remerciements................................................................................................................. 3
Terminologie .................................................................................................................... 5
Introduction .................................................................................................................. 10
9.1 Copropriété l'Îlot au 78 rue Paul Chevalier à Marseille. Structure Béton Armé. .... 114
9.1.1 Contexte réglementaire ................................................................................... 114
9.1.2 L’incendie ......................................................................................................... 114
9.1.3 Les mesures conservatoires ............................................................................. 115
9.1.4 Le diagnostic de la structure ............................................................................ 115
9.1.5 Étude structurelle de la reconstruction ........................................................... 116
9.1.6 Comparaison Eurocodes et DTU. ..................................................................... 116
9.2 Cinéma du 72,74 et 76 La Canebière à Marseille. Structure Acier.......................... 119
9.2.1 Contexte réglementaire ................................................................................... 119
9.2.2 L’incendie ......................................................................................................... 119
9.2.3 Les mesures conservatoires ............................................................................. 120
9.2.4 Le diagnostic de la structure ............................................................................ 121
9.2.5 Étude structurelle de la reconstruction. Exemples de calculs ......................... 122
9.2.6 Comparaison des solutions .............................................................................. 126
9.3 Immeuble du 38 bd Gambetta à Nîmes. Structure Bois.......................................... 128
9.3.1 Contexte réglementaire ................................................................................... 128
9.3.2 L’incendie ......................................................................................................... 129
9.3.3 Les mesures conservatoires ............................................................................. 129
9.3.4 Le diagnostic de la structure ............................................................................ 129
9.3.5 Étude structurelle de la reconstruction ........................................................... 132
9.3.6 Comparaison des solutions .............................................................................. 134
Conclusion .................................................................................................................139
Bibliographie .................................................................................................................177
Les Eurocodes sont disponibles et, pour l'essentiel, applicables. L'ingénieur européen
dispose ainsi d'un outil permettant de calculer les structures des ouvrages de façon uniforme
dans tous les pays d'Europe. A quelques coefficients nationaux près, issus des habitudes
fortes locales, le langage et le code de calcul des ingénieurs sera le même à travers toute
l'Europe.
Il reste toutefois une spécificité que l'harmonisation européenne n'a pas abordée : c'est le
champ de la sécurité incendie. Chaque pays, par ses Autorités de protection contre le feu, a
encore son propre règlement de sécurité, imposant des mesures différentes pour chaque
type d'exploitation. A la charge du Maitre d'Ouvrage ou de l'Exploitant de s'assurer que ce
règlement est respecté.
Une partie primordiale du règlement français de sécurité contre l'incendie est axée sur la
résistance au feu que doivent respecter les ouvrages. Que l'ouvrage abrite des logements,
des établissements recevant du public ou des locaux pour travailleurs, chaque activité est
recensée par le règlement qui impose des valeurs de résistance minimales dans le but
d’évacuer et de protéger.
Une première partie est consacrée au feu ainsi qu'à la Sécurité Incendie. On y trouve des
données sur les incendies et comment un feu se développe. La différence entre la réaction
et la résistance au feu est expliquée ainsi que les méthodes d'essais. Les différents
Règlements de Sécurité contre l'incendie existants en France (ERP, bureaux, logements, IGH,
tunnels routiers) sont détaillés et pour chacun, les stabilités au feu minimales sont énoncées.
Lorsqu'un feu n'est pas confiné, une grande partie de la chaleur produite par le combustible
qui brûle s'échappe par rayonnement et convection. Pensez à une pile de palettes en bois,
en feu sur une aire de stationnement ouverte (parking par exemple). Alors que vous pouvez
sentir la chaleur radiante lorsque que vous vous approchez du feu, la convection éloigne la
fumée et les gaz chauds vers le haut, loin des palettes en feu. Qu'est ce qui change lorsque le
feu se produit dans un compartiment?
Dans un local, des éléments tels que les murs, le plafond et le plancher, absorbent une partie
de la chaleur radiante produite par le feu. L'énergie calorifique radiante qui n'est pas
absorbée est donc réfléchie, et continue ainsi à augmenter la température du combustible et
la vitesse de combustion. La fumée et l'air sont chauffés par le feu et s'élèvent, pour entrer
en contact avec des matériaux plus frais tels que le plafond et les murs du local. La chaleur
est transférée par conduction, aux matériaux plus frais, augmentant ainsi leur température.
Ce procédé de transfert thermique augmente la température de tous les matériaux présents
dans le compartiment. Lorsque qu'un élément est chauffé, il commence à se décomposer
par la chaleur (il pyrolyse). Le taux de pyrolyse peut atteindre le point où la combustion avec
flamme pourra être possible et le feu se propagera. En plus du fait qu'ils contiennent de
l'énergie calorifique, les feux en compartiments sont influencés par le profil de ventilation.
La taille du local, le nombre et la taille des ouvertures qui peuvent fournir une source
d'oxygène pour permettre une combustion continue, influencent également le
développement du feu.
Naissance : Cette étape du développement du feu peut être définie de deux manières. La
définition la plus simple est celle d'un petit feu qui n'a pas encore significativement
affecté l'environnement intérieur du compartiment (chaleur, toxicité, visibilité). Les
règlements de l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA) traitant de la
protection contre les incendies (OSHA, 1993) identifient un feu naissant en termes de
risques. Ce règlement indique qu'un feu dans son étape initiale ou «de commencement»
est un feu qui peut être contrôlé ou éteint avec des extincteurs portatifs ou une petite
Figure 4 - L'Incendie de Rome (peinture d'Hubert Robert, le Havre, Musée des Beaux-Arts)
1921 (30 septembre) : Incendie des célèbres magasins du Printemps, dont l'immeuble situé
boulevard Haussmann à Paris est entièrement détruit ;
1927 : Incendie du Laurier Palace à Montréal dans lequel périssent 78 enfants ;
1938 : Incendie des Nouvelles Galeries, sur la Canebière à Marseille : 75 morts ;
1942 : (28 novembre) Incendie dans la boîte de nuit Cocoanut Grove à Boston: 492 morts ;
1947 (30 août) : Incendie d'un cinema à Rueil Malmaison. Sur 600 personnes présentes dans
la salle, l'incendie fit 87 morts et 27 blessés graves.
1961 : (17 décembre) : Incendie du chapiteau d'un cirque à Niterói (Brésil) : 323 morts ;
1967 (22 mai) : Incendie du magasin « Innovation » à Bruxelles (Belgique) : 322 morts ;
1970 (1er novembre) : Incendie du dancing le « 5-7 » de Saint-Laurent-du-Pont (Isère,
France) : 146 morts
1973 (6 février) : incendie du collège Edouard Pailleron à Paris : 20 morts dont 16 enfants ;
1999 (24 mars) : Incendie du tunnel du Mont-Blanc, qui dura 53 heures et provoqua la mort
de 39 personnes
2001 (11 septembre) : Deux avions sont projetés sur les tours jumelles du World Trade
Center (WTC) à Manhattan, à New York faisant 2 595 victimes dont 343 pompiers et 60
officiers de police.
Figure 8 - Les tourniquets de l'entrée, ultime vestige du « 5-7 », incendié en 1970 à St-Laurent-du-Pont.
Le phénomène d’incendie et ses conséquences ont entrainé de la part des pouvoirs publics
la mise en place de mesures. Ces mesures diffèrent selon les pays et les époques. On a pu
voir par exemple que l’incendie de 1721 à Montréal a fait interdire la construction de
maisons de bois. En France, à la suite des tragédies du Grand Bazar de la Charité (1897) et
surtout des Nouvelles Galeries de Marseille (1938), les Autorités ont jeté les bases de ce qui
concerne la sécurité contre l’incendie : le décret du 7 février 1941 qui mettait en place la
commission centrale et les commissions consultatives départementales de sécurité [4].
En France, c’est de façon règlementaire (que l’on peut opposer à l’approche par l’ingénierie)
que les bâtiments sont conçus vis-à-vis de la sécurité incendie. Bien que le principe soit
toujours le même – évacuer et protéger – les législateurs ont différencié dans leurs textes
les principes de base de la sécurité incendie :
Pour les ERP, c’est l’arrêté du 25 juin 1980 qui définit les raisons pour lesquelles une
structure doit résister au feu :
A son article CO11 on peut trouver au § 2 en objet que « Les structures du bâtiment
abritant un établissement recevant du public doivent présenter des qualités de résistance
au feu afin de préserver la stabilité de l'édifice et de s'opposer à une propagation rapide
du feu en cas d'incendie pendant le temps nécessaire à l'alarme et à l'évacuation des
occupants de l'établissement et des locaux tiers éventuels situés dans le même
bâtiment. ».
C’est donc l’exigence de la stabilité au feu qui est mise en avant pour les ERP
Pour les bâtiments soumis au Code du Travail l’article du R. 4216-2 de ce code [5] exige
que « Les bâtiments et les locaux soient conçus et réalisés de manière à permettre en cas
de sinistre :
Pour les logements c’est l’arrêté du 31 janvier 1986 modifié qui édicte les règles. On peut
y trouver en préambule le rappel des principes de base qui régissent la sécurité contre
l'incendie dans les bâtiments :
Celle-ci vise essentiellement à assurer aux personnes une protection efficace dans des
situations critiques et tend ainsi à prévenir les victimes multiples.
Les trois catégories principales de dispositions et mesures sont les suivantes :
- des mesures de prévention évitant la naissance du feu, sa transmission vers d'autres
locaux ou vers les tiers si le foyer initial est intérieur, ou vers l'intérieur du bâtiment si le
feu provient de l'extérieur ;
- des dispositions concernant l'évacuation des occupants et leur protection par des
moyens incorporés au bâtiment ;
- des dispositions permettant l'accès aisé et l'intervention des services de lutte contre
l'incendie.
Les législateurs ont tenu à rappeler deux spécificités des logements :
- les occupants connaissent les locaux, ce qui atténue en principe le risque de panique
généralisée
- le risque est accru pendant les périodes de sommeil (découverte tardive) ;
C’est la non-propagation du feu qui est mise en avant pour les logements
Les essais sont menés dans la chambre ISO 9705 pendant 20 minutes. Il y a 2 niveaux
d’exposition durant chacun 10 mn : 100 kW et 300 kW. Puis on atteint le Déclenchement
d’un flash-over ou 1000 kW.
On mesure le temps pour atteindre le flash-over :
Euroclasse B : Pas de flash-over durant les 20 min
Euroclasse C : flash-over après 10 mn
Euroclasse D : flash-over après plus de 2 min
Euroclasse E : flash-over avant 2 min
Pour les euroclasses A1 et A2, d’autres critères sont mesurés tels que le potentiel calorifique
supérieur.
Les essais sur le produit donnent lieu à des PV expliquant les protocoles précis des essais et
détaillant les résultats. L’Entreprise souhaitant utiliser ce produit doit alors respecter
scrupuleusement les conditions des essais pour pouvoir justifier de la résistance au feu
requise.
En cas de dérive par rapport au PV, l’entreprise devra demander une extension de
classement ou un avis de chantier ; il s’agit d’une procédure dérogatoire pour justifier de la
résistance au feu d’un ouvrage. Cette procédure est typiquement française. Elle n’est pas
harmonisée au niveau européen et ne peut être menée que par un laboratoire agréé
français.
Il revient en général au Contrôleur Technique de vérifier que l’Entreprise a respecté les
conditions de mise en œuvre de l’élément.
A noter que les revêtements de tunnel, à cause des véhicules susceptibles d’y brûler, font l’objet
d’une courbe spécifique :
Figure 15 - Courbe feu des revêtements de tunnel comparée à la courbe ISO 834
R Capacité portante
E Étanchéité au feu
I Isolation thermique
W Rayonnement
M Action mécanique
C Fermeture automatique
S Passage des fumées
G Résistance à la combustion de la suie
K Capacité de protection contre l’incendie
Les classifications sont exprimées en minutes et non plus en heures, sauf indication
contraire.
Dans les règlements actuels, on trouve encore les anciennes notations :
- SF signifie « stable au feu »
- PF signifie « pare-flammes »
- CF signifie « coupe-feu »
Voici donc la correspondance entre l’ancienne et la nouvelle classification :
Tableau 3 - Correspondance entre les résistances au feu notation française et européenne
SF x
PF x x
CF x x x
C’est le retour d’expérience qui a dicté les durées de stabilité au feu que l’on trouve dans les
différents règlements. Il est important de préciser qu’il existe en ce moment des travaux
novateurs pour mettre en place une véritable ingénierie de la sécurité incendie. Joël
Kruppa, du CTICM, a publié en décembre 2008 dans le Moniteur du Bâtiment un plaidoyer
très documenté engageant les pouvoirs publics à ne pas réclamer toujours plus de stabilité
au feu (Voir l’annexe 2).
Selon leurs promoteurs, le but de cette approche est de « développer en France la
connaissance des méthodes modernes d’analyse de la sécurité des ouvrages en situation
d’incendie. Ces méthodes sont qualifiées de « performancielles » par comparaison aux
méthodes actuelles, essentiellement descriptives. ». On trouve de nombreuses informations
concernant l’ingénierie de la sécurité incendie sur le site du CSTB dédié http://pnisi.cstb.fr.
Une fois cet ensemble de règles élaboré, il reste à les mettre en œuvre. Les autorités
françaises et allemandes ont décidé de passer à partir de 2005 à l’emploi systématique des
Eurocodes pour les projets de ponts [8].
L'avant-propos de chaque Eurocode ou Partie d'Eurocode stipule que « toutes les normes
nationales en contradiction devront être retirées au plus tard en mars 2010 ». Pour les
marchés publics, il est obligatoire d'appliquer les normes françaises homologuées, et donc
de se référer, lorsqu'elles existent, aux normes nationales transposant les Eurocodes. A ce
propos l'observatoire économique de l'achat public (OEAP) vient de publier sur son site une
recommandation sur l'utilisation des Eurocodes dans les marchés publics relatifs aux
ouvrages de construction.
Quant aux marchés privés, l'application des Eurocodes est dans le principe volontaire. Les
normes nationales transposant les Eurocodes seront pourtant un passage obligé pour
diverses raisons. En particulier lorsqu'il est fait référence à la norme NF P 03-001 qui
constitue le cahier des clauses administratives générales le plus utilisé en matière de
marchés privés, l'application des normes françaises homologuées est rendue obligatoire. La
norme s'analyse alors comme une règle imposée aux parties, c'est-à-dire qu'elles sont
obligées de s'y conformer, faute de quoi leur responsabilité serait mise en jeu.
Les principes généraux de conception et de calcul des constructions sont formulés dans
l’Eurocode 0 : Base de calculs de structures.
Il faut retenir que tous les Eurocodes utilisent la méthode de vérification aux états
limites.
Ce sont les deux principes généraux suivants qui régissent les exigences de conception :
Une structure doit, pour sa durée de vie supposée, résister à toutes les actions
prévisibles et rester adaptée à l’usage défini. (2.1(1)P)
Des évènements tels que chocs, explosions ou erreurs humaines ne doivent pas
endommager la structure de façon disproportionnée. (2.1(4)P)
Les règles ouvrent la porte à la gestion de la fiabilité : on peut baisser les valeurs des
pondérations dans les calculs en améliorant, par exemple, le contrôle de la qualité du projet
ou de l’exécution.
La notion de « durée d’utilisation du projet » (2.3) introduite aux Eurocodes prévoit que
l’ouvrage bien entretenu n’a pas à être réparé durant des périodes données à titre indicatif :
10 ans pour des ouvrages provisoires
15 à 30 ans pour les bâtiments agricoles
50 ans pour un bâtiment courant
100 ans pour le génie civil
Lorsque le maitre d’ouvrage envisage une durée de vie supérieure, il devra améliorer les
dispositions constructives, les protections, les propriétés des matériaux, la qualité de la main
d’œuvre, le niveau des contrôles ou l’assurance qualité.
La durabilité est également prise en compte. Au long cette durée, sa détérioration prévisible
ne doit pas abaisser ses performances au-dessous du niveau escompté.
Dans la démarche probabiliste, on considère qu’un ouvrage est sûr si sa probabilité de ruine
avant la fin de sa durée de vie est inférieure à une certaine valeur.
L’idée de sécurité à 100% est donc écartée.
Dans cette méthode, il convient d’analyser les variables aléatoires concernant tous les
facteurs présentant un risque d’incertitude :
Caractéristiques des matériaux
Dimensions des éléments construits
Charges variables (exploitation, température, climatiques…)
En analysant les milliers de constructions réalisées et de chantier en cours, ces fonctions
aléatoires sont tout à fait caractérisables.
Il faut ensuite définir la probabilité acceptable de ruine. L’ordre est 10-5 à 10-6.
La démarche semi-probabiliste se base sur des estimations des valeurs présentant des
risques d’incertitudes. On tient compte des dispersions statistiques connues : par exemple la
valeur caractéristique des actions climatiques est basée sur une probabilité de 0,02 de
dépassement de leur partie variable avec le temps, au cours d'une durée de référence d'un
an. Pour les matériaux, la valeur caractéristique correspond généralement à un fractile
spécifié de la distribution statistique supposée de la propriété concernée du matériau ou du
produit.
Pour les calculs, on introduit les coefficients partiels qui sont des retours d’expérience, de
campagnes d’essais ou de calculs de probabilités.
Pour expliciter la démarche, posons le problème de base pour lequel un ensemble d’actions
doit être inférieur à une résistance. Aux Eurocodes on note les effets des actions E et les
résistances R. On cherche à avoir E<R. Toutefois en raison des incertitudes sur ces valeurs,
les méthodes de calcul les plus simples minorent R d’un facteur arbitraire K. Le problème
revient à vérifier l’inégalité ..De son coté, la méthode probabiliste chercherait, elle, à
Le chapitre 1.5 de l’Eurocode 0 définit tous les termes qui sont utilisés généralement dans un
projet. On y trouve entre autres les définitions suivantes qui précisent des concepts déjà
bien connus :
La nature de la construction indique son utilisation prévue, par exemple bâtiment
d'habitation, mur de soutènement, bâtiment industriel ou pont-route.
Le mode de construction indique le matériau principal de la structure.
Le procédé d'exécution est la méthode utilisée pour l'exécution, par exemple coulé en place.
Une structure est un assemblage de pièces conçu pour supporter des charges et assurer un
degré suffisant de rigidité.
Les critères de dimensionnement sont les formules quantitatives décrivant les conditions à
satisfaire vis-à-vis de chaque état-limite.
Les situations de projet sont les ensembles de conditions physiques représentant les
conditions réelles qui se produisent au cours d'une certaine durée pour laquelle il sera
démontré par le calcul que les états-limites concernés ne sont pas dépassés.
Actions permanentes G :
Action variable Q :
Q d Valeur de calcul d'une action variable
Q k Valeur caractéristique d'une action variable individuelle
Q k,1 Valeur caractéristique de l'action 1 variable dominante
Q k,i Valeur caractéristique de l'action i variable d'accompagnement
Action accidentelle
A Action accidentelle
A d Valeur de calcul d'une action accidentelle
Résistance R
R d Valeur de calcul de la résistance
R k Valeur caractéristique de la résistance
Déplacements
U Déplacement horizontal
W Flèche verticale
L’annexe 3 reprend de façon exhaustive l’ensemble des termes utilisés dans les Eurocodes 1
à 9.
Pour cela les législateurs ont privilégié certaines solutions : adapter le type de structure aux
dangers potentiels ; utiliser un type de structure qui permet de « survivre » à la perte d’une
partie de la structure ; prohiber les systèmes à rupture franche et soudaine ; solidarisation
des différents éléments de la structure.
Il convient de choisir des matériaux et des dispositions constructives adaptés ; toutes les
étapes de la conception à l’utilisation devront faire l’objet de contrôle.
L’Eurocode 0, dans son annexe A1, fournit des règles et des méthodes pour établir des
combinaisons d'actions pour les bâtiments : il est en préalable rappelé que les combinaisons
d’actions qui ne peuvent physiquement pas exister simultanément ne doivent pas être prises
en compte. De plus, il est ensuite indiqué que deux actions variables au plus devraient être
prises en compte dans les combinaisons d’actions.
Aux Eurocodes, 4 états-limites ultimes différents sont définis. Les ELU correspondent à la
vérification de la sécurité structurelle, c'est-à-dire à la défaillance de l’élément.
Chacun des ces 4 états doit être vérifié pour tout ouvrage:
EQU : Perte d'équilibre statique de ou d'une partie de la structure
STR : Défaillance interne ou déformation excessive de ou d'éléments la structure
GEO : Défaillance ou déformation excessive du sol.
FAT : Défaillance de la structure ou d'éléments structuraux due à la fatigue.
En ce qui concerne la vérification de la stabilité au feu, seuls les états EQU et STR sont à
vérifier.
La combinaison fondamentale ELU est Σ γ Gk + γQk,1 + Σ γ Ψ0 Qk
La combinaison accidentelle est Σ Gk + Ad + Ψ1 ou 2 Qk,1 + Σ Ψ2 Qk
Les coefficients partiels γ sont indiqués dans les deux tableaux n°5 et n°6.
Les coefficients partiels Ψi sont indiqués dans le tableau n°7
Pour la vérification de l’équilibre d’un élément (EQU), les coefficients partiels sont :
Tableau 5 - Coefficients pour les vérifications d'équilibre eux ELU
Coefficient Valeur de γ
partiel
γ Gk,sup 1,1
γ Gk,inf 0,9
γ Q1 défavorable 1,5
γ Q1 favorable 0
Lorsqu’il s’agît de vérifier la résistance d’un élément (STR), les coefficients partiels sont :
Tableau 6 - Coefficients pour les vérifications structurelles aux ELU
Coefficient Valeur de γ
partiel
γ Gk,sup 1,35
γ Gk,inf 1,0
γ Q1 défavorable 1,5
γ Q1 favorable 0
Tableau 7 - Tableau des coefficients Ψ pour le bâtiment (valables aux ELU et aux ELS)
Exemples de combinaisons :
G sup est une action défavorable
G inf est une action favorable
On trouve dans le schéma suivant des exemples de combinaisons aux ELU, selon que le vent,
la neige ou les charges d’exploitation soient le chargement dominant
L’Eurocode 1 définit la façon de calculer les actions sur les structures. La partie 1-1 de cet
Eurocode 1 regroupe les 2 familles d’actions : les charges permanentes et les charges
d’exploitation.
La partie 1-1 de l’Eurocode 1 traite de façon particulièrement complète les poids volumiques
des différents matériaux que l’on peut rencontrer dans les ouvrages. L’annexe A de cet
Eurocode (voir en annexe) récapitule ces valeurs
On trouve en annexe les décompositions de chacun de ces types d’usage ainsi que les
valeurs des charges.
A noter que certaines de ces charges sont représentées par des intervalles. Ce sont les
vestiges des difficultés qu’ont eu les groupes de travail à s’entendre et l’impossibilité à
harmoniser ce qui représente des particularités locales. Sont précisées dans les annexes
nationales les valeurs adoptées en France.
Les deux charges permettent des vérifications successives et ne doivent pas être cumulées.
Exemples de charges :
3.8 L’Eurocode 1 partie 1-2. Actions sur les structures exposées au feu
Cette norme traite des actions thermiques et mécaniques sur les structures exposées au feu.
On y trouve les méthodes de calculs de ces actions ; elle est destinée à être utilisée avec les
autres Eurocodes qui, eux, définissent les règles de calcul de résistance au feu des structures
Dans une première partie sont redéfinis les termes tels que résistance au feu, fonction
porteuse (R), étanchéité (E) et isolation (I), ou bien encore mur coupe-feu, etc.
On y définit ensuite les différentes étapes qui jalonnent une étude au feu :
sélection des scénarios de feu de calcul pertinents ;
détermination des feux de calcul correspondants ;
calcul de l'évolution de la température à l'intérieur des éléments structuraux ;
calcul du comportement mécanique de la structure exposée au feu.
On y définit également explicitement au chapitre 2.3 que les actions sur les structures à
partir de l'exposition au feu sont classées comme des actions accidentelles.
L’Eurocode 2 est constitué de 8 parties (voir en annexe) dont les parties 1.2 et 1.2/NA qui
expliquent les façons de calculer au feu les ouvrages en béton. A noter que le site internet
ba-cortex [9] propose une série de cours en ligne pour permettre l’apprentissage de
l’utilisation de l’Eurocode 2.
4.3 Enrobages
Avec l’apparition de le norme sur les bétons NF EN 206.1, il est devenu possible d’affiner les
exigences d’enrobage des armatures. On trouve ainsi, regroupés dans le tableau suivant, les
résultats des calculs en prenant en compte une tolérance de 10mm supplémentaire
obligatoire.
Tableau 10 - Valeurs des enrobages minimaux de béton
Type A l'abri de la A l'abri de la Extérieur Extérieur Parking Fondat < 1km < 100m
d'élément pluie sans pluie avec avec avec paroi ions de la de la
condensation condensatio paroi horizontale côte côte
n verticale à la pluie
à la pluie
Classe XC1 XC3 XC4/XF1 XC4/XF3 XD3 XC2 XS1 XS3
d'exposition
Fck 20 25 25 30 35 20 30 35
Cmin,dur 15 25 30 30 45 25 35 45
Dalles 20 30 - 35 50 - 40 50
Poutres 25 35 40 40 - - 45 55
Poteaux 25 35 40 - - - 45 55
Voiles 25 35 40 - - 35 45 55
Fondations - - - - - 35 - -
L’EUROCODE 2 partie 1-2 « Règles générales - calcul du comportement au feu » précise les
principes, les exigences et les règles de dimensionnement des bâtiments exposés au feu. Il y
est proposé trois méthodes de vérification de la résistance au feu des structures :
Méthode tabulée
Méthode simplifiée
Méthode avancée.
Chaque structure peut est être analysée de trois façons différentes :
Analyse par éléments (poteaux, poutres, dalles…)
Analyse de parties de structure
Analyse globale de la structure
Chaque méthode n’est pas possible avec chaque type d’analyse. On trouve dans le tableau
récapitulatif suivant les compatibilités des méthodes de calculs.
C’est la méthode la plus simple, uniquement valable pour l’analyse par élément. On calcule
la structure à froid. Elle doit satisfaire à certaines conditions minimales d’épaisseur de paroi
et de distance à l’axe.
Cette méthode donne des solutions de dimensionnement reconnues pour l'exposition au feu
normalisée jusqu'à 240 min. Les tableaux ont été établis sur une base empirique confirmée
par l'expérience et l'évaluation théorique de résultats d'essais.
d,i
La règle générale de dimensionnement est <1,0
d,i
A noter qu’afin de respecter le critère d’isolation I, les joints creux doivent avoir une
épaisseur d’au plus 20mm et une profondeur d’au maximum la moitié de l’épaisseur de
l’élément.
πD 2
NRd = kh . ks . α . [b . h . fcd + As . fyd] NRd = kh . ks . α. [ . fcd + As . fyd]
4
0,86 0,84
α= 2
si λ ≤ 60 α= 2
si λ ≤ 60
λ λ
1+ 1+
62 52
1,3 1,24
32 27
α= si 60 < λ ≤ 120 α= si 60 < λ ≤ 120
λ λ
kh = (0,75 + 0,5 h) . (1 – 6 ρ . δ) pour h< 0,50 kh = (0,7 + 0,5 D) . (1 – 8 ρ . δ) pour D< 0,60
sinon kh = 1 sinon kh = 1
f yk f yk
ks = 1,6 – 0,6 pour fyk > 500 et λ > 40 ks = 1,6 – 0,65 pour fyk > 500 et λ > 30
500 500
sinon ks = 1 sinon ks = 1
πD 2
- ρ = As / ( ) % d’acier total pour une section circulaire ≤ 3 %
4
Remarque. Si l’on ne connaît pas les valeurs de ρ et δ , on peut prendre, à titre
conservatoire :
- kh = 0,77 pour les sections rectangulaires lorsque h < 0.50 m
- kh = 0,70 pour les sections circulaires lorsque D < 0.60 m.
Une fois le poteau calculé « à froid », les Eurocodes proposent une première méthode de
vérification, dite « Méthode A ».
Cette méthode s’applique dans les limites suivantes :
- longueur efficace du poteau en conditions d'incendie : l 0,fi ≤ 3 m,
- excentricité du premier ordre en conditions d'incendie : e = M 0Ed,fi / N 0Ed,fi ≤ e max
=0,15h,
- quantité d'armatures : A s < 0,04 A c .
L’Eurocode 3 est constitué de 35 parties (voir en annexe). Chacune de ces parties permet de
déterminer de façon précise des éléments particuliers : éléments à 700 MPa, ponts, pylônes,
réservoirs, canalisations, palplanches…. Les parties 1.2 et 1.2/NA expliquent les façons de
calculer au feu les ouvrages en acier.
En France, le Centre Technique industriel de la Construction Métallique (C.T.I.C.M.), créé en
1962, est « le » grand centre de recherche national. Il est régi par les articles L342.1 à
L342.13 du Code de la Recherche ; c’est un "Établissement d’utilité publique" de droit privé,
dont l’objet est de promouvoir le progrès des techniques, de participer à l’amélioration du
rendement et de garantir la qualité dans l’industrie de la construction métallique.
Le CTICM est placé sous la tutelle du Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Emploi.
Toutefois, il est à noter que la part marchande de ses activités représente environ 40 % du
chiffre d’affaires.
L’Eurocode 1 Partie 2.2 «actions sur les structures en cas d’incendie» et l’Eurocode 3 Partie
1.2 «règles de calcul en cas d’incendie » permettent de vérifier les moyens à mettre en
œuvre pour satisfaire un degré de stabilité au feu exigé.
Daniel Joyeux, dans son article [12], rappelle que l’incendie est considéré comme une action
accidentelle. L’incendie n’intervient pas comme une charge supplémentaire dans les
combinaisons d’actions, mais agit de manière indirecte par réduction des propriétés des
matériaux. Cette réduction ou modification des propriétés des matériaux est fonction de la
température atteinte par ceux-ci.
Dans le cadre de l’Eurocode 1 partie 2.2, l’action thermique déterminant la stabilité au feu
d’éléments de structure selon l’incendie conventionnel est déterminé par un flux thermique
net h.net,d à la surface exposée de l’élément. On définit le flux thermique net comme la
valeur représentant la quantité d’énergie qui arrive à la surface de l’élément moins la
L’action appliquée en situation d’incendie n’est pas une action mécanique mais une action
thermique produisant l’échauffement du matériau. C’est cette action thermique qui est
déterminée dans ces méthodes.
Les combinaisons d’actions mécaniques sont donc celles du cas accidentel. Il convient de ne
pas prendre en compte la diminution des charges imposées du fait de la combustion et l’on
peut évaluer individuellement les cas où il est inutile de tenir compte des charges de neige
du fait de sa fonte. De plus, les actions résultant d'opérations industrielles ne doivent pas
être prises en compte. Il n'est pas nécessaire de prendre en compte la simultanéité avec
d'autres actions accidentelles indépendantes.
Le facteur de massiveté A/V exprime le rapport entre la surface exposée au flux thermique
A[m²] et le volume d’un élément par unité de longueur V[m3].
Dans le cas où les éléments métalliques sont exposés sur 4 faces, le facteur de massiveté
est déterminé par le rapport de son périmètre en section et la surface de la section.
Quelques formulations simples pour les éléments usuellement utilisés sont données dans
l’Eurocode 3 partie 1.2 (Voir tableaux n°23 à n°27).
Sa valeur influence très sensiblement le comportement au feu de l’élément de structure
considéré.
Un élément présentant un quotient A/V [m-1] de faible valeur subira un échauffement bien
plus lent qu’un élément ayant un facteur de massiveté élevé. Il aura ainsi une résistance au
feu plus grande.
Exemples : profilé IPE 100 exposé 4 faces A/V = 389
profilé IPE 500 exposé 4 faces A/V = 150.
Il peut exister des configurations différentes telles que certaines faces ne soient pas
exposées au feu. C’est en particulier le cas pour des poutres situées en sous face de
plancher. Le facteur de massiveté est alors défini par le rapport de la partie du périmètre de
l’élément exposée au feu par sa surface.
Par exemple, une poutre en IPE 500 localisée en sous face d’un plancher présente un
périmètre total de 1,74 m, mais le périmètre exposé au feu ne représente qu’une longueur
de 1,53 m. Sa surface en section étant de 116 cm2, le facteur de massiveté de la poutre sera
de 132 m–1. On notera donc une réduction du facteur de massiveté de cette poutre exposée
sur 3 côtés, par rapport au facteur de massiveté de 150 m–1 si celle-ci était exposée sur 4
côtés.
A noter que pour les éléments protégés par peinture ou projection, le facteur de massiveté
de l’élément protégé est identique au facteur de massiveté de l’élément non protégé.
Pour les éléments protégés par des caissons, le rapport Ap/V est déterminé en utilisant pour
Ap le périmètre interne exposé au feu de la protection, et V la section de l’élément
métallique.
Afin de dérouler les calculs, il est nécessaire de déterminer les propriétés thermiques de
l’acier : la première est la chaleur spécifique de l’acier, qui est fonction de la température.
On rappelle que la chaleur spécifique, qu'il convient d'appeler capacité thermique massique,
est déterminée par la quantité d'énergie à apporter par échange thermique pour élever d'un
degré la température de l'unité de masse d'une substance. C'est donc une grandeur
intensive égale à la capacité thermique rapportée à la masse du corps étudié. Le pic de
chaleur spécifique à 735°C s’explique par des modifications chimiques de l’acier.
/
Δθa,t = !"#, $%
On rappelle que pour les taux de massiveté inférieurs à 10m-1, cette équation ne s’applique
plus et que l’expérimentation est obligatoire. En effet pour de tels éléments, la température
dans la section ne peut plus du tout être considérée homogène.
Le calcul peut alors se faire par itérations, le pas de temps devant être au maximum de 5s.
Un exemple de calculs est présenté en annexe VI.1.
On rappelle que les sections transversales de Classe 4 sont celles pour lesquelles il y a un
risque de voilement local avant même que les autres instabilités se soient manifestées.
Par lecture inverse de l’abaque précédent, et en limitant la température d’échauffement à la
température critique, on arrive au tableau suivant :
Ce tableau définit donc les facteurs de massiveté maximaux qu’auront à respecter les
profilés non protégés devant atteindre une stabilité de ¼ heure ou ½ heure.
1 23,
µ0= 23,
Au lieu d’être une valeur fixée réglementairement, dans cette méthode la température
critique θcritique se calcule en fonction du taux de chargement :
&
θcritique=39,19.678 > 1?+482
),9*'(:;<,=<<
Pour un élément en flexion simple de type IPE 400 utilisé en bâtiment de catégorie E, la
démarche précédente doit être appliquée, mais le taux maximum d’utilisation en conditions
normales est alors réduit de 10 %, soit :
Pour une exposition sur 4 faces :
– une stabilité au feu 1/4 heure est atteinte pour un taux maximum d’utilisation de : 0.331
– une stabilité au feu 1/2 heure est atteinte pour un taux maximum d’utilisation de : 0.097.
Depuis le 1er juin 2007, CTBA et AFOCEL ont fusionné pour devenir FCBA. L'AFOCEL était
l’Association Forêt Cellulose et concernait le service des entreprises de la forêt et de la pâte
à papier. Le CTBA était le Centre Technique du Bois et de l'Ameublement.
Le sigle FCBA signifie l'Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-construction
Ameublement.
Cet institut a publié un document permettant le calcul simplifié des structures en bois [14]
intitulé Manuel simplifié
Bois parfait : Le bois parfait est la zone intérieure de l’arbre, physiologiquement inactive à
l’abattage chargée en tanins et en résine. Il peut être duraménisé, c’est-à-dire qu’il se
distingue visuellement de l’aubier. Les bois duraménisés sont généralement peu
imprégnables mais résistants
BM : Bois massif
LVL : Le lamibois est le terme français pour LVL (abréviation de l'anglais " laminated veneer
lumber "). Selon le site internet du CRIT, le lamibois est constitué de lamelles ou de placages
déroulés jointés bout à bout et collés fil sur fil, contrairement au contreplaqué où les fils
sont croisés. Le principe de fabrication est le même que pour le lamellé-collé, les planches de
bois aboutées étant remplacées par des placages. Ce matériau se présente essentiellement
sous forme de poutres. Il est très répandu en Amérique du Nord. En Europe, il est fabriqué
dans une seule usine, en Finlande. Il est utilisé pour des applications structurelles et en
menuiserie.
OSB : Le terme OSB est l'abréviation de Oriented Strand Board. Il se présente sous la forme
de panneaux de 6 à 25 mm d'épaisseur, composés de copeaux de bois orientés dans des
directions spécifiques, et collés ensemble par une résine
Par sa nature, le bois est particulièrement sensible aux variations hygrométriques ambiantes
Outre les fendages qui peuvent apparaître, les variations hygrométriques ont pour
conséquences les phénomènes de fluage et de variations dimensionnelles.
Les classes biologiques d’emploi définissent le milieu dans lequel est mis en œuvre le bois.
On les différencie selon la norme :
Classe d’emploi 1 : Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois est sous abri,
entièrement protégé des intempéries et non exposé à l'humidification.
Classe d’emploi 2 : Situation dans laquelle le bois ou produit à base de bois est sous abri et
entièrement protégé des intempéries, mais où une humidité ambiante élevée peut conduire
à une humidification occasionnelle mais non persistante.
Classe d’emploi 3 : Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois n'est ni abrité,
ni en contact avec le sol. Il est, soit continuellement exposé aux intempéries, ou soit à l'abri
des intempéries mais soumis à une humidification fréquente.
Classe d’emploi 4 : Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois est en contact
avec le sol ou de l'eau douce et est ainsi exposé en permanence à l'humidification.
Classe d’emploi 5 : Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois est en
permanence exposé à de l'eau salée.
Les classes de services sont, elle, définies à l'Eurocode 5NF EN 1995-1. Il y est précisé que les
structures doivent être affectées à l'une des classes de service données (voir plus loin).
Les valeurs de référence pour les justifications sont dites valeurs caractéristiques. Elles
résultent de l’analyse statistique des échantillons de valeurs des propriétés mécaniques
obtenues lors d’essais réalisés selon les normes.
On trouve dans la norme ce tableau définissant les classes de durée, avec exemples
durée de la charge
caractéristique
1 permanente plus de 10 ans poids propre
2 long terme six mois à 10 ans stockage
3 moyen terme une semaine à 6 mois charges d’exploitation
4 court terme moins d’une semaine vent & neige
5 instantanée un court instant action accidentelle
Les structures doivent être affectées à l'une des classes de service données dans la norme :
Classe de service 1 : elle est caractérisée par une humidité dans les matériaux correspondant
à une température de 20 °C et une humidité relative de l'air environnant ne dépassant 65 %
que quelques semaines par an. Dans la classe de service 1, l'humidité moyenne dans la
plupart des bois résineux n'excède pas 12 %. C’est le cas par exemple des structures situées
dans des locaux chauffés.
Kdef
Kdef est un coefficient qui définit forfaitairement les effets dus au fluage dans le bois. Il
dépend uniquement de la classe de service et s’applique à la part permanente des actions.
6.6 Incendie
Le bois est combustible mais, correctement dimensionné, il offre une résistance à l’incendie
comparable à d’autres matériaux de construction.
La température d’ignition du bois (c’est-à-dire la température qu’il faut atteindre pour qu’il
s’enflamme) est de 250 °C pour la plupart des résineux et de 350 °C pour les feuillus. Le bois
ne brûle que de 0,7 mm par minute (4,2 cm par heure) et la couche carbonisée forme une
protection pour le cœur du bois. Dans cette couche, le flux de chaleur est réduit de plus de
moitié. Le bois est mauvais conducteur de la chaleur et ne se dilate que peu. À l'issue d’un
Le principe de la méthode est de calculer une section efficace en diminuant la section initiale
de la profondeur de carbonisation efficace def.
d0 = 7 mm
k0 se définit ainsi, pour les surfaces non protégées :
t < 20 minutes alors k0 = t/20
t > 20 minutes alors k0 = 1,0
Enfin, pour les calculs, il est précisé en 4.2.2 (5) qu’il convient d'utiliser k mod,fi = 1,0 pour le
calcul des propriétés de rigidité et de résistance de la section efficace.
Tableau 32 - Vitesses de combustion pour le bois massif, le LVL et les panneaux
La vitesse de combustion du bois est donc de l’ordre de 1 à 1,5cm par quart d’heure.
Où ABC est fixé par l’annexe nationale à 1 et kmod est pris égal à à 1,0.
Un exemple de calcul détaillé d’une poutre en bois est développé au chapitre 9.3.6
Le règlement fournit un tableau qui indique les températures atteintes pour chaque largeur
de talon (12, 18 et 24cm) :
Exemple :
Dans le 2ème carré en partant de gauche de la 3ème colonne en partant du bas, la
température sera de 650° au bout de 90 minutes,
Avant l'apparition des Eurocodes, les calculs au feu des ouvrages en acier étaient menées
conformément au « DTU FEU » de l'acier, la norme NF P 92-702 de décembre 1993 dite
« règles FA »
Cette norme s'applique aux éléments de structure en acier protégés ou non et permet de
vérifier par le calcul la stabilité au feu des éléments à section constante.
Des essais ont permis d'estimer la perte de résistance mécanique de l'acier en fonction de sa
température que l’on appelle variation des caractéristiques mécaniques des aciers de
construction en fonction de la température. La courbe suivante a ainsi pu être constituée :
Comme il est habituel en acier, les vérifications doivent être menées systématiquement sous
plusieurs combinaisons afin de déterminer les actions les plus défavorables. En cas
d'incendie les combinaisons à prendre en compte sont les suivantes :
A = 1,1 G + 0,8 Q n
A = 1,1 G + Q a
A = 1,1 G + 0,7 Q n + 1 W + 0,5 S
A = 1,1 G + 0,8 Q a + 1 W + 0,5 S
A = 1,1 G + 0,7 Q n + 1 S
A = 1,1 G + 0,8 Q a + 1 S
où :
A = actions extérieures
G = charges permanentes
Q n = charge d'exploitation normale
Q a = charge d'exploitation accidentelle
W = vent normal
S = neige normale
Le scénario d'incendie est le suivant : l'élévation de la température dans le local échauffe les
structures en acier; celles-ci perdent en qualité de résistance mécanique. On considère que
la stabilité au feu d'un élément de structure acier cesse d'être assurée lorsque la résistance
mécanique de cet élément diminue jusqu'à devenir égale aux sollicitations auxquelles il est
soumis.
Les annexes fournissent les méthodes de calcul des facteurs de massivité de plusieurs
profilées. On y trouve également les facteurs de massiveté des différents types de poutrelles
(UAP, IPN, IPE, H, ronds creux, hexagonaux...).
Pour ce qui concerne le bois, avant l'apparition des Eurocodes, les règles de calculs à
appliquer en France étaient réunies sous le nom de Règles BF 88 (BF étant les initiales pour
Bois Feu). C'est le surnom donné au DTU P92-703 de février 1988 intitulé Méthode de
justification par le calcul de la résistance au feu des structures en bois ainsi que son Erratum
de septembre 1988.
Le règlement précise que ces règles s'appliquent plus spécialement aux bâtiments d'usage
courant (c’est-à-dire principalement les bâtiments d'habitation ou de bureaux, les bâtiments
scolaires ou hospitaliers).
Concernant les éléments de ces bâtiments, ce règlement s'applique aux bâtiments à
structures en bois et panneaux dérivés du bois apparents ou non. Il ne s'applique pas aux
structures en voile porteur, réalisées en panneaux sandwiches isolants.
Le chapitre 3 des règles BF explique les différents termes utilisés (bois, contreplaqué,
panneau de particules, fibres, etc. ) et les documents normatifs qui s'y appliquent.
Le chapitre 4 traite de l'évolution des caractéristiques physiques du bois en fonction de la
température dans un local en feu.
Les principes généraux de la stabilité au feu des structures en bois y sont édictés. En
particulier il est clairement indiqué que le bois, matériau organique, est combustible et qu'il
n'est pas possible de le rendre incombustible.
Par contre l'ignifugation limite le risque de démarrage du feu mais que l'ignifugation par sels,
peintures ou vernis n'apporte qu'une contribution négligeable à la stabilité d'une structure
en bois soumise à un incendie.
De fait, si l'on veut limiter la combustion du bois, il faut avoir recours à une protection
thermique :
soit, par un enrobement (plâtre projeté, etc.)
soit, par un revêtement épais (plaque de plâtre, panneau, etc.).
Toujours dans le chapitre 4, on définit la vitesse de combustion β0. Celle-ci varie en fonction
du type d'élément et de la nature du bois; pour du bois massif ou lamellé-collé, β0 = 0,7mm
/ min alors que la vitesse est de 1,3mm / min pour des panneaux de contre-plaqué.
Des coefficients minorateurs et majorateurs K1 et K2 sont également définis. Ils permettent
de prendre en compte la position et l'inclinaison des éléments par rapport au feu. Il est
également précisé que les coins des pièces s'arrondissent sous l'effet d'un incendie. Ce
phénomène, sans incidence jusqu'à 30 minutes d'incendie, doit être évalué et pris en
compte pour des durées supérieures.
On détaille également dans ce chapitre la durée de protection amenée par des plaques de
plâtre en fonction de leur épaisseur.
Le chapitre 5 traite le calcul des charpentes en bois en cas d'incendie. Il est d'ailleurs indiqué
que ce chapitre pourrait être modifié lorsque les Règles de calcul Bois aux Etats Limites «
CBEL » seront publiées. On sait aujourd'hui que ces règles n'ont jamais été rédigées (en tout
cas jamais publiées).
En préambule, les règles affirment que la stabilité au feu de 1/4 h d'une charpente est
assurée si les pièces de bois principales qui les composent ont une section ≥ 60 × 160 mm et
les poteaux une épaisseur ≥ 100 × 100 mm.
Le principe de justification est le suivant : les sollicitations et contraintes sont calculées grâce
aux règles bois en situation normale, mais on admet les dépassements de la contrainte
admissible suivants :
Pour les solives, poutres et autres pièces travaillant en flexion :
2,25 fois la contrainte admissible si l'épaisseur résiduelle de la pièce est ≥ 30 mm,
1,75 fois la contrainte admissible si l'épaisseur résiduelle de la pièce est < 30 mm ;
Pour les pièces travaillant en traction :
2,25 fois la contrainte admissible ;
Pour les montants verticaux, poteaux et autres pièces travaillant en compression :
2 fois la contrainte admissible si l'épaisseur résiduelle de la pièce est ≥ 30 mm,
1,5 fois la contrainte admissible si l'épaisseur résiduelle de la pièce est < 30 mm.
Les limites de cette méthode sont que l'on ne peut pas justifier des pièces exposées 2 faces
de moins de 40mm pour 1/4h de stabilité et de moins de 60mm pour 1/2h de stabilité.
Les combinaisons à prendre en compte dans les calculs sont les suivantes :
1,1 G + 0,8 P
1,1 G + 0,7 P + PC
Q la charge d'exploitation est appelée P dans ces règles
Pc est la charge climatique normale, égale à la charge de neige ou égale au vent normal
ajouté à la demi-charge de neige.
En ce qui concerne les bétons, les scléromètres permettent, eux d’avoir une approximation
de la dureté du matériau.
Après un incendie, la plupart du temps, les faces de béton exposées au feu sont très
détériorées. Les lits d’armatures sont très dégradés voire ont disparu. Toutefois, du fait du
haut degré d’hyperstaticité des structures, il arrive très souvent qu’aucune ruine ne soit à
déplorer. Il est donc économique de réparer les éléments endommagés. La technique la plus
courante est la projection du béton : après décroutage des parements endommagés, on
remet en place des armatures puis on projette un béton. L’élément ainsi réparé est réputé
réagir de façon identique à un élément neuf réalisé de façon traditionnelle.
Diagnostic de la voute
Hydrodécapage
Des robots ont été mis à l'œuvre pour décaper la zone sinistrée. Ce sont ainsi 12.000m² de
voute qui ont été décapés en seulement 21 jours. 900 tonnes de gravats ont été extraites de
cette seule opération.
9.1 Copropriété l'Îlot au 78 rue Paul Chevalier à Marseille. Structure Béton Armé.
Ce parc est soumis à l’arrêté du 31 janvier 1986. Celui-ci, à son article 81, impose les
stabilités au feu suivantes :
« Stables au feu de degré une heure et demie pour les parcs de plus de deux niveaux ... Les
planchers séparatifs doivent être coupe-feu de degré une heure et demie. Toutefois, les
dalles de ces planchers constituant des éléments secondaires de la structure peuvent être
coupe-feu de degré une heure seulement. »
9.1.2 L’incendie
En janvier 2008, un incendie de véhicule s’est déclenché dans la nuit. Le véhicule se trouvait
dans une cellule de 2 places. En l’absence de détection et de passage, l’incendie a eu le
temps de se développer mais aucun véhicule n’était garé sur la place mitoyenne. Les
flammes ont eu le temps d’endommager très fortement la dalle au dessus du véhicule, au
point de faire éclater l’enrobage de béton et d’attaquer les armatures en acier de la dalle.
Dans le cas de l’incendie de la rue Paul Chevalier, le plancher sinistré supporte une zone de
jardin, de charges surfaciques importantes : de l’ordre de 1 t/m² pour 50cm de terre. Le
risque d’une ruine du plancher était donc grand. Il a été décidé d’étayer le plancher dès que
les pompiers le permettraient.
La zone limitée du sinistre n’a pas fait craindre de péril pour la stabilité générale du bâtiment
ou des mitoyens.
Le diagnostic s’est focalisé sur deux points : l’étendue en surface et l’étendue en profondeur
des dommages.
Pour l’étendue surfacique, la sous-face a été auscultée et sondée avec un marteau sur
l’ensemble des 2 places de stationnement. Toute zone comportant des épaufrures a
demandée à être décroutée jusqu’aux aciers.
Pour l’étendue en profondeur, il est évident que les 5 premiers centimètres, localement
disparus, devaient également être décroutés sur la zone surfacique identifiée comme
sinistrée. Pour le béton plus en profondeur, une analyse aurait permis de connaitre plus
précisément l’étendue verticale des dégâts : un prélèvement par carottage envoyé à un
laboratoire permet de connaitre ses caractéristiques physiques. Toutefois, l’expert chargé
des réparations a préféré ne pas aller plus loin dans ses investigations et intégrer ce
paramètre d’inconnu dans les travaux de réparation. La raison principale est le risque
d’endommager le complexe d’étanchéité situé au-dessus de la dalle sinistrée.
Chacun des 2 règlements précise des dimensions minimales pour atteindre la stabilité au feu
voulue. Le tableau suivant compare les tenues au feu des poteaux étudiés auparavant
chargés à leur capacité maximale.
Tableau 35 - Comparaison DTU/Eurocodes d’un poteau béton en cas d'incendie
SF ½ h SF 1 h SF 1 h ½ SF 2 h SF 3 h SF 4 h
DTU EuCo DTU EuCo DTU EuCo DTU EuCo DTU EuCo DTU EuCo
15x15 √ X(!) X X X X X X X X X X
20x20 √ √ √ X(!) X X X X X X X X
25x25 √ √ √ √ √ X(!) X X X X X X
30x30 √ √ √ √ √ X(!) √ X(!) X X X X
35x35 √ √ √ √ √ √ √ √ X X X X
40x40 √ √ √ √ √ √ √ √ √ X(!) X X
45x45 √ √ √ √ √ √ √ √ √ √ √ X(!)
Une coche √ indique que la section est stable au feu de la durée indiquée en haut de
colonne. Une coche X indique que la section n’est pas suffisante.
La coche X ( ! ) indique que la section est suffisante au DTU mais pas aux Eurocodes.
9.2.2 L’incendie
En novembre 2007, un incendie se déclare dans la salle, probablement à cause d’une
cigarette, se propageant rapidement à la cabine de projection. Les bobines de cinéma sont
extrêmement inflammables. L’embrasement devient général. L’isolement coupe-feu entre le
cinéma et les établissements mitoyens fonctionnent correctement, sauf celui commun avec
le magasin : l’incendie se propage alors dans cet établissement qui est un simple rdc
surmonté d’un immeuble de logements de 8 niveaux. La paroi coupe-feu séparant le
magasin des logements a, elle, bien fonctionné empêchant ainsi l’extension de l’incendie à
l’immeuble de logements.
Une fois que ce confortement provisoire a été réalisé, un système de surveillance des
mouvements de structures a été mis en place. Le rôle de ce système était de vérifier que les
travailleurs pouvaient intervenir en sécurité dans la zone sinistrée pendant la phase de
confortement définitif.
Géométrie
Dimensions en plan de la reconstruction : 12,0mx15,0m.
Une poutre intermédiaire en béton recoupe la portée : 3 travées de 5m 25x40ht. La
portée isostatique des poutres acier sera 7,5m. Continuité et encastrement
impossibles.
Stabilité au feu
Concernant les exigences de sécurité incendie, l'établissement se verrait classé en
4ème catégorie de type M. La stabilité au feu alors imposée est 1/2h.
Charges
Dalle BA 18cm : 450 kg/m²
Revêtement scellé 7cm : 14 kg/m²
Cloisons : 50 kg/m²
Au total G=514 kg/m²
Exploitation : Q= 500 kg/m²
Les entraxes variant de 3m à 6m avec un pas de 1m sont étudiés pour les gammes de
profilés IPE, HEA et HEB en nuance S235 qui sont les plus courants pour ce type de
construction. Les sections ont été vérifiées en prenant en compte que le non-déversement
était assuré grâce aux dalles en BA. Nous détaillons un exemple de calcul :
Les taux d’utilisation µ ELU des profilés désignés sont nettement supérieurs aux µ ELU maxi
ce qui autoriserait leur utilisation pour une stabilité au feu 30minutes. Les profilés calculés
précédemment ne sont donc pas stables au feu 1/2h.
On se propose donc de sur-dimensionner les profilés et observer leur tenue au feu :
IPE600
Hauteur maximale déjà atteinte dans sa gamme.
Il n’est donc pas possible, en conservant cet entraxe, de trouver dans ces gammes IPE, HEA
et HEB des profilés stables au feu.
On étudie ensuite les solutions admissibles pour l’entraxe 3m :
Entraxe 3m
IPE450 remplacé par un IPE600
L'IPE600, protégé sur sa face supérieure par la dalle BA, a pour A/V la valeur
1,80/156.10-4 =116m-1. Cette massiveté correspond à un µ ELU = 0.13 maxi pour
1/2h. La contrainte serait alors 99 MPa, soit µ ELU =0,42. Toutefois cette valeur reste
supérieure au 0,16 maximum.
On recherche alors, par calculs successifs, quel entraxe devrait être respecté pour obtenir
une stabilité au feu 1/2:
le HEB600 est choisi pour sa faible massiveté. Son µ ELU maxi pour 1/2h est égal à 0.20. Ce
taux correspond à une contrainte maximale de 47MPa qui, dans notre cas, équivaut à une
charge pelu = 3,8 t/m. Soit un entraxe de 230cm.
Acier :
Nombre de poutres HEB260 : 2X5 L=7.35m
Poids HEB260 : 93kg /ml soit 6840 kg d’acier
Prix unitaire acier 3€ /kg HT
Prix acier : 6840*3= 20.520 € HT
Surface de projection
Nombre de poutres HEB260 : 2X5 L=7.35m
Surface de projection (3 faces) : 1.34 m²/m soit 98.5m²
Prix unitaire flocage : 65 €/m² HT
Prix flocage : 98.5*65= 4.453 € HT
Soit un cout total de 20 520 + 4 453 = 24 973 € HT
Les magasins, en simple rdc et de surface accessible au public inférieure à 500m², sont
soumis à l’arrêté du 25 juin 1980 pour les établissements de la 5ème catégorie.
Celui-ci, à son article PE6, impose le degré d’isolement suivant :
« Les établissements doivent être isolés de tous bâtiments ou locaux occupés par des tiers
par des murs et des planchers coupe-feu de degré 1 heure... Les dispositions sont aggravées
si une autre réglementation impose un degré d'isolement supérieur. »
Le maire de Nîmes nous a demandé d’être précis dans nos conclusions : le diagnostic que
nous avions à rendre ne pouvait pas être trop alarmiste pour ne pas dérégler inutilement le
fonctionnement des personnes vivant ou travaillant à proximité de l’immeuble sinistré, situé
dans le cœur de ville. Toutefois il n’était pas question de prendre le moindre risque vis-à-vis
de la stabilité de l’ouvrage. Nos conclusions ont donc été ainsi détaillées :
A partir de ces conclusions, des entreprises ont mis en place les confortements préconisés.
Ces sécurités ont été suffisantes pour protéger les immeubles mitoyens ainsi que pour
permettre l’intervention d’équipes dans l’immeuble pour le déblaiement avant travaux.
Le vide laissé entre murs porteurs après la ruine des planchers hauts des rdc, 1er et 2ème
étage a pour dimension en plan 6,5m x 15m.
Les études de ces solutions devront prendre en compte les différentes contraintes
réglementaires dont la sécurité incendie, et également l'acoustique, le thermique et
l'accessibilité aux handicapés.
Pour la sécurité incendie, si une mise aux normes actuelles n'est pas souhaitée par le maitre
d'ouvrage ou imposée par les autorités, c'est la circulaire du 13 décembre 1982 qui
s'applique; celle-ci pose pour principe de ne pas dégrader les conditions de sécurité
existantes.
Il revient donc de diagnostiquer le degré de stabilité au feu des planchers avant l'incendie et
de recréer au moins cette stabilité.
Pour ce cas, nous conseillons de respecter les stabilités au feu et degrés coupe-feu exigibles
pour du neuf, à savoir :
Plancher d'isolement entre le magasin TamTam et le 1er étage : Coupe-feu 1h.
Planchers d'isolement entre logements : Coupe-feu 1/2h.
Pour le choix de la solution, en plus des contraintes liées à la réglementation, il faut tenir
compte de la capacité des structures existantes à supporter la solution envisagée.
Le poids du plancher existant est l'ordre de 350 kg/m² y compris le revêtement.
Le poids d'un plancher en béton armé avec un revêtement collé est de l'ordre de 550 kg/m².
Dans le cas d'un remplacement par un plancher en béton armé, une étude de faisabilité
préalable est nécessaire :
on calcule que la contrainte due aux charges permanentes et d'exploitation en pied de mur
est de 0,37 MPa et que l'accroissement de contrainte due aux charges ajoutées est de 0,05
MPa. Cette augmentation nécessite des investigations complémentaires pour s'assurer que
Cloisons : 50 kg/m²
Pour le choix de la solution de reprise, différentes solutions ont été comparées. Les poutres
ont été calculées stables au feu avec les Eurocode et avec les anciennes règles FB. Les
sections ont été choisies parmi la gamme standard. Pour les ouvrages réalisés en bois massif
structural, Le CTBA propose un tableau décrivant les sections standardisées de bois
résineux :
Calcul à froid
h = 0,30 m
E = 11.000 MPa
I = 22.500 cm3
q = 150 kg/m²
entraxe = 0.65 m
PP = 20 kg / ml
P ELS = 284,3 kg / ml
P ELU = 398,4 kg / ml
Vérification du moment résistant
M ELU = 0,021 MN.m
M / I/V = 14 MPa (<=14 MPa donc OK)
Vérification de la déformation
HIJ
f=5
DK( 1 L
Vérification de la stabilité 1/2h d’une poutre C24 100x300ht calculé aux Eurocodes
Voir le chapitre 6.5 de ce document pour les détails de la méthode de calcul.
Profondeur de carbonisation
Propriétés de la section
I = 6164 cm4
Contrainte admissible
σ feu = 24*1,25 = 30 MPa
Vérification du moment résistant
M FEU = 0,6 x M ELU = 0,6 x 0,021 MN.m = 0,0126 MN.m
Section 100x300ht
Tableau 38 - Tableau de calcul de poutres bois 100x300ht en situation d'incendie
Calcul à froid Calcul au feu Eurocodes DTU Bois Comparaison
Calcul au feu
conforme en situation feu Eurocode/DTU Bois
conforme au
Portée / Fleche sous g+q aux d’incendie feu
DTU Bois Feu Contrainte
entraxe Eurocodes
(Contrainte Contrainte admissible Ratios d’utilisation
contrainte
ELU) contrainte admissible
L’intérêt de la méthode utilisée dans le tableau ci-dessus est de comparer les ratios
d’utilisation des sections. On constate ainsi que le ratio d’utilisation est de 2% à 3%
supérieur aux Eurocodes par rapport au DTU feu.
50,6 MPa
6,5m / 0,4m 1/290° (11,7 MPa) 24,2 MPa
dépassement σ
38,6 MPa
6,5m / 0,3m 1/380° (9,0 MPa) 16,9 MPa
dépassement σ
Dans le cas d’une utilisation d’un profilé 75x100ht, il faut donc utiliser un entraxe –
improbable- de 20cm. Pour un plancher de dimensions en plan 15m x 6,5m il est donc
nécessaire d’adopter une de ces deux solutions :
Les effets dévastateurs du feu ont jalonné l’histoire de drames humains et de pertes
économiques. Démarrant d’un petit foyer, le feu grandit et, à la faveur d’un apport
d’oxygène suffisant, l’embrasement devient général et s’étend à l’ensemble du local. En
France, 400 personnes perdent leur vie tous les ans au cours d’incendies.
Afin de prévenir les pertes humaines et de permettre aux équipes de secours d’intervenir -
évacuer et protéger – les autorités de chaque pays ont édicté leurs propres règlements de
sécurité incendie pour les différents types d’exploitation. Ceux-ci permettent l’estimation du
temps nécessaire à l’évacuation des occupants et à l’intervention des secours. La stabilité au
feu minimale des ouvrages est ainsi imposée règlementairement.
Depuis Mars 2010, les Eurocodes sont les codes de calculs en vigueur en France. Très
détaillées, ces règles homogénéisent la façon de calculer pour tous les matériaux de
construction dans l’Union Européenne. En particulier, la façon d’aborder le flux thermique et
donc les effets de l’incendie est précisée. La base du calcul au feu est le feu conventionnel
qui diffère de façon importante du feu réel. L’ingénieur dispose ainsi de tous les paramètres
et de méthodes de calcul performantes pour justifier la résistance au feu d’un ouvrage.
Bien que changeant profondément nos façons de nommer et de calculer, les Eurocodes
n’entrainent pas de bouleversements dans le résultat des dimensionnements des
structures :
On note pour le dimensionnement des poteaux en béton armé une perte de capacité
résistante à froid de l’ordre de 10% ; à chaud, les sections minimales forfaitaires sont
augmentées. Toutefois, le béton armé reste un matériau facile à rendre stable au feu.
Il est la solution pour résister aux incendies de longues durées.
L’acier dispose de méthodes de calcul au feu simplifiées très pratiques mais ne
parvient pas à résister à un feu conventionnel au-delà du quart d’heure ; il est plus
économique de construire des ouvrages en acier rendus stables au feu par protection
rapportée.
Le bois, en se calcinant en surface, s’auto-protège du feu. En privilégiant des sections
importantes, ce matériau permet d’assurer des durées de stabilité au feu
intéressantes.
Les Eurocodes permettent ainsi de calculer la stabilité des ouvrages avec une précision
inédite tandis que les règlements imposent, eux, des résistances au feu intangibles.
Les règlements de sécurité contre l’incendie ont démontré leur bien-fondé en réduisant
considérablement les conséquences des incendies. Il est maintenant nécessaire que
l’harmonisation européenne s’étende aux mesures à adopter face au feu; et les législateurs
doivent s’interdire le « toujours plus » de résistance au feu, les surcouts pouvant être plus
efficaces dans d’autres moyens de sécurité. Une voie prometteuse est de s’ouvrir à
l'Ingénierie de la Sécurité Incendie. Celle-ci se qualifie de performancielle par comparaison
aux règlements actuels qui sont descriptifs. Elle permettra de prescrire des stabilités au feu
avec la même rigueur que celle que l’ingénieur doit avoir pour ses calculs.
Eurocode 0
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF EN 1990 NF P06-100-2
mars 2003 Eurocodes structuraux - Bases de calcul des structures
IC : P06-100-1 (juin 2004)
NF EN 1990/A1/NA
NF EN 1990/A1
juil. 2006 Annexe A2 à la NF EN 1990 - Applications aux ponts IC : P06-100-1/A1/NA
IC : P06-100-1/A1
(décembre 2007)
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF P06-111-2
NF EN 1991-1-1 +
mars 2003 Actions générales - Poids volumiques, poids propres, (juin 2004)
corrigendum
mars 2009 charges d’exploitation des bâtiments NF P06-111-2/A1
IC : P06-111-1
(mars 2009)
NF EN 1991-1-2 NF EN 1991-1-2/NA
juil. 2003 Actions générales - Actions sur les structures exposées
+ corrigendum IC : P06-112-2
mars 2009 au feu
IC : P06-112-1 (fév. 2007)
NF EN 1991-1-3 NF EN 1991-1-3/NA
avril 2004
+ corrigendum Actions générales - Charges de neige IC : P06-113-1/NA
mars 2009
IC : P06-113-1 (mai 2007)
NF EN 1991-1-4/NA
NF EN 1991-1-4
nov. 2005 Actions générales - Actions du vent IC : P06-114-1/NA
IC : P06-114-1
(mars 2008)
NF EN 1991-1-5 NF EN 1991-1-5/NA
mai 2004
+ corrigendum Actions générales - Actions thermiques IC : P06-115-1/NA
mars 2009
IC : P06-115-1 (fév. 2008)
NF EN 1991-1-6 NF EN 1991-1-6/NA
nov. 2005
+ corrigendum Actions générales - Actions en cours d’exécution IC : P06-116-1/NA
juil. 2008
IC : P06-116-1 (mars 2009)
NF EN 1991-1-7/NA
NF EN 1991-1-7
fév. 2007 Actions générales - Actions accidentelles IC : P06-117/NA
IC : P06-117
(sept. 2008)
NF EN 1991-2/NA
NF EN 1991-2
mars 2004 Actions sur les ponts, dues au trafic IC : P06-120-1/NA
IC : P06-120-1
(mars 2008)
NF EN 1991-3/NA
NF EN 1991-3 Actions induites par les appareils de levage et les
avril 2007 IC : P06-130/NA
IC : P06-130 machines
(janv. 2010)
NF EN 1991-4/NA
NF EN 1991-4
mai 2007 Silos et réservoirs IC : P06-140/NA
IC : P06-140
(nov. 2007)
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF EN 1992-1-1 NF EN 1992-1-1/NA
oct. 2005
+ corrigendum Règles générales et règles pour les bâtiments IC : P18-711-1/NA
janv. 2008
IC : P18-711-1 (mars 2007)
NF EN 1992-1-2/NA
NF EN 1992-1-2
oct. 2005 Règles générales - Calcul du comportement au feu IC : P18-712-1/NA
IC : P18-712-1
(oct. 2007)
NF EN 1992-2/NA
NF EN 1992-2
mai 2006 Ponts en béton - Calcul et dispositions constructives IC : P18-720-1/NA
IC : P18-720-1
(avril 2007)
NF EN 1992-3/NA
NF EN 1992-3
déc. 2006 Silos et réservoirs IC : P18-730/NA (juillet
IC : P18-730
2008)
NF EN 1993-1-2 NF EN 1993-1-2/NA
nov. 2005
+ corrigendum Règles générales - Calcul du comportement au feu IC : P22-312-1/NA
déc. 2005
IC : P22-312-1 (octobre 2007)
NF EN 1993-1-3/NA
NF EN 1993-1-3 Règles générales - Règles supplémentaires pour les
mars 2007 IC : P22-313/NA
IC : P22-313 profilés et plaques formés à froid
(octobre 2007)
NF EN 1993-1-4/NA
NF EN 1993-1-4 Règles générales - Règles supplémentaires pour les
fév. 2007 IC : P22-314/NA
IC : P22-314 aciers inoxydables
(mars 2008)
NF EN 1993-1-5 NF EN 1993-1-5/NA
mars 2007
+ corrigendum Plaques planes IC : P22-315/NA
avril 2009
IC : P22-315 (octobre 2007)
NF EN 1993-1-6
+ corrigendum juillet 2007 Résistance et stabilité des structures en coque
IC : P22-316
NF EN 1993-1-7 NF EN 1993-1-7/NA
sept. 2007 Résistance et stabilité des structures en plaques
+ corrigendum IC : P22-317/NA
avril 2009 planes chargées hors de leur plan
IC : P22-317 (août 2008)
NF EN 1993-1-8 NF EN 1993-1-8/NA
+ corrigendum déc. 2005 Calcul des assemblages IC : P22-318-1/NA
IC : P22-318-1 (juillet 2007)
NF EN 1993-1-9 NF EN 1993-1-9/NA
+ corrigendum déc. 2005 Fatigue IC : P22-319-1/NA
IC : P22-319-1 (avril 2007)
NF EN 1993-1-10 NF EN 1993-1-10/NA
+ corrigendum déc. 2005 Choix des qualités d’acier IC : P22-380-1/NA
IC : P22-380-1 (avril 2007)
NF EN 1993-1-11/NA
NF EN 1993-1-11
avril 2007 Calcul des structures à câbles ou éléments tendus IC : P22-381/NA
IC : P22-381
(décembre 2007)
NF EN 1993-1-12/NA
NF EN 1993-1-12 Règles additionnelles pour l’utilisation de l’EN 1993
août 2007 IC : P22-382/NA
IC : P22-382 jusqu’à la nuance d’acier S700
(août 2008)
NF EN 1993-2/NA
NF EN 1993-2
mars 2007 Ponts métalliques IC : P22-320/NA
IC : P22-320
(décembre 2007)
NF EN 1993-3-1/NA
NF EN 1993-3-1
mars 2007 Tours, mâts et cheminées - Pylônes et mâts haubanés IC : P22-331/NA
IC : P22-331
(juillet 2008)
NF EN 1993-3-2/NA
NF EN 1993-3-2
avril 2007 Tours, mâts et cheminées - Cheminées IC : P22-332/NA
IC : P22-332
(juillet 2008)
NF EN 1993-4-3
juillet 2007 Canalisations
IC : P22-343
NF EN 1993-5/NA
NF EN 1993-5
août 2007 Pieux et palplanches IC : P22-350/NA
IC : P22-350
(août 2008)
NF EN 1993-6
sept. 2007 Chemins de roulement
IC : P22-360
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF EN 1994-1-1/NA
NF EN 1994-1-1
juin 2005 Règles générales et règles pour les bâtiments IC : P22-411-1/NA
IC : P22-411-1
(avril 2007)
NF EN 1994-1-2 NF EN 1994-1-2/NA
fév. 2006
+ corrigendum Règles générales - Calcul du comportement au feu IC : P22-412-1/NA
juil. 2008
IC : P22-412-1 (octobre 2007)
NF EN 1994-2 NF EN 1994-2/NA
fév. 2006
+ corrigendum Règles générales et règles pour les ponts IC : P22-420-1/NA
juil. 2008
IC : P22-420-1 (mai 2007)
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF EN 1995-1-1
nov. 2005 NF EN 1995-1-1/NA
+ corrigendum Généralités - Règles communes et règles pour les
juin 2006 IC : P21-711-1/NA
IC : P21-711-1 bâtiments
oct. 2008 (avril 2007)
NF EN 1995-1-1/A1
NF EN 1995-2/NA
NF EN 1995-2
mars 2005 Ponts IC : P21-720-1/NA
IC : P21-720-1
(avril 2007)
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF EN 1996-1-2/NA
NF EN 1996-1-2 Règles générales - Calcul du comportement
sept. 2006 IC : P10-612-1/NA
IC : P10-612-1 au feu
(septembre 2008)
NF EN 1996-2/NA
NF EN 1996-2 Conception, choix des matériaux et mise en
juin 2006 IC : P10-620/NA
IC : P10-620 oeuvre des maçonneries
(décembre 2007)
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF EN 1997-1/NA
NF EN 1997-1
juin 2005 Règles générales IC : P94-251-1/NA
IC : P94-251-1
(sept. 2006)
NF EN 1997-2
sept. 2007 Reconnaissance des terrains et essais
IC : P94-252
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF EN 1998-1/NA
NF EN 1998-1 Règles générales, actions sismiques et règles pour
sept. 2005 IC : P06-030-1/NA
IC : P06-030-1 les bâtiments
(décembre 2007)
NF EN 1998-2/NA
NF EN 1998-2
déc. 2006 Ponts IC : P06-032/NA
IC : P06-032
(octobre 2007)
NF EN 1998-3/NA
NF EN 1998-3
déc. 2005 Evaluation et modernisation des bâtiments IC : P06-033-1/NA)
IC : P06-033-1
(janvier 2008)
NF EN 1998-4/NA
NF EN 1998-4
mars 2007 Silos, réservoirs et canalisations IC : P06-034/NA
IC : P06-034
(janvier 2008)
NF EN 1998-5/NA
NF EN 1998-5 Fondations, ouvrages de soutènement et aspects
sept. 2005 IC : P06-035-1/NA
IC : P06-035-1 géotechniques
(octobre 2007)
NF EN 1998-6/NA
NF EN 1998-6
déc. 2005 Tours, mâts et cheminées IC : P06-036-1/NA
IC : P06-036-1
(octobre 2007)
Annexe Nationale
Norme NF EN Publication Titre
à la NF EN
NF EN 1999-1-1
août 2007 Règles générales
IC : P22-151
NF EN 1999-1-2
juin 2007
+ corrigendum Calcul du comportement au feu
oct. 2009
IC : P22-152
NF EN 1999-1-3
sept. 2007 Structures sensibles à la fatigue
IC : P22-153
NF EN 1999-1-4
juin 2007
+ corrigendum Tôles de structure formées à froid
nov. 2009
IC : P22-154
NF EN 1999-1-5
juin 2007
+ corrigendum Coques
nov. 2009
IC : P22-155
Ce bref rappel des possibilités offertes par les différents matériaux de construction ne fait
toutefois référence qu'à l'incendie conventionnel (aussi appelé "incendie normalisé" ou
"courbe ISO") qui est encore la référence pour toute exigence réglementaire de stabilité au
feu. Il faut donc être conscient qu'un élément de construction présentant un degré de
stabilité au feu R60 sous incendie conventionnel aura généralement une durée de résistance
au feu bien différente sous incendie réel. Si, en outre, on veut s'intéresser au comportement
global des structures en situation d'incendie réel, ce qui est la finalité de toute analyse de
risques pour un bâtiment donné, d'autres paramètres doivent être pris en compte comme
l'interaction des éléments de construction entre eux et donc le comportement au feu des
assemblages entre ces éléments. Il est en effet nécessaire d'avoir une réelle liaison entre les
éléments et non pas de simples conditions d'appui. Mais les connaissances en la matière
varient notablement selon les matériaux. En effet, certaines méthodes de calcul du
comportement au feu des éléments de construction présentées dans les Eurocodes
Structuraux, les normes EN 1993-1.2 et EN 1995-1.2 relatives aux structures acier et bois,
donnent des règles de dimensionnement des assemblages alors que d'autres, telle que la
norme EN 1992-1.2, relative au structures béton, n'abordent pas ce sujet.
Dans ces conditions, les exigences formulées par les réglementations en matière de
résistance au feu ont des conséquences différentes, principalement d'un point de vue
économique, selon les matériaux. Il est donc impérativement nécessaire que toute exigence
dans ces réglementations soit minutieusement pesée et justifiée en termes d'impact sur le
niveau global de sécurité de l'ouvrage, compte tenu des objectifs de sécurité recherchés.
S'il n'est pas discutable de disposer d'un degré de résistance au feu suffisamment important
pour éviter tout effondrement prématuré des bâtiments multi-étagés, en particulier ceux de
grande hauteur, la résistance au feu des bâtiments à simple rez-de-chaussée est
généralement inutile. Ce type de bâtiment à simple rez-de-chaussée ne répond pas au
principe : "accroissement de la résistance au feu" = "augmentation du niveau de sécurité de
Les réglementations qui ont été développées dans les années 80, ont bien pris en compte
cette spécificité. L'article CO 14 de l'arrêté du 25 juin 1980 pour les établissements recevant
du public ne demande aucune stabilité au feu pour des bâtiments à simple rez-de-chaussée
pouvant contenir plusieurs milliers de personnes, à condition que la structure soit visible et
que le matériau utilisé pour les structures soit incombustible ou en bois massif. La circulaire
de 1987 pour les entrepôts soumis à déclaration ne préconise également aucune stabilité au
feu pour les bâtiments à simple rez-de-chaussée de moins de 10 m de hauteur. Au début des
années 90, le code du travail est même allé plus loin en n'imposant une durée de stabilité au
feu que pour les bâtiments ayant un plancher haut à plus de 8 m du sol. Ainsi, depuis plus de
20 ans sont construits en France (ainsi que dans beaucoup d'autres pays industrialisés) des
bâtiments à simple rez-de-chaussée sans exigence particulière de stabilité au feu et les
retours d'expériences sur les sinistres n'ont jamais démontré qu'il y avait eu de ce fait un
risque supplémentaire.
En outre, une inquiétude qui s'était faite jour lors de la rédaction de la circulaire de 1987
pour les entrepôts, selon laquelle les bâtiments à simple rez-de-chaussée de grande hauteur
pouvaient présenter un risque d'effondrement sur le côté de nature à mettre en danger le
voisinage, d'où l'imposition d'une exigence de stabilité au feu de ½ h, n'a, par le retour
d'expériences sur les sinistres, absolument pas été confirmée. Ceci a depuis été démontré
par une analyse de risques prouvant, qu'en matière de sécurité des occupants et des
services de secours, ce type de bâtiments offre un niveau de sécurité supérieur à celui de
bâtiments moins hauts, en raison d'une couche supérieure de gaz chauds plus éloignée des
personnes.
Il est donc incompréhensible que la tendance actuelle conduise à imposer des durées de
stabilité au feu de plus en plus importantes pour les bâtiments d'un ou deux niveaux. C'est
par exemple le cas des parcs à voitures pour lesquels l'arrêté du 6 mai 2006 demande une
stabilité au feu de 1 h pour les bâtiments R+1 alors que précédemment ½ h était suffisante.
Il a toujours été préjudiciable d'imposer des mesures de sécurité dont l'effet est nul ou
insignifiant sur la réduction des risques : l'investissement dans ces mesures inutiles aurait
été beaucoup mieux investi dans des mesures de protection efficaces. C'est d'autant plus
d'actualité dans le contexte économique actuel et du développement durable.
nature de la construction
nature de la " construction " indiquant son utilisation prévue, par exemple bâtiment d'habitation, mur
de soutènement, bâtiment industriel ou pont-route
mode de construction
indication du matériau principal de la structure, par exemple construction en béton armé, en acier, en
bois, en maçonnerie, en construction mixte acier-béton
procédé d'exécution
méthode utilisée pour l'exécution, par exemple coulé en place, préfabriqué, en encorbellement
matériau de construction
matériau utilisé pour une construction, par exemple béton, acier, bois, maçonnerie
structure
assemblage de pièces conçu pour supporter des charges et assurer un degré suffisant de rigidité
élément structural
partie d'une structure, identifiable physiquement, par exemple une colonne, une poutre, une dalle, un
pieu de fondation
type de structure
disposition d'éléments structuraux
NOTE
Des types de structures sont, par exemple, les portiques, les ponts suspendus.
système structural
éléments porteurs d'un bâtiment ou d'un ouvrage de génie civil, et la manière selon laquelle ils
fonctionnent ensemble
modèle structural
schématisation du système structural utilisée pour l'analyse, le dimensionnement et la vérification
exécution
ensemble des activités consistant à réaliser un bâtiment ou un ouvrage de génie civil, y compris la
réception, l'inspection et la documentation correspondantes
NOTE
Ce terme inclut le travail sur chantier ; il peut aussi désigner la fabrication de composants hors du chantier et
leur assemblage ultérieur sur chantier.
critères de dimensionnement
formules quantitatives décrivant les conditions à satisfaire vis-à-vis de chaque état-limite
situations de projet
ensembles de conditions physiques représentant les conditions réelles qui se produisent au cours
d'une certaine durée pour laquelle il sera démontré par le calcul que les états-limites concernés ne sont pas
dépassés
danger potentiel
dans le cadre des EN 1990 à EN 1999, un événement grave et inhabituel, par exemple une action
anormale, une influence anormale de l'environnement, une résistance insuffisante ou un écart excessif par
rapport aux dimensions prévues
disposition de charges
identification de l'emplacement, de la grandeur et de la direction d'une action libre
cas de charge
dispositions compatibles de charges, d'ensembles de déformations et d'imperfections à considérer
simultanément avec les actions fixes permanentes et variables pour une vérification particulière
états-limites
états au-delà desquels la structure ne satisfait plus aux critères de dimensionnement pertinents
états-limites ultimes
états associés à un effondrement ou à d'autres formes similaires de défaillance structurale
NOTE
Cette notion correspond généralement à la capacité portante maximale d'une structure ou d'un élément
structural.
fiabilité
capacité d'une structure ou d'un élément structural à satisfaire aux exigences spécifiées, y compris la
durée d'utilisation de projet, pour lesquelles il ou elle a été conçu(e). La fiabilité s'exprime habituellement en
termes de probabilité
NOTE
La fiabilité recouvre la sécurité, l'aptitude au service et la durabilité d'une structure.
différenciation de la fiabilité
mesures destinées à l'optimisation socio-économique des ressources à utiliser pour réaliser des
constructions, en tenant compte de toutes les conséquences prévues de défaillances et du coût des
constructions
variable de base
partie d'un ensemble spécifié de variables représentant les grandeurs physiques qui caractérisent des
actions et des influences d'environnement, des grandeurs géométriques, et des propriétés des matériaux, y
compris les propriétés du sol
maintenance
ensemble des opérations effectuées pendant la durée d'utilisation de la structure, afin de lui
permettre de satisfaire aux exigences de fiabilité
NOTE
Les opérations de réparation de la structure après un accident ou un tremblement de terre n'entrent pas
normalement dans le cadre de la maintenance.
réparation
opérations effectuées pour préserver ou rétablir la fonction d'une structure qui n'entrent pas dans le
cadre de la maintenance
valeur nominale
valeur fixée sur des bases non statistiques, par exemple sur une expérience acquise ou sur des
considérations physiques
action (F )
effet d'actions (E )
effet d'actions sur des éléments structuraux (par exemple, effort interne, moment, contrainte,
déformation unitaire), ou sur l'ensemble de la structure (flèche, rotation)
action permanente (G )
action qui a de fortes chances de durer pendant toute une durée de référence donnée et dont la
variation dans le temps est d'ampleur négligeable, ou dont la variation se fait toujours dans le même sens
(monotone) jusqu'à ce que l'action atteigne une certaine valeur limite
action variable (Q )
action dont la variation dans le temps n'est d'ampleur ni négligeable ni monotone
action accidentelle (A )
action, habituellement de courte durée mais de grandeur significative, qui a peu de chances
d'intervenir sur une structure donnée au cours de sa durée de vie de projet
NOTE 1
Dans de nombreux cas, une action accidentelle est susceptible d'avoir de graves conséquences si des mesures
appropriées ne sont pas prises.
NOTE 2 Un choc, la neige, le vent et les actions sismiques peuvent être des actions variables ou accidentelles,
en fonction des informations disponibles sur les distributions statistiques.
action sismique (A E)
action due à des tremblements de terre
action géotechnique
action transmise à la structure par le sol, les remblais ou les eaux souterraines
action fixe
action ayant une distribution spatiale fixe sur la structure ou l'élément structural, telle que la grandeur
et la direction de l'action sont déterminées sans ambiguïté pour l'ensemble de la structure ou l'élément
structural, si elles le sont pour un point précis de ladite structure ou dudit élément structural
action libre
action qui peut avoir diverses distributions spatiales sur la structure
action individuelle
action pouvant être considérée comme statistiquement indépendante dans le temps et dans l'espace
de toute autre action ayant des effets sur la structure
action statique
action qui ne provoque pas d'accélération significative de la structure ou d'éléments structuraux
action dynamique
action qui provoque une accélération significative de la structure ou d'éléments structuraux
action quasi-statique
action dynamique représentée par une action statique équivalente dans un modèle statique
durée de référence
intervalle de temps choisi, utilisé comme base d'évaluation d'actions variables sur le plan statistique,
et, éventuellement, d'actions accidentelles
combinaison d'actions
ensemble de valeurs de calcul permettant de vérifier la fiabilité structurale pour un état-limite sous
l'effet simultané de différentes actions
valeur caractéristique (X k ou R k)
valeur d'une propriété de matériau ou de produit, ayant une probabilité donnée de ne pas être
atteinte lors d'une hypothétique série d'essais illimitée. Cette valeur correspond généralement à un fractile
spécifié de la distribution statistique supposée de la propriété concernée du matériau ou du produit. Dans
certains cas, une valeur nominale est utilisée comme valeur caractéristique
analyse structurale
procédure ou algorithme de détermination des effets d'actions en tout point d'une structure
NOTE
Une analyse structurale peut devoir être réalisée à trois niveaux, en utilisant différents modèles : analyse
globale, analyse d'élément, analyse locale.
analyse globale
détermination, dans une structure, d'un ensemble cohérent de forces internes, de moments ou de
contraintes, qui sont en équilibre avec un ensemble particulier défini d'actions qui s'exercent sur la structure,
et qui dépendent des propriétés géométriques, des propriétés de la structure et des propriétés des matériaux
analyse rigide-plastique
analyse, réalisée sur la géométrie initiale de la structure, utilisant les théorèmes d'analyse limite pour
évaluer directement la charge de rupture
NOTE
La loi moment/courbure est supposée sans déformation élastique et sans durcissement.
Majuscules latines
• A Action accidentelle
• A d Valeur de calcul d'une action accidentelle
• A Ed Valeur de calcul d'une action sismique A Ed = γlA Ek
• A Ek Valeur caractéristique d'une action sismique
• C d Valeur nominale, ou fonction des valeurs de calcul de certaines propriétés des matériaux
• E Effet des actions
• E d Valeur de calcul de l'effet des actions
• E d,dst Valeur de calcul de l'effet des actions déstabilisatrices
• E d,stb Valeur de calcul de l'effet des actions stabilisatrices
• F Action
• F d Valeur de calcul d'une action
• F k Valeur caractéristique d'une action
• F rep Valeur représentative d'une action
• G Action permanente
• G d Valeur de calcul d'une action permanente
• G d,inf Valeur de calcul inférieure d'une action permanente
• G d,sup Valeur de calcul supérieure d'une action permanente
• G k Valeur caractéristique d'une action permanente
• G kj Valeur caractéristique de l'action permanente j
• G kj,sup/G kj,inf Valeurs caractéristiques supérieure/inférieure de l'action permanente j
• P Valeur représentative appropriée d'une action de précontrainte (voir EN 1992 à EN 1996, EN 1998 et
EN 1999)
• P d Valeur de calcul d'une action de précontrainte
• P k Valeur caractéristique d'une action de précontrainte
• P m Valeur moyenne d'une action de précontrainte
• Q Action variable
• Q d Valeur de calcul d'une action variable
• Q k Valeur caractéristique d'une action variable individuelle
• Q k,1 Valeur caractéristique de l'action 1 variable dominante
• Q k,i Valeur caractéristique de l'action i variable d'accompagnement
• R Résistance
• R d Valeur de calcul de la résistance
• R k Valeur caractéristique de la résistance
• X Propriété de matériau
• X d Valeur de calcul d'une propriété de matériau
• X k Valeur caractéristique d'une propriété de matériau
Minuscules latines
Majuscules grecques
• Δa Modification apportée à des données géométriques nominales à des fins particulières de calcul, par
exemple, la détermination des effets d'imperfections
Minuscules grecques
Cette annexe contient les tableaux des valeurs nominales des poids volumiques des
matériaux de construction et des valeurs nominales des poids volumiques et des angles de
talus naturel des matériaux stockés
Cette série de valeurs est tirée de l’ Eurocode 1 « actions sur les structures partie 1-1 :
actions générales - poids volumiques, poids propres, charges d'exploitation des bâtiments.
Cette annexe contient les tableaux des valeurs caractéristiques des charges d'exploitation
Cette série de valeurs est tirée de l’ Eurocode 1 « actions sur les structures partie 1-1 :
actions générales - poids volumiques, poids propres, charges d'exploitation des bâtiments.
Tableau 61 - Toitures
L’application de l’équation est réalisée par itérations à pas de temps donné. Le pas de temps
Δt doit être inférieur à 5 secondes.
Ainsi pour connaître la température d’un élément de structure métallique après 1 h
d’incendie conventionnel, 720 itérations sont nécessaires au minimum.
Cependant ces itérations sont relativement simples. La procédure est la suivante :
première itération :
valeurs données
t=0
θa = 20 °C,
Δt = 5 s
Ca(20 °C) équation 4.1 soit 439,80 J/kg/K ou valeur constante de 600 J/kg/K
θc(5 s) équation 2.1 (soit 96,53 °C)