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Procès Chebeya : les parties civiles se retirent !

Alors que le procès Chebeya touche à sa fin,


une rupture est intervenue le 12 mai : les
parties civiles ont décidé de se retirer du
procès. Les avocats des familles des victimes
et des associations de défense des droits de
l’homme n’ont plus confiance dans les juges.
Ils accusent la Cour militaire de vouloir
atténuer les accusations contre les policiers,
en transformant un assassinat en homicide
involontaire.

La tournure qu'a pris le procès Chebeya dans


les dernières audiences, -les plaidoiries des
avocats de la République ont pris le parti de la défense des accusés, allant jusqu’à affirmer
que Chebeya est mort de mort naturelle ; et puis les derniers interrogatoires du juge président
la Cour militaire-, ont fait comprendre aux parties civiles que l’on s’orienterait vers une
requalification des faits. On ne jugerait plus un assassinat, tout au plus un homicide
involontaire. Alors les parties civiles ont jeté l’éponge. Maître Mukendi, leur chef de file
déclare :

« N’oubliez pas que dans un procès comme celui-ci, qui est un procès politique, il y a des
pressions. Et cette réflexion du premier président parait visiblement résulté d’une pression
reçue quelque part ».

William Bumba, représentant le réseau des ONG des droits de l’homme est dégouté :

« Nous l’avons dit dès le départ, que ce qui était en train de se faire n’est que mascarade et la
justice qui est là est manipulée par le pouvoir ».

Et le successeur de Floribert Chebeya à la Voix des sans voix, Doli Ibefo ne peut contenir sa
colère : « Vous savez, l’assassinat de Floribert Chebeya, c’est un crime d’Etat, et l’Etat a
plaidé. Ils (les avocats de la République) sont venus pour défendre les prévenus ».

A la prochaine audience, la salle sera presque vide. Un procès qui se voulait exemplaire se
terminera en catimini entre militaires et policiers. Sauf si d’ici là une initiative forte ramène la
confiance.

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