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UFR Odontologie

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Odontologie Pédiatrique

PHYSIOLOGIE DENTAIRE APPLIQUEE

► CE QU’IL FAUT RETENIR…


• Une bonne connaissance de la physiologie dentaire est nécessaire au diagnostic, à la conduite et 
au suivi d’une thérapeutique ainsi qu’au pronostic.
• L’examen radiologique est indispensable à l’appréciation clinique de la physiologie dentaire en 
Odontologie pédiatrique, dans le respect des recommandations actuelles : évaluation de l’âge, 
comptage des dents présentes, évolution du stade des dents temporaires, visualisation de la 
maturation des apex…
• L’enfant est en denture temporaire complète à 3 ans, en phase de denture mixte de 6 à 13 ans, en 
phase de denture adulte jeune jusqu’à l’évolution des « dents de sagesse ».
• L’évolution des dents déXinitives suit grossièrement la règle des tiers : 3 ans pour former la 
couronne, 3 ans pour la radiculogénèse, 3 ans pour la fermeture des apex. La dent permanente 
immature nécessite une approche thérapeutique spécixique.

► PLAN

1 .DEFINITIONS - GENERALITES...................................................................................2
2 .PHYSIOLOGIE DES DENTS TEMPORAIRES............................................................2
2.1 .Spécificité de la denture temporaire.....................................................................3
2.2 .Morphogenèse......................................................................................................3
2.3 .Particularités des dents temporaires....................................................................5
3 .PHYSIOLOGIE DES DENTS PERMANENTES...........................................................7
3.1 .Morphogenèse des Incisives, canines et prémolaires.........................................7
3.2 .Formation des molaires permanentes..................................................................7
3.3 .Eruption des dents définitives...............................................................................8
4 .EXAMENS RADIOGRAPHIQUES..............................................................................11

►BIBLIOGRAPHIE
1. LAUTROU A.  : Anatomie dentaire, Abrégé Masson
2. ROUAS A. et coll. : Morphologie et Anatomie dentaire P2 – polycopié Bordeaux 2
3. CAUWELS R. Physiologie de l'apexogenèse ; Rev. Francoph. Odontol. Pediatr. ; 2008 ; 3 (2) :86‐88.
4. GHOUL‐MAZAGAR et coll. : aspects cellulaires des processus de minéralisation et de résorption du 
complexe dentino‐pulpaire dans la dent temporaire. Rev. Francoph. Odontol. Pediatr. ; 2008 ; 3 (2) :86‐
88.

Yves DELBOS MCU-PH, Université de Bordeaux


Frédéric Vaysse, MCU-PH, Université de Toulouse
Louis-Frédéric JACQUELIN, PU PH Université Champagne-Ardenne
Odontologie Pédiatrique
yves.delbos@u‐bordeaux2.fr   v 2.08 ‐Octobre2009

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1 . DEFINITIONS - GENERALITES

• La  denture  désigne l’ensemble des dents, issues d’une même lame dentaire,  la dentition 


l’ensemble des phénomènes qui concourent à leur mise en place, jusqu’à leur disparition. 

•  Comme tous les mammifères, l’homme présente deux dentitions successives : il est 
« diphyodonte ».   La   première   denture   est   donc   constituée   de  20   dents   temporaires  ou 
primaires   (en   anglais  primary   teeth)   dites   aussi   déciduales   ou  lactéales   (terme   impropre) 
communément   appelées     « dents   de   lait »,   qui   seront   remplacées   par   32   dents 
successionnelles,   déxinitives   ou   permanentes :   la   différence   s’explique   par   l’absence   de 
prémolaires et la poussée d’une troisième molaire.

• En nomenclature internationale les 4 secteurs concernant la denture temporaire sont 
numérotés 5/6/7/8  qui correspondent aux 1/2/3/4 pour la denture permanente : ex 51 = 
incisive centrale maxillaire temporaire droite. 

• A chaque âge correspond une formule dentaire théorique qu’il est intéressant de 
comparer à la formule d’occlusion réelle c'est‐à‐dire aux dents effectivement présentes en 
bouche. Il est possible d’en déduire un éventuel retard dentaire si l’écart constaté est 
supérieur à un an. S’il existe un décalage important et devant un retard staturo‐pondéral, il 
faudra demander un âge osseux.

2 . PHYSIOLOGIE DES DENTS TEMPORAIRES

2.1 . SPECIFICITE DE LA DENTURE TEMPORAIRE


2.1.1 . Intérêt
• La denture temporaire mérite toute l'attention du praticien : elle participe activement à 
la croissance de l'enfant, non seulement en ce qui concerne le développement crânio‐facial, 
voire corporel,notamment par sa fonction masticatoire, mais encore sur son développement 
psychologique, en prenant ne compte l'indispensable aspect relationnel.

• Pour être efaicace dans la thérapeutique, une bonne connaissance de l'histologie, de 
l'embryologie et de la physiologie dentaire est indispensable : la dent temporaire, ne doit 
pas être considérée comme un « sous‐organe » de la dent permanente.

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2.1.2 . Nécessité de leur chute


• L’existence de la dent temporaire est éphémère, environ 6 ans. Elle est régie par trois 
phénomènes génétiquement programmés :
• Organes trop petits pour une arcade croissante et mal adaptée à l’évolution de la 
fonction manducatrice (cf comparaison des surfaces occlusales entre dents 
permanentes et temporaires).
• Brève période de maturation (un an et demi), qui ne permet pas de former un 
organe persistant, rapidement suivie d'une période de sénescence pulpaire liée à la 
résorption,
• Présence de la dent de remplacement qui provoque une rhyzalyse assurée par la 
résorption (ostéoclastes) dentinaire, cémentaire et osseuse, qui coïncide avec la xin de 
la formation de la couronne de la dent déxinitive,

2.1 . MORPHOGENÈSE
2.1.1 . Vie prénatale des dents temporaires

• Les dents se forment à partir d’un bourgeon dentaire individuel qui a une double origine : 
• la lame dentaire, dérivée de l’épithélium buccal 
• et le mésenchyme avoisinant (ectomésenchyme).

• La morphogénèse primaire débute à la 8ème semaine : sous l’action inductrice du 
mésenchyme (tissu conjonctif embryonnaire), se produisent des proliférations localisées des 
cellules épithéliales. Ces  proliférations forment bientôt des bourrelets continus qui 
s’enfoncent dans le mésenchyme pour constituer « le mur plongeant » ou lame primitive. Ces 
bourrelets en forme de fer à cheval sont les futures arcades dentaires.

• Vers le 40ème jour, le « mur plongeant » se dédouble pour donner :
• la lame vestibulaire, d'où naîtra le sillon vestibulaire, amorce de la formation du 
vestibule buccal.
• et la lame dentaire qui s’inxléchit en direction linguale.

• A partir de la lame dentaire, dans chaque futur maxillaire s’individualisent dix 
épaississements épithéliaux localisés coiffés par des regroupements de cellules 
mésenchymateuses : ce sont les bourgeons des dents temporaires. Ils vont s’accroître 
rapidement et auront tendance à s’isoler de la lame dentaire qui leur a donné naissance.

• Les bourgeons des incisives, des canines apparaissent dès la 7‐8ème  semaine ; ceux des dents 
temporaires pluricuspidées, apparaissent à peu près en même temps sur les deux lames : pour 
la première molaire 8‐9ème  semaine, pour la seconde, un peu plus tardivement (10‐11ème 
semaine).
Plus en arrière, se trouvent vers le 4ème  mois in utero le bourgeon de la première molaire 
déxinitive et vers 1 an et 5 ans après la naissance, ceux des 2ème  et 3ème  molaires déxinitives.

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• Chacun des bourgeons va s’enfoncer dans le mésenchyme odontogène qui prolifère 
activement de sorte que le germe dentaire sera bientôt constitué par deux éléments : la partie 
épithéliale et la partie mésenchymateuse. Le bourgeon prend alors la forme d’une cupule qui 
rassemble un épithélium, une papille et une enveloppe mésenchymateuse, un sac folliculaire.

• La dépression cupuliforme du bourgeon (10ème  semaine) va aller en s’accentuant jusqu’au 
3ème ou 4ème mois. Pendant toute cette période, les germes sont au stade de « cloche 
dentaire » ; le bourgeon se transforme alors en organe de l’émail. L’histogenèse de l’émail se 
précise avec la mise en place de 4 couches cellulaires :
• L’épithélium adamantin externe,
• Le réticulum étoilé (gelée de l’émail),
• Le stratum intermedium,
• L’épithélium adamantin interne.

2.1.1 . Vie post-natale des dents temporaires

• Les données exposés ci‐après ont été volontairement simplixiées dans un but didactique. Se 
rappeler cependant que :
• Les âges indiqués sont susceptibles de subir des variations dans les limites de la 
physiologie normale, soit plus ou moins six mois pour les dents temporaires,
• L’éruption des dents mandibulaires précède toujours celle des dents maxillaires ;
• L’éruption des dents homologues n’est pas toujours synchrone ;
• Le sexe, la race, la nutrition, le climat, la pathologie interfèrent également.

• L’éruption, pour l’ensemble des dents temporaires, se situe entre l’âge de 6 mois et 2 ans et 
demi, soit une poussée dentaire par semestre qui s'accompagnera de signes locaux 
(inxlammation gingivale, hypersialorrhée) voire généraux (hyperthermie, signes digestifs). A 
la naissance, tous les germes temporaires sont présents au sein des bases osseuses.

• La dent temporaire a une durée de vie déterminée dans le temps. Son existence fonctionnelle 
passe par trois stades physiologiques post éruptifs :

• Stade 1 : C’est une phase de croissance qui dure de l’éruption à l’édixication complète 
des racines (un an et demi environ). A ce stade, la pulpe est à son maximum de 
potentiel réparateur et dentinogène.

• Stade 2 : C’est une phase de stabilité qui dure de l’édixication complète des racines à la 
résorption radiologiquement décelable. Sur une radiographie, la xin du stade 2 
correspond à la disparition de la moitié apicale de la racine (trois ans environ). Les 
réactions de la pulpe sont comparables à celle de la denture déxinitive. Néanmoins, la 
pulpe se caractérise par une susceptibilité particulière à l’inxlammation sur un mode 
dégénératif.

• Stade 3 : C’est une phase de résorption qui dure de la résorption radiologiquement 

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décelable à la chute précédant l’éruption de la dent déxinitive (trois à quatre ans 
environ). Au cours de cette phase, la dent et le parodonte subissent d’importantes 
modixications relatives à la migration apicale de l’attache épithéliale, aux canaux pulpo‐
parodontaux, à la porosité du plancher pulpaire.

2.1 . PARTICULARITÉS DES DENTS TEMPORAIRES


2.3.1. Morphologie

•  Les   dents   temporaires   sont   plus   trapues,   et   plus   petites   (environ   1/3)   que   leurs 
homologues   déainitives,   d'une   couleur   blanc   laiteux   est   caractéristique.   Si   le   groupe 
incivo   canin   est   comparable,   les   premières   molaires   sont   très   particulières :   fortement 
asymétriques, avec des traits simiens. Les deuxièmes molaires temporaires reproduisent avec 
une réduction homothétique la morphologie coronnaire des premières molaires permanentes. 

•  Cet   aspect   globuleux,   en   raison   de   la   présence   d’un   bourrelet   cingulaire   avec   un 
étranglement   cervical,   diminue   proportionnellement   la   face  tritutrante,   et   cause   des 
hypérhémies   gingivales ;   elle   rend   aussi   plus   difxicile   leur   préhension   au   davier   lors   de 
l’extraction.   Cette   anatomie   particulière   favorise   l’apparition   de   lésions   septales 
interdentaires,   de   lésions   carieuses   proximales   et   complique   la   prise   au   davier   lors   de 
l’extraction. Ces dents étant plus fragiles, une butée de fermeture des mors est préférable 
(daviers pédodontiques spécixiques). Les sillons de la face occlusale sont très marqués au 
niveau des molaires lors de leur éruption, c’est‐à‐dire lors de l’installation de la xlore buccale 
(physiologique et pathologique), puis les surfaces s’abrasent par la suite.

•  Les   racines   sont   plus   efailées   proportionnellement   plus   longues   que   sur   leurs 
homologues permamentes et ménagent une place aux germes de déainitifs : 
• déjetée côté vestibulaire sur les incisives,
• en pinces ou en encorbellement sur les molaires, ce qui occasionne fréquemment des 
fractures lors des avulsions.

2.3.2. Histo-anatomie

A- L’émail : moins épais et moins minéralisé


• Sur une dent temporaire, l’épaisseur d’émail est réduite de moitié environ par 
rapport à une dent déxinitive et en particulier, au niveau du 1/3 cervical des faces 
proximales. A cet endroit, une usure s’effectue favorisant l’apparition de caries 
jumelles.
• Il existe 2 types d’émail : l’émail pré­natal (mieux minéralisé) séparé de l’émail 
post­natal par la ligne d’Orban ; cette disposition se révèle lors des polycaries 
infantiles. L’émail post‐natal est prépondérant dans la 2° molaire.

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• Les prismes d’émail sont perpendiculaires au niveau de la face occlusale et orientés 
de bas en haut au niveau proximal ce qui entraîne une destruction de pans entiers en 
cas de carie. De plus, ces prismes ont une mauvaise coalescence.

B- La dentine : moins épaisse et moins minéralisée


Elle est moins épaisse que celle des dents déxinitives sauf au niveau des faces occlusales, et 
moins minéralisée ; elle présente aussi des tubulis de diamètre plus important, ce qui favorise 
la pénétration bactérienne, et donc une évolution plus rapide vers la contamination pulpaire.

C- La pulpe : volumineuse
La pulpe est volumineuse puisqu’elle occupe le 1/8° de l’espace coronaire (pulpe permanente 
1/27°) et ses cornes sont très saillantes. Le volume de la pulpe et sa conxiguration expliquent 
la fréquence des atteintes pulpaires lors de lésions carieuses proximales en denture 
temporaire.

D- Le cément : peu épais et poreux


Le cément se caractérise par une plus faible épaisseur et une plus grande pososité. 
Le plancher de la chambre camérale est mince et traversé par des canaux pulpo­
parodontaux. 
Les espaces interglobulaires de CZERMAK, sortes de lacunes cémentaires, augmentent la 
porosité des structures et donc la rapidité de diffusion de l’infection dans les structures 
périphériques.

Des contraintes anatomiques et physiologiques découlent les formes cliniques et par là‐même, 
les thérapeutiques.

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3 . PHYSIOLOGIE DES DENTS PERMANENTES

3.1 . MORPHOGENESE DES INCISIVES, CANINES ET PRÉMOLAIRES

• Au fur et à mesure que s’accroissent les bourgeons, à partir de la lame dentaire devenue un 
mince feuillet, une série de prolongements va s’individualiser au‐dessus des bourgeons, en 
direction linguale : leur ensemble forme ce que l’on appelle la lame dentaire de remplacement 
(ou lame secondaire). 

• Cette dernière apparaît entre le 3ème et 4ème mois et sa croissance s’effectue au niveau et au‐
dessus de chaque germe. Il apparaît une série de dix languettes qui, durant le 4ème mois, 
donnent naissance aux bourgeons des canines et des incisives. Ceux des prémolaires seront 
plus tardifs : le bourgeon de remplacement de la première molaire temporaire apparaît à la 
naissance, celui de la seconde entre 9 et 12 mois.

• Les bourgeons des dents de remplacement sont primitivement en situation linguale 
par rapport à la dent temporaire. Ils vont subir une migration au cours de leur croissance et 
viendront se placer sous les dents temporaires ; les bourgeons prémolaires se trouveront, 
pour xinir, disposés entre les racines des dents à remplacer, du côté vestibulaire.

3.2 . FORMATION DES MOLAIRES PERMANENTES


3.2.1 . Embryologie

• La lame dentaire se termine à chacune de ses extrémités distales par un bord libre, à l’endroit où
est apparu, vers la 10ème semaine, le bourgeon de la 2ème molaire temporaire.
Les dents qui se développeront au‐delà en direction distale, c’est‐à‐dire que les trois molaires 
permanentes auront donc une origine un peu particulière ; leurs bourgeons proviendront en 
effet d’une prolifération issue du bord libre de la lame qui progressera en direction distale.

• Cette expansion va d’abord donner naissance, au voisinage immédiat de l’ébauche de la 2ème 
molaire temporaire, au bourgeon de la 1ème permanente (4ème mois i­u).
Le bourgeon de la 2ème molaire déxinitive se formera entre 9 et 12 mois après la naissance. 
Enxin, une ultime différenciation fournira le bourgeon de la 3ème molaire entre 4 et 5 ans.

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3.2.2 . Dents monophysaires

• Les molaires déainitives ne remplacent aucune dent temporaire, par opposition aux 
autres dents déainitives diphysaires de l’arcade (incisives, canines, prémolaires qui sont 
des dents de remplacement) ; elles sont dites monophysaires.

• Ces dents ne sont pas apparues au niveau de la lame dentaire, mais proviennent de son 
prolongement distal. Ces trois molaires déxinitives sont‐elles des dents « temporaires » qui 
persisteraient plus longtemps que les autres, et n’auraient pas de successeurs, ou 
représentent‐elles au contraire des dents de remplacement sans « prédécesseur » ?

• La question a pu être résolue grâce à l’embryologie et à l’anatomie comparée. On peut 
observer en effet, chez l’homme, une lame dentaire de remplacement, transitoire, et qui 
dégénère sans donner de bourgeon, au‐dessus de l’ébauche de la première molaire 
permanente, les autres en sont dépourvues. Cependant, chez les primates, cette lame dentaire 
de remplacement existe au niveau des trois molaires.

REMARQUE : On peut afXirmer par conséquent que les trois molaires déXinitives sont des  
dents de « lait » d’apparition tardive : à leur niveau, la lame dentaire de remplacement a  
perdu son pouvoir morphogénétique et se trouve incapable d’induire la formation du  
bourgeon de seconde dentition, mais elle existe. Sa présence permet donc d’homologuer  
les molaires déXinitives à la première dentition.

3.3 . ERUPTION DES DENTS DEFINITIVES


3.3.1 . Mécanisme de l'éruption

• L'éruption correspond au déplacement de la dent en développement, depuis sa crypte 
intra­osseuse jusqu’à sa position fonctionnelle dans la cavité buccale, suivant une 
direction axiale le long du canal gubernaculaire qui déxinit l'iter dentis. C'est un phénomène 
biologique programmé dans le temps et dans l'espace qui demande une voie de passage 
assurée par la résorption osseuse qui déterminera la direction de l'éruption, mais aussi une 
résorption des dents temporaires.

REMARQUE : Radiculogenèse et éruption sont étroitement liées mais l'édiXication  
radiculaire est aujourd'hui comprise comme étant la conséquence et non la cause du  
processus. l’édiXication radiculaire n’est pas terminée lorsque la dent fait son éruption 
(immaturité radiculaire).

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• Shématiquement, l'éruption se déroule en 3 phases successives.

‐ une première phase pré­éruptive intra­osseuse, caractérisée par des mouvements 
pré‐éruptifs au sein de l'os alvéolaire : il s'agit d'un processus actif d'éruption à travers 
l'os et/ou l'espace occupé par les racines des dents temporaires. La dent va émerger de 
sa crypte osseuse grâce à des phénomènes de résorption osseuse, supra coronaire et d’ 
apposition osseuse apicalement à la racine en formation. La couronne est recouverte 
d’un tissu conjonctif qui disparaît progressivement au proxit d'un accollement de 
l’épithélium adamatin externe à l’épithélium buccal. En effet, c'est au cours de la 
pénétration dans la muqueuse que se forme l'épithélium de jonction résultant de cette 
fusion : il va accompagner l'éruption en migrant en direction apicale au fur et à mesure 
de l'éruption. 

‐ une deuxième phase éruptive pré­fonctionnelle : La dent émerge dans la cavité 
buccale, en traversant cette assise épithéliale et continue sa progression jusqu’à 
l’occlusion fonctionnelle. le mouvement est accéléré durant sa  pré‐occlusale puis 
ralentit à l'approche du plan occlusal permettant la consolidation du parodonte et la xin 
de l'édixication radiculaire (la radiculogenèse se poursuit  pendant 1 an, 1an1/2 après 
l'éruption). Au cours de cette phase, l'os alvéolaire et la lamina dura vont se former, 
l'apposition osseuse se poursuivre au fond de l'alvéole et au niveau interradiculaire. le 
ligament s'organiser. Le ligament ne  participe pas à directement à l'éruption  mais 
contribue à la stabilisation de la dent fonctionnelle. Les mouvements éruptifs vont se 
poursuivre notamment s'il y a perte de la dent antagoniste.

‐ une troisième phase éruptive fonctionnelle qui se déroule pendant toute la vie de 
la dent sur l’arcade. Une fois en occlusion, la dent est le siège de légers mouvements 
d’ajustement fonctionnel. (éruption post‐occlusale) : éruption et croissance alvéolaire 
se poursuivent à un rythme ralenti pour compenser l'attrition. Il peut se produire des 
mouvements « exagérés »  d’égression si la dent antagoniste est absente avec une 
grande variabilité individuelle, ou d’ankylose, si des remaniements osseux 
prédominent (infection, traumatismes, déplacements iatrogènes).  

3.3.2 . Chronologie d'éruption

• L’éruption des dents permanentes, dents de sagesse exclues, se situe entre l’âge de 6 
ans et 12 ans, soit une poussée dentaire par an.
L’édixication complète des racines d’une dent permanente est effective trois ans après son 
éruption (soit une durée double de celle d’une dent temporaire). La canine précède souvent 
l’arrivée de la 2ème prémolaire.

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3.3.3 . la dent permanente immature (DPI)

• 3 points particuliers doivent retenir notre attention :
‐ immaturité de l'émail et des tissus durs
‐ immaturité de la pulpe, 
‐ édixication radiculaire et apexogénèse en cours

• A l'éruption l'émail est immature : sa charge minérale va augmenter progressivement 
pour atteindre sa dureté optimale en 2 ou 3 ans en fonction notamment de la composition 
salivaire. Durant cette phase subsiste une zone à risque où s'initie le processus carieux : la 
gaine du prisme, entre prisme et substance inter‐prismatique.

• La pulpe jeune est un tissu conjonctif lâche, surtout constituée de cellules 
(odontoblastes et cellules indifférenciées (pluripotentes) avec moins de aibres que 
dans la pulpe mature. La maturation vasculaire précède la maturation nerveuse qui n'est 
achevée qu'à la fermeture des apex. Les xibres vectant la douleur type Aδ (vitesse de 
conduction rapide et  seuil de stimulation bas, douleur aigue et sensibilité épicritique) sont en 
nombre maximal au moment de la fermeture apicale ; alors que les xibres C amyéliniques 
(vitesse de conduction lente et seuil de stimulation élevé, douleur sourdes et sensibilité 
protopathique) sont en nombre maximal juste après l’éruption…

• La formation de la racine est initiée à partir de la gaine de Hertwig,  manchon épithélilal 
qui se forme  au niveau de la zone de réxlexion des épithéliums adamantins interne et externe, 
une fois la couronne achevée. A à la suite d'interactions épithélio‐mésenchymateuses 
complexes, la gaine de Hertwig se déroule, se fragmente et pénètre en profondeur pour 
ébaucher la future racine dentaire tout en ménageant les espaces endodontiques. 

• La maturation des dents permanentes suit globalement la règle des 1/3. Après 
apparition du collet anatomique, il faut environ 3 ans pour l’édixication radiculaire, mais 
lorsqu'elle est achevée, les apex ne sont pas encore matures. La maturation des apex demande 
environ 3 ans supplémentaires,  après apparition de la dent sur l’arcade. La règle des 1/3 est 
surtout xiable pour les incisives et les premières molaires.
Nolla a proposé en 1960 une classixication permettant de suivre les différents stades de 
l'édixication radiculaire : le stade 6 correspond au début de la formation jusqu'au stade 10 qui 
correspond à la fermeture des apex. Au Stade 8 de Nolla (formation des  2/3 de la racine), 
une dent peut faire son éruption dans des conditions physiologiques correctes.

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STADE DEVELOPPEMENT
1 Mise en place du germe
2 Minéralisation des pointes cuspidiennes
3 =1/3 minéralisation coronaire
4 =2/3 minéralisation coronaire
5 Minéralisation coronaire achevée
6 Début de la formation
7 =1/3 édification radiculaire
8 =2/3 édification radiculaire
9 Fin de la radiculogénèse
10 Fermeture de l'apex
Tableau 1 : Stades de Nolla
Nolla C.M. Developpement of the permanent teeth.J. Dent. Child., 1960, 27 : 254-266.

• La DPI est particulièrement sensible à la contamination bactérienne qui provoque 
une atteinte pulpaire irréversible, sans qu'apparaissent rapidement des signes de nécrose. 
Dans le cas d'une pulpe vitale, le traitement a pour objectif la conservation de celle‐ci pour 
conduire l'apexogénèse. Dans le cas d'une pulpe nécrosée, il faudra conduire le plus 
rapidement possible une apexixication pour minimiser les pertes cellulaires.

4 . EXAMENS RADIOGRAPHIQUES

La physiologie pré‐éruptive, mais également post‐éruptive (croissance radiculaire, résorption 
physiologique des dents temporaires par exemple) ne peut s’analyser que par le biais de la 
radiologie. L’examen radiologique est une aide indispensable au diagnostic en 
Odontologie Pédiatrique et à l’établissement du plan de traitement. Cet examen doit 
s'entourer des précautions nécessaires et des recommandations éditées en matière de 
radioprotection.

Techniques intra buccales :
• Cliché rétroalvéolaire
• Cliché rétro coronaire ou mordu à ailettes (bite­wings)
• Mordu occlusal

Techniques extra buccales :
• Téléradiographie de proxil
• Maxillaire déxilé
• Radiographie panoramique.

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REMARQUE : Les clichés rétro coronaires permettent, entre autres, de conXirmer voire de  
diagnostiquer des lésions proximales qui, sinon, restent ignorées dans 65% des cas.
Les mordus occlusaux sont utilisés lors de traumatismes ou de suspicion de dents 
surnuméraires.
Les clichés rétro alvéolaires sont pratiqués lors de lésions à implication pulpaire ou de  
traumatismes.

La radiographie panoramique :

1. Permet d’évaluer les facteurs de croissance
• Stade de développement des germes dentaires,
• Edixication radiculaire des dents temporaires ou permanentes, résorption radiculaire 
physiologique des dents temporaires,
• Prévision de croissance par comparaison de clichés d’un même enfant pris à des âges 
différents,
• Forme et volume pulpaire.

1. Permet de dépister les anomalies
• Nombre de dents (agénésie ou dent surnuméraire),
• Nombre et forme des racines, 
• Position des dents (dystopie, ectopie),
• Morphologie dentaire (dent naine, conoïde),
• Ankylose de l’espace desmodontal.

3. Permet de déceler les lésions pathologiques
• Caries proximales,
• Rapports pulpe/carie ou pulpe/obturation ;
• Résorption pathologique des dents temporaires ou permanentes (rhizalyse) ;
• Etat du septum alvéolaire inter radiculaire à la suite d’un traumatisme ;
• Granulome, kyste, foyer d’ostéite, odontome.

4. Permet d’appliquer une thérapeutique précise
• Pose d’un mainteneur d’espace à la suite d’une avulsion précoce ou de la perte 
prématurée d’une dent,
• Rapport des racines avec le sinus, le canal mandibulaire ou le germe sous‐jacent.

REMARQUE : Le cliché panoramique a cependant des limites (déformation, artefact, 
superposition) et n'est pas réalisable avant 3­4 ans. En cas de lésion dentaire ou péri­
dentaire, le diagnostic doit être précisé par un cliché rétro alvéolaire. Pour une analyse  
de croissance, la téléradiographie est irremplaçable (après 7 ans).

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ic il c m1 m2
Mise en place
8ème sem.I.U 8ème sem.I.U 8ème sem.I.U 9ème sem.I.U 10èmesem.I.U
du germe
Début
5ème mois I.U 5ème mois I.U 6ème mois I.U 5ème mois I.U 6ème mois I.U
minéralisation
Achèvement
de la 3 - 4 mois 4 - 5 mois 9 - 12 mois 6 - 9 mois 12 mois
couronne
Stade I
ERUPTION 6 - 7 MOIS 7 – 9 MOIS 18 MOIS 12 MOIS 24 MOIS
1.5 ans

Fermeture
CROISSANCE 2 ANS 2 - 2.5 ANS 3 ANS 2.5 - 3 ANS 3.5 - 4 ANS
apex
Stade II
Début
2 - 3 ans 5 ANS 5 – 5.5 ANS 6 – 7 ANS 5.5 ANS 6.5 ANS
rhizalyse
STABILITE
Stade III
2 – 3 ans Chute 7 ANS 8 ANS 11 ANS 9 ANS 10 ANS
RHIZALYSE

Tableau 2 : Dentition temporaire

IC IL C PM1 PM2 M1 M2 M3
Mise en place 4ème 4ème 5ème 4ème
Naissance 9 mois 12 mois 5 ans
du germe mois I.U mois I.U mois I.U mois I.U
Début 18 24
3 mois 4 mois 5 mois
minéralisation mois mois Naissance 3 ans 9 ans
Achèvement
de la 4 ans 5 ans 7 ans 6 ans 7 ans 3 ans 7 ans 12 ans
couronne
C
R
O
I
S
S ERUPTION 7 ans 8 ans 11 ans 9 ans 10 ans 6 ans 12 ans 18 ans
A
N
C
E
3
Fermeture
AN 10 ans 11 ans 14 ans 12 ans 13 ans 9 ans 15 ans ? ans
apex
S

Tableau 3 : Dentition définitive

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