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SALARIAL
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PLAN
INTRODUCTION
I-champs d’application :
1-définitions
2-territorialité de l’impôt
3-les revenus salariaux imposables
4-les revenus exonérés
II-Détermination de l’IR salarial :
1-Salaire Brut :
2-Salaire Brut Imposable :
3-Salaire Net Imposable :
4-Calcul de l’IR brut et net (Barème) :
III-Paiement de l’IR salarial :
1- Modes d’imposition
2- Régime particulier d’imposition du personnel non permanent
3- Obligations des employeurs et sanctions
4- Mesures à prendre pour déclarer l’impôt :
IV-Cas pratique (Application) :
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INTRODUCTION
Le texte de l’impôt général sur le revenu a été adopté par la chambre des représentants
au cours de la session du printemps 1989 et promulgué au cours de la même année (le
06 décembre1989).
L’IGR, dernier volet de la réforme fiscale, est applicable aux revenus nés à compter du
1 er janvier 1990.
On l’appelle désormais IR à compter de janvier 2006. IL est considéré synthétique,
progressif et personnalisé. C’est un impôt direct qui s’applique aux revenus, profits et
bénéfices acquis par les personnes physiques et sociétés de personnes (SNC, SCS).
L’IR concerne les revenus suivants :
Revenus professionnels ;
Revenus et profits fonciers ;
Revenus et profits de capitaux mobiliers ;
Revenus agricoles.
Revenus salariaux et revenus assimilés ; qui font l’objet de notre exposé.
I-Champs d’application :
1- Définitions
Le salaire :
Le salaire est la rémunération versée à une personne, le salarié, qui travaille pour le
compte d’une autre personne, l’employeur, en vertu d’un contrat de travail.
Pour le salarié, le salaire est un revenu qui doit lui permettre de subvenir à ses
besoins.
L’IR salariale :
L’IR salarial est l’impôt sur le revenu dont sont redevables les salariés au titre de leur
rémunération. Il est prélevé à la source mensuellement par l’employeur et versé au
percepteur des impôts.
2- Territorialité de l'impôt:
Le principe de la territorialité de l'impôt est basé sur les deux critères ci-après:
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Le critère de la résidence habituelle.
Le critère de la source du revenu du contribuable.
Ainsi, sont assujettis à l'impôt sur le revenu quelle que soit leur nationalité des
personnes physiques:
Qui ont une résidence habituelle au Maroc, pour tous leurs revenus de source
marocaine et étrangère.
Qui disposent de revenus de source marocaine bien qu'elles ne résident pas au
Maroc.
Selon le présent code, une personne physique est considérée comme ayant une
résidence habituelle au Maroc lorsqu'elle dispose d'un foyer permanent d'habitation, le
centre de ses intérêts économiques est au Maroc ou lorsque la durée continue ou
discontinue de ses séjours au Maroc dépasse 183 jours pour toute période de 365 jours.
3- les revenus salariaux imposables
Sont imposé à l’IR :
Les traitements et salaires : il s’agit des rémunérations perçus a titre principal
par les personnes physiques à raison de l’exercice d’une profession salariée, soit
publique ou privée.
Ces rémunérations imposables sont dans le langage usuel susceptibles
d’appellations diverses : traitements, appointements, salaires, piges, parts (marins
pécheurs), gages (personnel domestique), soldes, paies, cachets, commissions etc.
…
Les indemnités et émoluments : Ils constituent généralement un accessoire à la
rémunération principale et partant de la sont imposables à l’IR en tant que
complément de salaire.
a) Les indemnités
Elles représentent des sommes d’argent versées à un salarié en répartition d’un
dommage ou d’un préjudice, ou en compensation de certains frais.
Certaines indemnités constituent indiscutablement des compléments de
salaires soumis intégralement à l’impôt (indemnité de congé payé, indemnité
d’habillement, de chaussures, pour travaux salissants, indemnité de déplacement,
indemnités de frais de bureau, indemnité pour travaux supplémentaires, l’indemnité de
direction, les primes d’ancienneté, les primes de rendement, les primes de technicité,
les primes de responsabilité, etc.) D’autres, par contre sont effectivement destinés à
couvrir des frais professionnels et sont entièrement absorbées par ces frais. Elles sont
exonérées.
D’autres enfin présentent un caractère mixte est constituent de ce fait pour la partie non
dépensée pour les besoins du service, un supplément de traitement de salaire imposable
(complément de salaire et frais professionnels).
b) Les émoluments :
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Les honoraires versés en échange de leurs services, aux personnes exerçant dans les
professions libérales (non patentables), Ils constituent les sommes perçues par un
employé telles que :
-les vacations ou honoraires des officiers publics et experts …
-les allocations attribuées aux membres des conseils de surveillance des sociétés en
commandite par actions, aux commissaires aux comptes des SA.
-les jetons des présences attribués aux administrateurs des SA pour la participation
aux séances du conseil d’administration.
-les tantièmes spéciaux aux administrateurs de S.A dés lors qu’ils ne constituent pas
des revenus des capitaux mobiliers.(annulés par la nouvelle loi de la sociétés
anonymes).
Autres catégories de revenus:
Rémunérations des exploitants individuels et des associés dirigeants des sociétés de
personnes, des sociétés de fait et des sociétés en participation. Ces appointements ne
présentent pas, sur le plan fiscal, le caractère de traitements ou salaires : les
intéressés ne sauraient être considérés à la fois comme employeurs et employés.
Il en est de même de l’associé principal de la société de fait, des SNC et SC simple
et du gérant de la société en participation. ( le travail est rémunéré par le bénéfice net
d’exploitation).
Les pensions :
On distingue entre deux types de pensions : les pensions de retraite et assimilées et
les pensions alimentaires.
a)Les pensions de retraite et assimilées :
Les pensions de retraite regroupent :
-les allocations publiques ou privées servies en vertu des dispositions légales, de
conventions collectives ou de conventions spécifiques au niveau de l’entreprise en
rémunération de services passés ;
-les allocations périodiques servies par un organisme de retraite agrée en vertu d’un
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leurs bénéficiaires et ne sont pas déductibles des revenus imposables de leur
débirentiers.
les rentes viagères :
Ils constituent un revenu payé a un terme fixe par le débirentier (celui qui paye la
rente) au bénéficier ; pendant toute la vie de se dernier en exécution de disposition
contractuelle entres les intéressés. Elles entrent dans la catégorie des revenus
salariaux qu’a condition :
-être payé a titre obligatoire
- avoir pour terme extinctif normal la mort de bénéficiaire.
La rente est imposable quelle soit a capital réservé (capital versé devant revenir à
l’ayant droit de bénéficiaire) de la rente ou a capital aliéné (capital versé devant
versé acquis au débiteur de la rente après le décès de bénéficiaire).
Les avantages en argent ou en nature
Ce sont des rémunérations accessoires en argent ou en nature attribuées à un
employé en sus des rémunérations proprement dites
les avantages en argent : Ils représentent comme des allégements des dépenses
personnelles incombant normalement aux salariés mais prises en charge en
totalité ou en partie par l’employeur.
Loyer du logement personnel
Les frais médicaux et d’hospitalisation
Frais de voyage et de séjours particuliers
Les primes personnelles de l’assurance de vie, maladie, maternité, vieillesse,
décès…
Les impôts personnels du salarié
Les cotisations salariales de CNSS
Les avantages en nature : Différentes représentation et fournitures accordés par
l’employeur :
Logement appartenant à l’employeur ou loué par lui et affecté à titre gratuit
Dépenses d’eau, d’électricité, chauffage, téléphone.
Dépenses de domesticité (chauffeur, jardinier, cuisinier, femme de chambre,
gardien… affectés au service personnel du salarié)
Dépenses relatives aux voitures de services affectées à titre permanent à un
employé
La nourriture
4- les revenus exonérés
Et sont exonérés de l’IR :
Selon l’Article 57 , sont exonérés de l'impôt :
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Code Général des Impôts
Le 01-02-2010
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1°- Les indemnités destinées à couvrir des frais engagés dans l'exercice de la
fonction ou de l'emploi, dans la mesure où elles sont justifiées, qu'elles soient
remboursées sur états ou attribuées forfaitairement.
Toutefois, cette exonération n'est pas applicable en ce qui concerne les titulaires de
revenus salariaux bénéficiant de la déduction des frais inhérents à la fonction ou à
l'emploi, aux taux prévus à l'article 59 ;
2°- les allocations familiales et d'assistance à la famille ;
3°- les majorations de retraite ou de pension pour charges de famille ;
4°- les pensions d'invalidité servies aux militaires et à leurs ayants cause;
5°- les rentes viagères et allocations temporaires accordées aux victimes d'accidents
du travail ;
6°- les indemnités journalières de maladie, d'accident et de maternité et les
allocations décès servies en application de la législation et de la réglementation
relative à la sécurité sociale ;
7°- dans la limite fixée par la législation et la réglementation en vigueur en matière
de licenciement :
- l’indemnité de licenciement ;
- l’indemnité de départ volontaire ;
- et toutes indemnités pour dommages et intérêts accordées par les tribunaux en cas
de licenciement.
Toutefois, en cas de recours à la procédure de conciliation, l’indemnité de
licenciement est exonérée dans la limite de ce qui est prévu à l’article 41 (6e alinéa)
de la loi n° 65-99 relative au code du travail promulguée par le dahir n° 1-03-194 du
14 rajeb 1424 (11 septembre 2003) ;
8°- les pensions alimentaires ;
9°- les retraites complémentaires souscrites parallèlement aux régimes visés à
l'article 59-II-A ci-dessus et dont les cotisations n’ont pas été déduites pour la
détermination du revenu net imposable ;
10°-les prestations servies au terme d’un contrat d’assurance sur la vie ou d’un
contrat de capitalisation dont la durée est au moins égale à huit (8) ans ;
11°-la part patronale des cotisations de retraite et de sécurité sociale ;
12°-la part patronale des primes d'assurances- groupe couvrant les risques de
maladie, maternité, invalidité et décès ;
13°-le montant des bons représentatifs des frais de nourriture ou d'alimentation,
délivrés par les employeurs à leurs salariés afin de leur permettre de régler tout ou
partie des prix des repas ou des produits alimentaires et ce, dans la limite de 20
dirhams par salarié et par jour de travail.
Toutefois, le montant de ces frais ne peut en aucun cas être supérieur à 20% du
salaire brut imposable du salarié. Cette exonération ne peut être cumulée avec les
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indemnités alimentaires accordées aux salariés travaillant dans des chantiers éloignés
de leur lieu de résidence ;
14°-l’abondement supporté par la société employeuse dans le cadre de l'attribution
d'options de souscription ou d'achat d'actions par ladite société à ses salariés décidée
par l'assemblée générale extraordinaire. Par "abondement" il faut entendre la part du
prix de l'action supportée par la société et résultant de la différence entre la valeur de
l'action à la date de l'attribution de l'option et le prix de l'action payé par le salarié.
Toutefois, l’exonération est subordonnée aux deux conditions suivantes :
a) L’abondement ne doit pas dépasser 10 % de la valeur de l'action à la date de
l'attribution de l'option ;
b) les actions acquises doivent revêtir la forme nominative et leur cession ne doit
pas intervenir avant une période d’indisponibilité de 3 ans à compter de la date de la
levée de l’option . 3
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17°-les bourses d'études.
II-Détermination de l’IR salarial :
Pour le déterminer, faudra passer par plusieurs étapes :
1-Salaire Brut
Le salaire brut est le salaire de base avant toute contribution de type fiscal ou social.
Ce montant comprend non seulement les heures prestées, mais aussi les heures
d'absence pour cause de maladie ou de congé, pour lesquelles l'employé conserve un
salaire normal.
Le salaire brut est composé des éléments suivants :
Salaire brut = Salaire de base+heures supplémentaires+les indemnités + les primes
+les allocations familiales + les avantages en nature et en argent
- Salaire de base : il correspond à la rémunération initiale du travail, il peut être
calculé de plusieurs manières :
Jour férié
18H-21H 50%
20-6H 100%
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Revenu des heures sup. Prenons l’exemple du taux de 25%
= Prix des heures normales + (prix des heures normales*25%)*nombre des heures
25%
=Prix des heures normales (1 ,25)*nombre des heures supplémentaires
Ceci est le cas pour tous les autres taux.
- Allocations familiales : sont versés par les organismes de prévoyance sociale, et
concernent les enfants à charge :
200dh pour les trois premiers enfants
36dh pour les 3 derniers enfants dans la limite de 6 enfants
- Les primes de fonction telle que la prime d’ancienneté qui est obligatoire. Celle-ci
se calcule comme suit :
Ancienneté
Tranche tx
2ans - 5ans 5%
5ans - 12 ans 10%
12 ans-20 ans 25%
20ans -25 ans 20%
+25 ans 25%
- Les indemnités :
indemnité de panier : Indemnité versée au salarié qui prend son repas sur son lieu
de travail.
La prime de panier est exonérée de cotisations sociales sous certaines limites
lorsqu'elle est versée en raison de conditions particulières d'organisation du travail
:
- travail en équipes
- travail posté
- travail continu
- travail en horaire décalé
- travail de nuit.
Indemnité de déplacement : L’indemnité de déplacement ou de fais de
déplacement
Allouée à des salariés dont les conditions de travail les contraignent à des
déplacements de leur domicile vers un lieu de travail, autre que le lieu habituel,
situé en dehors du périmètre urbain, en remboursement des frais de nourriture, de
logement et de transport qu’ils supportent.
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Lorsque les frais de déplacement sont inscrits sur la base de pièces justificatives
(billets de transport, notes de frais de restaurant et d’hôtels …etc.), le montant
ainsi justifié de l’indemnité n’est pas intégré dans sa totalité à l’assiette des
cotisations.
o Si par contre les pièces justificatives de frais n’existent pas et que l’indemnité
est attribuée forfaitairement, les conditions dans lesquelles les sommes en
cause sont déduites de l’assiette des cotisations, sont les suivantes : lorsqu’il y
a une régularité dans l’octroi de l’indemnité, le bénéficiaire doit
nécessairement exercer une fonction qui le contraint à se déplacer d’une
manière continue (agent ou représentant commercial ou autres agents
itinérants).
o Si par contre, il s’agit de mission ou de fonction n’entrant pas normalement et
habituellement dans les obligations professionnelles du salarié, le
déplacement doit être justifié par l’ordre écrit délivré à l’intéressé et par
l’objet du déplacement (visite d’un client, d’un fournisseur, d’un chantier ou
d’une foire, prospection d’un marché, etc,…)
Eléments exonérés :
o Indemnité de déplacement justifié
o Indemnité de chaussures
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o Indemnité de panier
o Allocation familiale
EXEMPLE :
Soit un salarié marié avec 3 enfants qui dispose d’un revenu salarial mensuel
déterminé comme suit (2004) :
Salaire de base = 10 000 DH
Indemnité de déplacement = 1 500 DH
Justifié
Allocations familiales = 600 DH
Les déductions :
a- Les cotisations salariales :
les cotisations aux organismes de prévoyance sociale, ainsi que les cotisations
salariales de sécurité sociale ;
les retenues supportées pour la constitution de pensions ou de retraites
(CIMR=secteur privé, CMR=géré par l’état) ;
la part salariale de primes d’assurance-groupe ;
CNSS= S.B.I. x4.29% (plafonné à 6000 dh/mois) Max: 257.4 dh/mois soit 3088.8 dh/ans
AMO: 2%x S.B.I. (sans plafond)
C.I. M.R= S.B.I. * taux (plafond : 6%*S.B.I.) Taux (3%_6%)
Assurance –groupe : cotisations de prévoyance sociale à des mutuelles à des
assurances groupes (concernant l’ensemble du personnel de l’entreprise).
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e
Allocations familiales 6,40 % 6,40 % Sans
- Plafond
Prestations sociales : 12,89 % 8,60 % 4,29 6
1- Prestations sociales à court 1% 0,67 % 0,33 % 000,00
terme 11,89 7,93% 3,96 % dirhams
2- Prestations sociales à long
Terme
Taxe de formation professionnelle 1,6 % 1,6 % - Sans
plafond
Cotisation AMO 5,5 % 1,5 + 2% 2 % Sans
plafond
TOTAL 26,39 % 20,10 % 6,29 %
Source : caisse nationale de sécurité sociale
b-frais professionnels :
20 % : pour l’ensemble des catégories professionnelles, à l’exclusion de
certaines professions (journalistes, ouvriers mineurs, personnel naviguant de la
marine marchande et de la pêche maritime etc.) pour lesquelles la loi prévoit des
taux spécifiques. Cette déduction ne doit, toutefois, pas excéder 30 000 DH ;
F .P= (S.B.I. – avantage en nature et en argent) *taux
Activités taux
Journalistes, rédacteurs, photographes, directeurs de journaux 45 %
Agents de placement de l’assurance vie, inspecteurs et 45%
contrôleurs des compagnies d’assurance des branches vie,
capitalisation et épargne
Personnel navigant de l’aviation marchande comprenant : 45 %
pilotes, radios, mécaniciens et personnel de cabines navigant
des compagnies de transport aérien ; pilotes et mécaniciens
employés par les maisons de construction d’avions et de
moteurs pour l’essai de prototypes ; pilotes moniteurs
d’aéroclub et des écoles d’aviation civile
Voyageurs représentants et placiers de commerce et 45 %
d’industrie
Personnel navigant de la marine marchande de la pêche 45%
maritime
Artistes dramatiques, lyrics, cinématographique ou 35%
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chorégraphique, artistes musiciens, chefs d’orchestres
Ouvriers d’imprimerie de journaux travaillant la nuit, ouvriers 35 %
mineurs
Personnel des casinos et cercles supportant des frais de 25 %
représentation et de veillée ou de double résidence
Autres activités 20 %
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Pension brute en euro : 12.210
pensions brutes en dirham : 140.415
Le salaire net imposable est calculé comme suit :
pension brute : 140.415
abattement de 40% = 140.415 x 40% = 56.166
Pension nette imposable = 140.415 – 56.166 = 84.249 DH
A. Cas général :
Le montant du revenu net imposable est obtenu en déduisant des sommes brutes
payées :
- l’un ou plusieurs des 17 éléments exonérés ci-dessus ;
- les éléments visés à l’article 59 de la loi, (paragraphe des déductions ci-
dessous) ;
B. Cas particuliers :
1. Les pourboires :Ils sont soumis à la retenue à la source selon les conditions
suivantes :
a. s’ils sont remis par les clients directement à l’employeur, ou centralisés par ce
dernier, la retenue à la source est faite sur le cumul du salaire et du pourboire ;
b. s’ils sont remis par les clients directement aux bénéficiaires (sans intervention
de l’employeur), le montant de la retenue est évalué selon un taux admis par les
usages (En général 10% des recettes) ;
c. si les pourboires s’ajoutent à un salaire fixe, l’employeur opère la retenue
comme ci-dessus. S’il n’y a pas de salaire fixe, l’employé est tenu de remettre le
montant de la retenue afférent aux pourboires à son employeur. Ce dernier se
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doit d’en faire le versement au trésor en même temps que les autres retenues
qu’il a lui-même effectués;
d. Si l’employé bénéficiaire des pourboires refuse de remettre le montant à
l’employeur, celui-ci reste personnellement responsable du versement sauf son
recours contre l’intéressé.
Barème mensuel :
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Le plafonnement de la déduction des charges professionnelles à appliquer devient de
30000,00 DH.
Déductions / IR :
Il s’agit des déductions sociales accordées en fonction des personnes prise en charge et
s’il y a lieu, de l’impôt retenu à la source et de l’impôt acquitté à l’étranger.
Déductions d’ordre social : Charges de famille
La notion de « charges de famille » désigne l’ensemble des frais supportés par le
contribuable pour les personnes à charge de son foyer fiscal. La prise en compte de ces
charges permet de réduire le montant de l’Impôt sur le revenu (IR). Elle s’effectue
principalement par le système du quotient familial.
Les déductions pour charges de famille, viennent en atténuation de l’impôt au moment
de la retenue à la source.
L’impôt, calculé d’après le barème est diminué d’une somme de 360 DH par personne
à charge, dans la limite de 2160 DH soit un total de 6 déductions.
Les personnes considérées à charge sont :
Le conjoint abstraction faite de ses revenus
Les enfants propres du contribuable ou les enfants légalement adoptés par lui à la
double condition que le revenu global annuel par enfant ne dépasse pas la tranche
exonérée du barème de calcul de l’IR et que leur âge n’excède pas 25ans.
Les mêmes enfants, sans condition d’âge lorsqu’ils sont atteints d’infirmité les
mettant dans l’incapacité de subvenir à leurs besoins.
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Ces déductions ne peuvent être appliquées dans un foyer que par le conjoint qui a
légalement la charge des enfants.
Exemple :
Soit un salarié marié qui a deux enfants âgés respectivement de 5 et 8 ans et dont le
bulletin de paie mensuel fait ressortir ce qui suit :
Traitement de base : 4000
Indemnité de fonction : 1000
Indemnité de déplacement justifié : 500
Indemnité caisse : 200
Allocation familiale : 300
Cotisation CNSS : 214,50
Le calcul de l’IR de ce salarié se déroule comme suit :
Salaire brut imposable = Salaire brut – éléments exonérés
Salaire brut = 4000 + 1000 + 500 + 200 + 300 = 6000
Eléments exonérés :
Indemnité de déplacement justifié : 500
Indemnité de caisse : 200
Allocation familiale : 300
Eléments exonérés = 500 + 200 + 300 = 1000
Salaire brut imposable = 6000 – 1000 = 5000
Salaire net imposable
Déductions :
Frais professionnelles = 20% (SBI – avantage en argent et en nature)
Dans cet exemple on n’a pas d’avantages en argent et en nature
Frais professionnels = 20% x 5000 = 850 DH (inférieur 2000 par mois)
Charges sociales : 214,50
Salaire net imposable = 5000 – 850 – 214,50 = 3935,50
IR à payer :
IR calculé = 3935,50 x 10% - 250 = 143,55 DH
IR à payer = IR calculé – déduction sur impôts
IR à payer = 143,55 – (360/12) x 3 = 53,55 DH
Déductions d’ordre économique
o Assurance-vie : une déduction au taux de 10% du montant de la police d’assurance
est acceptée, plafonnée à 9000 DH/an soit une déduction maximale de
9000*10%=900 DH
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o Dividendes générés par les titres cotés en bourse des valeurs : les revenus des titres
cotés en bourse bénéficient d’une déduction de l’ordre de 10% plafonné à un
revenu global de 5000 DH soit une déduction maximale de 5000*10%=500 DH
o Achat net d’actions cotés en bourse= une déduction de 10%sur le montant net des
achats d’actions plafonné à 16500 DH soit une déduction maximale de :
16500*10%=1650 DH
o Abattement de 80% accordé aux pensions de retraite de sources étrangères
transférées définitivement au Maroc
Les intérêts des titres à revenu fixe (obligations, bons de trésor, bons de caisse)
o Cas d’un compte bloqué :
Retenu de l’IR à la source
20% non libératoire de l’IR si l’entreprise décline son identité fiscale
30% libératoire de l’IR si l’entreprise ne décline pas son identité fiscale
Exemple : Intérêt reçu d’un compte bloqué=12000dh /mois
X : le montant brut, le taux :20%
X-X*20%=12000
X (1-0,20)=12000
X=12000/0,80=15000
Pour l’entreprise, la base imposable à l’IR est donc de 15000.
IR retenu à la source = 15000*20%=3000(crédit d’impôt)
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Taux de 17% appliqué aux vacations des enseignants pour des prestations fournies
auprès des établissements d’enseignement public ou privé. La retenue à la source
de 17% est libératoire de l’IR
Taux de 20% : Sont soumises au taux libératoire de 20% :
- Les rémunérations versées au personnel salaries des sociétés holding
offshore
- Les traitements émoluments et salaire versés par les banques offshore à leurs
personnel salaries.
- Le personnel salarie résidant au Maroc peut bénéficier du même régime
fiscale à condition de justifier que la contre partie de sa rémunération en monnaie
étranger convertible a été cédé à une banque marocaine.
3-Obligations des employeurs et sanctions
Les obligations sont les suivantes :
Retenue de l’IR à la source sur les rémunérations, les pensions et les rentes
payées :
Tenir un livre spécial ou un document comportant toutes les indications de nature à
permettre le contrôle de la déclaration annuelle (document à garder au moins pour
4 ans)
Verser au percepteur le montant des retenues dans le mois suivant celui des
paiements des rémunérations
Souscrire, dans le courant du mois de février de chaque année, la déclaration des
revenus salariaux payés au cours de l’année précédente (déclaration 9421)
Les sanctions
Sanctions pour défaut ou insuffisance de versement dans le délai prescrit
a. Défaut de versement ou versements insuffisants constatés par l’administration :
Les sommes non versées par les employeurs et débirentiers, mises par voie de rôle
à la charge des employeurs sont majorées :
D’une amende de 10% que les retenues aient été ou non opérées.
D’un supplément de 5% pour le 1er mois de retard et de 0.5% par mois ou fraction
de mois de retard supplémentaire écoulé entre la date d’exigibilité de l’impôt et
celle de l’émission du rôle.
Si la pénalité de 10%ne pose aucun problème pour son calcul, le supplément de
5% et 0.5 % présente par contre des particularités.
Ce supplément est calculé en fonction du retard apporté à chaque versement pris
isolément. Le point de départ de la période de retard sera donc le 1er du mois qui suit
celui prévu légalement pour le versement des retenues, et la fin de la dite période le
mois au cours duquel l’imposition correspondante est établie par voie de rôle.
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b- versement spontané mais tardif des retenus :
Les retenus versées spontanément par l’employeur ou le débirentier hors des délais
prescrits, supportent une pénalité de 10% et des majorations de retard au taux de 5%
pour le premier mois et 0,5% par mois ou fraction de mois supplémentaire écoulé entre
la date d’exigibilité et celle du paiement.
Sanctions en cas d’omissions, inexactitudes ou dépôt tardif de la déclaration
annuelle des traitements
Lorsque la déclaration n’a pas été produite ou n’a pas été souscrite dans le délai
fixé par la loi, les employeurs et les débirentiers encourent une majoration de 15% du
montant de l’impôt retenu ou qui aurait dû être retenu.
Toute déclaration incomplète ou comportant des éléments discordants est assortie
d’une majoration de 15% du montant de l’impôt retenu ou qui aurait dû être retenu et
correspondants aux omissions et inexactitudes relevées dans la déclaration. La montant
de chacune des majorations ne peut-être inférieur à cinq cent dirhams
4-Mesures à prendre pour déclarer l’impôt :
Les employeurs et débirentiers sont tenus de respecter un certain nombre de
mesures déclaratives et de paiement. Ainsi :
Ils doivent retenir l’impôt sur toute rémunération salarial qu’ils paient
Verser le montant de l’impôt ainsi au percepteur dans le mois qui suit celui de
paiement des rémunérations
Etablir chaque année, avant la fin du mois de février, une déclaration de
l’ensemble des revenus salariaux payés au cours de l’année précédent
Tenir un livret contenant toutes les informations concernant les rémunérations
qu’ils versent pour permettre à l’administration de contrôler la déclaration
annuelle des salaires
Conserver tous les documents relatifs aux salaires payés jusqu'à l’expiration de la
4ème année qui suit celle au titre de laquelle la retenue a été opérée.
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Prime d’ancienneté = 4 500 DH
Prime de logement = 17 200 DH
Au cours de cette année, il a engagé les charges suivantes :
Règlement du prêt contracté auprès d’un organisme bancaire pour l’acquisition de
son logement acquis à 320 000 DH. La mensualité s’élève à 1 300 DH, dont 275
DH d’intérêt.
Cotisation aux organismes suivants :
A une assurance – vie au profit de sa famille pour un montant de 800 DH
annuellement.
A une assurance retraite complémentaire pour un montant de 450 DH
trimestriellement.
A une assurance groupe, pour un montant de 80 DH mensuellement.
Travail à faire :
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Déduction forfaitaire pour frais professionnels = 15900.00
20 % (SBI – avantage en nature et en argent) = 20% (96 700 – 17 200)
= 20% (79 500.00) = 15900.00 (Plafond = 30 000.00)
Part salariale des cotisations à la CNSS : SBI > 72 000.00
On retient donc le plafond soit : 72 000 x 4.29 % = 3 088.80
Cotisation à l’assurance retraite : 450 x 4 = 1 800 < (96 700 x 6%)
Cotisation à l’assurance groupe : 80 x 12 = 960.00
Intérêt sur l’emprunt contracté pour l’acquisition d’un logement économique :
275 x 12 = 3 300.00
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ETUDE DE CAS II :
Société SINS emploie Mr Abdi Ahmed pour lui établir son bulletin de paie on vous
fournis les renseignements suivants :
Salaire fixe mensuelle………........8000dh
Prime d’ancienneté…………………????
Indemnité de transport…………... 400dh
Prime d’échelle…………………... 500dh
Indemnité de panier………………450dh
Mr Abdi est marrie et père de 4 enfants à charge, il a été recruté le 01-03-2002
Il rembourse un emprunt contracté pour l’acquisition d’un logement à usage
d’habitation principale d’une surface 120 m2 .
La traite qui lui serra prélevé sur son bulletin d’octobre 2010 est de 1456,80dh
dans 344,6dh d’intérêt.
Calculer l’IR à retenir et présenter le bulletin de paie
Corrigé :
Salaire Brut :
Salaire de base : 8000dh
+
Prime d’ancienneté : 800dh
Indemnité de transport : 400dh
Prime d’échelle: 500dh
Allocations familiales : (200*3+36) 636dh
…………………………
10336dh
Salaire Brut Imposable : 10336dh
- Eléments exonères :
Indemnités de transport 400dh
Indemnité de panier 450dh
Allocations Familiales 636dh
…………………………
8850dh
Salaire Net Imposable 8850dh
-Déductions
Déduction forfaitaire pour les frais professionnels :20% 1770dh
Cotisation salariale CNSS
Base plafonné 6000*4,29% 257,4dh
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Cotisation salariale CIMR : 6% (SBI*6%) 531dh
AMO (SBI*2%) 177dh
Déduction des intérêts de la traite pour acquisition du logement 344,6dh
…………………………
Salaire net imposable 5770dh
IR Brut=S.N.I*taux-somme à déduire
IR Brut=5770*30%-1166,67
IR Brut=564,33
IR Net=IR Brut-Déductions/IR
IR Net=564,33-150dh
IR Net=414,33
Bibliographie
Ouvrage : fiscalité appliquée de l’entreprise mohamed abou el jaouad1iére
édition 2003
L’impôt général sur le revenu (2004) : RACHID LAZRAK, édition la porte.
Code Général des Impôts – édition 2010
http://capgrh.over-blog.com/article-nouveau-bareme-impot-sur-le-revenu-
2010-maroc--42475878.html
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