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Date : 2008-09-19 Pages : 48 / Mots : 0 // LAL + – NC) .
ME CONTACTER : 7 rue Anatole France 78110 Le Vésinet // Site : http://demain-comme-
jamais.toile-libre.org
PROLOGUE
« H2 » va et vient à travers des rangées de chaises identiques. Les
yeux fermés, et ainsi « aveugle », il tâtonne pour se déplacer ; au sol
de la laine. Quand le public est assis des « H0 » (groupe d’individus
5 unis, identiques, ayant un sac où ils rangent leurs journaux) rentrent et
retirent les chaises. « H1 » (Grand CoMédiateur, dictateur
omniprésent) les presse de sortir. H2 s’étonne de ne plus trouver de
chaises, « PF » ("Petite Fille" est vêtue d’un large costume l’englobant
toute entière dans une poche pleine de pelotes de laine) rentre à la
10 sortie des autres et se place derrière H2 au devant de la scène… elle
ne le touche pas. Voir les croquis des costumes sur le site. NB : Même
décor/agencement qu’à la fin.
H2 (méfiant) : Non !
70 PF : À ton avis… Quelle heure veux-tu qu'il soit ? (Elle ferme les
yeux pour l’écouter. Détails habillant l’Oncle en quelques sortes.)
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H2 : Elle lui dépose un sandwich dans sa poche… il voit ces
traces de boue…
PF : Tu trouve ça beau ?
H2 : Je…
125 H2 : Nous…
H2 : Non !
130 H2 : Oui !
PF : Qu’y a-t-il ?
H2 : Du calme…
PF : Où ?
H2 : Loin de tout !
135 PF : Tu aime ?
H2 : Oui !
150 H2 Regarde derrière lui, colle son oreille contre celle de PF : Il… Tu
l’entends, il ronfle !
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PF : Quand pourrons nous la franchir, entrer ? De ce côté tout va
bien aussi… Tu… c’est vrai qu’il ronfle ! Tu es là ?
195 PF : C’est à toi de voir ! Je sais juste que tout commença ainsi,
dans ce wagon.
H2 hésitant : Je sais…
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L’écran s’éteint -H1 disparait-. H2 se couche. Les H0 lisent debout, peuvent
sortir/rentrer sur scène, sans bruit, identiques, imperturbables. 4 réaménage
les chaises en une seule ligne/rangée comme sur un quai. )
2 : Merci j’allais l’oublier. Comme que donc dit donc que je suis
250 absent ! (L’écran s’éteint.)
2 : Mais…
2 : Je pense que… Lui il le voit alors lui il peut nous voir… C’est
dans l’ordre de ces choses ! On va nous entendre, calme toi à la
fin !
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1 : Il devrait être assis, il lui reste une minute… il se tient bien
près du bord.
280 1 : Je suis bien mieux chez moi à regarder et écouter… J’aime pas
sortir ! Lui nous parle, on à un tour d’hori… Il a encore regardé
l’heure et dans le tunnel !
1 : Il va sauter…
1 : Il a une bombe !
H1 parle à H2 qui est pensif : Ceux qui sont debout se sont rassis
295 (H0, assis, se relèvent puis se rassoient…) Et tout ce bruit a déjà
agité quelques branches sur les cimes, lointaines comme elles
sont ! De temps d'aujourd'hui on n'a pas vu d'entendre ça. Il y a
eu certains rêveurs, des clowns en pate, des analphabètes, des
étourdis, étouffés, neutralisés par le Média (Futur « HD » qui peut
300 être interprété par l’« Oncle ») : essoufflés… (Il éclate de rire puis
tourne autour de H2, l’ausculte puis donne une leçon au public. Il est à
la fois excité et fier.) L'Homme est assis devant moi, aveugle. Il n'a
ni lecture ni pensée avec lui. Bonne cachète, ingénieux silences…
Il n'a rien, et c'est bien triste de le voir surgir dans le silence en
305 cette fin de journée. Il n'est pas si jeune que ça. Il a pris sa tête
entre ses mains. Il n'a plus que sa tête à porter vu qu'il n'a rien à
porter ! Il y a le Ç Liberta » et le Ç CityParici » qui viennent de
paraître ! Il n'a rien de tout cela. —Cf. PARTIE 5 H1 parle des rêveurs disparus
puis, dans ce qui suit de données précises connues de H0—
310 (Dit avec les H0/H00 et depuis les coulisses et/ou sur scène) On se va
toujours, portant la lecture sous le bras... (Feuillette un journal)
pour voir… je dirais... une guerre… une famine… quelques titres
et mots pour instruire la journée. Par exemple ce matin, (Les H0
sont au courant de ces informations. H2 dicte et écrit selon qu’il est sur
315 scène ou à l’écran) on compte 56 arrestations, 2 interpellations, 3
délits non traités. Il y a eut 19 inaugurations. On compte 68
points de naissance et donc, comme je vous l’expliquais tout à
l’heure, chose toujours inexpliquée : 1 décès. Quelques offres
d'emploi, 53 abandons dont 3 graves. 69 directives en cours
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320 d'abrogation... Il loupe quelque chose ! Ses yeux sont tout
mouillés ! Il ne pleut pas au dehors. Tout est clair dehors. (Un
arrêt en station : nom du lieu, de la gare, annoncé par H1. PF rentre, se
met à son aise, sans se soucier de H1 sur scène et à l’écran. H0/H00
rentrent et sortent.) Trois hommes vont entrer. Ils vont s’assoir
325 comme le font les gens qui vont pour être assises (les H00/H2
s’assoient). Ils ouvrent un journal page une comme le font tous les
gens qui ouvrent un journal page une. Il est assis, lui aussi. On
ouvre son journal ! Merci. Tout va comme tout va, ils vont ! Ils
sont tous tombés sur la fameuse demande d'emplois qui va
330 nourrir l'espoir du soir. Ils ont tout le temps qu'ils veulent… Nous
le trouverons. H1 sort.
H1 (voix off) les H0/H00 rentrent PF sort : Il est parmi nous. Il s’est
assis comme font toutes les personnes en s’asseyant… Euh… Il
360 respire… Il a les yeux ouverts… Comme nous… Mais il n’a de
lecture ni d’idée. Il transite. Il est d’ailleurs, vêtu d’ailleurs,
pensant d’ailleurs. Si vous le rencontrez merci de nous le
préserver. Excusez le pour ce désagrément. Tous se tournent vers
H2, assis, et, dès qu’il bouge, font mine de ne pas l’avoir vu. (H1
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365 reprend en parlant de H2 depuis l’écran) : Il... (H1 marque une pause
et annonce le nom d’une gare imaginaire : des H0 sortent/rentrent
transitent.) Il ne bouge pas. Il n'a pas de journal. Le
Ç CoMédian : Un œil sur le monde ! » en kiosque ce matin… Ils
sont seuls. H1 annonce le terminus : tout le monde sort sauf H2 et un
370 H0 -dans le rôle de « Machin » cf. partie suivante-.
H2 : Les gens n’ont pas d’idée c’est pour ça que… D’abord qui
êtes vous ?
405 H2 : Bon conseil ! Mon vieux mais vous avez raison ! Du plaisir,
des parfums !
H1 par l’écran (avec les H0/H00) : Les nouvelles donnes ont fait de
la banque Nambruss une banque du présent d’avenir : 60% de la
population aurait récemment pu répondre positivement à cette
450 affirmation... (Pause, il appuie pour annoncer la nouvelle station : on
se lève, sort, rentre.) Il fait 64°4F en cabine et 30°C en extérieur.
460 H0 et H00 + H1 ce qui les divise, les énerve : Le vent crépite dans
l’instant. Il n'y a personne dehors. Le parfum humide d'un
été qui rappelle sa fin. Le silence lancine et tout se vide.
Marcel rentre et Lui l'entend / l’attend. Le noir cri du ciel ; il
pleut ! Et il n'y a rien... absolument rien. Le vent siffle et joue,
465 s’esclaffe dans ce sommeil outragé. C'est tout. Il est entré et
par l'interphone chuchota : Silence, rien ici : que le son d'un
acte qui oublie déjà sa fin. Les H0/H00/H1 sortent.
TROISIÈME PARTIE
Les H0/H00 installent un décor d'intérieur : une chaise, un tabouret,
555 une table basse, un coffre à alcool (décors plus rempli d’objets)...
H2 (ne voit pas PF) : Je n’ai pas osé lui dire à quel point…
PF (lui tourne autour mais il continue d’agir sans y être perceptif, elle
ne le touche pas) : Tu te souviens hein ? De cet air de piano ? J’en
frisonne en… J’étais comblée ! Tu m’as manqué. Quand j’ai su
qu’ils t’avaient retrouvé… Je regardais si tu n’avais pas écris un
730 mot. J’ai laissé toute la poussière sur les meubles, les murs… les
portes ouvertes… en grand.
735 PF : Toute cette poussière pour rien… pas une lettre sur cette
épaisseur de toile tendue comme à l’enfance. Tu te souviens ?
Silence, il s’assoit.
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H2 : Depuis mon retour ici j’ai… Madame la chaise j’ai… Merci de
me ternir tête, d’être toujours là, de ne pas avoir fuit quand je
740 vous ai reconnue.
PF souffle sur une vitre pour y écrire un mot (sur la buée) : Je suis là…
H2 se cogne et fait tomber un objet du décor, PF se cache.
PF : Coucou…
PF : Ces restes de toi qui coulent… (Touche son visage, mime des
larmes) Elle, elle, elle (goute par goute)... ça fait mal ? Ils t’ont fait
mal ?
H2 : Une chaise !
770 H2 : Ils ne peuvent pas rentrer… Ce n’est pas ici que se joue
leurs vies. Pour moi ce n’est que…
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850 QUATRIÈME PARTIE
H1 (depuis l’écran mais entre également sur scène en criant) :
Silence ! Silence ! Silence ! Les groupes terroristes ont, cet après-
midi, tenté de renverser l’État instauré par… par moi et votre
coopération dévouée. La nouvelle est grande : Le Médiateur a
855 résolu cette discontinuité protubérante afin de vous assurer le
calme qui nous est requis pour le bon déroulement des alinéas
communicatifs de l’ordre et du silence. Merci pour votre
concentration. Votre dévoué CoMédiateur… Entre vous et les
mondes : Recto-Verso ! (H1 sort en même temps que les H0/H00…
860 Seul 4 reste sur scène absorbé par autre chose, assis dans un fauteuil.)
4 : Que me voulez-vous ?
4 : Je…
4 : Vous…
950 4 : À bientôt alors ! Il regarde derrière s’il n’a rien oublié (comme
sur le départ). H1 et 4 sortent chacun de leur côté ; H1 rentre
discrètement. HD ausculte H2 qu’il va chercher au fond de la pièce
sans le réveiller puis sort.
1040 H2 : Pour quoi être venu ici ? Je ne sais même plus d’où je viens…
Vous… vous ?
1050 0H : Mais il est ainsi fait, plus nu que dur, poignant ! Cette chaise
(se frappe violement contre une chaise), ce visage… À Veugle tu as
vu le monde ainsi, à tâtons… Ouvre les tes petits yeux, (les H0
portent à manger) mange toi cette belle plâtrée et remplis toi la
panse, serre moi tout contre toi ! Ça colle, ça pue, c’est comme
1055 ça !
(H2 ne voulant pas manger les H0/H00 rentrent tous sur scènes et se
ruent, s’empiffrent.)
— Cf. H2 affamé (P3), H1 donnant à manger aux H0/H00 (P4) pour les persuader —.
0H : Allez !
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H2 : Je ne veux pas souffrir de me retrouver dans les bras d’un
autre.
1075 H2 : Non !
0H : Je la décolorer…
H2 : Non !
0H : Ah vraiment…
Les H0/H00 rajoutent des meubles au décor jusqu’à rendre la scène
1080 inexploitable, comme un grenier où tout s’entasse, beaucoup de laine.
1105 H2 : Tout, vraiment ? (0H à une mimique/cigarette fumée que lui seul
utilise.)
0H : Et il n’y a ni de grand ni de petit… de petit ou de plus
grand…
H2 : De grand ou de plus grand…
1110 0H/H2 (avec un H0 ou H2…) : T’as raison… Bon me regarde pas
comme ça ! Oui j’aurais pu ranger j’ai tellement de temps à
perdre ! Tout est là, sans différence… Une lumière à la barque,
un son d’automne à la cannelle, la douceur d’une nappe
amidonnée… Les tartes dorées au four sur une crème
1115 pleine d’amour (se mime en train d’en manger les yeux fermés)…
0H (le coupant) : On ne peut retourner dans son avenir… Il vaut
mieux oublier. Ce ne sont que choses dépassées ! On m’appelle
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Marcel ici, comment elle t’appelait déjà ? Je ne me souviens plus,
ça m’allait bien.
1120 H2 : Continuez, ne vous arrêtez pas, j’en veux encore ! S’il vous
plait !
0H (agacé) : Moi, je suis spécialisé dans le passé… Pas de rêves
qu’elle appelle Ç révélations créatrices » ou Ç élévations »… Mais
dans les antiquités de poussière, les parchemins de mensonges,
1125 les passes-passes et les clefs rouillées, les sortilèges, les sorties
de secours… Enfin, tous ces trucs-là ! Alors, ne venez pas me
salir le plancher ! Il y en à assez de ce monopole high-tech. Je
suis un artisan : vous pensez qu’on peut survivre, nous, face à la
montée du marché de l’autre continent ?… Ah ! C’est qu’il faut se
1130 rendre compte, mônsieur, que bientôt il n’y aura plus le choix si
on se laisse marcher sur les pieds !
H2 (hausse le ton comme au milieu d’une foule) : Mais si !
0H / H2 : Mais nan… Mais nan… Mais si […]
0H : Mais nan, vous pensez que l’avenir se fera sans nous ? Vous
1135 y croyez, vous, à tout ça ? Lui me fait bien rire ! Il faut choisir ses
rêves… Moi, je ne fais pas dans le raccommodage ! Là-dessus, je
te l’accorde, elle a raison ! C’est soit blanc soit rouge ! Tout ce
qui est resté depuis la chute de la tour jusqu’à l’essor de la
Grande CoMédia… Tout est là, sous vide, pré-usagé, arrivé par
1140 mes secrets… Libre à toi de tout défaire ou de t’en défaire ! J’y
jetterai bien un petit coup d’œil, ce n’est pas la curiosité qui
manque !
H2 : Tu la veux… je n’en ais plus besoin, toi si ! Remballe tout
ça… je me suis relevé ailleurs, dans des bras plus calmes, une
1145 peau plus libre… je vais m’y essayer.
0H : Vous n’en reviendrez pas… Offres réduites pour les moins de
6 mois et les synesthètes. D’ailleurs, si vous en connaissez… ils
se font plutôt rare, et j’ai toujours adoré me lier à eux… ce
tissage… visage qu’ils mettent au monde. Ma carte de visite, au
1150 cas où ! (Il lui tend –à H2– une carte qu’il fait tomber à ses pieds et
qu’il ramasse.) Demande-lui, à elle, si tu veux rentrer. Elle pourra
peut-être t’aider ? ! Tu veux rentrer maintenant que nous t’avons
sorti dans ce beau jardin ?
H2 : Je… Silence !
1155 0H : T’aurais mieux fait de cadenasser tout ça ! Tout enterrer
plutôt que de te sauver. En finir ! Je suis là ! Lui me disait : Ç il va
essayer de te charmer et tout… »
H2 : Du silence…
0H : Pour imaginer ? De la fuite ! Passé sous le nez : fuite !
1160 H2 : Deux grandes portes ont fait face… Deux imposantes
gardiennes de mystères. Oui, du mystère et cette voix pour se
subvenir à ses mémoires : passeuse.
0H déstabilisé : Toutes les… Très belle décoration... Toutes les
demandes sont d'abord... Joli mobilier... Tu vas devoir sentir...
1165 0H se met une claque, s’allume une cigarette : Quel ingrat ! Je peux
vous tutoyer ? Moi qui t'ai tant volé, pillé, menti, violé, saccagé,
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estampillé... te laissant partir, hop là ! J'espérais la
reconnaissance d'un pareil service. Cette réaction qu’ont les gens
m'étonne toujours. Voir à quel point ceux qui ont peur de moi
1170 peuvent être si inconsidérément prêts à me tourner le dos alors
que nous nous nous, nounours, nous nous nous-nous
connaissons, que je les connais si bien...
H2 : Vous ne tiendrez plus longtemps : vous n’avez même plus
de prénom !
1175 0H : C'est là tout mon pouvoir de n’en avoir aucun. Et puis on
passe mieux les frontières quand on peut se charger de babioles
au retour. C’est Carl qui le disait… je sais que tu t’en souviens…
le cher Papa, le géant des foires. Ç Tu te trimballes avec un
ouvre-boîte et quelques coupe-ongles et tu restes planté deux
1180 jours au poste à expliquer tes relations avec ton épicier la veille
du jour de la Pâque... Non, toi, si tu veux ».
H2 : Vous avez les poches pleines… Vous tenez trop à vous, votre
poussière vous ressemble… vous n’avez plus prise sur moi ! (Il se
met une claque et poursuit) Un coin à l’ombre, à Veugle… Tant de
1185 portes fermées ! Une courgette cleptomane, une paire de
chaussons paumée, des phares à brouillard…
PF (rentrée elle se jette dans ses bras) : Excuse-moi !
H2 : Les portes sont ouvertes, je n’ai plus de raison d’entrer.
Reprenez tout ce fatras, ces chaises et autres demoiselles, je
1190 n’en ai pas besoin… tu es là.
CINQUIÈME PARTIE
H0 (4) place des pelotes de laine blanche dans toutes les poches. H2
garde la sienne.
2 et 1 : Eh bien, non !
1 : Ton nom ? — Cf. la question du prénom (P4) par PF sur le répondeur puis par 0H deux
fois, par 4 (P5) —.
2 : Un miraculé !
1260 1 : Oui, regarde, ils ont bien dû le raser ! (il montre le costume de
H2 avec de courts bouts de laine colorés). Moi je ne me savais
même plus aimer quand je m’en suis sauvé ! En tout cas
Ç Triton » et moi même sommes ravis de t’avoir rencontré !
H1 rentre avec les H0/H00 restant : Un seul mot aujourd’hui : Ceux qui
sont debout se sont rassis. Et tout ce bruit a déjà agité quelques
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branches sur les cimes. De temps d'aujourd'hui on n'a pas vu
d'entendre ça. Il y a eu certains rêveurs, des clowns en pate, des
1300 analphabètes, des étourdis, étouffés, neutralisés par le Médiateur :
essoufflés… Il n'a ni lecture ni pensée avec lui. Il se penche encore sur
cette page de top, ce supplément… Il est le premier ici, en cette
matinée. Il y a le Ç Liberta » et le Ç CityParici » sont sortis (il sort et eux
restent). —Cf. PARTIE 1 H1 a déjà eu ces propos—.
1340 4 : Alors, pourquoi se cacher ici, fuir ? (Il distribue les tractes.)
Pourquoi espérer sans cesse ce qui là, à notre portée ? Pourquoi
attendre d’être enfin heureux ?
H2 avec les H0/H00 : Ils prirent les paroles et les choses que Lui ne
veut plus croire et les offrirent à un fou dans une foire… un fou que
1410 l'on prendrait pour un fou, à notre tour.
1450 PF (voix off comme un souffle. Sur scène elle est derrière H2 et semble
le guider sans le toucher) : Tu t’appelle Marcel…
1 : Nous savons quel furent nos erreurs… Tout est écrit ici,
conscience indélébile !
H2 : Mais lâchez moi ces… (PF passe derrière eux et met des pelotes
1485 colorées dans leurs poches.) Ça c’est de l’amour !
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SIXIÈME PARTIE [[[ Je pense supprimer cette partie,
UN AVIS ? ]]]
1555 PF2 : Toujours pas de café, alors… comme tu veux. As-tu quelque
chose à me raconter de ta journée ?
PF : L’oncle…
1570 H2 : Laisse-moi !
PF : Il…
H2 : Tout finira… Tout sera fini… Tout est fini. Nous arrivons au
point de départ.
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PF : Arrête-moi toutes ces conneries ! J’ai cru qu’en me voyant tu
te souviendrais de ton nom et de ces deux mots enfouis sous
1605 terre… Je voulais que personne ne te dise comment vivre ici !
PF : L’oncle…
1665 2 : Ils défoncent les portes, ils démurent… Que tout soit
transparent. Détruire ces espaces de liberté, nos cachètes !
5 : Tant de bonheur !
3 : Au diable !
1685 2 : Elle doit se sentir mal aimée par tout eux qui l’oublient…
cette Ç sphère ».
3 : Alors, c’est fini ? Les farces, les inepties, les choses de la vie,
les interdits, les nuits de fête et d’oubli passagère, les courses
après son ombre?… les folies de la vie qui la rendent…
1690 1 : Vivante !
3 : Ces histoires qui font vivre debout, ces savoirs et ces doutes
de toujours… ce silence…
3 : Et si on dormait ?
1 : Bonne idée !
3 : J’aime les ours ! Ils sont si doux dans leurs grottes à entendre
le temps passer, à dessiner sur les murs des histoires rêvées…
2 : Vous croyez que les ours, ceux qui dorment… tu penses qu’ils
sont plus intelligents ou plus heureux ?
3 : Et sentir les poils qui leur poussent sur le dos… (Ils sont très
1715 joueurs)
1 : Sur les oreilles… C’est là qu’ils sont le plus long à leur réveil ?
H2 : Quels Médicaments ?
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HD : Vous êtes venu me voir… Je savais que la dose était trop
forte !
1760 H2 après réflexion : Ah oui vous enquêtiez sur mon passé, ça fait
longtemps… je n’ai pas besoin de vous… J’ai mieux à faire
maintenant.
H2 : Je…
1825 1 : ...peur ? Non tu n’as pas peur, tu ne fais que répéter ces
mots.
1830 4 : Et c’est cela qu’il a fait… panser toutes ces plaies… penser à
un oncle, une famille, partir. Nous, ici présent, n’avons jamais
perdu le nord, nous attendions…
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1835 H1 : Un regard autre, c’est ça que vous nous demandez : avoir un
ennemi qui soit pire que vos maux et l’un des nôtres… ne plus
souffrir seule !
PF : Partir où ? Pour…
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