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Abstract
REB 55 1997 France p. 53-79
B. Flusin, Didascalie de Constantin Stilbès sur le mandylion et la sainte tuile (BHG 796m). — The Didascalia of Constantine
Stilbes is here published and translated. The date of its delivering can be precised in reference to the author's career. Different
testimonies of the Xth and XIIth centuries shed light on the origin and the nature of the objects which were kept in the Pharos
church in Constantinople.
Résumé
La didascalie de Constantin Stilbès sur le Mandylion et la Tuile est éditée et traduite. La date à laquelle elle fut prononcée peut
être précisée au regard de la carrière de l'auteur. Divers témoignages des 10c-12e siècles permettent d'éclairer l'origine et la
nature des objets conservés dans l'église du Pharos à Constantinople.
Flusin Bernard. Didascalie de Constantin Stilbès sur le mandylion et la sainte tuile (BHG 796m). In: Revue des études
byzantines, tome 55, 1997. pp. 53-79.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1997_num_55_1_1936
DIDASCALIE DE CONSTANTIN STILBES
SUR LE MANDYLION ET LA SAINTE TUILE
{BHG 796m).
Bernard FLUSIN
Patriarchal School at Constantinople in the Twelfth Century, II, Byz. 33, 1963, (= Id.,
Studies on Byzantine History, Literature and Education, n° II, Londres, 1977), p. 29-31 ;
U. Criscuolo, Didascalia e versi di Costantino Stilbes, Δίπτυχα 2, 1980-1981, p. 78-79 ;
L. R. Cresci, La prolusione del Maestro dell'Apostolo. Messine, 1987, p. 15-18; W.
Lackner, Eine Abhandlung des Konstantinos Stilbes zum Problem der pseudo-
Chrysostomica, JOB 34, 1984, p. 107-121. La profession de foi éditée par P. van Deun,
La profession de foi de Constantin Stilbès dans l'Athous Vatopedinus 474, Byz.. 59, 1989,
p. 258-263, portant un titre très parallèle à celui de la didascalie ici éditée, confirme que
Cyrille est le nom monastique de Constantin.
3. Voici le début du titre tel que nous l'avons relevé dans le Barocc. gr. 25, fol. 275
(cf. L. R. Cresci, La prolusione del Maestro dell'Apostolo. Messine 1987, p. 42): Του
αύτου, ήτοι του Στιλ€η, διδασκαλία τών Φείων επιστολών έκφωνηΦεϊσα πρώτως· έν
τώ αύτώ διδασκαλικώ. περιηγείται δέ ό λόγος τα διδασκαλικά 6'σα διηλθεν ό
γράφων και τους έν αύτοϊς χρόνους και πόνους και ώς τι σεμνον και αντικρυς και
πλαγίως παρενείρει το περιοδευσαι αύτον τα φθάσαντα διδασκαλικά κατά
συνέχειαν, και άνυπερβάτως μέχρις του τών επιστολών, ώς ούδ'αύτος ό τηνικαϋτα
οικουμενικός, έκ περικοπής αναχθείς εις το εύαγγέλιον : «Du même auteur, Stilbes,
didascalie inaugurale pour les divines épîtres, prononcée en cette même charge de didas
cale. Le discours fait le tour de toutes les charges de didascale qu'a exercées l'auteur, avec
le temps qu'il y a passé et les peines endurées. Directement et obliquement, il insinue,
comme un avantage imposant, le fait d'avoir parcouru les précédentes charges de didas
caledans l'ordre, sans en sauter, jusqu'à celle des épîtres : chose que n'a pas faite même
le didascale œcuménique de l'époque, qui a été bombardé jusqu'à l'évangile en brûlant les
étapes.» À la différence de L. R. Cresci {op. cit., p. 42, 70), qui corrige διδασκαλικώ en
διδασκαλείω, je ne crois pas qu'il faille retoucher le texte. La didascalie dont nous avons
ici le titre n'a pas été prononcée dans le même didaskaleion que la précédente, c'est-à-dire
au Chalkitès, mais dans «le même didas/calikon», c'est-à-dire, me semble-t-il, puisqu'il
vient d'être question d'une didascalie des épîtres, le poste de didascale de l'Apôtre.
4. L. R. Cresci, p. 47-50, dont nous corrigeons tacitement le texte d'après notre propre
copie du Baroccianus.
DIDASCALIE DE CONSTANTIN STILBES 55
«Paul nous a planté, Apollos nous a arrosé, Dieu nous a fait croître.
Paul, c'est le grand sacrificateur, l'égal des apôtres à la vie vraiment
évangélique, celui qui n'avait qu'une tunique et portait sa croix. Apollos,
qui nous a transplanté, c'est le grand prêtre dont le nom rappelle le jardi
nage ou l'agriculture sacrée, et l'eau dont il nous a arrosé était le gage de
notre accroissement : c'était le degré tout voisin de ce paradis. Dieu, qui
nous a fait croître, c'était soit Celui qui, du ciel, veille sur nous, soit
même celui qui, de terre, avec nous, s'élève vers les cieux, la cime sem
blable à Dieu qui domine les autres patriarches, celui qui porte le nom de
la grâce, le trésor des charismes de l'Esprit. C'est lui qui nous a appelé
pour nous faire ainsi fleurir, même si, du fait de notre indignité, la plante
qu'il a jardinéc ne porte pas de fruits.
Où fûmes-nous donc planté la première fois, tout au début ? Dans le
sanctuaire de Paul. Là encore, beau symbole ! Et là, nous avons
décompté double hexade de soleils... De là, nous sommes parti vers
l'étape qui est à la porte de l'espace intérieur où nous sommes, celui qui
précède les degrés : de l'envoyé, nous sommes allé vers Celui qui l'avait
envoyé et ce changement, nous l'avons fêté en même temps que la mutat
iondu Maître, c'est-à-dire Son illumination, et nous avons été exalté en
même temps que les initiés du Thabor, même si, plus bas que les trois
disciples qui se trouvaient là, c'est-à-dire les trois didascales, eux qui
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avaient vu avant nous l'éclair, nous avons adressé nos paroles à la tuile
et au tissu, ces objets qui portent la forme du Christ. Ils nous ont
accueilli après notre chemin : avec le tissu, nous avons essuyé nos sueurs
abondantes ; sur la pierre, placée sous notre joue, nous avons apaisé nos
peines d'un peu de sommeil. Nous sommes revenu à notre enseignement
la bouche emplie du récit qui la concerne et nous l'avons célébrée par un
flot d'éloquence. Ces deux stèles, alors que nous surnagions au déluge
des sueurs, nous les regardions : elles nous remémoraient le réconfort
divin, elles que le Christ, créateur du monde, avait érigées, indestruct
ibles, pour qu'elles enseignassent la piété aux générations à venir. Vous
comprenez l'histoire. Nous les avons applaudies pendant deux courses
complètes du soleil : nombre analogue à notre accroissement... Tout de
suite après, le divin David nous a vu, selon ses termes, monter avec lui et
gémir dans cette montée pénible. Jérusalem et le sanctuaire, avec le roi
prophète, nous accueillaient, et cependant, nous psalmodiions les
psaumes fêtant notre montée. Puis encore le double passage de l'année...
Et nous voici maintenant, après cela, dans cet état apostolique. Nous
voici revenu pour ainsi dire chez nous.»
Malgré le caractère inhabituellement explicite de ce document, des
difficultés subsistent. Les quatre étapes de la carrière de Stilbès (débuts
comme simple didascale à Saint-Paul ; passage au Chalkitès ; nomination
comme didascale du Psautier ; puis comme didascale de l'Apôtre) dépen
dentde trois patriarches, et seules les étapes extrêmes sont rapportées
assurément, pour la première, au patriarche «à la vie évangélique», pour
la dernière à celui «qui a le nom de la grâce». L'identification du premier
patriarche avec Luc Chrysobergès, qui vient naturellement à l'esprit,
pose, ainsi que l'a vu Browning5, un problème insurmontable, puis
qu'elle n'est pas compatible avec la durée de douze ans indiquée par
Stilbès: Luc est en effet patriarche de 1157 à 1170; Georges Xiphilin,
auquel Stilbès doit une ou deux promotions, de 1191 à 1198. La
deuxième difficulté vient de ce que nous ne savons pas clairement s'il
faut rapporter à Georges Xiphilin une seule promotion de Stilbès ou
deux ; de même pour Kamatèros. Il nous paraît donc prudent, pour dater
la didascalie que nous éditons, de tenir compte simplement de deux
faits : entre l'affectation de Stilbès au Chalkitès et sa nomination comme
didascale de l'apôtre quatre ans se sont écoulés ; cette nomination a été
le fait de Jean Kamatèros, tandis que le transfert au Chalkitès revient à
Georges Xiphilin. Comme Kamatèros est patriarche de 1198 à 1206,
Stilbès peut avoir été transféré au Chalkitès au plus tard en 1 198, au plus
tôt en 1 194. La didascalie que nous éditons, et dont nous savons par son
titre qu'elle fut prononcée pendant les deux années que Stilbès passe au
Chalkitès6 est donc à dater des années 1 194-1200. Peut-être voudra-t-on
encore restreindre les possibilités, en admettant avec L. R. Cresci et J.
7. L. R. Cresci, op. cit., p. 16; V. Grumel, J. Darrouzès, Les regestes des actes dit
patriarcat de Constantinople. Vol. I. Les actes des patriarches. Fasc. II et III. Les regestes
de 715 à 1206, deuxième édition, Paris, 1989, p. 595 (n° 1 183a), p. 597 (n° 1 184 a). W.
Lackner, op. cit. (voir n. 2), p. 107, admet que Stilbès fut didascale du psautier de 1 196 à
1 198; la didascalie, qu'il prononce au Chalkitès, serait alors à dater des années 1194-
1 196.
8. C'est la date, en tout cas, qui est attestée pour la déposition des reliques aux
Blachernes dans la Translatio BHG 80 In, éd. F. Halkin, Inédits byzantins d Ochrida,
Candie et Moscou. [Subsidia hagiographica 38.] Bruxelles 1963, p. 259.
9. F. Halkin, op. cit., p. 255 (Mosc/uensis 161/Vlad. 379, s. XI).
10. L. R. Cresci, op. cit., p. 95, commentant ce passage, rejette l'identification de Val-
loiôsis dont parle Stilbès avec la Transfiguration, qui n'est jamais appelée de ce terme ni
dans les Évangiles, ni chez les Pères ; mais le terme qui glose άλλοίωσις, ελλαμψις,
paraît renvoyer à ελαμψεν de Mat. 17,1 ; par ailleurs, tout le passage fait allusion à l'ill
umination du Thabor.
1 1. Stilbès met en garde, semble-t-il, contre la tentation (pour le patriarche?) d'accéder
à la demande d'un prince (μέγας δυνάστης, αρχικός) qui l'appelle à son aide hors de
Constantinople. Il suffira, a l'exemple du Christ, de répondre par écrit, sans aller se mêler
58 BERNARD FLUSIN
est occupé par un récit qui, répondant à la question «D'où nous vient un
si grand trésor?», raconte l'origine du mandylion et de la tuile. Il est
important pour notre propos de dire quel type de tradition représente
Stilbès et de déterminer si possible les sources qu'il utilise.
À partir de la translation de 944, deux traditions concernant l'origine
du mandylion se rencontrent à Constantinople. Pour la première, Jésus,
après s'être lavé le visage, imprime son image sur la serviette qu'il remet
au courrier d'Abgar, Ananias, lequel la porte à son maître. Pour la
deuxième, la sainte image est liée à l'agonie du Christ : elle est imprimée
par les sueurs sanglantes de Jésus sur la serviette qui, cette fois, est
remise à Thomas. Thomas la transmet à Thaddée, qui la porte enfin à
Abgar. Aucune autre tradition, à notre connaissance, n'est attestée dans
la capitale, si l'on excepte celle, tout-à-fait marginale, dont Robert de
Clan se fait l'écho et qui assigne à la «toile» et à la tuile une origine
constantinopolitaine 12. L'hypothèse du Père Dubarle, qui pense recon
naître dans un détail d'une phrase de Grégoire le Référendaire l'écho
d'une troisième tradition mettant en rapport le saint mandylion non plus
seulement avec l'agonie du Christ, mais avec sa mort, nous paraît mal
fondée l3. Ni le mot-à-mot du texte, ni la logique du récit ne sont en sa
faveur et cette légende si impressionnante serait par ailleurs restée sans
écho.
Les deux traditions que nous avons distinguées sont attestées, pour la
première (la serviette est rapportée par Ananias) dans le récit BHG 793
(A de Dobschiitz 14), qui est en particulier celui du Synaxaire de
Constantinople I5 ; pour la deuxième (sueurs de l'agonie et mandylion
«à la tourbe du peuple». Ces allusions semblent renvoyer à des troubles politiques, aux
quels l'orateur conseille de ne pas prendre part. Dans les années agitées de la fin du 12e
siècle, peut-être pensera-t-on plus particulièrement à la révolte du pseudo-Alexis
Comnène, qui contraint Alexis III Ange à quitter momentanément Constantinople : cf.
Nicetae Choniatae Historia, rec. I. A. van Dieten [CFHB XI/1], Berlin New York, 1975,
p. 461-463.
12. «Il eut jadis un saint homme en Constantinople ; si avint que cil sains nom recou
vrait de tuile la maison à une veuve femme pour l'amour Damedieu. Si comme il la
recouvrait, si s'aparut Nostre Sire à lui, si parla à lui. Or avoit li bons hom une toile
entour lui : Ça donne, fist Nostre Sire, celé toile. Et li bons hom li bailla, et Nostre Sire en
envelopa son visage, si que sa forme y fu empreintée ; puis li rebailla ; si li dist qu'il l'em-
portast et qu'il la touchast aus malades, et qui créance y auroit, si serait netoiés de sa
maladie. Et li bons hom la prist, si l'emporta ; mais devant ce qu'il l'emportast, quant
Dieu li eut rendue sa toile, si la prist li bons hom, si la mussa sous une tuile jusques au
vespre. Au vespre, quant il s'en ala, si prist sa toile ; si comme il leva la tuile, si vit la
forme empreintée en la tuile aussi comme en la toile : si emporta la tuile et la toile ; puis
en guarirent maint malade.» (Robert de Clari, La conquête de Constantinople, éd. A.
Pauphilet, Historiens et chroniqueurs du Moyen Age. [Bibliothèque de la Pléiade.] Paris
1952, p. 73-74).
13. Voir Dubarle, op. cit., p. 12-13.
14. BHG 793 (Menées d'août, Dobschiitz) = E. von Dobsciiütz, Christusbilder.
Untersuchungen zur christlichen Legende, Leipzig, 1899, p. 38**-84** ; désormais:
Translatio A.
15. Synax. CP, éd. H. Delehaye, col. 893-901.
DIDASCALIE DE CONSTANTIN STILBES 59
apporté à Abgar par Thaddée) par Grégoire le Référendaire 16, et les deux
ensemble par le récit BHG 794 (B de Dobschiitz), c'est-à-dire l'œuvre de
Constantin Porphyrogénète 17.
d' Abgar,
Constantin
nousStilbès
dit-il, ne
se rattache
pouvant au
peindre
premier
le portrait
type de du
tradition
Christ,: le
celui-ci
courrier
le
tire d'embarras en imprimant son image sur la serviette avec laquelle il
vient de s'essuyer. Nous pouvons donc tout d'abord écarter, comme
source principale de Stilbès, l'œuvre de Grégoire le Référendaire ; aucun
détail de la didascalie, à ce qu'il nous semble, ne vient non plus prouver
que notre auteur ait connu cette œuvre. Parmi les textes conservés, il
reste deux candidats en lice : les Translationes A et Β éditées par
Dobschütz. Il est très probable que Stilbès a connu le texte A, dont la dif
fusion était considérable, puisque c'est le texte des synaxaires pour la
fête du 16 août, et il n'est pas impossible qu'il s'en soit inspiré pour le
début de son récit, qui nous paraît, par son allure générale, plus près de
A que de B. De plus, Stilbès expose assez longuement comment
Ananias, alors qu'il voudrait peindre le portrait du Christ, ne le peut (§
6). Cet élément narratif si intéressant se retrouve dans la Translatio A,
mais n'a pas d'équivalent dans le récit B l8. Il semble donc que Stilbès,
directement ou indirectement, dépend du texte des synaxaires.
Mais Stilbès ne peut assurément avoir utilisé cette seule source. Le
propos de notre auteur, en effet, est de raconter l'histoire du mandylion
et de la sainte tuile. Or le récit A ne fait pas mention de celle-ci, alors
que le récit B, au contraire, en raconte l'origine selon un schéma qui est,
pour l'essentiel, conforme à ce que nous lisons chez Stilbès : le courrier
d' Abgar, passant la nuit près d'une briqueterie, dépose le mandylion ; un
feu s'élève; l'image du mandylion se reproduit identiquement sur l'une
des tuiles qui l'abritent 19. On peut donc supposer que le récit de Stilbès
dépend, au moins pour ce point, directement ou indirectement de l'œuvre
de Constantin Porphyrogénète.
Des intermédiaires disparus ne sont pas à exclure. Il faut en effet
remarquer que non seulement dans sa formulation le texte de Stilbès n'a
plus grand chose de commun avec l'œuvre de Constantin, mais aussi que
la substance du récit a été altérée. Dans le récit B, c'est alors qu'il est
près de Hierapolis qu'Ananias passe la nuit près de la briqueterie et que
se produit le miracle de la duplication de l'image. Les habitants de la
ville, inquiétés par le feu, sortent, et ce seront eux qui prendront posses
sion de la tuile qui reste, nous dit Constantin «jusqu'à maintenant», à
Hierapolis 20. Pour Stilbès, qui supprime toute mention de Hierapolis et
de ses habitants, Ananias apporte à Abgar la tuile en même temps que le
24. «Arrivé à Édesse, il entra dans le temple des divins Confesseurs et, après avoir
imploré la bienveillance divine, il laissait reposer son armée. Il avait entendu dire, en
effet, qu'on gardait dans cette place forte la forme du Sauveur notre Dieu imprimée sur
une tuile. Voici, d'après ce qu'on raconte, comment elle fut imprimée... Alors, l'empereur
Nicéphore, après avoir enlevé la place, en emporta cette tuile auguste. Il fit fabriquer
ensuite un coffret d'or et de pierreries, y serra la tuile avec révérence et l'offrit à l'église
de la Mère de Dieu qui se trouve dans les demeures impériales. Puis, quand il eut prit la
forteresse de Membidj, il franchit obliquement les monts Liban et vint à Tripoli», Bonn,
p. 70-7 1 , cf. Dobschütz, Christusbilder, p. 2 1 7* (n° 7 1 ).
25. «Il parvint dans la capitale ayant avec lui la tuile sur laquelle était imprimée
l'image acheiropoiète de la forme du Christ notre Dieu, — tuile qu'il avait trouvée à
Hiérapolis lors du sac de cette ville — , ainsi qu'une boucle des cheveux de Jean Baptiste,
collée par son sang», loannis Scvlitzne Synopsis Historiarum. éd. J. Thurn [CFHB 5],
Berlin New York 1973. p. 271
'
.
62 BERNARD FLUSIN
même temps que les sandales du Christ en 975 26. On sait que Skylitzès
ne dit que peu de chose des campagnes de Tzimiskès en Syrie.
26. Bonn, p. 165-166; Dobschütz, Christusbilder, p. 218* ; parmi les reliques rapport
ées par Jean Tzimiskès, Léon (Bonn, p. 166-168) signale l'icône de Beyrouth qui, frap
pée par un Juif, avait laissé couler miraculeusement du sang et de l'eau. Jean la fait dépos
erà l'église de la Chalkè.
27. Nikolaos Mésaritès. Die Palastrevolution des Johannes Komnenos, éd. A.
Heisenberg, Wiirzburg, 1907.
28. «Apprends les noms du décalogue qui est ici gardé comme un trésor» (Mésaritès,
op. cit., § 12, éd. Heisenberg, p. 29) ; la même image du décalogue est reprise à la fin du
paragraphe 13 et au début du paragraphe 14 {ibid., p. 31).
29. Ibid., §14, p. 31.
30. Voir R. J. H. Jenkins, C. Mango, The Date and Significance of the Tenth Homely
ofPhotius, DOP 9-10, 1956, p. 123-140.
DIDASCALIE DE CONSTANTIN STILBES 63
31. Nous citons ici la traduction latine reproduite par P. E. Riant, Exuviae Sacroe
Constantinopolitanae, II, Genève 1878, p. 223 ; voir aussi la traduction française de B. de
Kiiitrovo, Itinéraires russes en Orient traduits pour la société de l'Orient latin, Genève,
1889. p. 97-98.
32. Voir Κ. Ν. Cigaar, Une Description de Constantinople dans le Tarragonensis 55,
RED 53, 1995, p. 1 17-140. Pour les visiteurs occidentaux à Constantinople du 10e au 12e
siècle, voir l'ouvrage récent du même auteur: Κ. Ν. Cigaar, Western Travellers to
Constantinople. The West and Byzantium, 962-1204. Leiden, New York, Cologne 1996.
64 BERNARD FLUSIN
L'ÉDITION
273
Διδασκαλία του μακαρίτου μοναχού Κυρίλλου του
χρηματίσαντος Κυζίκου,
δτε διάκονος ων διδάσκαλος ή"ν εις τον Χαλκίτην
περί των αγίων t του Μανδυλίου και του Κεράμου.
1. Quel est cet objet sacré qu'on transporte? Que convoie-t-on donc
avec tant de crainte ? Car cette escorte si nombreuse Tait penser qu'il y a
là quelque objet très auguste. Certes, c'est l'arche de la grâce, puisque
voici l'Israël spirituel marchant en procession, lui qui garde dans ses tré
sors l'arche la plus sainte et qui entoure de clameurs la table gravée par
Dieu et l'urne où l'on conserve la manne afin de préserver intacte la
merveille. Vois qui tient l'arche de ses mains pour en assurer le
transport : c'est notre Aaron, plus sublime que l'ancien, le grand sacrif
icateur et le grand hiérarque, digne porteur de tels objets qu'il escorte
vers le sanctuaire, lui qui parle avec éloquence face à Pharaon, certes,
mais pour les Israélites que nous sommes, et qui, des éclats de sa voix, le
foudroie, mais nous affermit. Le rational qu'il porte en pectoral est plus
mystique et plus secret que l'ancien, car il a déposé dans son cœur des
richesses spirituelles non moins que divines et pleines de sagesse,
comme en un trésor où l'on cèle la manifestation des choses cachées ou
ambiguës ainsi que la vérité. Il est ennobli par une tiare plus insigne et
par la plaque rayonnant sur son iront de tout l'éclat de l'or: car tous
deux se rejoignent dans l'intellect du grand pasteur, près de sa tête, intel
lect plein de lumière, puisqu'il est suprêmement clairvoyant aussi et
n'admet dans ses pensées rien de mauvais aloi ni qui rende un son
trouble et ténébreux. Et nous, pourquoi sommes-nous là? Pourquoi donc
nous être assemblés lors de cette fête? Nous sommes pris d'enthou
siasmedevant l'arche et nous exultons en dansant une danse spirituelle.
Pour cette arrivée, ou pour ce retour, nous faisons résonner le psaltèrion
— mais que Melchol soit loin de nous, langue chargée d'insultes qui,
pour nous dénigrer, se penche au balcon qu'a fait la nature, le crénelage
et le parapet formés par les dents — oui, du psaltèrion : et s'il n'a pas dix
cordes, il a du moins cinq tons, ce qui est la composition du second des
accords, celui qui est diminué, puisque nos instruments, par rapport à
ceux, si grands, dont David jadis disposa, ne sont qu'à demi achevés.
Notre psaltèrion, en effet, est composé de l'association des organes de la
parole, en particulier de la langue elle-même que nous tendons, comme
sur des chevalets où l'on fixe les cordes, sur la rangée des dents, quand
bien même, comme corde, elle est peu musicale du fait de sa matière.
Car la mollesse, qui nous est interdite, lui donne de la rudesse, elle est
relâchée pour les chants au lieu d'être tendue, et le son qu'elle rend, loin
d'être beau, est trop grave.
68 BERNARD FLUSIN
2. Allons donc, cherchons d'où vient pour nous un tel trésor, d'où
vient cette tablette gravée par Dieu et qui l'a remise au véritable Israël
évangélique que nous sommes. Faisons de ce récit un hymne charmant
pour cette fête, puisque rien n'est plus plaisant que les miracles du
Sauveur ni plus grandiose et que, dans ce cas, il s'agit d'un récit nou
veau, nullement galvaudé : car il ne vient pas du livre qui raconte l'his
toire de notre Maître, le divin évangile, où l'on ne trouve pas non plus
écrits un à un les prodiges du Christ, et c'est là ce qu'atteste véridique
ment le Fils du Tonnerre, la Voix Tonnante. En effet, s'il est vrai que leur
nombre et leur grandeur les rendaient infinis, comment les eût-on ci
rconscrits ? Et pourquoi tenter de dire les merveilles du ciel en dénomb
ranttous les astres et leur multitude infinie alors qu'il est possible, avec
certains d'entre eux seulement, plus insignes, de représenter toute sa
beauté? À quoi bon observer toutes les traînées de feu de l'astre du
matin et s'enquérir vainement de leur diversité, causant ainsi à nos yeux
une peine infinie, s'il est vrai que quelques-unes d'entre elles suffisent
pour mettre en évidence l'éclat de sa lumière? Il faut donc exposer com
ment on vit s'ériger cette image et cette merveille, selon ce que j'ai
recueilli en consultant des stèles saintes au témoignage irréfutable.
3. Le Christ séjournait encore sur la terre parmi les hommes, sans que,
par Sa nature divine, II eût quitté les régions supra-célestes, et voici
qu'un prince local ou bien un roi qui régnait sur Edesse de Syrie cl les
pays voisins et n'était point sans illustration — c'était le fameux Abgar
— , apprenant par ouï-dire les prodiges du Christ, les accueille chacun en
son temps dans son âme comme autant de germes et, comme une bonne
terre, mène à leur terme les fruits de la foi. Prompt à mettre la vérité en
forme de syllogisme et à tirer des conclusions infaillibles, il déduit que
Jésus est Dieu. Comme moyen terme, qui réunit les extrêmes et les lie
avec une parfaite nécessité, il pose les miracles, tout particulièrement la
résurrection de morts, et donc, après avoir cru selon ce qui venait à ses
oreilles, voici qu'il avait soif plus encore de voir de ses yeux le prodige.
En effet, si ce qu'on sait du terme mineur vient de l'ouïe, le moyen terme
est hypothétique et tout à fait trompeur; mais l'œil transforme en thèses
ses hypothèses, en propositions évidentes acceptées de tous et en incon
testables conclusions. Le roi se fût précipité vers l'objet de son désir et
de son émerveillement, tout comme le cerf vers l'eau vive et jaillissante,
nullement stagnante, croupie et morte ou corrompue en quelque façon,
s'il n'eût été pris dans les liens d'une maladie et le solide piège41 d'une
cachexie. L'esprit, chez lui, est ardent, mais la chair est faible ; ce qui
41. Le grec podostrabè désigne plus précisément le piège à cerfs, et poursuit donc la
comparaison commencée avec la citation du psaume 41.
70 BERNARD FLUSIN
4. 5 post ύγιάζοντα lac. suspicatus est Paramelle <ό νοσών> restitui ex. gratia.
5. 2 post πλάξ lac. suspicatus est Paramelle // 5 εν add. Paramelle.
4. Translat. A § 3; Β § 8. 10-1 1 Mt. 26,6 9 Jn 20, 29
6-7 Mt. 25, 36 15-161 Pe. 2, 6; Eph. 2, 20; 1 0 Mt. 24, 45; 25, 2 1
8-9 Rom. 10, 15; Is. 52, 7; Mt. 7, 24-26 12-13 IV Regn. 4, 31
Nah. 2, 1 5. Translat. A § 6; Β § 12.
DIDASCALIE DE CONSTANTIN STILBES 71
meut est vif, mais inerte ce qui est mû ; le cocher est habile, mais le char,
entravé dans les ronces des maladies, peine pour avancer. Car la maladie
n'était autre que la goutte, qu'avaient causée chez le roi et transformée
en une arthrite se diffusant dans tout le corps le régime des Syriens, trop
sophistiqué, riche et humide, l'indigestion qu'il provoque, les prome
nades et les stations debout plus intenses et plus longues qu'il n'est habi
tuel, les rétentions de ce qu'on évacue d'ordinaire, et, en un mot, la su
rabondance des humeurs liquides pleines d'âcreté. C'était là ce qui
inondait le toparque, en même temps que l'inondait une humeur abon
dante et visqueuse, faite de bile noire, qui provoquait une éruption de
lèpre noire sur sa peau, la revêtant d'une tunique hideuse.
4. Tels étaient les liens qui entravaient son pied pourtant prêt à se
hâter vers le Maître. Il écrit donc au Christ, confesse sa loi, expose ce
qui l'empêche d'aller à Lui. Pour finir, il implore, il supplie, il appelle
auprès de lui Celui qui peut le sauver : <malade>, il s'adresse à Celui qui
donne la santé ; esclave, à son Maître, et c'est, non point l'audace, mais
le dévouement qui l'inspire : «Je suis malade, dit-il, viens me visiter dans
mon cachot, moi qui suis à l'étroit et tout enserré dans la clôture et le
mur de mon corps. Dirige vers moi tes beaux pieds, toi qui nous
annonces la bonne nouvelle d'une paix pour les humeurs qui se combatt
ent dans notre corps, ainsi que d'autres bienfaits. Je t'ouvre toutes
grandes les portes d'Édesse. Je suis lépreux : entre dans la maison du
lépreux. Je suis paralysé : cherche aussi le sol où je suis étendu. Et si tu
veux, toi qui es Dieu et homme, parce que tu es homme, échapper aux
complots des Juifs, Edesse t'offre un refuge sûr. Car, j'ai foi en cela, ta
toute-puissance sera pour ses fondations un roc inébranlable, et pour
l'enceinte de ses murs une pierre angulaire qui assure sa cohésion.»
5. Le Christ lui répond — oh, lettres tracées par Dieu ! oh, divine
tablette <...> lettre! oh, images surnaturelles de quelles pensées, comme
le sont les symboles de modèles surnaturels! éblouissantes étincelles
jaillies de braises cachées ! — , II répond donc que Sa mission parmi les
hommes doit trouver son terme à Jérusalem : «Je ne rejette pas mes
meurtriers, dit-Il ; car ma passion est volontaire, et c'est là une chose évi
dente, si je ne vais pas même chercher auprès de toi un refuge inatt
aquable et inviolable.» Voilà ce qu'il dit dans Sa lettre, après avoir félicité
celui qui, avant d'avoir vu, avait cru ; et, comblant le désir de ce fidèle
serviteur, II promet de lui envoyer l'un de Ses disciples choisis, qui so
ignera son mal. Car les apôtres de la grâce, à la différence de ceux de la
loi et des serviteurs d'Elisée, ne sont pas impuissants contre les maladies
et savent au contraire porter remède même aux blessures internes, cou
vertes et pernicieuses.
72 BERNARD FLUSIN
42. Le terme αλητττον, rapporté à la nature divine, se trouve par ex. chez Grégoire de
Naz., Or. XXVIII, 5, 1 1, éd. P. Gallay [SC 250] Paris, 1978 ; ασχετον n'est employé,
dans les Discours théologiques, et avec un autre sens, qu'à propos du nom de Fils (Or.
XXX, 15. 17).
74 BERNARD FLUSIN
εμπόρευμα·
8 . Λαμβάνει
παλινδρομείν
το δώρον ό ταχυδρόμος
συντείνεταί άσμενος,
προς τονάκάματον
στείλαντα,
γαρ το
φυσικόν των ποδών τάχος έπιπτερώσας έκ της χαράς, εσπέρας
περί τινά που καταλύει άγρόν - κεράμων ό αγρός σκευαστήριον -,
5 και έκείσε το θείον χρήμα θησαυροφυλακεϊ ώς εν όστρακίνω
σκεύει κεράμοις άμφιλαβών. Και θαϋμα πάλιν επί τοις θαύμασιν,
έπί τοις δυσί τρίτον, τελειότατος και μυστικός αριθμός. ΤΩ αγρός
ούτος πολύτιμος, κατ' εκείνον τον εύαγγελικόν τον
θησαυροφύλακα, και τίς ούκ αν πάντων χρημάτων όλβου παντός
10 άνεκτήσατο προθύμως αυτόν δια τον όλβιώτερον θησαυρόν ;
Μέσης άσελήνου νυκτός, έπί τής σινδόνος στηρίζει πύρινος
στύλος ουράνιος, αν ό του παλαιοί) θεός 'Ισραήλ κάνταϋθα
τερατουργή, ώς αστήρ έπί τής χριστοδέγμονος στέγης ποτέ,
σελασφόρος ώδέ πυρσός, κάκ τής εικόνος εφ 'ενα των κεράμων τής
15 εικόνος μεταγραφή αυτοσχέδιος άχειροποίητος άγραφος, ώς πυρός
έκ του συνίσχοντος σώματος εις έτερον άμειώτως και άδαπάνως
μετάβασις, ώς έκ φωνής οργάνων έκτος άντιφώνησις - ει και τοΐς
φυσικοϊς || 274ν άντιβάλλω το άφυσίκευτον -, ούτω και άπό τής
γραφής άχειρότευκτον το άντίγραμμα, τύπου τύπος θαυμάσιου
20 θαυμάσιος, ή μάλλον ταύτοτυπία· αγία συν τω πρωτοτυπώ τρισσά,
άβατα λογισμοίς, καν άλλως ένίζονται. Βαβαί τής του αρχετύπου
δυνάμεως, αν έξ εκείνου και ό κέραμος χρώννυται. Ώς γαρ έπί
s'en asperge le visage. Lui qui jadis avait fait avec de la pluie un miracle
pour Gédéon, avec de l'eau lors du sacrifice du Thesbite plein de zèle,
qui avait fait jaillir une source du rocher et pris comme matière solide les
Ilots de la Mer Rouge, qui s'était servi de l'onde à Cana aussi et à la pis
cine de Siloam pour l'aveugle, le voici qui s'approprie intimement ici
encore cet élément, Lui son créateur. Il prend un linge pour s'essuyer, et
y imprime immatériellement — miracle ! — la forme que la main n'a
pas faite, la forme irréprochable, sans différence aucune, semblable à
l'empreinte du sceau dans la cire. Comme sur un corps diaphane et trans
parent, II a laissé Sa forme : mais immuable, inamovible. Oh dextérité du
plus habile des peintres ! oh le bon dessinateur, qui sait représenter exac
tement la réalité et qui n'a pas eu besoin de regarder tout autour, ni sur
son modèle, ni de se tenir à bonne distance, mais qui, au contraire, entre
avec lui en un contact intime, chose paradoxale! oh portrait inouï, réalisé
de la sorte ! Celui qui jadis a tiré du non-être les essences et la diversité
des qualités, c'est Lui qui, là encore, crée cette qualité que sont les cou
leurs, et l'ombre ne saurait être produite par le corps ni l'éclat par le
soleil plus vite que, ce jour-là, Γ image ne naquit du modèle.
των σωμάτων έχει των ευκίνητων τε και μανών, είτε αέρος είτε
δ'
ουσίας ύδατηρας, το μεν α'ιτιον το πρώτως κίνησαν ήρέμησεν, ή
25 έξ εκείνου ροπή δια του πρώτως κινηθέντος μέρους το προσεχές
μετεκίνησε, και έπι το έξης διαδέδηκε και οϋτω συγκίνησις, και
ωσπερ ή της λίθου της τεραστίας ολκή αλλήλων εξαρτά και εαυτή
συναρτά τα παρ' αυτής έπισπώμενα σώματα καν ταύτης
άπέσχισται - έκ των γηίνων γαρ και συνήθων ύμας κατευθύνω
30 προς τα καινά και ουράνια -, και νυν έκ της ισχύος του
άρχικωτάτου αιτίου και ή γραφή και τα μεταγράμματα.
rougissent de honte, eux qui mentent et qui calomnient quand ils disent
que personne parmi les princes n'a désiré aller trouver Jésus : car, du
sein d'Israël, Joseph et Nicodème le cherchent, eux si riches, si sages, et
qui siègent avec l'auguste sanhédrin ; et, parmi les nations — ce qui pro
voque un étonnement plus grand encore — , ce chef local et ce roi, que sa
puissance, sa richesse et ses mœurs rendent si célèbre. De ce roi, en effet,
à l'évidence, Dieu guide le cœur, l'instruit, le règle et le met en marche
vers la piété.
10. C'est de là que nous est venu un tel trésor, c'est d'Édessc l'orien
tale que nous furent envoyées ces traces toutes lumineuses, inébranlables
étais de l'Église, tels des pierres et des fondations inamovibles, pour les
honneurs qu'on doit aux images avocats muets mais à la voix puissante,
faisant sortir comme d'entre les pierres un cri, et qui sont des témoins
témoignant pour eux-mêmes, puisqu'il s'agit de leur propre vénération !
Et c'est le transfert de ces images dans la reine des villes que, depuis
lors, nous fêtons aujourd'hui selon une pieuse coutume: fête annuelle
qui voit, avec le retour de la célébration, revenir des luminaires jumeaux.
Car la pourpre et la pierre précieuse convenaient à la ville impériale, et
plus encore quand il s'agit de la piété.
Bernard Flusin
Universiic de Pans IV Sorbonne