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AU FIL DE MA VIE

POEMES

AU FIL DE MA VIE

POEMES

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

Présentation de l’auteur

Je suis née dans un charmant petit village de la Loire où le Lignon


passe et, le caresse avec beaucoup d’amour. A 18 ans je suis partie
au Mexique où je suis restée 16 ans, une grande partie de mon âme
est restée là-bas d’ailleurs, car mes deux enfants y sont restés, je ne
les ai jamais revus, cela fait déjà 28 ans.
Je me suis installée en Grèce depuis près de 24 ans où je travaille
comme astrologue, chiromancienne, psychologue.

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

Présentation du livre

Ce petit recueil de poèmes est en quelque sorte un fourre-tout où


j’ai mis mes pensées et mes sentiments, tout au long de ma vie.
Il vous suffira de l’ouvrir, qui sait peut-être, retrouverez-vous un
peu de ce que vous auriez, vous aussi pu y jeter, au hasard des
années passées !

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

POUR TOI

Je te remercie pour un soir


Sur mon chemin, fait de tristesse
Avoir en moi, fait refleurir l’espoir.
A présent, elle est bien loin cette détresse !
Pour m’avoir dit ces mots très doux,
Pour avoir pris ma vie
Mon cœur s’est rempli de désirs fous.
Je t ‘aime à la folie !
Pour m’avoir donné un seul baiser
Au bord de mes lèvres tremblantes
Je me suis laissée griser
Par les tiennes ardentes.
Depuis de ma vie
Que j’avais laissé à l’oubli !
J’en ai fait un paradis
Que l’on partage, jours et nuits.

….

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AU FIL DE MA VIE
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LE RETOUR

Je reviens pour toujours après ce long voyage.


Comme lorsque fuit un nuage,
J’ai tout laissé derrière moi.
Je ne veux rien savoir, si ce n’est que de toi !
Le soleil du matin
Brille dans mon jardin.
Nulle part, ailleurs qu’ici
Je pourrai, comme une fleur qui s’épanouit,
Enfin me reposer sur ton épaule.
Car ton amour est comme un baume
Qui couvre mes blessures !
Et me rassure.

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AU FIL DE MA VIE
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VAS

Vas, ne regrette rien


Ni mon cœur mélancolique, ni tes biens.
Tu t’étais égaré, voilà tout !
Et chaque heure qui coule,
Emporte un peu de ta vie.
Alors, comme un ruisseau dans son lit,
Qui roule avec monotonie,
Car ici, il s’ennuie,
Tu dois chercher ailleurs
Pour toi, le meilleur !

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AU FIL DE MA VIE
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SON SOUVENIR

Le feu brille dans l’âtre,


Il éclaire mon visage.
Dehors, le vent fait du bruit.
Je me prépare à passer une autre nuit.
Seule, dans mon lit, depuis son départ, tout est fini !
Et me ronge l’ennui.
Il était pourtant bien beau, aimable,
Il était aussi très affable.
Mais à présent, nul ne peut le savoir.
Car Dieu, l’a emporté dans sa gloire
Seule, je garde son souvenir,
Qui peu à peu me fait mourir !

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AU FIL DE MA VIE
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TA VENUE

Comme vient le prince charmant,


Par son baiser amoureusement,
Réveiller la belle au bois dormant,
Tu es venu rompre mon sommeil.
C’est vraiment une merveille !
Tes mains sont douces,
Comme la tendre mousse !
Ton regard exsude de tendresse.
Je croyais fini ma jeunesse,
Mais depuis ta venue,
Ma tristesse s’est tue.
Tu es arrivé pour lénifier mon existence,
Pour supprimer la souffrance !

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AU FIL DE MA VIE
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LE PAPIER DECHIRE

De ce grand amour que tu m’avais juré,


Il ne reste que ce morceau de papier déchiré.
De tout je t’ai pardonné !
Il ne peut se raviver,
J’ai peut-être trop pleuré,
Aujourd’hui, tout en moi est calmé !
Mes angoisses, mes nuits d’insomnie,
Tout est bien fini !
Seul, dans mes mains ce morceau de papier déchiré
Est témoin que je t’ai oublié !

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ET POURTANT

On m’a dit que les hommes sont mauvais.


Que la vie est méchante !
Et pourtant, tout m’enchante !
Pour vivre, il faut se battre sans trêve,
Et pourtant, moi, je rêve !
A en croire les autres, aimer est un doux poison,
Peut- être ont-ils raison ?
Mais qu’importe au fond, si je fredonne des chansons !

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LA STATUE

Avec mes mains je t’ai créé.


Avec mes yeux je t’ai dessiné.
Tu as pris la forme que je voulais.
Quelque fois tu te dérobais.
Moi, la plus forte, je t’ai vaincu !
Et tu t’en es aperçu.
Pour, combien de temps, je ne sais ?
Car je me suis imaginé, que tu dansais.
Tout mon cœur fut troublé.
Tes cheveux étaient comme les blés,
Lorsque le vent, les caressent.
A ce moment est né en moi, une détresse.
J’aurais voulu que tu sois réel
Et non construit à la truelle.

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L’ IMPORTUNE

Il avait dépassé la hauteur des neiges éternelles.


Il se croyait immortel.
Voulant réchauffer au soleil,
Son corps qui fut une grande merveille.
Il montait toujours plus haut.
Il voulait être encore plus proche de ce ciel si beau !
Pour absorber toute l’énergie,
Nécessaire à sa vie.
Il ne savait pas, que lorsqu’elle choisit son moment
Il n’existe aucun détournement
Qui puisse sauver !
Il faut l’accepter !
Il croyait en la puissance de ses ailes.
Elle est arrivée, l’importune,
Il alla mourir sur une dune !

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AU FIL DE MA VIE
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NOS GRILLONS

Laissons s’échapper nos pensées


Peut-être partiront-elles par les croisées ?
Que de souvenirs de nos tendres années,
Comme de vrais amis sont restés !
Eux jamais nous abandonneront.
Au contraire, ils désireront,
Comme le chant des grillons,
Egayer notre maison.

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LES AUTRES

Près du feu,
Ils sont tous les deux.
Cherchent-ils un peu de chaleur,
Ou seulement le bonheur ?
Après une journée de labeur,
En travaillant avec ardeur,
Ils cherchent à se consoler mutuellement,
En contant chacun ses tourments.
L’un disait : « Jamais un chapeau sur ma tête chenue,
Est venue la protéger,
En hiver, comme en été. »
Le deuxième ne disait rien, il écoutait,
Chaque phrase le blessait.
A quoi bon se plaindre, pensait-il ?
Nous sommes inutiles !
Nous sommes nés esclaves des hommes puissants,
Par leur couleur et leur argent.
Nos vies comme celles de nos fils, ne nous appartiennent
plus.
Il aurait fallu, naître blancs, mais Dieu, n’a pas voulu !

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L ’AMOUR EST COUPABLE

Dans le village, il était l’inconnu.


Nul ne savait son nom, son but !
Depuis des mois, il était là, il intriguait.
Une immense tristesse, dans ses yeux se reflétait.
Personne n’était entré chez lui.
Seul, peut-être l’ennui.
Il faisait de longues promenades, dans les bois.
Même avec grand froid.
On regrettait sa venue.
On sentait que sa vie était perdue !
Un jour tout fut découvert
Après quinze ans, le sois-disant bonheur, lui fut offert.
Hélas !
Trop d’années étaient passées !
Il ne pouvait pas recommencer.
Sa vie avait été brisée par la justice.
Pourtant, c’était bien une injustice !
Seul, il savait qu’il n’était pas un assassin.
De la rencontrer fut son triste destin.
Il l’avait aimé à la folie.
Elle était si jolie !
Elle avait été à lui, toute sa vie.
Quand elle eut dit : « c’est fini. »
Alors l’assassin, le vrai,
Non, pas lui, l’a tué sans un regret !

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CHEMINEAU

Toi qui marches


Qu ‘elle est lourde ta démarche !
A quoi bon faire un pas de plus,
Si rien ne va plus !
Depuis longtemps déjà, tu le crois.
Alors, pourquoi ne pas faire la croix ?
Sur ce qui jamais ne changera !
Car où tu iras, pareil sera !
Tu cherches un ami ?
Je te dis, seul l’ennui !
Tu cherches femme et enfants ?
Tu es trop vieux à présent.
Fortune, jamais tu en as eu
Elle est passée en revue.
A quoi bon continuer ?
Seulement pour te fatiguer ?
Tu as l’espérance de quelque chose
Mais je crois que tu vas trouver porte close !

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BONHEUR OU ES -TU ?

Faut-il être roi,


Pour en avoir le droit ?
Ou seulement un élu,
Pour ne pas en être vaincu ?
Pauvres de nous qui sommes
Presque des bêtes de somme.
A nos portes, jamais il ne cogne.
On ouvre seulement à la rogne !
Combien d’entre nous,
Voudrait en avoir un petit bout ?
On le chante.
Il nous enchante.
Mais seulement en rêve,
Et là, tout s’achève !
Comment faut-il faire ou être ?
Pour qu’il daigne apparaître ?
Si quelqu’un de vous en a un petit bout
Sachez le garder, le cacher
Car peut-être, on ira vous le chaparder !

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L’ENFANT

En étouffant ses pas, la mère s’approche.


Elle a mis dans sa poche, son ouvrage.
Pour être plus proche,
De celui qui reste sage,
Dans son petit lit où il dort.
La mère le contemple, émue jusqu’aux entrailles.
Pourtant il donne bien du travail !
Maintenant qu’il est nu jusqu’à la ceinture,
Il a repoussé de ses menottes, la couverture.
Il laisse voir les palpitations de son cœur,
Elle pense : « Combien de temps encore aurais-je ce
bonheur ? »

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NOTRE FLEUR

Te rappelles-tu le soir où nous l’avons aperçu ?


Il frôla de ses ailes noires, le toit de notre maison.
Son message était reçu.
Nous n’avions écouté qu’un léger son.
Il continua son chemin, l’ingrat sans se toucher le cœur.
Nos mains s’étaient enlacées.
Nous savions que nous allions perdre notre petite fleur.
Mais comme un baume, sur nos cœurs glacés,
Vint se poser, une hirondelle, sur notre fenêtre.
Elle nous croyait apporter l’été,
La pauvrette ! Elle ne savait pas que pour nous,
Il n’y avait plus raison d’être.
Sans notre petite fleur, le bonheur nous avait rejetés.
Nous sommes vieux à présent,
Nos mains sont toujours unies.
De notre vie, seulement le néant.
Et l’espoir de la revoir au paradis !

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MIRACLE

Du haut de la tour,
Le silence m’entoure.
Mon regard se pose
Sur la fontaine, sur les roses.
Toute la nature, semble attendant,
Je ne sais quel venant !
Peut-être un miracle, va se produire,
Qui va nous séduire !
Mais non, car peu à peu
Les petits oiseaux peureux
Sortent de leurs cachettes
Et font mille courbettes.
Un brin d’air caresse les roses
Qui pourtant se croyaient closes !
De la fontaine, m’arrive le murmure de l’eau,
Passe une volée de tourtereaux.
Au fond, je crois que le miracle s’est produit
Et m’a séduit !

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LE TEMPS PASSE

Il y a bien longtemps que nos cœurs


Se querellaient, mais c’était le bonheur.
Tes caprices comme les miens étaient toujours présents.
Que se passe-t-il maintenant ?
Nos amis disent de nous : « Ce sont des gens heureux »
Mais ils ne savent pas que nous sommes malheureux !
Et pourtant, tout ce calme, tous ces oui
Qui sont dits, comme pour en finir plus vite !
Comme je regrette le temps des querelles où toi et moi !
Après avoir tranquillisé notre orgueil
Nous, nous embrassions
Avec passion.
Ce temps où par un simple frôlement de nos mains
Et l’on ne nous voyait plus jusqu’au lendemain.
A présent, les amis envahissent à chaque heure
Notre chère demeure !
Nous avons presque peur de rester tête-à-tête.
Il n’y a rien à se dire depuis belle lurette !
Pourquoi donc s’en est-il allé ?
Puisque nous ne pouvons le retrouver !

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AU FIL DE MA VIE
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MON RÊVE

Je ferai battre tambour,


Le jour de ton retour.
Mille trompettes sonneront,
Les gens se réjouiront.
Rien ne sera trop beau,
Je t’offrirai ma vie en cadeau.
Nous oublierons toutes nos peines.
Et chanteront à perdre haleine.
Les oiseaux eux-mêmes t’offriront un concert.
De leurs gosiers, s’échapperont les plus beaux airs !
Les arbres, les fleurs à ton passage te caresseront,
Te feront mille révérences qui te troubleront.
Un grand banquet sera donné en ton honneur.
Rien ne pourra égaler ce bonheur.
Etre auprès de toi qui, enfin est revenu
Pour remettre en place, l’humanité qui se croyait perdue !

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AU FIL DE MA VIE
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MA POUPEE

Je l’ai retrouvée ma vielle poupée,


Dans une boîte dorée, elle était gardée.
Après tant d’années écoulées,
Je l’ai trouvée toute chagrinée,
D’avoir été mise dans un coin.
De ma tendresse elle avait besoin.
Dans mon enfance elle était ma préférée.
Dans mes bras je la tenais serrée.
Elle m’accompagnait toujours
Avec elle je passais nuits et jours.
Les années passaient, je l’ai délaissée.
Combien ai-je dû la blesser ?
J’ai dû d’autres poupées consoler.
A présent que de moi, elles se sont éloignées,
Je reprends ma vieille poupée
Pour ne plus m’en séparer !

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LES FAUTEUILS

Pêle-mêle, fauteuils, cadres sont là.


Tous paraissent bien las.
Personne ne vient plus chercher
Dans ce grenier, ce qui y fut rejeté.
Ils ont eu, eux aussi beaucoup à faire !
Quand ma mère, leur donnait bon air.
Se laisser nettoyer, cirer
Sans rechigner.
Elle les aimait tant !
Mais chaque chose à son temps.
Ils ne servent plus à rien.
Fini est leur destin.

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MON ETERNELLE COMPAGNE

Ma solitude est une belle dame,


Tout habillée de rêves et de pleurs.
Elle me parle toujours d’enfants.
Elle m’accompagne à chaque heure.
Ma solitude à de grands yeux
Comme ceux qui sont si loin de moi !
Ma solitude me détruit en me rendant heureuse.
Parfois, je désire qu’elle s’éloigne un peu de moi !

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LE PRINTEMPS

C’est un vieil homme,


Qui porte un habit vert de pommes !
Il met le nez à la fenêtre.
Se dit : « Peut-être, devrais-je apparaître,
Puisque déjà tout se réveille ? »
Dans les bois, sifflent les merles.
Toute la nature, se met à l’appeler
« Allez, venez ! »
« Ne criez pas, leur dit-il, je sors ! »
« Dans un moment, je suis dehors ! »
Il a pris son habit du dimanche,
brodé de soie rouge
Le voilà qui bouge !
Mon Dieu qu’il est joyeux !
Comme il semble heureux !
Ses mains sont remplies de fleurettes
Qu’il disperse pour toutes les amourettes !
Car il sait bien, que plus d’une, va naître
Seulement, quand il va apparaître !

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BAPTÊME

On les entend qui sonnent à toutes volées


Pour le nouveau baptisé.
Sur ses menottes, il a reçu mille baisers.
De tout cet amour, il en est bien aisé.
Mère, père, sont les plus riches du monde !
Les invités forment une ronde.
L’eau bénite a coulé sur sa tête.
C’est un jour de fête !
Le soleil resplendit de tous ses rayons.
Au cœur, tous ont une chanson !
Sonnez, sonnez vieilles cloches du village.
Même vous, vous avez oublié votre âge.
Pour célébrer le nouveau baptisé.
De joie, vous, vous êtes laissées griser !

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L’HIVER

Connaissez-vous la terreur des pauvres gens sur terre ?


Je vous la présente, c’est l’hiver.
Il vient pour d’autres tout habillé de rêves.
Ils pourront jouer sans trêve.
Avec de grosses boules de neige, feront des bonshommes.
Pour yeux deux charbons, pour nez une pomme.
Mais les pauvres qui n’ont pas, où dormir
S’angoissent à la pensée de celui qui va venir.
Que va-t-il leur apporter ?
Dans son immense cruauté ?
Tout va -t-être recouvert de neige, les arbres et les prés.
Où vont-ils pouvoir être hébergés ?
Pour se protéger ?
De son implacable dureté !
C’est un châtiment du ciel pour eux
Car ils pourraient être un peu plus heureux
Si l’hiver n’existait pas.
Ne croyez-vous pas ?

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BONHEUR

Bonheur, tu es un grand menteur


Qui fait souffrir mon cœur !
Tu t’es offert à moi, un matin.
Tu m’as pris par la main, m’as dit « Viens ! »
Les hommes ont trop parlé de toi, pour ne pas te
reconnaître !
Innocente, je croyais que tu m’apportais la joie d’être.
Tu as su me séduire.
Pour ensuite me nuire.
Après tant de paroles envoûtantes
Tu m’as laissé souffrante.
De ce mal, qui vient m’aiguillonner
A chaque instant, pour me faire pleurer.
J’aurai préféré ne jamais te rencontrer
Et l’illusion de ton existence, garder !

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JEUNESSE

Tu es si belle, que l’on voudrait te garder pour toujours.


Hélas ! Les jours, les années effacent peu à peu de ta
beauté tes contours.
Telle une très belle dame, tu t’offres à notre amour.
Croyant que l’on saura garder tes atours.
Mais nous sommes bien incapables de les protéger.
Peu à peu c’est à ton tour de nous délaisser.
Lorsque vieille femme, je regarderai le passé
Je laisserai tendrement, sur ton souvenir mes larmes
glisser !

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L’ AMOUR

Qui est ce vieillard gâteux ?


Qui arrive tout honteux ?
Il paraît qu’autrefois, c’était un homme galant.
A sa bouche, toujours un mot charmant.
Jours et nuits, il veillait sur notre maison.
Me croiras-tu si je ne me rappelle pas la raison ?
Au dire des autres, il y avait dans ses mains toujours un
présent
Qu’il faisait admirer à tous les gens !
Entre ses lèvres, des boutons de rose
Qu’il nous offrait, en tenant porte close.
De ses mains naissaient mille caresses
Qu’il donnait avec tendresse !
Pour nous, paraît-il seulement il vivait.
Vraiment, je me sens bien confuse me souvenir de lui,
jamais je ne le pourrai !

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POUR VOUS DEUX

Ne me dis rien, pour elle, je connais ton amour.


Oublie ce que fut notre vie en commun et cours.
Te réfugiant dans ses bras, tu souriras.
Tu comprendras alors, tout ce qu’elle te dira.
Car l’amour le vrai, ouvre les yeux de l’âme.
De ton passé, je t ‘en prie n’en fais pas de drame !
Ta vie commencera avec elle, tu n’as rien perdu !
Comme un acteur sur le plateau, tu te sens ému.
Mais ses caresses, ses baisers te feront oublier ton passé
Et à vous deux, vous pourrez recommencer
Ce que nous avions toi et moi essayé de construire.
Nos bases étaient trop fragiles et n’ont fait que nuire.
Pour vous deux, que fleurisse l’avenir.
C’est de mon cœur, le seul désir !

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LE SOLITAIRE

Assis sur un vieux banc de pierre


Cet homme paraît bien fier !
Il a raison au fond
Car Dieu lui a donné un don !
Monts et vallées sont à sa portée.
Faisant sortir de sa pipe, des ronds de fumée
Il est là, embrassant l’immensité
Que lui seul, peut voir et écouter !
Une brise légère, le caresse, lui apportant
De Dieu, pour lui, tous ces présents.
Ses yeux peuvent définir toutes les couleurs.
Son odorat percevoir toutes les odeurs.
Il écoute sans rien perdre du silence.
Certains disent de lui, qu’il est près de la démence.
Pourtant rien n’est plus beau pour lui
Que de vivre ce moment où loin des hommes, il s’enfuit !
Pour se rapprocher un peu plus de la nature
Qui seule sait de l’amour faire un murmure !
Agissant dans le plus profond de son âme.
Car pour lui, c’est bien son unique arme !
Lui permettant de se nourrir de la vie de la terre
Pour continuer à être un solitaire.

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LA VIEILLE

Peut-être quatre vingt-dix ans


Elle ne les comptait plus.
Derrière les vitres de sa chambre.
Etait-on en août ou en décembre ?
La raison l’avait délaissée.
Ne sait-on jamais, trop de souvenirs l’avaient accablé ?
Une main reposait sur ses genoux.
L’autre appuyée sur sa canne de bambou.
Ses yeux regardaient, mais regardaient quoi ?
Les gens, les maisons, les bois ?
Se sentait-elle vraiment isolée du monde
Où voulait-elle seulement ne plus tourner dans la ronde ?

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AU FIL DE MA VIE
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ILS SONT VENUS

Au coin du feu, dans son humble demeure


Elle regarde l’âtre, comptant les heures
Voilà bien des mois que son fils est parti !
Le voisinage, l’entoure de sympathie.
Mais elle, elle est seule et pleure !
Et ne fait que compter les heures
Un soir, son cœur lui dit qu’il était perdu
Elle maudit le jour où ils étaient venus !
Oh ! grand-Dieu, pourquoi les hommes font –ils la
guerre ?
Alors qu’il y a tant de choses à faire !
Pour l’humanité, ils cherchent la félicité
Mais ils ne font que la tuer en réalité !

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ENFANT

Enfant, qui bien souvent demande des contes


Et au plus profond de tes rêves faire leur rencontre
Avec l’espoir d’être le méchant et le bon
Entre la bonté il n’y a qu’un pont !
Prends garde petit enfant de ne pas confondre
Le rêve et la réalité où tout s’effondre !
Garde au plus profond de toi-même, tes rêves
Reste au pays des merveilles où rien ne s’achève !
Tu auras le temps, mignon, d’être hors de tes contes.
Et quant à son tour ton enfant te dira « raconte »
Tu verras qu’au fond, la vie n’est qu’un conte
Et que seul c’est l’amour qui compte !

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AU FIL DE MA VIE
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AUJOURD’HUI

J’ai écouté dire qu’avant la main de Dieu était présente


Mais que maintenant elle est absente !
Serait-ce la raison, pour laquelle les hommes ont perdu
leur confiance ?
Toute la journée ils sont envahis par la méfiance
La nuit, vient peupler leurs rêves de fantômes.
Qui les font se lever avant l’aube !
Ils persistent à dire, qu’elle s’est éloignée
Qu’ils doivent se frayer un chemin à la cognée !
Qu’ils ne sont plus ce qu’ils étaient !
Avant rien ne les accablait.
Toutes les terres leur appartenaient.
Ils faisaient d’elles, ce que bon leur semblaient !
Si un arbre mourait
Un autre poussait !
Mais à présent, il n’y a plus de place pour l’un d’entre
eux !
Ils s’en sentent bien honteux !
Ils pouvaient bâtir leurs maisons avec de la terre mouillée.
Dans l’actualité, elle est trop souillée !
De leurs mains naissaient mille merveilles !
A présent seul le diable veille !
Ils disent regretter le temps de leurs parents
Où ils cachaient leurs fautes derrière un paravent !
Aujourd’hui, ils se sentent coupables de tout.
L’église qui avant leur servait de refuge est comme
partout
Trop tachée de sang
Pour se sentir innocent !
S’ils leur arrivent de faire naître quelque gaieté
Dans leurs cœurs blessés, ils en sont tout hébétés !

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AU FIL DE MA VIE
POEMES
Autrefois le vin, leur servait de prétexte pour renforcer
leurs désirs
Aujourd’hui, ils ont peur de ce qu’ils pourraient dire !
Hier la naissance était cause de réjouissance
Aujourd’hui, on désire son absence
Car ils savent que c’est plus sage
Effacer de la terre leur image !

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

LA TRANSFORMATION 1984-2007

Il y a des ombres dans mon imagination.


Assez de romantisme ; c’est une indignation !
Attendant du bonheur je ne sais quel venant
De ma jeunesse, de ma vie le sang prenant.
Cruelle découverte que la mienne à quarante ans !
Je rêvais, voilà mon erreur, oui, je suis coupable !
Du crime infâme, moi personne blâmable !
Avoir laissé s’écouler toutes ces belles années.

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

MA LOI

Je veux vivre ma vieillesse


Comme une autre jeunesse !
Dans ma poitrine ramassée
Tout l’amour des ans, amassé.
Retrouver l’enfant, cet ingénu
Qui en moi est totalement nu !
Nu d’amour, nu de joie.
Je veux le rendre heureux, c’est ma loi !
Faire renaître la clarté dans l’ombre
Eclairer cette pénombre.
Je veux danser autour du feu de la vie.
Apprendre à prendre de l’existence, l’envie.
Refuser de recevoir les formes qui hantent
Mon cœur et le dévorent, en attente
De ma mort ou d’une résurrection.
Je veux danser les pieds nus
Sur mon futur cet inconnu.
Je veux de mon passé, sur ma tombe
Elever un cœur qui se bombe
Car enfin d’amour, il est trop plein.

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

LA TABLE EST MISE

Mon cœur fragile, pourtant, joue


Laissant couler des larmes sur mes joues.
Mon cœur fragile, s’empare de la vie
Lumière désire et non la nuit !
Mon cœur prépare une table abondante
Pour les invités reçus avec prévoyance.
J’ai tout préparé, pour leur soif et leur faim.
Amour, respect et compréhension, enfin !

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

PAS DE REPOS

Mon cœur ne prend pas de repos


Met l’amour dans un pot.
Il l’offre à ceux qui de leurs maisons, sont chassées
Par le manque d’amour, inutilement brossés.
Mon cœur ne prend pas de repos
De Dieu, apporte le courage
Qu’il me donne avec presque rage !
De l’espoir apporte la couleur
Eliminant la douleur.
Apporte d’un monde meilleur la présence
Dans une vieille jarre souillée, à deux anses.

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

IL VIENT

J’étais une enfant songeuse et triste


De cela rien ne persiste.
Les flots de l’oubli, ont nettoyé
Les restes de mon cœur broyé.
La vie elle-même m’a donné un nouveau cœur.
Je l’ai attendu quarante ans ce bonheur !
Faites patience vous aussi, il vient
Frapper à votre porte, demain !
Je l’ai cherché longtemps, toujours il se volatilisait !
De mes mains il glissait.
Il y a quinze ans, Dieu, amour et espoir
Me le versa dans les veines, un soir.
Tout est possible, attendez, écoutez, regardez
Un jour le bonheur, vous pourrez sur votre cœur le fixer !

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

DEVIENS UN OISEAU

Perdu le reflet de la haine.


Dans mon cœur, un ordre, aime !
La méchanceté, ombre lointaine
S’est noyée dans la fontaine
La peur, ses cendres, tombées en poussière
Fut balayée hier.
Mon ventre qui souffrait toujours angoissé
A présent de la peur s’est débarrassé !
Le pont entre la haine et l’amour est dit-on
infranchissable !
Pourtant si tu le veux avec courage, c’est faisable !
Cueille à présent dans le jardin de la conscience
universelle
Ce qui demain, te porteras sur de grandes ailes.
Et tu te poseras sur la tige d’un roseau, fragile, j’en
conviens
Mais où tu gazouilleras, comme un oiseau découvrant de
Dieu, tout le bien.

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

LE CHASSEUR

La vie vêtue de tulle


Belle et légère comme une libellule
Dans mon cœur se reflète.
Chaque jour est un jour de fête !
Mystérieusement le goût de la mort a décampé
De là où il sait qu’il est d’espérance, trop trempé !
Jardin nocturne qui fut autrefois mon âme, prend un
flambeau.
Maintenant, sois un manège où le monde tournera et sera
beau !
L’espérance est une ensorceleuse irrésistible
Sur toi elle agite sa baguette magique, souvent invisible.
Elle porte une robe longue pleine de roses
Où s’accroche ton sourire morose !
Des doutes surgissent parfois, rendant ton cœur confus.
Mais crois-moi du bonheur toujours à l’affût !
Imprégné de ce sentiment, devient donc chasseur !
Les rayons du soleil te montreront la route du bonheur !

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

CONCLUSION

…Avoir laissé s’écouler toutes ces belles années.

Comme si toujours, je pouvais les retenir prisonnières,


quelle sottise !
Quelle paresse que la mienne !
Attendre, toujours attendre, les bras croisés, sans rien
faire.
Attendre, que le miracle puisse se produire.
Que demain soit le plus beau jour de ma vie !
Quelle folie !
Quel ignoble délit !
Oui c’est moi, personne d’autre, qui l’a commis !
Personne d’autre n’est coupable, seule, je le suis ! Comme
l’assassin que l’on condamne, pour un crime, ici le seul
juge qui condamne c’est moi !
Et c’est moi la coupable !
Moi, le juge, je condamne Moi, à ne plus penser qu’à
l’avenir, un avenir où le travail fera place à la paresse, où
l’action fera place à l’inaction.
Je me condamne à supporter le poids de mes fautes
passées dues à ma faiblesse.
Je fuyais constamment la réalité, enfermée dans un monde
de « para et de meta. »
Quelle stupidité que la mienne !
Croire que mon âme avait plus soif que ma logique !
Je voudrais me décharger de tous ces excréments, de ces
prostituées qui sont mes pensées !
Folle que j’étais, paranoïaque !
Voilà toute ma vie jusqu’à présent.

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AU FIL DE MA VIE
POEMES
C’est bien fini et avec réalisme, je veux croire
qu’aujourd’hui est le jour de ma naissance. Dans un
monde où je serais utile à la société et non un parasite !
Je veux travailler, faire de ma nouvelle vie, un quelque
chose qui prendra valeur à mes yeux !
Et alors, lorsque je serais une vieille femme, je regarderai
mes années passées et je sourirai avec un sourire
tranquille, pouvoir enfin mourir, sereine, apaisée car un
peu de ma vie, j’en aurai fait quelque chose de bien, de
beau !
Alors que je serai couchée dans une petite chambrette,
bien installée sur des oreillers qui sentiront la lavande,
entourée de quelques amis intimes, jusqu’au dernier de
mes jours, je lutterai pour avoir une âme tranquille.
Et laisser ma trace comme individu qui s’était peut-être un
peu tard intégré à cette société qui fait que l’homme soit
différent de l’animal.
Bien que parfois on ne puisse, hélas ! Discerner cette
différence !

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AU FIL DE MA VIE
POEMES

LA LIGNE DE VIE

Aucune main n’est exclue de son passage


Homme ignorant, la lisant, tu deviendras sage !
Sa naissance nous enseigne bien des choses
De tes souffrances intérieures, elle connaît les causes.
De tes luttes futures, elle te prévient.
Un compte rendu elle fait de tes biens.
De l’amour ou de tes amours elle est le témoin.
Regarde l’île se trouvant sur son chemin
Un avertissement à prendre en sérieux, pour ton destin !
La routine de ta vie, peut-être interrompue
Par un événement par toi imprévu !
Elle te montre dans sa grandeur et sa splendeur
De ta mort quand arrivera l’heure !
L’ombre du carré, t’offre un coup de main !
Alors que l’étoile obscurcit ton chemin.
La croix deviendra lourde à porter
Si sur la ligne de vie, elle est postée.
Petites lignes sur son parcours, ton courage révèlent
Se cachant au-dessous d’elle ta vie prend des ailes.
Sa ligne jumelle, soulage par sa force bien des maux !
Une troisième ligne avec ta famille, tu n’auras pas le
dernier mot !
La ligne de vie est un résumé en vrac, de ta destinée !
Te servira de guide, là où Dieu t’a abandonné !
Te montrant le chemin tortueux
De ta vie, sans d’amour pour Dieu.

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AU FIL DE MA VIE
POEMES
Petit bonhomme du passé, du présent, homme plein de
courage
Fais de ton futur, un paysage sans nuages !

FIN

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POEMES

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