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n Les hypothèses détaillées sont données en annexe 2. Elles ont fait l’objet d’un début de
réactualisation par rapport à la précédente étude (cf. § 5.2.3 et 5.2.4 ci-après : une première
actualisation a été réalisée sur les performances horaires de collecte et les équipements et
personnels). Les bases de calcul retenues pour l’évaluation des coûts sont décrites ci-
dessous.
n L’analyse des coûts de collecte s’appuie sur la notion de programme technique de collecte
qui se définit par la combinaison de trois composantes :
• un mode de collecte : collecte au porte à porte ou en apport volontaire,
• la collecte simultanée d’une ou de plusieurs fractions,
• une organisation technique spécifique : fréquence, contenant, véhicule et équipage de
collecte.
n Les coûts liés à la pré-collecte ne sont pas inclus dans le champ de l’étude. On entend ici par
pré-collecte les moyens mis en œuvre préalablement à la collecte autres que les contenants :
vide-ordure, local de stockage, génie civil sur la voie publique, ...).
n Face à ces obstacles, la comparaison des coûts de collecte d’une collectivité à l’autre doit se
faire à l’aide d’une grille d’analyse permettant d’identifier, au travers d’indicateurs, les facteurs
de coûts liés aux organisations techniques, aux contextes locaux et à la notion de service.
La méthode et l’outil informatique qui ont été développés permettent de prendre en compte la
diversité des approches et des contextes.
n Chaque schéma de collecte peut être caractérisé par trois composantes principales :
• Le mode de collecte :
— Selon le type de véhicule, on a l’habitude de parler de collecte en apport volontaire
(véhicule équipé d’une grue) ou de collecte au porte à porte (véhicule sans grue :
benne tasseuse classique, benne compartimentée avec bi-compaction et benne
compartimentée avec mono-compaction).
La collecte en apport volontaire concerne principalement les déchets propres et secs
(notamment le verre) et les déchets verts issus des ménages.
Le personnel de collecte est composé d’un chauffeur et, dans le cas du porte à porte,
d’un ou de deux ripeurs.
— Selon le degré de regroupement, il peut s’agir d’une collecte par foyer ou d’une
collecte regroupée (points de regroupement sur la voie publique ou sur les aires des
centres de la grande et moyenne distribution, points de regroupements de hameau ou
d’immeuble)8.
— S’agissant des contenants, on distingue les sacs, bacs simples, bacs compartimentés,
conteneurs de rue, insonorisés ou pas, enterrés ou pas, ...
— Certaines variantes techniques (caissettes, véhicule multi-compartimentés,...) seront
évoquées au cas par cas au cours de la phase 2.
• Le type de produits collectés :
— la fraction recyclable des emballages ménagers “ propres et secs ” et journaux-
magazines,
— la fraction fermentescible des ordures ménagères (FFOM) et les déchets verts,
— les ordures ménagères résiduelles.
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Les collectes à des points de regroupement de hameau ou d’immeuble étant souvent qualifiés de collecte au PAP,
la notion de collecte regroupée couvre donc les notions habituellement utilisées d’apport volontaire et une partie du
porte à porte.
n Dans le cadre de la phase 1 de l’étude, un certain nombre de configurations ont été analysées.
Néanmoins, la méthode mise au point permet de couvrir une gamme beaucoup plus large
d’organisations de collecte.
n L’évaluation et l’analyse des coûts de contenant et de collecte ont été réalisées à partir des
deux principaux paramètres de coûts qui sont :
• pour les coûts de contenant : le litrage alloué par habitant,
• pour les coûts de la collecte proprement dite (véhicules et personnel) : la performance
horaire de collecte, exprimée en tonne collectée par heure de collecte (temps de collecte
départ garage retour garage, couvrant donc le temps de haut le pied).
Des hypothèses ont été faites pour chacun de ces deux indicateurs techniques de façon à
pouvoir effectuer l’analyse et le calcul des scénarios de gestion globale (cf. à la fin de ce
paragraphe).
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En milieu urbain, une grande partie de la population réside en habitat collectif, où les produits sont stockés dans
des contenants communs à plusieurs foyers et où le rendement horaire de collecte peut être plus élevé que dans
des zones d’habitat individuel (si les conditions de circulation sont favorables).
En milieu rural, l’habitat est dispersé : les distances entre deux points de collecte sont importantes et le centre de
traitement souvent éloigné. Le temps haut le pied peut atteindre 50% du temps de collecte et une tournée peut être
de plus de 200 km. Les performances de collecte sont donc très faibles.
Le milieu semi-urbain est un cas intermédiaire.
n Face à cette diversité de configurations possibles, des hypothèses ont donc été faites pour les
performances horaires de collecte et pour les dotations en contenant de façon à pouvoir
présenter des exemples de calcul.
Ces valeurs ont été cadrées avec l’ensemble des experts de la collecte (opérateurs,
techniciens municipaux, Eco-Emballages, ADEME).
Elles sont données en annexe 2 à titre indicatif afin de permettre le calcul des simulations. Les
valeurs observées sur le terrain peuvent différer du fait de contextes locaux plus ou moins
favorables ou défavorables (participation des habitants, éloignement des lieux de traitement,
fluidité de la circulation, ...).
Les différents éléments de coût pris en compte ont été évalués à partir des données
communiquées par des experts de la collecte et des fournisseurs de matériels de collecte des
ordures ménagères. Les hypothèses détaillées sont fournies en annexe 2.
Ils ont été actualisés en partie par rapport à l’étude réalisée en 1995, sur la base des
expériences de terrain et de dires d’experts.
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Plus la fréquence est élevée, plus les produits collectés à chaque passage seront faibles. Au contraire, des
fréquences plus basses permettent d’avoir à chaque passage des quantités plus importantes. La notion de
fréquence de collecte est souvent liée à celle de service, par conséquent la marge de manœuvre pour “ ajuster ”
les tournées n’est pas toujours socialement et politiquement simple à mettre en œuvre.
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Le dimensionnement des contenants doit tenir compte d’un coefficient de sécurité afin de pouvoir stocker les
déchets dans des périodes où la production de déchets est plus importante (fêtes de fin d’année, ...), où la collecte
ne peut être assurée (jours fériés, ...), ....
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qui couvre à la fois le “ taux de participation de la population ” (s’apparente au pourcentage de la population qui
présente effectivement ses contenants les jours de collecte) et le “ taux de remplissage des contenants ” (qui peut
caractériser la façon dont la population participe, l’habitant ayant le choix de présenter systématiquement son
contenant à la collecte ou de ne le présenter qu’une fois celui-ci plein, la deuxième configuration étant la plus
intéressante pour la performance de collecte).
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Le compactage permet d’augmenter le tonnage ramassé par véhicule et donc de desservir un nombre plus grand
d’habitants sans avoir à aller vider la benne, augmentant ainsi la performance horaire de collecte. Lorsque les
produits collectés sont destinés à être triés, le gain au niveau de la collecte peut se traduire par une dégradation de
la qualité des produits à trier et donc des performances de tri. Le taux de compaction des bennes doit donc
s’adapter à la nature des produits collectés et à leur traitement.
n Les hypothèses retenues pour la main d’œuvre sont basées sur des niveaux de salaire
conformes aux pratiques actuelles dans le domaine des déchets sans recours à de la main
d’œuvre subventionnée. Afin de tenir compte des différences observables, des fourchettes de
coût ont été retenues, intégrant l’ancienneté, régie / privée, ....
Une équipe par véhicule de collecte a été considérée, composée : dans le cas du porte à
porte, d’un chauffeur et de deux ripeurs ; dans le cas de l’apport volontaire, d’un chauffeur. Un
taux de remplacement du personnel de 20% a été considéré pour prendre en compte les
congés payés, les absences pour maladie, la formation, ....
n Les coûts de contenant (conteneur, bac, sac) intègrent les éléments suivants :
• prix d’achat des contenants au litre, évalué sur la base des prix couramment pratiqués,
• études de dotation et distribution, représentant 50% de l’investissement en contenant,
• pour les contenants autres que les sacs, les coûts d’entretien au litre pouvant aller de 0 F
dans le cadre d’une appropriation totale du contenant par l’habitant à 0,15 F/l/an couvrant
le remplacement ou la réparation des bacs détériorés, le lavage des bacs, ....
n De la même manière, les coûts des équipements de collecte intègrent l’achat, l’entretien et les
coûts de fonctionnement des différentes catégories de véhicules. Les déterminants de la
variation du coût horaire de fonctionnement d’une benne sont indépendants, en première
approche, de la nature des fractions collectées. En effet, on fait l’hypothèse que le coût de
l’heure de fonctionnement d’une benne en collecte sélective des propres et secs est identique
à l’heure de fonctionnement de la même benne en collecte des ordures ménagères
résiduelles.