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gestion de solvants
Rapport final
S. COLLET
décembre 2003
INERIS DRC-03-46337-AIRE-n°921-SCo
décembre 2003
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1. PRESENTATION ................................................................................................ 3
6. CAS PARTICULIERS....................................................................................... 20
6.1 Cas des installations dont les émissions totales ou diffuses sont très faibles. 20
6.2 Cas des installations avec dégradation thermique ou transformation chimique
des solvants sur le procédé .......................................................................... 21
6.3 Cas des installations où des mesures ne peuvent être effectuées en amont des
systèmes d’épuration des rejets gazeux........................................................ 21
6.4 Méthodes alternatives permettant l’évaluation des émissions totales ou
diffuses ....................................................................................................... 21
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1. PRESENTATION
Le plan de gestion des solvants (PGS) est un bilan matière entrée / sortie des solvants sur
une installation. Il constitue un des éléments d’une politique de maîtrise et de réduction de
la consommation et des émissions de solvants. D’un point de vue réglementaire, il a pour
objectif d’évaluer les émissions totales (canalisées et diffuses) ou diffuses de composés
organiques volatils (COV) de façon à vérifier le respect des valeurs limites d’émission.1
Il doit également permettre à l’exploitant, par la connaissance des flux à l’intérieur de son
installation, d’orienter les actions à mener afin de réduire la consommation et les émissions
de solvants tout en minimisant les transferts de pollution.
L’objectif de ce guide est de faciliter sa mise en œuvre, en décrivant la méthode et les
moyens à mettre en place, en explicitant les principales difficultés rencontrées lors de sa
réalisation ainsi qu’en proposant les simplifications qu’il est possible d’apporter tout en
conservant une incertitude acceptable.
Ce guide devrait permettre en outre d’obtenir des résultats comparables d’un site à un
autre.
2. CONTEXTE REGLEMENTAIRE
La demande de réalisation d’un plan de gestion des solvants est inscrite dans la directive
européenne 1999/13/CE du 11 mars 1999 sur la limitation des émissions de COV liées à
l’utilisation des solvants. Cette demande a été transposée en droit français par les textes
réglementaires nationaux et notamment l’arrêté du 29 mai 2000 qui porte modification à
l’arrêté du 2 février 1998. L’article 28.1 de cet arrêté impose la réalisation d’un plan de
gestion de solvants à tout exploitant d’une installation consommant plus d’une tonne de
solvants par an. Ce plan est tenu à la disposition de l’inspection des installations classées.
Si la consommation annuelle est supérieure à 30 tonnes par an, l’exploitant transmet
annuellement à l’inspection des installations classées le PGS et l’informe de ses actions
visant à réduire la consommation de solvants.
Le PGS s’inscrit dans le cadre de l’autosurveillance. Il permet d’évaluer les émissions
totales ou diffuses d’une installation et de les comparer aux valeurs limites de rejets
correspondantes. Il s’agit bien ici d’une évaluation, ces flux ne faisant pas l’objet d’une
mesure directe.
Par ailleurs, rappelons que le PGS ne se substitue pas à la surveillance des rejets canalisés
des composés les plus nocifs (substances à phrase de risques R45, R46, R49, R60, R61 et
halogénés étiquetées R402 ou figurant en annexes III et IV de l’arrêté du 2 février 1998)
qui doivent être identifiés et quantifiés individuellement.
1 Rappelons par ailleurs que le respect des valeurs limites d’émissions canalisées doit être vérifié par la
réalisation d’une mesure directe de ces rejets.
2L’étiquetage des substances et préparations chimiques dangereuses est défini dans l’arrêté du 20 avril 1994.
La nature des risques associés aux phrases de risques cités ci-dessus est mentionnée en annexe n°1.
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En dehors de cet aspect lié à la connaissance des rejets et au respect des limites imposées,
la source d’information que constitue le PGS est à la fois un facteur de responsabilisation
et un outil de gestion et de décision pour l’exploitant.
Les termes diffus et fugitifs sont parfois utilisés sans distinction. Cependant, les experts
français participants à cette commission différencient ces termes : les émissions fugitives
n’étant plus qu’une partie des émissions diffuses correspondant aux pertes progressives
d’étanchéité des équipements (fuites).
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O3 : quantités de solvants organiques présentes dans le produit fini sous forme d’impureté,
de résidu ou d’ingrédient. La présence de solvants dans les produits finis peut être
souhaitée (cas de la fabrication de peintures, d’encres, de colles, etc. à base solvant) ou non
(cas de l’application de peinture, de l’impression, de la préservation du bois, etc.). Ces
quantités peuvent être extrêmement variables d’un procédé à un autre,
O4 : émissions non captées de solvants dans l’air. Il s’agit de toutes les émissions qui ont
échappé à tous les systèmes de collecte (émissions diffuses) ou qui s’échappent de ces
systèmes (fuites des équipements). Cela comprend la ventilation générale des locaux qui
s’accompagne d’un rejet d’air dans l’environnement extérieur par les portes, les fenêtres,
les aérateurs ou tout autre ouverture similaire sous réserve que ces rejets ne soient pas
canalisés,
O5 : pertes de solvants organiques par réactions chimiques4 ou physiques sur le procédé ou
sur les systèmes de traitement des effluents gazeux et aqueux,
O6 : solvants contenus dans les déchets collectés,
O7 : solvants organiques (ou préparations contenant des solvants) vendus. A ne pas
confondre avec les solvants contenus dans les produits finis, il s’agit ici de solvants ou de
préparations contenant des solvants achetés en excès, ayant une valeur commerciale et ne
pouvant plus être utilisés sur le procédé,
O8 : solvants organiques ou préparations contenant des solvants récupérés en vue d’une
réutilisation ultérieure à l’entrée de l’unité ou d’une autre unité. Il s’agit de solvants usés
destinés à être régénérés en externe. Lors d’une réutilisation ultérieure à l’entrée d’une
unité, ces solvants sont comptabilisés dans I1,
O9 : solvants organiques libérés d’une autre manière.
Par convention, la consommation de solvants (C), la quantité de solvants utilisée (I), les
émissions totales et diffuses de l’installation sont déterminées à l’aide des équations
suivantes :
C = I1 - O8, (1)
I = I1 + I2, (2)
Emissions totales = I1 – O5 – O6 – O7 – O8 (3)
= O1 + O2 + O3 + O4 + O9 (4)
Emissions diffuses = I1 – O1 – O5 – O6 – O7 – O8 (5)
= O2 + O3 + O4 + O9 (6)
Les valeurs limites sur les émissions diffuses sont exprimées en pourcentage de la quantité
de solvants utilisée sur l’installation (I).
4 On entend par réactions chimiques sur le procédé la quantité de COV consommée lors d’une réaction
chimique intervenant au cours du procédé de fabrication (exemple du secteur de la chimie fine
pharmaceutique). Dans ce cas, les COV consommés ne sont pas à proprement parler des solvants, mais des
COV réactifs qui sont parfois comptabilisées avec les solvants, surtout si ce sont les mêmes produits. Dans ce
cas, on peut tenir compte dans O5 de cette « dégradation » de COV.
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O4 : émissions
non captés
eau
O5 : solvants
détruits
extraits secs
O6 : pertes dans
les déchets
solvants
O7 : solvants
vendus
procédés
I1+ I2 : O8 : solvants
solvants utilisés récupérés
I1 : solvants destinés à être
achetés et régénérés en
utilisés externe
Les secteurs disposant de valeurs limites d’émissions totales mettent donc en œuvre un
PGS simplifié. Il s’agit de :
- la fabrication de bois et de plastiques stratifiés (paragraphe 26° de l’article 30 de
l’arrêté du 2 février 1998),
- la fabrication de chaussures (paragraphe 27°),
- le nettoyage à sec (paragraphe 28°),
- le revêtement sur fil de bobinage (paragraphe 29°),
- le revêtement sur véhicules (paragraphe 33°),
- l’extraction d’huiles végétales et de graisses animales et les activités de raffinage
d’huile végétale (paragraphe 34°),
- le travail du cuir (paragraphe 35°),
- et les installations des autres secteurs ayant retenu l’approche SME.
Rappelons que dans le cas où l’exploitant a retenu l’approche SME, il s’engage à respecter
un niveau d’émission annuelle cible (EAC) correspondant à des émissions totales. L’outil
permettant de démontrer à l’administration que les engagements pris à ce titre sont bien
respectés est le plan de gestion des solvants simplifié.
Les secteurs disposant de valeurs limites d’émissions diffuses et canalisés mettent en
œuvre un PGS complet. Il s’agit de :
- l’imprimerie (paragraphe 19° de l’article 30 de l’arrêté du 2 février 1998),
- l’application de revêtement adhésif sur support quelconque (paragraphe 20°),
- l’application de revêtement sur un support en bois et mise en œuvre d’un produit de
préservation du bois et matériaux dérivés (paragraphe 21°),
- l’application de revêtement, notamment sur support métal, plastique, textile, carton,
papier (paragraphe 22°),
- la fabrication de préparations, revêtements, vernis, encres et colles (paragraphe 23°),
- l’emploi ou réemploi de caoutchouc (paragraphe 24°),
- l’utilisation de solvants dans la chimie fine pharmaceutique y compris la galénique
(paragraphe 25°),
- le laquage en continu (paragraphe 30°),
- les ateliers de réparation et d’entretien de véhicules et d’engins à moteur (paragraphe
31°),
- le nettoyage de surfaces (paragraphe 36°).
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Parmi ces données, citons, les résultats des mesures des rejets canalisés à l’atmosphère
(flux O1) obtenus au moyen de la méthode normalisée5 et exprimés en équivalent carbone.
Afin d’exprimer ces résultats en masse de solvant, il est nécessaire de disposer :
- des facteurs de réponse des solvants sur l’analyseur employé pour mesurer la
concentration en COV,
- et de la composition en solvants des effluents rejetés à l’atmosphère; cette dernière est
obtenue à partir de la composition des différents flux entrants et sortants de
l’installation (cf. en annexe n°3 le paragraphe A3.1.2.4.).
La réalisation de mesure des rejets gazeux canalisés impose donc de collecter l’ensemble
des données par solvant, en distinguant la nature des solvants employés. Pour cette raison,
le plan de gestion des solvants complet consiste en un bilan massique solvant par solvant,
donc exprimé en « solvant individuel ».
Dans quelques cas, notamment en présence d’un monosolvant dans les effluents gazeux, ou
encore, lorsque des méthodes de mesures spécifiques des composés organiques seront
utilisées, les résultats des mesures des rejets gazeux canalisés pourront être exprimés
directement en flux massique de solvant et le plan de gestion des solvants complet exprimé
en « solvant total » (sans distinction de la nature des solvants employés).
Le plan de gestion des solvants simplifié dont la réalisation ne nécessite pas d’effectuer de
mesure des effluents gazeux rejetés à l’atmosphère, sera établi globalement pour
l’ensemble des solvants et donc exprimé en solvant total. Toutefois, si un système de
traitement des solvants contenus dans les effluents gazeux est en service, une mesure sera
nécessaire afin de déterminer les quantités de solvants abattus par ce dispositif, le plan de
gestion des solvants simplifié réalisé devra alors être établi en solvant individuel afin de
transformer les résultats de mesure à l’émission, initialement exprimés en équivalent
carbone, en flux massique de solvants.
D’autres données tels que les résultats des mesures des rejets canalisés dans les eaux sont
également susceptibles d’être exprimés dans d’autres unités. Des mesures de demande
chimique en oxygène, d’hydrocarbures totaux ou de carbone organique total étant souvent
mises en œuvre dans le cadre de l’autosurveillance, une corrélation avec la teneur en
solvants sera alors recherchée.
4.4.1 Cas des installations sans dispositif de traitement des rejets gazeux
canalisées
4.4.1.1 Expression des résultats
Ce plan de gestion sera établi en kg ou tonne de solvant total.
Il nécessite de connaître :
- les quantités de solvants à l’entrée et à la sortie de l’installation,
- le pourcentage de solvants dans ces entrées et ces sorties, sans distinguer la nature des
solvants présents dans ces flux, sauf si des substances à phrase de risques R40, R45,
R46, R49, R60, R61 ou figurant en annexes III et IV de l’arrêté du 2 février 1998 sont
employées ; celles-ci devront alors être quantifiées individuellement.
4.4.1.2 Flux à déterminer
Dans ce cas, le PGS simplifié nécessite de calculer C, I et les émissions totales à l’aide des
équations (1), (2) et (3) :
Emissions totales = I1 – O5 – O6 – O7 – O8 (3)
O5 relatif aux rejets gazeux étant nul, les flux nécessaires pour ces calculs sont : I1, I2, O5
relatif aux rejets aqueux, O6, O7 et O8.
Les autres flux ne seront pas quantifiés sauf s’ils sont comptabilisés sur d’autres
installations6.
6 lors de la fabrication de peinture pour l’industrie par exemple, les solvants contenus dans le produit fini
(flux O3) sont comptabilisés car ils seront émis à l’atmosphère par l’installation qui appliquera la peinture ; a
contrario, dans l’industrie de la préservation du bois, les solvants contenus dans le bois traité (flux O3)
destiné à un usage extérieur ne sont pas comptabilisés car ils seront émis dans le milieu naturel.
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I2 : quantités de solvants organiques à l’état pur et/ou contenus dans des préparations
récupérées et réutilisées à l’entrée de l’unité
La quantification du flux I2 n’est pas nécessaire pour déterminer les émissions totales
d’une installation, ce flux n’entrant pas en jeu dans l’équation 3, mais sera utile pour
déterminer la quantité de solvants utilisée (I).
Afin de déterminer les quantités recyclées, un suivi de la consommation de chaque produit
recyclé durant la période de mise en œuvre du plan de gestion des solvants est nécessaire.
Ces quantités seront comptabilisées à la sortie du procédé de régénération. Les émissions
canalisées et les déchets produits par cette unité seront comptabilisés dans les flux O1 et
O6. La recirculation des solvants à l’intérieur d’une unité ou d’une machine pourra être
comptabilisée connaissant le débit de solvants recyclés obtenu à partir des caractéristiques
de l’unité ou de la machine.
Le recyclage de solvants ou de préparations contenant des solvants nécessite en général
que les caractéristiques des produits recyclés soient similaires à ceux des produits neufs.
Or, la composition en solvants des produits recyclés n’est pas toujours bien connue. Elle
sera également mal connue dans d’autres cas tel que le recyclage des solvants en mélange
pour une utilisation dans des procédés annexes à la fabrication (unité de lavage par
exemple). La composition en solvants de ce flux sera donc obtenue en général par une
détermination périodique de l’extrait sec. Une analyse directe des solvants ne s’avère pas
nécessaire mais peut être utile pour confirmer un résultat.
Les flux de solvants sortants :
O1 : rejets canalisés à l’atmosphère
Sans objet : dans le cas de la réalisation d’un plan de gestion simplifié, la mesure des rejets
canalisés n’est pas nécessaire (équation 3).
O2 : pertes de solvants organiques dans les eaux rejetées par l’installation
Sans objet : dans le cas de la réalisation d’un plan de gestion simplifié, la mesure des rejets
dans les eaux n’est pas nécessaire (équation 3).
Toutefois, si la quantification de ce flux s’avérait utile, pour la détermination des solvants
abattus par un système de traitement des eaux par exemple (cf. paragraphe sur le flux O5),
la méthodologie suivante pourra être utilisée.
Dans le cadre de l’autosurveillance, des valeurs limites de rejets sont fixées en fonction de
l’importance du flux de polluants rejeté. Afin de les vérifier, l’exploitant a recours à des
mesures de débit et de concentration en polluant.
En ce qui concerne la détermination des concentrations, diverses mesures périodiques (la
prise d’échantillon pouvant être répétée périodiquement ou asservie au débit de l’effluent
aqueux) peuvent être mises en œuvre telles que :
- la mesure de la demande chimique en oxygène (DCO - exprimée en mg d’équivalent
oxygène/l) qui permet le dosage de la plupart des matières organiques à l’exception des
plus volatiles ou des peu oxydables mais qui prend également en compte certains
réducteurs minéraux,
- la mesure du carbone organique total (COT - exprimée en mg équivalent carbone
organique total/l) qui permet le dosage de la plupart des matières organiques dissoutes,
en suspension et en émulsion,
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- la mesure des hydrocarbures totaux (exprimée en mg/l) qui permet le dosage des
hydrocarbures lourds (comprenant de 10 à 40 atomes de carbone environ). Cette
méthode consiste à extraire ces composés au moyen d’un solvant et à les doser par
chromatographie en phase gazeuse,
- la mesure des benzène, toluène, éthylbenzène et xylènes (BTEX - exprimée en mg/l)
qui permet également le dosage de solvants légers. Cette méthode consiste à doser par
chromatographie en phase gazeuse l’espace de tête d’un échantillon en équilibre
gaz/liquide.
Parmi ces techniques, les deux dernières permettent de quantifier par espèce chimique les
solvants présents dans les eaux. Elles seront employées afin d’établir une corrélation entre
la méthode de mesure mise en œuvre dans le cadre de l’autosurveillance (DCO en général)
et la teneur en solvants de l’effluent.
La périodicité d’échantillonnage sera ajustée en fonction de l’importance de ce flux et de la
variabilité des résultats obtenus.
Par ailleurs, les échantillons prélevés doivent représenter au mieux les rejets annuels de
l’installation et donc prendre en compte d’éventuelles fluctuations liées à un
dysfonctionnement du procédé ou de la station d’épuration par exemple.
O3 : quantités de solvants organiques présentes dans le produit fini
Sans objet : dans le cas de la réalisation d’un plan de gestion simplifié, la mesure des pertes
de solvants dans les produits finis n’est pas nécessaire (équation 3), sauf si elles sont
comptabilisées dans d’autres installations (cf. note 6 page 10/23).
Pour les secteurs visés par le plan de gestion simplifié, les quantités de solvants présentes
dans les produits finis seront faibles voire très faibles, la présence de solvants dans les
produits finis n’étant pas souhaitée. Dans bon nombre de cas, ce flux pourrait représenter
moins de 1% des quantités de solvants consommés. Sans information sur les quantités de
solvants restant dans le produit fini, celles-ci feront l’objet de mesures afin d’être estimées.
O4 : émissions non captées de solvants dans l’air
Sans objet : dans le cas d’un plan de gestion simplifié, aucune distinction n’est faite entre
les rejets gazeux canalisés et les émissions diffuses.
O5 : pertes de solvants organiques par réactions chimiques ou physiques sur le procédé ou
sur les systèmes de traitement des effluents gazeux et aqueux
Cas des effluents gazeux :
Sans objet : ce chapitre porte uniquement sur les installations sans dispositif de traitement
des rejets gazeux.
Cas des effluents aqueux :
Certains traitements (biologiques) ou techniques (stripage, colonne d’abattage) permettent
de récupérer ou d’abattre les solvants présents dans les effluents aqueux.
Le flux de solvants abattus en station d’épuration est déterminé en réalisant un bilan
massique amont/aval du dispositif de traitement qui prendra en compte les solvants
entrants, les solvants rejetés dans les eaux, les solvants perdus dans les déchets (eaux de
lavage, boues, déchets provenant de l’unité de déshuilage, etc.) comptabilisés dans le flux
O6 et les rejets diffus de solvants comptabilisés dans le flux O4 (par exemple émissions
au-dessus des bassins de traitement).
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Les flux de solvants entrant et sortant de la station d’épuration seront déterminés à l’aide
des mesures citées précédemment (cf. flux O2 : pertes de solvants dans les eaux). Les
boues et autres déchets provenant de l’unité de déshuilage par exemple, feront l’objet d’un
échantillonnage suivi de mesures de l’extrait sec et de la teneur en eau. La part de solvants
émise à l’atmosphère de façon diffuse par les bassins pourra être déterminée au moyen
d’une méthode de mesure des émissions surfaciques (mise en place d’un caisson étanche
permettant de déterminer le flux de solvants émis par unité de surface par exemple) qui
devra être mise en œuvre périodiquement sur le site afin de prendre en compte
l’hétérogénéité des émissions dans l’espace et leurs fluctuations dans le temps.
Notons que compte tenu des coûts de telles mesures, celles-ci ne seront effectuées que si le
flux abattu est relativement important. Cette approche ne sera donc justifiée que si un
traitement spécifique des COV est employé. Elle ne sera pas menée par exemple pour une
station d’épuration des eaux physico-chimique classique où la totalité du flux entrant sera
considéré comme émissions diffuses dans l’eau ou dans l’air.
O6 : solvants contenus dans les déchets collectés
Les quantités de déchets contenant des solvants évacuées à l’extérieur du site par des
sociétés spécialisés sont bien connues, le coût de leur destruction étant fonction du tonnage
évacué et des caractéristiques de ces déchets.
Ces sociétés devraient également pouvoir fournir la part de solvant contenue dans les
déchets. A défaut d’information, l’exploitant réalisera un échantillonnage régulier de ces
déchets afin de déterminer leurs teneurs en eau et leurs extraits secs. Afin de minimiser le
nombre d’échantillons à prélever, il est souhaitable de limiter le nombre de récipients de
stockage et d’uniformiser la collecte des déchets tout en veillant à ne pas rendre les
échantillons hétérogènes et donc difficile à échantillonner. Pour cela il est recommandé de
ne pas mélanger les différents types de déchets.
O7 : solvants organiques ou préparations contenant des solvants vendus
S’il s’agit de préparations conditionnées à l’extérieur du site (produits achetés en excès par
exemple), la quantité et la composition en solvants de ces produits sont bien connues. En
ce qui concerne les préparations conditionnées sur l’installation, ces données ne seront pas
toujours très précises. Une détermination de l’extrait sec sera alors nécessaire.
O8 : solvants organiques ou préparations contenant des solvants récupérés en vue d’une
réutilisation ultérieure à l’entrée de l’unité ou d’une autre unité (solvants destinés à être
régénérés en externe)
Les quantités de solvants ou produits contenant des solvants destinés à être régénérés en
externe sont généralement bien connues. Si tel n’était pas le cas, la mise en place d’une
méthode de quantification de ces solvants ne devrait pas poser problème a priori.
La composition en solvants de ces produits est généralement déterminée par analyse par la
société qui les régénère.
O9 : solvants organiques libérés d’une autre manière
Sans objet : dans le cas de la réalisation d’un plan de gestion simplifié, la mesure des
solvants organiques libérés d’une autre manière n’est pas nécessaire (équation 3).
4.4.1.4 Rappel des informations nécessaires
Suivant les cas, certaines données pourront être collectées ou mesurées. Les incertitudes de
l’ensemble de ces flux seront évaluées.
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Pour la réalisation d’un plan de gestion simplifié sur une installation sans dispositif de
traitement des rejets gazeux, la composition en solvant total des différents flux est
suffisante.
4.4.2 Cas des installations disposant d’un système de traitement des rejets
gazeux canalisés
La détermination des rejets gazeux canalisés abattus par un dispositif de traitement (flux
O5) nécessite d’effectuer des mesures à l’émission en sortie du procédé ou en amont du
dispositif d’épuration. La méthodologie décrite pour réaliser un plan de gestion des
solvants complet sans la détermination des rejets canalisés émis à l’atmosphère (flux O1),
sera employée.
On se reportera donc utilement au paragraphe suivant.
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Les flux nécessaires pour ces calculs sont : I1, I2, O1, O5, O6, O7 et O8.
Les autres flux ne seront pas quantifiés sauf s’ils sont comptabilisés sur d’autres
installations (cas des solvants restant dans le produit fini (flux O3) lors de la fabrication de
peinture par exemple).
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Pour les préparations effectuées sur site, la composition est en général bien connue. Le
mixage nécessaire à la préparation entraîne une évaporation de solvants qu’il est possible
d’estimer au moyen de modèles (cf. paragraphe 6.4. « Méthodes alternatives permettant
l’évaluation des émissions totales ou diffuses »).
I2 : quantités de solvants organiques à l’état pur et/ou contenus dans des préparations
récupérées et réutilisées à l’entrée de l’unité
La quantification de ce flux est utile pour déterminer la quantité de solvants utilisée (I).
Afin de déterminer les quantités recyclées, il est nécessaire de connaître la consommation
de chaque produit recyclé durant la période de mise en œuvre du plan de gestion des
solvants. Ces quantités seront comptabilisées à la sortie du procédé de régénération. Les
émissions canalisées et les déchets produits par cette unité seront comptabilisés dans les
flux O1 et O6. La recirculation des solvants à l’intérieur d’une unité ou d’une machine
pourra être comptabilisée connaissant le débit de solvants recyclés obtenu à partir des
caractéristiques de l’unité ou de la machine.
La composition en solvant individuel du flux I2 n’est pas nécessaire pour déterminer les
émissions diffuses d’une installation, ce flux n’entrant pas en jeu dans l’équation 5. Une
composition en solvant total sera donc suffisante.
Le recyclage de solvants sur le procédé nécessite qu’ils aient des caractéristiques proches
de celles des produits neufs. La pureté des solvants peut alors être un critère qualité
important et donc bien maîtrisé. Dans le cas du recyclage de solvants en mélange pour une
utilisation dans des procédés annexes à la fabrication (unité de lavage par exemple), la
composition sera obtenue par une détermination périodique de l’extrait sec, la périodicité
d’échantilonnage étant ajustée en fonction de l’importance de ce flux et de la variabilité
des résultats obtenus. Bien qu’une analyse directe des solvants ne s’avère pas nécessaire
pour la détermination de la composition de ce flux, elle peut être utile pour confirmer un
résultat.
Les flux de solvants sortants :
O1 : rejets canalisés à l’atmosphère
On se reportera à l’annexe n°3.
O2 : pertes de solvants organiques dans les eaux rejetées par l’installation
Sans objet : dans le cas de la réalisation d’un plan de gestion complet, la mesure des rejets
dans les eaux n’est pas nécessaire (équation 5).
Toutefois, si la quantification de ce flux s’avérait utile pour la détermination des solvants
abattus par un système de traitement des eaux par exemple (cf. paragraphe sur le flux O5),
la méthodologie suivante pourra être utilisée.
Dans le cadre de l’autosurveillance, des valeurs limites de rejets sont fixées en fonction de
l’importance du flux de polluants rejeté. L’exploitant aura donc recours à des mesures de
débit et de concentration afin de les vérifier.
En ce qui concerne la détermination des concentrations, diverses mesures peuvent être
mises en œuvre : DCO, COT, etc. (cf paragraphe correspondant du plan de gestion
simplifié). Deux de ces techniques (la mesure des BTEX et des hydrocarbures totaux)
permettent de quantifier par espèce chimique les solvants présents dans les eaux. Elles
seront employées afin d’établir une corrélation entre la méthode de mesure mise en œuvre
dans le cadre de l’autosurveillance (DCO en général) avec la teneur détaillée en solvant de
l’effluent.
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6. CAS PARTICULIERS
6.1 CAS DES INSTALLATIONS DONT LES EMISSIONS TOTALES OU DIFFUSES SONT TRES
FAIBLES
La réalisation du plan de gestion ne permet pas d’évaluer correctement de très faibles
émissions totales ou diffuses, représentant par exemple quelques pourcents de la
consommation annuelle de solvants sur l’installation, l’incertitude de la méthode étant trop
pénalisante. Dans ce cas, afin d’évaluer les émissions totales ou diffuses, des méthodes de
quantification additionnelles doivent compléter le bilan (cf. paragraphe 6.4).
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- enfin et en dernier recours, une mesure directe des émissions diffuses pourra être
effectuée. Là encore, en fonction des caractéristiques de la source (dimension,
position, etc.), diverses méthodes sont utilisables. Elles consistent par exemple : à
canaliser la source durant la période de mesure, à associer une mesure du taux de
renouvellement d’air d’un local à une mesure de la concentration en COV de ce
local, à effectuer des mesures de vitesses d’extraction d’air et de polluants aux
ouvertures d’un bâtiment, etc.
Pour un procédé donné, ces méthodes relatives à l’évaluation des émissions totales ou
diffuses complètent le plan de gestion des solvants.
7. SIMPLIFICATIONS POSSIBLES
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Elles pourront être négligées car représentant une quantité de solvants mis en œuvre très
faible, représentant moins de 1% de la quantité de solvants consommée par l’installation
durant la période de mise en place du plan de gestion des solvants.
Dans d’autres cas, du fait du procédé employé, bien que les quantités stockées soient
importantes celles-ci évolueront relativement peu. Les variations de stocks seront
également faibles et donc négligeables. Il s’agit par exemple de quantités d’encres
réutilisées sur une unité d’impression et qui retournent dans le stockage intermédiaire en
fin de production.
Afin de simplifier la mise en place du PGS, d’autres flux pourront être estimés. Par
exemple, il pourra être envisagé pour des produits utilisés en faible quantité, de collecter
les données par familles de préparations de composition similaire.
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Annexe 1 : Nature des risques associée aux substances à phrases de risques mentionnées
dans le présent document
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Annexe 2 : Exemple fictif de réalisation d’un plan de gestion des solvants complet
Soit une installation dont les flux entrants et sortants sont les suivants :
Flux entrants
- acétate d’éthyle
- achats (I1)
- solvants purs (I1A1) : 600 t
- encres (I1A2) : 100 t
- recyclage en interne (I2)
- encres : 30 t
- méthyléthylcétone (MEK)
- achats (I1)
- solvants purs (I1M1) : 200 t
- encres (I1M2) : 100 t
- recyclage en interne (I2)
- encres : 20 t
Flux sortants
- émissions (O1) :
- composition : 75/25% acétate d’éthyle/MEK (cf. détermination paragraphe
A3.1.2.4. de l’annexe n°3)
- flux mesuré : 210 tonnes équivalent carbone, soit : 577.6 t de solvants après
changement d’unité (cf. paragraphe A3.2.3. de l’annexe n°3)
- déchets (O6) : 300 t
composition : 60/40% acétate d’éthyle/MEK
- solvants à régénérer (O8) : 20 t
composition : 60/40% acétate d’éthyle/MEK
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Notons qu’en dernier ressort, un calcul théorique pourra permettre d’évaluer ce facteur de
réponse. Ce dernier cas pourra être réservé par exemple aux solvants employés en faible
quantité (cf. méthode de calcul des facteurs de réponse décrite ci-après).
Cette méthode de calcul est employée lorsque aucune détermination du facteur de réponse n’a
pu être effectuée ou pour des solvants minoritaires représentant 10 à 20% des solvants
consommés sur l’installation. Elle est relativement peu fiable pour les solvants chlorés, les
coefficients de réponse variant de façon importante d’une molécule à l’autre.
La réponse d’un atome de carbone va dépendre de la nature de la liaison chimique dans
laquelle il est engagé.
Le facteur de réponse moyen des atomes de carbone d’une molécule est déterminé en
sommant la réponse de chaque atome de carbone par rapport au nombre d’atome de carbone
présent dans la molécule.
Exemples de calcul :
- hexane : CH3CH2CH2CH2CH2CH3 : (1+1+1+1+1+1)/6=1,
- toluène : C6H5CH3 : (0.95*6+1)/7=0.96,
- éthanol : CH3CH2OH : (1+0.3)/2=0.65,
- isopropanol : (CH3)2CHOH : (1+1+0.3)/3=0.77,
- acétone : CH3COCH3 : (1+0+1)/3=0.67,
- acétate d’éthyle : CH3COOCH2CH3 : (1+0+0.5+1)/4=0.63,
- méthyléthylcétone : CH3COC2H5 : (1+0+1+1)/4=0.75,
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Dans cette seconde formule, les compositions des rejets gazeux canalisés (O1 et O5) et des
rejets diffus (F) sont supposées identiques.
Dans le cas où les flux O2, O3 et O9 font l’objet d’une quantification, l’équation (7) pourra
être employée.
Afin de limiter l’incertitude liée à cette détermination, il est nécessaire de connaître la
composition en solvants d’au moins 80% des quantités de solvants consommés sur
l’installation ainsi que d’avoir une idée sur la nature chimique des 20% restants afin que des
facteurs de réponse adaptés puissent être estimés.
Soit une installation dont les flux I1, O6 et O8 et les compositions en solvants de ces flux sont
les suivants (les autres flux : O5 et O7 étant nuls) :
Flux I1 O6 O8
Quantité de solvant 1000 t 300 t 20 t
Composition :
- acétate d’éthyle 70% 60% 60%
- méthyléthylcétone 30% 40% 40%
En supposant que les compositions des rejets gazeux canalisés (O1) et diffus (F) sont
similaires, la composition des rejets gazeux canalisés (flux O1) est la suivante :
- 75% d’acétate d’éthyle,
- et 25% de méthyléthylcétone.
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Ces techniques sont dans l’ensemble encore peu employées par les industriels. Cette approche
est particulièrement intéressante pour la surveillance des rejets car elle permet de dédier du
matériel d’analyse à une application particulière ce qui rend la mesure plus fiable et plus
précise.
Les laboratoires de contrôle emploient relativement peu ces appareils qui nécessitent, avant
utilisation, une mise au point sur l’effluent à analyser souvent longue et coûteuse.
A3.1.3.2. La mesure ponctuelle des COV spécifiques :
La recherche et le dosage spécifique des composés organiques sont plus généralement réalisés
au moyen d’une mesure ponctuelle qui comprend deux phases successives : l’échantillonnage
des composés recherchés sur site au moyen d’un dispositif adapté qui piège et concentre les
COV (cartouche adsorbante, solution absorbante, etc.) et l’analyse en différé en laboratoire.
Le dispositif de piégeage doit en outre permettre de stocker l’échantillon dans de bonnes
conditions, sans risque d’évolution des concentrations ou de la nature des espèces prélevées
avant analyse.
Compte tenu de la diversité des situations possibles (nature des COV recherchés,
concentrations possibles, caractéristiques de la matrice : présence d’autres COV, humidité et
température de l’effluent, etc.), le préleveur et l’analyste seront amenés à choisir la ou les
techniques les mieux adaptées.
Notons que depuis août 2002, une norme française, la NF EN 13649 (X 43-341), relative à la
détermination de la concentration massique en composés organiques gazeux des émissions de
sources fixes par prélèvement sur charbon actif et désorption par solvant est homologuée.
Cette norme est particulièrement bien adaptée aux hydrocarbures aliphatiques et aromatiques
mais peu aux composés polaires qui ont une médiocre affinité pour le charbon actif.
Par ailleurs, du fait de la faible durée d’échantillonnage : quelques dizaines de minutes, ces
techniques permettent difficilement d’estimer les rejets annuels d’un procédé dont la
production et les émissions évoluent dans le temps. Afin de mieux appréhender ce
phénomène, il sera important d’effectuer parallèlement au prélèvement ou à la série de
prélèvements de COV spécifiques une mesure continue des COV totaux, qui permettra
d’obtenir en temps réel une image des fluctuations possibles des concentrations globales
rejetées.
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Rappel des données de l’exemple de l’annexe n°2. Les rejets gazeux canalisés émis par une
installation (QCOV–éq.C) s’élèvent à 210 tonnes équivalent carbone par an7. Ils contiennent de
l’acétate d’éthyle et de la méthyléthylcétone dans les proportions respectives de 75 et 25% (cf.
exemple de détermination de la composition des rejets gazeux canalisés en annexe page 6.
Quel est le flux de solvant réel (Qsolvant-réel) rejeté en tonnes par an?
La contribution des différents composés présents dans les rejets gazeux correspond à un flux
annuel en équivalent carbone de 210 tonnes.
Une molécule d’acétate d’éthyle (CH3COOC2H5), de masse molaire 88,10 g comporte quatre
atomes de carbone ayant un facteur de réponse moyen de 0.60 (donnée constructeur de
l’analyseur).
Le flux de solvants réel rejeté (Qsolvant-réel) par l’installation est de 577.6 t/an.
7 dans l’exemple de l’annexe n°2, les rejets gazeux canalisés sont émis directement à l’atmosphère (flux O1). On
aurait procédé de la même façon s’ils avaient été constitués de rejets émis directement à l’atmosphère (flux O1)
et de rejets abattus par un dispositif de traitement (O5).
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A3.2.4. Incertitudes :
A3.2.4.1. Incertitude sur la somme des flux émis :
Le flux de polluant émis par une installation est obtenu en sommant le flux de chaque source.
L’incertitude sur le flux global est estimée en appliquant la loi de propagation des
incertitudes.
Soit C c le flux de polluant émis par une installation qui comprend deux sources notées
A a et B b (a, b, c étant les incertitudes élargies à un niveau de confiance de 95% et u(A),
u(B), u(C) les incertitudes types correspondantes), l’incertitude résultante élargie c est
déterminée ci-après.
Le flux total est : C = A + B
Pour des variables A et B indépendantes, la loi de propagation des incertitudes donne :
C 2 2 C
u 2 (C ) (
) .u ( A) ( ) 2 .u 2 ( B) u 2 ( A) u 2 ( B )
A B
2 2 2
c a b
c a2 b2
A3.2.4.2. Incertitude sur un flux calculé à partir d’un facteur d’émission :
Le flux de polluant émis par une source est obtenu à partir d’un suivi de la production et du
facteur d’émission déterminé. L’incertitude de cette source est estimée en appliquant la loi de
propagation des incertitudes.
Soit un flux émis par une source (F f) déterminé à partir de la production (P p) et du
facteur d’émission (FE fe), l’incertitude élargie f obtenue est telle que :
F P.FE
F 2 2 F
u 2 (F ) ( ) .u ( FE ) ( ) 2 .u 2 ( P )
FE P
u ( F ) P .u ( FE ) FE .u 2 ( P)
2 2 2 2
2
f P 2 . fe 2 FE 2 . p 2
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