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[ 15 JANVIER 2009 – N° 2 ]
La concertation sectorielle, un facteur
crucial de stabilité et de confiance
2009 doit signer le rétablissement de la
confiance.
Fin 2008, les partenaires sociaux ont conclu
un accord salarial important, prouvant ainsi
leur capacité à s'entendre dans des circons-
tances économiques difficiles. Cela n’a pas
toujours été le cas. Il s’agit à la fois d’un
signal de confiance et d’un appel à la paix
sociale. Le 30 décembre dernier, notre pays
a également reçu un nouveau gouvernement
qui s’est fixé comme première mission de
rétablir la stabilité dans le pays et, ainsi, la
confiance. Avant-hier, lors de la concertation
avec les partenaires sociaux, le Premier
ministre Van Rompuy a clairement fait part
de sa volonté d’honorer et d’exécuter l’AIP
dans son intégralité. C'est déjà en soi un
signal important de confiance : le gouverne-
ment et les partenaires sociaux unissent
leurs efforts dans la lutte contre la crise.
L’AIP prévoit des réductions de charges pour
les entreprises (plus d’un milliard d’euros),
associées à une stricte maîtrise de l’évolution
salariale, via la seule indexation des salaires
A EPINGLER
> CHÔMAGE TEMPORAIRE > A contexte exceptionnel, mesures exceptionnelles
> EUROPE > La Slovaquie rejoint la zone euro
> DROIT ÉCONOMIQUE > Vers une codification ambitieuse ?
La newsletter pour décideurs
bruts en 2009 et 2010. Il s’agit d’un signal
extrêmement fort en vue du rétablissement
de la compétitivité de l’économie belge et,
partant, de la confiance des entrepreneurs.
L’AIP contient également des mesures en
faveur du pouvoir d’achat – par le biais
notamment d’une réduction de l'impôt des
personnes physiques, de la baisse des prix
pétroliers, d’une légère augmentation des
avantages salariaux nets – et des allocataires
sociaux, via une valorisation de certaines
prestations sociales.
A présent, c’est aux négociateurs sectoriels
de jouer. L’AIP leur a clairement indiqué
l’orientation à suivre, les grandes lignes des
négociations étant définies. En ce moment,
le gouvernement et les partenaires sociaux
interprofessionnels convertissent l’AIP en
textes réglementaires. Cela devrait permettre
aux secteurs d’utiliser de manière optimale la
maigre enveloppe dont ils disposent, c’est-à-
dire combiner des coûts minimaux pour
l’employeur avec des recettes nettes maxi-
males pour le travailleur.
La crise économique frappe fort. Au dernier
trimestre de 2008, nombreuses sont les
entreprises qui ont pu survivre grâce au sys-
tème de chômage temporaire ou en se sépa-
rant de leurs collaborateurs temporaires.
Aujourd’hui, le chômage complet augmente.
La concertation sectorielle ne pourra l'ignorer
et ne pourra en aucun cas déraper. Il serait
[ HEBDOMADAIRE — BUREAU DE DÉPÔT : SINT-NIKLAAS — P409959
néfaste de quitter le terrain jalonné par l’AIP !
En effet, tout dérapage salarial est inadmis-
sible et ne ferait qu’intensifier le problème
du chômage. Or, le chômage est précisément
la principale cause de perte de pouvoir
d’achat. Et un chômeur court 4 à 5 fois plus
de risques de tomber dans la pauvreté
Tout dérapage salarial est
inadmissible et ne ferait
qu’intensifier le problème
du chômage.
qu’une personne active professionnellement.
Tout comme le plan de relance du gouverne-
ment et l’accord salarial national, la concer-
tation salariale sectorielle peut, elle aussi,
contribuer dans une large mesure au rétablis-
sement de la confiance. Concrètement, cela
se traduit par la stabilité sociale, un climat
de négociation serein et des accords secto-
riels s’inscrivant dans le cadre des grandes
lignes définies par l’AIP.
PIETER TIMMERMANS,
ADMINISTRATEUR – DIRECTEUR GÉNÉRAL
>
]
[ INFOR FEB 2 — 15 JANVIER 2009 ]
> EUROPE
La Slovaquie rejoint
la zone euro
L’euro fête son dixième anniversaire. Le 1er
janvier 1999, les entreprises ont pu pour la
première fois effectuer leurs paiements scrip-
turaux en euro. Les pièces et les billets ont fait
leur apparition en 2002, alors que les mon-
naies nationales disparaissaient. Le 1er janvier
dernier, la Slovaquie a adhéré à la zone euro.
Jusqu’à présent, la Slovénie était le seul pays
d’Europe centrale et orientale à avoir adopté
l’euro depuis l’élargissement de 2004. La
Slovaquie a pris un certain nombre de mesures
spécifiques pour éviter des effets négatifs en
matière d’inflation. La zone euro constitue le
cœur financier d’une intégration européenne
sans précédent à l’échelle mondiale. Avec 16
pays et 323 millions de citoyens, elle est, selon
toute vraisemblance, la zone monétaire la plus
forte. Ces derniers mois, la monnaie commu-
ACTION FEB
> Conjoncture -
Audience à la Chambre
La semaine dernière, Rudi Thomaes, adminis-
trateur délégué de la FEB, a participé à la
Chambre à une audience sur la crise financiè-
re et économique. Les prix des logements aux
USA, les chiffres de la production dans le mon-
de industrialisé et les chiffres des exportations
des nouveaux pays à forte croissance révèlent
ne européenne a offert un rempart solide
contre la crise économique et financière. Sans
l’euro, la pression sur les taux de change aurait
été énorme. On notera que certains États
membres de l’UE, comme le Danemark ou la
Suède, qui étaient réticents à l’égard de l’euro,
sont en train de changer d’avis.
La FEB se réjouit que, depuis l’adhésion
de la Slovaquie, la majorité des États membres
utilisent désormais l’euro. L’extension de la
zone euro constitue un pas vers une Europe
économique et politique plus intégrée. La cri-
se économique et financière a lar-
gement démontré l’utilité de
l’euro. Une bonne intégration éco-
nomique des anciens pays
d’Europe centrale et orientale faci-
litera un nouvel élargissement de
l’UE.
Michael Voordeckers –
mv@vbo-feb.be
> DROIT
ÉCONOMIQUE
Vers une codifica-
tion ambitieuse ?
Fin de l’année dernière, le SPF
Economie présentait un rapport
sur l’évaluation et la modernisa-
tion du droit économique. Le but
avoué de l’administration, emme-
née par Lambert Verjus, président
du comité de direction du SPF Economie, n’est
pas moins qu’une codification de l’ensemble
du droit économique. L’exercice est ambitieux
car il s’agirait de regrouper dans un même
code des législations concernant des matières
comme les pratiques du commerce, la concur-
rence économique, l’accès à la profession, la
réglementation économique et les prix, la pro-
priété intellectuelle, les contrats écono-
miques… Une telle codification ne serait donc
pas seulement un exercice de coordination des
que la crise n’est pas encore à son comble.
Rudi Thomaes a souligné qu’en cette période
difficile, les entreprises doivent pouvoir conti-
nuer à faire appel au financement alternatif et
à l’assurance-crédit. Il a recommandé aux par-
lementaires d’étudier de manière approfondie
le système français dans lequel les autorités
interviennent en cas d’abaissement des limites
par les assureurs-crédit privés. De plus, il a
textes légaux actuels, mais une codification
effective, c’est-à-dire l’établissement d’un tex-
te cohérent s’appuyant sur une vision globale
de la réglementation existante.
La première réaction de la FEB est posi-
tive. La Belgique souffre en effet d’une forme
grave de pathologie législative et réglementai-
re. Tout effort de clarification est donc le bien-
venu. Qui peut s’opposer à une volonté de
simplifier le maniement des textes, d’abroger
les dispositions désuètes ? Cela étant, le chan-
tier s’annonce extrêmement vaste et les obs-
tacles nombreux. Une codification, même 'à
droit constant', ne saurait être neutre. Il fau-
dra nécessairement passer par la consultation
des organes concernés, recourir à l’expertise
des institutions compétentes et associer les
parties intéressées. Ceci en vertu de principes
élémentaires de ‘better regulation’.
Charles Gheur cg@vbo-feb.be
> FINANCEMENT DES
EXPORTATIONS
Nouvelles propositions
pour améliorer le
fonctionnement de
Finexpo
Les résultats de l’évaluation des instruments
de Finexpo ont été présentés récemment. Le
comité Finexpo a été créé en 1997 dans le but
d’offrir un soutien financier à l’exportation de
biens d’équipement belges. À cette fin, le
comité dispose de différents instruments axés
principalement sur les exportations à destina-
tion des pays en développement. En vue
d’accroître l’efficacité de son intervention, le
secrétariat de Finexpo a procédé l’été dernier
à une analyse de ses différents instruments, en
collaboration avec les exportateurs, les ban-
quiers et les fédérations concernés. Il ressort
de cette analyse que les instruments répondent
insisté sur la nécessité de préparer dès aujour-
d’hui l’économie belge aux défis de demain. À
cet égard, les investissements dans l’éco-inno-
vation représentent une opportunité énorme.
Geert Vancronenburg – gva@vbo-feb.be
 [ INFOR FEB 2 — 15 JANVIER 2009 ]
> CHÔMAGE TEMPORAIRE

A contexte exceptionnel, mesures exceptionnelles

Le gouvernement a décidé, dans le cadre du plan de relance,
d’augmenter les allocations de chômage temporaire. Celles-ci repré-
sentent un pourcentage du dernier salaire du travailleur. Au 1er janvier
2009, ce pourcentage a été porté de 60 à 70% pour les cohabitants et
de 65 à 75% pour les chefs de ménage et les isolés. De plus, ce régi-
me est étendu aux intérimaires et aux travailleurs temporaires, à condi-
tion qu’ils aient travaillé au moins 3 mois chez l’utilisateur qui est
employeur dans un secteur confronté au manque d’activité en raison de
la crise économique et qu’ils fassent partie d’une division où règne le
chômage temporaire. De plus, la discrimination fiscale entre chômeurs
temporaires mariés et non mariés est supprimée. Ces mesures s’ajoutent
au relèvement du plafond salarial pour le calcul de l’allocation de
1.906 EUR à 2.206 EUR par mois, comme convenu par les partenaires
sociaux dans le dossier adaptation des allocations au bien-être.
La crise économique justifie l’adoption de mesures exception-
nelles. Le système du chômage temporaire peut être une planche de
salut pour les entreprises, particulièrement en cette période difficile,
car il leur insuffle de l’oxygène tout en permettant d’éviter des licen-
ciements. Les mesures adoptées par le gouvernement accroissent sen-
siblement le pouvoir d’achat des chômeurs temporaires, mais elles sont
provisoires et liées à des conditions bien spécifiques. Il faut toutefois
veiller à ce que les allocations majorées, combinées à l’indemnité com-
plémentaire à laquelle les chômeurs temporaires peuvent souvent pré-
tendre à charge de leur employeur, n’aient pas pour effet de les faire
bénéficier d’un revenu
supérieur au salaire net
Les mesures qu’ils auraient normale-
– provisoires et liées ment gagné.
à des conditions bien Anneleen Bettens –
spécifiques – ab@vbo-feb.be

adoptées par le gou-

vernement accroissent
sensiblement le pou-
voir d’achat des chô-
meurs temporaires.

aux besoins des entreprises, mais nécessitent tés précédemment par le CNT. Il s’agit, en cul des dispenses de cotisations en cas de
néanmoins quelques adaptations. Ainsi, les premier lieu, de fusionner les deux retenues reprise de travail ainsi que les flux
instruments sont méconnus des entreprises, de 3 et 3,5% à charge des travailleurs et de d’information nécessaires. Enfin, le CNT
les procédures doivent être simplifiées et le charger le débiteur de l’indemnité complé- demande que la loi consacre le principe selon
budget de Finexpo doit augmenter. mentaire d’en retenir la totalité. Les règles de lequel le débiteur ne peut être sanctionné en
La FEB se félicite des adaptations pro- calcul de cette retenue sont également légè- cas de non-information ou d’information tar-
posées par le secrétariat de Finexpo. Celles-ci rement simplifiées. En deuxième lieu, une dive des changements dans la carrière pro-
répondent en grande partie aux exigences des solution pragmatique est proposée pour le cal- fessionnelle du bénéficiaire.
exportateurs belges. Elle suivra attentivement
la mise en œuvre de propositions faites. En
cette période difficile, où de nombreux clients
étrangers obtiennent difficilement le finance-
ment nécessaire, il serait totalement inoppor-
Vous cherchez des
tun d’affaiblir l’aide aux exportations belges.
Frederic Teerlynck – ft@vbo-feb.be
salles de réunion
au cœur de Bruxelles ?
> COTISATIONS SUR
PRÉPENSIONS ET
CANADA-DRY
La FEB propose un large éventail de
Du neuf pour l'an neuf salles polyvalentes et modernes,
à des prix concurrentiels.
Le 22 décembre 2008, le CNT a rendu un avis
unanime concernant les cotisations de sécu-
rité sociale sur les prépensions et quelques
indemnités complémentaires à certaines allo- Infos : Service Events - events@vbo-feb.be
T +32 2 515 09 83 - F +32 2 515 09 15
cations de sécurité sociale (Canada-Dry). Cet
avis confirme et développe les principes adop-
[ INFOR FEB 2 — 15 JANVIER 2009 ]

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AGENDA

FEB Social Academy 2009 26 MARS 2009 LIEU : FEB, Bruxelles

Gestion innovatrice du temps de travail INFO: Nathalie Petit

T 02 515 09 64
La FEB Social Academy est une formation F 02 515 09 15
np@vbo-feb.be
qui aborde la concertation sociale de maniè-
re large : les aspects économiques et les
effets sociaux de la concertation, les négo-
ciations, les grèves, le management innova-
teur du temps de travail, la communication
et le dialogue social dans les PME.

Brussels Expo (Auditorium 2000)

Forum FEB 22 AVRIL 2009 LIEU :

INFO: Nathalie Petit

Effective solutions for efficient business T 02 515 09 64
Aujourd’hui, l’énergie et les F 02 515 09 15
np@vbo-feb.be
défis climatiques sont au cœur
des priorités partout dans le
monde. La demande énergéti-
que croissante, les prix des
matières premières à la hausse et la nécessité absolue de réduire les
émissions de CO2 contraignent tous les acteurs sociétaux à agir sans
délai. Les entreprises et chefs d’entreprise ont eux aussi un rôle
important à jouer dans ce processus. Afin de les encourager à pour-
suivre sur la voie durable, la FEB consacre son Forum de 2009 au
thème de l’efficience énergétique. A cette occasion, nous voulons
réfléchir – avec quelque 1.000 chefs d’entreprise, décideurs politi-
ques et ONG belges – à la manière de faire de la Belgique une des
économies de demain les plus efficientes en termes d’énergie.

Plus d’infos : www. feb.be > manifestations

Le nouveau système devrait entrer en vigueur Au même moment, on réalisera la conversion ciaire, ainsi que le transfert du produit de
Graphisme et production : The Mailshop – tél. 03 771 12 30 – mail@themailshop.be

à partir du 1er juillet 2009 (cotisations affé-
rentes au 3e trimestre) pour toutes les pré-
pensions, y compris les prépensions en cours.
des cotisations capitatives sur prépension en
cotisation exprimées en pourcentages de
l’indemnité en fonction de l’âge du bénéfi-
toutes les cotisations et retenues sur prépen-
sions et indemnités Canada-Dry à l’ONSS.
Ces mesures doivent encore être confirmées
dans des textes légaux et réglementaires.
Marie-Noëlle Vanderhoven – mnv@vbo-feb.be

FEB – Fédération des Entreprises de Belgique ASBL

rue Ravenstein 4 – 1000 Bruxelles – tél. 02 515 08 11 – fax 02 515 09 15

RÉDACTION : Anne Michiels – tél. 02 515 09 44 – am@vbo-feb.be

Thérèse Franckx – tél. 02 515 09 50 – tf@vbo-feb.be
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