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12 décembre 2008

SOMMAIRE

Economie

Humeur : Demain on rase gratis. Et après-demain ? 2

Quid de l’économie cette semaine ?


3
France et Euroland : la dépression s’installe..

La météo économique de la semaine écoulée. 5

Les marchés :
6
Le différentiel de taux reste élevé mais se réduit.

Les évènements à suivre du 15 au 19 décembre :


7
Le fond du puits.

Calendrier complet des statistiques et évènements économiques


8
de la semaine.
Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières pour
9
2008 et 2009

Stratégie

Calendrier des publications et versements de dividendes 10

Chiffres de la semaine du 8 au 12 décembre 11

Synthèse sectorielle de la semaine 12


E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Humeur :
Demain, on rase gratis. Et après-demain ?
Comme nous le pressentions il y a déjà quelques semaines, la grande mode pour 2009 sera bien la relance budgétaire.
Il y en aura pour tous les goûts. Il y a tout d’abord les extravagantes au Royaume-Uni, où le gouvernement de Gordon
Brown a effectivement décidé de « mettre le paquet », avec notamment une baisse du taux de TVA qui est pourtant déjà
l’un des plus bas d’Europe. De l’autre côté du prisme des relances, on observe également les parcimonieuses, en
Allemagne (avec tout de même 32 milliards d’euros). Entre les deux, il y a les Tutti quanti en Italie (un patchwork de
mesurettes Berlusconiennes), les dispendieuses en Espagne (ou comment dépenser en quelques mois les fruits de
quinze ans de croissance forte), les ambitieuses aux Etats-Unis et enfin les « colmateuses » en France.
Une chose est sure, à l’exception de l’Allemagne qui continue de jouer les vertueuses et refuse d’aider
significativement une population dont les salaires réels baissent depuis 2002, les Etat des principaux pays développés
vont dépenser sans compter : entre 250 et 500 milliards de dollars aux Etats-Unis dès 2009, entre 23,5 et 30 milliards de
livre sterling outre-Manche, 26 milliards d’euros en France… sans parler des presque 100 milliards de dollars du Japon
ou encore des 600 milliards de dollars annoncés par la Chine.
Au total, la planète devrait donc engager un plan de relance d’au moins 2 000 milliards de dollars sur deux ans. Et ce,
sans compter les dépenses déjà engagées notamment par l’Administration Bush.
Le problème réside dans le fait que ce n’est pas le montant qui compte mais l’allocation de la dépense. C’est ainsi que
l’on pourra alors juger de l’efficacité ou non de cette dernière. Ainsi, une « bonne » dépense publique doit posséder trois
vertus.
Premièrement elle doit agir directement ou indirectement sur l’investissement qui, via le jeu du multiplicateur
d’investissement, pourra véritablement susciter un effet d’entraînement à l’ensemble de l’économie. Deuxièmement, elle
doit s’inscrire dans un projet d’ensemble et ne pas se contenter de colmater les brèches dans tel ou tel secteur en
difficulté. Troisièmement, elle doit être temporaire, c’est-à-dire qu’une fois la croissance revenue, elle doit être purement
et simplement supprimée ou au pire fortement réduite, de manière à assurer un rapide retour à l’équilibre des comptes
publics, ce qui permettra ensuite de relancer la machine lors de la prochaine crise.
A l’instar de la relance de Clinton dans les années 1992, celle d’Obama devrait réussir à réunir ces trois
caractéristiques. Primo, elle porte presque exclusivement sur des efforts d’investissement et de modernisation dans
l’ensemble de l’économie américaine. Secundo, elle s’inscrit dans le prolongement de la révolution des Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication et dans le développement de la nouvelle révolution des Nouvelles
Technologies de l’Energie. A ce sujet, le sauvetage du secteur automobile sera conditionné par l’essor de ces dernières
chez les constructeurs américains, qui avaient d’ailleurs déjà commencé à s’y lancer (certes trop tard) depuis quelques
mois, en particulier Ford et General Motors.
Tertio, le plan de relance d’Obama a pour unique but de relancer la croissance et de réduire les inégalités (notamment
au travers des baisses d’impôts), mais aucunement de créer une dépendance durable à la dépense publique. D’ailleurs,
au-delà du fait que cette dernière ne représente que 35 % du PIB américain et confère ainsi à la nouvelle administration
une marge de manœuvre conséquente, il ne faut pas oublier que les stabilisateurs automatiques jouent à plein outre-
Atlantique. C’est grâce à ces derniers que Clinton a pu dégager un excédent public de 1998 à 2000 et que le déficit
public américain n’était que de 1,2 % du PIB en 2007, malgré la relance Bush des années 2001-2003 et la guerre en Irak.
Autrement dit, avec une croissance qui retrouvera la barre des 3 % dès 2010, le déficit public américain reprendra le
chemin de la baisse dès 2011 au plus tard.
Nous aimerions évidemment tenir un même discours pour la relance française, mais malheureusement, cela ne nous
est pas possible. Certes, la première vertu semble respectée. En effet, le gouvernement français a enfin compris que
l’investissement était le nerf de la guerre en matière de croissance. Pour autant, il s’agit surtout là d’un soutien au secteur
de la construction, qui ne représente plus que 7 % du PIB français. Ensuite, même si la révolution des NTE reste
encouragée dans les discours, elle sera peu concernée par le plan de relance hexagonal. Enfin et surtout, nous n’avons
aucune garantie sur la réduction des dépenses une fois que la croissance sera revenue. Il s’agit malheureusement là
d’un vieux démon français : les dépenses publiques sont très rarement conjoncturelles mais très souvent structurelles.
Autrement dit, on revient rarement dessus. C’est « grâce » à cela qu’elles représentent désormais près de 54 % du PIB.
Mais ce n’est pas tout. Car s’il est clair que, dans un premier temps, cette relance sera financée par la dette (qui,
rappelons-le, coûte déjà 50 milliards d’euros chaque année pour le seul paiement des intérêts de la dette dans
l’Hexagone), elle risque ensuite de générer une nouvelle augmentation des impôts dans deux à trois ans. En d’autres
termes, ce que l’on donne aujourd’hui, on le reprendra dans quelques trimestres. Ah qu’elles paraissent loin les
promesses de réduction de la dépense publique et de la pression fiscale en France…
Dans ce cadre, la stratégie française de relance paraît claire : demain on rase gratis et après-demain, on serre la vis...
Marc Touati

2
E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Quid de l’économie cette semaine ?


France et Euroland : la dépression s’installe.
d’étonnant à ce qu’elles s’effondrent lorsque la récession
Une récession ? Non sire une dépression… Telle est la
est de retour.
triste synthèse de l’évolution récente des statistiques
françaises et eurolandaises. Pour autant, si la barre des 60 milliards d’euros de déficit
extérieur sera certainement atteinte dans les tout
Tout d’abord, les twin deficits français ont franchi une
prochains mois, nous pourrons retrouver un certain espoir
nouvelle étape en octobre. 60,7 milliards d’euros pour le
à moyen terme.
déficit budgétaire sur les dix premiers mois de l’année,
contre 52,2 milliards d’euros sur la même période en En effet, dans les six à neuf prochains mois, notre déficit
2007. Dans ce cadre et compte tenu de la baisse des extérieur devrait enfin se réduire significativement. Et ce,
recettes fiscales à venir (liée à la récession) et du retour grâce à trois facteurs principaux. Primo, après avoir
du laxisme en matière de dépenses, la barre des 3 % de aggravé à court terme le déficit français, en réduisant la
déficit public devrait être dépassée dès 2008. Quant à valeur de nos exportations, et augmenté celle de nos
2009, le déficit public français devrait se situer entre 4 et importations, la dépréciation de l’euro devrait jouer à la
4,5 % du PIB. Tout un programme. hausse sur le volume de nos exportations et à la baisse
sur le volume de nos importations. C’est ce que l’on
De même, après avoir atteint ce qu’on pensait être un
appelle la courbe en J : d’abord un creusement via un effet
record indépassable de 5,96 milliards d’euros en
valeur, puis une réduction du déficit via un effet volume.
septembre, le déficit extérieur français a finalement franchi
Au final, l’effet positif de la baisse justifiée de l’euro sera
la barre des 7 milliards en octobre, à 7,066 milliards
néanmoins supérieur à son effet négatif de court terme.
d’euros précisément.
Secundo, la baisse des cours du baril va continuer de
Sur les douze derniers mois, il atteint ainsi la somme
réduire drastiquement notre déficit énergétique, même si
vertigineuse de 55.6 milliards d’euros, évidemment un
via la baisse des prix énergétiques, la consommation en
record historique. Dire qu’il y a encore quelques mois,
produits du même nom risque de devenir plus
notre prévision d’un déficit de 50 milliards en 2008
intéressante.
paraissait inatteignable…
Tertio, compte tenu de l’atonie de l’activité qui s’est
Un déficit commercial historique
imposée en France depuis le printemps dernier et qui
Mds d'euros mm3, a/a, % devrait se prolonger jusqu’à l’été prochain, nos
25
20 26 importations vont mécaniquement se réduire. Autrement
15
22 dit, en matière de contribution à la croissance globale, s’il
10
5 18
y a quelques mois, la résistance de la consommation était
Oct
0
14
en partie gommée par la vigueur des importations, le
-5
-10
ralentissement des dépenses des ménages devrait
10
-15 réciproquement permettre de limiter nos importations.
-20 6
-25
2 Cependant, n’oublions pas que, par mauvaise
-30
-35 -2
spécialisation sectorielle et géographique et parce que nos
-40
-6
entreprises sont de plus en plus incitées à aller produire
-45
-50 directement à l’étranger, le déficit extérieur français est
-10
-55 devenu structurel.
-60 -14
93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 De
08nov
07 à oct
Dans ce cadre, si les trois éléments de réduction du
Solde commercial - G - Exportations - D - déficit évoqués plus haut joueront à plein en 2009, le
08
Importations - D -
déficit extérieur français restera proche des 50 milliards
Source : INSEE
d’euros sur l’ensemble de l’année prochaine. Mais au
Mais le vrai drame réside dans le fait que ce moins, à l’inverse du déficit public qui continuera de se
creusement historique s’explique principalement par creuser en 2009, l’hémorragie du déficit extérieur aura été
l’effondrement de 4,5 % des exportations sur le seul mois stoppée. On se console comme on peu.
d’octobre. Dès lors, la baisse de 1 % des importations,
En attendant, à côté du nouveau record historique du
due notamment à la baisse de la facture énergétique et au
déficit extérieur, c’est au tour de la production industrielle
ralentissement de la demande intérieure, passe presque
d’atteindre les abysses. Ainsi, après avoir déjà chuté de
inaperçue.
3,8 % de mai à septembre, cette dernière a encore plongé
Bien entendu, la baisse des exportations s’explique de 2,7 % sur le seul mois d’octobre. Son glissement
notamment par la baisse de l’euro qui réduit annuel atteint ainsi - 7,2 %, un record historique, jamais
mécaniquement leur valeur. Pour autant, ne nous leurrons rencontré depuis le début de cette statistique, c’est-à-dire
pas : elle s’explique surtout par la récession de nos janvier 1981.
principaux partenaires, à commencer par l’Allemagne et
l’ensemble de la zone euro. Dès lors, si lorsque la
croissance mondiale est forte et que celle de la zone euro
est appréciable, nos exportations ont du mal croître, rien

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

insuffisante pour relancer durablement et significativement


Une récession industrielle historique.
l’activité. Il faut s’y préparer : le secteur est en déflation,
a/a, % a/a, % son redémarrage sera donc lent et passera forcément par
10 5
une forte baisse de l’offre, c’est-à-dire des fusions
8 4 destructrices et des faillites d’entreprises et, par là même,
6
T3 08
3
de nombreux licenciements.
4 2 Face à ce marasme, les baisses de seulement 0,4% et
0,5 % des productions de biens de consommation et de
2 1
biens d’équipement font presque figure de bonne
0 0 performance.
-2 -1
Toujours est-il qu’en termes d’impact sur la croissance
-4 -2 globale, les chiffres d’octobre sont sans appel : après avoir
baissé de 0,3 % au premier trimestre 2008, de 1,7 % au
-6 -3
Oct deuxième et de 0,9 % au troisième, la production
-8 -4 industrielle affiche aujourd’hui un acquis de décroissance
90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 00 01 02 03 04 05 06 07 08
pour le quatrième trimestre de - 3,3 %. Voilà pourquoi on
Production industrielle française- G - PIB français- D - ne peut plus parler de récession pour l’industrie française
mais plutôt de dépression.
Source : INSEE
Dès lors, après avoir évité de justesse le repli au
Dans le même temps, tous les secteurs d’activité
troisième trimestre, le PIB français devrait reculer d’au
dégringolent sévèrement en octobre. A commencer
moins 0,3 % au quatrième trimestre. De quoi commencer
évidemment par l’automobile, dont la production s’écroule
l’année 2009 avec là aussi un acquis de décroissance de
de 14,3 % en octobre. Ce qui se traduit par un glissement
- 0,4 %. Dur, dur…
annuel de - 29,2 %, là aussi du jamais vu depuis que cette
série est répertoriée, c’est-à-dire janvier 1991.
Autrement dit, le secteur automobile est bien en train de Marc Touati
vivre la crise la plus grave de son histoire. Dès lors, une
simple prime à la casse risque d’être hautement

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La météo économique de la semaine écoulée :

5
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Les Marchés :
Le différentiel de taux reste élevé mais se réduit.
1,60 dollar en avril, puis juillet 2008, 1,24 fin octobre, Encore élevé, le spread de taux monétaires se réduira
1,33 dollar aujourd’hui. A l’instar des marchés boursiers encore.
ou des prix du baril, l’euro/dollar n’a rarement, pour ne
7
pas dire jamais, été aussi volatil que depuis le printemps
dernier. 6

Au-delà de la corrélation mécanique et déjà évoquée


5
dans ces mêmes colonnes avec les cours pétroliers,
cette volatilité extrême s’explique principalement par le 4
manque de visibilité et la faiblesse d’horizon des
investisseurs internationaux. 3

En effet, au fur et à mesure des publications 2


statistiques et des nouvelles économiques et financières
à travers le monde, ceux-ci passent d’un extrême à 1

l’autre.
0
Ainsi, après avoir imaginé jusqu’à l’été dernier que la 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
zone euro éviterait la récession, les marchés ont Taux des Fed Funds Taux de Refi
finalement compris que non seulement tel ne serait pas Source : Bloomberg
le cas, mais surtout que la récession risquait d’y être
plus grave et plus longue qu’aux Etats-Unis. Tertio, la réactivité traditionnelle des acteurs
économiques outre-Atlantique et la tout aussi traditionnelle
L’euro/dollar s’est alors effondré, d’autant que, lenteur de redémarrage des Eurolandais risquent de
parallèlement, la BCE a enfin commencé à baisser ses prolonger, voire d’aggraver le différentiel de croissance en
taux directeurs depuis début octobre. 2009, celle de l’Oncle Sam atteignant au moins 1,4 %,
Cependant, la forte diminution de ces derniers le 4 contre au mieux 0,7 % de ce côté-ci de l’Atlantique.
décembre (- 75 points de base) a eu un effet inverse, D’ailleurs, sans parler de cette différence
suscitant une remontée de l’euro face au dollar. comportementale, le plan de relance américain
représentera au moins 2 % du PIB, contre environ 1,3 %
Cela notamment parce que la gravité des chiffres de dans la zone euro.
l’emploi américain de novembre et le creusement du
déficit extérieur ainsi que la perspective d’un taux des Un tel écart s’observera également avec la croissance
federal funds à 0,5 % (selon le consensus de marché) japonaise, justifiant aussi un net repli du yen dès le
mardi prochain ont incité les opérateurs à prendre leurs printemps 2009.
bénéfices sur le dollar. Le différentiel de croissance sera positif pour les
Néanmoins, au-delà de ces réactions épidermiques Etats-Unis, tant vis-à-vis de la zone euro que du Japon
tout à fait normales dans le contexte troublé actuel, une a/a, %
forte et durable réappréciation de l’euro face au dollar 5

nous paraît peu probable. Et ce, pour au moins trois 4


raisons.
3

Primo, si la Fed cède aux marchés à court terme en 2


abaissant ses taux directeurs de 50 points de base, elle
ne disposera plus d’aucune marge de manœuvre 1

supplémentaire. On pourrait d’ailleurs avancer que les 0


Etats-Unis sont déjà dans une trappe à liquidité qui
-1
signifie que les taux directeurs sont tellement bas que
les baisser davantage n’aura plus d’impact sur l’activité. -2

-3
A l’inverse, la BCE peut et doit encore fortement
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010
desserrer son étreinte monétaire. Même si le différentiel
Croissance du PIB :
de taux restera à l’avantage de l’euro, une réduction de
ce dernier paraît inévitable dans les tous prochains Etats-Unis Japon Euroland

mois, limitant par là même l’appétence pour la


Sources : BEA, BoJ, Eurostat, Prévisions Global Equities
spéculation haussière sur l’euro.
Dans ce cadre, en dépit d’une volatilité toujours forte,
Secundo, si le PIB américain enregistrera un net recul l’euro devrait revenir vers son niveau d’équilibre, c’est-à-
au quatrième trimestre, il sera au moins de même dans dire autour des 1,20 dollar. Ce qui, au surplus, constituera
la zone d’euro. Dès lors, en moyenne sur 2008, la un niveau idéal pour l’ensemble des acteurs économiques
croissance américaine devrait avoisiner les 1,4 % contre des deux côtés de l’Atlantique.
un peu moins de 1 % dans la zone euro.
Marc Touati

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Les évènements à suivre du 15 au 19 décembre :


Le fond du puits.
Aux Etats-Unis on suivra lundi la production industrielle légèrement augmenter à +0.1% en novembre mais
et mardi les prix à la consommation qui confirmeront restera stable à +2.1% sur un an.
respectivement la récession américaine ainsi que la
Mardi 16 décembre : 20h15 : la Fed abaisse à
baisse de l’inflation. De fait mardi la Fed abaissera à
nouveau son taux directeur
nouveau son taux directeur.
Après avoir abaissé le 29 octobre son taux directeur de
En Europe on suivra mardi l’indice PMI des directeurs 50 pb pour atteindre 1 % un plus bas depuis 2004 la Fed
d’achat dans l’industrie et dans les services qui se devrait procéder à une nouvelle baisse de son taux
stabilisera à un faible niveau puis, mercredi, l’inflation objectif des Fed Funds de 25 bp à 0.75 %. En effet
qui poursuit sa baisse dans la zone euro et enfin jeudi l’inflation qui s’est nettement repliée depuis cet été suite
et vendredi la confiance respective des entrepreneurs à la baisse du pétrole devrait poursuivre sa tendance
en Allemagne et en France qui restera très faible mais baissière alors que parallèlement la situation
stable. économique s’est nettement dégradée aux Etats-Unis
qui sont entrés en récession. La Fed entends ainsi
Lundi 15 décembre : 15h15 heure de Paris :la conserver une marge de manœuvre.
production industrielle américaine baisse
légèrement en novembre Mercredi 17 décembre : 11h00 : l’inflation poursuit
sa baisse dans la zone euro en novembre.
La production industrielle qui avait rebondi au mois
d’octobre (+1.3%), après avoir chuté aux mois d’août L’inflation de la zone euro dont le niveau baisse en
et de septembre (respectivement-2.8%et-1.0%), glissement annuel depuis le mois d’août (+4.00 % en
juillet, +3.8 % en août, +3.6 % en septembre, + 3.2 % en
devrait baisser à nouveau au mois de novembre à -
0.5 %. La baisse de la demande mondiale du fait de la Octobre) du fait de la chute du prix du pétrole va
récession frappant les principaux pays industriels , la poursuivre sa baisse en novembre pour atteindre
+2.1 %. En effet le baril est toujours dans une tendance
chute de l’indice ISM manufacturier américain , le
ralentissement de la demande domestique américaine baissière durable du fait de la demande internationale
ainsi que la lourde crise du secteur automobile rendue atone par la crise économique mondiale. Sur un
expliquent largement cette baisse prochaine baisse de mois le recul l’indice des prix à la consommation
la production industrielle . s’élèvera à -0.6%.

Jeudi 18 décembre : 10h00 : l’indice IFO de


Mardi 16 décembre : 10h00 : l’indice des directeurs confiance des entrepreneurs en Allemagne se
stabilise à un niveau bas en décembre.
d’achat (avancé) dans l’industrie manufacturière de
la zone euro se stabilise à un niveau bas en Après avoir enregistré une baisse au mois de septembre
décembre pour atteindre 92.9 et une baisse au mois d’octobre et
de novembre pour atteindre respectivement 90.2 et
Après avoir reculé à un plus bas depuis 2003 en 85.8, l’indice IFO de confiance des entrepreneurs en
septembre et atteint 35.6 en novembre, l’indice des Allemagne se stabilisera en décembre pour atteindre 86.
directeurs d’achat dans l’industrie manufacturière de la Bien que l’Allemagne soit largement dépendante de ses
zone euro devrait se stabiliser au niveau de 36 en exportations face à une demande mondiale atone
décembre. Cet indice semble avoir atteint un point bas pesant sur la confiance des entrepreneurs cet indice qui
très nettement sous le niveau des 50 reflétant une a atteint un plus bas se stabilisera.
contraction marquée de l’activité laissant préjuger un net
recul du PIB au quatrième trimestre. Pour sa part Vendredi 19 décembre : 08h45 : l’indice de
l’indicateur des directeurs d’achats dans les services se confiance des entrepreneurs en France reste très
stabiliserait quant à lui à 43 en décembre. bas et stagne à en décembre.

Mardi 16 décembre : 14h30 : les prix à la Après avoir baissé au mois de septembre à 91 et au
consommation américains poursuivent leur baisse mois d’octobre et de novembre respectivement à 88 et à
en novembre 80, l’indice de confiance des entrepreneurs en France
va stagner à 80 au mois de décembre. la France subit le
ralentissement de l’économie mondiale générant une
Après avoir fortement reculé au mois d’octobre à -1.0% , demande domestique et extérieur atone pouvant aboutir
l’indice des prix à la consommation devrait poursuivre sa à une déflation.
baisse en novembre à -1.2% alors que la chute des prix
de l’essence continuera à faire reculer l’inflation à 1.5%
sur un an soit un plus bas depuis prés de 2 ans après
Marc Touati et Jérôme Boué
avoir atteint un plus haut à 5.6 sur un an en juillet.
L’inflation sous jacente mesurée par l’indice « core »
(hors prix de l’énergie et de l’alimentation) devrait

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Calendrier complet des statistiques et


évènements économiques de la semaine :

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Rappel de nos prévisions macro-économiques et financières.

Croissance du PIB Inflation Taux de chômage


en volume en moyenne annuelle en moyenne annuelle
2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009 2006 2007 2008 2009
Etats-Unis 2,9 2,0 1,5 1,4 3,2 2,9 3,5 2,0 4,6 4,6 5,6 6,5
Japon 2,4 2,1 1,0 1,0 0,1 0,5 1,0 0,2 4,1 4,2 4,7 5,0
Euroland 2,8 2,7 1,0 0,7 2,2 2,1 3,3 1,8 7,9 7,4 7,4 8,0
Allemagne 2,9 2,5 1,0 0,7 1,8 2,1 3,3 1,8 10,8 9,0 8,0 8,4
France 2,2 1,9 0,9 0,6 1,9 1,6 2,9 1,7 9,0 8,4 7,8 8,1
Italie 1,9 1,7 0,7 0,5 2,2 2,2 3,2 2,5 6,8 6,2 6,8 7,8
Espagne 3,8 3,8 1,0 0,9 3,6 3,2 3,5 2,5 8,6 8,3 9,8 10,5
Royaume-Uni 2,8 3,1 1,3 1,0 2,3 2,3 3,3 2,0 5,5 5,4 5,6 6,1
Monde 5,1 5,0 3,7 3,3

Taux d'intérêt directeurs Taux d'intérêt des obligations d'Etat à 10 ans


12 dec à 3 mois à 6 mois à 1 an 12 dec* à 3 mois à 6 mois à 1 an
Etats-Unis 1,00 0,50 0,50 1,50 Etats-Unis 2,61 3,10 3,50 3,90
Euroland 2,50 2,00 1,50 1,75 Euroland 3,20 3,10 3,30 3,70
Royaume-Uni 2,00 1,50 1,00 1,50 Royaume-Uni 3,50 3,70 3,80 3,90
Japon 0,30 0,30 0,30 0,30 Japon 1,40 1,40 1,40 1,60

Taux de change Bourses internationales


12 dec* à 3 mois à 6 mois à 1 an 12 dec* à 3 mois à 6 mois à 1 an
EUR/USD 1,3374 1,25 1,20 1,20 Dow Jones 8 565 9 500 11 000 12 500
USD/JPY 90,4 105 110 115 Nikkei 8 235 9 000 10 000 10 500
EUR/JPY 116,9 131,3 132,0 138,0 Cac 40 3 169 3 500 4 000 4 700
EUR/GBP 0,89 0,87 0,85 0,83 Euro Stoxx 50 236 2 600 3 000 3 500

* Niveau à 15h (heure de Paris)

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Calendrier des publications et versements de dividendes

Résultats Dividendes Évènements

Vinci (€0.52) / HBOS & LLOyds


lundi 15 déc Honeywell
open offer

Goldman Sachs (BMO) / Adobe /


mardi 16 déc
Cadbury

mercredi 17 déc Morgan Stanley / Nike United Utilities (GBp 11,82222)

Accenture / FedEx (BMO) / Oracle


jeudi 18 déc
(AMC) / RIM

vendredi 19 déc

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Chiffres de la semaine du 8 au 12 décembre

cours de clôture cours 11h45 % Chg


Indices % Chg Ytd
vendredi 5 dec vendredi 12 dec semaine
S&P 500 876,07 873,59 -0,28% -40,51%
DJ 600 189,84 195,77 3,12% -46,31%
Eurostoxx 50 2 252,09 2 363,48 4,95% -46,28%
CAC 40 2 988,01 3 146,79 5,31% -43,95%
DAX (XETRA) 4 381,47 4 567,65 4,25% -43,38%
FTSE 100 4 049,37 4 247,48 4,89% -34,22%
TOPIX 786,02 813,37 3,48% -44,88%
NIKKEI 7 917,51 8 235,87 4,02% -46,20%
BOVESPA - Brésil 35 347,39 38 519,07 8,97% -39,71%
MICEX - Russie 562,34 598,85 6,49% -68,30%
SENSEX - Inde 8 965,20 9 690,07 8,09% -52,24%
SHANGAI Composite - Chine 2 018,66 1 954,22 -3,19% -62,86%
HANG SENG - Hong Kong 13 846,09 14 758,39 6,59% -46,94%

cours de clôture cours 11h45 % Chg


Matières premières % Chg Ytd
vendredi 5 dec vendredi 12 dec semaine
Or $/oz 756,45 814,16 7,63% -2,37%
Brent $/b 39,19 44,37 13,22% -52,74%

cours de clôture cours 11h45 % Chg


Devises % Chg Ytd
vendredi 5 dec vendredi 12 dec semaine
EUR/USD 1,2718 1,3338 4,87% -8,58%
EUR/JPY 118,18 120,133 1,65% 26,31%
EUR/GBP 0,86611 0,8931 3,12% -21,52%
EUR/CHF 1,5526 1,5732 1,33% 4,87%
USD/JPY 92,83 90,07 -2,98% 24,08%
GBP/USD 1,4685 1,4934 1,70% -24,77%

cours de clôture cours 11h45


Taux
vendredi 5 dec vendredi 12 dec
USA
Directeurs (US Fed Funds) 1,00%
JJ 0,05% 0,10%
3 mois 0,01% 0,01%
10 ans 2,70% 2,54%
Zone euro
Directeurs (Refi) 2,50%
JJ 2,78% 2,40%
3 mois 2,01% 1,99%
10 ans (German Bund rate) 3,03% 3,14%
Japon
Directeurs (Overnight) 0,30%
3 mois 0,47% 0,47%
10 ans 1,38% 1,40%

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E c o n o m i e & S t r a t é g i e

Synthèse sectorielle de la semaine


DJ Stoxx 600

Performances sectorielles sur les 5 derniers jours 12/12/08)

18
Bas Res
16

14

12

10 Oil&Gas
Cns&Mat
8
Chem
Indus Gd
6 Util Insur
Aut&Prt Tech Retail Trv&Lsr Fin Svcs
4 DJ STOXX 600
Media
2
Pr &Ho GdBanks
0
TelecomFd&Bvr
-2
Hea Care
-4

Source : Bloomberg

Performances sectorielles depuis le début d’année (12/12/08)

-10

-20
Hea Care

-30
Fd&Bvr

-40 Telecom
Oil&Gas
MediaPr &Ho Gd Util Chem Retail Aut&Prt
-50 Trv&Lsr Insur
Cns&Mat
DJ STOXX 600 Tech
Indus Gd
Fin Svcs
-60

Banks Bas Res


-70

Source : Bloomberg

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Adrien PICHOUD
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Luis CAMEIRAO
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