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e n g i r o n d e , l a s o l i d a r i t é e n a c t i o n s

 Dans l’action
sociale et éducati- LE CONSEIL GÉNÉRAL EN POINTE
ve en direction des
jeunes, le Conseil
Général de la Gironde
se veut intervenant de
premier rang. Il en est
ainsi pour l’absentéisme
scolaire au collège qui
va souvent de pair avec
des comportements
déviants ou la petite
délinquance. Le Conseil
Général, avec ses par-
tenaires – ceux de la
Politique de la Ville –
s’implique dans une
veille éducative qui
complète et prolonge la
veille interne au collège.
Autre exemple : le
Conseil Général prend
en charge des mineurs
étrangers isolés et de
devenus majeurs depuis
leur prise encharge. Un
problème qui prend de
l’ampleur et un défi pour
les professionnels du
social (Page 6).
CHANGER
 Sur ces probléma-

LE REGARD
tiques nouvelles de
l’enfance en diffi-
culté – jeunes
étrangers, absen-
téisme, scolarisa-
tion des enfants du
voyage – l’Education
nationale est un parte-
naire privilégié
Conseil Général. Jean-
Norbert Vignondé, res-
du

ponsable de la scolarité
sur le handicap
et de l’orientation à
l’Inspection Académi-
que de la Gironde, Pages 2/3
explique la nouvelle pro-
cédure d’intervention
sur le décrochage sco-
laire. Hervé Londeix,
Inspecteur de l’Education
nationale à Mérignac,
évoque la complexité
GENS DU VOYAGE
de la scolarisation des
enfants du voyage,
notamment au niveau
du collège.
(Pages 6 et 7)
Accueillir dans un
esprit de citoyenneté :
N° 24
Juin 2005
exemple à Libourne.
Page 5
La vie quotidienne Handicap et intégration

Personnes handicapées

La loi de 2005
des principes et des droits
Changer le regard sur
La loi du 3 février 2005 qu’ils soient institution-

C’
pour l’Egalité des Droits nels ou administratifs.
et des Chances, la La mise en place de la
Participation et la Maison Départementale
Citoyenneté des Person- des Personnes Handica-
nes Handicapées pose pées et de la prestation est
un principe d’accessibili- de compensation font
té généralisée, tant à naître de nombreuses
l’emploi, qu’à la scolari- craintes liées notam- énorme
té, au cadre bâti et aux ment aux moyens de
transports, par la mise financement d’une pres-
en œuvre du projet de tation dont on a peu la musique,
vie de la personne han- d’éléments pour déter-
dicapée.
Elle crée un droit nou-
miner le nombre de
bénéficiaires.
mieux
veau, la prestation de Des sources variées et
compensation du handi- contradictoires alimen- qu’un
cap, qui se substituera, tent les inquiétudes: le
en l’élargissant, à l’ac- Minis-tère annonce un
tuelle allocation com- nombre de bénéficiaires médicament !
pensatrice pour tierce peu différent des presta-
personne (ACTP). Il tions actuelles. Dans ce Le 25 mars dernier, «Max» a chanté Un
s’agira de répondre aux cas, on peut se poser la
besoins de la personne question de l’intérêt d’un
regard de trop (voir ci-dessous) devant 500
handicapée, en matière nouveau dispositif. Ce spectateurs au le festival de musik’plu- Nadine Lanneluc, Directrice
d’aides humaines, tech- n’est certainement pas ri’ailes de Créon. Sur la scène, il était de l’école de musique.
niques, au logement, à la bonne hypothèse. entouré de ses copains Michel, Ludovic,
l’aménagement du véhi- Des sources nationales Edouard, Olivier,Thierry ou Martin. pression publique. J’étais à l’affiche, sous
cule, voire animalières. (CNSA, ADF, ANDASS)
Certains sont traumatisés crâniens, comme les projecteurs, acteur de ma vie».
Prestation en nature, indiquent un nombre de
avec possibilité d’un bénéficiaires multiplié lui. Les autres sont les élèves de l’atelier de Ludovic, pour sa part, exprime sa fierté, sa
versement en espèces, par deux ou par quatre, musique amplifiée de l’école de musique joie de vivre :«C’est énorme la musique,
elle sera servie par le un doublement du mon- intercommunale de Saint-André de bien mieux qu’un médicament. Grâce à
Conseil Général à tant de la prestation. Cubzac. Ce soir-là, la magie de la musique elle, j’ai repris confiance. Elle m’aide à
quelque 10 200 bénéfi- La population girondine a joué et ils ont partagé une même émo- redémarrer dans la vie, même si je sais que
ciaires évalués en représente 2,2 % de la
Gironde, chiffre qu’il population nationale, les
tion, une même peur de la scène, puis un je joue pour mon plaisir, pas pour passer à
faut mettre en regard bénéficiaires de l’actuel- même sentiment grisant quand les applau- la télé.».
des 2 550 bénéficiaires le ACTP 2,5 % des dissements ont crépité. Pour Max, cette «Ce soir-là, Max, Ludovic et les autres ont
actuels de l’ACTP ! bénéficiaires nationaux. soirée restera comme «l’aboutissement prouvé le fort potentiel d’une action d’in-
Cette loi affiche de On peut donc estimer d’un long travail de deuil, d’une recons- sertion culturelle bien menée, analyse
grandes ambitions puis- les recettes de la CNSA
truction, l’expression de l’estime de soi, la Antoine Sajous, de l’Association des
qu’elle prévoit la mise en à 13 750 000 € (2,5 %
place d’un véritable de 550 M€). reconquête de ma personnalité par l’ex- familles de traumatisés crâniens. Ils n’ont
«guichet unique», la On est bien loin du
Maison Départementale compte de la compensa-
des personnes handica- tion d’un doublement ou
pées (MDPH), lieu d’in- d’un quadruplement des
formation, d’orientation dépenses. Pour mémoi-
et d’accompagnement re, la dépense actuelle
de la personne handica- est de 17,5 M€.
pée dans la définition de Il convient d’ajouter les
son projet de vie et sa moyens nécessaires au
mise en œuvre. fonctionnement: un numé-
Constituée sous la ro vert, des équipes
forme d’un Groupement d’évaluation, de l’enca-
d’Intérêt Public et prési- drement technique, des
dée par le Président du moyens de gestion admi-
Conseil Général, elle nistrative, des locaux, du
réunira des représen- matériel, etc.
tants du Département Malgré toutes ces incer-
(50% des sièges), des titudes, le Conseil
«Regards remplis de curiosité
UN
organismes d’assurance Général de la Gironde
maladie, d’allocations «relève les manches»
familiales, de l’Etat (25% afin d’être prêt pour Ou, pire encore, ne serait-ce de la pitié ?
au total) et des associa- l’échéance fixée par la
tions de personnes han- loi au 1er janvier 2006, Tandis que l’indifférence

REGARD
dicapées (25%). Ce der- et dans l’attente des
nier point est très impor- nombreux décrets d’ap- C’est dans tes yeux trop d’absence.
tant. plication.
2 Il s’agit d’un dispositif
Quoi qu’il en soit j’ai un cœur
complexe qui nécessite- Contact : Service des Et je saurai t’aimer sans peur.
de trop
ra un important travail personnes handicapées,
avec les partenaires, tél. 05 56 99 33 33. Et puis si tu n’as pas compris
A ta place je me ferais du souci».
la vie quotidienn E
Les aides du
Conseil Général

le handicap aujourd’hui
Près de 2 500 personnes han-
dicapées perçoivent actuelle-
ment l’allocation compensatri-
ce tierce personne, soit une
dépense totale de 17,36 mil-
lions d’euros. Elle intègre
quatre critères : habillage, toi-
lette, déplacements et repas.
S’y ajoutent, pour les per-
sonnes vivant à leur domicile,
une aide ménagère (jusqu’à
30h par mois, 520 bénéficiaires
-0,81 M€), une allocation com-
pensatrice pour frais profes-
sionnels (aide au transport ou à
l’équipement d’un véhicule) et
plus la capacité de travailler mais ils la prise en charge de repas en
témoignent sur scène que l’on peut exister foyers-restaurants.
Le règlement départemental
sans travailler. C’est tout l’enjeu du travail
d’aide sociale, adopté en 2000
que nous menons dans notre centre de jour par le Conseil Général de la
avec la participation de Stéphane Czeski, Gironde prévoyait déjà la prise
médiateur culturel à l’association Artelier. en charge en nature de cer-
taines prestations : l’aide à l’ac-
A l’origine, nous avons créé un atelier de
cueil de jour (182 bénéficiaires
percussion qui, petit à petit, s’est prolongé - 2,91 M€), l’accompagnement
dans la composition de chansons. À l’oc- à la vie sociale (313 bénéfi-
casion d’un Forum du handicap à Saint- ciaires – 2,17 M€), visant à
André de Cubzac, nous avons expliqué rompre l’isolement des per-
sonnes et à favoriser leur inser-
notre démarche à Nadine Lanneluc, la tion en milieu ordinaire de vie.
Directrice de l’Ecole de musique, et jeté La prestation assistance de vie
les bases d’une rencontre entre jeunes et l’aide à l’acquisition d’appa-
musiciens et chanteurs d’Artelier. D’abord reillage complétaient (pour
192 000 euros) le dispositif des
séparément, puis lors de deux résidences aides à domicile facultatives.
de trois jours (avril 2004 et mars 2005), Un second volet de prestations
les deux groupes ont partagé de la – beaucoup plus lourd financiè-
musique, mais aussi des repas, des parties rement - concerne l’héberge-
ment en établissement. Du
de foot. Petit à petit, les appréhensions ont point de vue légal, le
laissé place au plaisir de jouer». Département consacrera en
A ce jour, le groupe qu’ils forment 2005 54,90 M€ à la prise en
ensemble, baptisé Vitamine TC, s’est pro- charge des frais d’héberge-
ment de 1813 personnes en
duit quatre fois. Un nouveau concert foyer occupationnel, foyer
devrait les réunir lors de la prochaine Fête Peu à peu, les appré- d’hébergement, foyer d’ac-
de la Musique à Saint-André de Cubzac. hensions laissent place cueil médicalisé, etc (sur déci-
Un projet de CD figure également sur leurs au plaisir de jouer. sion de la COTOREP).
tablettes. Avis aux producteurs : Max,
Ludovic et les autres refusent charité et
compassion. Ils prouvent ce dont ils sont
capables et attendent seulement un autre
regard.

Contact : Ecole de musique
intercommunale de Saint-André de Cubzac,
tél. 05 57 43 05 03
Artelier, tél. 06 87 10 63 59
AFTC, tél. 05 57 87 62 51.

3
La vie quotidienne...

R
LOGIA 33
une accession «très
sociale» au logement
«Nous ne faisons pas de miracle. Nous ne pouvons
aider que des personnes elles-mêmes prêtes à faire
des efforts.» André Barbé, Directeur de l’ADIL 33
(voir AXIALES N° 15) résume bien la philosophie
MI :
pragmatique de LOGIA 33 qui propose une structu-
re d’Accession à la Propriété Très Sociale. un nouveau
Ce dispositif inédit a été créé en 2003 par le Conseil
de la Gironde, le Crédit Immobilier Les Prévoyants, dispositif
et l’ADIL 33, pour traiter au cas par cas des situa-
tions de logement hors du secteur locatif. Pour des
personnes en difficulté, il vise à permettre l’accès à
un financement pour entrer ou se maintenir dans
D’INSERTION
leur logement dans des conditions dignes et
durables, et à leur apporter une assistance dans les Seul pilote du RMI en
démarches administratives, techniques, juridiques, Gironde depuis le retrait de
financières souvent difficiles. «Les problèmes que l’Etat au 1er janvier 2004 dans
traite LOGIA 33 sont de natures diverses. Le plus le cadre de l’Acte 2 de la
souvent, ce sont des situations complexes, inso- Décentralisation, le Conseil
lubles pour des personnes démunies, aux res- Général a profité de cette occa-
sources très faibles : une séparation avec un sion pour réorganiser son inter-
conjoint qui ne peut pas payer la soulte pour rester
vention, en particulier concer-
dans le logement, une réhabilitation d’un habitat
insalubre, inachevé, plus aux normes, des aména- nant le volet de l’insertion, qui
gements spécifiques pour des personnes qui ont constitue l’essence même de ce
des problèmes comportementaux, la sédentarisa- dispositif. «Nos résultats
tion de familles vivant en caravanes, etc. Pour ces n’étaient pas moins bons
situations, souvent anciennes, bloquées, parfois qu’ailleurs, explique Philippe  CTI : des territoires plus
inextricables, l’offre de logements adaptés est Villetorte, le Directeur des politiques de vastes pour dynamiser l’offre
inexistante. Et la plupart du temps, les difficultés se lutte contre l’exclusion. Nous notions tou- d’insertion.
cumulent.»
tefois une lente dérive des Commissions
En collaboration avec le Crédit Immobilier Les
Prévoyants et l’ADIL 33, le Conseil Général, à tra- locales d’insertion (CLI) qui ployaient de
Auprès de ces nouveaux CTI, des respon-
vers les servies sociaux, joue le rôle «d’apporteur plus en plus sous le poids de la gestion
sables ont pour mission de faire fonction-
d’affaires» en partenariat avec les Points Relais administrative des contrats, au détriment
ner des Agences Girondine d’Insertion
Logement. Pour chaque cas, une fiche rassemblant de leur mission première : le développe-
toutes les données et une évaluation sociale (réali- (comme AGI, une dénomination porteuse
ment de l’offre d’insertion».
sées par les C.M.S.) est transmise à LOGIA 33. de dynamisme et de volontarisme) pour
Après une période transitoire de quelques
Celle-ci examine tous les aspects (sociaux, juri- susciter de nouveaux partenariats, repérer
mois, une nouvelle organisation vient de
diques, financier…), les évalue, valide la décision des niches d’activités et mener toute autre
voir le jour pour dynamiser cette offre
d’accepter le dossier en collaboration avec les tra- initiative locale à même de favoriser
vailleurs sociaux, (éventuellement pour définir l’ac- d’autant plus indispensable qu’après une
l’émergence d’une offre accrue d’inser-
compagnement). Après avoir été constitué par période d’accalmie le nombre des bénéfi-
tion. Cette offre se rapprochera de la
l’ADIL et les Points Relais Logement, le dossier est ciaires du RMI se remet à progresser par-
demande formulée par les services ins-
transmis au Crédit Immobilier Les Prévoyants qui tout en France.(*)
«monte» le volet financement en contact avec les tructeurs, via les 3 à 5 conseillers emploi
Première décision : le recentrage du suivi
partenaires et la famille. LOGIA assurera, si néces- insertion de l’AGI. Avec des équipes
des allocataires par les services instruc-
saire, le suivi administratif et juridique avec les ser- d’appui mutualisées – principalement for-
teurs des dossiers d’inscriptions, à savoir
vices sociaux. mées des médecins et psychologues inter-
les travailleurs sociaux des CMS et les
Les prêts accordés par ce nouveau dispositif sont venant précédemment dans les CLI – on
souvent déterminants pour donner accès à d’autres professionnels des CCAS. «Ainsi dégagés
obtient un dispositif plus rationnel, plus
financements (prêts, subventions….). Leurs mon- de la demande, les anciennes CLI, renom-
efficace et donc plus à même de remplir sa
tants sont, bien entendu, limités et ne se substituent mées Conseils territoriaux d’insertion
mission première : accroître un taux de
pas aux prêts classiques. (CTI) vont pouvoir se consacrer exclusi-
Sur les 24 financements accordés en 2004, 11 contractualisation des actions d’insertion
vement à produire de l’offre. Nous avons
concernaient une accession, 13 un maintien dans (70%) déjà supérieur à la moyenne natio-
divisé leur nombre par deux – ils passent
les lieux (travaux, soultes). Depuis, une douzaine nale mais dont la Gironde ne se satisfait
de 12 à 6 – de façon à leur permettre de
de dossiers ont reçu un accord, une vingtaine pas encore. La preuve : le Conseil Général
travailler sur un territoire suffisamment
d’autres sont en cours. «Et pour l’instant nous ne a maintenu à 18 M€ ses crédits dédiés à
constatons pas d’échec» constate André Barbé. étendu pour offrir des réponses perti-
l’insertion, alors que l’Etat a supprimé
nentes et nouer des partenariats à plus
toute obligation des Départements sur ce
Contact : LOGIA 33 – 105 avenue Emile Counord grande échelle, notamment avec les
point.
– 33000 Bordeaux - Tel : 05 57 10 09 10 chambres consulaires, les organisations
professionnelles ou le tissu associatif 
local. Ainsi, les deux CLI du Médoc et du (*) Au 31 décembre 2004, la Gironde
Bassin d’Arcachon forment-elles doréna- comptait quelque 30 000 allocataires du
vant un seul CTI du Littoral. Les cinq RMI, soit une augmentation annuelle de
autres se situent dans le Nord Gironde, le 7,8% (9,2% en moyenne ailleurs en
4 Sud Gironde, la CUB Ouest, la CUB Est France).
et Bordeaux ». La proximité restant
cependant un atout clé du dispositif, les Contact : DGAS,
anciennes CLI restent en place pour traiter Direction des politiques
toutes les demandes d’appels, de recours de lutte contre l’exclusion,
et de dérogations. tél. 05 56 99 34 85.
... et insertio N

L’ accueil
des gens du voyage :
l’exemple
UNE AIRE nouvelle !
Des travaux viennent de débuter sur l’ai-
re du Ruste, pour la mettre en conformi-
té avec le Schéma départemental d’ac-
cueil des gens du Voyage. Depuis son
aménagement en 1999, cet équipement
comprenait 26 places pour des familles
en séjour long et 16 en accueil court
séjour. A la fin des travaux, il compren-
dra 50 emplacements, tous dédiés à des
longs séjours. Un effort d’information et
de concertation a permis d’associer
autant que possible les résidents à cette
Scolariser les
enfants du voyage
1 000 ? 1 200 ? Hervé Londeix, Inspecteur de
l’Education nationale sur la circonscription de
Mérignac, chargé par l’Inspecteur d’Académie d’une
mutation. Chaque emplacement (100 à
mission sur la scolarisation des enfants du voyage se

LIBOURNAIS 120 m2) bénéficiera d’un local technique


de 24 m2 (WC, point d’eau, prise de
machine à laver), d’un préau et d’un
montre volontairement prudent quant au nombre de
ces enfants scolarisés en Gironde. «Ma première
priorité, quand je me suis saisi du dossier en 2002,
auvent. L’aire, gardiennée 24h sur 24h
consista à établir des statistiques. Selon les chiffres
comprendra des locaux sociaux et
dont je dispose, il y aurait environ 1 000 élèves en
d’animation.
primaire, 180 élèves en collèges et 80 en section
d’enseignement général et professionnel adapté
(SEGPA). Mais ces statistiques (1) évoluent en cours
des Amis des voyageurs) institué un par- d’année. Particulièrement au dernier trimestre où l’on
tenariat très fort, fondé sur notre volonté enregistre une chute assez significative (jusqu’à
commune de faire accéder les résidents 50 %) de la scolarisation dans certaines familles
de l’Aire à tous les services et équipe- semi-sédentaires ou voyageuses».
ments publics locaux dans un esprit de Pragmatique, l’Education nationale fait preuve de
citoyenneté. Pour nous, ils sont des habi- souplesse devant un phénomène tout à la fois
ancien, culturel et complexe en raison de l’extrême
tants comme les autres. Ils ont affaire à
mobilité des familles concernées. «Cependant, la Loi
l’assistante sociale polyvalente du sec- sur l’instruction obligatoire s’applique à tous et nous
teur ; leurs enfants vont à l’école du demandons aux directeurs d’établissement de l’ap-
quartier ; les femmes enceintes et les pliquer. Je rappelle aussi qu’il appartient au Maire, en
nourrissons sont suivis par la PMI ; sa qualité de magistrat, de veiller à ce que tout rési-
l’instruction et le suivi du RMI sont clas- dent de sa commune satisfasse à cette obligation».
siques ; les jeunes sont orientés vers la Dans ce contexte particulier,
mission locale, etc. Aujourd’hui, les Hervé Londeix s’est d’abord
Le 28 février dernier, tous les partenaires fixé de «favoriser la scolarisa-
résultats obtenus nous encouragent à
associés dans le fonctionnement de l’Aire tion en maternelle, tout en
poursuivre dans ce sens. La scolarisation sachant que dans la culture
du Ruste (Libourne) et dans l’accompa-
des enfants notamment – qui constitue des gens du voyage, les
gnement des familles qui y résident ont
une de nos priorités – s’effectue naturel- jeunes enfants relèvent exclu-
ratifié ensemble le Projet Social et
lement, y compris en maternelle. La liai- sivement de la mère et de la
Educatif de cet équipement inscrit au
son avec le collège commence également grande sœur. Quand nous
Schéma départemental d’accueil des gens pouvons créer un climat de
à se faire. L’intégration réussit à un point
du Voyage. confiance, par exemple en
tel que certains habitants des quartiers
Pour Lucie Baleste, la Responsable du leur faisant visiter l’école, et
avoisinants recherchent maintenant ces
Centre médico-social de Libourne, ce en leur expliquant que la maternelle est le meilleur
établissements aux moyens pédagogiques moyen de réussir ensuite à l’école élémentaire, nous
Projet - le seul en Gironde à ce jour qui
accrus, sans crainte de voir les enfants arrivons parfois à les convaincre. C’est le cas actuel-
réponde véritablement aux exigences du
côtoyer ceux des gens du voyage». lement sur les aires de Libourne et Ambarès».
Schéma - résulte du travail mené depuis la
L’accès aux services et équipements de Autre objectif : améliorer le contrôle de l’absentéisme
création de cette aire en 1999. «Dès le
droit commun n’exclut pas pour autant la en école élémentaire et le suivi de la scolarité.
départ, nous avons avec la Mairie de «Imaginons un réseau d’écoles, par exemple sur
mise en œuvre d’actions spécifiques à
Libourne, la Communauté de Communes Internet, qui permettrait aux enseignants accueillant
même d’accélérer l’intégration de familles
(qui a pris en charge cette compétence en ces enfants en cours d’année de savoir ce qu’ils ont
résidant chaque année jusqu’à 9 mois au
2003), le CCAS, l’Education nationale et fait précédemment. Actuellement, c’est l’enfant qui
Ruste. «Nous avons par exemple monté doit faire le lien entre les différentes enseignements
l’ADAV 33 (Association départementale
des animations «passerelles» pour socia- qu’il a reçus. De ce point de vue, l’expérimentation qui
liser les plus jeunes enfants qui ne vont débutera l’an prochain en Gironde sur le suivi de sco-
Lucie Baleste : «Dans notre pas à la maternelle et ont des décalages larité de tous les élèves pourra s’avérer décisive».
esprit, ils sont des habitants dans les apprentissages fondamentaux, L’entrée au collège constitue le dernier des objectifs
comme les autres.» d’autres pour sensibiliser les mères de prioritaires de l’Education nationale. «C’est à ce
familles à des notions comme la diété- niveau que nous perdons le plus d’enfants. De plus il
lui est très difficile de prendre en charge des enfants
tique. Dans les mois à venir, notre effort
plus âgés que les autres et en très grande difficulté.
portera sur la réussite du chantier de Des expériences positives existent néanmoins à
modernisation qui s’engage (voir ci- Bordeaux (collège Blanqui) ou Langon. Sur le modè-
contre) et sur l’alphabétisation des le de ce que nous entreprenons au collège Langevin
adultes qui reste un problème. Jusqu’à de Mérignac, il nous faut travailler à organiser des
présent, nous n’avons pas encore su trou- accueils adaptés, par exemple associant l’établisse-
ver de solution adaptée à ce problème ment, la famille et le CNED.». 5
crucial qui freine leur intégration».
(1) L’association pour la scolarisation des enfants
 tziganes maintient de son côté 400 enfants par
an au contact de l’école grâce à deux bus
Contact : CMS de Libourne,
école.
tél. 05 57 51 48 70.
La veille éducative
Mineurs
 Nicole
étrangers, isolés Ouvrard :

U
Actuellement en Gironde, le Conseil Général a «Le
la responsabilité, au titre de l’Aide sociale à Département
J l’enfance, de 73 mineurs isolés étrangers et 72 conforte son
jeunes devenus majeurs depuis leur prise en implication.»
e charge. Ces jeunes, de toutes nationalités (22
pour les seuls mineurs) ont rallié la France sans
u papiers ni autorisation, pour échapper à une
guerre civile ou rejoindre un pays plus prospère.
n «Victimes pour la plupart de passeurs sans
scrupule qui ont monnayé cher leur service, n e sentéisme
e avec les conséquences que l’on imagine en veille éducati- répété et non
terme de délinquance ou de prostitution, ils ve a été insti- justifié, des
s arrivent en France choqués mais avec une très tuée progres- comporte-
grande volonté de se construire une nouvelle sivement ces ments vio-
vie, qui se traduit par exemple par un apprentis- dernières lents, de la
e sage de la langue française en quelques années sur 13 petite délin-
semaines seulement, note Pierre Etienne Gruas,
territoires quance ou
t Directeur Enfance Famille au Conseil Général.
girondins même des
On imagine, dès lors, toutes les problématiques
qui découlent de leur prise en charge. Celle de «Politique de attitudes de
l’hébergement, tout d’abord, qui a conduit à la Ville», replis et de
s mobiliser le Foyer Tivoli du Centre départemen- conformé- désintérêt
tal de l’Enfance, des maisons d’enfants à carac- ment à une pour les
a tère social et des familles d’accueil. L’afflux circulaire cours pou-
croissant de ces jeunes nous a finalement ame-
n
s
nés à créer le Foyer Claude Quancard, une
MECS d’une quinzaine de places adossée au
Centre d’accueil des demandeurs d’asile
interministé-
rielle de 2001
et une loi
Pour prévenir vant cacher
des pro-
blèmes per-
d’orientation sonnels plus

les dérapages
(CADA) de Villenave d’Ornon. Problématique
psychologique aussi, nécessitant l’intervention de 2003. importants.
d’équipes pluridisciplinaires à même de rendre «Elle met en Ces compor-
possible un véritable accompagnement éducatif. réseau les t e m e n t s
p Problématique administrative, enfin de l’obten- compétences de concernent sou-
tion d’un titre de séjour ou l’accès à la nationa- différents parte- vent des jeunes dont
a lité française à l’âge de la majorité afin de pré-
naires de l’action sociale et éducative la famille a refusé une orientation de type
venir l’expulsion alors même qu’ont été consen-
p tis de part et d’autre tant d’efforts». autour de situations de décrochage scolai- section d’enseignement général et profes-
Face à ce défi assez nouveau pour eux, les pro- re et d’absentéisme repérées au collège, sionnel adapté (SEGPA), et qui vivent mal
i fessionnels se sentent souvent démunis et isolés. niveau choisi par l’Inspection académique la poursuite de leur scolarité en tronc
A leur intention, le Conseil Général et le Centre pour expérimenter ce dispositif», résume commun. Cela doit nous alerter sur la
e régional d’étude et d’action sur les handicaps et Nicole Ouvrard, Conseillère technique nécessité de prévenir les décrochages par
les inadaptations (CREAHI) ont organisé une
r journée d’étude et de formation le 17 mars der-
chargée de la prévention à la Direction des un travail d’orientation plus accentué en
actions territorialisées et du développe- amont. Quand une situation est repérée,
s nier à la Maison de la promotion sociale
d’Artigues-près-Bordeaux. Clôturant les tra-
ment social au Conseil Général. Ces veilles des représentants du collège, du CMS et de
vaux, le Président du Conseil général Philippe sont pilotées par les mairies en coordina- l’Inspection académique se réunissent
Madrelle, a souhaité une répartition des tâches tion avec l’Education nationale. Le pour croiser leurs informations et pour
plus cohérente entre l’Etat et le Département : Département – et à travers lui les centres mettre en œuvre si nécessaire une action
«Les missions de protection de l’enfance du médico-sociaux et les associations de pré- socio-éducative concertée. Les représen-
Conseil Général sont en effet fortement pertur- vention qui étaient sollicités - a souhaité tants de la ville participent aux réunions
bées par ces accueils qu’il est le seul à prendre s’impliquer dans cette démarche, en parti- de bilan et de régulation, mais ne souhai-
en charge, alors que les services de l’Etat cipant à la rédaction d’un Guide méthodo- tent pas toujours siéger directement dans
devraient être les premiers concernés par ces
questions d’immigration non contrôlée».
logique avec le comité de pilotage du la cellule où s’échangent des informations
Contrat de ville de l’agglomération borde- personnalisées qui ne la regardent pas
Contact : Direction Enfance Famille du laise. Ce document donne un cadre précis directement».
Conseil Général, tél. 05 56 99 33 33. au fonctionnement des cellules de veille et Ce mode de fonctionnement donne toute
rappelle quelques règles déontologiques satisfaction dès lors qu’un coordinateur
fondamentales, telles que la confidentialité s’implique activement dans l’animation du
des situations exposées ou l’information dispositif.
des jeunes concernés et de leur famille».
«La cellule se met en action dès que la

veille interne au collège ne peut suffire à Contact : Nicole Ouvrard,
régler le problème, explique Guy Hengen, Conseil Général, tél. 05 56 99 33 33.
coordonnateur du Conseil local de Sécurité
et de prévention de la délinquance à la
Mairie de Bordeaux. Ce peut être de l’ab-

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Treize communes concernées
Des veilles éducatives ont été instituées sur les territoires «Politique de la Ville» com-
prenant tout ou partie des communes de Bassens, Bègles, Le Bouscat, Bordeaux,
Cenon, Eysines, Floirac, Lormont, Mérignac, Pessac, Sainte-Eulalie, Talence et
Villenave d’Ornon.
Partenaire : l’Inspection Académique
 Jean- Enfance en danger
Norbert

L
Vignondé :
«Le travail
partenarial
Les moyens
est efficace». de réagir vite
Le procès pour pédophilie d’Angers met
en lumière la difficulté, pour les tra-
vailleurs sociaux, de détecter précocement
les mauvais traitements infligés à des
e D’abord en ten- enfants. En Gironde, le Conseil Général a
traitement de tant à son tour opté en 2003 pour la création d’un Bureau
l’absentéisme de sensibiliser de l’enfance en danger lors de la réorgani-
scolaire par les parents (1), sation de sa Direction Enfance Famille.
l’Education puis le cas Pour Claude Cayzac, chargée de mission,
échéant en «cette centralisation renforce la visibilité
nationale a pro-
d’une mission jusqu’alors éclatée dans le
fondément été transmettant le Service. Guichet unique, le Bureau est
bouleversé dossier au mieux repéré dans le circuit du signale-
depuis la der- Procureur de la ment en interne comme en externe, il favo-
nière rentrée
scolaire. Jean
N o r b e r t
Combattre République».
S’il est encore
trop tôt pour
rise la remontée des informations, le tra-
vail partenarial et le suivi des affaires».
Systématiquement, dès qu’une «informa-

l’absentéisme scolaire
Vignondé, le apprécier ce tion signalante» lui parvient via le N° vert
nouveau fonc- 119, l’école, le médecin, la famille ou un
Chef du Bureau
voisin, l’équipe du Bureau, constituée de
de la Scolarité et tionnement, M. quatre agents et d’un éducateur à mi-
de l’Orientation à Vignondé dresse temps, déclenche aussitôt une demande
l’Inspection néanmoins un premier d’évaluation sociale confiée au CMS
Académique de la Gironde, y voit, au delà bilan positif sur plusieurs points. «Les pro- concerné. «Sur le terrain, cette enquête
d’une réforme des procédures, une nouvel- cédures - logiciel PAGODE (2), fiches relève des assistantes sociales polyva-
le façon d’appréhender l’un des principaux navettes entre les CMS et les écoles, ou lentes qui se rapprochent de la famille,
clignotants du décrochage scolaire. entre l’Inspection académique et le prennent contact avec l’école, la crèche ou
Parquet, etc. - mises en place fonctionnent tout organisme fréquenté par l’enfant pour
«Pendant des décennies, la réponse appor-
recueillir le maximum d’éléments.
tée à l’absentéisme reposait sur deux prin- bien, même si notre effort d’explication en Souvent, cette première étape suffit.
cipes forts : une sanction financière éven- direction des établissements scolaires doit Alerté, le CMS peut proposer des actions
tuelle des familles, et un traitement centra- se poursuivre. Le Conseil Général a mis ses de prévention et un accompagnement qui
lisé des situations au niveau de l’Inspection assistantes sociales à disposition, principa- permettront de régler la difficulté. Dans le
Académique qui a en charge le contrôle de lement pour traiter l’absentéisme dans le cas contraire, le Bureau de l’Enfance en
l’obligation scolaire. La sanction financiè- 1er degré (3). le Parquet s’est doté d’un Danger et l’Inspecteur Enfance du territoi-
re (suppression ou suspension des alloca- greffe spécial pour traiter rapidement les re concerné procèdent à un signalement
situations que nous lui transmettons. Nous auprès de l’Autorité judicaire. Il arrive
tions familiales) n’était pas tout à fait juste
aussi qu’une famille refuse de voir l’assis-
puisqu’elle épargnait les familles ne comp- constatons surtout une très nette diminu- tante sociale. Si celle-ci n’a pas d’autres
tant qu’un seul enfant et pouvait, dans tion du nombre de cas signalés à moyens de réunir des informations et que
d’autres cas, générer de réelles difficultés l’Inspection Académique, ce qui nous les éléments recueillis sont préoccupants
matérielles pour certaines familles déjà conforte dans l’idée que le travail partena- pour l’enfant, il appartient à l’inspecteur
fragilisées par ailleurs». rial de proximité constitue la plus efficace enfance de signaler la situation au
Les nouvelles dispositions sur l’assiduité des réponses». Procureur de la République, qui a seul


scolaire ne font pas disparaître ces notions compétence pour requérir les forces de
police ou de Gendarmerie.
de contrôle et de sanctions, mais elles favo-
(1) Après une première lettre d’avertissement, Cette réorganisation et la sensibilité plus
risent d’abord un travail de proximité et la grande de l’opinion publique sur le sujet
l’Inspecteur d’Académie convoque les parents
responsabilisation des parents. «Doré- expliquent en partie la très nette augmenta-
auxquels il peut proposer de suivre un module
navant, il appartient aux chefs d’établisse- d’aide à la responsabilité parentale. tion des signalements d’enfants en danger ces
ment, en interne et, si nécessaire, avec le (2) Le logiciel PAGODE (Produit d’Aide à la dernières années. Le Bureau a traité 2 173
concours de divers partenaires extérieurs Gestion de l’Obligation scolaire Des Elèves) a informations d’enfants en danger en 2004
au premier rang desquels figurent le été conçu par la Division de l’Informatique de contre 1 354 l’année précédente (+ 60 %),
Conseil Général et ses centres médico- l’Inspection Académique de la Gironde pour dont 538 (+ 64 %) ont fait l’objet d’un suivi
faciliter le traitement de l’absentéisme confor- en prévention, tandis que 981 (+ 36 %) ont
sociaux, de réunir des informations, de les
mément au disposition du décret du 19/02/2004. été signalés au Parquet.
analyser et de dialoguer avec la famille
(3) Les établissements du second degré possè-
pour obtenir une fréquentation scolaire Contact : Le Bureau de l’Enfance en
dent leurs propres assistantes sociales et divers
satisfaisante. Ce n’est qu’après l’échec autres professionnels à même d’intervenir : l’in- danger, Conseil Général de la
constaté de cette première démarche que firmière, le Conseiller principal d’éducation, le Gironde, tél. 05 56 99 33 33.
l’Inspection Académique prend le relais. conseiller d’orientation…

Des chiffres encourageants


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Avant la mise en œuvre du nouveau dispositif «Agir pour l’assiduité scolaire», l’Inspection
Académique de la Gironde traitait chaque année environ 2 000 situations signalées mensuel-
lement par les établissements dès que le cap de 4 demi-journées d’absence injustifiée était
franchi. Cette année, au 20 avril, l’inspection académique n’avait été saisie que de 306
demandes d’interventions (40 pour les écoles primaires et 266 pour les collèges et les lycées)
qui ont déjà donné lieu à 141 lettres d’avertissement, 57 convocations des familles par
l’Inspecteur d’Académie, et 21 signalements au Procureur de la République.
CITOYENETÉ ET PRÉVENTION

Christine Bost
Donner aux
jeunes
les clés de
l’autonomie

L
a jeunesse a toujours figuré en familles rencontrent des difficultés entre ces structures et tous leurs parte-
bonne place dans les préoccu- financières, une revalorisation des naires naturels (CMS, CCAS, centres
pations et actions du Conseil bourses départementales et des condi- sociaux, Missions locales…), nous réflé-
Général de la Gironde, ne tions d’accès à l’aide à la demi-pension chissons actuellement avec elles à
serait-ce que par de lourdes seront mis en place dès la prochaine ren- l’adoption d’un schéma départemental
compétences en matière de col- trée scolaire. de la prévention spécialisée et à la mise
lèges ou d’aide sociale à l’en- La prévention spécialisée tient une place en place de groupes de travail pour étu-
fance. Elle a pris, depuis le der- primordiale dans les interventions du dier, territoire par territoire, les effets
nier renouvellement de Département auprès des jeunes. Elle des politiques jeunesse et des outils mis
l’Assemblée départementale, compte depuis fort longtemps parmi ses en place.»
une nouvelle importance avec compétences. «En Gironde, nous avons Parallèlement, le Conseil Général finan-
la nomination d’un vice-prési- fait le choix de travailler en partenariat ce dix postes éducatifs (3), l’expérimen-
dent à la Jeunesse (Alain très étroit avec des associations de pré- tation d’un Conseiller Jeunesse sur la
Marois) et la création d’une Direction vention (2) qui sont toutes très diffé- presqu’île d’Ambès et co-finance les
générale adjointe à la Jeunesse. rentes, mais qui apportent des réponses Points d’Accueil Ecoute Jeunes
Dans ce cadre, Christine Bost, conseillè- précises et spécifiques aux besoins parti- (COBAS), les opérations Villes-Vie-
re générale de Blanquefort, préside une culiers des territoires. Leur action repo- Vacances et le dispositif PLAJE avec la
commission principalement dédiée à la se sur un travail de proximité, souvent Ville de Bordeaux.
citoyenneté et à la prévention (1). L’élue
girondine s’est donc fixée pour objectif
du travail de rue, avec des jeunes de 11
à 25 ans qui se retrouvent ou risquent de

(1) Deux autres commissions ont en charge les col-
«de donner aux jeunes, à travers de mul- se retrouver en marge, voire en rupture, lèges (Président Guy Marty) et la vie associative et
tiples dispositifs, les clés de l’autonomie, des circuits d’intégration du fait de leur le sport (Président Sébastien Hournau)
de la responsabilisation , de l’insertion situation sociale défavorisée ou de leur (2) l’UBAPS (Bordeaux Nord), le CALK (Bordeaux
mode de vie. Globalement, 139 postes Sud), le Prado (Villenave d’Ornon, Arcachon,
sociale et professionnelle, avec une évi-
Carbon-Blanc, Bassens, Mérignac), l’AJHAG
dente priorité pour les jeunes les plus sont financés par le Conseil Général (Bassens, Carbon Blanc, Cenon, Floirac,
fragiles, les plus démunis. Cela passe pour développer un travail d’écoute et Lormont), APSB (Bègles), Association Action
par des actions d’accompagnement à la d’accompagnement, sur le terrain, dans Jeunesse Pessac, Feu Vert (Gradignan), Frédéric
la durée, qui permet d’espérer voir ces Sévène (Talence), pour un total de 7 millions d’eu-
citoyenneté (Conseil Général des
ros finançant 139 postes d’éducateurs en équiva-
Jeunes, Bourses Défi-Jeunes…), d’accès jeunes raccrocher une vie sociale, lent temps plein.
aux savoirs (accompagnement à la sco- renouer le dialogue avec leur entourage, (3) 6 en prévention précoce dans les centres
larité, classes citadines…), d’éveil et reprendre le chemin de l’insertion pro- sociaux de Sainte Eulalie, Bordeaux, Pessac,
fessionnelle… Pour autant, il serait Lormont et 4 en prévention généraliste sur des ter-
d’apprentissage culturel (Billets courant
ritoires ou associations (ARPEJ, Libourne,
d’art, Ecoles de découvertes artis- dommage que cette mission s’exerce de Cobas).
tiques…)» Pour les collégiens dont les façon isolée. De façon à créer du lien

Conseil Général de la Gironde


Directeur de publication: Philippe MADRELLE
Directeur Délégué à la publication: Jean-Louis GRELIER
Réalisation: Direction de la Communication

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2èmer trimestre 2005
Crédit photo du numéro: Christian Monnier

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