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Au début
LECTURE SANS TITRE
La lecture et le bonheur
Enigme.
Scriptum littéraire
Scriptum reservatum
Exotisme
Inversion
L'éthos de l'inversion proustienne est la surprise, c'est
l'émerveillement d'un retour, d'une jonction, d'une retrouvaille,
le tracé du renversement est le moment où l'écrivain jouit
d'écrire.
Le lecteur par un renversement de lecture, mené en fervent
défenseur et sa joie de l'avoir accompli pour aller du coté où le
porteraient ses sympathies et son admiration vit dans son
espace personnel.
Pour d'autres, ce n'est non pas le hasard, mais une fatalité
expliquée que sous la coquille de l'âme se cachait un âne en
vérité, à partir de là, de ce bref moment d'euphorie, dans lequel
néanmoins se laissent percevoir déjà, les éléments de la
Scission et s'écoulera très peu de temps avant que ne soit
consommée cette rupture entre les protagonistes des oeuvres,
Etant donné que le sexuel et le politique, refoulés majeurs de
nos sociétés, deviennent un espace sur lequel portent
prédélictuellement, nos interdits qui font l'objet d'une source
rhétorique constante, d'une préoccupation morale sans fin.
Rembranditisme
Métempsychose
J'ai pensé et dit que c'est oeuvre , et les vers n'étaient pas
personnels, je crois que les oeuvres le seront d’avantages si
elles étaient plus sincères, l'activité artistique d'un poète
s'annonce sous le meilleur jour, il a des idées, de l'élan, du goût
même, et s'il est un peu plus sévère pour la réalisation, nous
pouvons attendre de lui des choses excellentes, et si l'on
demandait un scénario, je crois qu'il nous donnerait quelque
chose de cette veine-là, réincarnation ? Métempsychose ?
Transmission de l'âme ? La vie est une et l'exigence humaine est
font le grand rythme comme l'écho fragmentaire et multiple
d'un son initial qui a commencé on ne sait pas quand ainsi il
nous arrive de continuer une conversation commencée il y a très
longtemps et chaque destin s'accomplit fatalement dans un
siècle ou dans d'autres, ne nous égarons pas dans ce
merveilleux abîme philosophique et savourons le goût violent
qu'il donne à l'oeuvre.
Film Zola
Nom de comédie
Comédie bourgeoise
Livret d’opérette
Music Hall
Un interprète
Art dramatique
Les sensations
Le moi et la vie
Le ciel
Idéologie et psychiatrie
Ecrit et mémoire
On écrit ses mémoires à la lumière d'une bougie plantée dans
une bouteille qu'on jette à la mer , on y raconte une bohême
désinvolte agrémentée de figures de femmes et un pelirinage en
zigzag dans son enfance et sa jeunesse, c'est un foutre-tout
écrit dans un subir savoureux qui abonde en mots tronqués et
déformés, enfin terrible et destructeur de la poésie en revenant
au romantisme pour lui tordre le cou, c'est une autobiographie
éclatée, tout y entre, de nos expériences, de nos lecteurs, de
nos hantises, on passe du colloque à une scène érotique, d'un
échange de correspondance traitant de la création à un désir
verbal dans la lignée des grands de la littérature , du cri à la
révolte, au désespoir aussi.
Les mémoires servent à faire se rencontrer dans l'espace d'un
roman plusieurs personnages très divers, mais qui aspirent tous
à mener une lutte pour le changement de leur condition et de la
société, avec un portrait, l'image de l'idéal révolutionnaire, le
style dur, direct, sait aussi évoquer les mouvements de foule et
les besoins du coeur, tout en fuyant ce qui est d'ordinaire le plus
ennuyeux dans un meeting : les discours.
Tous les mémoires excellent dans la description subtile à partir
d'un sujet simple, la liaison d'un homme et d'une femme, qui
suggère tout un monde de sensations et de sentiments dont la
pudeur ne parvient pas à voiler la tristesse, car c'est en fait
d'une rupture qui il peut s'agir, retenue melanconiquement, les
images d'un bonheur déjà enfin loin, mais qui illumine encore
notre vie.
Le populo et l’hameçon
La langue
FIN
En Second
L’encyclopédie
Lutte et libération
La lutte pour la libération n'avait pas mis en question la nature
de la société humaine, ou reproche à tous les partis du congrès
d'être des partis de bourgeois, quand s'&tait-il donné pour
prolétaire ? son objectif, l'indépendance était nationale, non
sociale, on avait combattu pour tous, mais l'objectif atteint, la
justice sociale devenait un problème majeur, or la conscience de
caste, le parlementaire idéal venait de l'image idéale du
parlement, et ne se trouvait que dans l'héritage d'un pays
puissant, l'agnostique en cherchait vainement l'image, pour
créer le pays moderne, il était contraint de s'appuyer
directement sur son peuple, en associant le plus humble à une
époque, il faut que le pays soit mobilisé, mais pas elle-même, et
non par ordre du gouvernement, or le pays voyait dans
l'injustice sociale une partie de l'ordre cosmique et l'ordre
cosmique était nécessairement justice, on est résolu à détruire
l'intouchable, l'avait-il été a détruire les castes ? Sa lutte contre
l'intouchabilité avait suffi pour l'anéantir.
Ecoles et fleurs
L’armée et l’université
A l'époque de mao tse toung....les tableaux se succédaient très
réussis lorsqu'ils ne tendaient qu'a être des tableaux, le sujet
était la légende de la libération, traités à la fois en ballet et en
opéra de pékin, les slogans correspondaient aux sous titres du
cinéma muet, la parole n'a rien à faire dans cette stylisation
impérieuse où elle devient chant, le port de Chang-Hai était
l'étrave d'un paquebot, le président Wilson, amarré au quai par
des chaînes colossales et vaguement vivantes comme celle de
tatu-ho sur le quai, un occidental en costume pâle et bottes
molles russes de Pierre le grand ou colonel anglais de 1820,
représentait l'impérialiste, il s'enfuit devant un groupe de soldat
qui portaient sur leurs casques des feuilles de camouflage, et
ressemblaient au bouffon couronné que Lorca appelle Pamper.
- quelle armée symbolisent ces soldats ?
- l'Université...répondit mon traducteur.
L’écrivain et l’engagement
Terriens
Les terriens ont longtemps vécu sur une planète de plus en plus
surpeuplée et se sont rassemblés dans des villes encore plus
surpeuplées qui ont fini par devenir des niches et des
fourmilières, que vous appelez des villes, quelles espèces de
Terriens dans ces conditions accepterait de quitter la terre pour
construire de nouvelles villes à partir de rien ? De fonder des
sociétés dont ils ne pourraient pas jouir de leur vivant sous leur
forme achevée de planter des arbres qui ne seraient encore que
des plants à leur mort, pour ainsi dire ?
Paysage
Il contempla le ciel à travers le feuillage de l'arbre, le vert sur le
fond de bleu, il écouta le murmure des insectes, l'appel soudain
d'un oiseau, il remarqua une légère agitation dans l'herbe,
signifiant probablement qu'un petit animal passait par là, et il
pensa de nouveau que tout était singulièrement paisible, que
cette paix était bien différente de la ville, c'était une paix
tranquille isolée où l'on ne se pressait pas.
La pomme
pomme convoitée, et pomme..............
Sacrée, pomme d'amour ou pomme
De discorde, pomme à croquer..........
la pomme à cèdre......................où est
la pomme d'Adam? .............voir Eve
Empoirée.................................................?
Pi
Archimède disait :
" le dieu tout puissant pratique.
La géométrie afin d'exprimer..
La circonférence du cercle ........
En fonction de son diamètre......"
3,14
Que j'aime à faire apprendre......................
Un nombre utile aux sages..........................!
Glorieux Archimède, artiste ingénieux......
toi, de qui Syracuse aime encore la gloire
Principes et erreurs
Un livre
La bibiothéque
Il avait atteint les grands arbres; sapins déjà pleins de nuit, une
goutte encore transparente à l'extrémité de chaque aiguille,
tilleuls tout, bruissait de moineaux, les plus beaux étaient deux
noyers ; il se souvint des statues de la bibliothèque.
La bibliothèque était admirable, un pilier central y poussait très
haut les voûtes médiévales dans l'ombre où se perdaient les
rayons de livres car la salle n'était éclairée que par les lampes
électriques fixées au-dessus des yeux, la nuit venait à travers
une vaste verrière, ça et là quelques sculpture gothiques, des
photos, une vitrine où se trouvent des lettres entre écrivains.
Le lecteur regardait les portraits à peine éclairés et les files de
livres dans l'ombre, comme s'il eût attendu que se clôture de la
pensée mit son soi-même en état de grâce, la lumière éclairait
sa face du dessous on accentuait le caractère d'ébauche, il avait
posé ses lunettes, et cette lumière basse, marquant les reliefs,
faisant apparaître le visage de son frère mort....!
La forêt
Les insectes
L’art chinois
Sur la route de la soie, dans la province chinoise du Gansu,
existe un lieu mythique où, pendant des dynasties, des pèlerins
ont orné des centaines et des centaines de grottes pour raconter
la vie et l'œuvre de Bouddha. Il demeure aujourd'hui 492 de ces
cavités peintes, à quelques kilomètres de la ville de
Dunhuang et ces merveilles sont aujourd'hui inscrites au
patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Connues sous le
nom de grottes des mille bouddhas ou encore grottes de Mogao,
elles ont fasciné les explorateurs. Quoi d'étonnant alors à ce
qu'elles aient fait naître des légendes comme celle qui se
racontera sur la scène du Palais des congrès à partir de ce soir ?
Jusqu'au moi de février, les représentations des Songes sur la
route de la soie.
L'histoire débute dans la pénombre des lieux sacrés quand, à
l'orée du XXe siècle, le gardien du site découvre des rouleaux de
textes antiques jusqu'alors inconnus. Déroulant l'un des
manuscrits, il découvre, et le public avec lui, l'histoire ancestrale
du peintre Mogao. Parti en quête des grottes, il s'était perdu en
route et serait mort de soif dans le désert si un jeune chef
militaire et sa troupe ne l'avaient secouru. Sauvé et parvenu au
lieu où il doit exercer son art, Mogao retrouve quelque temps
plus tard son sauveur, qui s'avère être en réalité une jeune fille,
la gracile Yueya. Les deux jeunes gens dansent alors leur amour
naissant. Mais il n'y aurait pas d'histoire sans drame et le père
de Yueya s'oppose comme il se doit à leur union.
De l’Europe au sphinx
Gandhi et le message
Gandhi était alors présent dans toute l'inde, par son oeuvre, par
son exemple, par son image, pour l'Europe, il n'était déjà plus
qu'un libérateur aux mains pures, une figure de sainteté, avec le
pittoresque qui accompagne tant de saints, soeur tourière
opiniâtre au large sourire sans dents, vêtue d'une humble étoffe
populaire portée comme l'uniforme de la liberté, bien que l'inde
commençât à voir en lui le dernier avatar de vichnou, tels
grands pans dans sa biographie y demeuraient précis.
la prédication de 1920 sous un vaste banian, puis la foule sur les
bords de la sabarnmati; le massacre d'amnistie, les doigts de sa
main gauche dressés, et désignés à la foule comme les devoirs
de l'inde, le bûcher insolite fait d'habits européens, de cols, de
bretelles jetés par ceux qui désormais ne porteraient plus que le
kali et sur lequel brûleraient les chapeaux enflammés,
précurseur de bûchers funéraires devant lequel on réciterait la
bhaganad dita et la désobéissance civile, la non coopération
commence le jour de la mort de tilok et surtout, la marche pour
le sel.
la liberté doit être cherchée entre les murs des prisons avait dit
Gandhi et Nehru, les mêmes n'avaient pas été tout à fait des
prisons, on l'avait pas été longtemps, dont je m'étais évadé
facilement, malgré les souliers trop petits; vaste pré changé en
zone, feux roses de l'aube, charrettes sur la route au-delà des
barbelés, boites de conserves ensanglantées, masures
babyloniennes faites de piliers trapus, de drains et de branches,
où des soldats écrivaient des lettres qui ne partiraient pas,
recroquevillés comme les momies du perou.....
L’histoire fait partie des biographies du Bouddha, de son lien
avec la nature, si faible dans l'évangile et que nous n'avons
retrouvé que dans les aporryphes qui ont inventé le boeuf et
l'âne et chez saint François, les oiseaux d'augure, le vol des
geais qui font volte face dans le ciel au moment où le Bouddha
entre dans le nirvana, les gazelles qui écoutent la prédication, il
est possible que la respiration d'une foule énorme faune fait
tomber les fleurs fragiles.....
Le Gange
Le Nil
Le style du discours
Au roi…. Poème…. !
Liberté d’expression
Nouvel humanisme
Le perron
Civilisation
Mon article
Le camp d’Auschwitz
L’autorité et l’homme
Idéologie
L’art et l’homme
Le merveilleux et le positif
Carnets de Sartre
Mort et société
Mort et paradoxe
Jeux et paradoxes
La troiska
L’homme fondamental
Méditation
Sans doute celui qui renaît est autre que celui qui meurt, mais il
en procède, on ne peut donc dire qu'il soit affranchi des péchés
antérieurs.
Sans doute, toute civilisation est-elle hantée visiblement, ou
invisiblement, parce qu'elle pense de la mort, la vérité de la
mort domaine de l’invariable, ne peut être que l'objet d'une
révélation, mais cette relation c'est la relation du pays et du
monde dans sa totalité.
la méditation des têtes colossales de la majesté sur l'éternité et
le temps, prisonniers enlacés du sacré, semblait aussi une
méditation sur le destin qui conduit les religions, de la
vénération à l'amour comme il conduit les hommes de la
naissance à la mort, mais sous lequel demeurait une invisible
permanence après la méditation je dis " mon dévouement à mon
peuple est un des aspects de la discipline que je m'impose afin
de libérer mon âme, je n'ai pas besoin de chercher refuge dans
une grotte, je porte ma grotte en moi....!
Imposteur
L’axiologie
Une minute
Le savant et l’artiste
La liberté d’expression
Encore de la politique
C'est après cette étude réfléchie que celui qui est appelé par ses
concitoyens à donner son suffrage saura distinguer les hommes
dignes de siéger dans l'assemblée de nos députés. Déjà la voix
publique les désigne en même temps qu'elle fait connaître ceux
qui sont jugés inhabiles à remplir d'aussi importantes fonctions.
Critique d’histoire
L’homme révolté
Poème de liberté
C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on
crève...
L’Empereur
Je n'ai rêvé d'un congrès dont les députés seraient des ascestes,
mais enfin avec tristesse j'ajoute que notre personnel politique,
comparé à celui d'un parti totalitaire ou de la démocratie ? donc
je dois renforcer l'Etat, les grandes figures historique de notre
temps ont été liée au combat; le plus souvent à la prise de
pouvoir par un parti vainqueur et on reste lié à la libération
lorsque au combat était celui de l'indépendance ou la révolution,
il portait, il portait en lui en métamorphose, j'avais entendu
Trotski parler de thermidor, on avait conscience dans ce barreau
banal entouré de gloire et de famine, que la forme énigmatique
qui transformait les commissaires du peuple en tas de nuire, en
maréchaux dorés sur branches dépassait de loin les misérables
profits des vainqueurs et entraînaient les compétences qu'elle
trouvait sur sa route, comme le fleuve entraîne ses épaves.
Un révolutionnaire écrivit " il n' y a pas d'exemple d'une
révolution qui n'ait fini par accroître le pouvoir de l'Etat.
Thermidor était étudié dans l'esprit de la bourgeoisie même par
les révolutionnaires qui le définissait comme un retour.
Aucun des obstacles renouvelés par le gouvernement se
ramenait à la puissance de l'Etat, se qui s'opposait à la
révolution permanente et au temps de l'égalité, on n'était pas le
passé, c'était l'avenir, c'étaient les germer que l'indépendance
et la révolution en elles.
Je dois maintenir les sentiments que nous avons suscités pour
créer l'Etat d'un pays dont la conscience nationale est d'abord
religieuse et où le mot Etat, qu'on l'applique à l'empire ou à la
vice-royauté, a toujours voulu dire administration....j'ai écrit
autrefois, formés pour l'indépendance, notre organisation est
entrain de devenir électorale......
La condition
La fin du pessimisme
Analyse du luxe
Pascal et voltaire
Champs et cheminées
Graines et fleurs
L’Infini
Infini rien- notre âme est jetée dans le corps et elle trouve
nombre, temps, dimension, elle raisonne là dessus et appelle
cela nature, nécessité et ne peut croire autre chose.
L’unité jointe à l'infini ne l'augmente de rien, non plus qu'un pied
à une mesure infinie, le fini s'anéantit en présence de l'infini et
devient un peu néant, ainsi notre esprit devant dieu, ainsi notre
justice devant la justice divine il n'y a pas si grande
disproportion entre notre justice et celle de dieu, qu'entre l'unité
et l'infini.
Il faut que la justice de dieu soit énorme comme sa mésiricorde,
et la justice envers les réprouvés est moins énorme et doit
moins choquer que la mésirécorde envers les élus.
Nous connaissons qu'il y a un infini et ignorant sa nature,
comme nous savons qu'il est faux que les nombres soient finis,
donc il est vrai qu'il y a un infini en nombre, mais nous ne
savons ce qu'il est, il est faux qu'il soit pair, il est faux qu'il soit
impair, car en ajoutant l'unité, il ne change point de nature,
cependant c'est un nombre et tout nombre est pair ou impair,
ainsi on peut bien connaître qu'il y a un dieu sans savoir ce qu'il
est.
L’Eloge de l’âne
Le voile et le chapeau
L’amour
La porte de l’étrange
Avez-vous éprouvé le sentiment d'avoir " déjà vécu" cet instant
de votre vie ? D’où provient notre inconscient ? Pourquoi
certains sont-ils toujours obsédés par le même rêve ? La vie est-
elle absurde, injuste ? Y a a-t-il des chances et des malchances
imméritées ? Pourquoi ces sympathies, inexplicables ?
Notre destinée est-elle écrite d'avance ? Que penser du suicide ?
Des morts prématurées ?
Du cas troublant des enfants martyrs ? Faut-il avoir peur de la
mort ? Que se passe-t-il après ? Pouvons-nous garder le contact
avec nous disparus ? Peut-on après ? Pourquoi devrons nous
évoluer ?
Autant de questions posées d'autres auxquelles on fournit
parfois certaines réponses surprenantes permettent de
comprendre des phénomènes inexpliqués dans notre destinée et
celle des autres, de plus en plus des gens croient en la
réincarnation, ce que cela peut changer dans notre vie de tous
les jours..........
Frénésie de Jazz
Un jour de romantisme
Liberté et romantisme
Romantisme et mélodrame
Quête de romantisme
Communiqué nationaliste
Certitude du patriote
En ce qui concerne la certitude du patriote courageux, on n'a
jamais douté de la justesse de son combat, il est un patriote prêt
à mourir pour sa patrie.
Ce romantisme patriotique peut paraître démodé aujourd'hui
aux yeux de certains, pourtant, il est toujours mieux partout où
des minorités combattent pour une cause qu'elles ont définie
comme juste.
La victoire, existe, elle réside surtout dans la publicité
orchestrée autour de la mort, certaines autorités étatiques ont
accordé aujourd’hui toutes les conditions réclamées à l'époque.
Est-ce une grande victoire ? la cause de certains n'en est pas
sortie plus grande pour autant peu d'intellectuels et encore
moins de gouvernements étrangers ont apportés leur soutient
au mouvement politique, l'indignation mondiale a fait place de
nouveau, à une indifférence polie, et pour le grand public,
comment comparer le courage de ces hommes aux actions
politiques provisoires, les militants ne sont sans doute pas les
seuls romantiques nationalistes, qui devant l'impact de la
situation, la mort, sacrifice suprême, peut encore apparaître
comme le dernier geste d'un militant dévoué et sincère.
Cependant on doit reconnaître que ce geste courageux nie la
possibilité de dialogue et de concession.
Choix politique
Choix de religion
Accuser un auteur d'amoralisme ou d'immoralisme était de
nature à nuire à une époque où le romantisme avait pour
mission première, l'édification morale, il serait aisé de proposer
une contre argumentation mais ce qui importe ici, c'est cette
réputation de mauvaise foi, c'est probablement l'université qui
exprime le mieux la position de la critique à l'égard des
romanciers lorsqu'elle quelle que soit sa tendance et ses
attitudes vue la diversité de l'approche pluridisciplinaire de la
critique scientifique qui est largement, affectées de moralisme,
reflète sur ce point les comportements de la nation toute
entière, continue, dans sa grande majorité, à faire de la morale
un critère fondamental d'évaluation des artistes qui eurent
certaine maille à partir et avec cette critique soumise aux
autorités religieuses, pour ne citer que les cas les plus illustrés,
essuyèrent les foudres de leurs contemporains, mais l'attaque
c'est toujours faite plus vive dans le cas de certains écrivains et
aujourd'hui encore de certains romanciers qui sont une honte
aux yeux de la nation.
Ces romanciers, selon des critères qui n'ont guère évolué au
cours des siècles qui sont bien les pêcheurs de la littérature qui,
elle ne rencontre aucune considération auprès de ceux qui,
comme les juristes restent objectifs.
La religion avec sa valeur spécifiquement nationale est le
second élément qui aujourd'hui comme hier peut difficilement
être acceptée comme auteur national.
l'accusation d'athéisme proférée, aussi publiquement qu'en
maintes occasions, met en valeur la position originale, les
écrivains nourrissaient une grande méfiance à l'égard des
religions institutionnalistes, ils les ont toujours considérées
comme une source d'ignorance et de superstition, on dénonça
avec instance leur rôle historique néfaste et les pressions
inacceptables trop souvent éxérçées en leur noms jamais dans
son analyse, elle s'établit de différence entre religions, c'est
plutôt la distinction de statut existant entre religion minoritaire
qui le préoccupe on s'attaque de manière soutenue à la
bigoterie qui est susceptible de polluer leur religion comme,
l'explique certaines oeuvres, et tout repose sur des bases sur
lesquelles, doit reposer le choix d'une religion……
Position politique
Nationalisme et Etat-nation.
Histoire et nationalisme
Les historiens et les linguistes rigoureux ont toujours attaqué
avec hargne ou délices les délires de certaines populations,
certains historiens montrent avec jubilation que certains
écrivains n'étaient pas au fait de certains pays, et avaient
brillamment démontré que ces écrivains n'avaient qu'une
connaissance fantaisiste du monde, il vaut mieux partager les
illusions que de les détruire pour être populaire, les critiques de
l'enthousiasme sont des empêcheurs de tourner en rond, des
destructeurs d'utopie, il vaut mieux présenter le pays
authentique celui qui plait au grand public.
Donc nous arrivons avec nos articles référencés à l'assaut des
mythes, ils montrent ce qui est de l'ordre du mythe et ce qui est
de l'ordre du pouvoir, de domination, de force, de classe, de
genre, de groupes sociaux.
Nous étudions l'idéologie romantiquement nationale en tant
qu'elle s'inscrit dans l'histoire de ces rapports et devient
élément de domination ou de lutte contre la domination.
Jauger le nationalisme par rapport à la sociologie des militants
des organisations nationalistes, serait une réduction de
puissance, ce qu'a dieu ne plaise.
Les nationalistes, nous ont dit à voix haute et intelligible que le
nationalisme culturel leur permettait de répondre au classent
social par un reclassement culturel, il formait les nouvelles élites
aspirant au pouvoir.
La dialectique interne nous mène, en effet, tout droit aux deux
aspects suivants, une certaine distinction vis-à-vis du réel et
surtout du réalisme et du nationalisme une qualité "
intellectuelle".
les historiens nous disent qu'une définition de la nation ne
fonctionne puisque puisque la nation est subjective, et par plus
que foi, ne peut s'inscrire dans une démonstration rationnelle
après avoir fait le tour des innombrables définitions subjectives (
le nation est ce à quoi une collectivité croit être attachée ou
encore , la nation comme plébiscite permanent de Renan) et
objective fondée sur le territoire, l'économie, la langue, la trace,
la culture, ou constate qu'aucune n'est universelle, la nation ne
se réduit à qu'aucun n'est universelle, la nation ne se réduit à
aucune de ses constituants, il en manque toujours un, ou il y a
un en trop, ou les frontières de la carte les traversent
bizarrement, il y a bien là le risque d'une difficulté plus générale,
la fuite devant les définitions objectives se traduit par le refuge
dans le subjectif, les enquêtes sociologique qui touchent à des
notions aussi sensibles que la religion et l'origine ethnique.
Si certains fondent le nationalisme sur le territoire, la langue, la
race, produits d'un passé commun, le caractère dominant d'une
nation est sa langue et sa culture son représentant le plus
éminent en est l'écrivain engagé dont la fonction la plus sacrée
est de réunir sa nation et de discuter avec elle ses affaires les
plus importantes, la race est ici mise entre ' guillemets' pour des
raisons morales, mais toutes les autres composantes de ce
nationalisme pouvait l'être aussi, le territoire, la langue et le
passé commun ont tout autant été invités que la race,
l'importance de cette idéologie doit être soulignée par les
écrivains, le nationalisme est un principe politique qui affirme et
l'unité nationale doivent être congruences.
La rationalisme fondé sur une culture homogène a besoin d'un
soutien politique, l'Etat, le nationalisme romantique "
grandement contribuent à la création d'une culture homogène
nécessaire à la revendication politique, elle a aussi permis le
déplacement du religieux vers le national, le nationalisme
romantique fait de la nation un mythe sacré et du nationalisme
un égal au religieux.
Œuvres et randonnées
Peut-on écrire une étude sur l'ensemble des oeuvres d'un auteur
?
Plusieurs perspectives sont envisageables, certaines consistent
à choisir des textes, à expliquer pourquoi on les tiens pour
achevés et durables, les livres ne possèdent pas la même
qualité au point parfois de faire paraître insolite la signature qui
les lie.
On rétorquera qu'un ouvrage raté peut éclairer la démarche
générale d'un écrivain, à juste titre, une oeuvre se comprend
souvent à partir de l'échec qui la menace, du désastre dont elle
s'arrache, dans ce cas, comment ne pas en revenir à l'auteur lui-
même ? Solution de critique biographique à laquelle on reproche
de déplacer simplement le problème de l'unité de l'oeuvre,
l'identité présumée de l'écrivain garantit la parenté des textes.
On peut rechercher dans un ensemble d'oeuvres, ce qu'on
pourrait appeler à proprement parler, une figure, c'est à dire les
traits d'un visage qui n'est pas tout à fait celui de l'écrivain
qui nous fait face, ou ce qu'il est devenu sous l'emprise du texte,
et comment il se dérobe et se défend.
Observons les portraits photographiques, des écrivains, comme
ils sont troublants lorsqu'ils ne se contentent pas de confirmer
les images stéréotypées collées à certains noms, ils pénètrent
par effraction dans notre mémoire, si le nom de l'écrivain ne
cesse de hanter le texte comme son impossible origine, le
visage, lui, flotte autour du nom, il change , il vieillit, il cache ses
secrets avec plus ou moins d'habilité, expose son
impénétrabilité en prenant la pose devant l'objectif du
photographe, pour les photographies, les poèmes et les textes
se voient chargés d'ombres légères dont le mutisme leur
rappelle le mystère du nom qui les convoque au chant, qui les
convoque à l'amour.
En lisant ces textes et poèmes on éprouve souvent cette
impression de suivre un visage dont la familiarité nous est
immémoriale de très loin, il nous fait signe et nous cheminons
chacun portant le poids et la fragilité du monde, partageant de
singuliers rituels dans un rêve infini, le temps perdu oeuvre, le
futur s'éveille et les fruits prennent la parole.....!
Attitudes
Le ton littéraire
Littérature et amnésie
la littérature des droits de l'homme, nous rend compte, que de
la guillotine on ne retient jamais que l'effet de rupture,
l'effondrement d'un monde auquel la terreur met un terme
définitif, c'est oublier que la guillotine s'inscrit dans la mémoire,
qu'elle découpe alors un nouvel espace de représentation
auquel la peinture, la photographie, la cinématographie, musée
de cires et salons de coiffure, se trouvent assujettis....visages
plus purs exaltés par la lunette, visions fugitives..." un
éclair...puis la nuit"...qui obéissent à la logique de l'instantané; le
fil de la guillotine commande l'exposition romanesque du visage,
l'échafaud fonde une scène nouvelle, suscite une constellation
d'images et de textes, singulière machine, appareil funèbre, vrai
objet de désir.
La littérature romanesque des droits de l'homme se renouvelle,
s'édifie, s'échafaude à partir de la guillotine et du compresseur à
flux magnétique avec une vue sur la grève, sur l'amnistie
internationale, tous pour l'abolition de la peine de mort.
Droit et démocratie
La liberté.
La liberté se confond pratiquement avec l'existence de la
conscience c'est à dire, pour Sartre, avec celle du pour-soi. Toute
philosophie de l'existence postule la liberté comme principe, non
seulement de l'action (de la praxis) mais aussi de la réflexion.
L'existence est liberté et même elle ne peut être que liberté. Elle
l'est comme conscience qui se pose pour soi et non comme
chose : la chose qui n'est que ce qu'elle est ne saurait être libre.
Un arbre ne peut jamais qu'être l'arbre qu'il est. Pour l'homme,
rien de tel, son existence n'est soutenue par rien, elle est même
selon le mot de Heidegger le " lieu-tenant du rien ", ce qui veut
dire d'abord que la liberté n'est elle-même rien de tangible, rien
de substantiel. Heidegger écrivait dans De l'essence de la vérité
que l'homme n'a pas de liberté, mais que la liberté " a ",
possède, dans tous les sens du mot l'homme. Pour Sartre, la
liberté est un absolu qui ne se choisit pas (et pour cause ! elle
est condition de tout choix). L'homme ne peut qu'être libre.
" L'homme ne saurait être tantôt libre, et tantôt esclave : il est
tout entier et toujours libre ou il ne l'est pas ", ce que Sartre
exprime sous la formule répétée inlassablement, aussi bien dans
L'être et le Néant que dans ses romans : je suis condamné à être
libre. Ainsi la liberté n'est pas quelque chose dont je puisse jouir
à mon gré : je ne suis pas plus ou moins libre comme je suis plus
ou moins riche, plus ou moins compétent etc.…….. Dans la
liberté s'éclaire l'existence toute entière comme précédant et
rendant possible toute qualité ou toute faculté.
Mais si la liberté n'a pas d'essence, si elle n'est rien en soi,
comment peut-elle se décrire ? Peut-on même en parler alors
que le mot comme tout mot renvoie à un concept ? La liberté
n'est pas d'abord une notion : c'est mon existence même dans
la mesure où je suis celui qui me fait être. C'est ce projet même
qui s'appelle liberté, projet qui ne se réalise pas dans l'intimité
douillette d'un ego renfermé sur
Lui-même, mais s'accomplit comme être au monde, c'est à dire
être pour autrui " en situation ".
Rappelons en effet que, pour Sartre, tout est dehors. Quels que
soient les motifs de mon action, quelle que soit leur efficacité et
leur capacité à me déterminer, ces motifs restent " dehors ",
présents à ma conscience mais jamais dans celle-ci. Avoir un
motif d'agir, c'est toujours le viser, " l'intentionner " ; je n'habite
jamais ma conscience comme un plein ou, si l'on veut, un
intérieur meublé ; la conscience habite le monde comme
" décompression d'être ", trou dans la densité du monde et des
choses. Ainsi je suis libre non seulement par rapport à ce
monde, auquel je suis pourtant lié indéfectiblement, mais aussi
par rapport à ce " moi " qui n'est jamais tout à fait moi, du moins
ne l'est pas à la manière dont un arbre est lui-même et rien que
cela.
Mais en même temps que je me découvre libre, je découvre
cette liberté " rongée " par elle-même. Aucun de mes projets ne
peut s'identifier à cette liberté puisque à tout moment je peux
" néantiser " ce projet, c'est à dire le dépasser, en faire un
passé, une " essence " (selon le mot de Hegel, que reprend
Sartre, " Wesen — l'essence — est ce qui est gewesen, passé ").
Le choix du projet ne peut jamais être justifié : il est absurde. La
seule chose que ne puisse choisir la liberté c'est de ne pas
choisir ; choisissant, elle s'engage dans une situation ; situation
qu'elle dévoile mais qu'elle ne peut jamais élucider ; situation
qui lui donne lieu de se déployer mais dont elle n'est jamais
totalement maîtresse. Choisir, ce n'est en effet jamais possible
qu'à partir du monde qui se dévoile et dont je suis solidaire
(c'est exactement ce que Sartre nomme situation). J'en suis
solidaire parce que ce monde m'implique, sans toutefois jamais
me déterminer ; parce que jetés ou délaissés à ce monde nous
ne pouvons jamais reprendre notre existence comme fondement
d'elle-même. Il y a, écrit Sartre, une contingence de la liberté ou
du pour-soi : c'est le fait même qu'il y ait liberté et ce fait n'est
jamais produit par nous. La conscience libre n'est pas Dieu,
" plein d'être " mais trou, " fuite ", exil.
Ainsi la liberté a deux faces :
Elle est liberté inconditionnée qui se dévoile comme l'irruption
d'une conscience pour laquelle tout " est dehors ".
Elle est liberté en situation qui se révèle envers et contre tout
par cela même qu'elle peut être réduite au néant dans un
monde hostile et pourtant, même réduite, ne cesse jamais d'être
libre.
Dans un texte célèbre paru en septembre 1944 dans le journal
Les Lettres Françaises qu'avaient fondé dans la clandestinité de
l'occupation Louis Aragon et Jean Paulhan, Sartre écrit " Jamais
nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande ".
Cette phrase parut le type même du paradoxe scandaleux,
provoquant. En fait, le paradoxe n'est qu'apparent. Il implique
pour être saisi une notion nouvelle de la liberté : il ne suffit pas
d'être libre au sens politique pour être libre au sens
métaphysique. Outre que la zone dite " libre " était tout aussi
asservie que la zone occupée, la liberté surtout se conquiert, est
tout entier un combat, pour reprendre le titre du journal que
Camus dirigea à la libération. Or elle ne peut se conquérir que
contre l'asservissement. Dans L'être et le Néant paru durant
l'occupation allemande, Sartre écrivait déjà : " Ôtez la défense
de circuler dans les rues après le couvre-feu et que pourra bien
signifier pour moi la liberté (qui m'est conférée, par exemple,
par un sauf conduit) de me promener la nuit ? " Aussi bien nous
ne naissons libres que parce que la liberté n'est pas un droit
octroyé mais un fait auquel nous sommes condamnés. Encore
faut-il assumer ce fait, ne pas se le masquer. Dès lors la liberté
ne s'éprouve vraiment que dans une situation limite. La situation
n'est pas un simple cadre pour une liberté indépendante,
autonome ; elle est la définition ou la délimitation même, ce à
partir d'où commence la liberté.
Certes la liberté est l'ensemble de toutes les libertés (liberté de
parole, de travail, de déplacement, de religion etc.) mais
l'expérience du totalitarisme nous apprend au moins ce fait
positif : que la liberté ne peut se marchander, qu'elle ne se
décompose pas. Elle est l'existence même, le " tout ou rien ", le
choix permanent qui oblige chacun, à chaque instant et à propos
de chaque obstacle ou faveur, à se faire être : " puisque nous
étions traqués, chacun de nos gestes avait le poids d'un
engagement."
Passer de la liberté à l'engagement n'est pas passer du coq à
l'âne : il y a même une continuité directe : toute liberté étant en
situation c'est à dire jetée au monde, l'engagement n'est que la
conséquence sur le plan humain et social d'un tel état de fait.
Il est essentiel de comprendre l'engagement au sens
existentialiste comme un état de fait, lié à la condition humaine
comme telle. Nous sommes condamnés à l'engagement, comme
nous sommes condamnés à être libres ; l'engagement n'est pas
l'effet d'une décision volontaire, d'un choix qui lui préexisterait.
Je ne décide pas d'être ou non engagé, je suis toujours déjà
engagé, comme je suis jeté au monde. L'engagement et le
délaissement sont un seul et même état de fait. Cette précision
est fondamentale car c'est sur cette conception de
l'engagement que l'existentialisme affirme ses positions.
L'engagement n'est pas l'enrôlement, ni même l'adhésion à tel
ou tel parti politique. Il n'est pas même déterminé car il refuse
justement la réduction de la situation humaine à un
déterminisme des causes et des choses. En ce sens
l'engagement existentialiste s'oppose au matérialisme selon
lequel l'homme n'est que le reflet d'une situation de base
Economico-sociale. Mais il s'oppose aussi à l'idéalisme qui
postule la contingence de toute situation par rapport à l'éternité
d'une " nature humaine ". On ne peut pas, pour Sartre, ne pas
être engagé : même la retraite de l'artiste au sein de sa " tour
d'ivoire ", ou le pseudo désintéressement du scientifique livré à
" l'objectivité " de ses expériences, est un engagement de facto
car il n'est pas possible d'exister sans être en quelque manière
engagé.
Être engagé, c'est exactement être embarqué, être jeté au
monde, qu'on le veuille ou non ; c'est à dire du même coup être
libre (je ne choisis pas d'être libre), en tant que je me projette, à
partir de cet être jeté, mon propre avenir, et que du même coup
je peux rencontrer, au sein de ce projet repris et compris, un
présent.
Si l'engagement prend pour l'homme le plus souvent une teinte
politique, c'est qu'il existe politiquement ou que, comme le
disait Aristote, il est un animal politique. Seul, parmi les
animaux, l'homme existe et son mode d'exister ensemble diffère
fondamentalement des modes animaux d'organisation, du type
ruche ou fourmilière. Car cet être ensemble, en une
communauté de sujets, n'est jamais un statu quo déterminé
intégralement et pour l'éternité : les institutions sont toujours
historiques, et non naturelles ; il n'y a pas de nature humaine
préexistante à l'existence sociale de l'homme, ce qui veut aussi
bien dire qu'il n'y a pas de nature " sociale " préexistante à
l'existence historique de l'individu. Au départ, il y a la liberté à
laquelle l'homme est " en proie ", jeté ; ce qui ne veut pas dire
que cette liberté existe comme un " état des choses ",
indépendamment de l'existence historique.
Les matérialistes (marxistes) objectent à Sartre que si l'homme
est toujours déjà libre il n'a plus besoin de se libérer (par un
engagement) et que la liberté de départ peut couvrir toutes les
aliénations historiques : si on est d'avance libre, pourquoi aurait-
on besoin, en plus, de se libérer ? Sartre répondra dans
Matérialisme et Révolution : " Si l'homme n'est pas
originellement libre, on ne peut même pas concevoir ce que
pourrait être sa libération ", mais, ajoute-t-il " ce n'est pas sous
le même rapport que l'homme est libre et enchaîné ", Être
enchaîné suppose une liberté préalable aliénée, de même que la
conscience de l'aliénation est le premier pas qui mène à une
effective libération ; je ne peux pas me libérer malgré moi. La
libération est la face objective d'une liberté subjective qui
précède et rend possible toute libération.
Pour Sartre l'engagement se confond pratiquement avec
l'ouverture des Temps Modernes, revue qu'il fonda à la libération
où il écrit : " L'écrivain est en situation dans son époque :
chaque parole a des retentissements. Chaque silence aussi. Je
tiens Flaubert et Goncourt pour responsables de la répression
qui suivit la Commune parce qu'ils n'ont pas écrit une ligne pour
l'empêcher. Ce n'était pas leur affaire, dira-t-on. Mais le procès
de Calas, était-ce l'affaire de Voltaire ? La condamnation de
Dreyfus, était-ce l'affaire de Zola ? L'administration du Congo,
était-ce l'affaire de Gide ? Chacun de ces auteurs, en une
circonstance particulière de sa vie a mesuré sa responsabilité
d'écrivain.".
Si l'homme est libre, la seule façon pour le juger est de se poser
cette unique question : savoir si l'homme s'est déterminé
librement. Par là même il y a une universalité humaine en ce
sens que tout projet (celui d'un Chinois comme celui d'un
européen) est compréhensible, en tant que libre. Or justement
cette universalité tient aussi au fait que, lorsque j'agis, j'engage
les autres.
Pour Sartre, l'acte libre, c'est l'acte de l'homme qui engage
l'humanité par ses actions. Si l'homme est absolument libre de
choisir ses valeurs (car il n'est pas de nature humaine ni de
déterminisme dans l'action), lorsque je choisis, je choisis une
certaine façon d'être de l'homme, je choisis donc autrui, je
choisis tous les hommes.
Sartre dira " Il n'est pas un seul de nos actes qui, en créant
l'homme que nous voulons être, ne crée en même temps, une
image de l'homme tel que nous estimons qu'il doit être ".
L'homme ne porte pas seulement la responsabilité totale de son
existence, il porte aussi celle de l'existence de tous les autres.
On comprend la gravité de l'engagement et l'angoisse qu'elle
suscite. Par exemple, se marier,
C’est clamer à la face du monde que le mariage a de la valeur,
c'est engager autrui à faire de même. Chacun de nos actes met
en jeu le sens du monde et la place de l'homme dans l'univers
sans que nous ayons la moindre valeur préétablie pour nous
guider, puisque l'athéisme sartrien suppose que nulle valeur
morale ne se fonde en quelque Dieu que ce soit. Nous sommes
libres sans aucune valeur préétablie. Tout doit être inventé. Il
faut se créer, créer ses normes sans justification et sans excuse.
Tout doit être inventé et chaque choix engage l'humanité. Par là
apparaissent à la fois la possibilité de créer une communauté
humaine et le sens de la liberté.
" En voulant la liberté nous découvrons qu'elle dépend
entièrement de la liberté des autres et que la liberté des autres
dépend de la nôtre. " En effet, je suis à chaque instant obligé de
faire des actes exemplaires. Tout se passe comme si l'humanité
avait les yeux fixés sur ce que je fais et se réglait sur ce que je
fais. On voit le caractère exemplaire que confère à nos actes
leur caractère d'engagement. Tel est l'homme libre : celui qui
accepte d'être responsable de ses actes en engageant
l'humanité. Tous ne l'acceptent pas, d'où la mauvaise foi par
laquelle l'homme essaie d'échapper à sa responsabilité, à sa
liberté.
L’avant–garde et le progrès
L’asile politique
Diwan Al madalim
Liberté syndicale.
Sentiment d’égalité
Racisme et démagogie
FIN
By : Dr. Aziz Mohamed
Casablanca le :
01/01/2009