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L’insuffisance des deux alternatives citées ci-dessus peut être comblée par la
création de l’option de change. Celle-ci emprunte à la couverture à terme et à la
non couverture et permet à l’opérateur de position de change de se garantir un
cours minimal de ventes de ses devises, ou maximal d’achats, tout en profitant de
la possibilité d’une évolution favorable du marché. Elle combine l’avantage de la
couverture à terme, en fixant un cours plancher ou plafond garanti, et celui de la
position nue en donnant au trésorier la possibilité de ne pas exercer son droit, et
de céder ou recevoir en conséquence les devises au cours comptant si les
conditions du marché sont plus intéressantes. Le droit d’exercice de l’option a bien
sur un prix payé par l’acheteur, appelé prime.
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Au Maroc, les options de change ont vu le jour à partir du premier juin 2004.
Les intermédiaires agréés sont désormais autorisés à proposer aux opérateurs
économiques résidents, dans le cadre de la couverture contre le risque de change,
le système des options de change.
Depuis l’introduction d’un marché organisé pour les options sur actions, le
nombre total de contrats d’options négociés a augmenté d’une manière
spectaculaire.
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Section I-Fondements de l’option:
I. Historique :
On inaugura le premier marché organisé pour les options, en avril 1973, soit
le Chicago Board Option Exchange (ou CBOE). Il avait alors inscrit à sa cote sept
options d’achat mais aucune option de vente. La première option de vente ne fit
son apparition que quatre ans plus tard. En septembre 1975, la Bourse de Montréal
inscrivit pour la première fois à sa cote des options sur des actions d’entreprises
canadiennes et devint du même coup le premier marché organisé pour les options
au Canada. Depuis lors, plusieurs nouvelles options sont venues grossir le marché
du CBOE ainsi que celui de la bourse de Montréal, et plusieurs autres bourses
d’Amérique du Nord ont aussi inscrit des options à leur cote.
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La diversité des sous jacents de contrats optionnels
Une option est un contrat transférable qui confère à son détenteur (ou
acheteur) le droit d’acheter ou de vendre un élément d’actif spécifique à un prix
déterminé qu’on appelle prix de levée au prix d’exercice et ce durant une période
déterminée. Toute action est caractérisée par trois conditions fondamentales
faisant une partie intégrale du contrat :
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Il importe de signaler que le contractant qui sera appelé à livrer l’élément
d’actif et qui est le signataire de l’option d’achat ou le détenteur de l’option de
vente n’est pas tenu de posséder cet élément d’actif. En fait, ni l’émetteur du titre
sous-jacent ni ses créanciers ne sont informés de l’existence de l’option.
Pour la plupart des options ce droit est valable pour une certaine
période de temps en contrepartie le détenteur paye au signataire une
prime qui représente la valeur du contrat d’option.
Une option d’achat peut être définie comme le droit donné au détenteur, et
non l’obligation, d’acheter un actif à un prix déterminé à l’avance, appelé « prix
d’exercice » pendant une période de temps déterminée. L’option d’achat ne vaut
plus rien, une fois la date d’échéance est passée. Ainsi, on peut considérer l’option
comme un bien périssable.
Quant à l’option de vente, elle permet à son détenteur d’avoir le droit, mais
non l’obligation, de vendre un actif à un prix déterminé à l’avance, le prix
d’exercice et ce pendant une période de temps déterminée.
Le prix d’une option d’achat est sa prime qui dépend grosso modo de :
- l’écart entre le prix courant de l’actif et le prix d’exercice. En fait, plus le prix
de l’actif est élevé par rapport au prix d’exercice plus l’option d’achat comporte une
valeur élevée. L’option d’achat permet alors d’acheter une action à un prix plus
faible que celui du marché et comporte alors une valeur intrinsèque, qui est égale à
la différence entre le prix courant de l’actif et le prix d’exercice de l’option d’achat.
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On peut ainsi avoir la valeur d’une option d’achat :
La prime d’une option de vente est déterminée à partir les mêmes facteurs qui
guident la prime d’achat. La valeur intrinsèque d’une option de vente dépend de
l’écart entre son prix d’exercice et le prix courant de l’actif sous-jacent. En effet,
une option de vente permet de vendre un actif à un prix déterminée pendant une
période de temps donnée. Plus le prix sur marché diminue par rapport au prix
d’exercice de l’option de vente, plus une telle option gagne en valeur.
Cette option permet à son détenteur de vendre à un prix plus élevé que celui
sur marché. Ainsi, sa valeur intrinsèque est égale à la différence entre le prix
d’exercice et le prix du marché de l’actif sous-jacent. A l’instar de l’option d’achat,
la prime temporelle est habituellement d’autant plus importante que l’option de
vente a une échéance plus éloignée.
Chaque marché reconnu établit les caractéristiques des options qui s'y
négocient. Ces caractéristiques comprennent notamment les quotités de
négociation, les prix de levée, les échéances, le dernier jour de négociation et le
moment où est établie la valeur de liquidation.
On ne peut acheter ou vendre une option que sur un marché reconnu où elle
est négociée. Tant le marché reconnu que la société de compensation peuvent
imposer des restrictions sur certains types d'opération et, dans certaines
circonstances, modifier les caractéristiques des options en cours. En outre, un
marché reconnu ou une société de compensation peut limiter le nombre d'options
qu'une personne peut détenir et peut aussi restreindre la levée d'options dans
certaines circonstances déterminées.
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– Quotité : nombre d'unités de l'actif sous-jacent sur lequel porte le
contrat, ou taille du contrat. Celle-ci est variable en fonction des
titres support objet du contrat : il est par conséquent conseillé de
s'informer auprès de son intermédiaire avant toute passation d'ordre.
– Prix de levée : prix auquel l'acheteur d'une option peut acheter (dans
le cas d'une option d'achat) ou vendre (dans le cas d'une option de
vente) l'actif sous-jacent.
– Date d’échéance : Date à laquelle le contrat d'option expire. Dernier
jour d'exécution du contrat d'option.
– Modalités de livraison : ce sont les conditions auxquelles la livraison
de l’actif sous-jacent doit être conforme.
– Dépôt de garantie et appel de marge.
– Relever les différents "open interest" : Il s'agit du nombre de contrats
(options ou futures) en cours non clôturés à la fin de la journée. Il
faut faire attention à ne pas comparer l'open interest au volume.
L'open interest augmente de 1 lorsque deux personnes créent 1
nouveau contrat et diminue de 1 lorsqu'un contrat est dénoué. Un
contrat est constitué d'un acheteur et d'un vendeur, donc on peut
compter soit le nombre d'acheteurs soit le nombre de vendeurs. En
général, l'open interest qui est affiché donne la variation du nombre
de contrats restants dans la journée. Il peut donc être positif ou
négatif. L'open interest est un bon indicateur, en effet, si l'open
interest augmente et que le prix augmente aussi, cela confirme une
tendance haussière. De même si l'open interest augmente et que le
prix diminue, cela signifie que la tendance est baissière. En revanche
si l'open interest ne bouge pas beaucoup ou reste faible, cela peut
annoncer un renversement de tendance.
En général, un actif financier ne peut faire l’objet d’une option que si cette
dernière remplit les conditions suivantes :
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détenteur ne réalisera un gain que si le prix fixé est supérieur au prix du sous-
jacent. Dans le cas contraire la perte est limitée au prix de l’option.
- la valeur des options est d’autant plus forte que la volatilité du prix du sous-
jacent est élevée et que la période de l’exercice de l’option est longue.
Les contrats d’option, comme les contrats à terme et les contrats d’échange
(swaps) sont dits des instruments « dérivés », c’est-à-dire des instruments
financiers dont la valeur est fonction de celle d’un autre actif (action, obligation ou
marchandise). Ils sont aussi appelés des « créances éventuelles » ou « créances
conditionnelles », puisque leur rendement dépend du prix d’autres actifs.
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Il importe aussi de noter que l’acheteur et le vendeur de l’option partent
d’hypothèses contradictoires quant à l’évolution future du prix de l’actif sous-
jacent. L’investisseur espère réaliser un profit en se procurant une option d’achat à
l’égard d’un actif dont il prévoit que la valeur s’appréciera, tandis que le vendeur
s’attend que le prix demeurera stable ou baissera. Dans le cas des options de vente,
c’est inverse : l’acheteur espère profiter d’une baisse du prix tandis que le vendeur
table sur une appréciation de l’actif sous-jacent.
L’exercice d’un contrat d’option est effectif si celui-ci est converti en une
quantité prédéterminée de l’actif sous-jacent à acheter ou à vendre à un prix
convenu. Quant à la dernière date à laquelle l’option peut être exercée, elle
s’appelle date d’expiration ou date d’échéance. Pour le prix convenu auquel le
titulaire de l’option peut acheter ou vendre l’actif sous-jacent on le nomme le prix
d’exercice ou prix de levée.
Une option est dite dans le cours lorsque son exercice se solderait par un gain
pour son titulaire. Elle est hors du cours lorsqu’il n’est pas rentable de l’exercer.
Lorsque le prix d’exercice correspond au prix de l’actif sous-jacent, l’option est dite
au cours (à parité).
Une option d’achat est dans le cours quand son prix d’exercice est inférieur à
la valeur de l’actif, ce qui rend l’achat au prix d’exercice profitable. Autrement dit,
lorsqu’il exerce une option d’achat, le titulaire de l’option achète l’actif à un prix
inférieur à celui qui a cours sur le marché. L’option est hors du cours lorsque le
prix d’exercice est supérieur au prix de l’actif sous-jacent. Inversement, une option
de vente est dans le cours si le prix d’exercice est supérieur à la valeur de l’actif
sous-jacent et hors du cours si le prix d’exercice est inférieur à la valeur de l’actif.
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Ces trois types sont brièvement présentés dans le tableau suivant :
Option out of the money Option in the money Option at the money :
Où:
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b) Gain net en cas d’un put :
Où:
a) Le stellage
b) Le papillon
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inversement). Cette stratégie consiste donc en une combinaison de deux « sous-
stratégies » que nous définissons ci-dessous :
- Strangle
L'acheteur de Strangle anticipe donc une forte variation du cours du titre sans
que savoir dans quel sens celle-ci se produira. Le vendeur du Strangle anticipe une
quasi stabilité du cours du support.
- Straddle
Le Straddle correspond à l'achat simultané d'un call et d'un put de même prix
d'exercice, de même échéance et de même nominal. L'acheteur de Straddle
anticipe une forte variation de cours indépendamment du sens de celle-ci. Cette
variation doit être suffisamment importante pour lui permettre le paiement des
deux primes et si possible l'exercice d'une des options.
c) Le Condor :
Le Condor est une stratégie qui consiste à acheter (ou vendre) simultanément
un call dans la monnaie et un call en dehors de la monnaie et à vendre (ou acheter)
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deux call à la monnaie de prix d’exercice différents mais de même échéance. Cette
stratégie est également possible à base de put.
En fait, l’acheteur du Condor anticipe une quasi stabilité du support mais lui
permet de se protéger contre une variation brutale. Pour cette stratégie, le coût
peut s’avérer moindre car les primes payées peuvent être compensées par les
primes encaissées.
e) L'assurance de portefeuille
Technique mise au point par Harry Leland et Mark Rubinstein en 1976 pour
protéger, pour partie, un portefeuille d'actions contre une baisse de sa valeur due
à une baisse des marchés boursiers tout en lui permettant de profiter de la hausse
de ce marché. L'assurance de portefeuille nécessite en permanence un
ajustement mécanique et automatique de la couverture en fonction des
fluctuations du marché et suppose qu'il soit toujours possible d'acheter ou de
vendre des actions.
Elle repose sur l'utilisation d'options de vente sur indices boursiers (ou sur
une combinaison d'actifs sans risque et d'actions afin de créer une option de
vente synthétique) qui constitue une couverture du portefeuille.
Il importe de citer aussi, que parmi les utilités des options on trouve aussi les
options cachées correspondant aux : actifs hybrides, les ressources naturelles,
l’endettement et la faillite et le délai de rétractions.
Le marché des options est un marché sur lequel des options d'achat et des
options de vente donnent le droit, mais pas l'obligation, d'acheter ou de vendre
certains titres à un prix spécifié, dans un délai spécifié. Il importe à ce niveau de
faire la distinction entre le marché des options gré-à-gré et les marchés des options
organisés.
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1) Options de gré à gré
Les contrats d’option peuvent être négociés sur le marché hors bourse, appelé
encore marché over-the-counter (de gré à gré) par l’intermédiaire de courtiers et
de négociateurs-spécialistes mettant en rapport vendeurs et acheteurs de contrats
d’option d’achat ou de vente qui négocient et concluent les transactions. Les
opérations de gré à gré présentent un avantage en ceci que les modalités du contrat
d’option – prix d’exercice, date d’expiration et quantité de l’actif visé – peuvent
être négociées et que le contrat d’option peut être adapté aux besoins particuliers
de chaque investisseur. Bref, c’est un marché non réglementé caractérisé par des
transactions privées, un risque de crédit et des contrats sur mesure,.
Cependant, le commerce des options sur le marché hors bourse présente des
risques substantiels. Les contrats d’option sont peu standardisés, ce qui limite le
nombre des opérations, et le marché secondaire des contrats d’option est
pratiquement inexistant. Pour les mêmes raisons, si certaines des parties à un
contrat d’option décident de se retirer de la transaction ou manquent à leurs
obligations, il devient très difficile et coûteux de trouver d’autres parties disposées
à accepter les mêmes conditions.
2) Options cotées
Depuis 1973, presque tous les contrats d’option sont négociés sur des marchés
organisés comme le Chicago Board Options Exchange (CBOE), le Chicago
Mercantile Exchange ou le New York Mercantile Exchange (NYMEX). Au Canada,
les options d’achat d’actions sont cotées en bourse depuis 1975 et les options de
vente depuis 1978. Cette formule présente divers avantages, notamment la
standardisation et l’intervention de chambres de compensation.
a) Standardisation
Contrairement à ce que l’on observe sur le marché hors bourse, les contrats
d’option cotés ont des dates d’expiration et des prix d’exercice standardisés. Cela
veut dire que tous les participants négocient un nombre limité et uniforme de
titres, ce qui accroît le volume des transactions et fait baisser le coût des échanges.
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– la taille des contrats ;
b) Chambres de compensation
Pour faciliter les échanges et garantir que les titulaires pourront effectivement
exercer leur option, les bourses ont créé des organisations appelées des chambres
de compensation qui servent d’intermédiaires entre les acheteurs et les vendeurs.
Une fois que les deux parties se sont entendues sur un prix et ont conclu un accord,
la chambre de compensation prend le relais et devient le preneur effectif de
l’option pour le donneur et le donneur effectif de l’option pour le preneur. Elle fait
office d’émetteur et s’engage à exécuter la transaction, à savoir soit de vendre l’actif
sous-jacent au preneur (dans le cas des options d’achat), soit de l’acheter au prix
convenu (dans le cas des options de vente). Tout lien direct entre l’acheteur initial
et le vendeur initial est donc rompu. Si un preneur décide d’exercer une option, la
chambre de compensation choisira au hasard un donneur dont la position n’est pas
encore liquidée et affectera l’avis d’exercice en conséquence. La chambre de
compensation garantit aussi la livraison des titres si le donneur manque à ses
engagements. De cette façon, elle fait disparaître ce que l’on appelle le risque de
crédit, c’est-à-dire le risque que l’une des parties contractantes manque à ses
engagements ou refuse de payer le contrat d’option.
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L’existence des chambres de compensation permet à un acheteur de prendre
une position vendeuse et à un vendeur de prendre une position acheteuse en tout
temps, ce qui augmente le volume des transactions et en fait baisser les coûts, et
donc confère une plus grande liquidité au marché.
Il s’agit de procéder à :
- l’achat de call : caractérisé par l’anticipation de hausse des cours, un gain illimité
et une perte limitée ;
- l’achat de put : caractérisé par l’anticipation de baisse des cours, un gain illimité
et perte limitée ;
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Soit :
. E le prix de l’exercice de l’option,
. C le cours de l’actif sous jacent,
. P la prime payée initialement.
* Si C<=E :
- L’option n’est pas exerçable.
* Si C>E :
- L’option est exerçable c’est à dire que l’on achète le sous jacent au prix d’exercice
E et que l’on revend immédiatement pour une valeur C.
Son gain est limité au premium et ses pertes sont potentiellement illimitées si
le cours de l'actif support monte
* Si C<E :
- L’acheteur n’exerce pas l’option ;
- La valeur de l’option est nulle ;
- Le résultat de l’opération est égale à : + Prime.
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* Si C>E :
- L’option est exerçable c’est à dire que l’on achète le sous-jacent au prix d’exercice
E et que l’on revend immédiatement pour une valeur C.
Remarques :
- On dit que le gain de l’acheteur de l’option est illimité et sa perte est limitée
au montant de la prime.
- On dit que le gain du vendeur de l’option est limité à la prime et sa perte est
illimitée.
En cas de hausse des cours de l'actif support, se perte est limitée au prix du
premium. Son gain croit proportionnellement à la baisse des cours du support.
* Si C>=E :
- L’option n’est pas exerçable.
* Si C<E :
- L’option est exerçable c’est à dire que l’on vend le sous jacent au prix d’exercice E
et que l’on achète immédiatement pour une valeur C.
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d) Vente d’une option de vente :
Le vendeur d'une option de vente encaisse le premium mais s'engage à
acheter les actifs supports à son acheteur si celui-ci décide d'exercer son droit.
En cas de hausse des cours de l'actif support, son gain est limité au prix de
l'option. Sa perte sera potentiellement sans limite en cas de baisse des cours du
support.
* Si C>=E :
* Si C<E :
- L’option est exerçable c’est à dire que l’on vend le sous-jacent au prix d’exercice E
et que l’on achète immédiatement pour une valeur C ;
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- Option de vente (PUT) :
A l’échéance, la valeur d’une option est égale à E - C.
Exemple :
Soit :
. C = 150
. E = 100
. P = (150 - 100) = 50
- 30 + 150 - 100 = 20
b) Avant l’échéance :
- CALL (option d’achat) :
Option en dehors de la monnaie (option non exerçable) :
- Prime positive parce qu’il existe une probabilité non nulle que le cours de l’action
augmente et que l’option soit exerçable à l’échéance.
- Prime supérieure à la valeur intrinsèque parce qu’il existe une probabilité non
nulle que le cours de l’action augmente et que l’option soit plus rentable que ce
qu’elle est actuellement.
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- La valeur temps ou valeur spéculative :
La valeur temps ou encore appelée valeur spéculative La valeur temps
représente les anticipations des investisseurs sur une évolution favorable du cours
de l’actif sous jacent. Elle est donnée par la formule suivante :
- Volatilité de l’action :
Pour une option d’achat (CALL) ou une option de vente (PUT), plus la
volatilité de l’action est importante (variation du cours importante), plus
l’espérance de gain à l’échéance de l’option est élevé.
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Section II-Fonctionnement des options :
o Le cours du sous-jacent ;
o Le prix d’exercice ;
o La volatilité du sous-jacent ;
1) Le cours du sous-jacent :
On appelle « actif sous-jacent » tout actif sur lequel porte une option ou
plus largement un produit dérivé. Il peut être financier (actions, obligations, bons
du Trésor, contrats à terme, devises, indices boursiers...) ou physique (matières
premières agricoles ou minérales...).
La valeur d’une option d’achat est d’autant plus élevée que le cours du sous-
jacent est élevé. D’une manière symétrique, la valeur d’une option de vente est
d’autant plus faible que le cours du sous-jacent est élevé.
Les options sont des actifs dont la valeur dérive d’un actif sous-jacent : les
augmentations de la valeur de l’actif sous-jacent augmenteront la valeur du droit
de l’acheter à un prix donné et réduiront sa valeur de vente à un prix fixé.
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2 )Le prix d’exercice :
La valeur d’une option d’achat, pour une même valeur de l’actif sous-jacent,
est d’autant plus faible que le prix d’exercice est élevé. De façon symétrique, pour
une même valeur de l’actif sous-jacent, la valeur d’une option de vente est d’autant
plus forte que le prix d’exercice est élevé.
Le bon sens nous dit que plus le prix d’exercice d’une option d’achat est élevé,
moins il y a de chance que le cours de l’actif sous-jacent le dépasse. Il est donc
normal que la valeur de cette option d’achat soit moindre car l’espérance de gain
devient plus faible. En revanche, le prix de l’option de vente augmente, car il est
toujours plus avantageux de pouvoir vendre un actif sous-jacent à un prix plus
élevé.
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1) Volatilité du sous-jacent et valeur de l’option :
Autrement dit, il s’agit de la mesure de variation de prix d’un actif sur une
période donnée. On distingue traditionnellement deux types de volatilité :
• La volatilité historique : elle est calculée sur la base des cours historiques
de l’actif sous-jacent et indiquée en pourcentage des cours moyens de l’actif
sous-jacent pour une période donnée.
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La durée de vie d'une option est un paramètre important de sa valeur. En
effet, plus la date d'échéance est éloignée, plus les possibilités de fluctuation du
sous-jacent sont grandes. Dès lors, plus la valeur de l'option est forte.
Le détenteur d’une option d’achat (ou de vente) bénéficie donc d’un avantage
(ou désavantage) de trésorerie qui est fonction du niveau du taux d’intérêt sans
risque.
La valeur d’une option d’achat croît avec le taux d’intérêt sans risque.
Inversement, la valeur d’une option de vente décroît avec le taux d’intérêt sans
risque.
4) Le dividende ou le coupon :
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Le dividende par action constitue normalement la fraction du bénéfice net
de l’exercice clos auquel a droit le porteur d'une action. Certains types d’actions
peuvent également verser à leur détenteur un dividende plus important ou garanti
par rapport aux actions normales, on parlera d’action de préférence généralement
privées de droit de vote.
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Impact sur la valeur de l’option
Les déterminants de la valeur de
Option d’achat Option de vente
l’option
(Call) (Put)
Cours du sous-jacent
Volatilité du sous-jacent
o La vente du Call ;
o La vente du Put ;
Supposons que vous avez acheté 150 contrats « JPL Juin 95 CALL ». Vous
dépensez 150 x 5 x 100, soit 75 000 MAD. A partir de ce moment, vous avez le
droit d’acheter l’action JPL à 95 MAD.
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Supposons que l’action JPL s’échange à 95 MAD exactement. Vous n’aurez
aucun intérêt à exercer votre option car cela vous conduirait à une perte égale à
75 000 MAD.
Si, par contre, l’action JPL s’échange à 105 MAD, vous devez exercer l’option.
Ce qui vous mènera à un gain de 105 – 95 = 10 MAD par action, soit en tout 150 x
10 x 100 = 150 000 MAD. Comme votre investissement avait été de l’ordre de
75 000 MAD, votre bénéfice s’élèvera alors à 150 x 5 x 100 = 75 000 MAD.
Achat de CALL
S
9 100
5
-
5
29
Il existe une valeur pivot, ici K+C, telle que l’option d’achat procure un gain
en cas d’exercice au dessus de celle-ci. Il s’agit du point mort de la stratégie
d’achat.
ST* - K – C = 0.
2) La vente du Call :
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Résultat = Max (ST – K, 0)
Il y a symétrie par rapport à la situation d’achat : le gain est limité tandis que
la perte est illimitée. Le vendeur du Call table sur une légère baisse du sous-jacent
mais également sur sa stabilité.
Remarque :
Le marché des options est un jeu à somme nulle. Ce que le vendeur gagne
correspond exactement à ce que l’acheteur perd et vice versa.
Vente de CALL
S
9 100
5
31
stratégie permet de s’affranchir de l’achat de ce dernier lorsque l’option d’achat est
exercée par la contrepartie.
Le vendeur d’un Call couvert réalise un profit dès que le sous-jacent vaut plus
que K-C. dans le cas contraire, il réalisera une perte. Le résultat de la stratégie est
obtenu par :
Vente couverte de
100 S
9
5
Reprenons la même cote et supposons que vous avez acheté 100 contrats
« JPL Août 95 Put ». Chaque contrat coûtant 100 x 3 c'est-à-dire 300 MAD. Les
100 contrats ont été acquis en dépensant 100 x 3 x 100 soit 30 000 MAD.
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Si l’action JPL s’échange à 90 MAD, c’est une bonne nouvelle car vous
pourrez acquérir l’action à 90 MAD et exercer l’option. Ce qui vous permettra de la
vendre à 95 MAD. Le gain attendu serait alors de 100 x (95 – 90) x 100 donc
50 000 MAD. Ayant dépensez 30 000 MAD, vous réalisez un bénéfice de 20 000
MAD. Mais si l’action s’échange à 105 MAD, vous n’exercez pas l’option et votre
perte s’élèvera à 30 000 MAD.
La perte maximale est égale au premium décaissé alors que le gain est
illimité.
Achat de PUT
S
9 95
2 -
3
33
Il existe une valeur pivot qui est en l’occurrence K-P, de telle sorte que
l’option de vente sera exercée en dessous de celle-ci et conduira à un gain.
4) La vente du Put :
Reprenons la cote objet de notre étude et supposons que vous avez vendu 150
contrats « JPL juin 95 Put » tout en détenant pas le sous-jacent. Vous avez reçu:
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Cette stratégie est avantageuse si le sous-jacent augmente et ensuite se
stabilise. Le gain est limité au premium encaissé tandis que les pertes sont
illimitées. En fait, la perte maximale est donnée par le prix d’exercice diminué de la
prime.
Vente de PUT
S
9 98
5
Lors d’une vente couverte de Put, le profit maximal est égal au premium
encaissé. Les pertes apparaissent dès lors que le sous-jacent vaut plus que de K+P.
le résultat est fourni par :
35
Reprenons l’option « JPL Juin 95 Put », la valeur pivot est égale à 95 + 3 soit
98 MAD. Le résultat de cette stratégie sera alors donné par :
S
9 98
5
1) Straddle :
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Résultat = Max (ST – K, 0) – C
Considérons l’option « JPL Juin 95 Put » ainsi que l’option « JPL Juin 95
Call ».
ST – 100 Si ST > 95
-3 Si ST > 95
87 – ST Si ST <= 95
ST – 103 Si ST > 95
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Achat de Straddle
S
87 95 103
2) Spread :
38
Les « BULL SPREAD » sont obtenus en achetant un Call avec un prix
d’exercice donné et en vendant un Call ayant un prix d’exercice supérieur mais
avec la même échéance pour les deux options.
Ces deux options qui ne diffèrent que par leur Strike verront leur prix dans
l’ordre inverse de leur Strike : l’option d’achat revêtue du plus faible Strike aura le
prix le plus élevé tandis que ce sera l’inverse en ce qui concerne les options de
vente.
Achetons l’option « JPL Juin 95 Call » et vendons l’option « JPL Juin 110
Call », celle-ci s’échange à 2 MAD.
L’achat de l’option « JPL Juin 95 Call » et le vente de l’option « JPL Juin 110
Call » donneront :
39
Achat de BULL CALL SPREAD
S
9 9 100
3 5
-3
Cette stratégie, d’une part, limite les pertes à la baisse mais également les
gains à la hausse. D’autre part, elle correspond au différentiel des premiums.
Achetons l’option « JPL Juin 110 Call » et vendant l’option « JPL Juin 95
Call ».
L’achat de l’option « JPL Juin 110 Call » et la vente de l’option « JPL Juin 95
Call » donnent :
40
Achat de BEAR CALL SPREAD
1
2
S
9 9 100
3 5
-3
Contrairement au Bull Call spread, cette stratégie limite les gains à la baisse
et les pertes à la hausse.
Remarque :
Résultat = [Max (ST – K1, 0) – Max (ST – K2, 0)] + [Max (K2 –
ST, 0) – Max (K1 – ST, 0)]
41
Où le premier crochet correspond au « Bull Spread Call » tandis que le
second crochet provient du « Bear Spread Put ». le résultat obtenu est, en fait,
indépendant du niveau du sous-jacent à l’échéance et s’établit à K2 – K1.
La parité Call-Put :
42
Les arbitragistes s’intéressent aux erreurs de valorisation de marché afin de
réaliser des gains sans risque. Ils participent ainsi au maintien du niveau
d’efficience des marchés.
Le Call ne peut pas valoir plus que le sous-jacent. Dans le cas contraire, il
existe une possibilité d’arbitrer en achetant le sous-jacent et en vendant le Call.
D’autre part, le Call octroie la possibilité d’acquérir le sous-jacent. Il ne peut donc
pas être valorisé plus que ce dernier. Il en est de même pour le Put. Mais dans le
cas du Put européen, sa valeur ne pourra excéder la valeur actuelle du Strike.
Sinon, en vendant le Put et en investissant le résultat dans l’actif sans risque, on
obtiendra un profit quel que soit le cas de figure. Ce qui signifie qu’il existe des
possibilités d’arbitrage c'est-à-dire qu’il est possible sans apport initial de générer
des profits sans aucun risque : on parle alors de « free lunch ». Toutefois,
l’existence d’opportunités d’arbitrage est donc de courte durée lorsque le marché
est efficient car l’information est transmise. L’information qui circule librement et
rapidement.
43
Considérons le cas des options européennes, la borne inférieure d’une option
européenne est :
Ce + K e-rT = Pe + S
Ce + K e-rT = Pe + S
Ce + K e-rT = Pe + S – D
e-rt*
44
V .La mesure des risques : les « GRECS ».
Les options sont des instruments volatils et dangereux. Le lien qui existe
entre la théorie des probabilités et le risque d’investissement nous donne la
possibilité de quantifier le risque des options d’une façon précise.
1) Le risque DELTA :
Il est donc toujours compris entre 0 et 1 en valeur absolue. Son signe dépend
du type de l’option.
45
Le Delta d’une option de vente est négatif puisqu’une augmentation du cours
de l’actif sous-jacent entraîne une baisse de la valeur de l’option.
2) Le risque GAMMA :
Comme le risque Delta n’est pas une constante, on peut aussi mesurer la
vitesse de réaction du risque Delta à une variation d’une unité de l’actif sous-
jacent, c’est ce qu’on appelle le « risque GAMMA ». Gamma peut tout aussi bien
être positif. Les plus grandes valeurs de Gamma se trouvent lorsque le prix du
sous-jacent est proche du prix d’exercice de l’option.
Un Gamma de 0,05 MAD signifie que le risque Delta augmente de 0,05 MAD
si l’actif sous-jacent augmente de 1 MAD.
3) Le risque LAMBDA :
4) Le risque THETA :
46
5) Le risque KAPPA / VEGA :
6) Le risque RHO :
47
appelle ces options des titres contingents car elles impliquent des opérations
effectuées sur des titres sous-jacents.
En fait, détenir une option n’implique pas une participation dans l’entreprise
qui émet des actions sous-jacentes. Le contrat d’option ne permet à son détenteur
que le droit d’acheter ou de vendre un lot d’actions sous option à un prix convenu
et jusqu’ à une date donnée. Ainsi, à la levée de l’option, l’échange des actions n’a
d’effets financiers que sur la situation de l’acheteur et du vendeur.
Les deux types d’options les moins compliqués et les plus disponibles et
négociés sont les options d’achat et les options de vente. Pour les autres types, ils
constituent des combinaisons d’option de vente et d’option d’achat.
Une option d’achat confère à son détenteur le droit d’acheter un lot de 100
actions d’une compagnie désignée à un prix stipulé d’avance, et ce jusqu’à une date
donnée. Les options d’achat qu’on peu lever à n’importe quel moment sont
appelées des options d’achats « américaines » alors que celles qu’on ne peut lever
qu’à leur date d’échéance sont appelées des options d’achats européennes.
En principe, ce sont les bourses qui fixent les mois d’échéance et les prix de
levée. Cependant, si le prix de l’action sous option baisse, par exemple, le
détenteur de l’option d’achat ne sera nullement tenu de l’acquérir au prix de levée.
Il pourra dans ce cas, revendre son option d’achat sur le marché ou attendre une
évolution à la hausse des actions, ou bien la laisser expirer. Il faut signaler à ce
niveau, que l’option d’achat représente pour le vendeur l’obligation d’effectuer
l’opération sous option si l’acheteur décide de lever l’option avant l’échéance.
48
hors jeu (deep out of money) (deep in the money).
Extrait de : « options et contrats à terme » de Nabil khoury, pierre Laroche et les autres.
Une option de vente confère à son détenteur le droit de vendre un lot de 100
actions d’une compagnie désignée pour un prix de levée fixé et ce jusqu’à
l’échéance. L’option de vente paie au vendeur une prime. En contrepartie, le
vendeur de l’option de vente consent à acheter le lot d’actions désignées au prix de
49
lever si le détenteur de l’option lève son option avant l’échéance. Tout comme pour
l’option d’achat, l’option de vente n’a aucun effet sur la situation financière de
l’entreprise en cause.
50
Ainsi l’émission et la levée des bons de souscription affectent las situation
financière de l’entreprise. En fait, l’entreprise utilise les bons de souscription pour
le financement alors que les particuliers se servent des options comme gageures
qui n’influencent aucunement la situation de l’entreprise.
Ces options ressemblent aux bons de souscriptions sauf qu’elles ne sont pas
toujours négociables sur le marché secondaire. Elles peuvent être exerçables même
si l’employé quitte l’entreprise.
51
g) Les actions :
Un titre peut être conçu comme une option ou une combinaison d’options. En
fait, le capital d’actions d’une entreprise peut être vu comme une option détenue
par les actionnaires car ceux-ci ont l’option de racheter toute l’entreprise en tout
temps et surtout en cas d’éviction d’une faillite.
52
p = (r-d) / (u-d)
Cu = Max (u S -E)
Si on applique les facteurs d et u plusieurs fois, on arrive à plusieurs prix à
maturité (S1, S2, ...., Sx) et donc à plusieurs valeurs de l'option d'achat C1, C2, ..., Cx.
En pratique, l'algorithme suit trois étapes:
53
BS s'applique également pour évaluer ces options. Cette situation est vérifiée en
l'absence d'un détachement de dividendes.
En réalité, la valeur d'une option américaine est égale à la valeur d'une option
européenne augmentée du droit d'un exercice anticipé accordé au porteur de
l'option. Lorsqu'il n'existe pas de facteurs conduisant à un exercice anticipé,
comme le dividende pour une option d'achat, la valeur du privilège d'exercer à
chaque moment avant la date d'échéance est nulle. Dans ce cas, le prix d'une
option européenne est égal au prix d'une option américaine sur le même support.
Comme le modèle de BS exige des conditions assez restrictives et s'applique
fondamentalement aux options européennes en l'absence de dividendes, la
question se pose de savoir si ce modèle peut être prolongé pour prendre en compte
les dividendes lors de l'évaluation des options européennes et américaines.
En 1973, Black et Scholes ont enrichi de beaucoup le patrimoine de la
théorie financière en proposant une équation pour déterminer le prix d’une option
d’achat européenne dont l’action sous-jacente ne paie pas de dividendes.
Pour ce faire, ils se sont inspirés du principe suivant : Une option d’achat
représente une position dans une action avec une mise de fonds moindre que si
l’on avait acheté l’action. Une option correspond à l’achat d’actions avec levier ; elle
est donc toujours plus risquée que l’action sous-jacente et comporte un bêta plus
élevé. Certes, une option d’achat dont le prix d’exercice est inférieur au prix de
l’action est moins risquée qu’une autre dont le prix d’exercice est supérieur au prix
de l’action. Il reste que l’option d’achat est plus risquée que l’action sous-jacente.
Donnons la définition du delta, qui est l’un des piliers de la théorie de Black et
Scholes :
Delta= C/ S
54
Black et Scholes en sont arrivés à la conclusion qui si une action ne comporte
pas l’option d’achat, on peut créer une option maison en achetant delta actions et
en empruntant le solde.
Sans entrer dans les détails, Black et Scholes ont supposé que le prix de
l’action obéissait au processus de Wiener. Il en est résulté l’équation suivante qui
donne le prix d’une option d’achat :
Où :
N(d)= ∫ f(z) dz
d2= d1- σ t½
PV(X)= X ℮ˉ(r*t)
Selon l’équation de Black et Scholes, le prix d’une option d’achat dépend des
facteurs suivants avant son échéance :
55
- Le prix d’exercice de l’option d’achat. Plus le prix d’exercice est
faible plus la prime d’une option d’achat est importante.
- Le niveau des taux d’intérêt. Plus le niveau des taux d’intérêt est
élevé, plus la prime de l’option d’achat l’est aussi. En effet, le prix
d’exercice d’une option est un paiement ou un cash flow différé. Il
faut l’actualiser pour le ramener au temps présent. On peut
définir la valeur intrinsèque actualisée d’une option d’achat de la
façon suivante :
56
de la parité entre l’option de vente et l’option d’achat, qui on le rappelle, est
formulée comme suit :
P = C –S + X e (-r*t)
L’une des manières d’en tenir compte est d’estimer la valeur actuelle des
dividendes qui seront payés par le sous-jacent pendant la durée de vie de l’option
et de diminuer d’autant la valeur du sous-jacent. Cependant, au fur et à mesure
que la durée de vie de l’option est longue cet ajustement devient impraticable.
57
Une autre approche suggère alors que si le taux de rendement des dividendes
(Y= dividende/cours de l’action) est censé rester inchangé pendant la durée de vie
de l’option, le modèle Black et Scholes peut être modifié de la façon suivante :
(-y t) (-rt)
C= S e * N(D1) – K e * N (d2)
Où :
Cet ajustement a deux effets. D’abord la valeur de l’actif est actualisée au taux
de rendement des dividendes afin de tenir compte de la baisse du cours de l’action
lors de la distribution des dividendes. Puis, le taux d’intérêt est minoré du taux de
rendement des dividendes afin de refléter le coût de détention moins élevé que
l’action. L’effet net est alors une réduction de la valeur de l’option call.
58
nouvelle valeur S*. Cette valeur du support sans les dividendes est calculée
de la façon suivante:
S* = S - exp(-rT ) = 18 - 0,197 = 17,8
Lorsque cette valeur est remplacée dans la formule, il vient :
d1 = 2,6528, d2 = 2,5778,
c = 17,8 N(2,6528) - 14,6296 N(2,5778),
Ce qui donne un prix de 3,18 pour l'option d'achat, soit :
c = 17,8 (0,996) - 14,6296 (0,994) = 3,18
Ce calcul est effectué d'une façon manuelle en utilisant
l'approximation de la loi normale. Comme le prix de l'option dans le cas d'un
dividende nul est 3,3659, il est clair que la présence d'un dividende réduit
significativement la valeur d'une option d'achat. Si le montant du dividende
est plus important et la valeur du support est inférieure au prix d'exercice, le
prix de l'option peut tendre vers zéro.
En revanche, si le dividende est important et le prix du support
dépasse largement le prix d'exercice, la valeur d'une option de vente peut
tendre vers zéro. D'où l'importance du montant du dividende et de sa date
d'apparition sur le calcul du prix d'une option.
Le modèle de Black et Scholes est valable pour les options dont l’exercice ne
peut se faire qu’à la fin de la durée de vie de l’option. En fait, on appelle ce type
d’options des options européennes. Cependant, sur le marché financier, l’exercice
de certaines options peut intervenir à tout moment. Ce deuxième type d’option est
appelé type américain. Ainsi, la possibilité d’exercer l’option à tout moment rend le
prix de l’option américaine plus élevé que celui d’une option européenne ainsi que
leur évaluation plus complexe.
Il importe ne noter qu’il est préférable de vendre une option avant que
l’exercer avant son échéance du moment de l’existence d’une valeur temps ou
d’une prime temporelle faisant que les options ont une valeur supérieure à la date
d’échéance.
59
Cependant deux exceptions sont à signaler. D’abord, quand on a une
distribution de dividendes élevés diminuant la valeur de l’actif sous-jacent. Dans ce
cas les options call peuvent être exercées juste avant la date de détachement des
dividendes et ce si la valeur de la prime temporelle ou bien la valeur temps est en
dessous de la baisse de valeur engendrée par la distribution des dividendes.
Ensuite, la deuxième exception concerne la détention par l’investisseur d’un actif
sous-jacent et des options put « dans la monnaie » (in the money), c'est-à-dire
lorsque le prix d’exercice du put est supérieur au prix de l’actif sous-jacent. Dans ce
cas, la valeur temps de l’option peut être inférieure au gain potentiel obtenu par
l’exercice de l’option.
2) estimer la valeur à chaque date possible d’exercice. Ainsi, pour les options
sur actions, il s’agit d’évaluer ces dernières avant la date de détachement du
dividende et de choisir la valeur estimé des call maximale ;
1
Les warrants sont des options émises par des entreprises ou des institutions financières. Ils sont émis dans le
cadre de leur attribution aux dirigeants ou pour lever des capitaux propres.
60
S ajusté=(S ns +W n w)/ (ns +nw)
Où:
W= Valeur de warrant ;
Il est à signaler que la valeur du warrant est nécessaire pour estimer le cours
ajusté de la dilution (S ajusté) et le cours ajusté de la dilution (S ajusté) est
nécessaire pour l’estimation de la valeur du warrant. Ce problème peut être
évidemment résolu en posant au début de l’estimation une valeur de warrant. Ceci
permettra d’avoir une valeur du warrant qui sera utilisée comme donnée pour
estimer de nouveau la valeur de warrant jusqu’à ce qui ‘il y ait convergence.
4) La parité Call-Put:
La parité des options vente-achat est une expression connue signifiant une
relation d’arbitrage entre le prix d’un actif sous-jacent et le prix de toutes les
options d’achat et de vente sur ce même produit. En fait, les mainteneurs du
marché se servent de cette parité pour fournir de la liquidité au marché.
Il importe de signaler que les options de vente peuvent être utilisées pour
fournir une protection à la baisse et les options d’achat également.
a) pour une société qui ne versera pas de dividende d.ici la fin de la période
d’exercice :
- 1ère approche:
61
- la deuxième stratégie consiste à :
Acheter une option d’achat sur l’action considérée et une obligation zéro coupon de
nominal Ex remboursable après la période T à son nominal.
- 2ème approche :
Elle consiste à comparer les deux stratégies suivantes sur la période T:
- la stratégie (1), la même que la précédente, consiste à :
Acheter comptant 1 action d.une société donnée à un prix Co et une option de
vente sur la même action de prix d’exercice Ex à un prix Vp.
- la stratégie (2) consiste à :
62
Acheter une option d’achat sur l’action considérée au prix Vc, sa valeur théorique
et, pour s’assurer que les montants investis à l’origine soient identiques, placer un
montant (Co +Vp-Vc) au taux d’intérêt sans risque « r » correspondant à la durée
du placement. Cette présentation a l’avantage de s’assurer dès le départ de l’égalité
des montants investis.
Il reste à étudier les résultats des deux stratégies concurrentes.
Si le marché est efficient on ne peut aboutir qu’à un même résultat des deux
stratégies, c’est-à-dire :
Si CT> Ex
CT = CT-Ex+ [Co+Vp-Vc](1+r)T ;
Ou
Ex = [Co+Vp-Vc](1+r)T ;
Si CT < Ex : Ex = [Co+Vp-Vc](1+r)T
Conclusion :
Dans les deux cas on aboutit bien à la même relation d’équilibre :
Co +Vp = Ex/(1+r) T +Vc
b) pour une société dont on attend un dividende annuel constant D d.ici la fin de
la période d’exercice :
63
Ou :
Cours initial de l’action - D/r + valeur du put
=
Ex/(1+r)T -(D/r )/(1+r)T+valeur du Call
Ou encore :
Cours initial de l’action - D/ r + valeur du Put
=
(Ex-D/r)/(1+r)T + valeur du Call
Si on reprend les mêmes notations que précédemment, on obtient :
Co -D/r + Vp = (Ex-D/r)/ (1+r)T +Vc
Les modèles d’évaluation des options décrit plus haut permettent de valoriser
les options, à un prix d’exercice déterminé pour une date déterminée et sur des
actifs sous-jacents cotés. En fait, options rencontrées lors de l’analyse des
64
investissements ou lors de l’évaluation des entreprises portent les plus souvent sur
des actifs réels que des actifs financiers.
Supposons que le prix atteint K2 avec un prix d’exercice de K1, le bénéfice est
ainsi limité à K2 – K1. Ce type d’options est appelé un Call plafonné à la hausse ou
un capped call. Les calls plafonnées font partie des options à barrières où le
bénéfice et l’échéance de l’option sont fonction d’un certain niveau atteint par le
prix du sous-jacent dans une période de temps déterminée.
Un call de call ;
Un put de put ;
65
3) Les options arc-en-ciel
Dans une option simple, l’incertitude concerne le prix de l’actif sous-jacent.
Certaines options sont exposées à deux ou plusieurs sources d’incertitudes et sont
appelées options arc-en-ciel. L’estimation de ce type d’option peut donner des
résultats biaisés si on se contente d’une évaluation simple.
Considérons, par exemple, un gisement de pétrole sous-utilisé en tant qu’une
option et que l’entreprise, propriétaire du gisement, a le droit de le développer. Ici,
on a deux sources d’incertitude. La première est sans doute le prix du pétrole et la
deuxième est la quantité du pétrole dans le gisement. Pour l’évaluation de ce
gisement, il faut faire l’hypothèse selon laquelle la quantité dans le gisement est
connue avec certitude. Cependant, la quantité de pétrole dans le gisement aura un
effet sur la valeur de l’option et rendra la décision de l’exercice de l’option plus
difficile en réalité.
- premièrement, les options à évaluer portent souvent sur des actifs non
cotés tels que des projets ou des licences plutôt que des actifs cotés
(comme les actions et matières premières) ce qui donne un degré
d’incertitude supérieur pour ces actifs par rapport aux actifs
financiers ;
- Les options réelles obtiennent leur valeur du fait qu’elles sont exercées
plutôt que prévu et ce contrairement aux options portant sur les actifs
financiers qui sont rarement exercées avant leur échéance. Ainsi, la
différence de valeurs entre options européennes et américaines sera
plus grande pour les options réelles que pour les options classiques.
66
- Quatrièmement, l’exercice d’une option réelle entraîne la réalisation de
projets prenant un certain temps. Cela implique que la durée réelle de
l’option est souvent inférieure à celle annoncée.
VAN= VA- X
67
Supposons maintenant que la firme possède des droits exclusifs sur ce projet
pour les n prochaines années et que la valeur actuelle des cash-flows fluctuent au
cours du temps. En fait, le projet peut avoir aujourd’hui une valeur négative mais il
peut rester un bon investissement si l’entreprise décide de retarder le projet.
Un projet peut dégager une VAN négative sur la base des cash-
flows anticipés aujourd’hui mais les droits sur ce projet ont une
valeur de par leur similitude à un actif optionnel ;
Un projet peut réaliser une VAN positive mais peut ne pas être
réalisé immédiatement par la firme car cette dernière peut obtenir
un gain supérieur si elle retarde le projet ;
En fait, l’examen de cette option suppose une valeur actuelle des cash-flows
variante dans le temps et une valeur initiale du projet inchangée. En outre,
l’entreprise dispose d’une période de temps au bout de laquelle elle doit prendre la
68
décision de réaliser ou non de s’engager dans de nouveaux projets et de se lancer
sur de nouveaux marchés. Dans tous les cas, l’entreprise ne peut bénéficier de ces
opportunités que si elle réalise le projet initial.
69
70
Aujourd'hui les options sont des outils indispensables pour tous les
professionnels des marchés financiers de plus en plus importants.
Ainsi, on peut employer les options pour diverses stratégies, notamment pour
les stratégies d'investissement dans les titres ou le produit sur lesquels porte
l'option. Cependant, certaines stratégies comportent plus de risques que d'autres.
Les principaux risques liés aux opérations sur options peuvent présentés comme
suit:
1. Comme l'option n'est valable que pour une durée limitée, l'acheteur risque
de perdre la totalité de son placement sur une période relativement courte. Si,
pendant la durée de l'option ou, le cas échéant, à la date déterminée pour la levée
de l'option, le cours du titre ou du produit ne s'élève pas au-dessus (dans le cas
d'une option d'achat) ou ne descend pas au-dessous (dans le cas d'une option de
vente) du prix de levée de l'option, augmenté du prix de l'option et du coût des
opérations, l'option peut n'avoir qu'une valeur très réduite et même perdre toute
valeur si on la laisse arriver à l'échéance.
71
que le vendeur doit acheter les titres à un cours supérieur au prix de levée pour les
livrer, il subira une perte.
4. Le vendeur d'option d'achat qui possède les titres ou le produit reste exposé
au risque de perte sur ceux-ci si le cours du titre ou du produit baisse soit pendant
la durée de l'option, soit avant la date déterminée pour la levée de l'option, selon le
type d'option, et renonce à tout gain en excédent du prix de levée.
72
8. Le vendeur d'une option de type américain n'exerce aucun contrôle sur le
moment où on peut lui assigner un avis de levée. Il doit supposer qu'un avis de
levée lui sera assigné dans des circonstances telles que le vendeur pourrait subir
une perte.
9. Dans des circonstances imprévues, il peut y avoir pénurie sur le marché des
titres ou du produit qu'on doit se procurer pour faire la livraison par suite de la
levée d'une option donnant lieu à un règlement en nature, cela peut rendre plus
onéreuse ou même impossible l'acquisition des titres ou du produit sur le marché
au comptant et la société de compensation pourrait alors imposer des modalités
spéciales de levée et de règlement.
10. En plus des risques précédents qui s'appliquent à l'achat et à la vente des
options en général, on trouve certains risques, reliés au moment de l'opération, qui
sont propres aux options donnant lieu à un règlement en espèces.
73
Livres :
1- «Finance d’entreprise », Aswath Damodaran, traduction de la
2ème édition américaine, Nouveaux Horizons de boeck, 2006.
Finance », Z. Bodie, R. Merton & C. Thibierge, 2ème édition,
2- «Finance
Nouveaux Horizons, 2007.
3- «Finance
Finance internationale et gestion des risques », Y. Simon &
D.Lautier, Economica, 2007.
Les options de change au Maroc », Med A.E Debbarh, 2ème
4- «Les
édition, 2007.
Gestion Financière », J. Barreau J. Delahaye&F. Delahaye, 14ème
5- «Gestion
édition, DUNOD, 2005.
Gestion Financière », A.M Keiser, édition ESKA, 7ème édition,
6- «Gestion
2004.
Articles :
74
« les stratégies d’option : Butterfly et Condor toujours
d’actualité ? » Olivier Tourre et Fayçal Mezzane.
Autres :
75