Sie sind auf Seite 1von 233

ÉSAÏE

Brian J. Bailey

Edité par Paul & Betsy Caram


Copyright© Brian J. Bailey
Septembre 1994
Tous droits réservés
Imprimé aux États Unis d’Amérique

Imprimé par :

E. & G. Printing Service Inc.


32031 Townley
Madison Heights, MI 48071

Pour autres informations ou


Copies supplémentaires
Prenez contact avec :

Zion Christian Publishers


7436 Starville Road
Marine City, MI 48039

Phone (810) 765-5560


Fax (810) 765-4531

ISBN # 0 – 9630837 – 7 – 5
DÉDICACE
Au Seigneur Jésus Christ, Celui qu’Ésaïe a vu à l’avance
comme étant la Lumière du monde.

Et à ma chère épouse, Audrey,


avec laquelle ce fut un privilège
de prêcher la lumière de l’Évangile
parmi tant de nations.
REMERCIEMENTS

Nous voulons également exprimer nos remerciements envers toutes les


personnes suivantes :

Au pasteur Paul Caram — en tant qu’éditeur général de mes livres, pour son édition
d’Ésaïe et pour toutes ses suggestions tout au long de ce livre.

A Betsy Caram — pour ses précieuses suggestions et son aide rédactionnelle.

A Brian Alarid — pour sa diligence à l’ordinateur, pendant la préparation des


manuscrits du livre pour sa publication.

Au pasteur Joseph Cillufo — pour ses suggestions créatives sur le plan artistique et
pour son œuvre d’art sur la page frontale du livre.

A Leslie Sigsby — pour son excellente assistance durant la lecture de corrigé des
épreuves de ce livre.

A Melissa Gardner et Jennifer Soules — pour leur magnifique « touche finale »


durant le corrigé des épreuves d’Ésaïe.
PRÉFACE

Ce livre est présenté dans la prière et avec l’espérance qu’il puisse montrer quelques
uns des merveilleux trésors que le Saint Esprit a révélés par le prophète Ésaïe. Nous
avons divisé ce livre de la façon suivante :

En premier, il y a un résumé structuré approfondi des thèmes traités au cours des


prophéties d’Ésaïe. Chaque domaine contient une référence aux Écritures, de sorte
que le lecteur peut trouver l’exposé de tout sujet particulier qu’il désire en retournant
au chapitre et verset approprié et mentionné. Ce résumé est suivi d’une exégèse du
texte, faite chapitre par chapitre et verset par verset.

Nous espérons que le lecteur acquérra par cette méthode non seulement une
compréhension et un jugement d’ensemble de ce merveilleux livre prophétique, le
plus apprécié des livres prophétiques, mais aussi un éclaircissement progressif des
vérités que chaque verset contient. Nous prions que les bénédictions de ce livre
deviennent réalité dans chacune de nos vies, et en même temps un moyen par lequel
nous pouvons les partager avec d’autres en prêchant ou en enseignant dans des
groupes d’études bibliques. Que Dieu te bénisse !

Brian J. Bailey
Table des matières

DIVISION I – CHAPITRES PROPHÉTIQUES – 1 :1 – 35 :10

1ère Partie Le grand acte d’accusation contre Israël à cause de ses péchés
1 :1 – 5 :30
2ème Partie La vocation et la mission d’Esaïe 6 :1-13

3ème Partie Le livre d’Emmanuel 7 :1 – 12 :6

4ème Partie Prophéties contre des nations étrangères 13 :1 – 23 :18

5ème Partie L’Apocalypse d’Esaïe 24 :1-23

6ème Partie Le livre des Cantiques 25 :1 – 27 :13

7ème Partie Le livre des « Malheur à… » 28 :1 – 31 :9, 33 :1-24

8ème Partie Le roi de justice 32 :1-20

9ème Partie Le sacrifice du Seigneur à Botsra 34 :1-17

10ème Partie Le désert fleurira comme un narcisse 35 :1-10

DIVISION II – ÉVÈNEMENTS HISTORIQUES – 36 : 1 – 39 :8

11ème Partie Le siège de Jérusalem par les Assyriens 36 :1 – 37 :38

12ème Partie La guérison d’Ézéchias 38 :1-22

13ème Partie La captivité à Babylone est annoncée 39 :1-8

DIVISION III – CHAPITRES MESSIANIQUES – 40 :1 – 66 :24

14ème Partie Le livre de consolation 40 :1 – 48 :22

15ème Partie Le libérateur en la personne de Jésus Christ


49 :1 – 57 :21

16ème Partie Les délivrés 58 :1 – 66 : 24


INTRODUCTION

Ésaïe signifie « Jéhovah est le Salut ». Le prophète Ésaïe était marié à une prophétesse ; ils
ont eu deux fils (És. 7 :3, 8 :3-4). Ésaïe exerçait son ministère dans le Sud du royaume de
Juda, durant les règnes d’Ozias, de Jotham, d’Achaz et d’Ézéchias. Son ministère eut lieu
durant une période où l’Empire assyrien était à son apogée, avant sa destruction par les
Babyloniens, un siècle plus tard. Selon la tradition, Ésaïe est mort comme martyr sous le
règne de Manassé, le fils d’Ézéchias.

On trouve dans l’appendice une brève chronologie des rois, de sorte que les lecteurs peuvent
étudier facilement la période de temps durant laquelle fut écrit « Ésaïe », et également
comprendre les évènements futurs sur lesquels il prophétise. L’un des aspects les plus
importants de son ministère prophétique fut sa révélation et compréhension profondes de la
vie et du ministère de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. Ceci est traité en détail, non
seulement dans le plan, mais aussi dans le texte de ce livre. Étant donné qu’Ésaïe nous parle
d’évènements situés d’avant la Création jusqu’aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre, il est
évident que sa révélation est sans égal. Seul Jean a reçu une révélation encore plus étendue
qu’Ésaïe.

De même que la Genèse, le Deutéronome et les psaumes, le livre d’Ésaïe est celui qui fut le
plus souvent cité par notre Seigneur durant son ministère terrestre. On dit en général du livre
d’Ésaïe qu’il est semblable à une Bible en miniature. Un des aspects remarquables de ce livre
précieux est qu’il est divisé en soixante-six chapitres et tel est le nombre des livres de la
Bible. La Bible est divisée en deux parties, l’Ancien et le Nouveau Testament. L’Ancien
Testament compte trente-neuf livres et le Nouveau Testament, vingt-sept. Ésaïe est aussi
divisé en deux parties principales. Les trente-neuf premiers chapitres d’Ésaïe composent ce
que nous appelons l’Ancien Testament d’Ésaïe (ch. 1-39), et ils se réfèrent principalement à la
période de l’Ancien Testament. Les vingt-sept derniers chapitres composent le Nouveau
Testament d’Ésaïe (ch. 40-66), qui commence par le ministère de Jean Baptiste au chapitre
40. Ainsi donc, il est évident que les livres apocryphes (qui n’ont pas été ajoutés à nos
soixante-six livres acceptés) n’ont pas de place dans le canon des Écritures.
VUE D’ENSEMBLE DES
PRINCIPAUX THÈMES
DANS ÉSAÏE
I. LA VIE DE CHRIST

A. SES PREMIÈRES ANNÉES


1. Sa conception
a. Ésaïe 7 :14 - Voici, la jeune fille deviendra enceinte
b. Ésaïe 8 :3 - La femme d’Ésaïe (un modèle) conçoit
c. Matthieu 1 :18-21 - Marie conçoit par le Saint Esprit
2. Il a reçu sa vocation dans le sein maternel
a. Ésaïe 49 :1 - Le Seigneur m’a appelé dès ma sortie des entrailles
b. Matthieu 1 :21 - Il sauvera son peuple de ses péchés
c. Jérémie 1 :5 - Le prophète est appelé de la même manière
d. Galates 1 :15 - L’apôtre Paul
e. Apocalypse 17 :8 - Il en est de même aussi de chaque saint
3. Nommé dès sa sortie des entrailles
a. Ésaïe 49 :1 - Il a cité mon nom
b. Ésaïe 8 :3 - Le fils d’Ésaïe, Maher-Schalai-Chasch-Baz
c. Matthieu 1 :21 - Donne-lui le nom de Jésus
d. Ésaïe 44 :28 - Cyrus, roi de Perse
e. 1 Rois 13 :2 - Josias, roi de Juda
f. Le nom représente le caractère et le ministère.
4. Sa naissance
a. Ésaïe 9 :5 - Car un enfant nous est né
b. Luc 2 :7, 12 - Marie enfanta son fils premier-né
5. Sa croissance
a. Ésaïe 7 : 15 - Il mangera de la crème et du miel jusqu’à ce qu’il
sache rejeter le mal et choisir le bien
b. Luc 2 :40 - Christ croissait et était rempli de sagesse
c. Ésaïe 53 :2 - Comme un rejeton d’une terre desséchée
(Galilée des nations)
6. Christ — la flèche de Dieu
a. La pointe - Sa bouche et sa parole - Ésaïe 51 :16 ; 59 :21 ;
Luc 2 :46
b. Couvert de l’ombre de la main de Dieu - Ésaïe 49 :2 ; 51 :16 ;
Hébreux 5 :8
c. Aiguë - Son état d’homme
d. Le carquois - Le processus de l’attente - Psaume 105 :17-19

7. Le Fils est donné


a. Ésaïe 9 :5 - Car un fils nous est donné
b. Le fils unique du Père, arrivé à maturité, éprouvé et testé

B. SON MINISTÈRE
1. Le vase
a. Ésaïe 9 :5 - Un fils nous est donné, en contraste avec : un enfant
est né, formé
b. Ésaïe 11 :5 -
La justice – ceinture de ses flancs
La fidélité – ceinture de ses reins
c. Ésaïe 11 :1 - Un rameau sortira du tronc
Ésaïe 52 :13 - Prospère
Ésaïe 9 : 5 - Admirable, Conseiller, Puissant
2. La vocation
a. Géographique
1.) Le pays - Ésaïe 9 :1 - Zabulon et Nephtali (Galilée des
Gentils/Païens) Mt. 4 :13-17
2.)Le peuple
a.) Israël - Ésaïe 49 :5
b.) Les Gentils[Païens] - Ésaïe 42 :6
b. Son Ministère
1.) Prêcher de bonnes nouvelles - Ésaïe 61 :1
a.) Le pardon - Ésaïe 1 :18 ; 43 :25 ; 44 :22
b.) Le salut - Ésaïe 45 :22 ; 17 :10
c.) La joie - Ésaïe 44 :23 - chanter que le pardon fait suite à la colère
(Es. 12 : 1-3)
d.)La justice - Ésaïe 59 :1-9
e.) La paix
2.) Guérir les cœurs brisés
3.) Proclamer aux captifs la liberté
4.) Ouvrir les prisons - Ésaïe 42 :7, 22
5.) Guérir les malades - Ésaïe 53 :5
3. L’onction
a. Les sept esprits du Seigneur - Ésaïe 11 :2
b. Le baptême dans l’Esprit Saint - Ésaïe 28 :11 ; 44 :3
4. La grâce de Dieu
a. Sa compassion
1.) Ésaïe 30 :18 - Quand Il attend
2.) Ésaïe 40 :11 - Quand Il rassemble et porte les agneaux
b. Son pouvoir
1.) Esaïe 63 :11 - Pour faire sortir du monde
2.) Ésaïe 63 :13 - La marche pas à pas
3.) Ésaïe 51 :18 - Pour guider ceux qui n’ont pas de chef

C. SES SOUFFRANCES, SA MORT


ET SA RÉSURRECTION

1. Ses souffrances
a. Pour le chrétien, le but des souffrances en Dieu est :
1.) De porter la punition pour des péchés personnels - Lé. 26 :41
2.) D’apprendre l’obéissance - Hébreux 5 :8
3.) De souffrir pour d’autres, à leur place
* Puisque Christ a été l’Agneau de Dieu sans tache, seuls valent
les § 2 et 3
b. Apprendre l’obéissance - Hébreux 5 :8
c. Les souffrances de Jésus Christ – pour nous, à notre place
1.) Le principe que : souffrir est selon la volonté de Dieu
a.) Philippiens 1 :29 - Il vous a été donné de souffrir pour Lui
b.) Romains 8 :17 - Nous sommes cohéritiers de Christ si nous
souffrons avec Lui
c.) 1 Pierre 4 :19 - Souffrir selon la volonté de Dieu
2.) Dieu doit donner cette révélation
a.) Ésaïe 50 :5 - Le Seigneur, l’Éternel m’a ouvert l’oreille
b.) Ésaïe 50 :5 - Je n’ai point résisté; j’ai rendu mon visage
semblable à un caillou (És. 50 :7)
c.) Ésaïe 50 :5 - Ne jamais se retirer en arrière
d.) Ésaïe 50 :6 - J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient
— un sacrifice volontaire (Ps.129 :3)
3.) Les aspects et les formes des souffrances de Christ
a.) Physiques
1. Le dos
2. Les joues
3. Le visage - Ésaïe 52 :14
4. Son apparence
5. Les blessures dans Ses mains, Son côté et Ses pieds –
Zacharie 13 :6
b.) Son âme - Ésaïe 53 :3
1. Méprisé
2. Rejeté
3. Un homme de douleur
4. Habitué à la souffrance
5. A bout de force
c.) Son esprit
1. Dans le doute - Ésaïe 49 :4
2. Abandonné
2. Sa mort - Ésaïe 53 :8
a. Enlevé par l’angoisse
b. Pas de justice
c. Retranché de la terre des vivants
d. Son sépulcre est mis parmi les méchants
e. Tenu pour un coupable

3. Sa résurrection
a. Ésaïe 26 :19 - Que mes morts vivent, que mes cadavres se
relèvent
b. Ésaïe 24 :23 - Il régnera, resplendissant de gloire, en présence
de Ses anciens
c. Ésaïe 53 :10 - Il verra Sa postérité
d. Psaume 49 :16 - Dieu sauvera mon âme du séjour des morts

II. ISRAËL

A. INTRODUCTION
1. Le nom « Israël » s’applique, du point de vu des Écritures, à :
a. Un peuple qui provient de la descendance de Jacob, le petit-fils
d’Abraham. Le nom de Jacob fut changé plus tard en Israël,
et ses fils composèrent les douze tribus d’Israël.
b. Un pays
1.) Promis
2.) Occupé
3.) Deux fois abandonné
4.) Partiellement réoccupé de nos jours

B. ISRAËL CONSIDÉRÉ DU POINT DE VU HISTORIQUE


1. Les commencements
a. Genèse 15 :18 - Le pays d’Israël promis à Abraham par une
Alliance
b. Josué 1:11 - La conquête commence
c. 1 Chroniques 14 :17 - Achevée par David
2. Leurs captivités
a. Prédites
1.) De. 28 :15-50 - Le siège des Babyloniens (v.55)
2.) De. 28 :64 - Dispersés parmi les nations
3.) De. 28 :68 - La captivité en Égypte
4.) De. 29 :23 - Leur pays brûle
5.) De. 32 :21 - Retranchés et l’Église les remplace (Ro.10 :21 ;
És. 65 :1-2)
b. Historiques
1.) 722 av. J.C. - Israël emmené en captivité par l’Assyrie
2.) 605 av. J.C. - Le roi Jojakim de Juda, captivité partielle
(Daniel emmené captif aussi)
3.) 597 av.J.C. - Le roi Jojakin emmené captif (Ézéchiel aussi)
4.) 586 av.J.C. - Chute de Jérusalem devant Babylone. Le roi
Sédécias emmené captif (Jérémie reste à
Jérusalem avec un reste)

5.) 70 A.D. - Titus, le Général romain, détruit Jérusalem


3. Ésaïe prédit :
a. La domination des Assyriens
1.) Leur siège de Jérusalem - Ésaïe 1 :8-9 ; 22 :1 ; 2 R. 20,
2 Ch. 32 :3-4
2.) Le but de Dieu - Ésaïe 10 :12
3.) Destruction de l’armée assiégeante - Ésaïe 10 :25,27; 30 :31;
31 :5,8
4.) Accomplie dans És. 37 :34-38 et 2 Ch. 32 :8
b. L’Empire Babylonien
1.) Son ascendance - Ésaïe 13 :1-5 (Son origine - Nimrod -
Genèse 10 :10)
2.) Habitué à juger Israël - Ésaïe 39 :7
3.) Ils ne font pas grâce à Israël - Ésaïe 47 :6
4.) Remplis d’astrologie (És. 47 :12) et d’idolâtrie (És. 46 :1-2)
5.) Leur destruction par les Mèdes - Ésaïe 13 :6-18 ; 14 :22-23 ;
21 :9 ; 41 :14
6.) Le siège de Babylone - Ésaïe 21 :2,9 ; 44 :27
7.) Le roi de Babylone comparé à Lucifer - Ésaïe 14 :4-21
4. Les raisons des jugements sur Israël
a. La rébellion - Ésaïe 1 :2 ; 30 :1
b. Chargé d’iniquités - Ésaïe 1 :4
c. Sodomites - Ésaïe 1 :10 ; Lévitique 18 :22 ; 20 :13
d. Apportant de vaines offrandes - Ésaïe 1 :13 ; 29 :13
e. Prostitution - Ésaïe 1 :21
f. Aimant les présents et les récompenses - Ésaïe 1 :23 ; 5 :23
g. Leurs conducteurs les égarent - Ésaïe 3 :12 ; 9 :15-16
h. Leurs femmes sont vaniteuses - Ésaïe 3 :12 - 4:1
i. Ils manquent de la connaissance de Dieu - Ésaïe 5 :12
j. Ils refusent de se tourner vers Dieu - Ésaïe 30 :8-9
5. Le but des jugements sur Israël
a. Car le Seigneur châtie celui qu’Il aime - Hébreux 12 :6
b. L’Assyrien—la verge de la colère de Dieu - Ésaïe 10 :5
(cf. Pr. 20 :30)
c. Pour expier l’iniquité d’Israël - Ésaïe 27 :9 ; mais le peuple ne
revient pas à celui qui le frappe - Ésaïe 9 :13
6. Le premier rétablissement
a. Sortez de Babylone - Ésaïe 48 :20
b. Jérusalem sera reconstruite par le décret de Cyrus-
Esaïe 44 :28, 45 :1-3
c. Le temps de la connaissance qui va suivre est prédit -
Ésaïe 29 :24 ; 30 :21 - Ce temps s’achève par la traduction de la
Version des Septante (LXX) en Égypte, et auparavant par Esdras, le
prêtre enseignant.
7. Différentes nations
a. L’Éthiopie
1.) Jugement (És. 18 :1-6), emmenés captifs par les Assyriens
(És. 20 :4)
2.) Au Millénaire ils se tournent vers le Seigneur - Ésaïe 45 :14 ;
Psaume 68 :31
b. L’Égypte - Ésaïe 19
1.) v. 4 - Livrée à Nebucadnétsar
2.) v. 18-22 - Retour à Dieu sous les Ptolémées
3.) v. 23-24 - Rétablissement au Millénaire
4.) És. 20 :4 - Livrée aux Assyriens
c. Tyr - Ésaïe 23
1.) Cesse d’être une ville et disparaît pour 70 ans de jugement
durant la période des Babyloniens - v.14-18
2.) Restaurée après cette période- Ésaïe 23 :17-18; 29 :17
8. La petite Apocalypse d’Ésaïe - Ch.24
a. Le Seigneur rend la terre déserte
b. La terre est profanée parce qu’elle a :
1.) transgressé les lois
2.) violé les ordonnances
3.) rompu l’Alliance éternelle
c. La terre chancellera et vacillera

9. Les jugements sur Juda et Israël


a. La dispersion d’Israël - Ésaïe 26 :15
b. Jérusalem est délaissée - Ésaïe 27 :10
c. Le règne du jeune roi Sédécias est prédit - Ésaïe 3 :1-8

C. ISRAËL CONSIDÉRÉ DU POINT DE VU PROPHÉTIQUE

1. La seconde captivité - A D 70
a. Prédite dans Ésaïe 65 :11-16
b. Ils sont ceux qui refusent les mains tendues du Seigneur dans la
période du début du Nouveau Testament - Ésaïe 65 :2
2. La seconde restauration
a. Ésaïe 11 :11 - Il étendra sa main une seconde fois pour rassembler
le reste de son peuple
b. Ésaïe 66 :8 - Une nation est née d’un seul coup (1948)
c. Jérémie 30 :1-8 - Mais c’est un temps d’inquiétude et non de paix
3. Les nations qui harcèleront Israël aux derniers temps
a. L’Égypte
b. La Syrie
c. Le Liban
d. L’Assyrie et Babylone (L’Irak d’aujourd’hui)
e. La Perse (L’Iran d’aujourd’hui)
f. L’Éthiopie
g. Moab et Ammon (Le royaume de Jordanie d’aujourd’hui)
h. Edom (Jordanie)
4. Jérusalem assiégée
5. La restauration d’Israël au Millénaire
a. Israël deviendra juste - Ésaïe 1 :25-27; 4 :4; 26 :1-4
b. Ils deviendront des prêtres et des serviteurs - Ésaïe 61 :6
c. Jérusalem deviendra une gloire sur terre - Ésaïe 62
d. Un centre d’enseignement - Ésaïe 4 :2-3
e. Le pays sera transformé - Ésaïe 35 :1-10
f. La paix et plus de guerres - Ésaïe 4 :4 ; 66 :12 ; 65 :25
g. Pas de maladie - Ésaïe 33 :24
h. Longévité - Ésaïe 65 :20
i. Assyrie, Égypte et Israël - Ésaïe 19 :23-25
j. Sion - Ésaïe 51 :11
k. Mais le péché existera encore - Ésaïe 26 :10 ; 65 :20
l. Un abîme ouvert montrera à tous des exemples au cours du
Millénaire - Ésaïe 66 :24

III. L’ÉGLISE DANS ÉSAÏE

A. INTRODUCTION
* Du point de vu prophétique, il y a une règle générale reconnue pour
déterminer si les prophéties s’appliquent à l’Église ou à Israël.
1. Si les prophéties sont des jugements naturels,
elles s’appliquent à Israël.
2. Si les prophéties sont des bénédictions, elles s’appliquent à
l’Église des derniers temps et à Israël durant le Millénaire.
B. LA PIERRE DE FONDEMENT - ÉSAÏE 28 :16-17

C. LES SOURCES DU SALUT - ÉSAÏE 12 :3

D. LE BAPTÊME DANS L’ESPRIT SAINT


1. Ésaïe 28 :11 - Des lèvres balbutiantes
2. Ésaïe 44 :3 - L’Esprit est répandu
3. Ésaïe 43 :10 - Etre des témoins
a. Afin que vous sachiez
b. Que vous croyiez
c. Et compreniez
e. Que c’est moi

E. LE PEUPLE QUI PUBLIERA LES LOUANGES DE DIEU -


ÉSAΪE 43 :21
1. Une lumière pour les Païens
2. Une alliance pour le peuple

F. JE VAIS FAIRE UNE CHOSE NOUVELLE - ÉSAΪE 43 :19


1. La gloire - És. 60 :1-2
2. La puissance

G. PERSÉCUTION - ÉSAΪE 60 :15

H. UNE PUISSANTE MOISSON À LA FIN DES TEMPS -


ÉSAΪE 60 :5 ; MATTHIEU 13 :47
DIVISION I - CHAPITRES PROPHÉTIQUES - 1 :1 - 35 :10

Première Partie
1 :1 - 5 :30

LE GRAND ACTE D’ACCUSATION


CONTRE ISRAËL À CAUSE DE SES PÉCHÉS

CHAPITRE 1

Le Plan de Dieu

Dans les chapitres 1 et 2 d’Ésaïe, le Seigneur nous montre comment Il agit, non
seulement avec Israël, mais aussi avec Ses enfants rebelles dans l’Église. On voit le
plan de Dieu au travers des âges à la manière dont Il traite Israël et ceci est illustré
dans Ésaïe chapitres 1-2. Voici une brève vue d’ensemble de ces chapitres :

1.) Dieu se lamente de ce que Israël s’est retiré de Lui (1 :4)


a.) La cité fidèle est devenue une prostituée. (1 :21)
b.) Dieu dit, « Venez et plaidons ! Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils
deviendront blancs comme la neige. » (1 :18)

2.) Dieu dit qu’Il élèvera Sa main contre eux et les purifiera complètement de leurs
fautes. (1 :25)
a.) « Je rétablirai tes juges comme ils étaient autrefois. On t’appellera ville de
la justice, cité fidèle. » (1 :26)
b.) Sion sera sauvée par la justice (1 :27)

3.) Dans les derniers temps après son rétablissement, Israël deviendra l’enseignant des
nations. De Sion sortira la Loi et de Jérusalem la Parole du Seigneur. (2 :3)

4.) Dieu agit avec les personnes individuelles comme il le fait avec des nations.
Par exemple : leur roi, David. Après son rétablissement, David est devenu le
le berger d’Israël.
a.) Purifie-moi. (Ps .51 :7)
b.) Renouvelle-moi (Ps. 51 :12)
c.) « J’enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, et les pécheurs
reviendront à toi. » (Ps. 51 :15)

1 :2 - « Cieux, écoutez ! Terre, prête l’oreille ! Car l’Éternel parle. J’ai nourri et
élevé des enfants, mais ils se sont révoltés contre moi. » J’ai pris ce verset pour
consoler beaucoup de parents croyants qui se sont lamentés parce que l’un de leurs
enfants s’est détourné. Il n’y a jamais eu un père aussi parfait que notre Père céleste,
examinons donc sa plainte.
Au sujet de l’éducation des enfants, on cite souvent le verset de Proverbes 22 :6,
« Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en
détournera pas. » Mais cette vérité dépend aussi de l’enfant. Il doit réagir à
l’éducation de ses parents. Ce verset suggère aussi que dans sa vieillesse, pas
forcément dans ses années de formation, il ne s’écartera plus des voies de Dieu et
retournera à Lui. Comme dans le récit du fils prodigue, celui qui fut bien instruit
retournera, lorsqu’il sera âgé, aux anciens chemins qui lui ont été enseignés dans sa
jeunesse. Ainsi en sera-t-il d’Israël.

Bien qu’il se soit en tant que nation gravement égaré, loin des chemins de Dieu, Israël
reviendra dans les derniers temps pour suivre le Seigneur et pour marcher dans Ses
voies. Ce chapitre illustre en raccourci l’histoire d’Israël, montrant non seulement sa
rébellion, mais aussi son retour à Dieu dans les derniers jours. Qu’il est merveilleux
de savoir que les promesses de Dieu sont « Oui et Amen » pour tous ceux qui croient
à la gloire de Dieu.

1 :3 - « Le bœuf connaît son possesseur, et l’âne la crèche de son maître ; Israël ne


connaît rien..» En d’autres termes, la nation d’Israël ne sait pas à qui elle appartient
spirituellement. Malheureusement, tant de gens sont aujourd’hui dans la même
situation. Ils marchent d’une idole à l’autre, d’une religion à l’autre et d’une
philosophie à l’autre ; ils passent leur temps à apprendre mais ne sont pas en mesure
de connaître la vérité. Pourquoi ? Parce qu’ils sont comme Ésaïe 1 : 4 le dit.

1 :4 - «Malheur à la nation pécheresse, au peuple chargé d’iniquité, à la race des


méchants, aux enfants corrompus ! Ils ont abandonné l’Éternel, ils ont méprisé le
Saint d’Israël. Ils se sont retirés en arrière. » Il est bon que nous réalisions les effets
du péché, spécialement de certains péchés particuliers. Il est écrit dans Osée 4 :11,
« La prostitution, le vin et le moût, font perdre le sens. » L’immoralité et l’ivresse
éloignent le cœur de la ferveur envers le Seigneur. Nous ferions bien de prendre garde
à l’avertissement de l’apôtre Paul dans Éphésiens 4 :17-19, où il nous dit que à cause
du péché, une personne peut devenir insensible et se livrer à toutes sortes d’impuretés.

La réaction naturelle de parents envers un enfant désobéissant est de le punir, afin


qu’il puisse se détourner de sa méchanceté. C’est en fait ce que le Seigneur fait avec
Ses enfants rebelles. La punition est en même temps punitive et rédemptrice. Mais il
est parfois possible que des parents humains ne soient plus convaincus que leur enfant
revienne par leur correction. Ils se résignent et lui permettent d’aller de ses propres
chemins. Il en est de même avec le Seigneur lorsqu’Il demande au verset cinq,
« Quels châtiments nouveaux vous infliger ? [Le résultat sera seulement que] vous
multipliez vos révoltes. »

1 :5-6 - « Quels châtiments nouveaux vous infliger, quand vous multipliez vos
révoltes ? La tête entière est malade, et tout le cœur est souffrant. De la plante du pied
jusqu’à la tête, rien n’est en bon état : ce ne sont que blessures, contusions et plaies
vives, qui ne sont ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile. » Le Seigneur
compare l’état de la nation d’Israël avec celui d’une personne malade, dont le corps
est couvert de plaies. Il n’y a ni santé, ni intégrité en eux.
1 :7-9 - « Votre pays est dévasté, vos villes sont consumées par le feu, des étrangers
dévorent vos campagnes sous vos yeux, ils ravagent et détruisent, comme des
barbares. Et la fille de Sion est restée comme une cabane dans une vigne, comme une
hutte dans un champ de concombres, comme une ville épargnée. Si l’Éternel des
armées ne nous eût conservé un faible reste, nous serions comme Sodome, nous
ressemblerions à Gomorrhe. » Bien que ces versets soient prophétiques, ils ont aussi
été accomplis durant la vie d’Ésaïe, à l’époque de l’invasion assyrienne par Sanchérib
(pendant le règne d’Ézéchias).

Ceci sera l’objet d’une grande part de la prophétie d’Ésaïe dans les chapitres suivants.
C’était la période de temps où les Assyriens avaient envahi le pays d’Israël, non
seulement les dix tribus du Nord, mais aussi le royaume de Juda au Sud. Tout ce qui
restait à la fin du règne, c’était la capitale, Jérusalem, assiégée et entourée par environ
185 000 soldats assyriens. Le capitaine de Sanchérib offrit à Ézéchias 2000 chevaux
et le provoqua en lui demandant s’il avait assez de cavaliers pour les monter (És.
36 :8).

1 :10 - « Écoutez la parole de l’Eternel, chefs de Sodome ! Prête l’oreille à la loi de


notre Dieu, peuple de Gomorrhe ! » Pour la seconde fois, le Seigneur adresse la
parole aux chefs de Jérusalem de la même façon qu’aux chefs de Sodome. Il doit être
clair et net pour nous tous que l’une des raisons les plus importantes des jugements
qui tombèrent sur Israël, est qu’ils pratiquaient la sodomie, même les chefs de la
nation. L’homosexualité est une abomination pour Dieu ! Les jugements de Dieu se
produisent dans tous les pays qui permettent la sodomie. Il jugera spécialement les
pays occidentaux qui légalisent aujourd’hui la sodomie, parce qu’ils sont bien plus
éclairés et [instruits] de la vérité que certaines autres nations païennes. A cet égard,
nous devrions aussi être attentifs aux paroles de Jude, le frère du Seigneur. Il dit dans
Jude 1 :7, « Sodome et Gomorrhe et les villes voisines, qui se livrèrent comme eux à
l’impudicité et à des vices contre nature, sont données en exemple, subissant la peine
d’un feu éternel. » Et pourtant, ceux qui pratiquaient l’homosexualité offraient au
Seigneur les sacrifices requis selon la Loi lévitique.

1 :11-15 - « Qu’ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis


rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux ; je ne prends point
plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs. Quand vous venez vous
présenter devant moi, qui vous demande de souiller mes parvis ? Cessez d’apporter
de vaines offrandes : j’ai en horreur l’encens, les nouvelles lune, les sabbats et les
assemblées ; je ne puis voir le crime s’associer aux solennités, mon âme hait vos
nouvelles lunes et vos fêtes ; elles me sont à charge ; je suis las de les supporter.
Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; quand vous multipliez
les prières, je n’écoute pas : vos mains sont pleines de sang. » Bien qu’ils aient
commis des péchés terribles, ils continuaient toujours d’offrir à Dieu des sacrifices.
Tant de personnes qui se détournent de Dieu et qui vivent dans une grave immoralité
et dans le péché, continuent d’effectuer leurs pratiques religieuses. Dieu leur dit
cependant, « A quoi cela sert-il ? Comment vos sacrifices peuvent-ils m’être
agréable ? »

Au verset treize, Il leur dit de ne plus Lui apporter leurs sacrifices. Il y a tant de
personnes qui sont retombées et vivent dans le péché ; elles continuent néanmoins
d’aller à l’église et lèvent leurs mains pour louer le Seigneur. Lorsque nous assistions
à un service, ma femme eut une vision. Elle voyait l’assemblée, les mains élevées
pour louer Dieu, mais environ neuf personnes seulement, dans cette assemblée,
avaient des « gants blancs » à leurs mains. Ces neufs personnes étaient les seules,
dans toute l’assemblée, qui étaient pures. Dieu insista alors auprès de ma femme, « Je
n’accepte pas la louange de n’importe qui. Je n’accepte la louange que de ceux qui
sont purs à mes yeux. » Par la dernière phrase du verset quinze il est évident qu’ils
étaient coupables d’avoir versé du sang innocent. Nous lisons le remède du Seigneur
dans Ésaïe 1 :16 :

1 :16 - « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la méchanceté de vos


actions ; cessez le mal. » Il n’y a qu’un seul chemin pour nous laver spirituellement :
l’obéissance à la parole de Dieu et le sang de l’Agneau. L’apôtre Pierre constate dans
1 Pierre 1 :22, « Ayant purifié vos âmes en obéissance à la vérité [par le Saint
Esprit]. » Le Seigneur nous dit aussi de cesser de faire le mal. Il n’est cependant pas
suffisant de cesser de faire le mal. Nous devons aussi faire les choses qui sont justes
aux yeux du Seigneur et qui lui sont agréables, comme le verset suivant l’indique.

1 :17 - « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, protégé l’opprimé ; faites


droit à l’orphelin, défendez la veuve. » Les prophètes répètent souvent ces actes de
justice brièvement exprimés. Jérémie parle du roi Josias ainsi, « Il jugeait la cause du
pauvre et de l’indigent, et il fut heureux. N’est-ce pas là me connaître ? dit l’Éternel. »
(Jé. 22 :16). En ce temps, le Seigneur plaidait contre les chefs de Jérusalem pour
qu’ils changent leurs mauvais chemins. Que Dieu amène beaucoup de lecteurs de ces
versets à faire de même.

1 :18 - « Venez et plaidons ! dit l’Éternel. Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils
deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme la pourpre, ils
deviendront comme la laine. » Dans ce verset souvent cité et familier à tant de
chrétiens évangéliques, le Seigneur nous invite d’une manière pleine de miséricorde et
d’encouragement à venir à Lui et à discuter ensemble avec Lui. Oh, l’humilité de
Dieu ! Il invite de pauvres créatures pécheresses à être au même niveau que Lui-
même et à parler avec Lui de notre affligeante détresse ; et Il nous offre l’espérance
tellement merveilleuse que, même si nos péchés sont écarlates, ils deviendront aussi
blancs que la neige.

Tel est le miracle de Dieu – Dieu peut pardonner et oublier. Michée 7 :19 l’exprime
ainsi : « Il aura encore compassion de nous, il mettra sous ses pieds nos iniquités ; Tu
jetteras au fond de la mer tous leurs péchés. »

1 :19 - « Si vous avez de la bonne volonté et si vous êtes dociles, vous mangerez les
meilleures productions du pays ; » Le Seigneur continue ensuite en leur donnant ce
que nous pourrions appeler une promesse continuelle. Dans cette promesse se trouve
la pensée que le Seigneur n’est pas seulement content de nous sauver et de nous
purifier de nos péchés, mais qu’Il voudrait aussi que nous héritions du pays.
Rappelons-nous maintenant qu’Il parlait à ce moment à Sa nation élue, Israël. C’est
pourquoi Il disait qu’ils hériteraient du pays de la Promesse, ou du pays d’Israël,
comme nous l’appelons aujourd’hui. Le Seigneur ne nous promet pourtant pas
forcément un endroit géographique, bien que cela puisse l’être aussi. Cet endroit peut
être notre pays d’adoption, le pays auquel nous sommes appelés en tant que
missionnaires, ou ce peut être simplement l’église où nous allons.

Le Seigneur dit dans Jean 8 :34-35 : « En vérité, en vérité, je vous le dis, quiconque se
livre au péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la
maison ; le fils y demeure toujours. » Ceux qui n’obéissent pas au Seigneur ne
resteront pas toujours dans la maison de Dieu. Ils ne sortiront pas non plus de
l’obscurité spirituelle, comme le dit Salomon dans Proverbes 21 :16, « L’homme qui
s’écarte du chemin de la sagesse reposera dans l’assemblée des morts. »

Pour cette raison, lorsque nous considérons ces versets de l’Écriture ainsi que d’autres
aussi, nous voyons que notre réponse à ce que Dieu nous dit de faire détermine si, oui
ou non, nous continuerons de suivre les buts de Dieu pour nos vies, et si nous
prendrons possession de l’héritage qu’il a pour nous. Nous ne devons pas seulement
obéir mais vouloir [obéir]. Il nous faut dire avec David dans le psaume 40 :9, « Je
veux faire ta volonté, mon Dieu ! »

1 :20 - « Mais si vous résistez et si vous êtes rebelles, vous serez dévorés par le
glaive, car la bouche de l’Éternel a parlé. » Israël n’a malheureusement pas pris
garde à cet avertissement. Ils se sont rebellés contre le Seigneur et Ses
commandements et ont endurci leurs cœurs. C’est pour cela que des siècles plus tard,
ils se sont retrouvés captifs, d’abord des Assyriens et plus tard des Babyloniens. Les
chapitres suivants d’Ésaïe traitent en détail ce sujet.

1 :21 - « Quoi donc ! La cité fidèle est devenue une prostituée ! Elle était remplie
d’équité, la justice y habitait, et maintenant il y a des assassins ! » Le Seigneur
s’exclame maintenant sur la situation spirituelle de la ville de Jérusalem. Il déclare
que Jérusalem est pleine d’adultères. Ceci est tout à fait symptomatique de notre
époque que nous pourrions certainement qualifier d’appartenir à une génération
adultère. La cité, remplie jadis d’équité et de justice, est maintenant pleine
d’assassins. Cette réalité que nous observons en Israël devrait provoquer l’inquiétude,
car nous voyons aussi en Amérique, une ville après l’autre rendre compte de meurtres
quotidiens.

Au sujet des temps précédant Son retour, le Seigneur déclare qu’ils seront
comparables aux temps de Noé, juste avant le déluge (Lu. 17 :26). Les temps de Noé
étaient des temps de violence (voir Ge. 6 :12). Toute chair avait corrompu sa voie sur
la terre. Il y avait aussi une grande immoralité. Bien que le récit d’Ésaïe parle
expressément de son temps, il dépeint de façon très vivante les derniers temps, juste
avant le second avènement du Seigneur.

1 :22 - « Ton argent s’est changé en scories, ton vin a été coupé d’eau. » Les
marchands mélangeaient sans scrupule des métaux impurs à leur argent, et diluaient
leurs vins avec de l’eau ; ceci montrait leur état spirituel dégénéré.

1 :23 - « Tes chefs sont rebelles et complices des voleurs, tous aiment les présents et
courent après les récompenses ; ils ne font pas droit à l’orphelin, et la cause de la
veuve ne vient pas jusqu’à eux. » Les chefs d’Israël étaient rebelles et il n’y avait pas
de justice dans la ville. Les gens corrompaient la justice pour des présents et des
« pots de vin ». On voit cela, hélas, en beaucoup d’endroits aujourd’hui. Mais le
Seigneur ne permettra pas que le mal règne pour toujours.

1 :24 - « C’est pourquoi voici ce que dit le Seigneur, l’Éternel des armées, le Fort
d’Israël : Ah ! Je tirerai satisfaction de mes adversaires, et je me vengerai de mes
ennemis. » Le Seigneur peut avoir une patience à toute épreuve, mais il vient un temps
où Il s’élève pour juger.

1 :25 - « Je porterai ma main sur toi, je fonderai tes scories, comme avec de la
potasse, et j’enlèverai toutes tes parcelles de plomb. » Le Seigneur vient pour nous
purifier comme un raffineur le fait, ainsi que Malachie le dépeint avec éloquence dans
Malachie 3 :3, « Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; Il purifiera les fils de Lévi, Il
les épurera comme on épure l’or et l’argent, et ils présenteront à l’Éternel des
offrandes avec justice. »

1 :26 - « Je rétablirai tes juges tels qu’ils étaient autrefois, et tes conseillers tels
qu’ils étaient au commencement. Après cela, on t’appellera ville de justice, cité
fidèle. » Après la purification vient le rétablissement. C’est l’un des chemins de Dieu,
et il est nécessaire que nous le comprenions. Dieu est le Dieu du rétablissement ; mais
pour être rétabli, il faut d’abord nous soumettre aux feux purifiants. Ce processus de
purification prend bien des formes.

Nous en trouvons un excellent exemple exprimé par le roi David au psaume 6 :1-5 :
« Éternel ! Ne me punis pas dans ta colère, et ne me châtie pas dans ta fureur. Aie
pitié de moi, Éternel ! Car je suis sans force ; guéris-moi, Éternel ! Car mes os sont
tremblants. Mon âme est toute troublée ; Et toi, Éternel ! Jusques à quand ? Reviens,
Éternel ! Délivre mon âme ; sauve-moi, à cause de ta miséricorde. » Puis David dit
dans le psaume 23 :3 « Il restaure mon âme, il me conduit dans les sentiers de la
justice, à cause de son nom. » Que Dieu soit remercié pour Sa miséricorde et Son
rétablissement [restauration].

Nous voyons ici le plan de Dieu « en comprimé » au cours de toutes les époques.
Israël était fidèle, mais ensuite, il s’est détourné de Dieu. C’est pourquoi Dieu l’a
gravement jugé, ce qui a servi à le purifier de ses péchés. Après avoir été purifiée,
Jérusalem est appelée de nouveau « ville de justice ». Dieu veut que tous ceux qui se
sont détournés [du bon chemin] soient rétablis dans la pureté et la justice.

1 :27 - « Sion sera sauvée par la droiture. Et ceux qui s’y convertiront seront sauvés
par la justice. » Ce glorieux message du rétablissement continue maintenant au verset
vingt-sept. C’est le jugement qui apporte la rédemption et le rétablissement.
Comprenons que c’est le message qui traverse toute la parole de Dieu pour le pécheur
repentant ou pour le saint qui est tombé sur le bord de la route ou dans une fosse
terrible. La même délivrance glorieuse dont David a fait l’expérience, décrite au
psaume 40 :1-3, est accessible à nous tous :

« J’avais mis en l’Éternel mon espérance ; et il s’est incliné vers moi, il a écouté mes
cris. Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; et il a dressé mes
pieds sur le roc, il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau,
une louange à notre Dieu ; beaucoup l’ont vu, et ont eu de la crainte, et ils se sont
confiés en l’Éternel. »
1 :28-31 - « Mais la ruine atteindra tous les rebelles et les pécheurs, et ceux qui
abandonnent l’Éternel périront. On aura honte à cause des térébinthes auxquels vous
prenez plaisir, et vous rougirez à cause des jardins dont vous faites vos délices ; car
vous serez comme un térébinthe au feuillage flétri, comme un jardin qui n’a pas
d’eau. L’homme fort sera comme l’étoupe, et son œuvre comme une étincelle ; ils
brûleront l’un et l’autre ensemble, et il n’y aura personne pour éteindre. » Oui, il y a
rétablissement et délivrance avec le Seigneur. Cependant, un jugement affreux et
certain, mentionné dans Ésaïe 1 :28-31, arrive à ceux qui ne se repentent pas, mais qui
poursuivent leurs mauvais chemins, et à ceux qui connaissent le Seigneur, mais
L’abandonnent ensuite.

Le Seigneur Jésus Christ a parlé trois fois de ce jugement dans Marc 9 :44, 46 et 48,
« Où leur ver ne meurt pont, et où le feu ne s’éteint point. » En outre, la prophétie
d’Ésaïe se termine par le récit semblable de l’éternelle damnation des méchants. Ésaïe
66 :24 la décrit avec des détails frappants, « À chaque nouvelle lune et à chaque
sabbat, toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Éternel. Et quand on sortira,
on verra les cadavres des hommes qui se sont rebellés contre moi ; car leur ver ne
mourra point, et leur feu ne s’éteindra point ; et ils seront pour toute chair un objet
d’horreur. »

CHAPITRE 2

La montagne de la maison de l’Éternel (v.1-5)

2 :1 - « Prophétie d’Ésaïe, fils d’Amots, sur Juda et Jérusalem. » Comment est-ce


qu’Ésaïe prophétisait ? Nous voyons à plusieurs reprises dans Ésaïe que le prophète
voyait ce qui allait se passer et le prophétisait ensuite (cf. És. 1 :1 ; 2 :1 ; 6 :1 ; 13 :1).
Ésaïe avait une vision des choses qui allaient se passer. Voilà pourquoi il pouvait les
décrire de façon si vivante, parce qu’il les voyait vraiment se dérouler devant ses
yeux. Tel est le ministère d’un prophète. Il voit des choses qui vont arriver dans
l’avenir. Bien que cette prophétie soit adressée à Juda et à Jérusalem lorsqu’il est fait
mention de la suite [fin] derniers temps, elle s’accomplira aussi dans les derniers
temps de l’Église.

2:2 - « Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l’Éternel
sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle s’élèvera par-dessus les collines, et
que toutes les nations y afflueront.» La montagne citée ici dans cette considération
suprême est la montagne qu’Ézéchiel a vue au royaume millénaire de Christ sur la
terre (Éz. 40 :2). Ce verset concerne cependant aussi la montagne de Sion à l’époque
de l’Église.

Nous espérons vraiment et attendons dans les derniers temps que le Seigneur élèvera
son Église et l’amènera à la montagne spirituelle de Sion, où elle aura pour mission
d’enseigner aux nations les chemins de Dieu. L’église est appelée à la montagne
spirituelle de Sion (Hé. 12 :22-23). Nous lisons dans Daniel 11 :33, « Les sages parmi
eux donneront instruction à la multitude. » Dans les derniers temps, l’Église sera
élevée pour instruire des nations.
Lorsque nous étudions une prophétie, nous ne devons pas seulement considérer son
accomplissement naturel pour la nation d’Israël, mais aussi son accomplissement pour
l’Église, « l’Israël de Dieu » (Ga. 6 :16). Ainsi, beaucoup de promesses du millénaire
pour Israël, mentionnées dans Ésaïe et dans d’autres prophètes, trouveront leur
accomplissement dans l’Église des derniers temps. Nous pouvons donc nous attendre
à ce que dans les derniers temps, l’Église soit élevée par le fait que des nations
viendront et se tourneront vers elle pour apprendre les voies de Dieu.

2 :3 - « Des peuples s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne


de l’Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et que
nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole
de l’Éternel. » L’une des promesses donnée par le Seigneur à l’Église des derniers
jours s’accomplira dans un temps de très grande obscurité. Durant cette sombre
période la gloire de Dieu sera révélée visiblement par son Église (voir És. 60 :1-2).Au
cours de cette période prend place cette merveilleuse promesse – le peuple désirera
être instruit dans les voies de Dieu.

Le contraire est si souvent vrai. Beaucoup de chrétiens ne voudraient que des


assemblées de témoignages et une diète légère des principes élémentaires de la Parole
de Dieu. Dans une église où j’étais pasteur, les anciens disaient qu’ils ne voulaient pas
entendre prêcher l’ancien Testament, et en fait, peu du nouveau Testament. Ils
voulaient seulement entendre les récits de l’Évangile. Aussi merveilleuse soit-elle, on
ne peut pas espérer croître avec le seul lait de la Parole. Nous sommes tous appelés à
nous développer jusqu’à la stature parfaite de Christ, et non pas à rester des bébés
spirituels toute notre vie (Ép. 4 :12-13). Nous reconnaissons ainsi cette vérité dans
Ésaïe : la Loi sortira de Sion. L’accomplissement de la nouvelle Alliance est d’avoir
les lois de Dieu écrites sur les tables de chair de nos cœurs ; et dans les derniers
temps, la Parole de Dieu sortira de l’Église vers les nations.

2 :4 - « Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs
glaives ils forgeront des hoyaux, et de leurs lances des serpes : une nation ne tirera
plus l’épée contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. » Ce verset
s’applique manifestement au second avènement du Seigneur, quand Il jugera les
nations, car les guerres cesseront durant le millénaire. Ce sera un temps de paix bénie.

Comme nous l’avons indiqué auparavant, il est très important de discerner la période
de temps d’une prophétie. Si nous essayons de situer une prophétie hors de sa période
de temps, elle devient tout à fait erronée. Le prophète Ésaïe dit qu’ils forgeront des
hoyaux de leurs glaives, pour la moisson. Cependant, le prophète Joël prophétise
l’antithèse exacte de ce qu’ Ésaïe a prophétisé. Il est dit dans Joël 3 :10, « De vos
hoyaux forgez des épées, et de vos serpes des lances ! » Ne sommes-nous pas dans la
confusion si nous lisons la prophétie d’Ésaïe et ensuite celle de Joël ? Nous pourrions
penser qu’il y a contradiction, mais ce n’est pas le cas, parce qu’elles se situent dans
deux époques différentes de l’histoire.

Ésaïe parle du règne du millénaire de Christ, qui sera un temps de paix. Joël parle de
l’époque de la grande Tribulation, lorsque toutes les nations païennes seront appelées
à la vallée de Josaphat pour assiéger Jérusalem. Il parle d’une époque de guerre. Nous
ne vivons pas encore à l’époque du millénaire. Certains disent que nous vivons déjà
dans le millénaire, mais je n’attacherais pas une grande importance au règne du
millénaire, si cette époque [présente] était le millénaire. Le règne du millénaire est
caractérisé par la paix. Avant le millénaire il y a des guerres et des tribulations. Ceci
explique pourquoi les deux prophètes semblent dire des choses contradictoires.

2 :5 - « Maison de Jacob, venez, et marchons à la lumière de l’Éternel ! » Cette


section se termine avec une exhortation envers la nation du peuple de Dieu. Elle est
aussi un avertissement très approprié à l’Église de nos jours. Il nous faut marcher dans
toute la lumière de la Parole de Dieu. Ceci nous amènera à avoir un cœur sans partage
pour le Seigneur – comme Caleb, qui vit s’accomplir toutes les promesses et tous les
buts de Dieu pour sa génération.

2 :6-9 - « Car tu as abandonné ton peuple, la maison de Jacob, parce qu’ils sont
pleins de l’Orient, et adonnés à la magie comme les Philistins, et parce qu’ils s’allient
aux fils des étrangers. Le pays est rempli d’argent et d’or, et il y a des trésors sans
fin ; le pays est rempli de chevaux, et il y a des chars sans nombre. Le pays est rempli
d’idoles ; ils se prosternent devant l’ouvrage de leurs mains, devant ce que leurs
doigts ont fabriqué. Les petits seront abattus, et les grands seront abaissés : tu ne leur
pardonneras point. » Voici, aux versets six à neuf, l’acte d’accusation contre la
maison de Jacob. Dans ces quelques versets sont énumérés les péchés suivants du
peuple de Dieu à l’époque d’Ésaïe. (Ce sont aussi les péchés de Son peuple juste
avant Son second avènement).

1.) Des prédictions apaisantes sur l’avenir, au moyen de mauvais esprits, comme les
horoscopes.
2.) Ils se sont unis à d’autres nations et ont appris leurs voies.
3.) L’amour de l’argent les a poussés à devenir excessivement cupides, jusqu’au point
d’amonceler des trésors (tels que argent, or, chevaux et chars).
4.) Leur pays s’est rempli d’idoles. Du pauvre jusqu’au riche, tous se prosternent
devant ces idoles. A un certain moment, il y avait à Jérusalem une idole au coin de
chaque rue.

Le jour des jugements du Seigneur

2 :10 - « Entre dans les rochers, et cache-toi dans la poussière, pour éviter la terreur
de l’Éternel et l’éclat de sa majesté. » Cet avertissement à se cacher dans les rochers
est répété trois fois dans cette seule partie et il est repris autre part au sujet du jour du
Seigneur. Il est cité spécifiquement dans Apocalypse 6 :15, [verset] qui concerne le
second avènement. Le jour du Seigneur est un temps de jugement. Comme le déclare
le prophète Amos, « Malheur à ceux qui désirent le jour de l’Éternel ! Qu’attendez-
vous du jour de l’Éternel ? Il sera ténèbres et non lumière. » (Amos 5 :18).

Ainsi, le Seigneur jugera les méchants et abaissera les grands. J’ai eu une vision de
Son second avènement. J’ai vu le visage du Seigneur apparaître au ciel. A Sa seconde
venue, tous les hommes verront Son visage et Ses yeux, qui seront pleins de colère et
de fureur. Beaucoup partiront en courrant, essayant de fuir Sa présence, et crieront
même aux rochers de tomber sur eux pour les cacher de Sa face, mais ils ne pourront
s’échapper.
2 :11-12 - « L’homme au regard hautain sera abaissé, et l’orgueilleux sera humilié :
Car il y a un jour pour l’Éternel des armées contre tout homme orgueilleux et
hautain, contre quiconque s’élève, afin qu’il soit abaissé. » Il y aura jugement sur
tous les orgueilleux. On le lit aussi dans Job 40 :11-12 : « Répands les flots de ta
colère, et d’un regard abaisse les hautains ! D’un regard humilie les hautains, écrase
sur place les méchants. »

2 :13-14 - « Contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et contre tous les chênes
de Basan ; contre toutes les hautes montagnes et contre toutes les collines élevées ; »
Quand le peuple de Dieu pèche, des jugements tombent sur son pays et ses moissons
(Voir Joël 1 :12).

2 :15-16 - « Contre toutes les hautes tours, et contre toutes les murailles fortifiées ;
contre les navires de Tarsis, et contre tout ce qui plaît à la vue.» Ésaïe prédit que
leurs villes fortifiées seront détruites, d’abord par l’Assyrie, puis par Babylone. Les
navires de Tarsis, un port maritime en Espagne où les Phéniciens faisaient une grande
partie de leur commerce, se rapportent en général à tous les commerces qui mettent en
valeur la beauté d’une nation. Tout ce qui plaît à la vue pourrait se référer à toutes
sortes de décorations luxueuses. Cela représente les vanités du monde et se trouve
souvent en relation avec des mauvais esprits.

2 :17-18 - « L’homme orgueilleux sera humilié, et le hautain sera abaissé : l’Éternel


seul sera élevé ce jour-là. Toutes les idoles disparaîtront. » Nous lisons donc à
nouveau la promesse que tout orgueil et toute idolâtrie seront enlevés lorsque le
Seigneur se lèvera pour juger. Lorsqu’Il jugera le monde, toutes les idoles seront
détruites. Cet avertissement impressionnant du jugement contre les orgueilleux devrait
nous pousser à marcher humblement avec le Seigneur tous les jours de notre vie,
comme le prophète Michée le déclare dans Michée 6 :8.

2 :19 - « On entrera dans les cavernes des rochers et dans les profondeurs de la
poussière, pour éviter la terreur de l’Éternel et l’éclat de sa majesté, quand il se
lèvera pour effrayer la terre. » Ce verset est décrit dans Apocalypse 6 :16-17 et nous
rappelle les derniers jours, où les hommes diront aux montagnes et aux rochers :
« Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et
de la colère de l’agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut
subsister ? » Les gens se cacheront devant le Seigneur dans les rochers, lorsqu’Il
reviendra. C’est le terrible destin de ceux dont les vies n’ont pas été totalement
consacrées au Seigneur.

2 :20-21 - « En ce jour, les hommes jetteront leurs idoles d’argent et leurs idoles d’or,
qu’ils s’étaient faites pour les adorer, aux rats et aux chauves-souris : et ils entreront
dans les fentes des rochers et dans les creux des pierres, pour éviter la terreur de
l’Éternel et l’éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour effrayer la terre. » Il répète à
nouveau que beaucoup de méchants se cacheront devant le Seigneur dans les rochers,
quand Il viendra pour juger. Quelle bêtise de croire que nous pouvons nous cacher
devant l’Éternel des armées.

2 :22 - « Cessez de vous confier en l’homme, dans les narines duquel il n’y a qu’un
souffle : car de quelle valeur est-il ? » La quintessence de ce verset est que nous ne
devrions pas placer notre confiance en l’homme.
CHAPITRE 3

Dans les versets 1 à 15, les dirigeants du peuple sont dénoncés. Les gouvernants
décident de ce qui arrive à un pays. Une nation reçoit un chef selon le cœur des gens
de ce pays. Un gouvernant méchant et sans crainte de Dieu ne peut être élu président
d’une nation que si les gens sont méchants et tombent sur un mauvais chemin.

3 :1 - « Le Seigneur, l’Éternel des armées, va ôter de Jérusalem et de Juda tout appui


et toute ressource, toute ressource de pain et toute ressource d’eau. » Comme nous
l’avons déjà constaté auparavant au chapitre 2 :13-14, lorsque le peuple pèche, le pays
souffre. Il est écrit dans Ézéchiel 14 :13, « Fils de l’homme, lorsqu’un pays pécherait
contre moi en se livrant à l’infidélité, et que j’étendrais ma main sur lui, — si je
brisais pour lui le bâton du pain, si je lui envoyais la famine, si j’en exterminerais les
hommes et les bêtes. » Le Seigneur retire toutes les nourritures de base d’un pays —
ceci est un acte de jugement. Le Seigneur ne va pas seulement retirer les nourritures
de base comme le pain et l’eau, mais aussi tous les chefs capables.

3:2-3 - « Le héros et l’homme de guerre, le juge et le prophète, le devin et l’ancien, le


chef de cinquante et le magistrat, le conseiller, l’artisan distingué et l’habile
enchanteur. » Il est question ici de tous les gouvernants et hommes de commerce qui
accroissent l’économie d’u pays. Ceci s’est réellement produit à l’époque de la
captivité à Babylone. Il est rapporté dans 2 Rois 24 :14, « Et Nebucadnétsar emmena
en captivité tout Jérusalem, tous les chefs et tous les hommes vaillants, au nombre de
dix mille exilés, avec tous les charpentiers et les serruriers : il ne resta que le peuple
pauvre du pays. » Le Seigneur enleva aussi leurs artisans. Seul le pauvre et l’ignorant
sont restés dans le pays.

3 :4 - « Je leur donnerai des jeunes gens pour chefs, et des enfants domineront sur
eux. » Ensuite, pour augmenter la confusion du pays, le Seigneur établit des rois
enfants (Josias, Joachaz, Jojakim, Jojakin et Sédécias) pour régner sur le pays. Le seul
qui était un homme bon était Josias. Il nous faut implorer le Seigneur de nous donner
des gouvernants pieux dans nos pays et nos villes.

3 :5 - « Il y aura réciprocité d’oppression parmi le peuple ; l’un opprimera l’autre,


chacun son prochain ; le jeune homme attaquera le vieillard, et l’homme de rien celui
qui est honoré. » Le verset cinq rend clair que l’on ne tiendra aucun compte des
commandements de Dieu concernant le respect des personnes âgées et que leurs
enfants les opprimeront. C’est certainement le cas, aujourd’hui, dans beaucoup de
villes américaines.

3 :6-8 - « On ira jusqu’à saisir son frère dans la maison paternelle : tu as un habit,
sois notre chef ! Prends ces ruines sous ta main ! Ce jour-là même il répondra : je ne
saurais être un médecin, et dans ma maison il n’y a ni pain, ni vêtement ; ne
m’établissez pas chef du peuple ! Jérusalem chancelle, et Juda s’écroule, parce que
leurs paroles et leurs œuvres sont contre l’Éternel, bravant les regards de sa
majesté. » La situation d’Israël était devenue si terrible qu’il n’y avait personne
capable de gouverner ou de soutenir le pays. On présumait que ceux qui avaient une
apparence de prospérité pourraient devenir des gouvernants, mais ils le refusaient,
parce qu’ils disaient ne pas avoir les moyens de répondre aux besoins du peuple.
Jérusalem était complètement ruinée. Ceci se produisit à nouveau quand Babylone
avec Nébudcatnésar à sa tête, envahit la ville durant le règne de Sédécias.
Considérons aussi ceci comme un avertissement pour notre temps. Des sociétés
s’effondrent quand le jugement de Dieu tombe sur un pays.

3 :9-11 - La différence de jugement entre le juste et le méchant est décrite aux versets
9-11 : « L’aspect de leur visage témoigne contre eux, et, comme Sodome, ils publient
leurs crimes, sans dissimuler. Malheur à leur âme ! Car ils se préparent des maux.
Dites que le juste prospérera, car il jouira du fruit de ses œuvres. Malheur au
méchant ! Il sera dans l’infortune, car il recueillera le produit de ses mains. » Ils
péchaient publiquement. Ils n’étaient pas honteux de toute leur méchanceté. Et
malheureusement, ils étaient le peuple de Dieu.

Le Seigneur affirme avec certitude que les justes seront protégés au temps du
jugement. Il est dit cependant aux méchants qu’ils recueilleront le produit de leurs
actes. Ceci rappelle très fortement ce que l’apôtre Paul écrit dans Galates 6 :7, « Ne
vous y tromper pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme a semé, il le
moissonnera aussi. » La parole de Dieu avertit constamment, même au Jugement
dernier dans Apocalypse 20 :13, que tout homme sera jugé selon ses oeuvres.

3 :12 - « Mon peuple a pour oppresseurs des enfants, et des femmes dominent sur lui ;
mon peuple, ceux qui te conduisent t’égarent, et ils corrompent la voie dans laquelle
tu marches. » Que les rois enfants, excepté Josias, ont oppressé le peuple, est un fait
historique. Les femmes qui les ont dominés étaient des reines mères, connues pour
leur cruauté et leur méchanceté. L’une d’elle en particulier, Hamuthal, est comparée à
une lionne dont les deux lionceaux (Joachaz et Sédécias) sont devenus rois (voir
Ézéchiel, chapitre 19). C’est un fait historique qu’aucune nation ne fut jamais sur la
bonne voie avec des femmes comme chefs politiques. Il est très clair que Dieu n’a
jamais eu l’intention que des femmes prennent cette charge.

Les rois enfants ont conduit leurs sujets sur le chemin du mal, et l’ivresse était de
règle à la cour. Jérémie 13 :13 souligne plus tard ce fait, « Alors dis-leur : ainsi parle
l’Éternel : Voici, je remplirai tous les habitants de ce pays, les rois qui sont assis sur le
trône de David, les sacrificateurs, les prophètes et tous les habitants de Jérusalem, je
les remplirai d’ivresse. » Et l’idolâtrie également remplaça la louange véritable de
Jéhovah, comme on le lit dans Jérémie 11 :13, « Car tu as autant de dieux que de
villes, ô Juda ! Et autant que Jérusalem a de rues, autant vous avez dressé d’autels aux
idoles, d’autels pour offrir de l’encens à Baal. » Ivresse, idolâtrie, vols et injustices de
toutes sortes ont régné durant l’époque de ces rois enfants. Il est sûr que si un
dirigeant prête son oreille aux mensonges, tous ses serviteurs seront méchants.

3 :13-15 - « L’Éternel se présente pour plaider, il est debout pour juger les peuples.
L’Éternel entre en jugement avec les anciens de son peuple et avec ses chefs : vous
avez brouté la vigne ! La dépouille du pauvre est dans vos maisons ! De quel droit
foulez-vous mon peuple, et écrasez-vous la face des pauvres ? dit le Seigneur,
l’Éternel des armées. » Le Seigneur est donc debout pour plaider la cause des pauvres
de son peuple, oppressés et écrasés par leurs chefs méchants. Il vient un temps où le
Seigneur dit : c’est assez ! Et Il retire les méchants comme Il a retiré chacun de ces
méchants chefs. Ils furent tous enlevés à un jeune âge, le plus vieux étant seulement
dans la trentaine, tandis que les autres furent enlevés dans leur adolescence.
Les filles orgueilleuses de Sion - 3 :16-23

3 :16-23 - « L’Éternel dit : parce que les filles de Sion sont orgueilleuses, et qu’elles
marchent le cou tendu et les regards effrontés, parce qu’elles vont à petits pas, et
qu’elles font résonner les boucles de leurs pieds, le Seigneur rendra chauve le sommet
de la tête des filles de Sion, l’Éternel découvrira leur nudité. En ce jour, le Seigneur
ôtera les boucles qui servent d’ornement à leurs pieds, et les filets et les croissants ;
les pendants d’oreilles, les bracelets et les voiles ; les diadèmes, les chaînettes des
pieds et les ceintures, les boîtes de senteur et les amulettes ; les bagues et les anneaux
du nez ; les vêtements précieux et les larges tuniques, les manteaux et les gibecières ;
les miroirs et les chemises fines, les turbans et les surtouts légers. »

Juste au milieu de cet océan d’injustice, voici décrite la vanité des filles de Sion
durant les règnes de ces mauvais rois. Leur propre beauté physique remplissait toutes
leurs pensées. Il leur aurait été utile d’entendre l’avertissement et les conseils de
l’apôtre Pierre dans 1 Pierre 3 :3-4 : « Ayez, non cette parure extérieure qui consiste
dans les cheveux tressés, les ornements d’or, ou les habits qu’on revêt, mais la parure
intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible d’un esprit doux et paisible,
qui est d’un grand prix devant Dieu. » Que ce verset nous serve également
d’avertissement pour que nous ne soyons pas entraînés à vivre avec la même folie une
vie futile, comme les filles de Sion à l’époque d’Ésaïe. C’est l’être intérieur qui doit
être embelli d’un esprit calme et doux, tandis que l’extérieur doit être recouvert
d’humilité et de modestie.

3 :24 - « Au lieu de parfum, il y aura de l’infection ; au lieu de ceinture, une corde ;


au lieu de cheveux bouclés, une tête chauve ; au lieu de large manteau, un sac étroit ;
une marque flétrissante, au lieu de beauté. » Les jugements de Dieu sont toujours
ajustés à la mesure du délit. Dieu les a jugés précisément dans le domaine où elles
étaient vaniteuses. Tel était leur état pendant le siège de Jérusalem par les
Babyloniens.

3 :25 - « Tes hommes tomberont sous le glaive, et les héros dans le combat. » Parce
qu’elles essayaient d’influencer les hommes par une apparence de beauté extérieure ,
le Seigneur a déclaré que leurs maris tomberaient sous le glaive quand les
Babyloniens envahiront Jérusalem.

3 :26 - « Les portes de Sion gémiront et seront dans le deuil ; dépouillée, elle
s’assiéra par terre. » Tel était le contexte (ou la base) du livre des Lamentations, écrit
par le prophète Jérémie après la chute de Jérusalem, environ deux cents ans plus tard.
Ils pleureraient et seraient dans le deuil et la désolation.

CHAPITRE 4

4 :1 - « Et sept femmes saisiront en ce jour un seul homme, et diront : nous


mangerons notre pain, et nous nous vêtirons de nos habits ; fais-nous seulement
porter ton nom ! Enlève notre opprobre ! » Le chapitre précédent continue avec ce
verset qui décrit la détresse des filles de Sion. Leurs maris en étaient réduits à être de
sinistres personnages, si bien que le pourcentage de femmes pour un homme était de
sept à un. En conséquence, les filles de Sion voulaient seulement être mariées et
appelées par son nom, afin que soient ôtées la honte et l’opprobre dont elles avaient
fait l’expérience. Cependant, elles ne voulaient ni rendre des comptes [à leur mari], ni
leur être soumises. Elles préféraient plutôt « manger leur propre pain [à elle] et se
vêtir de leurs propres habits. »

Ce verset a néanmoins une signification spirituelle, parce que dans la Parole de Dieu,
les femmes représentent des églises. Beaucoup d’églises voudraient s’établir sous la
protection d’une association ou d’une dénomination. Elles veulent cependant manger
leur propre pain — leurs propres doctrines. Elles veulent aussi s’habiller de leurs
propres vêtements — leurs propres protections spirituelles. Elles voudraient vous être
associées, mais ne partagent pas vraiment la même vision que vous. Nous avons vu
cela tant de fois, partout dans le monde. C’est un piège très subtil. Fais-y attention, si
jamais tu es responsable d’une œuvre.

4 :2 - « En ce temps-là, le germe de l’Éternel aura de la magnificence et de la gloire,


et le fruit du pays aura de l’éclat et de la beauté pour les réchappés d’Israël. »
Maintenant, nous avons le plan de Dieu avec Israël après Son second avènement, lors
du millénaire. Le germe est l’un des titres du Seigneur Lui-même, ainsi que l’un de
ceux de la nation d’Israël (cf. Ps. 80 :15, És. 60 :21) Dans Zacharie 6 :12, nous lisons,
« …Ainsi parle l’Éternel des armées : voici, un homme, dont le nom est GERME,
germera dans son lieu, et bâtira le temple de l’Éternel. » Il est clair que ceci se
rapporte au Seigneur, comme dans Jérémie 33 :15, « En ces jours et en ce temps-là, je
ferai éclore à David un germe de justice ; il pratiquera la justice et l’équité dans le
pays. »

C’est pourquoi, ceux qui échapperont aux jugements des derniers temps sur Jérusalem
et à son siège ultime seront appelés saints. Zacharie 12 :2 le cite clairement, « Voici,
je ferai de Jérusalem une coupe d’étourdissement pour tous les peuples d’alentour, et
aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem. » Ensuite, l’état spirituel de ceux qui
restent est décrit dans Ésaïe 4 :3 :

4 :3 - « Et les restes de Sion, les restes de Jérusalem, seront appelés saints, quiconque
à Jérusalem sera inscrit parmi les vivants. » La pensée de ceux qui restent et sont
saints, au second avènement, est exprimée symboliquement dans Zacharie 14 :20,
« En ces jours-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux : SAINTETÉ À
L’ÉTERNEL ; et les chaudières dans la maison de L’ÉTERNEL seront comme les
coupes devant l’autel. » Dieu veut la sainteté. Pourquoi ? Parce qu’Il est saint. Il dit
dans 1 Pierre 1 :16, « Vous serez saint, car je suis saint. »

4 :4 - « Après que le Seigneur aura lavé les ordures des filles de Sion, et purifié
Jérusalem du sang qui est au milieu d’elle par le souffle de la justice et par le souffle
de la destruction. » Avant que le processus de sainteté se déroule, il y aura
purification de ceux qui sont à Sion et à Jérusalem, comme il est cité dans Ésaïe 4 :4.
Ceux qui restent deviennent saints par l’esprit de jugement qui vient apporter la
conviction de péché, suivie par les feux purifiants du Saint Esprit. Ils sont purifiés des
souillures du monde, de la chair et du diable.

Ceci se produit dans les temps de renouveau. Lors d’un renouveau, Dieu vient par
l’esprit de jugement, comme nous le voyons dans le cas d’Ananias et de Saphira
(Actes 5 :1-11). Leur tromperie leur a coûté la vie. Il y a aussi un esprit de feu dans un
renouveau. Jean Baptiste disait que Christ baptiserait avec le Saint Esprit et avec le
feu (Mt. 3 :11). Aujourd’hui, nous voyons le baptême du Saint Esprit, mais nous ne
voyons pas le feu. Soyez cependant sûrs que le feu vient avec le renouveau ; et ce feu
spirituel purifie des péchés ! C’est l’esprit d’embrasement dont il est question dans
Ésaïe 4 :4.

4 :5 - « L’Éternel établira, sur toute l’étendue de la montagne de Sion et sur les lieux
d’assemblées, une nuée fumante pendant le jour, et un feu de flammes éclatantes
pendant la nuit ; car tout ce qui est glorieux sera mis à couvert. » Le Seigneur promet
que chaque demeure spirituelle sur la montagne de Sion sera recouverte de la gloire
de Dieu [le jour] et de feu durant la nuit.

Ceci nous rappelle le temps où Israël était guidé par le feu pendant leur séjour au
désert comme Exode 13 :21-22 le cite : « L’Éternel allait devant eux, le jour dans une
colonne de nuée pour les guider dans leur chemin, et la nuit dans une colonne de feu
pour les éclairer, afin qu’ils marchassent jour et nuit. La colonne de nuée ne se retirait
point de devant le peuple pendant le jour, ni la colonne de feu pendant la nuit. » Ce
verset aura son accomplissement dans le millénaire. Mais je crois qu’il se réalisera
aussi de façon signifiante dans la promesse faite à l’Église des derniers temps,
jusqu’au point que l’on verra la gloire de Dieu dans les églises et assemblées qui
demeureront dans la Sion spirituelle.

4 :6 - « Il y aura un abri pour donner de l’ombre contre la chaleur du jour, pour


servir de refuge et d’asile contre l’orage et la pluie. » Du point de vu spirituel, nous
serons en sécurité dans l’Église durant les derniers temps, bien que la violence sera
partout présente. L’Église des derniers jours sera un endroit de refuge, de consolation
et d’assistance dans les temps de jugement.

CHAPITRE 5

La vigne du Seigneur

5 :1 - « Je chanterai à mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon


bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. » Où est la vigne du Seigneur ? Nous
en avons l’interprétation au verset sept, car l’Écriture est interprétée l’Écriture. Il est
dit au verset sept, « La vigne de l’Éternel des armées, c’est la maison d’Israël. » Tout
au long des saintes Écritures Israël est considéré comme la vigne du Seigneur. On le
lit clairement dans le psaume 80 :9-10 : « Tu avais arraché de l’Égypte une vigne ; tu
as chassé des nations, et tu l’as plantée. Tu as fait place devant elle ; elle a jeté des
racines et remplit la terre. »

5 :2 - « Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux ; il bâtit une tour
au milieu d’elle, et il y creusa une cuve. Puis il espéra qu’elle produirait de bons
raisins, mais elle en a produit de mauvais. » Nous avons ici une description de ce que
le Seigneur a fait avec Israël, la vigne du Seigneur. Cette description est devenue pour
moi très réelle par l’une des premières visions que le Seigneur m’a donnée.
Cette vision m’a montré d’une manière extrêmement vivante comment le Seigneur
agit dans la vie d’un chrétien. J’ai vu dans cette vision une parcelle de terre très
raboteuse, remplie de mauvaises herbes et de pierres, tout à fait désagréable à l’œil nu.
Ensuite, le Seigneur Lui-même marcha sur cette terre. Il commença à construire un
mur autour de la parcelle, de sorte que personne ne pouvait entrer. Nous savons par
Ésaïe 60 :18 que ce sont les « murs du salut ». Ceci est confirmé dans Job1 :10, où
Satan déclare que le Seigneur a placé une protection autour de Job et de tout ce qu’il
possédait. Ainsi, lorsque nous devenons chrétien, le Seigneur place un mur (ou une
barrière) autour de nous pour nous protéger de l’ennemi.

Il y a cependant des portes dans les murs : ce sont les entrées vers l’âme par lesquelles
l’ennemi peut encore nous attaquer. Ces portes sont nos yeux, ce que nous regardons ;
nos oreilles, ce que nous écoutons ; notre nez, ce que nous sentons ; et notre esprit, la
partie la plus puissante de notre être. Pour cette raison, nous devons être très attentifs
et prendre garde à notre esprit ; car, l’homme est tel que sont les pensées dans son
âme (Pr. 23 :7). Il nous faut aussi prendre garde à nos bouches, parce que c’est de
l’abondance de son cœur qu’une personne parle.

Ensuite, dans ma vision, j’ai vu le Seigneur qui commençait à enlever les mauvaises
herbes, exactement comme dans le verset d’Ésaïe. A mon sens, c’étaient les œuvres
de la chair énumérées dans Galates 5 :19-21. Il commença aussi à ôter les pierres, qui
représentent les domaines de rébellion de nos vies. Puis il planta le sol qui ressembla
alors à un très joli jardin, avec des arbres et des plantes magnifiques qui sont les fruits
de l’Esprit. Un plant délicieux est mentionné dans Ésaïe 5 :2. Il planta la colline
fructueuse avec une vigne, c’est-à-dire avec la nation d’Israël. La tour dans Ésaïe 5 :2
nous rappelle la nécessité d’être sur nos gardes contre l’ennemi de nos âmes, et la
cuve nous montre que le Seigneur désire du vin, pas seulement des grappes.

Ce fait a une grande importance, car il existe un développement entre la production


des grappes sur la vigne et la production du vin. Ainsi donc, le chrétien mûr et adulte
doit passer par la cuve pour perdre son identité et être réduit à rien, de sorte que la joie
pure de Jésus peut s’écouler de son cœur et sa vie. Pourtant, hélas, la vigne choisie
que le Seigneur a plantée dans le pays des promesses a produit de mauvais fruits. Il est
regrettable que ce soit aujourd’hui le cas de beaucoup de chrétiens. Je connais
plusieurs pasteurs qui se caractérisent eux-mêmes comme de jeunes et gros béliers ou
comme des étalons sauvages. Ils sont dans leur ministère depuis plus de vingt ans et
pourtant toujours aussi indisciplinés. Quelle est la réaction du Seigneur ?

5 :3 - « Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges


entre moi et ma vigne ! Qu’y avait-il encore à faire à ma vigne, que je n’aie pas fait
pour elle ? Pourquoi, quand j’ai espéré qu’elle produirait de bons raisins, en a-t-elle
produit de mauvais ? » Il appelle tout d’abord les habitants de Jérusalem et leur
demande s’Il aurait pu faire quelque chose de plus pour sa vigne.

Je crains que cela se passera ainsi quand le Seigneur sera en face de Ses enfants
rebelles, qui produisent des mauvais raisins au lieu des fruits mûrs et précieux qu’Il
désire voir dans leur vie. Comme ils seront honteux ce jour-là, lorsque nous devrons
tous paraître devant le Seigneur de gloire pour rendre compte de nos vies. Telle est la
question que nous devons nous poser : quelle sorte de fruit est-ce que je porte ? J’ai
connu des gens, chrétiens depuis trente ans, qui, au lieu de raisins doux, ont produit
des fruits amères et mauvais.

5 :5-6 - « Je vous dirai maintenant ce que je vais faire à ma vigne. J’en arracherai la
haie, pour qu’elle soit broutée ; j’en abattrai la clôture, pour qu’elle soit foulée aux
pieds. Je la réduirai en ruine ; elle ne sera plus taillée, ni cultivée ; les ronces et les
épines y croîtront ; et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu’elles ne laissent plus
tomber la pluie sur elle. » Cette allégorie de jugement est reprise au psaume 80 :13-
14, « Pourquoi as-tu rompu ses clôtures, en sorte que tous les passants la dépouillent ?
Le sanglier de la forêt la ronge, et les bêtes des champs en font leur pâture. » Le
sanglier, symbole de l’impureté, entre dans la vie d’une personne quand Dieu abat les
clôtures. Dieu abattra nos clôtures si nous ne marchons pas dans l’obéissance à Sa
Parole, et ce sont deux choses qui entrent principalement dans nos vies — l’ivresse et
l’immoralité.

La prophétie de ce jugement est répétée dans Michée 3 :12, « C’est pourquoi, à cause
de vous, Sion sera labourée comme un champ, Jérusalem deviendra un monceau de
pierres, et la montagne du temple une sommité couverte de bois. » Comme nous
l’avons dit auparavant, ceci est arrivé dans toute son étendue quand les Babyloniens
ont assiégé Jérusalem et pillé la ville.

5 :7 - « La vigne de l’Éternel des armées, c’est la maison d’Israël, et les hommes de


Juda, c’est le plant qu’il chérissait. Il avait espéré la droiture, et voici du sang versé !
De la justice, et voici des cris de détresse ! » Au cas où nous nous ferions des illusions
sur l’interprétation de cette allégorie, — au verset sept le Seigneur ne laisse aucun
doute qu’Il parle d’Israël.

Les six « Malheur à... »

Le premier « Malheur à… »

5 :8-10 - « Malheur à ceux qui ajoutent maison à maison, et qui joignent champ à
champ, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace, et qu’ils habitent seuls au milieu du
pays ! Voici ce que m’a révélé l’Éternel des armées : certainement ces maisons
nombreuses seront dévastées, ces grandes et belles maisons n’auront plus
d’habitants. Même dix arpents de vigne ne produiront qu’un bath, et un homer de
semence ne produira qu’un épha. » Ici, Dieu prononce Son jugement contre ceux qui
accroissent continuellement leurs possessions matérielles. Cela nous rappelle tout à
fait l’homme riche insensé dans Luc 12 :16-21, qui donna l’ordre d’abattre ses vieux
greniers afin d’en bâtir de plus grands à cause de l’abondance de ses possessions.

L’avertissement du Seigneur dans Luc 12 :15 était, « Gardez-vous avec soin de toute
avarice ; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses biens, fût-il dans l’abondance. »
Christ poursuit Son avertissement contre l’avarice dans Luc 12 :20-21 : « Mais Dieu
lui dit : Insensé ! Cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as
préparé, pour qui cela sera-t-il ? Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-
même, et qui n’est pas riche pour Dieu. »
Le second « Malheur à… »

5 :11-12 - « Malheur à ceux qui de bon matin courent après les boissons enivrantes,
et qui bien avant la nuit sont échauffés par le vin ! La harpe et le luth, le tambourin,
la flûte et le vin, animent leurs festins ; mais ils ne prennent point garde à l’œuvre de
l’Éternel, et ils ne voient point le travail de ses mains. » L’avertissement présent est
dirigé contre ceux qui se laissent tenter à boire de façon immodérée, nous pourrions
dire aussi à se conduire comme des fêtards. Un triste commentaire des enfants d’Israël
dans le désert se trouve dans 1 Corinthiens 10 :7, « Ne devenez point idolâtres,
comme quelques-uns d’eux, selon qu’il est écrit : Le peuple s’assit pour manger et
pour boire ; puis ils se levèrent pour se divertir. »

Le Seigneur déclare qu’ils ne regardaient pas l’œuvre de ses mains. En d’autres


termes, ils ne méditaient pas sur les intentions de Dieu pour leurs vies. Ils passaient
plutôt leur temps à s’adonner à de vains plaisirs. Salomon le dit bien dans Proverbes
21 :17, « Celui qui aime la joie reste dans l’indigence. » On en voit le résultat dans
Esaïe 5 :13.

5 :13 - « C’est pourquoi mon peuple sera soudain emmené captif ; sa noblesse
mourra de faim, et sa multitude sera desséchée par la soif. » Les rois et les nobles qui
passaient leur temps dans la poursuite du plaisir furent emmenés en captivité par les
Babyloniens, mais leur condition éternelle est encore pire. S’ils avaient eu de la
connaissance, ils ne seraient pas allés à Babylone.

5 :14-15 - « C’est pourquoi le séjour des morts ouvre sa bouche, élargit sa gueule
outre mesure ; alors descendent la magnificence et la richesse de Sion, et sa foule
bruyante et joyeuse. Les petits seront abattus, les grands seront humiliés, et les
regards des hautains seront abaissés. » Nous voyons aux versets quatorze et quinze
la tragédie terrible de ceux qui vivent cette vie sans aucun intérêt pour l’éternité. Tout
ce qui les attend est l’enfer et la fosse.

5 :16 - « L’Éternel des armées sera élevé par le jugement, et le Dieu saint sera
sanctifié par la justice. » Celui qu’ils avaient ignoré, celui dont ils s’étaient
probablement moqués dans leurs orgies d’ivresse, sera exalté au jour du jugement. Il
sera glorifié et honoré, mais ils tomberont avec honte dans la fosse.

5 :17 - « Des brebis paîtrons comme sur leur pâturage, et des étrangers dévoreront
les possessions des riches. » Leurs possessions seront aussi données à des gens qu’ils
ne connaissent pas, et non à leurs propres descendants.

Le troisième « Malheur à… »

5 :18-19 - « Malheur à ceux qui tirent l’iniquité avec les cordes du vice, et le péché
comme les traits d’un char, et qui disent : qu’il hâte, qu’il accélère son œuvre, afin
que nous la voyons ! Que le décret du Saint d’Israël arrive et s’exécute, afin que nous
le connaissions ! » Ici, ce « Malheur à .. » est dirigé contre ceux qui se moquent de
l’existence même de Dieu. Les gens seront livrés à leur esprit réprouvé — un esprit
incapable de porter un jugement sain, s’ils ne veulent pas se soucier de connaître Dieu
dans leurs pensées (Ro. 1 :28).
Le quatrième « Malheur à… »

5 :20 - « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les
ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur,
et la douceur en amertume ! » Il est regrettable que beaucoup de pécheurs continuent
sur leur sentier glissant, à un tel point qu’ils tiennent même le noir pour blanc, et le
blanc pour noir. Le péché était tellement omniprésent dans l’Allemagne nazie que les
gens qui soutenaient le régime sont tombés dans une dégradation profonde, propagée
par le système, et qu’ils ont par la suite perdu le sens du bien et du mal.

Après la seconde guerre mondiale, lorsque nous étions en Suisse, beaucoup d’anciens
membres du système nazi sont venus à nous pour nous demander aide et conseil. Je
me souviens en particulier d’une certaine dame qui nous disait que le sel avait pour
elle un goût sucré, et le sucre un goût salé. Ses organes des sens s’étaient en fait
dégradés à un tel point, qu’ils avaient cessé de fonctionner correctement. Oh, que
ceux qui choisissent de suivre le mal prennent garde, car même ce qui est beau
deviendra horrible à leurs yeux et à leurs sens.

Le cinquième « Malheur à… »

5 :21 - « Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents ! »
Ce cinquième « Malheur à..» est dirigé contre ceux qui sont sages à leurs propres
yeux. Le Seigneur nous rappelle dans 1 Corinthiens 3 :18-19 qu’Il détruira la sagesse
des sages. « Que nul ne s’abuse lui-même ; si quelqu’un parmi vous pense être sage
selon ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage. Car la sagesse de ce monde
est une folie devant Dieu. Aussi est-il écrit : Il prend les sages dans leur ruse. »

Le sixième « Malheur à… »

5 :22-23 - « Malheur à ceux qui ont de la bravoure pour boire du vin, et de la


vaillance pour mêler des liqueurs fortes ; qui justifient le coupable pour un présent, et
enlèvent aux innocents leurs droits ! » Ici, nous voyons à nouveau les effets d’une
boisson forte. Elle fait descendre une personne sur le chemin de l’iniquité et de toutes
autres injustices. Puissions-nous, nous qui sommes âgés, exhorter les jeunes gens de
s’abstenir de toutes formes de boissons fortes.

Il nous est dit aussi dans Osée 4 :11, « La prostitution, le vin et le moût, font perdre le
sens. » Ceci illustre le danger spirituel de l’ivresse et de l’immoralité. La façon dont
ils finissent leurs vies nous montre qu’ils rejettent la loi et méprisent la Parole du
Seigneur, et ce chemin d’iniquité les mène à condamner le juste et à justifier le
méchant. C’est pourquoi le Seigneur dit au verset vingt-quatre qu’Il va se lever pour
juger.

5 :24-25 - « C’est pourquoi, comme une langue de feu dévore le chaume, et comme la
flamme consume l’herbe sèche, ainsi leur racine sera comme de la pourriture, et leur
fleur se dissipera comme de la poussière ; car ils ont dédaigné la loi de l’Éternel des
armées, et ils ont méprisé la parole du Saint d’Israël. C’est pourquoi la colère de
l’Éternel s’enflamme contre son peuple, il étend sa main sur lui, et il le frappe ; les
montagnes s’ébranlent ; et les cadavres sont comme des balayures au milieu des rues.
Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point, et sa main est encore étendue. »
A cause de leur iniquité, le Seigneur manifestera Sa colère contre Son peuple ; et bien
que les montagnes s’ébranlent, Sa colère continuera jusqu’à ce qu’Il amène contre eux
une nation violente.

Israël a été averti par Moïse dans Deutéronome 28 :49-50 que cette nation serait
Babylone. « L’Éternel fera partir de loin, des extrémités de la terre, une nation qui
fondra sur toi d’un vol d’aigle, une nation dont tu n’entendras point la langue, une
nation au visage farouche, et qui n’aura ni respect pour le vieillard ni pitié pour
l’enfant. »

5 :26-30 - « Il élève une bannière pour les peuples lointains, et il en siffle un des
extrémités de la terre ; et voici, il arrive avec promptitude et légèreté. Nul n’est
fatigué, nul ne chancelle de lassitude, personne ne sommeille, ni ne dort ; aucun n’a
la ceinture de ses reins détachée, ni la courroie de ses souliers rompue. Ses flèches
sont aiguës, et tous ses arcs tendus ; les sabots de ses chevaux ressemblent à des
cailloux, et les roues de ses chars à un tourbillon. Son rugissement est comme celui
d’une lionne ; il rugit comme des lionceaux, il gronde, et saisit la proie, il l’emporte
et personne ne vient au secours. En ce jour, il y aura près de lui un mugissement,
comme celui d’une tempête sur mer ; en regardant la terre, on ne verra que ténèbres,
avec des alternatives d’angoisse et d’espérance ; au ciel, l’obscurité régnera. »

La description des Babyloniens ressemble beaucoup à celle dans Joël 2 :1-11. Les
Babyloniens étaient les instruments du Seigneur pour apporter d’abord le jugement et
ensuite la purification à Sa nation désobéissante, Israël.

Toutefois, les méthodes de Dieu ne changent pas. Nous voyons le Seigneur répéter ce
qu’Il a fait avec Israël tout au long de l’Histoire de ce monde, comme Il l’a fait avec
une nation après l’autre. Pour le jugement, Dieu élève [excite] d’une extrémité de la
terre à l’autre, les nations boucs pour punir les nations brebis désobéissantes qui
L’avaient connu (voir Mt. 25 :31-46). Et, puis-je le dire, Il élève des chrétiens boucs,
ceux qui sont entêtés et rebelles, pour purifier et pour faire une oeuvre de grâce auprès
de Ses chrétiens brebis, ceux qui savent se plier et qui ne sont pas entêtés.

L’apôtre Paul développe cette pensée dans Romains 9 :22-23 : « Et que dire, si Dieu,
voulant montrer sa colère et faire connaître sa puissance, a supporté avec une grande
patience des vases de colère formés pour la perdition, et s’il a voulu faire connaître la
richesse de sa gloire envers des vases de miséricorde qu’il a d’avance préparés pour la
gloire ? »

Telle était la condition d’Israël, entouré de beaucoup de nations païennes qui étaient
déterminées à les détruire. A cette époque cependant, Ozias, un génie militaire, était
sur le trône et ils étaient donc protégés et en paix. Mais lorsqu’Ozias mourut (comme
nous le verrons au prochain chapitre), Dieu a dû montrer au prophète Ésaïe qu’Il était
vraiment Leur roi et qu’Il était Celui qui les protégeait.

.
Seconde Partie
6 :1 - 13

L’APPEL ET LA VOCATION
DU PROPHÈTE ÉSAÏE

6 :1 - « L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône très
élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. » Cet évènement constaté au
début est d’une grande importance, car à cette époque, Israël était entouré de nations
ennemies. Toutefois, Ozias avait amené Israël à une situation de paix et de sécurité
grâce à son génie militaire (voir 2 Ch. 26 :1-15). Malhehreusement, Ozias devint
orgueilleux, et Dieu le punit en le frappant de la lèpre. Mais aussi longtemps qu’Ozias
était encore en vie, le peuple avait un sentiment de sécurité. Ils comptaient sur la
protection de leur roi. Après sa mort, l’inquiétude s’est emparée d’eux, car Jotham, le
fils d’Ozias, bien qu’étant un homme bon, ne possédait pas les capacités militaires de
son père. Le peuple devint donc très instable lorsqu’il monta sur le trône.

Dans la vision donnée à Ésaïe, le Seigneur voulait que les habitants de Jérusalem
comprennent qu’Il était Leur véritable roi, assis sur Son trône, et que les occupants
terrestres du trône de Juda n’étaient que Ses vice-régents. C’était une vision du
temple, montrant la sainteté du Seigneur Jéhovah, le Roi-Prêtre glorieux. Pour
accentuer cela, le Seigneur montra à Ésaïe les séraphins qui entourent le trône céleste
de la gloire de Dieu. Le Seigneur voulait qu’ils réalisent qu’Il n’était pas seulement le
roi d’Israël, mais aussi le roi de la terre entière, et que chaque nation est soumise à Sa
justice et à Son gouvernement. Ésaïe a vu dans cette vision la gloire du Seigneur Jésus
Christ (voir Jn. 12 :41), et Sa robe remplissait le temple.

6 :2-4 - « Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes :
deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont
ils se servaient pour voler. Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est
l’Éternel des armées ! Toute la terre est remplie de sa gloire ! Les portes furent
ébranlées dans leurs fondements par la voix qui retentissait, et la maison se remplit
de fumée. » La sainteté est l’aspect principal du caractère de Dieu. Etant Ses enfants,
nous faisons donc bien de prendre garde à Son avertissement, « Soyez saints car je
suis saint. »

6 :5 - « Alors je dis : Malheur à moi ! Je suis perdu, car je suis un homme dont les
lèvres sont impures, j’habite au milieu d’un peuple dont les lèvres sont impures, et
mes yeux ont vu le roi, l’Éternel des armées. » Même pour le saint le plus avancé il
est important de se rendre compte que notre propre nature est corrompue et dépravée
à la lumière de la gloire de Dieu. Nous voyons cela même dans la vie du grand
prophète Daniel (voir Da.10 :8), et dans la vie de Job également (voir Job 42 :1-6).

Il est impressionnant de réaliser que le prophète, le messager de Dieu, s’est pour la


première fois rendu compte qu’il était corrompu par le péché et qu’il avait comme le
peuple des lèvres impures. Dieu puisse-t-Il nous accorder à nous, Ses messagers, que
nous lui demandions de nous purifier de toute la stupidité de nos paroles. Que nos
lèvres ne prononcent que des mots qui soient à Sa gloire. Dieu soit loué, Il ne nous
convainc pas seulement par Sa présence glorieuse, mais Il nous purifie aussi et nous
transforme, nous amenant ainsi à devenir saint.

6 :6-7 - « Mais l’un des séraphins vola vers moi, tenant à la main une pierre ardente,
qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a
touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. » Puissions-nous
chanter avec l’auteur du chant, « Purifie mes lèvres avec des pierres ardentes de
l’autel. »

6 :8 - « J’entendis la voix du Seigneur, disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour


nous ? Je répondis alors : Me voici, envoie-moi. » Il est évident que ce verset
concerne la question du Seigneur et la réponse d’Ésaïe, mais il existe une
interprétation beaucoup plus profonde, relative au Seigneur Jésus lui-même. La Parole
de Dieu dit clairement que depuis la fondation du monde, le Seigneur est l’Agneau
immolé de Dieu (voir Ap. 13 :8). Ce verset nous montre ainsi comme dans un tableau
ce qui s’est passé au ciel, avant la descente du Seigneur, lorsqu’Il est devenu ce bébé
dans les entrailles de la Vierge Marie. Ceux qui ont eu des visions de cette scène
céleste la décrivent de la façon suivante.

Tout s’est arrêté au ciel, devant les sons effrayants de la Majesté d’en-haut, quand
Dieu le Père prononça de Son trône, comme un tonnerre, ces paroles rapportées par
Ésaïe : « Qui enverrai-je ? » Nous voyons dans cette phrase la souveraineté suprême
du Père Lui-même. Puis, nous L’entendons dire avec une voix dramatique, « Et qui
marchera pour nous ? » Nous voyons là la souveraineté et en même temps la
compassion de Dieu le Père. Lui seul décidera qui ira, et nous voyons Son inquiétude
de trouver quelqu’un qui aille sauver un monde perdu et mourant.

Au ciel, c’est le silence. Tous auraient bien voulu s’avancer pour répondre à cet appel,
mais aucun n’était capable ou en mesure. Alors, sur la droite de la Majesté d’en-haut,
se leva le Fils de Dieu, le Fils unique engendré par le Père, et vint à son Père en
disant, « Me voici, envoie-moi. »

Tous deux, le Père et le fils, connaissaient le prix terrible qu’Ils auraient ensemble à
payer pour la rédemption d’une humanité perdue ; mais tous deux, chacun de leur
propre manière poussés par Leur amour pur, ont offert librement ce sacrifice
volontaire. C’est l’amour qui Les pressait, et seulement l’amour. Des lèvres du Père
sont venues les paroles rapportées au verset neuf, « Va, et dis à ce peuple. » Les
paroles du Seigneur Lui-même rapportent dans Jean 3 :16, « Dieu a tant aimé le
monde qu’il a donné son Fils unique. » Par ces paroles, le Seigneur s’est abaissé Lui-
même, degré par degré. Il a descendu pas à pas cette échelle céleste jusqu’à ce qu’Il
arrive sur terre, et Il devint la Parole incarnée, faite chair dans les entrailles de la
Vierge.

6 :9 - « Il dit alors : Va et dis à ce peuple : vous entendrez, et vous ne comprendrez


point ; vous verrez, et vous ne saisirez point. » Ce verset a un double sens. Il concerne
le prophète Ésaïe, mais il s’applique aussi au ministère d’enseignement du Seigneur
Jésus Christ. C’est pour cette raison exacte que le Seigneur Jésus a enseigné par des
paraboles (voir Mt. 13 :14-15).

6 :10 - « Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les
yeux, pour qu’il ne voie point de ses yeux, n’entende point de ses oreilles, ne
comprenne point de son cœur, ne se convertisse point et ne soit point guéri.» L’apôtre
Paul a cité ce verset lorsqu’il enseignait les Juifs à Rome. Il le leur a cité dans Actes
28 :27, après qu’ils aient rejeté l’Évangile. On peut se demander pourquoi Dieu a
donné un tel ordre. Se référant directement à Ésaïe 29 :13, le Seigneur Jésus Christ
donne la réponse dans Marc 7 :6 : « Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous,
ainsi qu’il est écrit : ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est éloigné de
moi. »

Le Seigneur agit avec nous selon l’état de notre cœur (Ps.20 :4). Avec celui qui est
pur Il se montre pur, et avec le pervers Il se montrera pervers (Ps.18 :26). L’état de
notre cœur détermine si, oui ou non, nous comprenons la parole de Dieu. Tant de gens
lisent la Parole de Dieu, mais si peu peuvent correctement partager avec d’autres la
Parole de Dieu et en ouvrir les mystères.

La clé pour savoir s’il s’agit d’une doctrine de vérité ou d’une erreur, c’est d’être
absolument prêt à faire la volonté de Dieu. Nous lisons dans Jean 7 :17, « Si
quelqu’un veut faire Sa [celle du Père] volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu,
ou si je parle de mon propre chef. » Si les gens ne font pas la volonté du Seigneur
dans leurs vies et s’ils sont rebelles, ils ne sont pas en mesure de discerner entre la
vérité et l’erreur. Il est écrit dans Jérémie 7 :28, « C’est ici la nation qui n’écoute pas
la voix de l’Éternel, son Dieu, et qui ne veut pas recevoir instruction ; la vérité a
disparu, elle s’est retirée de leur bouche. »

Nous sommes séparés de la vérité et nous ne pouvons plus discerner entre la vérité et
l’erreur lorsque nous n’obéissons pas à la voix du Seigneur, comme c’était le cas des
enfants d’Israël à l’époque de Jérémie. La faculté de comprendre la vérité dépend de
l’obéissance au Seigneur.

6 :11-12 - « Je dis : jusques à quand Seigneur ? Et il répondit : jusqu’à ce que les


villes soient dévastées et privées d’habitants ; jusqu’à ce qu’il n’y ait personne dans
les maisons, et que le pays soit ravagé par la solitude ; jusqu’à ce que l’Éternel ait
éloigné les hommes, et que le pays devienne un immense désert. » Ésaïe pose alors
une question que nous sommes nous-mêmes tellement enclins à poser, lorsque nous
nous trouvons en face d’une épreuve — «Seigneur, jusques à quand ? » Le Seigneur
nous donne parfois une réponse, et parfois Il nous dit seulement de Lui faire
confiance. Très souvent, s’Il répondait à notre question, nous ne pourrions pas le
supporter, car nos cœurs défailleraient.

A cette époque particulière, les enfants d’Israël ne pouvaient comprendre [quoique ce


soit] jusqu’à ce qu’ils soient emmenés en captivité à Babylone. Après leur
rétablissement et leur retour à Jérusalem sous Esdras et Néhémie, Dieu leur redonna la
compréhension. Quelques siècles plus tard toutefois, quand le Seigneur Jésus Christ
est venu, la compréhension leur manquait à nouveau parce qu’ils étaient devenus une
nation hypocrite. Au sens extrême, ce n’est pas avant le second avènement que les
Juifs comprendront vraiment le plan et les intentions de Dieu pour eux comme nation,
et qu’ils y entreront pleinement.

6 :13 - « Et s’il reste encore un dixième des habitants, ils seront à leur tour anéantis.
Mais, comme le térébinthe et le chêne conservent leur tronc quand ils sont abattus,
une sainte postérité renaîtra de ce peuple. » Il y a toujours un reste — fait mentionné
par l’apôtre Paul dans Romains 9 :27, « Ésaïe, de son côté, s’écrie au sujet d’Israël :
quand le nombre des fils d’Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement
sera sauvé. » Il répète à nouveau cette même pensée dans Romains 11 :5 : « De même
aussi dans le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce. »

Troisième Partie
7 :1 - 12 :6

LE LIVRE D’EMMANUEL

Nous sommes maintenant à la troisième Partie de la Division I. Cette partie porte le


titre : Le Livre d’Emmanuel. Elle va des chapitres 7 à 12 et contient plusieurs
merveilleuses vérités sur la vie et le ministère de notre Seigneur Jésus Christ. Elle
exprime le fait que Dieu est avec nous.

CHAPITRE 7

Le roi Achaz nous est présenté dans ce chapitre ; il était le petit-fils d’Ozias et le fils
de Jotham. Nous avons laissé de côté le règne de Jotham, et sommes passés de la mort
d’Ozias au chapitre six aux premières années du règne d’Achaz, roi de Juda, au
chapitre sept. Il est nécessaire que nous examinions son caractère et sa vie afin de
comprendre le contexte historique de ce chapitre et les implications des prophéties
adressées directement au roi Achaz.

Achaz était le douzième roi du royaume divisé et a régné de 732 à 715 av.JC. Il monta
sur le trône à l’âge de vingt ans. Il régna quatre ans en tant que co-régent avec son
père Jotham, de 735 à 732 av.JC, puis seize ans comme seul monarque. Il a
abandonné la foi, comme on le lit dans 2 Chroniques 28 :2-3 : « Il marcha dans les
voies des rois d’Israël ; et même il fit des images en fonte pour les Baals, il brûla des
parfums dans la vallée des fils de Hinnom, et il fit passer ses fils par le feu, suivant les
abominations des nations que l’Éternel avait chassés devant les enfants d’Israël. » En
raison de ce mélange et de l’idolâtrie dans sa vie, le Seigneur le livra aux mains de
Rezin, le roi de Syrie, et de Pekah, le roi d’Israël, qui sont descendus sur Jérusalem et
ont dévasté les murs de la ville. Ils ont massacré en un jour 120 000 hommes de Juda.
Plus de 200 000 hommes ont été fait prisonniers. Tout cela nous est rapporté dans 2
Chroniques 28 :5-8.
Le roi Achaz avait grande peur de ces deux rois, mais au lieu de se tourner vers le
Seigneur et de chercher Son aide, il est allé vers Tiglath-Pilnéser, le roi d’Assyrie. A
cette époque, les Édomites et les Philistins avaient envahi le pays (2 Ch. 28 :17).
Tiglath-Pilnéser mit vraiment en déroute les Syriens, mais il affligea aussi Juda (2 R.
16 :9, 2 Ch. 28 :20). Achaz dut lui payer tribut de la maison de l’Éternel ainsi que des
palais du roi et des princes.

Le roi Achaz accumula alors un péché après l’autre et adora les dieux des rois de
Syrie. Il pensait qu’ils lui viendraient en aide, mais ils furent sa ruine (2 Ch. 28 :20-
25). Après avoir fermé la maison de l’Éternel, il fit des autels à d’autres dieux à
chaques coins de Jérusalem et dans plusieurs villes de Juda. A cause de sa grande
méchanceté, son corps ne fut pas enterré auprès des rois de Juda (2 Ch. 28 :27). Après
ce court récit de la vie et du règne d’Achaz, nous tournons maintenant notre attention
vers le texte de ce chapitre et l’étudions verset par verset.

7 :1-2 - « Il arriva, du temps d’Achaz, fils de Jotham, fils d’Ozias, roi de Juda, que
Retsin, roi de Syrie, monta avec Pékach, fils de Remalia, roi d’Israël, contre
Jérusalem, pour l’assiéger ; mais il ne put l’assiéger. On vint dire à la maison de
David : les Syriens sont campés en Éphraïm. et le coeur d’Achaz et le coeur de son
peuple furent agités, comme les arbres de la forêt sont agités par le vent. »

Les premières années du règne d’Achaz forment le cadre historique de cette partie
d’Ésaïe, lorsque les rois de Syrie et d’Israël avaient conclu une alliance pour monter
contre Jérusalem. A cause de cette alliance, toute la ville de Jérusalem tremblait bien
sûr de peur. Mais Dieu avait Ésaïe, Sa bouche, là, au milieu de toute cette agitation et
du désespoir.

Ésaïe 7 :3-9 est d’une grande importance, parce que ces versets nous amènent à
comprendre que c’est le Seigneur qui détermine les frontières des nations, comme il
est dit dans Actes 17 :26 : « Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang,
habitent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les
bornes de leur demeure. »

7 :3-4 - « Alors l’Éternel dit à Ésaïe : va à la rencontre d’Achaz, toi et Schéar-


Jaschub, ton fils, vers l’extrémité de l’aqueduc de l’étang supérieur, sur la route du
champ du foulon. Et dis-lui : sois tranquille, ne crains rien, et que ton cœur ne
s’alarme pas devant ces deux bouts de tisons fumants, devant la colère de Retsin et de
la Syrie, et du fils de Remalia. » Quand l’ennemi de nos âmes s’agite pour affliger et
même pour détruire le peuple de Dieu, il est si merveilleux de savoir que le Seigneur
arrive avec Sa solution.

A ce moment de ce récit, le prophète Ésaïe était le canal. Quelle grâce de la part de


Dieu de dire au prophète de prendre avec lui son fils comme témoin, à la rencontre du
roi renégat et de lui dire, « Sois tranquille, ne crains rien. » Ceci nous aide aussi à
nous rappeler les paroles de Moïse, quand les enfants d’Israël pensaient qu’ils allaient
être anéantis par l’armée de Pharaon, « Restez en place et regardez la délivrance du
Seigneur.» Le prophète continue en disant, « Ne crains rien et ne sois pas craintif. »
Quelle consolation pour l’âme qui croit. C’est vraiment typiquement notre Dieu. Il
nous invite à ne pas être de ceux qui regardent les choses visibles, mais plutôt de ceux
qui endurent, comme s’ils voyaient l’invisible.

Plus loin, le Seigneur dit dans Ésaïe 8 :12, « N’appelez pas conjuration tout ce que ce
peuple appelle conjuration ; ne craignez pas ce qu’il craint, et ne soyez pas effrayés. »
Ésaïe reçoit l’ordre de considérer l’Éternel des armées comme sa seule espérance,
parce que lui-même a promis d’être le sanctuaire de son peuple. Dans les temps de
détresse, le Seigneur voudrait que nous regardions à Lui.

Comme nous l’avons constaté auparavant, ceci est dit à Achaz, qui avait abandonné
Dieu. Comme nous le verrons plus tard, il est extraordinaire de voir comme Dieu
s’abaisse parfois vers les méchants et vers ceux qui ont quitté les droits chemins. Son
seul but est d’essayer de les tirer à nouveau vers lui.

Je me souviens d’une situation semblable dans nos propres vies. A cette époque j’étais
en Suisse dans un hôtel chrétien qui servait aussi d’École Biblique et de centre de
conférence. Nous avions un problème très pressant et pas de solution. En accord avec
les étudiants, nous avons appelés pour trois jours à la prière et au jeûne, afin de
chercher le Seigneur et Sa réponse pour notre dilemme. Après un jour seulement, le
Seigneur donna la réponse par une vision à une petite étudiante grecque. Elle nous
donna immédiatement la réponse et nous savions qu’elle provenait de Dieu. C’était
exactement la réponse que nous désirions.

Pourtant, cette jeune fille était loin de ce que je décrirais comme une étudiante
modèle. Elle nous donnait non seulement des problèmes à l’école, mais sa mère veuve
l’avait récupérée après une vie de péché. Néanmoins, Dieu a révélé Sa réponse à notre
problème par une vision reçue par cette jeune fille qui était retombée dans de
mauvaises habitudes. Le Seigneur lui a donné, non seulement dans ce cas mais aussi
dans plusieurs autres situations, des visions remarquables qui provenaient du ciel, -
comme on pourrait en apporter la preuve. Il est cependant triste de dire que malgré
toutes ces grâces, elle n’est pas restée longtemps sur la voie étroite, et elle est
retombée. Nous avons perdu tout contact avec elle ; mais notre seul espoir est qu’elle
soit finalement sauvée, telle une branche au travers du feu.

7 :5-6 - « De ce que la Syrie médite du mal contre toi, de ce qu’Ephraïm et le fils de


Remalia disent : montons contre Juda, assiégeons la ville, et battons-la en brèche, et
proclamons-y pour roi le fils de Tabeel » Le roi d’Israël et le roi de Syrie avaient
l’intention de radier la lignée de David et de placer leur propre roi au-dessus de Juda
et de Jérusalem. Ils avaient pour but de placer le fils de Tabeel en tant que roi. Dans
l’Histoire séculaire ou biblique il n’existe pas de récit au sujet de cet homme, mais il
était quelqu’un qu’ils avaient choisi pour régner à leur place, comme vice-régent de
Jérusalem. La Syrie avait une colère sans répit contre Juda, même jusqu’à ce jour ; et
Israël, le royaume du Nord, était très envieux et opposé à son frère, Juda. Mais Dieu
soit loué, le Seigneur n’a pas laissé libre cours à l’ennemi !

7 :7 - « Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : cela n’arrivera pas, cela n’aura pas
lieu. » Ici, l’ennemi n’a pas le dernier mot. Ce n’était donc pas la volonté du
Seigneur d’abandonner Jérusalem, ni aux mains des Syriens, ni au Nord d’Israël.
C’est Dieu qui détermine les frontières des nations. Nous avons fait l’expérience de
cette vérité de façon très impressionnante à l’époque de la révolution cambodgienne.
Durant la semaine exacte où la capitale du Cambodge est tombée, nous étions au
Thaïlande, à Bangkok. Nous avions un séminaire pour dirigeants de l’église, et
certains des participants étaient des surveillants, responsables pour des missionnaires
dans ces pays d’Asie. Il y avait aussi une crainte généralisée que les Communistes
puissent tourner leur attention vers la Thaïlande pour l’envahir. En fait, l’inquiétude
était si grande que les participants lisaient leurs journaux au lieu de leur Bible avant
chaque rencontre du matin, afin de savoir ce qui allait se passer. La grâce du Seigneur
était présente et Il m’a donné une parole de consolation pour eux. Elle était simple et
aussi directe que précise. Il dit, « Les Communistes sont dans Ma main, et je ne vais
pas les amener en Thaïlande en ce moment. » La paix se posa sur cette conférence
lorsque j’ai prononcé cette parole. Ils ont finalement mis de côté leurs journaux et ont
sorti leurs Bibles. Après tout, chacun connaissait les nouvelles en avance. Dieu soit
loué !

7 :8 - « Car Damas est la tête de la Syrie, et Retsin est la tête de Damas. Encore
soixante-cinq ans, Ephraïm ne sera plus un peuple. » (Ephraïm est un autre nom
pour le Nord d’Israël, parce que la tribu d’Ephraïm était à la tête des dix tribus
rebelles. Samarie en était la capitale.) Damas était la capitale de la Syrie. Retsin, roi
de Syrie à cette époque, s’était levé contre Juda avec Pékach, le roi d’Israël. Quel fut
cependant le jugement contre Retsin pour avoir fait cela ? Eh bien, lui-même et le
royaume de Syrie furent renversés en 732 av.JC, lorsque Damas est tombé aux mains
de Tiglath-Pilnéser III, roi d’Assyrie. Ceci s’est passé peu après que Retsin ait attaqué
Jérusalem.

Un autre facteur important de cette prophétie est l’indication de la période de


soixante-cinq ans. Les soixante-cinq ans se rapportent aux déportations par les
Assyriens qui ont eu lieu sous les règnes d’Ésarhaddon (681-669 av.JC) et
d’Assourbanipal (669-627 av.JC), après la chute de Samarie en 722 av.JC (Esdras
4 :2,10). La prophétie « Encore soixante-cinq ans, Ephraïm sera brisé et ne sera plus
un peuple » ne pouvait pas se référer à sa chute en 722 av.JC parce que cette prophétie
ne fut donnée qu’une décennie ou deux avant sa chute. Elle se réfère plutôt à des
déportations futures de ses habitants par les rois d’Assyrie.

Bien qu’il n’avait plus de roi après la chute de Samarie en 722 av.JC, le royaume du
Nord d’Israël est resté un état colonial jusqu’aux déportations finales, quand ils [les
habitants] ont réellement perdu leurs identités nationales (voir 2 R. 17). Ceci a duré
pratiquement jusqu’à nos jours, et c’était certainement la [même] situation au temps
de Jésus. Il y avait, dans le Nord d’Israël, de grandes surfaces que les Juifs pieux
évitaient [de pénétrer]à cette époque, parce qu’ils ne voulaient pas être contaminés par
les Samaritains. Ces gens avaient fait l’expérience de la déportation hors de leurs
propres pays, de Babylone et de plus loin, et étaient installés en Samarie. Ainsi, quand
on parle de Nazareth, la ville où Jésus habitait, comme de la Galilée des nations, c’est
parce qu’il y avait un tel mélange de races dans cette contrée que très peu de purs
Juifs y vivaient. On pourrait en fait qualifier la plupart des populations de ces régions
comme des étrangers dans la communauté des états [le Commonwealth] d’Israël (cf.
Ép. 2 :12).
7 :9 - « La Samarie est la tête d’Ephraïm, et le fils de Remalia est la tête de la
Samarie. Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas. » Samarie était la capitale
du royaume du Nord (Ephraïm), et le roi était à cette époque Pékach, le fils de
Remalia. Nous avons ici une vérité très importante. Il est dit à Achaz que s’il ne croit
pas à ce que Dieu lui dit par le prophète Ésaïe, il ne serait pas affermi par le Seigneur.

Le pieux roi Josaphat avait prononcé cette vérité bien des années auparavant, au sens
positif, quand il déclara dans 2 Chroniques 20 :20, « Confiez-vous en l’Éternel, votre
Dieu, et vous serez affermis ; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez. » Une
prophétie est donnée pour que nous puissions être affermis dans les voies de Dieu. Il
est donc très important que nous croyions aux paroles de Dieu, lorsqu’Il nous parle de
façon prophétique, que nous nous en souvenions et que nous les tenions en haute
estime, jusqu’à ce que nous voyions leur réalisation dans nos vies. L’issue de cette
situation fut que Dieu donna à Josaphat et à Juda la victoire promise contre Moab,
Ammon et contre une grande multitude d’ennemis.

L’enfantement de la vierge

7 :10-16 - « L’Éternel parla de nouveau à Achaz et lui dit : demande en ta faveur un


signe à l’Éternel, ton Dieu ; demande-le, soit dans les lieux bas, soit dans les lieux
élevés. Achaz répondit : je ne demanderai rien, je ne tenterai pas l’Éternel. Ésaïe dit
alors : écoutez donc, maison de David ! Est-ce trop peu pour vous de lasser la
patience des hommes, que vous lassiez encore celle de Dieu ? C’est pourquoi le
Seigneur lui-même vous donnera un signe. Voici la jeune fille deviendra enceinte, elle
enfantera un fils, et lui donnera le nom d’Emmanuel. Il mangera de la crème et du
miel, jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien. Mais avant que l’enfant
sache rejeter le mal et choisir le bien, le pays dont tu crains les deux rois sera
abandonné. »

Le Seigneur a donné par Ésaïe un message à Achaz, lui disant de demander un signe
de Dieu ; mais ce mauvais roi a répondu qu’il ne tenterait pas le Seigneur. C’était une
fausse piété, parce que le Seigneur désirait vraiment qu’Achaz Lui demande un signe.
Il voulait révéler le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu. Quand Dieu nous dit de
Lui demander quelque chose, empressons-nous de le faire. Le signe accordé à ce roi
renégat et méchant est connu dans toute l’Histoire. Ce n’est rien de moins que
l’annonce prophétique de l’enfantement par la Vierge de notre Seigneur Jésus Christ
— Emmanuel, qui signifie « Dieu avec nous ». Achaz a reçu l’annonce de ce signe en
dépit de sa méchanceté. Enfin, il y a un double accomplissement de cette prophétie.
Le premier accomplissement fut la naissance du fils d’Ésaïe et de sa femme, qui était
aussi prophétesse (És.8 :3). La naissance du Seigneur Jésus, le bébé de Bethlehem, fut
le second accomplissement.

On ne peut pas appliquer cette prophétie exclusivement à la naissance de Christ, qui


eut lieu environ sept cent ans plus tard, car la naissance de Christ ne répondait pas aux
besoins d’Achaz à cette époque. Cette prophétie annonce donc la naissance du fils
d’Ésaïe, puis, bien des années plus tard, la naissance du Fils de Dieu à Bethlehem.
L’une [la première] est un modèle pour l’autre.
Ainsi, l’enfant dont il est question au verset seize est le fils d’Ésaïe, mais il projette
par avance la venue de Christ. Après avoir été nourri de beurre, c.a.d. de l’abondance
de la Parole de Dieu, et de miel, qui représente le Saint Esprit, cet enfant devait savoir
comment rejeter le mal et choisir le bien. Ceci est une leçon pour nous tous. Si nous
nous nourrissons de l’abondance de la Parole de Dieu, nous aurons le discernement.
De sages parents enseignent leurs enfants dès leur plus jeune âge à lire la Parole et
prient qu’ils deviennent des enfants convenables. Cependant, le signe direct, pour
Achaz, était la naissance et la nourriture du fils d’Ésaïe, et que ces deux rois devaient
quitter leurs trônes avant même que l’enfant sache discerner le bien du mal.

On dit que c’est à peu près à l’âge de deux ans qu’un enfant sait choisir entre le bien
et le mal. Entre la conception et la naissance (environ un an), puis deux années pour
l’éducation de l’enfant, nous avons donc un espace de temps d’environ trois ans. C’est
exactement comme ça que cela s’est passé. Retsin, roi de Syrie, fut tué par Tiglath-
Pilséner III, roi d’Assyrie, en 732 av. JC. Pékach, roi d’Israël, est décédé environ
deux ans et demi après cette prophétie. Nous lisons l’accomplissement de cette
prophétie au verset seize. Lorsque nous étudions les prophètes, soyons conscients de
ce qu’une prophétie peut s’accomplir deux, parfois même trois fois.

Prophétie sur l’invasion assyrienne

7 :17-20 - « L’Éternel fera venir sur toi, sur ton peuple et sur la maison de ton père,
des jours tels qu’il n’y en a point eu depuis le jour où Ephraïm s’est séparé de Juda
(Le roi d’Assyrie). En ce jour-là, l’Éternel sifflera les mouches qui sont à l’extrémité
des canaux de l’Égypte, et les abeilles qui sont au pays d’Assyrie ; elles viendront, et
se poseront toutes dans les vallons désolés, et dans les fentes des rochers, sur tous les
buissons, et sur tous les pâturages. En ce jour-là, le Seigneur rasera, avec un rasoir
pris à louage au-delà du fleuve, avec le roi d’Assyrie, la tête et le poil des pieds ; il
enlèvera aussi la barbe. »

Bien que châtié par Dieu au moyen d’Ephraïm et de la Syrie, Achaz ne s’est pas
repenti. Lui-même et la nation de Juda se sont tous deux tournés vers les idoles qui
devaient les aider. C’est pourquoi le Seigneur dit qu’Il allait amener sur eux le roi
d’Assyrie, comparable à un essaim d’abeilles qui piquent (voir De.1 :44, Ps.118 :12).
Le Seigneur dit aussi qu’Il va amener sur Juda les Égyptiens. Les Égyptiens, à cause
de leur grand nombre, ressemblent à des mouches. Ceux qui ont visité l’Égypte savent
que le pays entier est envahi de mouches. L’invasion assyrienne débuta avec Tiglath-
Pilnéser, continua par Sargon, et fut ensuite poursuivie par Sennachérib, formidable et
orgueilleux, dont on parle beaucoup plus loin, dans Ésaïe. Les Égyptiens ont attaqué
Juda principalement durant la seconde partie du royaume, lors de l’invasion du
pharaon Nécho, à l’époque de Josias.

7 :21-25 - « En ce jour-là, chacun entretiendra une jeune vache et deux brebis ; et il y


aura une telle abondance de lait qu’on mangera de la crème, car c’est de crème et de
miel que se nourriront tous ceux qui seront restés dans le pays. En ce jour-là, tout lieu
qui contiendra mille ceps de vigne, valant mille sicles d’argent, sera livré aux ronces
et aux épines : on y entrera avec les flèches et avec l’arc, car tout le pays ne sera que
ronces et épines. Et toutes les montagnes que l’on cultivait avec la bêche ne seront
plus fréquentées, par crainte des ronces et des épines : on y lâchera le bœuf, et la
brebis en foulera le sol. »

Sous l’invasion assyrienne le pays sera tellement décimé et réduit à la pauvreté qu’un
homme aura juste assez de pâturage pour nourrir une vache et deux brebis. La
population sera si réduite que l’on mangera en abondance du beurre et du miel. Le
pays deviendra un vase terrain de chasse pour les chasseurs utilisant flèches et arcs.
Même la terre qui était cultivée ne sera plus protégée contre le bétail, et le reste sera
recouvert de ronces et d’épines, si bien que seuls des animaux moins importants tels
que moutons et chèvres pourront y pénétrer. Le pays sera impassable pour l’homme.
C’est le tableau d’un pays complètement ruiné.

CHAPITRE 8

Naissance du fils d’Ésaïe

8 :1-4 - « L’Éternel me dit : prends une grande table, et écris dessus, d’une manière
intelligible : qu’on se hâte de piller, qu’on se précipite sur le butin. Je pris avec moi
des témoins dignes de foi, le sacrificateur Urie, et Zacharie, le fils de Bérékia. Je
m’étais approché de la prophétesse ; elle conçut, et elle enfanta un fils. L’Éternel me
dit : donne-lui pour nom Maher-Schalal-Chasch-Baz. Car, avant que l’enfant sache
dire : mon père ! ma mère ! on emportera devant le roi d’Assyrie les richesses de
Damas et le butin de Samarie. » Comme nous l’avons déjà mentionné au chapitre
précédent, le fils d’Ésaïe fut le signe immédiat accordé à Achaz, le roi incroyant.
Avant que l’enfant sache prononcer « Mon père, ma mère », les deux nations qui
avaient tourmenté Juda (Syrie et Israël) seraient battues par le roi d’Assyrie. Le nom
de l’enfant Maher-Schalal-Chasch-Baz signifie « le butin se dépêche, la proie se
hâte ». Deux ans plus tard exactement, Tiglath-Pilséner III, roi d’Assyrie, s’empara de
Damas, et quelque temps plus tard, la Samarie fut complètement vaincue par Sargon,
roi d’Assyrie, en 722 av.JC.

Les Assyriens jugeront le pays d’Emmanuel (v. 5-8)

8 :5-8 - « L’Éternel me parla encore, et me dit : parce que ce peuple a méprisé les
eaux de Siloé qui coulent doucement et qu’il s’est réjoui au sujet de Retsin et du fils
de Rémalia, voici, le Seigneur va faire monter contre eux les puissantes et grandes
eaux du fleuve (le roi d’Assyrie et toute sa gloire) ; il s’élèvera partout au-dessus de
son lit, et il se répandra sur toutes ses rives ; il pénétrera dans Juda, il débordera et
inondera, il atteindra jusqu’au cou. Le déploiement de ses ailes remplira l’étendue de
ton pays, ô Emmanuel ! »

Les eaux de Siloé que Juda a refusées étaient en réalité les règles et les enseignements
doux du Seigneur. Ceci est comparable à Jérémie 29 :19, où le Seigneur dit qu’Il leur
a envoyé des prophètes, mais ils n’ont ni écouté, ni pris à cœur leurs paroles.
Ésaïe dit également dans És. 30 :15, « Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel, le Saint
d’Israël : c’est dans la tranquillité et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme
et la confiance que sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu ! »

Au lieu de cela, ils ont en fait pris plaisir à la façon de vivre de leurs ennemis. C’est
pour cela, nous l’avons déjà mentionné, que le Seigneur dit qu’Il va amener sur eux
ces rois d’Assyrie — Tiglath-Piléser, Schalmanéser, Sargon et finalement
Sennachérib. Ceci arriva durant le règne d’Ézéchias, le fils d’Achaz. Pour parler en
images, ils « vont submerger le pays comme une vague d’eau. »

8 :9-10 - « Poussez des cris de guerre, peuples ! et vous serez brisés ; prêtez l’oreille,
vous tous qui habitez au loin ! Préparez-vous au combat, et vous serez brisés ; formez
des projets, et ils seront anéantis ; donnez des ordres, et ils seront sans effet : car
Dieu est avec nous. » Le Seigneur parle aux nations méchantes qui ont de mauvaises
intentions contre Jérusalem et Il leur dit que tous leurs conseils, leurs plans et leurs
complots sont vains, parce que Dieu est avec son peuple. Nous verrons plus loin de
magnifiques promesses pour le peuple de Dieu, telle que : « Toute arme forgée contre
toi sera sans effet ; et toute langue qui s’élèvera en justice contre toi, tu la
condamneras. » Quand nous marchons dans la lumière, comme Lui marche dans la
lumière, nous pouvons être sûrs, même au milieu des épreuves, que le Seigneur
combattra pour nous et que nous en sortirons triomphant. Nous en avons fait
l’expérience à de nombreuses occasions dans nos propres vies : des gens se sont levés
contre nous pour nous ôter soit des biens personnels, soit des positions dans lesquelles
Dieu nous avait placés. Nous avons cependant attendu dans le calme et vu que le
Seigneur, dans sa grâce, n’a pas fait aboutir leurs plans ; et avec les paroles du
psalmiste, « Avec Dieu nous ferons des exploits ; il écrasera nos ennemis. »
(Ps.60 :14).

Le Seigneur, notre Sanctuaire

8 :11-13 - « Ainsi m’a parlé l’Éternel, quand sa main me saisit, et quand il m’avertit
de ne pas marcher dans la voie de ce peuple : N’appelez pas conjuration tout ce que
ce peuple appelle conjuration ; ne craignez pas ce qu’il craint, et ne soyez pas
effrayés. C’est l’Éternel des armées que vous devez sanctifier, c’est lui que vous devez
craindre et redouter. » Durant cette période d’extrême incertitude pour Juda, lorsque
ses ennemis semblaient prêts de les détruire, le Seigneur a parlé très clairement à
Ésaïe et lui a dit de ne pas crier comme les autres au sujet de la conjuration des
nations qui combattaient Juda. Il devait faire du Seigneur son sanctuaire. C’est ce que
nous devrions faire aussi dans les temps de trouble et d’incertitude. Car même
Salomon le dit dans Proverbes 18 :10 : c’est le Seigneur qui est notre refuge, « Le
nom de l’Éternel est une tour forte ; le juste s’y réfugie, et se trouve en sûreté. »

8:14-15 - « Et il sera un sanctuaire, mais aussi une pierre d’achoppement, un rocher


de scandale pour les deux maisons d’Israël, un filet et un piège pour les habitants de
Jérusalem. Plusieurs trébucheront ; ils tomberont et se briseront, ils seront enlacés et
pris. » Le juste sera en sécurité dans le Seigneur, mais Lui sera un piège pour les
méchants et les détruira.
La clé de la Victoire pour les Croyants

8 :16-17 - « Enveloppe cet oracle, scelle cette révélation, parmi mes disciples.
J’espère en l’Éternel, qui cache sa face à la maison de Jacob ; je place en lui ma
confiance. » Dans les temps d’incertitude durant le règne d’Achaz, un message clair
fut envoyé au peuple de Dieu par le prophète Ésaïe. Ce message est aujourd’hui très
actuel pour chaque croyant qui appartient au peuple de Dieu. Ce message était très
simple. Dans les temps de trouble, les lois de Dieu devraient être écrites sur les tables
de chair de nos cœurs. Nous devrions aussi savoir attendre le Seigneur parce qu’Il se
cache parfois, pour que nous Le cherchions avec encore plus de ferveur.
8 :18 - « Voici, moi et les enfants que l’Éternel m’a donnés, nous sommes des signes
et des présages en Israël, de la part de l’Éternel des armées, qui habite sur la
montagne de Sion. » On pourrait accentuer ce verset en lisant l’exhortation de l’apôtre
Paul dans 2 Corinthiens 3 :2-3 : « C’est vous qui êtes notre lettre écrite dans nos
cœurs, connue et lue de tous les hommes. Vous êtes manifestement une lettre de
Christ, écrite par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu
vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs. » Les
prophètes ne prononcent pas seulement le message du Seigneur, mais ils incarnent
absolument ce message. Leurs vies et leurs caractères font apparaître le message de
Jéhovah.

Daniel, par exemple, a manifesté la sainteté de Dieu, et Jérémie a montré la


compassion de Christ. Ésaïe était l’évangéliste, le prophète gagneur d’âmes qui avait
une révélation profonde de la vie et du ministère de Jésus. Paul, comme il l’a écrit lui-
même, devait manifester dans son corps la patience à toute épreuve du Seigneur. Jean
a incontestablement manifesté l’amour de Christ. Quand nous cherchons le Seigneur,
nous arriverons aussi à saisir un aspect particulier de Sa nature divine qu’Il voudrait
implanter dans nos cœurs. Ceci nous aidera à comprendre comment le Seigneur agit
de façon particulière dans nos vies ; et son « agissement » a pour but ultime de
développer en nous un aspect particulier de la nature de Christ. Nous devrions
demander, « Seigneur, quel aspect particulier de Ta nature voudrais-Tu montrer par
ma vie ? »

8 :19-20 - « Si l’on vous dit : consultez ceux qui évoquent les morts et ceux qui
prédisent l’avenir, qui poussent des sifflement et des soupirs, répondez : un peuple ne
consultera-t-il pas son Dieu ? S’adressera-t-il aux morts en faveur des vivants ? A la
loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, il n’y aura point d’aurore pour le
peuple. » A l’époque d’Achaz, beaucoup cherchaient guide et conseil auprès de
médiums spiritistes, guidés eux-mêmes par de mauvais esprits. Ils espéraient prendre
contact avec les morts, mais ceci est strictement interdit par la Loi (De.18 :9-11).
Ésaïe implore les vivants à chercher plutôt le Dieu vivant. C’est parce qu’ils n’avaient
pas de lumière en eux que leurs actes étaient accomplis en désaccord avec la Loi.

8 :21-22 - « Il sera errant dans le pays, accablé et affamé ; et quand il aura faim, il
s’irritera, maudira son roi et son Dieu, et tournera les yeux en haut ; puis il
regardera vers la terre, et voici, il n’y aura que détresse, obscurité et angoisse : il
sera repoussé dans d’épaisses ténèbres. » On lit aux versets 21-22 le sort de ceux qui
se tournent vers les médiums spiritistes et les horoscopes. L’angoisse et l’obscurité ne
sont pas seulement leur lot sur cette terre, mais aussi leurs demeures éternelles.
Puissions apprendre d’Ésaïe chapitre huit de nous tourner vers le Seigneur et Sa
Parole dans les temps de trouble, au lieu de considérer les situations au travers de nos
yeux naturels.

LA RÉGION DE LA GALILÉE
8 :23 - 9 :21

CHAPITRE 9

8 :23-24 - 9 :1 - « Mais les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre où il y a


maintenant des angoisses : si les temps passés ont couverts d’opprobre le pays de
Zabulon et le pays de Nephtali, les temps à venir couvriront de gloire la contrée
voisine de la mer, au-delà du Jourdain, le territoire des Gentils. Le peuple qui
marchait dans les ténèbres voit une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays
de l’ombre de la mort, une lumière resplendit. » Ce passage est cité mot pour mot
dans Matthieu 4 :14-16. Il se rapporte à la prédication de Jésus qui, en tant que
lumière du monde, a apporté la lumière à cette région.

La région située autour du lac de Galilée a connu durant des siècles une grande
obscurité, du fait qu’elle avait été envahie par les Assyriens ; ceux-ci ont procédé à
des déportations en masse et ont repeuplé ce territoire avec des Babyloniens et des
Elamites (2 R.17 :6, 24). Ces païens qui ont été transportés en Israël, sont devenus
connus sous le nom de Samaritains. Ils étaient des gens sans aucune connaissance du
vrai Dieu vivant (2 R. 17 :26), comme on le lit dans Jean chapitre quatre, dans le
dialogue entre Christ et la femme qui puisait de l’eau. Ils étaient donc des gens qui se
trouvaient dans des ténèbres spirituelles. Jésus a grandi dans cette région, à Nazareth.
Incidemment*, on estime que Jésus a accompli plus de soixante-dix pour cent de ses
miracles dans cette région géographique.

9 :2-4 - « Tu rends le peuple nombreux, tu lui accordes de grandes joies ; il se réjouit


devant toi, comme on se réjouit à la moisson, comme on pousse des cris d’allégresse
au partage du butin. Car le joug qui pesait sur lui, le bâton qui frappait son dos, la
verge de celui qui l’opprimait, tu les brises, comme à la journée de Madian. Car toute
chaussure qu’on porte dans la mêlée, et tout vêtement guerrier roulé dans le sang,
seront livrés aux flammes. » Ce passage projette à l’avance le règne du millénaire de
Christ sur cette terre. Ce sera le temps où le joug de l’ennemi sera ôté de leurs nuques
et détruit, comme cela s’est produit lors de la victoire de Gédéon sur les Madianites.
La nation s’accroîtra avec grande joie et le butin des ennemis sera partagé. Les soldats
quitteront* alors le pays, parce que Christ introduira le règne de paix du millénaire.
Aux versets 8 :23 - 9 :1 il est question du premier avènement du Seigneur, quand Il fut
la lumière du monde ; et aux versets 9 :2-4, il s’agit de Son second avènement,
lorsqu’Il brisera le joug de l’ennemi sur la nuque d’Israël.

9 :5 - « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera
sur ses épaules ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel,
Prince de la paix. » Nous avons ici une magnifique description chronologique, étape
par étape, de la naissance, de l’âge adulte, du ministère et du règne du millénaire de
Christ sur cette terre. Sa naissance nous est rapportée au chapitre 7 :14 — Il sera né
d’une vierge. Il viendra comme le bébé démuni, né dans une étable à Bethlehem, mais
Il fut établi en Israël comme le Fils adulte. La scène au Jourdain décrit cela, lorsqu’à
l’âge d’environ trente ans Jésus fut présenté à Israël par Jean Baptiste. Il est venu
comme le Dirigeant de l’univers. Dans tous ses affrontements, soit avec les hommes,
soit avec Satan, il était évident qu’Il dominait toutes les situations. Christ dit même au
diable, qui déclarait que la gloire et tous les royaumes lui étaient remis pour qu’il les
donne à qui il voulait, « Retire-toi, Satan ! ». Les cinq aspects de Christ incarné
suivent et montrent comment Il sera appelé :

Admirable - Ce mot signifie « une chose merveilleuse ». Il est merveilleux et


miraculeux. Oh Jésus, quel miracle es-Tu vraiment !

Conseiller - Ceci signifie que Christ était oint avec l’esprit de conseil. Il est Celui qui
est le conseil, car Il sait toute chose et tout ce que l’on devrait faire. Il est Celui auquel
nous devrions aller en tout temps pour [recevoir] direction et conduite, parce que nos
vies possèdent un plan et parce qu’Il est Celui qui les a préparées.

Dieu puissant - Il est le Tout-Puissant. Il n’y a personne au-dessus de Jéhovah,


personne au-dessus de Sa puissance et de Sa majesté.

Père éternel - Il est Celui qui éclaire tout homme qui vient dans ce monde (Jn1 :9). Il
est Celui qui donne à chacun une conscience.

Prince de la paix - Christ est celui qui a dit, juste avant sa crucifixion, « Je vous
donne ma paix. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. » (Jn.14 :27). Sa
paix dépasse toute compréhension.

9 :6 - « Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David


et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant
et à toujours : voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées. » Ce verset, ainsi que
Daniel 2 :44 et beaucoup d’autres versets, nous assure que le Seigneur régnera
lorsqu’Il reviendra pour juger le monde avec justice. Son royaume sera éternel et
rempli de justice.

C’est le règne du millénaire de Christ sur terre dont il est question dans Apocalypse
20 :6. C’est ce que les saints de l’ancien Testament espéraient et ce à quoi ils
aspiraient : lorsque Christ apparaîtrait, il commencerait à établir le royaume de Dieu
sur terre. Les Juifs pensaient que leur Messie viendrait et établirait Son royaume.
C’est pourquoi, lorsque Christ est venu, ils se sont attendus à ce qu’Il brise le joug de
Rome et qu’Il commence son règne du millénaire (Voir Ac.1 :6). Il y a cependant une
période d’environ deux mille ans entre ces deux avènements. Au début, les disciples
ne l’ont pas compris. Retenons aussi que Christ sera assis sur le trône de David. Ce
sera l’accomplissement de la promesse faite à David (voir 2 S. 7 :12-18, Ps.132 :11).
Au cours des siècles, le peuple de Dieu a essayé d’établir le royaume, mais il est clair
que seul le zèle du Seigneur des armées accomplira cette espérance bénie.

9 :7-11 - « Le Seigneur envoie une parole à Jacob : elle tombe sur Israël. Tout le
peuple en aura connaissance, Ephraïm et les habitants de Samarie, qui disent avec
fierté : des briques sont tombées, nous bâtirons en pierre de taille ; des sycomores ont
été coupés, nous les remplacerons par des cèdres. L’Éternel élèvera contre eux les
ennemis de Retsin, et il armera leurs ennemis, les Syriens à l’orient, les Philistins à
l’occident ; et ils dévoreront Israël à pleine bouche. Malgré tout cela, sa colère ne
s’apaise point, et sa main est encore étendue. »

Ce petit passage de l’Écriture rapporte que le Seigneur dirige Sa parole de jugement


contre les dix tribus du Nord d’Israël, qui sont représentées par la tribu la plus
puissante, Ephraïm. Sa capitale était Samarie. A cause de leur orgueil et de leur dureté
de cœur, ils ont refusé de reconnaître le jugement de Dieu. Au lieu de cela, ils ont
proclamé qu’ils allaient reconstruire d’une façon beaucoup plus imposante les murs
que les ennemis avaient abattus.

Telle est l’attitude de l’orgueil qui refuse de reconnaître les actes mauvais et les
sanctions du Seigneur qui s’ensuivent. C’est pour cela que le Seigneur déclare qu’Il
élevera contre eux leurs ennemis de toujours, les Syriens et les Philistins, qui les
dévoreront.

En dépit de ce dur jugement, la main du Seigneur est encore étendue pour d’autres
châtiments contre cette nation. Qu’il est important d’apprendre à discerner la main du
Seigneur lorsqu’Il nous corrige. Nous devons si souvent recommencer de tourner
autour de la même montagne, encore et toujours, ou il nous faut continuer sur une
voie que le Seigneur n’a pas choisie pour nos vies, pour que nous apprenions notre
leçon. Cela vient de notre manque d’humilité, ou parce que nous ne voyons pas Sa
main aimante qui cherche à nous rediriger sur la bonne voie, la voie qu’Il avait choisie
pour nous avant la fondation du monde.

9 :12 - « Le peuple ne revient pas à celui qui le frappe, et il ne cherche pas l’Éternel
des armées. » Comme nous l’avons déjà dit, le Seigneur nous punit et nous châtie afin
que nous nous tournions vers Lui. Cependant, parce qu’Israël ne l’a pas fait à ce
moment particulier de leur histoire, nous lisons avec tristesse :

9 :13-14 - « Aussi l’Éternel arrachera d’Israël la tête et la queue, la branche de


palmier et le roseau, en un seul jour. (L’ancien et le magistrat, c’est la tête, et le
prophète qui enseigne le mensonge, c’est la queue.) » Pour cette raison, le Seigneur a
arraché les têtes de leur nation, parce que les enfants d’Israël ne marchaient pas dans
la justice.

9 :15 - « Ceux qui conduisent ce peuple l’égarent, et ceux qui se laissent conduire se
perdent. » Notons bien que les chefs d’une nation peuvent l’influencer vers la justice
ou vers l’injustice. Ils ont la responsabilité de proclamer et d’expliquer les lois de
façon claire. Des lois justes font marcher un peuple sur des voies justes ; tandis que
des lois promulguant le mal détruisent les nations. Nous devrions prier pour des
dirigeants croyants dans nos pays, nos états et nos villes.

9 :16 - « C’est pourquoi le Seigneur ne saurait se réjouir de leurs jeunes hommes, ni


avoir pitié de leurs orphelins et de leurs veuves ; car tous sont des impies et des
méchants, et toutes les bouches profèrent des infamies. Malgré tout cela, sa colère ne
s’apaise point, et sa main est encore étendue. » A nouveau, le Seigneur ne se réjouit
pas d’eux à cause de l’hypocrisie de la nation. Pour cette raison, Il n’a même pas de
miséricorde envers les orphelins et les veuves, ceux envers lesquels Sa loi avait
ordonné la compassion. Il déclare pour la seconde fois que Son bras /Sa main est
encore étendue pour le jugement.

9 :17 - « Car la méchanceté consume comme un feu qui dévore ronces et épines ; il
embrase l’épaisseur de la forêt, d’où s’élèvent des colonnes de fumée.» Nous avons
ici une illustration des effets de la méchanceté. La méchanceté est semblable à un feu
qui brûle et consume tous ceux qui sont indignes.

9 :18 - « Par la colère de l’Éternel des armées le pays est embrasé, et le peuple est
comme la proie du feu : nul n’épargne son frère. » Le courroux de Dieu au sujet
d’Israël est comparable à un incendie, et les gens sont le carburant pour le feu de Sa
colère.

9 :19 - « On pille à droite, et l’on a faim ; on dévore à gauche, et l’on n’est pas
rassasié ; chacun dévore la chair de son bras. » Le siège de Samarie fut si terrible
que la prophétie de Moïse dans Deutéronome 28 :52-55 s’y est accomplie. Il est écrit
dans De. 28 :52, « Elle [la nation ennemie] t’assiègera dans toutes tes portes, jusqu’à
ce que tes murailles tombent, ces hautes et fortes murailles sur lesquelles tu auras
placé ta confiance dans toute l’étendue de ton pays ; elle t’assiègera dans toutes tes
portes, dans tout le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne. » Puis dans De. 28 :53-55 :
« Au milieu de l’angoisse et de la détresse où te réduira ton ennemi, tu mangeras le
fruit de tes entrailles, la chair de tes fils et de tes filles que l’Éternel, ton Dieu, t’aura
donnés. L’homme d’entre vous le plus délicat et le plus habitué à la mollesse aura un
œil sans pitié pour son frère, pour la femme qui repose sur son sein, pour ceux de ses
enfants qu’il a épargnés ; il ne donnera à aucun d’eux de la chair de ses enfants dont il
a fait sa nourriture, parce qu’il ne lui reste plus rien au milieu de l’angoisse et de la
détresse où te réduira ton ennemi dans toutes tes portes. » Le siège fut si terrible qu’ils
ont littéralement tué et mangé leurs propres femmes et enfants.

9 :20 - « Manassé dévore Ephraïm, Ephraïm Manassé et ensemble ils fondent sur
Juda. Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise point, et sa main est encore étendue. »
Revenant à Juda, le Seigneur promet qu’Il va, Lui, exciter Manassé et Ephraïm contre
le royaume du Sud. Malgré tout cela, sa colère est inchangée à cause de leur grand
péché contre Lui. D’autres jugements sont envisagés, et nous les verrons prononcer
dans les chapitres ultérieurs.

CHAPITRE 10

10:1-2 - « Malheur à ceux qui prononcent des ordonnances iniques, et à ceux qui
transcrivent des arrêts injustes, pour refuser justice aux pauvres, et ravir leur droit
aux malheureux de mon peuple, pour faire des veuves leur proie, et des orphelins leur
butin ! » A l’époque d’Ésaïe, que les gouvernants décrètent des ordonnances injustes
provoquait l’indignation de Dieu. Nous le lisons maintes et maintes fois. Ceci devrait
donc être pour nous un avertissement quant aux gouvernements de nos jours.

Il nous faut être extrêmement attentifs à ce que les députés de notre gouvernement ne
promulguent pas des lois qui sont contraires aux lois de Dieu. S’ils le font, le pays
sera corrompu et la colère de Dieu viendra avec une puissance de jugement sur ses
habitants. Au temps d’Ésaïe, les gouvernants d’Israël faisaient des lois qui étaient
contraires à la justice sociale. C’est pourquoi le Seigneur pose au verset trois la
question suivante :

10 :3 - « Que ferez-vous au jour du châtiment et de la ruine qui du lointain fondra sur


vous ? Vers qui fuirez-vous pour avoir du secours, et où laisserez-vous votre
gloire ? » Les Israélites avaient placé leur confiance dans leurs idoles. C’est pour cela
que toute aide leur a manqué au jour du jugement du Seigneur ; car c’était en vain que
leurs idoles auraient pu les aider face au seul vrai Dieu vivant.

10 :4 - « Les uns seront courbés parmi les captifs, les autres tomberont parmi les
morts. » C’est ainsi que le Seigneur prononce Son jugement sur Israël. Ils seront
emmenés captifs par les Assyriens parce qu’ils n’ont pas marché sur Ses voies. Et
pour la quatrième fois le prophète déclare, « Malgré tout cela, sa colère ne s’apaise
point, et sa main est encore étendue. »

10 :5 - « Malheur à l’Assyrien, verge de ma colère ! La verge dans sa main, c’est


l’instrument de ma fureur. » Nous voyons au verset cinq que les Assyriens seront
utilisés par Dieu pour châtier Son peuple infidèle. Voici une leçon primordiale pour
comprendre les chemins et la manière d’agir de Dieu avec des nations et des
personnes individuelles. Quand le peuple de Dieu marche d’une façon contraire au
Seigneur et à Ses lois, Il éveille quelqu’un de plus mauvais qu’eux pour les châtier.
Cependant, une fois qu’ils ont été châtiés et qu’ils retournent à Lui, Dieu punit ceux
qu’Il a utilisés pour punir son peuple. On le voit dans le cas d’Israël. Israël s’était
éloigné du Seigneur, et le Seigneur a donc éveillé l’Assyrie, une nation plus mauvaise
qu’eux, pour les punir. Plus tard, Il a puni l’Assyrie. Retenant ce principe, nous
pouvons comprendre pratiquement toute l’Histoire de l’humanité selon la perspective
de Dieu. En fait, ce principe est vrai jusqu’à nos jours et même jusqu’au second
avènement du Seigneur. Mais dans le cas présent, ce sont les Assyriens que le
Seigneur appelle la verge de Sa colère.

10 :6 - « Je l’ai lâché contre une nation impie [hypocrite], je l’ai fait marcher contre
le peuple de mon courroux, pour qu’il se livre au pillage et fasse du butin, pour qu’il
le foule aux pieds comme la boue des rues. » Les Assyriens allaient détruire Israël et
Juda, ville après ville, les traînant dans la boue à cause de leur hypocrisie. Ils
honoraient le Seigneur avec leurs lèvres, mais leurs cœurs étaient loin de lui.

10 :7 - « Mais il n’en juge pas ainsi, et ce n’est pas la pensée de son cœur ; il ne
songe qu’à détruire, qu’à exterminer les nations en foule.» Les Assyriens avaient
compris que le Seigneur les avait appelés à attaquer Israël et Juda en particulier, fait
cité par le roi assyrien, Sanchérib. Il dit dans Ésaïe 36 :10, «…l’Éternel m’a dit :
Monte contre ce pays, et détruis-le. » Néanmoins, ils se sont vantés outre mesure et
ont transgressé le commandement de Dieu, provoquant Son jugement sur eux.
Sanchérib dit ensuite avec orgueil dans Ésaïe 10 :8-9 :

10 :8-9 - « Car il dit : mes princes ne sont-ils pas autant de rois ? N’en a-t-il pas été
de Calno comme de Carkemisch ? N’en a-t-il pas été de Hamath comme d’Arpad ?
N’en a-t-il pas été de Samarie comme de Damas ? » Ici, Sanchérib compare les cités
qu’il a déjà conquises en Syrie et en Israël avec Jérusalem. Les cités mentionnées et
conquises avaient été incapables de résister lorsqu’il les avait attaquées. Il les a
totalement envahies. Il présume donc avec orgueil que Jérusalem tombera aussi, tout
comme les autres villes.

10 :10-11 - « De même que ma main a atteint les royaumes des idoles, où il y avait
plus d’images qu’à Jérusalem et Samarie, ce que j’ai fait à Samarie et à ses idoles, ne
le ferai-je pas à Jérusalem et à ses images ? » Il se vante même que ses princes sont
comme des rois, et qu’il allait envahir Jérusalem comme il avait envahi la Samarie.

10 :12 - « Mais quand le Seigneur aura accompli toute son œuvre sur la montagne de
Sion et à Jérusalem, je punirai le roi d’Assyrie pour le fruit de son cœur orgueilleux,
et pour l’arrogance de ses regards hautains. » Le Seigneur n’avait pas l’intention de
faire détruire Jérusalem par les Assyriens. Comme nous l’avons dit avant, lorsque le
Seigneur a atteint Ses buts concernant la montagne de Sion et de Jérusalem, Il jugera
alors les Assyriens pour leurs cœurs orgueilleux qui les ont amenés à se vanter de leur
propre force.

10 :13 - « Car il a dit : c’est par la force de ma main que j’ai agi, c’est par ma
sagesse, car je suis intelligent ; j’ai reculé les limites des peuples, et pillé leurs
trésors, et, comme un héros, j’ai renversé ceux qui siégeaient sur des trônes. » Ils ont
attribué à leur propre force toutes leurs victoires ; mais c’était en réalité Dieu qui leur
avait donné la capacité de conquérir ces nations.

10 :14 - « J’ai mis la main sur les richesses des peuple, comme sur un nid, et, comme
on ramasse des œufs abandonnés, j’ai ramassé toute la terre : nul n’a remué l’aile, ni
ouvert le bec, ni poussé un cri. » Les Assyriens poursuivent en comparant leurs
prouesses parmi les nations à celle d’un homme qui ramasse des œufs. Toutefois,
devant leurs vantardises orgueilleuses et arrogantes, le Seigneur réplique en disant
dans Ésaïe 10 :15 :

10 :15 - « La hache se glorifie-t-elle envers celui qui s’en sert ? Ou la scie est-elle
arrogante envers celui qui la manie ? Comme si la verge faisait mouvoir celui qui se
lève, comme si le bâton soulevait celui qui n’est pas du bois ! » Les Assyriens en sont
réduits à être simplement une hache, un instrument dans la main du Seigneur pour la
seule et unique intention de punir les nations et Israël en particulier. Nous l’avons déjà
dit : après que le Seigneur ait utilisé une nation pour punir Son peuple quand celui-ci
s’est éloigné de Lui, Il punit ensuite, même avec une sévérité encore plus grande, cette
nation qu’Il a élevée comme un instrument de châtiment pour punir Son peuple.

10 :16 - « C’est pourquoi le Seigneur, le Seigneur des armées, enverra le


dépérissement parmi les robustes guerriers ; et, sous sa magnificence, éclatera un
embrasement, comme l’embrasement d’un feu. » Comme nous le verrons dans les
chapitres suivants, ce jugement sera exécuté quand l’Assyrie assiégera Jérusalem.

10 :17-19 - « La lumière d’Israël deviendra un feu, et son Saint une flamme, qui
consumera et dévorera ses épines et ses ronces, en un seul jour ; qui consumera,
corps et âme, la magnificence de sa forêt et de ses campagnes. Il en sera comme d’un
malade qui tombe en défaillance. Le reste des arbres de sa forêt pourra être compté,
et un enfant en écrirait le nombre. »
Le Seigneur compare maintenant les Assyriens à une forêt qui sera consumée, et très
peu d’arbres subsisteront. Il dit qu’il ne restera que si peu d’arbres qu’un petit enfant
serait capable de les compter et d’en écrire le nombre. Remarquons bien qu’après la
destruction finale de l’Assyrie, le nom de ce pays n’est depuis lors mentionné nulle
part. Aujourd’hui, l’Assyrie est simplement une partie de l’Irak de nos jours.

Le Reste

Tout au long des pages des Saintes Écritures il existe une vérité qui réapparaît à
maintes reprises. Il s’agit du reste. Bien qu’une grande multitude de personnes
appartiennent au Seigneur, Celui-ci purifie et émonde Sa vigne afin qu’elle produise
du fruit, davantage de fruit et beaucoup de fruit. On pourrait appeler ce reste la part
purifiée de l’héritage du Seigneur dans Son peuple. Il y aura donc un reste après que
les Assyriens aient accompli les intentions de Dieu au sujet d’Israël et de Juda.

10 :20-23 - « En ce jour-là, le reste d’Israël et les réchappés de la maison de Jacob


cesseront de s’appuyer sur celui qui les frappait ; ils s’appuieront avec confiance sur
l’Éternel, le Saint d’Israël. Le reste reviendra, le reste de Jacob, au Dieu puissant.
Quand ton peuple, ô Israël, serait comme le sable de la mer, un reste seulement
reviendra ; la destruction est résolue, elle fera déborder la justice. Et cette
destruction qui a été résolue, le Seigneur, l’Éternel des armées, l’accomplira dans
tout le pays. » Dieu va maintenant purifier les cœurs des Israélites, afin qu’ils
regardent à Lui et ne comptent plus sur l’aide et sur le soutien des Assyriens. Après
être sorti du désert, ils s’appuieront sur leur Bien Aimé, et ils s’appuieront sur Lui
dans la vérité.

L’apôtre Paul cite ce passage dans Romains 9 :27 et développe le thème de l’élection
par la grâce. « [Ésaïe], de son côté, s’écrie au sujet d’Israël : Quand le nombre des fils
d’Israël serait comme le sable de la mer, un reste seulement sera sauvé.» On lit aussi
dans Sophonie 3 :12-13 les traits caractéristiques de ce reste. C’est le Seigneur qui
détermine les frontières des nations. C’est pour cela qu’Il peut rassurer Son peuple et
lui dire de ne pas craindre les Assyriens, car le Seigneur a décidé avant la fondation
du monde que les Assyriens ne prendraient pas Sion. Ceci est l’un des principaux
aspects historiques de la partie concernant l’Ancien Testament dans Ésaïe (ch. 1-39).

10 :24 - « Cependant, ainsi parle le Seigneur, l’Éternel des armées : O mon peuple,
qui habites en Sion, ne crains pas l’Assyrien ! Il te frappe de la verge, et il lève son
bâton sur toi, comme faisaient les Égyptiens. » Le Seigneur confirme que la peine
infligée à Israël par les Assyriens ne durera qu’une période de temps déterminée à
l’avance.

10 :25 - « Mais encore un peu de temps, et le châtiment cessera, puis ma colère se


tournera contre lui pour l’anéantir. » Dans ce verset, le Seigneur dit simplement que
son indignation contre Israël, manifestée par la montée des Assyriens et par leur
châtiment contre eux [les Israélites], cessera et que sa colère finira dans cette
destruction. Mais ce ne sera pas la destruction de Son peuple d’Israël, mais des
Assyriens.
10 :26 - « L’Éternel des armées agitera le fouet contre lui, comme il frappa Madian
au rocher d’Oreb ; et, de même qu’il leva son bâton sur la mer, il le lèvera encore,
comme en Égypte.» Le Seigneur annonce par avance la destruction des Assyriens en
rappelant aux Israélites qu’Il leur est venu en aide à l’époque de Gédéon quand Il
détruisit les Madianites (Jg. 7 :25). De la même manière, Il a détruit les Égyptiens
lorsqu’Il fit passer les Israélites par la mer Rouge. Au verset vingt-sept suit une
déclaration prophétique sur la façon par laquelle les Assyriens seront détruits et leur
pouvoir, brisé.

10 :27 - « En ce jour-là, son fardeau sera ôté de dessus ton épaule, et son joug de
dessus ton cou. Et la graisse fera éclater le joug. » Ceci est répété dans Nahum 1 :13,
« Je briserai maintenant son joug de dessus de toi, et je romprai tes liens. » Le
Seigneur envoie souvent ce magnifique verset pour fortifier Ses vrais croyants
d’aujourd’hui lorsqu’ils crient à Lui à cause des liens qui se trouvent dans leur vie. Le
Seigneur leur parle si souvent et dit, « Le joug sur ton cou va être brisé par la graisse
[l’onction]. » Ainsi, nous chantons ce petit chorus :

« Par l’onction Jésus brise le joug,


Par le Saint Esprit et la puissance,
Exactement comme le prophète l’a dit.
Aujourd’hui vient la pluie de l’arrière-saison,
Dieu agit de nouveau avec puissance.
Par l’onction Jésus brise le joug. »

Nous avons donc besoin de croître dans le domaine de l’onction. Il nous faut
demander avec ferveur au Seigneur de nous oindre de Son Esprit et d’une huile
fraîche provenant de Son trône.

10 :28 - « [Sanchérib] marche sur Aijath, traverse Migron, laisse ses bagages à
Micmasch. » Ceci se rapporte à la route que l’armée assyrienne a prise lorsqu’elle
attaqua Jérusalem. Elle est venue du nord.

10 :29 - « Ils passent le défilé, ils couchent à Guéba ; Rama tremble, Guibéa de Saül
prend la fuite. » A la nuit, les Assyriens se sont étendus à Guéba, puis ils ont traversé
Rama et se sont avancés vers Laïs en passant par Anatoth, situé à environ une heure
de marche de Jérusalem. Le prophète Ésaïe a vu la progression des Assyriens dans
une vision.

10 :30-31 - « Fais éclater ta voix, fille de Gallim ! Prends garde, Lais ! Malheur à toi,
Anatoth ! Madména se disperse, les habitants de Guébim sont en fuite. » Ésaïe
mentionne les villes et les cités placées sur le parcours de l’avance ennemie, afin que
leurs cris soient entendus et lui-même se lamente pour elles.

10 :32 - « Encore un jour de halte à Nob, et il menace de sa main la montagne de la


fille de Sion, la colline de Jérusalem. » Le prophète voit ensuite l’armée faisant halte
le jour suivant à Nob, une colline située juste au nord de Jérusalem et surplombant la
ville. Ils rassemblaient leurs forces pour la dernière attaque frontale contre la ville
bien-aimée de Dieu. C’est là que Sanchérib a levé son poing contre Jérusalem. A ce
moment, tout semblait perdu et personne ne paraissait être capable de résister à
l’avance assyrienne
10 :33-34 - « Voici, le Seigneur, l’Éternel des armées, brise les rameaux avec
violence : les plus grands sont coupés, les plus élevés sont abattus. Il renverse avec le
fer les taillis de la forêt, et le Liban tombe sous le Puissant. » Maintenant le Seigneur
entre dans le combat pour Jérusalem et brise la puissance de l’armée assyrienne
comme quelqu’un qui couperait les branches d’un grand arbre. Nous verrons plus loin
de façon exacte et précise, dans des paroles prophétiques et dans un récit historique,
comment le Seigneur a sauvé Sa ville bien-aimée, la montagne de Sion qu’Il aime.

CHAPITRE 11

L’onction

11 :1 - « Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, et un rejeton naîtra de ses racines.»


Cette prophétie se rapporte uniquement à la personne du Seigneur Jésus Christ. Il est
un descendant de David, dont le père était Isaï. La Parole de Dieu souligne et accentue
fortement le fait que Jésus appartient à la ligne généalogique de David. Bien des fois
dans les Écritures, on se réfère à Jésus comme étant le « rameau ». Il est Celui qui est
fructueux et qui produit une abondance de fruits, glorifiant ainsi le Père.

11 :2 - « L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui : esprit de sagesse et d’intelligence,


esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel. » Les
sept onctions citées au verset deux sont connues comme étant les sept esprits du
Seigneur. Ils sont cités en particulier dans le livre de l’Apocalypse et se trouvent
devant le trône de Dieu (Ap. 4 :5). Ils sont les onctions de Dieu. Ces sept esprits du
Seigneur sont représentés par le chandelier portant les sept lampes dans le tabernacle
de Moïse. Ces sept esprits du Seigneur sont aussi décrits comme des lampes dans
Apocalypse 4 :5.

Ce recouvrement des sept esprits de Dieu tel qu’il est venu sur Christ au Jourdain
(voir Lu. 3 :21-22, 4 :17-19) est différent de/ et plus grand que le baptême dans le
Saint Esprit. L’onction de Christ est beaucoup plus grande que ce que les disciples ont
reçu au jour de la Pentecôte ; car le Seigneur a reçu l’Esprit sans mesure (Jn. 3 :34).
Nous devons être capable de comprendre la différence entre ces deux expériences.

Par exemple : l’un des sept esprits de Dieu est l’esprit de connaissance, et l’un des
neuf dons de l’Esprit est la parole de connaissance. Il existe une différence entre
l’esprit de connaissance et la parole de connaissance. Salomon, par exemple, est
quelqu’un qui a reçu l’esprit de connaissance. Dans le cas de la reine de Saba, nous
voyons que Salomon était en mesure de répondre à n’importe quelle question qu’elle
posait, en raison de l’onction qui reposait sur lui. A cause de ce « manteau » placé sur
sa vie, la connaissance de Salomon « coulait » continuellement. La parole de
connaissance est toutefois différente.

Quand le don de la parole de connaissance opère, nous savons une certaine chose par
une voie surnaturelle. Il est possible que ce don n’agisse pas pendant une certaine
durée de temps, jusqu’à ce qu’il nous donne connaissance d’un autre fait. Nous aurons
parfois une révélation par le don de la connaissance, et parfois nous n’en aurons pas.
Mais l’esprit de connaissance est une onction continue et persistante de la
connaissance de Dieu. C’est cette onction qui reposait sur Christ. Grâce à l’esprit de
connaissance, Jésus savait qui était chacun, spirituellement. Il est écrit dans Jean
2 :24, « Il les connaissait tous. » Jésus savait même qui était Judas, bien qu’il n’ait fait
savoir à personne que Judas était celui qui allait le trahir.

Ainsi, bien que nous devrions chercher à être baptisé dans l’Esprit Saint et que nous
devrions aspirer aux dons de l’Esprit, nous pouvons recevoir une plus grande part de
l’Esprit Saint. C’est pour cette raison que l’apôtre Paul prie que les croyants éphésiens
(déjà pentecôtistes et déjà baptisés dans l’Esprit Saint) reçoivent l’esprit de sagesse
(Ép. 1 :17). Nous avons besoin de l’onction des sept esprits de Dieu qui reposaient sur
Christ pour contribuer à ce que l’Église atteigne sa maturité complète dans ces
derniers jours. Nous lisons dans Apocalypse 5 :6 que l’Agneau de Dieu a sept cornes
et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Nous aussi,
nous voulons avoir la nature de l’Agneau de Dieu, de sorte que les sept esprits de
Dieu puissent s’écouler au travers de nous et être envoyés pour guider les autres.

Le premier de ces sept esprits qui reposaient sur Christ était l’esprit du Seigneur.
L’esprit du Seigneur est l’onction pour prêcher, ainsi qu’il est dit dans Ésaïe 61 :1,
« L’esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a oint pour porter bonne
nouvelle… » Cette onction, l’esprit du Seigneur, est la pièce centrale du chandelier
dans le tabernacle de Moïse. De cette tige centrale de l’onction dérivent ensuite trois
« branches » de deux. L’esprit de sagesse est l’onction pour faire de bons choix et
prendre de bonnes décisions. L’Église est déterminée à manifester la sagesse de Dieu
(Ép. 3 :10), et pour cette raison nous devrions chercher le Seigneur avec ferveur pour
[recevoir] ce recouvrement et cette onction de sagesse, spécialement si nous sommes
destinés à être des dirigeants.

La troisième onction est l’esprit d’intelligence. Cette onction nous fait savoir pourquoi
certaines choses ont lieu. Cette onction nous aide à comprendre les voies de Dieu et ce
qui est à faire (voir 1 Ch. 12 :32, Lu. 24 :45). Il nous faut cette onction pour prêcher la
parole de Dieu. Si nous prêchons, nous devons comprendre la parole de Dieu, et ceci
n’est possible que par l’esprit d’intelligence. Les deux lampes suivantes sur le
chandelier sont l’esprit de conseil et l’esprit de force. L’esprit de conseil est l’onction
pour conseiller. Il est donné à ceux qui, dans le corps de Christ, sont des conseillers.
Si nous conseillons, ne donnons jamais aux personnes seulement des principes et ne
récitons pas des tas de versets de l’Écriture. Ceci n’est pas donner conseil ! Conseiller
c’est avoir l’esprit de Christ pour chaque situation et dire aux personnes ce que Dieu
dit dans leur situation particulière.

L’esprit de force est l’onction qui reposait sur Samson, lorsqu’il fut capable de
soulever les portes de la cité de Gaza et de les transporter sur une longueur de trente
miles jusqu’à Hébron, en courant tout au long du chemin ! C’est la puissance et la
force qui reposaient sur le Seigneur Jésus Christ lorsqu’Il renversa les tables des
changeurs de monnaie et qu’Il les chassa hors du temple (Jn.2 :15). La colère du
Seigneur apparaît fortement ici, mais il faudrait plutôt souligner l’onction de
puissance et de force qui reposait sur Lui. La sixième onction est l’esprit de
connaissance. Cette onction nous révèle de façon surnaturelle des faits du passé, du
présent ou de l’avenir. Par l’esprit de connaissance, Christ était capable de connaître
le caractère de Nathanael et aussi de le voir sous le figuier (Jn. 1 :47-48).
Le but de la septième onction, l’esprit de crainte de l’Éternel, est d’apporter la
conviction, la repentance et le renouveau. Cette onction peut faire beaucoup plus que
d’amener une personne à être convaincue [de péché]. Elle peut se déployer sur une
église, une ville et même sur toute une nation. C’est ce qui se produit lorsqu’un grand
renouveau arrive. Des gens sont convaincus de leurs péchés même s’ils ne savent rien
de Christ, et même s’ils n’ont jamais été dans une église.

De tous temps les saints ont été revêtus, à des degrés différents, d’un aspect spécifique
de l’une des onctions. Samson a été revêtu de l’esprit de force ; Moïse, Salomon et
Daniel étaient réputés pour leur sagesse. Nous aussi, nous devons demander au
Seigneur l’onction particulière qui nous armera individuellement pour accomplir
l’œuvre qu’il a déterminée pour nos vies. Car « ce n’est ni par la puissance ni par la
force, mais c’est par mon esprit dit l’Éternel des armées. » Dans la vie de Jésus, ce
n’est que par l’Esprit qu’Il fut rendu capable de s’offrir Lui-même, sacrifice sans
tache à Dieu (Hé. 9 :14).

11 :3 - « Il respirera la crainte de l’Éternel ; il ne jugera point sur l’apparence, il ne


prononcera point sur un oui-dire. » Telles sont les vertus dont le Père céleste a
pourvu Son fils bien-aimé pendant son ministère terrestre, Lui donnant la capacité de
glorifier le Père et d’accomplir les buts déterminés à l’avance pour sa vie et son
ministère. Être sensible aux choses agréables à Dieu est un rare privilège qui rend
quelqu’un capable de marcher dans l’Esprit et d’accomplir ainsi la justice de la Loi,
comme Paul le dit dans Romains 8 :4). Il [Christ] jugeait aussi avec justice, pas selon
l’apparence. Il est dit de Lui dans Jean 2 :25, « Et [Christ] n’avait pas besoin qu’on lui
rendît témoignage d’aucun homme : car il savait lui-même ce qui était dans
l’homme. » Il nous faut chercher le Seigneur pour cette faculté de juger juste dans des
situations données et de savoir comment Dieu considère chaque situation.

11 :4 - « Mais il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture sur les
malheureux de la terre ; il frappera la terre de sa parole comme d’une verge, et du
souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant. » Ceci décrit le règne du millénaire de
Christ sur la terre, lorsque Son royaume sera un royaume de justice. C’est alors qu’Il
gouvernera avec une verge de fer (voir Ps. 2 :9).

11 :5 - « La justice sera la ceinture de ses flancs, et la fidélité la ceinture de ses


reins. » Comme dans la vie de Christ, l’un des aspects de notre vie est que nous
devons être remplis et ceints de la justice de Dieu (voir Ph. 3 :9). Il est écrit dans
Matthieu 5 :6, « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront
rassasiés ! » Outre cela, il nous faut être comme Christ, Abraham et Moïse, qui étaient
fidèles dans chaque aspect de leur vie et de leur ministère. Christ est appelé Fidèle et
Véritable (Ap. 19 :11). Comment devenons-nous justes et fidèles ? Lorsque nous
posons notre pied sur un chemin donné et persévérons sur ce chemin, le Seigneur nous
rendra ferme sur cette voie et nous récolterons les fruits de ce chemin. Daniel dit,
« Il [Le Seigneur] donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de
l’intelligence. » (Da. 2 :21). Ainsi donc, si nous cherchons à être juste et sage et si
nous continuons sur cette voie jour après jour, le Seigneur nous remplira de Sa justice
et nous rendra fidèles.
Le royaume du Millénaire

11 :6-8 - « Le loup habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le


chevreau ; le veau, le lionceau et le bétail qu’on engraisse, seront ensemble, et un
petit enfant les conduira. La vache et l’ourse auront un même pâturage, leurs petits
un même gîte ; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille. Le nourrisson
s’ébattra sur l’antre de la vipère, et l’enfant sevré mettra sa main sur la caverne du
basilic. » Lorsque l’homme a péché contre Dieu dans le jardin d’Eden, toute la
création est tombée sous une malédiction. Une mauvaise nature s’est emparée du
royaume animal après la chute et il est devenu violent. Paul nous dit toutefois dans
l’épître aux Romains qu’ils [les animaux] seront aussi délivrés au second avènement
du Seigneur. Nous lisons dans Romains 8 :20-21, « Car la création a été soumise à la
vanité, — non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, — avec l’espérance
qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la
liberté de la gloire des enfants de Dieu.» Quand, au millénaire, le Seigneur règnera
comme roi, toutes ses créatures habiteront ensemble en harmonie. Même les serpents
ne mordront plus personne ; et leurs goûts changeront. Gloire au Seigneur ! (Ceci est
l’une des preuves que nous ne sommes pas encore au millénaire, parce qu’aujourd’hui
des serpents te piqueront si tu t’approches trop près d’eux).

11 :9 - « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la terre


sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux
qui le couvrent » Ceci est répété dans Habacuc 2 :14. Aujourd’hui, des millions de
gens ne connaissent pas le Seigneur, mais, au millénaire, la connaissance du Seigneur
couvrira la terre comme les eaux recouvrent la mer.

11 :10 - «En ce jour, le rejeton d’Isaï sera là comme une bannière pour les peuples ;
et les nations se tourneront vers lui, et la gloire sera sa demeure. » Avec une
éloquence et une facilité prophétiques Ésaïe repasse ici du millénaire à l’âge de
l’Église, quand il déclare que les nations [les Gentils] se tourneront vers le Seigneur.
Ils entreront dans Son repos spirituel, dont il sera davantage question lorsque nous
étudierons Ésaïe 28 :11-12, versets qui se réfèrent au baptême dans l’Esprit Saint.
Ésaïe parle ensuite de ce qui arrivera à Israël avant le second avènement, dans les
derniers temps de l’âge de l’Église.

11 :11-12 - « Dans ce même temps, le Seigneur étendra une seconde fois sa main,
pour racheter le reste de son peuple, dispersé en Assyrie et en Égypte, à Pathros et en
Éthiopie, à Élam, à Schinear et à Hamath, et dans les îles de la mer. Il élèvera une
bannière pour les nations, il rassemblera les exilés d’Israël, et il recueillera les
dispersés de Juda des quatre extrémités de la terre. » C’est à ces évènements que
Jérémie se réfère dans Jérémie 30 :3, « Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, où je
ramènerai les captifs de mon peuple d’Israël et de Juda, dit l’Éternel ; je les ramènerai
dans le pays que j’ai donné à leurs pères et ils le posséderont. »

Ainsi, nous le voyons se dérouler de nos jours, Israël devient à nouveau une nation,
mais ils endureront aussi la grande Tribulation, ou l’angoisse de Jacob, comme nous
le lisons dans Jérémie 30 :4-7. Ésaïe continue lui aussi d’annoncer le second
rassemblement d’Israël. Le premier rassemblement d’Israël se produisit après la chute
de Babylone, avec le décret de Cyrus et le retour sous Zorobabel. (Plus tard, Esdras et
Néhémie l’appelleront la période de restauration). Cependant, comme la première
restauration, la seconde aura lieu en étapes successives. Durant la première
restauration, il y a eu trois retours principaux vers Israël. Le premier groupe sous
Joshua et Zorobabel, le second à l’époque d’Esdras et le troisième groupe arriva avec
Néhémie.

La seconde restauration d’Israël aura aussi lieu en étapes successives. La première


étape s’est accomplie en 1948, lorsqu’Israël est redevenu une nation. Depuis, il y a eu
des vagues d’immigrants retournant en Israël. Mais tout à la fin de cet Age nous
verrons une reconstitution complète des douze tribus d’Israël. Ceci sera alors un
désastre pour les Philistins (ou les Palestiniens, comme ils sont appelés de nos jours),
aussi bien que pour Édom, Moab et Ammon, qui est aujourd’hui le royaume
hachémite de Jordanie.

11 :13-14 - « La jalousie d’Éphraïm disparaîtra, et ses ennemis en Juda seront


anéantis ; Éphraïm ne sera plus jaloux de Juda, et Juda ne sera plus hostile à
Éphraïm. Ils voleront sur l’épaule des Philistins à l’occident, ils pilleront ensemble
les fils de l’Orient ; Édom et Moab seront la proie de leurs mains, et les fils d’Ammon
leur seront assujettis.» Juda et Éphraïm (Israël) seront unis dans la main du Seigneur
au millénaire (cf. Éz. 37 :16-22). Ils seront à nouveau une nation, et leur roi, David,
règnera sur eux. Par la suite l’Égypte sera punie.

11 :15 - « L’Éternel desséchera la langue de la mer d’Égypte, et il lèvera la main sur


le fleuve, en soufflant avec violence : il le partagera en sept canaux, et on le
traversera avec des souliers. » Le Nil a en fait ses sources dans deux pays —
l’Uganda et l’Éthiopie. Le Nil Bleu et le Nil Blanc convergent, puis, juste avant de se
jeter dans la Méditerranée, il se divise en sept courants principaux. Dieu dit que c’est
là qu’Il frappera les Égyptiens.

11 :16 - « Et il y aura une route pour le reste du peuple qui sera échappé de l’Assyrie,
comme il y en eut une pour Israël, le jour où il sortit du pays d’Égypte. » Dans les
derniers temps, beaucoup de Juifs seront à nouveau emmenés en captivité en Assyrie,
mais quand le Seigneur reviendra, Il les ramènera dans leur pays. Nous verrons tous
ces faits culminer après le second avènement. Je fixe ceci après le second avènement,
parce que, aux accords de Camp David, le Président Carter, le Président Sadate et Mr.
Bégin ont mal interprété la structure temporelle de l’association de l’Assyrie, d’Israël
et de l’Égypte. (Ceci est développé plus en détail au chapitre 19 :23-25). Au second
avènement du Seigneur il y aura donc châtiment envers les nations qui ont affligé
Israël durant la grande Tribulation et ensuite réconciliation de ces trois nations —
l’Assyrie, l’Égypte et Israël.

CHAPITRE 12

Le Chant de Délivrance de Sion

12 :1 - « Tu diras en ce jour-là : je te loue, ô Éternel ! Car tu as été irrité contre moi,


ta colère s’est apaisée, et tu m’as consolé. » On chantera ce chant au second
avènement, lorsque Israël sera rétabli. La colère du Seigneur, qui s’est manifestée
principalement à l’époque de l’Assyrie, de Babylone et de Rome, sera dissipée. A la
place de Sa fureur il y aura Sa consolation. Le but de la grande Tribulation est de
purifier Israël de ses péchés. Une fois qu’ils ont été purifiés, le Seigneur les consolera.

12 :2 - « Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, je ne craindrai


rien ; car l’Éternel, l’Éternel est ma force et le sujet de mes louanges ; c’est lui qui
m’a sauvé. » Ainsi, ils se réjouiront du salut que le Seigneur Jéhovah leur a apporté
contre tous leurs ennemis. Unis dans un mariage spirituel, Il [le Seigneur] devient leur
chant.

12 :3 - « Vous puiserez de l’eau avec joie aux sources du salut. » Israël pourra à
nouveau accéder au salut que seule l’Église avait connu durant ces deux mille ans de
grâce. Paul le déclare dans Romains 11 :25-26, « Car je ne veux pas, frères, que vous
ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez point comme sages, c’est qu’une
partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement, jusqu’à ce que la totalité des païens
soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : le libérateur viendra de
Sion, et il détournera de Jacob les impiétés. »

12 :4-6 - « Et vous direz en ce jour-là : louez l’Éternel, invoquez son nom, publiez ses
œuvres parmi les peuples, rappelez la grandeur de son nom ! Célébrez l’Éternel, car
il a fait des choses magnifiques : qu’elles soient connues par toute la terre ! Pousse
des cris de joie et d’allégresse, habitant de Sion ! Car il est grand au milieu de toi, le
Saint d’Israël. » C’est pourquoi Israël chantera dans la joie et le triomphe lorsqu’ils
seront de nouveau unis par le lien d’un saint mariage spirituel avec leur Messie ; ils
L’avaient cherché, mais rejeté. Une fois maintenant que tout aveuglement spirituel est
retiré, leurs yeux se sont ouverts lorsqu’ils ont contemplé leur Sauveur, le Saint
d’Israël. Ils deviennent de vrais « charismatiques » en s’exclamant et proclamant
« Gloire à Dieu ! » avec tous les Rachetés de chaque langue, de chaque tribu et de
chaque nation. O h, quel jour glorieux ce sera. Ainsi se termine la troisième partie :
Le livre d’Emmanuel

Quatrième Partie
13 :1 – 23 :18

PROPHÉTIES CONTRE DES


NATIONS ÉTRANGÈRES

Dans Ésaïe chapitres 13 à 23, il y a une série de prophéties dirigées contre des nations
étrangères. Ce sont en fait neuf nations sur lesquelles un jugement est prononcé. Dans
ces onze chapitres sont également inclus des jugements prononcés par le Seigneur
contre Sa propre nation, Israël. On ne doit pas seulement considérer ces nations d’un
point de vu historique, telles qu’elles étaient à l’époque, mais aussi comme des
nations qui vont resurgir dans les derniers temps. Ces nations sont les ennemis
traditionnels d’Israël, de par toutes les générations. Aux derniers jours, nous les
verrons surgir encore une dernière fois contre Jérusalem.

CHAPITRE 13

Babylone

3 :1 - « Oracle sur Babylone, révélé à Ésaïe, fils d’Amots. » L’un des aspects les plus
remarquables des prophéties d’Ésaïe est sa capacité peu commune à prédire la
destinée des nations. Quand il prononça ces prophéties au sujet de Babylone, celle-ci
n’était qu’une colonie de l’Empire assyrien. Les prophéties d’Ésaïe sur Babylone
comme étant un grand Empire sont donc d’autant plus remarquables. Des années
avant leur accomplissement, il voyait arriver ces évènements.

Ceci est comparable à l’apôtre Jean, auquel furent montrés les évènements des
derniers temps pendant qu’il était sur l’île de Pathmos. Je crois de tout mon cœur que
ce ministère du Saint Esprit nous est donné à nous, aujourd’hui. Dieu désire nous
montrer les choses qui vont se passer sur terre. Le Seigneur Jésus dit dans Jean 16 :13,
« Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la
vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il
vous annoncera les choses à venir. » Ésaïe voyait réellement comment ces évènements
se déroulaient devant ces yeux. C’est pour cela qu’il pouvait prophétiser avec une
telle assurance et une telle autorité. Des programmes de télévision peuvent nous
montrer le passé et le présent, mais ils ne peuvent pas nous montrer le futur. C’est un
privilège qui n’appartient qu’à Dieu et à Ses saints.

L’EMPIRE BABYLONIEN

(626 - 539 av. J.C.)

Il est certain que dans les temps très anciens, Babylone fut un Empire puissant,
particulièrement sous Nimrod, son fondateur infâme (Ge. 10 :9-10). Ensuite, au temps
d’Abraham, Babylone atteignit à nouveau une grande importance, sous Hammourabi,
très connu pour avoir promulgué lois et codification. A l’école, la plupart d’entre nous
a probablement dû apprendre le code d’Hammourabi. Il fut trouvé dans son intégralité
à Susa, en 1901. Il est composé de 282 lois, gravées sur une stèle. Aujourd’hui, il est
conservé au Musée du Louvre, à Paris, en France.

Après Hammourabi, l’Empire babylonien est tombé dans le déclin et il est finalement
devenu une colonie de l’Assyrie, à l’époque où Ésaïe a prophétisé. Enfin,
l’importance de Babylone consiste en cette Babylone spirituelle qui, dans les derniers
temps, s’élève contre la Parole de Dieu, comme la prostituée avec [sur son front, un
nom], un mystère : Babylone la grande (voir Ap. 17). Voilà pourquoi beaucoup de
descriptions dans les deux prochains chapitres se réfèrent à sa destruction et aux
derniers jours. Le récit de la destruction de Babylone commence par une exclamation
très forte envers les nations que Dieu utilisera pour la renverser.
13 :2-3 - « Sur une montagne nue dressez une bannière, élevez la voix vers eux, faites
des signes avec la main, et qu’ils franchissent les portes des tyrans ! J’ai donné des
ordres à ma sainte milice, j’ai appelé les héros de ma colère, ceux qui se réjouissent
de ma grandeur. » La sainte milice, ce sont les nations placées sous l’ordre de Cyrus
le Grand, roi de Perse. Dieu les avait déterminées et mises à part pour combattre
contre Babylone. Ceci fut accompli en octobre 539 av. JC, lorsqu’elles [les nations]
ont franchi les portes des tyrans [des nobles] de Babylone.

13 :4-5 - « On entend une rumeur sur les montagnes, comme celle d’un peuple
nombreux ; on entend un tumulte de royaumes, de nations rassemblées : l’Éternel
passe en revue l’armée qui va combattre. Ils viennent d’un pays lointain, de
l’extrémité des cieux : l’Éternel et les instruments de sa colère vont détruire toute la
contrée. » Ceci est vraiment une description sans pareil des nations venant s’enrôler
sous la bannière de Jéhovah, en vu de franchir les portes de Babylone, pour apporter
la destruction prédéterminée. Nous voyons les armées, descendant principalement des
montagnes de Perse vers les plaines de Babylone.

13 :6-8 - « Gémissez, car le jour de l’Éternel est proche : il vient comme un ravage du
Tout-Puissant. C’est pourquoi toutes les mains s’affaiblissent, et tout cœur d’homme
est abattu. Ils sont frappés d’épouvante ; les spasmes et les douleurs les saisissent ; ils
se tordent comme une femme en travail ; ils se regardent les uns les autres avec
stupeur ; leurs visages sont enflammés. » Ésaïe décrit dans ces versets l’angoisse
terrible des défenseurs et des habitants de Babylone, quand ces armées ennemies sont
descendues sur eux pour les détruire.

13 :9-10 - « Voici, le jour de l’Éternel arrive, jour cruel, jour de colère et d’ardente
fureur, qui réduira la terre en solitude, et en exterminera les pécheurs. Car les étoiles
des cieux et leurs astres ne feront plus briller leur lumière, le soleil s’obscurcira dès
son lever, et la lune ne fera plus luire sa clarté. » La fureur du Seigneur arrive pour
réduire leur pays à la désolation. Toute la nature semblera être recouverte d’obscurité,
à cause de la colère du Seigneur. Puis le Seigneur revient à l’intention première de la
manifestation de sa fureur.

13 :11-12 - « Je punirai le monde pour sa malice, et les méchants pour leur iniquité ;
je ferai cesser l’orgueil des hautains, et j’abattrai l’arrogance des tyrans. Je rendrai
les hommes plus rares que l’or fin, je les rendrai plus rares que l’or d’Ophir. » Dieu
punira et abattra l’orgueil à cause de la méchanceté de l’humanité. Il y aura si peu de
païens qui survivront que les hommes seront plus précieux que l’or fin, vu leur rareté
et la pénurie d’êtres humains. Ophir est un pays très connu pour son or (voir 1 R.
10 :11, Ps. 45 :9).

13 :13 - « C’est pourquoi j’ébranlerai les cieux, et la terre sera secouée sur sa base,
par la colère de l’Éternel des armées, au jour de son ardente fureur. » Le Seigneur
parle ici de la même façon qu’Il le fait par le prophète Joël dans Joël. 2 :31-32, et dans
Hébreux 12 :26-27 au sujet des derniers jours avant Son second avènement. Bien que
nous étudiions le jugement sur la Babylone historique, ceci donne un aperçu sur le
jugement de la Babylone des derniers jours.

13 :14 - « Alors, comme une gazelle effarouchée, comme un troupeau sans berger,
chacun se tournera vers son peuple, chacun fuira vers son pays. » Tous les
Babyloniens, dépourvus alors de leur chef, fuiront, chacun pour soi, dans sa propre
maison.

13 :15-16 - « Tous ceux qu’on trouvera seront percés, et tous ceux qu’on saisira
tomberont par l’épée. Leurs enfants seront écrasés sous leurs yeux, leurs maisons
seront pillées, et leurs femmes violées. » Personne n’échappera à ce massacre. Ce
passage coïncide avec la prière du Psalmiste dans le psaume 137 :8-9, le jugement de
Babylone. « Fille de Babylone, la dévastée, heureux qui te rend la pareille, le mal que
tu nous as fait ! Heureux qui saisit tes enfants, et les écrase sur le roc ! »

Les Mèdes sont nommés ici spécifiquement, eux qui ont en premier conduit l’assaut
contre Babylone. Plusieurs autres prophéties relatives à cette période le répètent. On
craignait les Mèdes à cause de leur cruauté ; ils appartiennent aujourd’hui en partie à
l’Iran moderne. Ésaïe déclare qu’ils détruiront Babylone avant même qu’elle ne
devienne une puissance dominante.

13 :17-18 - « Voici, j’excite contre eux les Mèdes, qui ne font point cas de l’argent, et
qui ne convoitent point l’or. De leurs arcs ils abattront les jeunes gens, et ils seront
sans pitié pour le fruit des entrailles : leur œil n’épargnera point les enfants. » Les
gens ressemblent à leurs chefs et acquièrent leurs traits caractéristiques. Cyrus ne
s’intéressait pas aux choses terrestres telles que l’or et l’argent, et son peuple ne s’y
intéressait donc pas non plus. Les Babyloniens leur ont offert de l’argent et de l’or
pour qu’ils épargnent leurs vies, mais cela n’avait aucun sens pour les Mèdes et les
Perses.

Ils les ont tués. Ils ont tué les femmes et les enfants. Mais c’est exactement ce que
Babylone a fait aux Juifs, lorsqu’ils ont assiégé Jérusalem. Ils les ont cherchés avec
des chandelles, sortis de leur cachette dans les caves et les sous-sols et ils les ont
massacrés. Voila pourquoi le psalmiste qui a écrit durant la captivité à Babylone,
pouvait parler avec une telle assurance (Ps. 137 :8-9). Il avait la prophétie d’Ésaïe
devant lui et savait ce qui allait arriver.

13 :19 - « Et Babylone, l’ornement des royaumes, la fière parure des Chaldéens, sera
comme Sodome et Gomorrhe, que Dieu détruisit. » La destruction complète de
Babylone est prédite ensuite. Babylone était la gloire des royaumes. Ses jardins
suspendus étaient l’une des sept merveilles du monde. C’était une ville magnifique.
Elle avait plus de cent portes. Toutes les rues étaient droites. Le fleuve Euphrate la
traversait. Aucune dépense n’avait été épargnée pour construire Babylone. Ils avaient
rendu captives toutes les nations environnantes et avaient transporté leurs richesses à
Babylone pour en couvrir tous les monuments de cette merveilleuse cité.

13 :20-22 - « Elle ne sera plus jamais habitée, elle ne sera plus jamais peuplée ;
l’Arabe n’y dressera point sa tente, et les bergers n’y parqueront point leurs
troupeaux. Les animaux du désert y prendront leur gîte, les hiboux rempliront ses
maisons, les autruches en feront leur demeure et les boucs y sauteront. Les chacals
hurleront dans ses palais, et les chiens sauvages dans ses maisons de plaisance. Son
temps est près d’arriver, et ses jours ne se prolongeront pas. » Bien qu’ils aient fait
tomber Babylone en 539 av.J.C, les Mèdes et les Perses ne l’ont pas totalement
détruite. La destruction de Babylone en tant que cité n’a eu lieu que beaucoup plus
tard dans l’Histoire.
Babylone fut détruite en étapes sur une période de plusieurs années. Darius Hystaspes
a finalement réduit ses murailles, en tant que châtiment pour leur révolte contre les
Perses. Xerxès (appelé aussi Assuérus dans Esther 1 :1), le mari d’Esther, a détruit
tous ses temples. Puis enfin les Grecs, suite à leur négligence, l’ont abandonnée en
ruines quand ils l’ont prise en charge après la défaite des Perses durant les conquêtes
d’Alexandre le Grand.

CHAPITRE 14

La Grâce de Dieu pour Son Peuple élu

14 :1-3 - « Car l’Éternel aura pitié de Jacob, il choisira encore Israël, et il les
rétablira dans leur pays ; les étrangers se joindront à eux, et ils s’uniront à la maison
de Jacob. Les peuples les prendront et les ramèneront à leur propre demeure, et la
maison d’Israël les possédera comme le pays de l’Éternel, comme serviteurs et
servantes ; ils retiendront captifs ceux qui les avaient faits captifs, et ils domineront
sur leurs oppresseurs. Quand l’Éternel t’aura donné du repos, après tes fatigues et
tes agitations, et après la dure servitude qui te fut imposée,… »

Placé entre les prophéties contre Babylone voici ce poème d’espérance pour Israël.
Dans ces trois premiers versets le Seigneur assure à Israël Son amour envers eux. Si
jamais une nation a eu besoin de savoir que Dieu l’aimait, c’est bien Israël, parce
qu’aucune nation n’a souffert autant qu’Israël. Il y a donc promesse de rétablissement
dans leur pays après la captivité babylonienne.

On trouve cependant dans cet interlude si bienfaisant une signification qui annonce un
retour de captivité encore plus grand, juste avant le second avènement. Le Seigneur va
fortement bénir Israël, et les autres nations qui les ont oppressés deviendront leurs
serviteurs. Cela doit s’appliquer au millénaire, car après leur retour de la captivité
babylonienne, les Israélites n’ont pas régné sur leurs oppresseurs. Cela s’accomplira
au millénaire. Ces prophéties sont remarquables parce que, lorsqu’Ésaïe les a
prononcées, Israël se trouvait dans son propre pays. Mais Ésaïe a vu à l’avance le
retour de la captivité babylonienne. Le courant prophétique revient maintenant à
l’accusation contre Babylone et en particulier contre le roi de Babylone qui, nous le
verrons plus tard, est une personnification de Satan lui-même.

14 :4-6 - « Alors tu prononceras ce chant sur le roi de Babylone, et tu diras : Eh


quoi ! Le tyran n’est plus ! L’oppression a cessé ! L’Éternel a brisé le bâton des
méchants, la verge des dominateurs. Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, par
des coups sans relâche, celui qui dans sa colère subjuguait les nations, est poursuivi
sans ménagement. » Alors que le roi de Babylone, Nebucadnétsar, était l’oppresseur
des nations, le Seigneur brisa la puissance de ses successeurs par l’assassinat de
Belschatsar, durant la nuit où la chute de Babylone s’est produite (voir Daniel,
chap.5). Personne ne vint en aide à Babylone.

14 :7 - « Toute la terre jouit du repos et de la paix ; on éclate en chants


d’allégresse. » Ce fut un tel repos et une telle réjouissance parmi les nations sur terre,
lorsque Babylone tomba et que les Mèdes et les Perses prirent le pouvoir.
14 :8 - « Les cyprès même, les cèdres du Liban, se réjouissent de ta chute : depuis que
tu es tombé, personne ne monte pour nous abattre. » Ésaïe s’exprime maintenant en
images, et ceci a toujours été au Moyen Orient une des formes d’expression et de
communication, en particulier dans les pays riverains de la Méditerranée. On compare
les habitants de ces pays à des cyprès et à des cèdres. Quand Babylone fut détruite, le
monde entier trouva le repos, car Cyrus régnait avec bonté et grâce.

14 :9-11 - « Le séjour des morts s’émeut jusque dans ses profondeurs pour
t’accueillir à ton arrivée ; il réveille devant toi les ombres, tous les grands de la terre,
il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations. Tous prennent la parole pour te
dire : toi aussi, tu es sans force comme nous, tu es devenu semblable à nous ! Ta
magnificence est descendue dans le séjour des morts, avec le son de tes luths ; sous
toi est une couche de vers, et les vers sont ta couverture. » Maintenant, Ésaïe parle
non seulement du roi de Babylone, mais de Satan. Nous voyons ici la fin du dernier
roi de Babylone, Belschatsar, et nous voyons aussi dans cette prophétie la fin de
l’Antéchrist qui sera jeté dans l’enfer (voir Ap. 19 :19-20). Les habitants [de l’enfer]
seront stupéfiés par le fait que quelqu’un d’aussi orgueilleux, l’auteur de tels ravages
parmi les hommes, soit devenu comme l’un des rois de la terre, ayant attiré sur lui-
même une damnation éternelle. Ces versets deviennent de plus en plus directs et
spécifiques et nous voyons clairement l’identification avec le roi spirituel de Babylone
qui n’est rien de moins que Lucifer lui-même.

14 :12 - « Te voilà tombé du ciel, astre brillant, fils de l’aurore ! Tu es abattu à terre,
toi, le vainqueur des nations ! » Lucifer signifie « fils de l’aurore ». Tel était le titre
de Satan avant qu’il se rebelle. Fortifié par Satan, l’Antéchrist affaiblira les nations
dans les derniers temps. Il sera en mesure de combattre les saints et de l’emporter,
même de tuer Moïse et Élie (Ap. 11 :7-11). Mais alors, il sera jeté dans l’enfer.

14 :13-14 - « Tu disais en ton cœur : je monterai au ciel, j’élèverai mon trône au-
dessus des étoiles de Dieu ; je m’assiérai sur la montagne de l’assemblée, à
l’extrémité du septentrion ; je monterai sur le sommet des nues, je serai semblable au
Très-Haut. » Voici maintenant ce que l’on appelle les cinq « je ferai » de Lucifer. Ils
révèlent son terrible orgueil, sa présomption et son blasphème, cherchant à prendre la
place du Dieu Très-Haut lui-même. Ce sont les choses que l’Antéchrist répétera quand
il viendra. Nous mesurons ainsi l’orgueil qui causa la chute de Lucifer. Le magnifique
fils de l’aurore qui devint Satan nous donne un aperçu des derniers temps, quand
l’Antéchrist prononcera de grandes paroles contre le Très-Haut (voir Da. 7 :25).

Lucifer était celui qui dirigeait les louanges dans le ciel, mais à un moment il désira
recevoir pour lui-même ces louanges qui appartiennent à Dieu seul ; ce fut la raison de
sa chute. Ézéchiel a également reçu une révélation concernant la chute de Lucifer (Éz.
28). Lucifer a vu, intérieurement, sa propre beauté et s’est gonflé d’orgueil. Nous
devons nous garder d’une telle chose dans nos propres vies. Il nous faut toujours une
vision de l’extérieur et d’en haut. Nos yeux doivent être remplis de Dieu, et, quels
succès que nous ayons, nous devons toujours les attribuer à Dieu et à Dieu seul.

Le danger d’un ministère, et de la vie elle-même, est de regarder en/sur soi-même et


de considérer ce que nous pensons avoir accompli. Ne regardons pas ce que nous
avons accompli, mais réalisons que ce n’est que par grâce. Il nous faut dire avec le
Seigneur Jésus Christ, « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il
voit faire le Père » (Jn. 5 :19). Nous ne pouvons rien faire sans Dieu. Ce n’est pas
l’arme qui compte (une mâchoire d’âne ou une fronde), mais dans quelle main l’arme
est placée. En mettant nos mains dans les mains de Dieu, Il peut accomplir de grandes
choses par nos vies. Mais si Dieu retirait sa main de nos vies, nous ne pourrions rien
faire et nous n’aurions absolument aucune valeur.

14 :15-16 - « Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs
de la fosse. Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, ils te considèrent
attentivement : est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, qui ébranlait les
royaumes ?... » Vraiment, la fin de Satan et de l’Antéchrist est clairement décrite
dans ces versets. Beaucoup de dirigeants et de combattants qui possédaient une grande
prédominance durant leur vie seront emmenés aux enfers. Nous en avons la
confirmation dans Ézéchiel 31 au sujet de la chute des chefs et guerriers assyriens.
J’ai vu personnellement, dans une vision, certains des dirigeants les plus connus de ce
siècle en enfer. La destruction de Satan est proclamée dans Ézéchiel 28 :11-19. Le
chérubin qui le protégeait sera emmené dans la fosse. Les versets suivants
s’appliquent aussi bien au roi de Babylone qu’à l’Antéchrist :

14 :17-20 - « Qui réduisait le monde en désert, qui ravageait les villes, et ne relâchait
point les prisonniers ? Tous les rois des nations, oui, tous, reposent avec honneur,
chacun dans son tombeau. Mais toi, tu as été jeté loin de ton sépulcre, comme un
rameau qu’on dédaigne, comme une dépouille de gens tués à coups d’épée, et
précipités sur les pierres d’une fosse. Comme un cadavre foulé aux pieds. Tu n’es pas
réuni à eux dans le sépulcre, car tu as détruit ton pays, tu as fait périr ton peuple ; on
ne parlera plus jamais de la race des méchants. » Du point de vu historique, le roi
Nebucadnétsar fit emprisonner son fils et héritier, Evil Mérodach. Son fils régna à la
place de Nebucadnetsar pendant le temps où Dieu le jugea et le transforma en bête
(voir Da. 4 :33-34). Durant ces sept ans Evil Mérodach régna d’une manière violente.

Cependant, lorsque Nebucadnetsar est revenu sur son trône, son père le mit en prison.
Quand finalement son père mourut et qu’il lui succéda sur le trône, Evil Mérodach
jeta le corps de son père hors de la tombe pour se venger des années
d’emprisonnement et pour montrer son mépris envers la mémoire de son père. Ce
sera aussi le destin de l’Antéchrist, semble-t-il. Son cadavre sera jeté hors de sa
tombe, parce qu’il a détruit le pays et ravagé le peuple.

14 :21-22 - « Préparez le massacre des fils à cause de l’iniquité de leurs pères !


Qu’ils ne se relèvent pas pour conquérir la terre, et remplir le monde d’ennemis ! Je
me lèverai contre eux, dit l’Éternel des armées ; j’anéantirai le nom et la trace de
Babylone, ses descendants et sa postérité, dit l’Éternel. » Ces versets s’appliquent
spécialement au roi de Babylone et à ses descendants parce que l’Antéchrist n’aura
aucune affiliation avec des femmes (Da. 11 :37). Il n’aura donc aucun descendant
naturel. Ce fut le cas du point de vu historique, car le descendant royal [babylonien]
fut tué durant la prise de Babylone par les Mèdes et les Perses.

14 :23 - « J’en ferai le gîte du hérisson et un marécage, et je la balaierai avec le balai


de la destruction, dit l’Éternel des armées. » Comme nous l’avons dit auparavant,
Babylone fut, en plusieurs étapes, presque complètement anéantie durant les années
suivantes. Elle en arriva à un abandon presque total par les Séleucides qui avaient la
charge de Babylone après la mort d’Alexandre le Grand.

Les Assyriens

14 :24-28 - « L’Éternel des armées l’a juré en disant : Oui, ce que j’ai décidé
arrivera, ce que j’ai résolu s’accomplira. Je briserai l’Assyrien dans mon pays, je le
foulerai aux pieds sur mes montagnes ; et son joug leur sera ôté, et son fardeau sera
ôté de leurs épaules. Voilà la résolution prise contre toute la terre, voilà la main
étendue sur toutes les nations. L’Éternel des armées a pris cette résolution : qui s’y
opposera ? Sa main est étendue : qui la détournera ? L’année de la mort du roi
Achaz, cet oracle fut prononcé. » Se tournant vers l’époque des Assyriens qui a
précédé celle des Babyloniens, le Seigneur déclare que le joug assyrien sur Israël sera
brisé. Ceci commença pendant la dernière année d’Achaz (715 av.J.C.) et fut achevé
environ quinze ans plus tard durant le règne de son fils Ezéchias.

La Palestine (ou les Philistins)

14 :29 - « Ne te réjouis pas, pays des Philistins, de ce que la verge qui te frappait est
brisée ! Car de la racine du serpent sortira un basilic, et son fruit sera un dragon
volant. » Le prophète se tourne maintenant vers les Philistins, la contrée voisine
d’Israël. Ils ont été l’épine dans le flanc d’Israël durant des siècles et le sont encore
aujourd’hui. Ici, les Philistins commencent à se réjouir de ce que la verge, —
référence à Ozias— qui avait maintenu les Philistins sous contrôle, est mort.

Au verset vingt-neuf, il est dit aux Philistins que d’un serpent normal sortirait un
serpent très dangereux, dans la personne d’Ezéchias. Et de lui sortirait plus tard un
dragon volant dans la personne du Seigneur Jésus Christ lui-même. Le Targum
(traduction en araméen de l’ancien Testament) traduit le verset vingt-neuf ainsi : « Car
des fils d’Isaï sortira le Messie et Son œuvre sera comme celle d’un serpent volant. »

Cependant, cela pourrait aussi signifier que le serpent est la nation assyrienne.
L’Assyrie a été remplacée par les Babyloniens qui provenaient de la racine d’Assyrie.
Babylone a d’abord été une colonie de l’Assyrie avant de parvenir à la prédominance.
Et finalement, le dragon, ou l’Antéchrist, sera issu de la Babylone spirituelle.

14 :30 - « Alors les plus pauvres pourront paître, et les malheureux reposer en
sécurité ; mais je ferai mourir ta racine par la faim, et ce qui restera de toi sera tué. »
Le verset trente signifie que les pauvres du peuple de Dieu feront confiance au
Messie, qu’Il tuera la racine des Philistins (les Palestiniens) par la famine et qu’Il
tuera leur reste.

14 :31 - « Porte, gémis ! Ville, lamente-toi ! Tremble, pays tout entier des Philistins !
Car du nord vient une fumée, et les rangs de l’ennemi sont serrés. »
Les Philistins hurleront et crieront parce qu’Israël les détruira complètement (voir
És. 11 :14).
14 :32 - « Et que répondra-t-il aux envoyés du peuple ? Que l’Éternel a fondé Sion, et
que les malheureux de son peuple y trouveront un refuge. » C’est finalement le
Seigneur qui établira Sion, et les pauvres de Son peuple mettront leur confiance dans
le roi de Sion.

CHAPITRE 15

Moab

La nation de Moab a été conçue par une relation illicite entre Lot et sa fille aînée après
la destruction de Sodome et Gomorrhe (Ge. 19 :30-38). Lorsque nous pensons à la vie
de Lot, nous voyons une suite de tragédies survenues après une vie juste. Deux
nations, Moab et Ammon, épines dans le flanc d’Israël durant toute leur existence,
n’auraient en fait jamais dû être nées. Elles constituent aujourd’hui le royaume de
Jordanie. Au travers de la Bible nous voyons des familles entières qui n’ont rien
apporté d’autre que de la honte, de par toutes leurs générations.

Nous trouvons malheureusement la même situation aujourd’hui. Je pense souvent


qu’il aurait été préférable que quelqu’un n’ait pas été né, ou au moins qu’il n’ait pas
eu d’enfants, pour qu’il ne transmette pas ses traits de caractère à ses descendants
Pouvons-nous faire quelque chose si nous avons été engendré par une mauvaise
« graine » ? Oui. Ruth était différente, bien qu’elle fût une Moabite. Cherche Dieu et
demande-Lui d’ôter de nos vies la méchanceté de nos ancêtres, afin que nous ne
propagions pas cette mauvaise descendance.

15 :1 - « Oracle sur Moab. La nuit même où elle est ravagée, Ar-Moab est détruite !
La nuit même où elle est ravagée, Kir-Moab est détruite ! » Avec une profonde
émotion Ésaïe proclame cet oracle sur la destruction par les Assyriens, dans la même
nuit, des deux villes principales de Moab.

15 :2-5 - « On monte au temple et à Dibon, sur les hauts lieux, pour pleurer ; Moab
est en lamentation, sur Nebo et sur Médeba : toutes les têtes sont rasées, toutes les
barbes sont coupées. Dans les rues ils sont couverts de sacs ; sur les toits et dans les
places, tout gémit et fond en larmes. Hesbon et Éléalé poussent des cris, on entend
leur voix jusqu’à Jahats ; même les guerriers de Moab se lamentent, ils ont l’effroi
dans l’âme. Mon cœur gémit sur Moab, dont les fugitifs se sauvent jusqu’à Tsoar,
jusqu’à Églath-Schlischija ; car ils font, en pleurant, la montée de Luchith, et ils
jettent des cris de détresse sur le chemin de Choronaïm. » Il semble presque qu’Ésaïe
prophétise à contrecœur qu’un tel jugement viendra sur ceux qui sont si proches
d’Israël de par leur parenté, se souvenant que le sang de Moab coulait dans les veines
de David, du fait que Ruth était son arrière-grand-mère. Ainsi, le sang de Moab coule
aussi dans les veines du Seigneur Jésus Christ, le Fils de David. Au verset cinq, Ésaïe
dit qu’il pleurera pour Moab.

15 :6-9 - « Car les eaux de Nimrim sont ravagées, l’herbe est desséchée, le gazon est
détruit, la verdure a disparu. C’est pourquoi ils ramassent ce qui leur reste et ils
transportent leurs biens au-delà du torrent des saules. Car les cris environnent les
frontières de Moab ; ses lamentations retentissent jusqu’à Églaïm, ses lamentations
retentissent jusqu’à Beer-Élim. Les eaux de Dimon sont pleines de sang, et j’enverrai
sur Dimon de nouveaux malheurs, un lion contre les réchappés de Moab, contre le
reste du pays. » La quintessence de ce chapitre et du suivant, qui en fait constituent la
prophétie entière contre Moab, est sa destruction par l’Assyrie. Il est question de trois
ans (És. 15 :5, 16 :14). Ces trois ans pourraient être la période d’intervalle entre la
mort d’Achaz et l’invasion de Moab par les Assyriens, mais on pourrait aussi
considérer une autre interprétation prophétique. Cette interprétation concernerait le
temps de l’Antéchrist, parce qu’il est écrit dans Daniel 11 :41 qu’Édom, Moab et le
chef des enfants d’Ammon échapperont au roi du Nord, qui est l’Antéchrist.
Cependant, comme nous le lisons au chapitre 63 d’Ésaïe, le Seigneur Lui-même
assouvira trois ans plus tard Sa vengeance contre eux, lors de Son second avènement.

Les versets restants du chapitre quinze s’expliquent d’eux-mêmes. Ils se réfèrent à des
localités de Moab qui seront envahies. Les Moabites seront forcés de fuir. Un lion au
verset neuf signifie les Assyriens ; il est fait allusion au « vieux lion », Sanchérib, dans
Nahum 2 :11.

CHAPITRE 16

16 :1 - « Envoyez les agneaux au souverain du pays, envoyez-les de Séla, par le


désert, à la montagne de la fille de Sion. » Ce chapitre commence par une liste
continue des jugements de Dieu sur Moab.

Le prophète dit qu’un tribut sous forme d’agneaux était payé aux rois de Samarie
durant le règne de Méscha, roi de Moab ; mais ce tribut cessa à l’époque d’Achab (2
R.3 :4-5). Pour éviter un jugement, Ésaïe les implore maintenant de payer le tribut au
souverain de Juda, à la montagne de Sion ; car la sécurité de Moab dépend de son
obéissance envers Juda. Mais ceci contient aussi une vérité qui s’applique à nos vies.
Pour notre protection, nous devrions donner la dîme et nos dons à l’église. Mais Moab
s’est rebellé contre le tribut et a donc provoqué le jugement.

16 :2 - « Tel un oiseau fugitif, telle une nichée effarouchée, telles seront les filles de
Moab, au passage de l’Arnon. » C’est pourquoi les femmes de Moab fuiront devant
l’ennemi et essaieront d’atteindre Juda, car le passage de l’Arnon se trouve à
l’extrémité du territoire de Moab, quand on entre en Israël.

16 :3-5 - « Donne conseil, fais justice, couvre-nous en plein midi de ton ombre comme
la nuit, cache ceux que l’on poursuit, ne trahis pas le fugitif ! Laisse séjourner chez
toi les exilés de Moab, sois pour eux un refuge contre le dévastateur ! Car
l’oppression cessera, la dévastation finira, celui qui foule pays disparaîtra. Et le
trône s’affermira par la clémence ; et l’on y verra siéger fidèlement, dans la maison
de David, un juge ami du droit et zélé pour la justice. » Le prophète implore ici Juda
de prendre soin des fugitifs de Moab qui fuient devant les Assyriens. Il y a aussi
promesse que le trône de David sera établi dans la justice, et quelqu’un sera assis sur
ce trône, jugeant avec justice. De façon ultime, il s’agit du Seigneur Jésus Christ Lui-
même, le Juge et Roi juste. Référence est aussi faite au cadre historique immédiat, à
ces deux rois justes, Ezéchias et Josias. Ils ont jugé avec justice et leurs trônes étaient
établis par la grâce.
16 :6 - « Nous entendons l’orgueil du superbe Moab, sa fierté et sa hauteur, son
arrogance et ses vains discours. » La dernière partie de ce passage rapporte les péchés
de Moab, et son juste châtiment par les Assyriens. C’est l’énorme orgueil de Moab qui
fut la cause principale de ses terribles châtiments ; et c’est pour cette raison que le
Seigneur a élevé les Assyriens contre lui. L’orgueil s’installe si souvent en ceux qui ont
péché et ne se sont pas repentis. Ils deviennent fiers de ce qu’ils font de méchant, ils en
rient même et s’en réjouissent.

16 :7-8 - « C’est pourquoi Moab gémit sur Moab, tout gémit ; vous soupirez sur les
ruines de Kir-Haréseth, profondément abattus. Car les campagnes de Hesbon
languissent ; les maîtres des nations ont brisé les ceps de la vigne de Sibma, qui
s’étendaient jusqu’à Jaezer, qui erraient dans le désert ; les rameaux se prolongeaient,
et allaient jusqu’au-delà de la mer. » Les gémissements de deuil de Moab à cause de
l’invasion sont décrits ici. « Les maîtres des nations » sont les rois des Assyriens qui ont
brisé Moab. Ainsi, Moab est semblable à un cep de vigne qui prospérait jadis, mais qui
maintenant est détruit.

16 :9-11 - « Aussi je pleure sur la vigne de Sibma, comme sur Jaezer ; je vous arrose de
mes larmes, Hesbon, Élealé ! Car sur votre récolte et sur votre moisson est venu fondre
un cri de guerre. La joie et l’allégresse ont disparu des campagnes ; dans les vignes,
plus de chants, plus de réjouissance ! Le vendangeur ne foule plus le vin dans les
cuves ; j’ai fait cesser les cris de joie. Aussi mes entrailles frémissent sur Moab, comme
une harpe, et mon cœur sur Kir-Harès. » Kir-Harès est une ville de Moab. Le prophète
ne ressent ici aucune joie lorsqu’il contemple la destruction de Moab, l’ennemi
traditionnel d’Israël. Cette attitude est en accord avec celle du pieux dans Proverbes
24 :17, « Ne te réjouis pas de la chute de ton ennemi, et que ton cœur ne soit pas dans
l’allégresse quand il chancelle. »

16 :12-14 - « On voit Moab, qui se fatigue sur les hauts lieux ; il entre dans son
sanctuaire pour prier, et il ne peut rien obtenir. Telle est la parole que l’Éternel a
prononcée dès longtemps sur Moab. Et maintenant l’Éternel parle et dit : dans trois
ans, comme les années d’un mercenaire, la gloire de Moab sera l’objet du mépris, avec
toute cette grande multitude ; et ce qui restera sera peu de chose, presque rien. » Bien
que Moab soit lassé de ses péchés et essaie de prier à ses idoles, il ne gagnera pas.

Ainsi en sera-t-il toujours avec les méchants. A la fin, Moab sera énormément réduit en
nombre et le reste (ceux qui ont survécu aux châtiments) sera très petit.

CHAPITRE 17

Dans ce chapitre il est essentiellement question des jugements de Dieu sur l’alliance
entre la Syrie et Ephraïm (ou Israël), le royaume du Nord. Ce chapitre revient à la
troisième année du règne d’Achaz, tandis que les prophéties précédentes furent
accomplies à l’époque d’Ezéchias.

17 :1-2 - « Oracle sur Damas. Voici, Damas ne sera plus une ville, elle ne sera plus
qu’un monceau de ruines. Les villes d’Aroër sont abandonnées, elles sont livrées aux
troupeaux ; ils s’y couchent, et personne ne les effraie. » Damas est la capitale de la
Syrie, et l’on croit que c’est la plus ancienne ville du monde. La raison du jugement
sur la Syrie à cette époque était qu’il y avait à Damas, selon les historiens d’alors, 365
rues et que chacune de ces rues avaient sa propre idole.

Le premier jugement sur Damas fut accompli par le roi assyrien Tiglat-Piléser III
pendant la troisième année du règne d’Achaz. Cependant, appeler Damas un monceau
de ruines, cela aurait tendance à nous faire croire que ce verset se réfère à des
jugements futurs sur Damas, dans les derniers temps ; en effet, Tiglat-Piléser n’aurait
jamais pu réduire cette ville à cet état. On a retrouvé les deux villes d’Aroër sur la rive
orientale du Jourdain ; elles appartenaient à Gad et Ruben. Elles furent aussi
dévastées.

17 :3 - « C’en est fait de la forteresse d’Ephraïm, et du royaume de Damas, et du


reste de la Syrie : il en sera comme de la gloire des enfants d’Israël, dit l’Éternel des
armées. » Ainsi, le Seigneur déclare que tous deux, Ephraïm et la Syrie, vont
s’évaporer, comme c’est le cas de la gloire d’Israël. En raison de l’invasion
assyrienne, ils vont cesser, à ce moment de l’histoire, d’être des royaumes et des
puissances.

17 :4-5 - « En ce jour, la gloire de Jacob sera affaiblie, et la graisse de sa chair


s’évanouira. Il en sera comme quand le moissonneur récolte les blés, et que son bras
coupe les épis ; comme quand on ramasse les épis dans la vallée de Rephaïm. » Dans
un style poétique est décrite ici la riche vallée de Rephaïm, remplie d’épis de blé ;
mais le glaneur, celui qui vient après, ne trouve que peu d’épis de blé. C’est pour cela
qu’Israël, connu jadis pour sa prospérité et sa générosité, sera réduit à quelques
personnes.

17 :6-8 - « Il en restera un grappillage, comme quand on secoue l’olivier, deux, trois


olives , en haut de la cime, quatre, cinq, dans ses branches à fruits, dit l’Éternel, le
Dieu d’Israël. En ce jour, l’homme regardera vers son créateur, et ses yeux se
tourneront vers le Saint d’Israël ; il ne regardera plus vers les autels, ouvrage de ses
mains, et il ne contemplera plus ce que ses doigts ont fabriqué, les idoles d’Astarté et
les statues du soleil. » Quand Dieu aura jugé Israël, ils ne placeront plus leur
confiance dans leurs idoles, mais ils retourneront plutôt vers le Seigneur qui les a
crées. Le but d’un jugement est que les gens se tournent à nouveau vers Dieu. C’est
un fait qu’Israël n’a plus adoré des idoles depuis leur retour de captivité à Babylone.
A Babylone, Dieu a purifié Israël de son idolâtrie.

Afin de purifier Jacob de sa tromperie, le Seigneur l’a envoyé chez son oncle Laban
que l’on considère comme le trompeur par excellence. Afin de purifier Israël de son
idolâtrie, le Seigneur les a envoyés à Babylone, la mère de l’idolâtrie, et là ils ont été
purifiés. Si nous avons un problème dans un domaine de notre vie, le Seigneur nous
envoie souvent en captivité. Il nous met à côté d’une personne qui a notre problème,
mais son problème est multiplié par dix. Alors, ce problème dans la vie [de cette
personne] nous rend tellement malade que cela nous purifie de la même iniquité.
Quand le problème est réglé, nous pouvons continuer notre chemin. La solution idéale
serait bien sûr que nos vies soient purifiées de nos péchés par la prière, mais si peu
d’entre nous apprennent leurs leçons de cette manière.

17 :9-10 - « En ce jour, ses villes fortes seront comme des débris dans la forêt et sur
la cime des montagnes, abandonnés devant les enfants d’Israël : et ce sera un désert.
Car tu as oublié le Dieu de ton salut, tu ne t’es pas souvenu du rocher de ton refuge.
Aussi tu as fait des plantations d’agrément, tu as planté des ceps étrangers. » Le
prophète revient aux prévisions des jugements à venir et déclare qu’un grand abandon
du pays aura lieu. Israël tombera dans la désolation.

Enfin, il y a ici une autre pensée qui est très importante. Sur Israël seront greffés des
ceps étrangers, qui sont les Gentils ou l’Église (voir Ro. 11 :17, 24).

17 :11 - « Lorsque tu les plantas, tu les entouras d’une haie, et bientôt tu les fis venir
en fleurs. Mais la récolte a fui, au moment de la jouissance : et la douleur est sans
remède. » Le jugement sur l’homme et la nature résultera de ce qu’ils tournent le dos
à Dieu. Ils planteront leurs graines à d’autres moments, mais la récolte sera mince.
Voila une vérité qui est souvent répétée dans la parole de Dieu. Lorsque Dieu juge
une nation, il juge aussi le pays. C’est ce que nous voyons aujourd’hui aux Etats Unis
d’Amérique. Le pays passe par des jugements à cause de la méchanceté de ses
habitants. Oh, puisse [être exaucée] la fervente imploration de la foi que des feux du
renouveau commencent à brûler partout dans cette nation, afin qu’elle se retourne vers
Dieu !

17 :12-14 - « Oh ! Quelle rumeur de peuples nombreux ! Ils mugissent comme mugit


la mer. Quel tumulte de nations ! Elles grondent comme grondent les eaux puissantes.
Les nations grondent comme grondent les grandes eaux. Il les menace, et elles fuient
au loin, chassées la balle des montagnes au souffle du vent, comme la poussière par
un tourbillon. Quand vient le soir, voici, c’est une ruine soudaine ; avant le matin, ils
ne sont plus ! Voilà le partage de ceux qui nous dépouillent, le sort de ceux qui nous
pillent. » Le prophète retourne maintenant aux jugements du Seigneur sur ceux qu’Il
a utilisés pour punir son peuple, Israël. C’est le thème continu de l’Écriture Sainte. La
colère du Seigneur vient sur ceux qu’Il utilise pour le châtiment de Son propre peuple,
que ce soit des nations ou des individus. Comme nous le verrons plus tard, ce fut
particulièrement le cas de l’Assyrie et de Babylone. Ces deux nations ont été
complètement dévastées par Dieu. Jusqu’à ce jour même, leurs capitales, Ninive et
Babylone, sont en ruine. L’Assyrie a châtié Israël, puis elle fut détruite par Babylone,
qui, en retour, fut détruite par la Perse. La Perse fut ensuite détruite par la Grèce, qui à
son tour fut détruite par Rome. Dans les derniers temps s’élèveront les dix rois qui
règneront aux confins de l’ancien Empire Romain, l’Antéchrist émergera de ce
domaine et affligera Israël (voir Da. 2 :42, 7 :7-8, 20-27). Ils seront à leur tour détruits
par le Seigneur Lui-même, lorsqu’Il viendra pour juger. L’Histoire se reproduit.

CHAPITRE 18

L’Éthiopie

L’Éthiopie est un pays contenant une énigme. Il est cité dans le psaume 68 :32,
« Des grands viennent d’Égypte, l’Éthiopie accourt, les mains tendues vers Dieu. »
C’était le texte favori de l’ancien Empereur Hailé Sélassié d’Éthiopie ; il le fit graver
sur le revers d’une médaille qu’il aimait donner à ses visiteurs. Quand l’Italie envahit
ce pays en 1936, il s’est enfui en l’Angleterre où ses filles et petites-filles ont fait leurs
études au collège biblique de Swansea sous la direction de Rees Howells. L’Empereur
proclamait que son ascendance remontait à Salomon et à la reine de Saba. La
conversion des Éthiopiens date de l’époque de la rencontre de Philippe avec
l’eunuque éthiopien dans Actes 8 :27.

Dans les derniers temps néanmoins, les Éthiopiens se rallieront à l’Antéchrist et


affirmerons solennellement leur allégeance envers lui (voir Da. 11 :43). Ainsi,
l’Éthiopie est pleine de mélanges. Une fois, elle combattra contre Israël et une autre
fois, elle soutiendra Israël. Il semble que dans les derniers temps l’Éthiopie se ralliera
à l’Antéchrist, mais que dans le millénaire elle tende, apparemment, ses mains vers
Dieu. C’est un pays de mélanges et il est aujourd’hui très anti-chrétien.

18 :1-3 - « Terre, où retentit le cliquetis des armes, au-delà des fleuves de l’Éthiopie !
Toi qui envoie sur mer des messagers, dans des navires de jonc voguant à la surface
de l’eau ! Allez, messagers rapides, vers la nation forte et vigoureuse, vers ce peuple
redoutable, depuis qu’il existe, nation puissante et qui écrase tout, et dont le pays est
coupé par des fleuves. Vous tous, habitants du monde, habitants de la terre, voyez la
bannière qui se dresse sur les montagnes, écoutez la trompette qui sonne ! » Ce
chapitre a provoqué de grandes discussions lorsque nous étions, ma femme et moi, à
Addis Abéba, en Éthiopie ; plusieurs missionnaires nous avaient reçus dans cette
région de l’Afrique. Ils argumentaient que le peuple « fort et vigoureux », dont il est
question dans Esaïe 18 :2 habitait les régions de plaines du Soudan et de l’Érythrée.
Ceci est fort possible quand on considère d’abord l’aspect historique, puis l’aspect
géographique de cette région.

Du point de vu historique, l’Éthiopie avait été durant des siècles unie à l’Égypte.
Lorsque celle-ci fut divisée entre le royaume du Nord et celui du Sud, le royaume du
Sud fut, un certain temps, gouverné par les Éthiopiens (voir 2 R. 19 :9). Nous devons
comprendre que le but et l’intention des royaumes du Nord étaient toujours de
conquérir le royaume du Sud (L’Égypte). Les Assyriens ont plusieurs fois envahi
l’Égypte. Les Babyloniens ont eux aussi combattu l’Égypte. Plus tard, les Perses et les
Grecs ont également mené des campagnes contre l’Égypte. A cette époque, celle de la
vingt-cinquième dynastie, les Éthiopiens et les Égyptiens ont résisté à l’avance
assyrienne, durant l’invasion d’Ésarhaddon, et, plus tard, de son fils, Assourbanipal.
Leurs rois les plus connus étaient Shabaka et Taharqa.

Du point de vu géographique, le Nil bleu prend sa source dans les massifs du centre
de l’Éthiopie, et rejoint le Nil blanc près de Khartoum. Les navires de jonc, ou de
papyrus, cités dans Ésaïe 18 :2 seraient très appropriés, puisqu’à cette époque ils
étaient le principal moyen de transport sur le Nil.

Le thème de ce chapitre est la grande confusion dans laquelle se trouve l’Empire


éthiopien à cause de l’invasion imminente des Assyriens ; leurs ambassadeurs
circulent dans toutes les régions en donnant des avertissements. Le pays est décrit
comme ayant été abîmé par les fleuves : allusion aux inondations par les crues du Nil
et de ses affluents.

Les deux parties du Royaume égyptien, le Nord et le Sud, étaient à cette époque
gouvernés par les Éthiopiens. La première invasion eut lieu à l’époque de Sanchérib,
durant le règne d’Ezéchias, roi de Juda. Les rois assyriens qui ont succédé,
particulièrement Esarhaddon et Assourbanipal, ont effectué de vastes incursions en
Égypte et se sont emparés de nombreux territoires. Néanmoins, comme nous l’avons
déjà mentionné, les Éthiopiens étaient en mesure de lancer des contre-offensives et de
protéger certaines parties de leur pays.

18 :4-6 - « Car ainsi m’a parlé l’Éternel : je regarde tranquillement de ma demeure,


par la chaleur brillante de la lumière, et par la vapeur de la rosée, au temps de la
chaude moisson. Mais avant la moisson, quand la pousse est achevée, quand la fleur
devient un raisin qui mûrit, il coupe les sarments avec des serpes, il enlève, il
retranche les ceps… Ils seront tous abandonnés aux oiseaux de proie des montagnes
et aux bêtes de la terre ; les oiseaux de proie passeront l’été sur leurs cadavres, et les
bêtes de l’hiver y passeront l’hiver. » Le Seigneur dit qu’Il se retirera tranquillement
et qu’Il permettra que l’invasion de l’Égypte et de l’Éthiopie prenne son cours. Le
langage poétique parle des oiseaux [de proie] qui se font en été un festin des cadavres
massacrés et des animaux de la terre qui les ravagent en hiver.

18 :7 - « En ce temps-là, des offrandes seront apportées à l’Éternel des armées par le


peuple fort et vigoureux, par le peuple redoutable depuis qu’il existe, nation puissante
qui écrase tout, et dont le pays est coupé par des fleuves ; elles seront apportées là où
réside le nom de l’Éternel des armées, sur la montagne de Sion. » L’Égypte a
certainement trouvé refuge pour [entendre] les enseignements de Jéhovah, à l’époque
où l’ancien Testament fut traduit en grec (la version septante) à Alexandrie, au
troisième siècle av. J.C. Grâce à cette traduction chaque personne habitant dans
l’Empire grec de cette époque pouvait lire les Écritures dans sa propre langue, parce
que le Grec était la langue commune.

Il semble, toutefois, qu’il y ait un accomplissement plus profond, eschatologique, de


ce passage pendant le règne du millénaire de Christ sur la terre. L’Éthiopie se
tournera-t-elle finalement vers le Seigneur, à cette époque ? Il nous faut attendre et
observer, mais il semble qu’ils le feront ; car il nous est dit au verset sept qu’ils
apporteront une offrande au Seigneur à la montagne de Sion, au millénaire.

CHAPITRE 19

L’Égypte

Au chapitre dix-neuf, le Seigneur parle spécialement des jugements imminents


concernant l’Égypte. Au chapitre précédent, il était question de l’Éthiopie, qui occupa
pendant un certain temps l’Égypte, durant la vingt-cinquième dynastie.

19 :1 - « Oracle sur l’Égypte. Voici, l’Éternel est monté sur une nuée rapide, il vient
en Égypte ; et les idoles de l’Égypte tremblent devant lui, et le cœur des Égyptiens
tombent en défaillance. » Il est intéressant de lire ici que les idoles de l’Égypte
tremblaient devant le Seigneur. L’apôtre Paul déclare que ceux qui adorent des idoles,
adorent des démons (1 Co. 10 :19-20). Il s’agit donc de démons que les Égyptiens
adoraient, et ils [les démons] tremblaient, puisque le Seigneur n’allait pas seulement
juger les Égyptiens, mais aussi ces démons. Ce fut également réalité lorsque le
Seigneur a fait sortir les enfants d’Israël hors d’Égypte, dans Exodus 12 :12 : « Cette
nuit-là, je passerai dans le pays d’Égypte, et je frapperai tous les premiers-nés du pays
d’Égypte, depuis les hommes jusqu’aux animaux, et j’exercerai des jugements contre
tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. »
19 :2-4 - « J’armerai l’Égyptien contre l’Égyptien, et l’on se battra frère contre frère,
ami contre ami, ville contre ville, royaume contre royaume. L’esprit de l’Égypte
disparaîtra du milieu d’elle, et j’anéantirai son conseil ; on consultera les idoles et
les enchanteurs, ceux qui invoquent les morts et ceux qui prédisent l’avenir. Et je
livrerai l’Égypte entre les mains d’un maître sévère ; un roi cruel dominera sur eux,
dit le Seigneur, l’Éternel des armées. » Le Seigneur amena les Égyptiens à se battre
l’un contre l’autre ; le résultat fut le renversement de la dynastie égyptienne. Ceci eu
lieu entre 695 et 670 av. J.C. Les royaumes de Haute- et Basse Égypte se sont
combattus, ce qui a conduit Psammétik d’Éthiopie à accroître son influence. C’est lui
le roi cruel cité au verset quatre. Il régna de 664 à 610 av. J.C. et son fils Nécho lui
succéda ; celui-ci régna de 610 à 595 av. J.C. Il reprit le projet de Ramsès-Miami de
construire le canal de Suez. Il arracha de leurs foyers 120 000 habitants et les a
envoyés ruiner leurs vies pour des travaux forcés. Hophra, son fils, régna après lui
(589-570 av. J.C.). Le petit-fils de Hophra, Psammétik III, fut renversé par une révolte
en 525 av. J.C., amenant la fin du gouvernement haï de la famille des Psammétik.

19 :5-7 - « Les eaux de la mer tariront, le fleuve deviendra sec et aride ; les rivières
seront infectes, les canaux de l’Égypte seront bas et desséchés, les joncs et les
roseaux se flétriront. Ce ne sera que nudité le long du fleuve, à l’embouchure du
fleuve ; tout ce qui aura été semé près du fleuve se desséchera, se réduira en
poussière et périra. » Une tragédie naturelle ultérieure est annoncée ensuite. Le Nil
va se dessécher. Ainsi, la manufacture du papyrus, dont l’Égypte dépend pour ses
exportations, sera ruinée. Ceci affectera aussi les pécheurs et les tisserands.

19 :8-10 - « Les pécheurs gémiront, tous ceux qui jettent l’hameçon dans le fleuve se
lamenteront, et ceux qui étendent des filets sur les eaux seront désolés. Ceux qui
travaillent le lin peigné et qui tissent des étoffes blanches seront confus. Les soutiens
du pays seront dans l’abattement, tous les mercenaires [ou ouvriers] auront l’âme
attristée. » Par le fait donc que le Seigneur desséchera le Nil, l’économie de l’Égypte
sera gravement affectée.

19 :11-14 - « Les princes de Tsoan ne sont que des insensés, les sages conseillers de
Pharaon forment un conseil stupide. Comment osez-vous dire à Pharaon : je suis fils
des sages, fils des anciens rois ? Où sont-ils donc tes sages ? Qu’ils te fassent des
révélations, et qu’on apprenne ce que l’Éternel des armées a résolu contre l’Égypte.
Les princes de Tsoan sont fous, les princes de Noph sont dans l’illusion, les chefs des
tribus égarent l’Égypte ; l’Éternel a répandu au milieu d’elle un esprit de vertige,
pour qu’ils fassent chanceler les Égyptiens dans tous leurs actes, comme un homme
ivre chancelle en vomissant. » Non seulement les industries de base de l’Égypte
furent amoindries, mais aussi l’administration du pays tout entier a été touchée par le
Seigneur ; il y entremêla un esprit pervers qui amena les princes gouvernants et les
conseillers de Pharaon à faire des jugements erronés. A Tsoan se trouvait le centre
gouvernemental de l’Égypte, ainsi qu’à Goshen, où les enfants d’Israël avaient été
retenus prisonniers à l’époque de l’Exode (cf. Ps. 78 :43, És. 30 :4).

19 :15-16 - « Et l’Égypte sera hors d’état de faire ce que font la tête et la queue, la
branche de palmier et le roseau. En ce jour, l’Égypte sera comme des femmes : elle
tremblera et aura peur, en voyant s’agiter la main de l’Éternel des armées, quand il
la lèvera contre elle. » Toute l’économie allait s’épuiser. En raison de tous ces
désastres, la main-d’oeuvre n’avait littéralement plus rien à faire. En plus de cela, ils
étaient menacés par Juda, ou plus précisément, ils tremblaient comme des femmes,
parce qu’ils se rendaient compte que Jéhovah avait fait venir sur eux tous ces ravages.

19 :17 - « Et le pays de Juda sera pour l’Égypte un sujet d’effroi : dès qu’on lui en
parlera, elle sera dans l’épouvante, à cause de la résolution prise contre elle par
l’Éternel des armées. » Un évènement suit maintenant qui s’est littéralement produit
à l’époque de Ptolémée Philométor, en l’an 160 av. J.C. environ. Cet évènement eut
lieu durant le règne de terreur d’Onias IV de Syrie. Onias était le fils du grand prêtre
Onias III, qui émigra en Égypte. Ptolémée Philométor montra ces prophéties au
Pharaon et obtint alors la permission de construire un temple juif à Héliopolis (près du
Caire). La version Septante de l’Ancien Testament fut traduite à cette époque, et la
religion juive s’est certainement épanouie pendant deux cent ans en Égypte.

19 :18-21 - « En ce temps-là, il y aura cinq villes au pays d’Égypte, qui parleront la


langue de Canaan, et qui jureront par l’Éternel des armées : l’une d’elle sera appelée
ville de la destruction. En ce même temps, il y aura un autel à l’Éternel au milieu du
pays d’Égypte, et sur la frontière un monument à l’Éternel. Ce sera pour l’Éternel des
armées un signe et un témoignage dans le pays d’Égypte ; ils crieront à l’Éternel à
cause des oppresseurs, et il leur enverra un sauveur et un défenseur pour les délivrer.
Et l’Éternel sera connu des Égyptiens, et les Égyptiens connaîtront l’Éternel en ce
jour-là ; ils feront des sacrifices et des offrandes, ils feront des vœux à l’Éternel et les
accompliront. » Tout cela fut tout d’abord accompli à l’époque de Ptolémée
Philométor, que nous devrions considérer comme le sauveur promis, cité au verset
vingt. Il a certainement ouvert la voie de la vérité aux Égyptiens. Cependant,
considérons le verset suivant comme allant se produire à une période ultérieure de
l’Histoire.

19 :22 - « Ainsi l’Éternel frappera les Égyptiens, il les frappera, mais il les guérira ;
et ils se convertiront à l’Éternel qui les exaucera et les guérira. » Nous savons qu’au
début de l’ère de l’Église, l’Égypte était l’un des bastions de la vérité de l’Évangile,
en particulier Alexandrie. Six-cents ans plus tard toutefois, les Égyptiens n’ont plus
suivi les chemins de Dieu. Le Seigneur les frappa alors par les hordes musulmanes en
640 ap. J.C. Mais voilà ici la promesse qu’Il les guérira. Aujourd’hui, il y a à peu près
six millions de chrétiens en Égypte, pour une population de cinquante millions. Et
nous croyons que le Seigneur conduira l’Égypte, en tant que nation, à revenir vers Lui
(au millénaire).

19 :23-25 - « En ce même temps, il y aura une route d’Égypte en Assyrie : les


Assyriens iront en Égypte, et les Égyptiens en Assyrie, et les Égyptiens avec les
Assyriens serviront l’Éternel. En ce même temps, Israël sera, lui troisième, uni à
l’Égypte et l’Assyrie, et ces pays seront l’objet d’une bénédiction. L’Éternel des
armées les bénira, en disant : bénis soient l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre
de mes mains, et Israël, mon héritage ! » Ceci arrivera, non pas de nos jours (l’ère
de l’Église), mais lorsque le Seigneur reviendra pour gouverner et régner à Jérusalem.
Au cours des années, nous avons eu, ma femme et moi, le privilège de servir en
Égypte à plusieurs occasions. Lors de nos voyages là-bas il est intéressant que dans
les assemblées de croyants, on nous montrait des « mémentos », des petits souvenirs ;
sur ces souvenirs était inscrite la petite phrase du verset vingt-cinq, « Béni soit
l’Égypte, mon peuple ». Ils sont véritablement un peuple précieux, et nous prions que
le Seigneur leur donne un réveil avant les temps de tribulations qui se produiront au
Moyen Orient.

CHAPITRE 20

L’Égypte

Le livre d’Ésaïe n’est pas écrit chronologiquement. Pour cette raison, les chapitres ne
se suivent pas nécessairement selon l’ordre chronologique. Ceci concerne
particulièrement les chapitres dix-neuf et vingt. Nous retournons maintenant à
l’époque du règne de Sargon, roi de l’Assyrie. Il monta sur le trône quand
Shalmanéser V mourut, lors du siège de la Samarie en 722-721 av. J.C. Sargon, le
chef de l’armée et non l’héritier légitime, s’empara du trône. La même année, il
emmena captive la Samarie.

20 :1 - « L’année où Tharthan, envoyé par Sargon, roi d’Assyrie, vint assiéger Asdod
et s’en empara. » Sargon poursuivait le plan des Assyriens d’assujettir l’Égypte.
Ceci incluait le plan de s’emparer Asdod, parce que les Philistins s’étaient unis à
l’Égypte pour menacer les positions assyriennes dans la partie ouest du Moyen Orient.
Cette campagne a sans doute duré trois ans, parce que Asdod avait résisté durant des
périodes de temps considérables lors de sièges précédents

20 :2-4 - « En ce temps-là, l’Éternel adressa la parole à Ésaïe, fils d’Amots, et lui


dit : va, détache le sac de tes reins et ôte tes souliers de tes pieds. Il fit ainsi, marcha
nu et déchaussé. Et l’Éternel dit : de même que mon serviteur Ésaïe marche nu et
déchaussé, ce qui sera dans trois ans un signe et un présage pour l’Égypte et
l’Éthiopie, de même le roi d’Assyrie emmènera de l’Égypte et de l’Éthiopie captifs et
exilés les jeunes hommes et les vieillards, nus et déchaussés, et le dos découvert, à la
honte de l’Égypte. » Ésaïe lui-même devint alors pour les Égyptiens un signe de
l’invasion imminente de leur pays. Lorsque durant la vingt-cinquième dynastie les
Égyptiens et les Éthiopiens étaient alliés, l’invasion assyrienne commença. Ceci avait
pour but de montrer aux Judéens combien il était illusoire de se reposer sur les
Éthiopiens ou sur les Égyptiens, quand les Assyriens traversèrent leur pays durant le
règne de Sanchérib.

20 :5-6 - « Alors on sera dans l’effroi et dans la confusion, à cause de l’Éthiopie en


qui l’on avait mis sa confiance, et de l’Égypte dont on se glorifiait. Et les habitants de
cette côte diront un jour : voilà ce qu’est devenu l’objet de notre attente, sur lequel
nous avons compté pour être secourus, pour être délivrés du roi d’Assyrie ! Comment
échapperons-nous ? » Tel est l’avertissement du Seigneur envers tous ceux qui
descendraient vers l’Égypte (le monde) pour chercher du secours. Puissions-nous nous
souvenir que notre secours vient seulement du Seigneur. Amen !
CHAPITRE 21

La Chute de Babylone est prédite

21 :1-2 - « Oracle sur le désert de la mer. Comme s’avance l’ouragan du midi, il vient
du désert, du pays redoutable. Une vision terrible m’a été révélée. L’oppresseur
opprime, le dévastateur dévaste. Monte, Élam ! Assiège, Médie ! Je fais cesser tous
les soupirs. » Cette description poétique de l’invasion du pays des Chaldéens par les
Mèdes et les Persans les dépeint, venant du sud au travers du désert, venant d’un
« pays redoutable. » Telle est la description biblique commune de la Perse. Les
Persans étaient considérés à cette époque comme étant encore un peu plus cruels que
les Barbares.

Afin d’être correct dans notre analyse de la chute de Babylone, il semble que plusieurs
armées étaient impliquées dans l’invasion de Babylone. Certaines venaient de la
région du désert, tandis que d’autres, sous le commandement direct de Cyrus, venaient
du Nord, le long du fleuve Diyala, là où il rejoint le Tigre. C’est là que Cyrus et son
armée sont passés et sont descendus sur les plaines de Babylone. Les armées venant
du désert sont celles que le prophète Ésaïe a vues dans cette vision particulière.
Cependant, Ésaïe a vraiment vu les armées de Cyrus s’emparer de Babylone, comme
il le rapporte dans Ésaïe 44 :28.

21 :3-4 - « C’est pourquoi mes reins sont remplis d’angoisses ; des douleurs me
saisissent, comme les douleurs d’une femme en travail ; les spasmes m’empêchent
d’entendre, le tremblement m’empêche de voir. Mon cœur est troublé, la terreur
s’empare de moi ; la nuit de mes plaisirs devient une nuit d’épouvante. » La
destruction que le prophète voit à l’avance est si terrible qu’il se sent comme une
femme en travail. Babylone devait récolter les fruits de ce qu’elle avait fait [subir] à
d’autres. Nous lisons dans le psaume 137 :8-9 : « Fille de Babylone, la dévastée,
heureux qui te rend la pareille, le mal que tu nous as fait ! Heureux qui saisit tes
enfants et les écrase sur le roc ! »

21 :5 - « On dresse la table, la garde veille, on mange, on boit… Debout, princes,


oignez le bouclier ! » Ceci semble être un ordre du Seigneur aux défenseurs de
Babylone de manger, de boire et de n’avoir qu’une pensée fugitive pour les armées
qui allaient les attaquer. Cela coïnciderait avec la prophétie de Jérémie qu’une ivresse,
envoyée par le Seigneur, gagnerait les défenseurs de Babylone (Jé. 51 :39,57). Nous
lisons aussi le récit de Daniel sur cette dernière nuit, lorsque Babylone tomba sous les
Mèdes et les Persans, dans Daniel 5.

Ils reçoivent alors l’ordre de se lever et de oindre leurs boucliers. Les soldats faisaient
cela au moment de la bataille, en versant de l’huile sur leurs boucliers de cuir, de sorte
que les lames des épées ennemies y glissent. Les Mèdes et les Persans avaient
maintenant percé les lignes de défense de la ville, et parce que les princes de
Babylone se trouvaient dans un état d’ivresse et de stupeur, ils étaient forcés de faire
face aux envahisseurs sans y être préparés. Ils ont donc été pris par surprise et
vaincus.

21 :6-7 - « Car ainsi m’a parlé le Seigneur : va, place la sentinelle ; qu’elle annonce
ce qu’elle verra. Elle vit de la cavalerie, des cavaliers deux à deux, des cavaliers sur
des ânes, des cavaliers sur des chameaux ; et elle était attentive, très attentive. » Aux
versets cinq et six, le Seigneur parle à Ésaïe de façon prophétique. Il est évident ici
que la sentinelle est quelqu’un qui observe spirituellement, parce que cet évènement
eut lieu longtemps après que Ésaïe ait vécu.

Ésaïe voit le déploiement des armées mèdes et persanes ainsi que leur avance vers
Babylone. Les Persans utilisaient les animaux mentionnés au verset six pour diverses
raisons. Cyrus a vaincu les Lydiens au moyen d’un grand nombre de chameaux.
Darius Hystaspès a pris des ânes lorsqu’il combattit et conquit les Scythes.

21 :8-9 - « Puis elle s’écria comme un lion : Seigneur, je me tiens sur la tour toute la
journée, et je suis à mon poste toutes les nuits ; et voici, il vient de la cavalerie, des
cavaliers deux à deux ! Elle prit la parole, et dit : elle est tombée, elle est tombée,
Babylone, et toutes les images de ses dieux sont brisées par terre ! » Manifestement,
la sentinelle a vu l’armée persane avançant « à pas feutrés ». L’armée est entrée dans
Babylone, puis beaucoup plus tard apparaît un petit nombre de troupes qui doit
transmettre jusqu’aux extrémités de l’Empire la nouvelle de la chute de Babylone.

21 :10 - « O mon peuple, qui as été battu comme du grain dans mon aire ! Ce que j’ai
appris de l’Éternel des armées, Dieu d’Israël, je vous l’ai annoncé. » Ceci est donc
un message d’espérance pour les enfants d’Israël. Ils ont été écrasés comme des grains
de blé sur le sol battu de Babylone. Et maintenant, en retour, la fille de Sion broiera
ses ennemis, comme le dit Michée 4 :13.

Edom

21 :11-12 - « Oracle sur Duma. On me crie de Séir : sentinelle, que dis-tu de la nuit ?
Sentinelle, que dis-tu de la nuit ? La sentinelle répond : le matin vient, et la nuit aussi.
Si vous voulez interroger, interrogez ; convertissez-vous et revenez. » Duma pourrait
signifier « profond silence », ou bien le pays des morts. Ici, l’interrogation concerne
Séir, qui est une montagne d’Édom (Ge. 32 :3). On interroge le prophète sur l’avenir,
et il répond en disant, « Quand le matin viendra, il fera toujours nuit », comme s’il
n’y avait pas d’espoir pour ce pays en raison des jugements qui allaient tomber sur lui.

L’Arabie

21 :13-15 - « Oracle sur l’Arabie. Vous passerez la nuit dans les broussailles de
l’Arabie, caravanes de Dedan ! Portez de l’eau à ceux qui ont soif ; les habitants du
pays de Théma portent du pain aux fugitifs. Car ils fuient devant les épées, devant
l’épée nue, devant l’arc tendu, devant un combat acharné. » Il est fait allusion à
l’évènement suivant : l’ennemi va venir chasser les tribus de caravanes qui habitent
dans cette région du Moyen Orient. Puisque la guerre va gagner toute la région, Ésaïe
appelle les habitants de la ville de Théma, située à Édom, à leur venir en aide avec du
pain et de l’eau.

21 :16-17 - « Car ainsi m’a parlé le Seigneur : encore une année, comme les années
d’un mercenaire, et c’en est fait de toute la gloire de Kédar. Il ne restera qu’un petit
nombre des vaillants archers, fils de Kédar, car l’Éternel, le Dieu d’Israël, l’a
déclaré. » Par Nébaoth, les Kédariens sont des descendants d’Ismaël. Ils étaient des
tribus nomades qui habitaient dans ces régions d’Édom. « Une année » mentionnée
dans ces versets devrait aussi faire allusion à l’époque après la chute de la Samarie,
lorsque Sargon se mit en marche, non seulement contre Ashdod et ensuite vers
l’Égypte, mais aussi vers l’Arabie. Tous deux, Sargon et son successeur Sanchérib,
ont proclamé être roi d’Arabie.

CHAPITRE 22

La Vallée de la vision – Jérusalem

Les chapitres précédents ont décrit les jugements de Dieu sur les pays situés autour
d’Israël ; mais nous voyons maintenant les hordes ennemies attaquer la cité bien-
aimée de Dieu, Jérusalem. Cette vision est située durant l’invasion assyrienne et le
siège de Jérusalem, à l’époque de Sanchérib.

22 :1-3 - « Oracle sur la vallée des visions. Qu’as-tu donc, que tout ton peuple monte
sur les toits ? Ville bruyante, pleine de tumulte, cité joyeuse ! Tes morts ne périront
pas par l’épée, ils ne mourront pas en combattant. Tous tes chefs fuient ensemble, ils
sont faits prisonniers par les archers ; tous tes habitants deviennent à la fois captifs,
tandis qu’ils prennent au loin la fuite. » Jérusalem avait si peu conscience du danger
de l’approche ennemie qu’ils résidaient là sans se faire aucun souci. Leurs chefs ne
furent pas tués au combat. Ils ont plutôt essayé de s’enfuir et de se sauver, mais ils
furent pris par les Assyriens et tués alors. Cela coïncide avec le récit du siège par
Sanchérib, dont l’armée assyrienne a encerclé Jérusalem pendant le règne d’Ezéchias.

22 :4-5 - « C’est pourquoi je dis : Détournez de moi les regards, laissez-moi pleurer
amèrement ; n’insistez pas pour me consoler du désastre de la fille de mon peuple.
Car c’est un jour de trouble, d’écrasement et de confusion, envoyé par le Seigneur,
l’Éternel des armées, dans la vallée des visions. On démolit les murailles, et les cris
de détresse retentissent vers la montagne. » En raison de cela, le prophète pleure
amèrement à la pensée d’une telle honte. La destruction du peuple de Dieu n’allait pas
se produire sur un champ de bataille, mais par la faim et la famine causées par le
siège.

22 :6-7 - « Élam porte le carquois : des chars de combattants, des cavaliers,


s’avancent ; Kir met à nu le bouclier. Tes plus belles vallées sont remplies de chars,
et les cavaliers se rangent en bataille à tes portes. » Le prophète voit maintenant
l’armée qui progresse, composée du redoutable Elam, une province assyrienne, et de
Kir, situé dans les régions du nord-ouest de l’Iran et de l’Irak de nos jours.

Selon la coutume, ces soldats d’infanterie étaient accompagnés de chars. « Le bouclier


à nu » veut dire qu’ils étaient prêts à la guerre. « Les plus belles vallées » sont celles
de Kidron à l’est, de Hinnom vers le sud, et probablement les vallées de Josaphat qui
surplombent le Kidron. Elles étaient toutes remplies de chars et de cavaliers ennemis,
prêts à avancer à un moment donné contre les portes de Jérusalem. Alors, à ce dernier
stade, les défenseurs voient finalement le danger.

22 :8-11 - « Les derniers retranchements de Juda sont forcés, et en ce jour tu visites


les armures de la maison de la forêt. Vous regardez les brèches nombreuses faites à
la ville de David, et vous retenez les eaux de l’étang inférieur. Vous comptez les
maisons de Jérusalem, et vous les abattez, pour fortifier la muraille. Vous faites un
réservoir entre les deux murs, pour les eaux de l’ancien étang. Mais vous ne regardez
pas vers celui qui a voulu ces choses, vous ne voyez pas celui qui les a préparées de
loin. » Ils regardaient l’arsenal d’armes qui était dans la maison de cèdres construite
par Salomon au-dessus de la montagne de Sion (1 R. 7 :2). Puis ils se sont rendus
compte qu’il y avait beaucoup de brèches dans la muraille, et ils ont essayé de les
réparer en abattant d’autres maisons de Jérusalem. Les étangs d’eau mentionnés ici
sont ceux qui furent collectés à l’époque d’Ezéchias. Ils ont fait une conduite pour que
les sources d’eau se rejoignent, afin que l’eau soit dirigée vers Jérusalem et qu’ils ne
la perdent pas vers l’extérieur. Mais durant tout ceci, ils ne regardaient pas vers le
Créateur de ces choses, le Seigneur. Ils avaient confiance en eux-mêmes.

22 :12-14 - « Le Seigneur, l’Éternel des armées, vous appelle en ce jour à pleurer et à


vous frapper la poitrine, à vous raser la tête et à ceindre le sac. Et voici de la gaîté et
de la joie ! On égorge des bœufs et l’on tue des brebis, on mange de la viande et l’on
boit du vin : mangeons et buvons, car demain nous mourrons ! L’Éternel des armées
me l’a révélé : non, ce crime ne vous sera point pardonné que vous ne soyez morts, dit
le Seigneur, l’Éternel des armées. » Ainsi, au lieu de se repentir de leurs voies de
péchés et de se tourner vers le Seigneur en toute humilité d’esprit à cause du siège des
Assyriens, les défenseurs prennent part à des festivités blasphématoires. Le Seigneur
prononce alors ce jugement redoutable, que leur péché sera seulement expié en les
subissant, comme le dit le Targum, par la seconde mort (Ap. 20 :14).

22 :15-19 - « Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel des armées : va vers ce courtisan, vers
Schébna, gouverneur du palais : qu’y a-t-il à toi ici et qui as-tu ici, que tu creuses ici
un sépulcre ? Il se creuse un sépulcre sur la hauteur, il se taille une demeure dans le
roc ! Voici, l’Éternel te lancera d’un jet vigoureux ; il t’enveloppera comme une
pelote, il te fera rouler, rouler comme une balle sur une terre spacieuse ; là tu
mourras, là seront tes chars magnifiques. O toi, l’opprobre de la maison de ton
maître ! Je te chasserai de ton poste, l’Éternel t’arrachera de ta place. » Ensuite, le
Seigneur se tourne vers Schebna, ministre de la maison (ou des affaires) du roi.
C’était le poste suprême au-dessous du roi, il était parfois occupé par l’héritier du
trône (2 Ch. 26 :21). A cette époque, durant le règne d’Ezéchias, il vivait dans une
grande opulence. Schébna fut remplacé par Eliakim. Au chapitre 36 d’Ésaïe et dans 2
Rois 18 :18,26 sont cités ces deux hommes, Schébna et Eliakim.

L’esprit fier et plein de confiance en lui-même de Schébna l’a conduit à croire qu’il
occuperait ce poste jusqu’à sa mort. Et ainsi, il s’est fait construire un sépulcre et
monument exceptionnel qui, pensait-il, serait un témoignage pour toutes les
générations suivantes que son nom demeure pour toujours. Cependant, le Seigneur
déclara qu’Il l’ôterait avec violence de sa place et aussi de son pays vers un autre
pays, dans lequel il mourrait. Le Seigneur choisit Eliakim pour qu’il remplace
Schébna, disgracié.

C’est une attitude que l’on trouve parfois dans les cercles chrétiens. Des gens pensent
qu’ils vont occuper pour toujours leur position. Lorsque j’étais à la faculté d’une école
biblique, je me souviens qu’un certain membre de cette faculté avait acheté pour lui et
pour sa femme des parcelles dans le cimetière local. Puis, lors d’une assemblée de la
faculté, il déclara et se vanta envers le recteur et d’autres personnes qu’il resterait là
pour toujours. A ce moment, ce passage de l’Écriture me vint à l’esprit ; et vraiment,
cela n’a pas duré longtemps et cet homme, disgrâcié, a quitté l’école.

22 :20-21 - « En ce jour-là, j’appellerai mon serviteur Éliakim, fils de Hilkija ; je le


revêtirai de ta tunique, je le ceindrai de ta ceinture, et je remettrai ton pouvoir entre
ses mains ; il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de
Juda. » Éliakim, appelé ici le serviteur de Jéhovah, le servait dans une véritable
humilité de cœur et d’esprit. Il est maintenant revêtu de la dignité de fonction que
Schébna est obligé de quitter.

La leçon la plus importante à apprendre pour nous, dans ce passage de l’Écriture, est
qu’Éliakim, selon le dessein de Dieu, va remplir ses devoirs comme un père vis-à-vis
de ceux dont il a la responsabilité. Nous devons chercher à être revêtu des qualités
divines du caractère paternel de Dieu. L’apôtre Paul en parle dans 1 Corinthiens 4 :15,
où il constate que, bien qu’il y ait peut-être dix mille maîtres en Christ, il n’existe pas
beaucoup de pères. Un père spirituel fait naître des personnes en Christ, ou il les fait
entrer dans leur vision, et ensuite il prend soin d’eux. Il s’occupe de ceux qu’il a fait
naître. Schébna a usé de sa position pour s’élever lui-même et pour son propre intérêt.
Mais Éliakim était comme David, un berger pour le peuple de Dieu.

22 :22-24 - « Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : quand il


ouvrira, nul ne fermera ; quand il fermera, nul n’ouvrira. Je l’enfoncerai comme un
clou dans un lieu sûr, et il sera un siège de gloire pour la maison de son père. Il sera
le soutien de toute la gloire de la maison de son père, des rejetons nobles et ignobles,
de tous les petits ustensiles, des bassins comme des vases. » Le même pouvoir que
celui de David fut donné à Éliakim — le pouvoir d’ouvrir et personne ne pouvait
fermer, et le pouvoir de fermer et personne ne pouvait ouvrir. Telle est la prérogative
de Christ, dont il est question dans Apocalypse 3 :7. Un père a littéralement la
position d’un pilier, ou, comme il est dit ici, il est le clou sur lequel tous les autres
ustensiles spirituels (il s’agit de personnes) et les serviteurs du Seigneur sont
accrochés. Pour cette raison, nous nous rendons compte que les pères connaissent le
Seigneur d’une façon très intime, comme il est dit dans 1 Jean 2 :14. La nature du
Seigneur a pris stature en/ et par eux, et ils sont utilisés pour développer Sa nature en
d’autres.

22 :25 - « En ce jour, dit l’Éternel des armées, le clou enfoncé dans un lieu sûr sera
enlevé, il sera abattu et tombera, et le fardeau qui était sur lui sera détruit, car
l’Éternel a parlé. » En dépit de tout cela, il vient un jour où Juda sera privé de ses
modèles paternels à Jérusalem à cause des jugements à venir durant l’époque des
Babyloniens.

CHAPITRE 23

Tyr

Les prophéties contre les nations commencent avec les Babyloniens, la plus grande
puissance impériale de ce temps, et elles finissent avec les jugements contre Tyr, la
plus grande puissance maritime du monde dans l’Antiquité. Elle était la cité du
commerce. Le roi de Tyr, comme le roi de Babylone, est selon Ezéchiel 28
comparable à Lucifer. Tyr gagna de la prépondérance à l’époque assyrienne et était
située sur la côte maritime, à environ cinq miles de Sidon. Toutefois, dans les temps
difficiles, ils transféraient leur trône sur une île, située à une demi-mile du continent.
Il y avait en réalité deux cités de Tyr ; l’une sur le continent, qui fut renversée par
Nebucadnétsar, et l’autre qui résista contre lui pendant trente ans. Seul Alexandre le
Grand, après un siège de sept mois, a réussi à s’emparer de l’île en construisant une
jetée à partir du continent. Dans la prophétie d’Ésaïe, le récit fait allusion à la prise de
la vieille cité par Nebucadnétsar, roi de Babylone (voir Éz. 26 :7-14).

23 :1 - « Oracle sur Tyr. Lamentez-vous, navires de Tarsis ! Car elle est détruite :
plus de maisons ! plus d’entrées ! C’est du pays de Kittim que la nouvelle leur en est
venue. » Les navires marchands de Tarsis, ainsi était appelée dans les temps anciens
toute la mer Méditerranée, ont perçu la nouvelle de la destruction de Tyr, message
provenant de Kittim. Kittim était le port principal de Chypre, le dernier port sur le
chemin du retour.

23 :2-3 - « Soyez muets d’effroi, habitants de la côte, que remplissaient les marchands
de Sidon, parcourant la mer ! A travers les vastes eaux, le blé du Nil, la moisson du
fleuve était pour elle un revenu ; elle était le marché des nations. » Sidon, une autre
cité marchande phénicienne, achetait donc toute la récolte de la moisson de blé de
l’Égypte pour devenir la place de marché des nations.

23 :4 - « Sois confuse, Sidon ! Car ainsi parle la mer, la forteresse de la mer : je n’ai
point eu de douleur, je n’ai point enfanté, je n’ai point nourri de jeunes gens, ni élevé
de jeunes filles. » Il s’agit aussi de Sidon qui a été privé d’avoir des enfants.

23 :5 - « Quand les Égyptiens sauront la nouvelle, ils trembleront en apprenant la


chute de Tyr. » L’Égypte sera également dans une grande détresse en raison des
nouvelles concernant Tyr. Cette interprétation du verset cinq est confirmée par une
autre traduction de ce verset : « Lorsque la nouvelle arrivera en Égypte, ils seront dans
l’angoisse à cause du récit sur Tyr. » Il était évident que leur économie allait être
extrêmement affectée, évident aussi que l’avance prochaine des armées de Babylone
était également pour eux un sujet d’inquiétude. En fait, c’est exactement ce qui s’est
produit. Dans Ézéchiel 29 :18-19, le Seigneur dit que Nebucadnétsar n’avait pas reçu
de salaires pour le siège de Tyr (voir note pour Ésaïe 49 :6) ; pour cette raison, Dieu
dit qu’Il lui donnera le pays d’Égypte en salaire.

23 :6-7 - « Passez à Tarsis, lamentez-vous, habitants de la côte ! Est-ce là votre ville


joyeuse ? Elle avait une origine antique, et ses pieds la mènent à séjourner au loin. »
Tyr était une cité de gaieté et de festivités en raison de son commerce qui l’avait
rendue extrêmement riche. Tyr a établi des colonies en des lieux très éloignés, tels que
Carthage en Afrique du nord, Citium à Chypre et Tartessus en Espagne.

23 :8 - « Qui a pris cette résolution contre Tyr, la dispensatrice des couronnes, elle,
dont les marchands étaient des princes, dont les commerçants étaient les plus riches
de la terre ? » La référence « dispensatrice de couronnes » fait allusion au fait que
Tyr désignait certains de ses propres citoyens pour régner en tant que rois dans ses
colonies. C’est pour cela qu’elle est nommée dispensatrice de couronnes. Mais le
Seigneur a décidé de juger Tyr pour ses mauvais actes.
23 :9 - « C’est l’Éternel des armées qui a pris cette résolution, pour blesser l’orgueil
de tout ce qui brille, pour humilier tous les grands de la terre. » Cette décision illustre
la détermination universelle de Dieu d’abaisser l’orgueil de l’homme ; Paul écrit dans
1 Corinthiens 1 :19 : « Aussi est-il écrit : Je détruirai la sagesse des sages, et
j’anéantirai l’intelligence des intelligents. »

23 :10 - « Parcours librement ton pays, pareille au Nil, fille de Tarsis ! Plus de
joug. » Les Assyriens vont recouvrir le pays de Tyr comme le Nil inonde le pays
d’Égypte durant sa crue. Tyr n’aura plus de joug [ou plus de force, N.de laTrad.]

23 :11 - « L’Éternel a étendu sa main sur la mer ; il a fait trembler les royaumes ; il a
ordonné la destruction des forteresses de Canaan. » Le Seigneur détruira toutes les
villes fortifiées de la Phénicie que Sidon, la ville-mère, avait rassemblées. Il détruira
Tyr, aussi bien que les villes plus petites situées tout au long de la côte Est de la
Méditerranée.

23 :12 - « Il a dit : tu ne te livreras plus à la joie, vierge déshonorée, fille de Sidon !


Lève-toi, passe au pays de Kittim ! Même là, il n’y aura pas de repos pour toi. »
Sidon, la cité-mère de la grande Antiquité, fondée avant Tyr, va maintenant être jugée.
Bien que les habitants essayent de traverser [la mer] vers Chypre où ils avaient une
colonie, ils n’y trouveront pas non plus de repos.

23 :13 - « Vois les Chaldéens, qui n’étaient pas un peuple, ces habitants du désert,
pour qui l’Assyrien a fondé un pays ; ils élèvent des tours, ils renversent les palais de
Tyr, ils les mettent en ruines. » Nous en venons maintenant à une référence historique
aux Chaldéens. Elle est indiquée pour illustrer la montée et la chute des Chaldéens
dans le passé, afin de montrer à Tyr qu’elle tombera aussi, même si elle a atteint une
telle prédominance. Il est incontesté que ceci s’est produit à l’époque de Sanchérib,
lorsqu’il dut agir à cause d’une rébellion à Babylone. Il la[Babylone] détruisit en 689
av. J.C. et décréta qu’elle ne devait pas être reconstruite avant soixante-dix ans. Elle
demeura donc déserte et ne fut habitée que par des animaux sauvages, jusqu’à ce que
Nabopolassar, appartenant à l’époque néo-babylonienne, la reconstruise. Ainsi donc,
Dieu allait agir de la même manière avec Tyr.

23 :14-15 - « Lamentez-vous, navires de Tarsis ! Car votre forteresse est détruite !


En ce temps-là, Tyr tombera dans l’oubli soixante-dix ans, ce que dure la vie d’un roi.
Au bout de soixante-dix ans, il en sera de Tyr comme de la prostituée dont parle la
chanson. » Les soixante-dix ans durant lesquels Tyr est tombée dans l’oubli
s’étendent de l’invasion d’Esarhaddon (après la rébellion de Tyr, soutenue par
l’Égypte, en 675 av. J.C.) jusqu’au déclin de la puissance assyrienne, déclin dû à la
révolte de Nabopolassar en 606 av. J.C. Tyr recouvra alors suffisamment de force
pour résister treize ans au siège de Nebudcatnésar, de 585 à 572 av. J.C.

23 :16 - « Prends la harpe, parcours la ville, prostituée qu’on oublie ! Joue bien,
répète tes chants, pour qu’on se souvienne de toi ! » Tyr chante comme une
prostituée oubliée.

23 :17-18 - « Au bout de soixante-dix ans, l’Éternel visitera Tyr, et elle retournera á


son salaire impur ; elle se prostituera à tous les royaumes de la terre, sur la face du
monde. Mais son gain et son salaire impurs seront consacrés à l’Éternel, ils ne seront
ni entassés, ni conservés ; car son gain fournira pour ceux qui habitent devant
l’Éternel une nourriture abondante et des vêtements magnifiques. » Toutefois, après
ces soixante-dix ans, le Seigneur se souviendra de Tyr et la visitera.

Ceci est facile à expliquer parce que, bien que Tyr ait continué d’être le centre du
commerce des nations après la fin des soixante-dix ans, nous savons par des récits
historiques que Hiram, roi de Tyr, a toujours été un ami de David et lui a fourni du
bois pour le temple de Salomon (1 R. 5 :1-12). Ils[les Tyriens]ont aussi fourni du bois
pour le temple construit pendant la période de la Restauration, comme on le lit dans
Esdras 3 :7, « On donna de l’argent aux tailleurs de pierres et aux charpentiers, et des
vivres, des boissons et de l’huile aux Sidoniens et aux Tyriens, pour qu’ils amenassent
par mer jusqu’à Japho des bois de cèdre du Liban, suivant l’autorisation qu’on avait
eue de Cyrus, roi de Perse. »

Tyr joue un rôle important dans ces deux temples en fournissant du bois qui fut
consacré au Seigneur pour leur construction. Il se pourrait bien que Tyr fournisse
aussi les matériaux pour le temple d’Ézéchiel qui sera construit au millénaire et
qu’elle apporte des produits alimentaires et des vêtements à ceux qui seront les prêtres
du temple, au millénaire. Dieu se souvient du passé, et pour Tyr, c’est bien.

Puissions-nous toujours semer de bonnes graines, de sorte que nous récoltions en


temps voulu Sa bonté et Sa bénédiction. Si nous faisons ce qui est juste, Dieu s’en
souviendra et à la fin Il nous récompensera. Dieu soit loué !

Cinquième Partie
24 : 1 - 23

L’APOCALYPSE D’ÉSAÏE

CHAPITRE 24

Ce chapitre se trouve à part des jugements contre des nations individuelles ; il traite
du jugement universel de Dieu sur l’humanité à cause de sa nature pécheresse. Un
jour, toute la terre sera dans la désolation et le deuil parce que les gens ont renié et
changé les lois que Dieu leur avait données pour leur bien universel.

Cette déclaration prophétique s’applique au temps des derniers jours, juste avant le
second avènement de Christ. Tout en décrivant un jugement universel, ce passage est
aussi similaire à Zacharie, chapitres 12-14, dans lesquels nous lisons les horreurs et
les grandes afflictions qui tomberont sur Jérusalem et sur Israël durant ce temps,
connu pour être le temps d’angoisse pour Jacob (Jé.30 :7) ou la Grande Tribulation
(Mt. 24 :21, Ap. 7 :14).
24 :1 - « Voici, l’Éternel dévaste le pays et le rend désert, il en bouleverse la face et
en disperse les habitants. » Le chapitre vingt-quatre d’Ésaïe débute avec la pensée du
jugement universel. C’est le Seigneur qui jugera la terre toute entière. (En anglais, il
n’est pas écrit <the land> le pays, mais <the earth> la terre. (N.d.T.)

24 :2 - « Et il en est du sacrificateur comme du peuple, du maître comme du serviteur,


de la maîtresse comme de la servante, du vendeur comme de l’acheteur, du prêteur
comme de l’emprunteur, du créancier comme du débiteur. » Au verset deux on fait
référence aux sacrificateurs, et l’on peut donc penser que le Seigneur s’adresse en
particulier au pays d’Israël. Ce double aspect [Israël et la terre entière] continue tout
au long du passage, qui est d’une nature très apocalyptique.

24 :3 - « Le pays est dévasté, livré au pillage ; car l’Éternel l’a décrété. » Ésaïe parle
maintenant très spécifiquement d’Israël.

24 :4 - « Le pays est triste, épuisé ; les habitants sont abattus, languissants ; les chefs
du peuple sont sans force. » Comme s’il le contemplait dans une vision, Ésaïe déclare
que la terre et ses habitants perdront toute force.

24 :5 - « Le pays était profané par ses habitants ; car ils transgressaient les lois,
violaient les ordonnances, ils rompaient l’alliance éternelle. » Le prophète continue
en donnant ensuite la raison de cette dévastation totale du pays : les habitants de la
terre ont gravement péché et la terre elle-même est affectée par la conduite de ses
habitants. Ceci est une vérité qui se trouve dans toute l’Écriture. Nous le voyons en
premier lieu dans Genèse 3 :17, où, en raison de son péché, Adam entend Dieu dire
que le sol est maudit à cause de lui. Il continue dans Genèse 3 :18 en disant, « Il [le
sol] te produira des épines et des ronces. »

Aux derniers temps, les habitants du monde enfreindront les lois de Dieu,
principalement les dix commandements. Ils changeront les ordonnances de Dieu, ce
que les responsables de la Révolution française (1789-1799) ont fait, décrétant que
l’homme travaillerait durant une semaine de dix jours. Ce fut une faillite misérable
parce que Dieu n’a crée l’homme que pour un cycle de travail de sept jours. Les
hommes et les animaux domestiques furent épuisés.

Ésaïe n’énumère pas spécifiquement ce qu’ils feront dans ces derniers temps. Mais
nous savons avec certitude qu’ils rompront aussi l’alliance éternelle qui concerne
entre autres le point suivant : le sang de l’homme versé par l’homme (Ge. 9 :5-6).
L’homme est fait à l’image de Dieu. L’ordonnance disant que l’homme ne doit pas
verser le sang de l’homme fait partie de l’alliance éternelle que Dieu a faite avec Noé
(Ge. 9 :8-17). Dans les derniers temps, nous verrons donc partout de la violence. Le
Seigneur Lui-même déclare que les jours de l’avènement du Fils de l’homme seront
semblables aux jours de Noé (Mt. 24 :37). Les jours précédant le déluge étaient
marqués par une extrême violence et par des effusions de sang. Ainsi, la terre sera
maudite pour cette raison.

24 :6 - « C’est pourquoi la malédiction dévore le pays, et ses habitants portent la


peine de leurs crimes ; c’est pourquoi les habitants du pays sont consumés, il n’en
reste qu’un petit nombre. » Ceci coïncide parfaitement avec les trois sortes de
jugements dans le livre de l’Apocalypse (les sceaux, les trompettes et les coupes). Il
nous est dit qu’il y aura des pertes de vies considérables quand ces jugements
déferleront sur la terre.

24 :7-9 - « Le moût est triste, la vigne est flétrie ; tous ceux qui avaient le cœur joyeux
soupirent. La joie des tambourins a cessé, la gaîté bruyante a pris fin, la joie de la
harpe a cessé. On ne boit plus de vin en chantant ; les liqueurs fortes sont amères au
buveur. » Les vins se détérioreront aussi, ce qui diminue donc la joie de ceux qui
fêtent. Leurs chants et leurs réjouissances tourneront à la tristesse.

24 :10 - « La ville déserte est en ruines ; toutes les maisons sont fermées, on n’y entre
plus. » Cette ville est analogue au « mystère : Babylone la grande, » la mère de toutes
les prostituées, qui sera détruite aux derniers jours (voir Apocalypse, chapitres 17-18).
Babylone signifie en hébreu « confusion » (voir Ge. 11 :8-9). Les autres villes qui
n’auront pas cherché le Seigneur à la fin des temps partageront le même sort.

24 :11-15 - « On crie dans les rues, parce que le vin manque ; toute réjouissance a
disparu, l’allégresse est bannie du pays. La dévastation est restée dans la ville, et les
portes abattues en ruines. Car il en est dans le pays, au milieu des peuples, comme
quand on secoue l’olivier, comme quand on grappille après la vendange. Ils élèvent
leur voix, ils poussent des cris d’allégresse ; des bords de la mer, ils célèbrent la
majesté de l’Éternel. Glorifiez donc l’Éternel dans les lieux où brille la lumière, le
nom de l’Éternel, Dieu d’Israël, dans les îles de la mer. » Ce passage rappelle
tellement l’attitude du prophète Habacuc dans une situation similaire. « Car la figue
ne fleurira pas, la vigne ne produira rien, le fruit de l’olivier manquera, les champs ne
donneront pas de nourriture ; les brebis disparaîtront du pâturage, et il n’y aura plus de
bœufs dans les étables. Toutefois, je veux me réjouir en l’Éternel, je veux me réjouir
dans le Dieu de mon salut. L’Éternel, le Seigneur, est ma force ; il rend mes pieds
semblables à ceux des biches, et il me fait marcher sur mes lieux élevés. » (Ha. 3 :17-
19).

Telle est la façon de glorifier le Seigneur dans le fournaise — en ayant un esprit


joyeux en tous temps. En faisant cela, la joie du Seigneur, qui est notre force, se
développe dans nos vies (Né. 8 :10). Les « îles de la mer » sont mentionnées aussi ;
dans un tel contexte de l’Écriture elles signifient les Gentils [Païens] de la fin des
temps. Ainsi, l’Église triomphera spirituellement lorsqu’elle entrera dans Sa joie
durant la période de Tribulation des derniers jours. Exactement comme son chef, le
Seigneur Jésus, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix ― ainsi
en est-il de Son peuple (Hé. 12 :1-2).

24 :16 - « De l’extrémité de la terre nous entendons chanter : Gloire au juste ! Mais


moi je dis : je suis perdu ! je suis perdu ! Malheur à moi ! Les pillards pillent, et les
pillards s’acharnent au pillage. » Le prophète entend donc les cris de triomphe et les
chants des justes des extrémités de la terre. Il entend l’Église victorieuse des païens
dans les derniers temps.

24 :17-19 - « La terreur, la fosse et le filet sont sur toi, habitant du pays ! Celui qui
fuit devant les cris de la terreur tombe dans la fosse, et celui qui remonte de la fosse
se prend au filet ; Car les écluses d’en haut s’ouvrent, et les fondements de la terre
sont ébranlés. La terre est déchirée, la terre se brise, la terre chancelle. » Ces
terribles jugements surprendront les méchants dans les derniers temps, quand Dieu
ébranlera totalement la terre. En ces derniers jours Dieu ébranlera la terre à tel point
que toute chose pouvant être ébranlée sera ébranlée (voir Ag. 2 :6, Hé. 12 :27).

24 :20 - « La terre chancelle comme un homme ivre, elle vacille comme une cabane ;
son péché pèse sur elle, elle tombe, et ne se relève plus. » Il est évident que le verset
vingt est apocalyptique (il se réfère au second avènement), bien qu’il soit aussi tout à
fait probable qu’il se rapporte à la fin des temps, après le règne millénaire de Christ
sur cette terre.

24 :21-22 - « En ce temps-là, l'Éternel châtiera dans le ciel l’armée d’en haut, et sur
la terre les rois de la terre. Ils seront assemblés captifs dans une prison, ils seront
enfermés dans des cachots, et, après un grand nombre de jours, ils seront châtiés.»
Ces deux versets se réfèrent au jugement spécifique : « [châtiera] dans le ciel l’armée
d’en haut. » Ce sont les principautés dans les lieux célestes, ou les anges déchus.
« Les rois de la terre » c’est-à-dire les gouvernements humains seront aussi jugés.
Ceci aura lieu au second avènement de Christ.

24 :23 - «La lune sera couverte de honte, et le soleil de confusion; car l'Éternel des
armées régnera sur la montagne de Sion et à Jérusalem, resplendissant de gloire en
présence de ses anciens. » Finalement, le prophète voit à l’avance le règne glorieux
de Christ au millénaire. Le Seigneur règnera en ce temps devant Ses saints ressuscités,
qui ont placé en lui leur confiance et qui étaient comme Job, qui disait, « Mais je sais
que mon rédempteur est vivant, et qu’il se lèvera le dernier sur la terre. Quand ma
peau sera détruite, il se lèvera; quand je n'aurai plus de chair, je verrai Dieu. Je le
verrai, et il me sera favorable; mes yeux le verront, et non ceux d'un autre; mon âme
languit d'attente au dedans de moi. » (Job 19 :25-27). Nous voulons implorer Dieu
qu’Il nous accorde le privilège d’atteindre cette meilleure résurrection que Paul
souhaitait si ardemment (voir Ph. 3 :11, Ap. 20 : 4-6).

Sixième Partie
25 : 1 – 27 : 13

LE LIVRE DES ACTIONS DE GRÂCES

CHAPITRE 25

Nous avons ici les cantiques de ceux qui ont été délivrés, lorsqu’ils ont médité sur les
justes jugements du Seigneur contre les hommes mauvais à la fin des temps. On
pourrait les comparer aux voix fortes et joyeuses de la foule céleste dans Apocalypse
19 :1-3, lors de la chute et de la destruction de la Babylone spirituelle, qui est Rome.

25 :1-2 - « O Éternel! Tu es mon Dieu; je t'exalterai, je célébrerai ton nom, car tu as


fait des choses merveilleuses; tes desseins conçus à l'avance se sont fidèlement
accomplis. Car tu as réduit la ville en un monceau de pierres, La cité forte en un tas
de ruines; La forteresse des barbares est détruite, Jamais elle ne sera rebâtie. » Nous
devons à nouveau comparer ces versets avec Apocalypse 18 :10, où il est question du
jugement sur Babylone, et les comparer également au « Cantique de Moïse et de
l’Agneau », lorsque nous voyons la joie et les chants de ceux ont vaincu la Bête (Ap.
15 :3-4). Le prophète loue le Seigneur d’avoir détruit la cité impériale, et d’avoir
protégé son Église opprimée.

25 :3-5 - «C'est pourquoi les peuples puissants te glorifient, les villes des nations
puissantes te craignent. Tu as été un refuge pour le faible, un refuge pour le
malheureux dans la détresse, un abri contre la tempête, un ombrage contre la
chaleur; car le souffle des tyrans est comme l'ouragan qui frappe une muraille.
Comme tu domptes la chaleur dans une terre brûlante, tu as dompté le tumulte des
barbares; comme la chaleur est étouffée par l'ombre d'un nuage, ainsi ont été étouffés
les chants de triomphe des tyrans. » Dans les derniers temps, les chants de ceux qui
sont délivrés monteront vers le Seigneur. Telle est la première des quatre odes
mélodieuses vouées au Seigneur pour la délivrance de son peuple.

25 :6-8 - « L'Éternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, un
festin de mets succulents, un festin de vins vieux, de mets succulents, pleins de moelle,
de vins vieux, clarifiés. Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les
peuples, la couverture qui couvre toutes les nations; il anéantit la mort pour toujours;
le Seigneur, l'Éternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître de toute
la terre l'opprobre de son peuple; car l'Éternel a parlé. » Voici ensuite un interlude
pour déclarer le fait que, dans les derniers temps, la montagne du Seigneur des armées
sera exaltée. (Comparer avec Ésaïe 2 :2). Nous avons ici une amplification du
ministère de ceux qui atteindront la montagne de Sion aux derniers temps.

La montagne mentionnée ici est une montagne naturelle en Israël, mais elle représente
aussi une montagne spirituelle pour l’Église. C’est pourquoi il y a en réalité deux
accomplissements de cette déclaration prophétique. L’un se réalisera dans l’Israël
naturel au second avènement du Seigneur, quand les défenseurs de Sion se réjouiront
de Sa venue. Toutes les prophéties concernant cette époque s’accompliront alors.

Mais il y a dans cette prophétie une réalité spirituelle pour l’Église. Cette dernière
connaîtra, dans les derniers temps, un grand renouveau, afin que s’accomplisse tout ce
qui a été proclamé par les prophètes pour l’Église des derniers jours. L’Église ira vers
cette montagne et y habitera, des festins spirituels auront lieu, comportant tous les
bons éléments de la Parole de Dieu et accompagnés d’une grande joie comme les vins
l’expriment au verset six.

La pensée exprimée par : le Seigneur « anéantira la couverture qui couvre toutes les
nations » sur la sainte montagne de Sion, signifie que la puissance des principautés
sataniques qui dirige les nations sera brisée. Chacun qui a vu dans l’Esprit ces
mauvaises puissances sait qu’elles ont une grande influence sur les décisions prises
par le gouvernement d’un pays, et qu’elles entravent la vie des habitants de ce pays.
Quel jour de réjouissance ce sera, quand leur puissance sera brisée pour toujours !

Un[autre]évènement béni aura lieu lors du second avènement, lorsque le Seigneur


détruira la mort, notre dernier ennemi (voir 1 Co. 15 :54). Cet évènement concerne
uniquement ceux qui sont rachetés ; ceux qui ne sont pas sauvés feront l’expérience
de la seconde mort, à la fin du règne millénaire de Christ sur cette terre (Ap. 20 :13-
15). Comme il est dit dans Apocalypse 7 :17, le Seigneur essuiera aussi toute larme
des yeux de ceux qu’Il a rachetés. La honte et la disgrâce que Son peuple doit
supporter à cause de son identification avec le Seigneur seront aussi ôtées. Car ce sera
alors un peuple qui sera recherché sur cette terre (voir És. 62 :12).

25 :9 - « En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui nous avons confiance, et
c’est lui qui nous sauve; c’est l'Éternel, en qui nous avons confiance; soyons dans
l'allégresse, et réjouissons-nous de son salut ! » Le verset neuf est une prophétie tout
à fait remarquable, parce qu’elle est la réponse des défenseurs de Sion aux paroles du
Seigneur lors de son second avènement, paroles qui se trouvent dans Deutéronome
32 :39-43 : « Sachez donc que c’est moi qui suis Dieu, et qu'il n'y a point de dieu près
de moi; je fais vivre et je fais mourir, je blesse et je guéris, et personne ne délivre de
ma main. Car je lève ma main vers le ciel, et je dis : Je vis éternellement ! Si j'aiguise
l'éclair de mon épée et si ma main saisit la justice, je me vengerai de mes adversaires
et je punirai ceux qui me haïssent ; mon épée dévorera leur chair, et j'enivrerai mes
flèches de sang, du sang des blessés et des captifs, de la tête des chefs de l'ennemi.
Nations, chantez les louanges de son peuple ! Car l'Éternel venge le sang de ses
serviteurs, il se venge de ses adversaires, et il fait l'expiation pour son pays, pour son
peuple. » Les défenseurs s’écrient qu’ils L’ont attendu. Et nous devrions en plus
retenir leur question ultérieure dans Zacharie 13 :6, où ils demandent d’où viennent
les blessures dans Ses mains.

25 :10-11 - « Car la main de l'Éternel repose sur cette montagne ; et Moab est foulé
sur place, comme la paille est foulée dans une mare à fumier. Au milieu de cette mare,
il étend ses mains, comme le nageur les étend pour nager ; mais l’Éternel abat son
orgueil, et déjoue l’artifice de ses mains. » Dans la seconde ode, il s’agit du second
avènement du Seigneur vers Son peuple qui défend Jérusalem, et en conséquence de
la destruction de Moab. Moab sera totalement anéanti au second avènement de Christ.
Ceci est cohérent avec d’autres prophéties selon lesquelles le royaume du Jourdain
(Édom, Moab et Ammon) sera touché par de grands jugements lors du second
avènement. Il semble qu’ils participeront à la division du pays d’Israël (Da. 11 :39,
Joël 3 :2) et montreront la longue haine nourrie par Esaü contre son frère Israël (Amos
1 :11). A cause du mal qu’ils ont perpétré contre la descendance véritable, les fils de
Lot recevront le juste sort que le Seigneur Lui-même leur réserve lors de Sa venue.

Au verset onze, l’allusion au Seigneur, étendant ses mains comme quelqu’un qui
nage, semble indiquer que Jérusalem sera encerclée lors de Son avènement ; et le
Seigneur les dispersera tous comme celui qui disperse ou divise l’eau en nageant.

25 :12 - « Il renverse, il précipite les fortifications élevées de tes murs, il les fait
crouler à terre, jusque dans la poussière. » Toutes leurs fortifications seront abattues
et détruites. C’est ainsi que le Seigneur laissera éclater Sa colère contre ceux qui
cherchent à renverser Jérusalem.
CHAPITRE 26

La troisième Ode – 26 : 1 - 19

26 :1-4 - « En ce jour, on chantera ce cantique dans le pays de Juda : nous avons une
ville forte ; il nous donne le salut pour murailles et pour rempart. Ouvrez les portes,
laissez entrer la nation juste et fidèle. A celui qui est ferme dans ses sentiments tu
assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi. Confiez-vous en l'Éternel à
perpétuité, car l'Éternel, l'Éternel est le rocher des siècles. » A l’ouest de Moab se
trouve la cité bien-aimée, Jérusalem, qui chantera avec joie à Son second avènement,
pendant que d’autres seront dans le deuil.

La cité de Jérusalem est déclarée comme étant forte, en contraste avec les cités
déchues de Moab, et aussi avec la cité de la confusion, Babylone, qui est tombée bien
longtemps avant. Puisque tel sera le cantique de Jérusalem et d’Israël durant le règne
millénaire du Seigneur, ils inviteront alors les nations justes qui ont gardé la vérité à
entrer dans les portes de Jérusalem. Sans aucun doute, ceci se rapporte au temps où
Jérusalem sera reconstruite, au millénaire, selon les mesures données dans Ezéchiel
48 :30-35. Cette reconstruction a cependant un rapport encore plus précis avec
l’époque des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, comme nous le lisons dans
Apocalypse 21 :24-25.

Quand nous étudions les livres prophétiques, il est très important de ne pas négliger
leur accomplissement spirituel pour les saints de l’âge de l’Église. Ceci concerne les
versets trois et quatre. Dans la mesure où nous gardons notre esprit en Lui, Il nous
gardera dans une paix parfaite, même dans ces derniers temps, au milieu de toute la
confusion provenant des démons. La clé de cette paix parfaite se trouve dans les
instructions données par Paul dans Philipppiens 4 :6-8. Il y a aussi cette merveilleuse
vérité : le Seigneur devient notre force lorsque nous Lui faisons confiance. C’est une
expérience accessible à tous ceux qui Le suivent fidèlement (voir És. 40 :28-31).

26 :5-6 - « Il a renversé ceux qui habitaient les hauteurs, il a abaissé la ville superbe;
il l'a abaissée jusqu'à terre, il lui a fait toucher la poussière. Elle est foulée aux pieds,
aux pieds des pauvres, sous les pas des misérables. » Le prophète en revient
maintenant à parler de la destruction de la cité mauvaise — la Babylone des derniers
jours, élevée dans son orgueil. Moab est simplement un complément de la Babylone
de la fin des temps. Les pauvres, les bannis et les méprisés du peuple auront le
privilège de fouler la puissance impériale. Ceux qui ont été oppressés par la puissance
de Babylone la détruiront.

26 :7-9 - « Le chemin du juste est la droiture; toi qui es juste, tu aplanis le sentier du
juste. Aussi nous t'attendons, ô Éternel ! sur la voie de tes jugements ; notre âme
soupire après ton nom et après ton souvenir. Mon âme te désire pendant la nuit, et
mon esprit te cherche au dedans de moi ; car, lorsque tes jugements s'exercent sur la
terre, les habitants du monde apprennent la justice. » Le prophète se tourne
maintenant vers un sujet qui a une importance spirituelle : il s’agit du peuple de Dieu
et de sa marche avec Lui.
Le bien-aimé de Dieu est quelqu’un qui est souvent en communion avec Lui. Les
heures de la nuit sont les moments les plus précieux, lorsque nous pouvons
communiquer avec notre Seigneur dans la tranquillité, à l’abri des requêtes que l’aube
amène sur notre emploi de temps. Les psaumes dévoilent les temps de prière du roi
David. Il rencontrait très souvent le Seigneur durant la nuit (Ps.22 :2, 63 :6). A la
levée de l’aube également, on trouve les croyants cherchant leur Seigneur (Ps. 63 :1).
Et quand les jugements de Dieu sont honorés et proclamés sur terre, le peuple apprend
la justice.

26 :10 - « Si l’on fait grâce au méchant, il n’apprend pas la justice, il se livre au mal
dans le pays de la droiture, et il n’a point égard à la majesté de Dieu. » Même dans le
pays de la droiture le méchant ne se détourne pas de ses mauvaises voies et n’apprend
pas la justice. C’est un phénomène effrayant, impressionnant, que l’état du cœur peut
empêcher quelqu’un de partager la gloire du ciel, même quand il s’offre une occasion.

Ceux qui ont eu des visions de la gloire céleste ont aussi rapporté avoir vu parfois les
damnés s’approcher de la lumière éternelle, puis s’enfuir loin d’elle. Au millénaire,
toute chair[tout homme vivant] devra regarder, sabbat après sabbat, les damnés se
trouvant dans la fosse, ceci étant pour tous les vivants un avertissement de changer
leurs voies (És. 66 :23-24, cf. És. 14 :15, Mc. 9 :43-44). Pourtant, même malgré cet
avertissement par avance, plein de grâce, que leurs péchés seront châtiés, ils ne se
détourneront pas de leurs mauvais chemins. Ésaïe poursuit en nous disant que le
pécheur, qui, après des avertissements répétés, a refusé de se détourner de ses
mauvaises voies, mourra à l’âge de cent ans et sera maudit (És. 65 :20).

26 :11 - « Éternel, ta main est puissante : ils ne l’aperçoivent pas. Ils verront ton zèle
pour le peuple, et ils en seront confus ; le feu consumera tes ennemis. » Le prophète
continue dans la même disposition d’esprit en disant que lorsque le Seigneur agit, ils
ne sont pas prêts. Ils seront honteux de voir Sa bénédiction sur Son peuple ; mais ils
ne seront pas en mesure d’y participer. Ils seront alors confus à cause du zèle [du
Seigneur], mais le feu de Dieu consumera les ennemis de Son peuple. Ceux dont le
prophète parle ont souvent eu un contact étroit avec l’Église, et auraient pu participer
à ce que Dieu fait dans un réveil. Mais parce qu’ils ont laissé la jalousie s’emparer de
leur coeur, ils ont manqué [n’ont pas répondu] et ont été détruits.

26 :12 - « Éternel, tu nous donnes la paix ; car tout ce que nous faisons, c'est toi qui
l'accomplis pour nous. » La paix de Dieu est un commandement pour Son peuple.
C’est le but de Dieu que tous Ses élus soient des participants à Sa paix divine. Il y a
cependant des conditions pour recevoir Sa paix. Dans la mesure où nous permettons
au Seigneur d’introduire en nous Sa nature, Son caractère divin et Sa volonté, nous
sommes alors capables de partager Sa paix. Ceci est développé dans Romains 5 :1.
En vivant continuellement dans la justification, ou en étant redressé et transformé
conformément à Son image, nous pourrons avoir la paix avec Dieu. Dans ce verset est
aussi exprimée la pensée que tout ce qui nous avons accompli, a été fait par Dieu.
C’est entrer dans le repos de Dieu, repos dans lequel nous cessons nos propres
œuvres, Il devient alors « notre tout en tout » (Hé. 4 :10), et Il accomplit Ses œuvres
par nous.

26 :13 - « Éternel, notre Dieu, d’autres maîtres que toi ont dominé sur nous ; mais
c’est grâce à toi seul que nous invoquons ton nom. » Le prophète continue en
s’exclamant que d’autres seigneurs en dehors de Lui ont régné sur Israël. C’est une
référence au fait que d’autres nations ont dominé Israël, à cause de ses péchés. Mais
c’est le cas également dans nos vies ; beaucoup de fois nous avons été assujettis à
d’autres puissances, soit par le lien du péché, soit par des gens qui ont des opinions
différentes des nôtres : et ceci cause une grande détresse.

26 :14 - « Ceux qui sont morts ne revivront pas, des ombres ne se relèveront pas ; car
tu les as châtiés, tu les as anéantis, et tu en as détruit tout souvenir. » Il nous arrive si
souvent de tomber dans la crainte des hommes, comme le prophète Élie lui-même
avait peur, quand il prit fuite devant Jézabel (voir 1 R. 19 :1-4). Nous devons pourtant
réaliser que l’homme mortel périra et qu’il décèdera au temps fixé par Dieu. Nous ne
devrions donc pas déshonorer Dieu en craignant les hommes. Salomon dit dans
Proverbes 29 :25, « La crainte des hommes tend un piège, mais celui qui se confie en
l’Éternel est protégé. »

26 :15 - « Multiplie le peuple, ô Éternel ! Multiplie le peuple, manifeste ta gloire ;


recule toutes les limites du pays. » Ésaïe voit ici dans l’avenir, une époque où Israël
sera emmené en captivité à Babylone.

26 :16-18 - « Éternel, ils t’ont cherché, quand ils étaient dans la détresse ; ils se sont
répandus en prières, quand tu les as châtiés. Comme une femme enceinte, sur le point
d'accoucher, se tord et crie au milieu de ses douleurs, ainsi avons-nous été, loin de ta
face, ô Éternel ! Nous avons conçu, nous avons éprouvé des douleurs, et, quand nous
enfantons, ce n'est que du vent : le pays n'est pas sauvé, et ses habitants ne sont pas
nés. » Ces versets montrent Israël en captivité, déversant leurs cœurs vers le Seigneur
dans la prière et la supplication, comme une femme durant son accouchement (voir
Ps. 137). A Babylone ils avouent toutefois aussi qu’Israël et le peuple de Dieu n’ont
jamais pu forger une véritable délivrance. Ils n’ont pas fait tomber les forteresses et
les bastions de leurs ennemis.

26 :19 - « Que tes morts revivent ! Que mes cadavres se relèvent ! Réveillez-vous et
tressaillez de joie, habitants de la poussière ! Car ta rosée est une rosée vivifiante, et
la terre redonnera le jour aux ombres. » La réponse du Seigneur aux cris d’Israël
dans sa captivité est : «Que tes morts revivent ! Que mes cadavres se relèvent. » Ceci
se rapporte à la résurrection du Seigneur lorsque beaucoup de saints sortirent de leurs
tombes. Matthieu 27 :52-53 rapporte : « Les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps
des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortis des sépulcres, après la
résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte, et apparurent à un grand
nombre de personnes. » Par Sa résurrection le Seigneur Jésus a libéré du paradis les
saints de l’ancien Testament et les a pris avec Lui, dans un glorieux triomphe, vers des
horizons célestes. « Étant[Jésus]monté en haut, il a emmené des captifs, et il a fait des
dons aux hommes. » (Ép. 4 :8).

26 :20-21 - « Va, mon peuple, entre dans ta chambre, et ferme la porte derrière toi ;
cache-toi pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère soit passée. Car voici,
l'Éternel sort de sa demeure, pour punir les crimes des habitants de la terre ; et la
terre mettra le sang à nu, elle ne couvrira plus les meurtres. » Par ces versets le
Seigneur met Son peuple en garde, au regard de la grande Tribulation qui aura lieu
durant les derniers jours de l’âge de l’Église. Le Seigneur avertit ici de se cacher
pendant cette époque où Il manifestera Sa colère. Le Seigneur parle d’une manière
semblable par Sophonie, « Avant que le décret s'exécute et que ce jour passe comme
la balle, avant que la colère ardente de l'Éternel fonde sur vous, avant que le jour de la
colère de l'Éternel fonde sur vous ! Cherchez l'Éternel, vous tous, humbles du pays,
qui pratiquez ses ordonnances ! Recherchez la justice, recherchez l’humilité ! Peut-
être serez-vous épargnés au jour de la colère de l'Éternel. » (So. 2 :2-3). Comparant
ces deux passages de l’Écriture, nous pouvons conclure que seuls ceux qui suivent le
Seigneur dans la justice et l’humilité seront cachés par Lui. Il est donc de notre
obligation de prier avec ferveur, comme le Seigneur nous le dit Lui-même dans Luc
21 :36, « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à
toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. »

CHAPITRE 27

27 :1 - « En ce jour, l'Éternel frappera de sa dure, grande et forte épée le léviathan,


serpent fuyard, le léviathan, serpent tortueux ; et il tuera le monstre qui est dans la
mer. » Le verset un poursuit la pensée des jugements des derniers jours.
L’interprétation de ce verset se rapporte aux derniers temps, quand le Seigneur
détruira Ses ennemis avec l’épée de Sa bouche. Les bêtes mentionnées ici semblent
être le dragon (Satan) et les deux serpents (le faux prophète et l’Antéchrist). Quoiqu’il
en soit, elles symbolisent aussi les trois puissances principales qui ont affligé Israël
dans les temps anciens : l’Assyrie, dont la capitale se trouvait sur les rives du Tigre ;
Babylone, située sur les rives de l’Euphrate ; et Rome, la reine des mers, illustrée par
le dragon.

Le Cantique sur la Vigne (v. 2-6 )

27 :2-6 - « En ce jour-là, chantez un cantique sur la vigne. Moi l'Éternel, j’en suis le
gardien, je l'arrose à chaque instant ; de peur qu'on ne l'attaque, nuit et jour je la
garde. Il n'y a point en moi de colère ; mais si je trouve à combattre des ronces et des
épines, je marcherai contre elles, je les consumerai toutes ensemble, à moins qu'on ne
me prenne pour refuge, qu'on ne fasse la paix avec moi, qu'on ne fasse la paix avec
moi. Dans les temps à venir, Jacob prendra racine, Israël poussera des fleurs et des
rejetons, et il remplira le monde de ses fruits. » Voici maintenant une ode
triomphante sur Israël, la vigne du Seigneur, la nation dont le Seigneur prend soin à
chaque moment. C’est le second cantique sur la vigne ; et contrairement à celui dans
Ésaïe 5 :1-7, il s’achève dans le triomphe. Les ennemis d’Israël et du Seigneur sont
comparés à des épines et des ronces qu’Il brûlera totalement. Le Seigneur conseille à
Ses ennemis de faire la paix avec Lui, ce que certains feront manifestement dans les
derniers temps. En contraste, Israël fleurira et remplira la terre au millénaire et portera
beaucoup de fruits.

27 :7-9 - « L'Éternel l'a-t-il frappé comme il a frappé ceux qui le frappaient? L'a-t-il
tué comme il a tué ceux qui le tuaient ? C'est avec mesure que tu l'as châtié par l'exil,
en l'emportant par le souffle impétueux du vent d'orient. Ainsi le crime de Jacob a été
expié, et voici le fruit du pardon de son péché: L'Éternel a rendu toutes les pierres des
autels pareilles à des pierres de chaux réduites en poussière ; les idoles d'Astarté et
les statues du soleil ne se relèveront plus. » Le Seigneur juge Israël, mais Il ne les
frappe pas avec la même intensité qu’Il le fait avec Ses ennemis. Au verset huit est
exprimée la pensée de Jéhovah faisant passer Israël au crible, comme quelqu’un qui
par des vents forts, passe le blé au crible pour le séparer de l’ivraie. Enfin, tous ces
jugements tombent sur Israël afin que leur iniquité puisse être expiée. Ceci arrivera
lorsqu’Israel rendra tous ses autels semblables à de la chaux et que leurs jardins
d’idolâtrie seront détruits.

27 :10-11 - «Car la ville forte est solitaire, c’est une demeure délaissée et
abandonnée comme le désert ; là pâture le veau, il s' y couche, et broute les branches.
Quand les rameaux sèchent, on les brise ; des femmes viennent, pour les brûler.
C'était un peuple sans intelligence : Aussi celui qui l'a fait n'a point eu pitié de lui,
celui qui l'a formé ne lui a point fait grâce. » Les jugements sur Israël et en
particulier sur le royaume du Nord sont mentionnés ici. Au verset dix, le Seigneur dit
que les villes fortes du royaume du Nord tomberont dans la désolation. Dieu n’aura
pas pitié de la génération de ceux qui ont vécu à l’époque des invasions assyriennes et
babyloniennes et qui ont gravement péché.

27 :12-13 - « En ce temps-là, L'Éternel secouera des fruits, depuis le cours du fleuve


jusqu'au torrent d'Égypte ; et vous serez ramassés un à un, enfants d’Israël ! En ce
jour, on sonnera de la grande trompette, et alors reviendront ceux qui étaient exilés
au pays d'Assyrie ou fugitifs au pays d'Égypte; et ils se prosterneront devant l'Éternel,
sur la montagne sainte, à Jérusalem. » Voici une vue anticipée de l’époque du
millénaire. A Son retour, le Seigneur asséchera la rivière d’Égypte et rassemblera
ceux qui étaient en exil en Égypte. Ceux qui seront prisonniers en Assyrie (l’Iraq de
nos jours), seront aussi libérés et retourneront avec grande joie pour adorer le
Seigneur sur la montagne de Sion à Jérusalem.

Septième Partie
28 :1 – 31 :9, 33 :1-24

LE LIVRE DES « MALHEUR À… »

Dans cette partie du livre d’Ésaïe, six « Malheur à .. » spécifiques sont prononcés :

1.) Malheur aux ivrognes d’Éphraïm - 28 :1


2.) Malheur à la cité de David - 29 :1
3.) Malheur à ceux qui essaient de cacher leur intention devant le Seigneur -
29 :15
4.) Malheur aux enfants rebelles - 30 :1
5.) Malheur à ceux qui descendent en Égypte - 31 :1
6.) Malheur à ceux qui ravagent et qui n’ont pas été ravagés - 33 :1
CHAPITRE 28

Le premier « Malheur à… » ― Les Ivrognes d’Ephraïm – 28 :1-4

28 :1-4 - « Malheur à la couronne superbe des ivrognes d’Éphraïm, à la fleur fanée,


qui fait l'éclat de sa parure, sur la cime de la fertile vallée de ceux qui s’enivrent !
Voici venir, de la part du Seigneur, un homme fort et puissant, comme un orage de
grêle, un ouragan destructeur, comme une tempête qui précipite des torrents d'eaux :
il la fait tomber en terre avec violence. Elle sera foulée aux pieds, la couronne
superbe des ivrognes d'Éphraïm ; et la fleur fanée, qui fait l'éclat de sa parure, sur la
cime de la fertile vallée, sera comme une figue hâtive qu'on aperçoit avant la récolte,
et qui, à peine dans la main, est aussitôt avalée. » La tribu d’Ephraïm était à la tête
du royaume du Nord, qui était composé des dix tribus renégates. Ainsi que Osée le
décrit dans son livre, Ephraïm avait chuté et s’était livré à l’idolâtrie. Nous voyons
dans cet acte d’accusation qu’Ephraïm s’adonnait à l’orgueil et à l’ivresse. Ils
s’égarent à cause des boissons fortes. C’est pour cela que Dieu a permis à « un homme
fort et puissant » (l’Assyrie) de les fouler sous ses pieds. Le royaume du Nord devint
comme une fleur fanée en raison de l’ivresse et de l’orgueil. Il nous faut marcher dans
l’humilité et nous rendre compte que les boissons fortes sont une dérision (Pr. 20 :1).
Nous devons nous tenir loin d’elles, sinon nous devenons « un gâteau qui n’a pas été
retourné », comme Ephraïm, (Os. 7 :8), et tombons sous les mêmes jugements sous
lesquels ils sont tombés.

28 :5-6 - « En ce jour, l'Éternel des armées sera une couronne éclatante et une
parure magnifique pour le reste de son peuple, un esprit de justice pour celui qui est
assis au siège de la justice, et une force pour ceux qui repoussent l'ennemi jusqu'à ses
portes. » Pour le reste de des fidèles jugés dignes d’échapper à ces jugements, le
Seigneur sera comme une couronne de gloire au-dessus d’eux. Ils révèleront Sa beauté
(2 Th 1 :10). Le Seigneur revêtira Ses juges de l’esprit de jugement et il revêtira de Sa
force ceux qui vont au combat, de sorte qu’ils pourront abattre leurs ennemis qui
essaient d’entrer par les portes de la cité.

28 :7-8 - « Mais eux aussi, ils chancellent dans le vin, et les boissons fortes leur
donnent des vertiges ; sacrificateurs et prophètes chancellent dans les boissons fortes,
ils sont absorbés par le vin, ils ont des vertiges à cause des boissons fortes ; ils
chancellent en prophétisant, ils vacillent en rendant la justice. Toutes les tables sont
pleines de vomissements, d’ordures ; il n’y a plus de place. » En réfléchissant aux
péchés d’Ephraïm, nous voyons les conséquences terribles des boissons fortes. Elles
amènent le peuple de Dieu, et même ses serviteurs, à s’égarer dans le domaine des
visions. Pour cette raison, ceux qui ont un ministère et qui boivent du vin et de
l’alcool n’ont pas de buts corrects à présenter au peuple de Dieu. Ils ne lui
transmettent pas une vision progressive, et ils ne sont pas loyaux quand ils prennent
des décisions. Puissions-nous fuir les boissons fortes et nous souvenir des paroles de
Saint Augustin qui disait, « Il est plus facile de s’abstenir que de pratiquer la
tempérance. »

28 :9-10 - « A qui veut-on enseigner la sagesse ? A qui veut-on donner des leçons ?
Est-ce à des enfants qui viennent d'être sevrés, qui viennent de quitter la mamelle ?
Car c'est précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur
règle, un peu ici, un peu là. » Comme l’apôtre Paul le constate dans Hébreux 5 :12-
14, 6 :1, ceux qui ont été enseignés par le Seigneur sont ceux qui ont été nourri des
doctrines élémentaires de Christ. Ceux qui enseignent savent qu’il est essentiel
d’amener les gens du connu vers l’inconnu par une démarche simple et claire.

Je me souviens d’une époque où j’étais avec ma femme sur l’une des îles d’Indonésie,
enseignant à plusieurs séminaires pour pasteurs. Durant les repas, nous étions assis
avec un ophtalmologiste qui, chaque année pour un mois, tenait des conférences sur la
chirurgie des yeux dans ce pays du troisième monde. Il nous raconta sa méthode de
succès. Ce médecin observait le niveau de compétence de ceux qu’il allait aider, et
ensuite, il les assistait dans l’exécution d’une opération qui était d’un niveau juste au-
dessus de ce qu’ils avaient pu faire auparavant. Il en résultait qu’à son départ tous,
dans l’hôpital, avaient élevé leur niveau de compétence. Ce devrait être aussi notre
but. Lorsque nous enseignons dans des séminaires, des collèges, des instituts, des
écoles ou dans nos églises, nous devrions élever nos étudiants à un niveau plus élevé
de la connaissance de Dieu et de Sa Parole.

28 :11 - « Hé bien ! C’est par des hommes aux lèvres balbutiantes et au langage
barbare que l'Éternel parlera à ce peuple. » Au verset onze, le prophète Ésaïe
déclare que c’est par des lèvres balbutiantes et un autre langage que Dieu parlera à
Son peuple. Ésaïe prophétise l’effusion du baptême futur dans le Saint Esprit au jour
de la Pentecôte. Ce verset onze est cité par l’apôtre Paul dans I Corinthiens 14 :21 en
tant que preuve de l’authenticité évidente et scripturale du baptême dans le Saint
Esprit. Le baptême dans l’Esprit Saint est une vérité qui traverse aussi bien l’Ancien
Testament que le Nouveau. C’est pourquoi on ne peut pas le rejeter comme « un
phénomène du premier siècle. » Le baptême dans le Saint Esprit est encore et aussi
pour l’Église d’aujourd’hui. Parler en nouvelles langues devrait suivre le Salut
(Mc.16 :17).

28 :12-13 - « Il lui disait : Voici le repos, laissez reposer celui qui est fatigué ; voici le
lieu du repos ! Mais ils n'ont point voulu écouter. Et pour eux la parole de l’Éternel
sera précepte sur précepte, précepte sur précepte, règle sur règle, règle sur règle, un
peu ici, un peu là, afin qu’en marchant ils tombent à la renverse et se brisent, afin
qu’ils soient enlacés et pris. » Ésaïe continue au verset douze en déclarant que le
baptême dans le Saint Esprit est le repos et le rafraîchissement du peuple de Dieu.
Tous ceux qui ont reçu cette expérience glorieuse témoigneront certainement de ce
qu’elle rafraîchit vraiment et nous amène au repos, puisque notre esprit peut
directement communiquer avec le Seigneur.

Cependant, à l’époque d’Ésaïe comme à la nôtre, beaucoup de gens n’apprécient pas


les bonnes choses données par Seigneur. C’est pourquoi elles deviennent pour eux
comme des séries de préceptes, ce qui pourrait éventuellement devenir un piège. Ils
deviennent seulement des étudiants de la lettre de la Loi et cette lettre les tue comme
les Pharisiens l’ont fait (voir 2 Co. 3 :6).

28 :14-15 - « Écoutez donc la parole de l'Éternel, moqueurs, vous qui dominez sur ce
peuple de Jérusalem ! Vous dites: Nous avons fait une alliance avec la mort, nous
avons fait un pacte avec le séjour des morts ; quand le fléau débordé passera, il ne
nous atteindra pas, car nous avons la fausseté pour refuge et le mensonge pour
abri. » Les chefs de Jérusalem se sont dégradés eux-mêmes à tel point qu’ils ont fait
un pacte avec l’enfer.

Certaines personnes ayant eu des visions de l’enfer y ont rencontré des âmes qui,
semble-t-il, ont fait sur terre des pactes similaires avec le diable. Ils disaient qu’ils
avaient fait ces pactes avec le diable parce qu’ils pensaient qu’ils seraient bien traités
en enfer. Néanmoins, quand ils sont arrivés à la demeure des âmes perdues, ils ont
découvert une vérité choquante. En cet endroit de tourment, non seulement les
démons ne tiennent pas leurs accords, mais en plus ils traitent ceux qui ont placé leur
confiance en eux avec une bien plus grande violence que d’autres. Ainsi donc, Ésaïe
les met en garde.

28 :16-17 - « C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j'ai mis pour
fondement en Sion une pierre, une pierre éprouvée, une pierre angulaire de prix,
solidement posée ; celui qui la prendra pour appui n'aura point hâte de fuir. Je ferai
de la droiture une règle, et de la justice un niveau ; et la grêle emportera le refuge de
la fausseté, et les eaux inonderont l'abri du mensonge. » Le verset seize est cité par
l’apôtre Pierre dans 2 Pi 2 :6. Il se réfère au Seigneur Jésus Christ, qui est la pierre
angulaire précieuse (voir Ép. 2 :20). Dans une construction, la pierre angulaire est
celle dont dépendent toutes les autres mesures.

C’est pour cela que Christ est Celui qui donne la mesure de toutes les règles de la vie
chrétienne. Nous ne devrions pas prendre des décisions hâtives, mais en les
considérant dans le calme, pesant soigneusement toutes nos pensées, nos paroles, nos
motifs et nos actions, pour être sûr qu’elles correspondent à Ses critères et à Son
niveau. Au verset dix-sept, il répète la même pensée en disant que tous jugements et
toutes règles concernant la justice seront mesurés par ce fil à plomb — le Seigneur
lui-même. Tous les mensonges de l’adversaire seront ainsi ôtés.

28 :18-19 - « Votre alliance avec la mort sera détruite, votre pacte avec le séjour des
morts ne subsistera pas ; quand le fléau débordé passera, vous serez par lui foulés
aux pieds. Chaque fois qu'il passera, il vous saisira ; car il passera tous les matins, le
jour et la nuit, et son bruit seul donnera l'épouvante. » Ces mauvais chefs de
Jérusalem avaient cherché ce pacte avec l’enfer. Quand les Assyriens viendraient
traverser le pays, ils croyaient qu’ils seraient épargnés à cause de leur pacte avec le
diable, mais le Seigneur en avait décidé autrement. Le récit même de l’avance
assyrienne allait être pour eux une vexation et une épreuve (v. 19).

28 :20 - « Le lit sera trop court pour s’y étendre, et la couverture trop étroite pour
s’en envelopper. » Leur jugement[épreuve]sera comme un lit trop court. L’irritation
d’avoir un lit trop court, ou une couverture trop étroite, me rappelle un autre jugement
en enfer. On voyait dans une vision particulière un homme mangeant un repas qui ne
pouvait jamais le rassasier. Il portait aussi un manteau qui ne pouvait jamais le tenir
chaud. C’est une image, puisque l’enfer est loin d’être froid. Cependant, il est vrai que
lorsque nous péchons et que nous ne nous repentons pas, notre jugement est très
souvent que nous ne sommes/ et nous ne pouvons jamais être satisfait.

28 :21 - « Car l'Éternel se lèvera comme à la montagne de Peratsim, il s'irritera


comme dans la vallée de Gabaon, pour faire son oeuvre, son oeuvre étrange, pour
exécuter son travail, son travail inouï. » Ici, le prophète fait allusion aux grandes
victoires du roi David à Baal Peratsim (1 Ch. 14 :11), et aussi à la défaite des
Philistins à Gabaon (1 Ch. 14 :16). Le Seigneur se lèvera et exécutera ce qu’Il a
déterminé de faire.

28 :22 - « Maintenant, ne vous livrez point à la moquerie, de peur que vos liens ne
soient resserrés ; car la destruction de tout le pays est résolue ;je l'ai appris du
Seigneur, de l'Éternel des armées. » Cette partie s’achève avec un avertissement aux
moqueurs. Ils reçoivent l’ordre de ne pas se moquer de Dieu, sinon les liens du péché
qui les lient déjà, seront resserrés.

Le Laboureur

28 :23-26 - « Prêtez l'oreille, et écoutez ma voix ! Soyez attentifs, et écoutez ma


parole ! Celui qui laboure pour semer laboure-t-il toujours ? Ouvre-t-il et brise-t-il
toujours son terrain ? N'est-ce pas après en avoir aplani la surface qu’il répand de la
nielle et sème du cumin ; qu'il met le froment par rangées, l’orge à une place
marquée, et l’épeautre sur les bords ? Son Dieu lui a enseigné la marche à suivre, il
lui a donné ses instructions. » Ce petit passage magnifique illustre une vérité très
importante de la vie. Il montre que le Seigneur donne au laboureur les capacités et les
instructions pour lui permettre de faire de l’agriculture. Il révèle ainsi la manière par
laquelle nous sommes en mesure de déterminer le travail séculaire que nous devrions
exécuter, et d’aider également les autres au cours de leur vie. Nous devrions choisir
une occupation en accord avec nos capacités, pour exercer cette occupation avec
compétence. Elle devrait aussi être en accord avec nos désirs, avec ce que nous
aimons faire et avec ce qui nous procure satisfaction. Le choix est fondé sur la
capacité et le désir.

Je me souviens d’un homme, en Suisse, qui était issu d’une famille de médecins
riches et très connus. Ses parents étaient tous deux médecins, et ils voulaient
naturellement qu’il devienne aussi médecin. Ils firent pression pour qu’il aille à une
école médicale. Cependant, il ne voulait jamais devenir médecin ; et finalement, une
fois devenu médecin, il n’aimait pas du tout son métier, bien qu’il soit un très bon
docteur. Sa famille fit pression pour qu’il reste dans sa profession ; en conséquence, il
n’a jamais été heureux. Nous ne devrions pas choisir un travail que nous ne pouvons
pas bien accomplir. Certains n’ont tout simplement pas reçu de Dieu l’habileté à être
menuisier. Nous ne devrions pas non plus choisir un travail que nous n’aimons pas
faire, même si nous le faisons bien.

28 :27-29 - « On ne foule pas la nielle avec le traîneau, et la roue du chariot ne passe


pas sur le cumin ; mais on bat la nielle avec le bâton, et le cumin avec la verge. On
bat le blé, mais on ne le bat pas toujours ; on y pousse la roue du chariot et les
chevaux, mais on ne l'écrase pas. Cela aussi vient de l'Éternel des armées ; admirable
est son conseil, et grande est sa sagesse. » Ce chapitre continue en répétant que c’est
Dieu seul qui nous donne des instructions pour nous permettre d’exercer nos tâches. Il
est Celui qui nous conseille de façon admirable et qui nous conduit, d’une manière
divine et excellente, à accomplir nos tâches terrestres.

Je me souviens fort bien d’une époque où j’étais dans un laboratoire de recherche et


où je demandais sans cesse au Seigneur de m’aider dans mes études, et de m’aider à
passer les examens requis. Je peux témoigner qu’Il était toujours fidèle, et qu’Il m’a
donné la capacité de comprendre ces problèmes complexes. Tu peux être sûr qu’Il
aidera aussi quiconque appellera Son nom !

CHAPITRE 29

Le deuxième « Malheur à… »

29 :1-2 - « Malheur à Ariel, à Ariel, cité dont David fit sa demeure ! Ajoutez année à
année, laissez les fêtes accomplir leur cycle. Puis j'assiégerai Ariel ; il y aura des
plaintes et des gémissements ; et la ville sera pour moi comme un Ariel. » Le nom
« Ariel » possède deux significations élémentaires. En premier, il veut dire « lion de
Dieu », exprimant la force de la cité du Seigneur. Ceci est juste parce que David est
dans la lignée du lion de Juda. Cependant, il signifie aussi « expié ». C’est l’endroit
où les sacrifices étaient offerts. Il est utilisé dans ce sens en hébreu, dans Ezéchiel
43 :15, où on le traduit par le mot « autel ».

La pensée est donc claire. Le second « Malheur à… » s’applique à Jérusalem, où les


sacrifices étaient offerts devant le Seigneur, dans la cité où David avait demeuré. Le
premier « Malheur à... » s’applique à Samarie, la capitale du royaume du Nord. Bien
que des sacrifices soient offerts à Jérusalem, le Seigneur les affligeait et les châtiait.
Nous devrions nous souvenir des paroles du prophète dans 1 Samuel 15 :22,
« l’Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans
l’obéissance à la voix de l’Éternel ? Voici, l’obéissance vaut mieux que les sacrifices,
et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers. » L’obéissance
vaut mieux que les sacrifices. Les sacrifices ne pourront jamais remplacer
l’obéissance ou être un substitut acceptable pour elle (voir Ps. 40 :6-8).

29 :3 - « Je t’investirai de toutes parts, je te cernerai par des postes armés, j’élèverai


contre toi des retranchements. » Il s’agit ici en premier lieu de l’invasion assyrienne,
et plus tard de l’invasion babylonienne et de la destruction de Jérusalem entre 605 et
586 av. J.C.

29 :4 - « Tu seras abaissée, ta parole viendra de terre, et les sons en seront étouffés


par la poussière ; ta voix sortira de terre comme celle d’un spectre, et c’est de la
poussière que tu murmureras tes discours. » Ainsi, les habitants de Jérusalem seront
comme des morts et comme sans esprit. Lorsque les Assyriens encercleront
Jérusalem, ses défenseurs seront affaiblis et deviendront sans doute semblables à ceux
qui n’ont pas de force.

29 :5-6 - « La multitude de tes ennemis sera comme une fine poussière, cette
multitude de guerriers sera comme la balle qui vole, et cela tout à coup, en un instant.
C'est de l'Éternel des armées que viendra le châtiment, avec des tonnerres, des
tremblements de terre et un bruit formidable, avec l’ouragan et la tempête, et avec la
flamme d’un feu dévorant. » Ésaïe proclame ici triomphalement le jugement de Dieu
sur tous ceux qui se sont élevés eux-mêmes contre Ariel. Le Seigneur punira donc
ceux qui ont attaqué Jérusalem. Les terreurs du Seigneur tomberont sur eux.
29 :7-8 - « Et, comme il en est d’un songe, d’une vision nocturne, ainsi en sera-t-il de
la multitude des nations qui combattront Ariel, de tous ceux qui l'attaqueront, elle et
sa forteresse, et qui la serreront de près. Comme celui qui a faim rêve qu'il mange,
puis s’éveille, l'estomac vide, et comme celui qui a soif rêve qu’il boit, puis s’éveille,
épuisé et languissant ; ainsi en sera-t-il de la multitude des nations qui viendront
attaquer la montagne de Sion. » Ces versets ressemblent beaucoup aux prophéties
relatives au dernier siège de Jérusalem, juste avant l’avènement de Christ (voir Za.
14 :12).

29 :9-12 - « Soyez stupéfaits et étonnés ! Fermez les yeux et devenez aveugles ! Ils
sont ivres, mais ce n'est pas de vin ; ils chancellent, mais ce n'est pas l'effet des
liqueurs fortes. Car l'Éternel a répandu sur vous un esprit d'assoupissement; il a
fermé vos yeux (les prophètes), il a voilé vos têtes (les voyants). Toute la révélation est
pour vous comme les mots d'un livre cacheté que l'on donne à un homme qui sait lire,
en disant : Lis donc cela ! Et qui répond : Je ne le puis, car il est cacheté ; ou comme
un livre que l'on donne à un homme qui ne sait pas lire, en disant : Lis donc cela ! Et
qui répond : Je ne sais pas lire. » Ésaïe revient maintenant au problème immédiat des
habitants de Jérusalem. A cause de leur péché et de leur moquerie, le Seigneur a
répandu sur eux un esprit d’assoupissement ayant pour effet que la Parole de Dieu
était pour eux comme un livre fermé et scellé. Un aveuglement spirituel pèse donc sur
Israël jusqu’à ce jour (voir Ro. 11 :7-8, 2 Co. 3 :14-15). Oh, combien est-il important
pour nous de marcher dans la droiture, de sorte que nous puissions recevoir du
Seigneur une révélation claire, respectant les mystères de Sa Parole !

29 :13 - « Le Seigneur dit : quand ce peuple s'approche de moi, il m’honore de la


bouche et des lèvres ; mais son coeur est éloigné de moi, et la crainte qu’il a de moi
n’est qu’un précepte de tradition humaine. » La raison des jugements de Dieu sur
Israël s’explique : ils s’approchaient avec leur bouche, mais leur cœur était loin de lui.
Il n’y avait pas de relation vivante entre le peuple et le Seigneur. Leur relation avec le
Seigneur s’était détériorée à tel point que leur crainte et leur respect envers Lui
n’étaient pas plus qu’une observance légaliste et religieuse. Le Seigneur voudrait la
relation, et non pas la religion !

29 :14 - « C'est pourquoi je frapperai encore ce peuple par des prodiges et des
miracles ; et la sagesse de ses sages périra, et l'intelligence de ses hommes
intelligents disparaîtra. » C’est pourquoi le Seigneur déclare qu’Il va détruire la
sagesse des sages. En d’autres termes tout leur conseil les conduira dans la mauvaise
direction. Ceux qui ne marchent pas dans la droiture avec le Seigneur sont souvent
entraînés à faire de graves erreurs de jugements. Ce verset est cité par l’apôtre Paul
dans 1 Corinthiens 1 :19.

29 :15-16 - « Malheur à ceux qui cachent leurs desseins pour les dérober à l'Éternel,
qui font leurs oeuvres dans les ténèbres, et qui disent : qui nous voit et qui nous
connaît ? Quelle perversité est la vôtre ! Le potier doit-il être considéré comme de
l'argile, pour que l'ouvrage dise de l’ouvrier : Il ne m'a point fait ? Pour que le vase
dise du potier : Il n'a point d’intelligence ? » Dans leur bêtise, ils pensaient cacher
devant Dieu leurs œuvres et leurs actes, comme s’il était possible de Lui cacher
quoique ce soit. On pourrait comparer leurs actes à un vase disant au potier qui l’a
fait, « Tu as mal fait, je peux faire mieux. » En d’autres termes, ils mettaient en doute
Dieu, Ses œuvres et Ses jugements.
29 :17 - « Encore un peu de temps, et le Liban se changera en verger, et le verger
sera considéré comme une forêt. » Voici une promesse de renouveau où toute chose
changera. Cette promesse débute par un hébraïsme typique, par lequel un évènement
naturel illustre un fait spirituel. Ainsi, la transformation du Liban en une terre
fructueuse symbolise un réveil spirituel de la stérilité à la fécondité.

29 :18 - « En ce jour-là, les sourds entendront les paroles du livre ; et, délivrés de
l'obscurité et des ténèbres, les yeux des aveugles verront. » Ceux pour qui la Parole
de Dieu était un livre scellé seront capables de le comprendre pleinement lors du
réveil des derniers temps et au millénaire.

29 :19 - « Les malheureux se réjouiront de plus en plus en l'Éternel, et les pauvres


feront du Saint d’Israël le sujet de leur allégresse. » Les humbles et les doux se
réjouiront aussi de ces actes de Dieu. Ils feront l’expérience d’une joie telle qu’ils ne
l’avaient jamais connue auparavant.

29 :20-21 - « Car le violent ne sera plus, le moqueur aura fini, et tous ceux qui
veillaient pour l'iniquité seront exterminés, ceux qui condamnaient les autres en
justice, tendaient des pièges à qui défendait sa cause à la porte, et violaient par la
fraude les droits de l'innocent. » Le Seigneur n’agira pas seulement envers les doux,
mais Il retirera ceux qui ont perpétré le mal.

29 :22 - « C'est pourquoi ainsi parle l’Éternel à la maison de Jacob, lui qui a racheté
Abraham : maintenant Jacob ne rougira plus, maintenant son visage ne pâlira plus. »
Le Seigneur promet un changement aux rachetés d’Israël. La peur sera ôtée des
visages des hommes d’Israël, et ils ne seront plus honteux. Cette promesse s’est
accomplie durant les jours du Grand Rétablissement sous Zorobabel, et plus tard sous
Esdras et Néhémie. Mais elle s’accomplira dans sa totalité pour Israël, en tant que
nation, durant le règne millénaire de Christ sur terre. Néanmoins, comme dans toutes
les prophéties pour Israël, il existe un accomplissement spirituel de celles-ci pour
l’Église des derniers temps. Tous les deux, Israël et l’Église, connaîtront un renouveau
spirituel.

29 :23-24 - « Car, lorsque ses enfants verront au milieu d’eux l’oeuvre de mes mains,
ils sanctifieront mon nom ; ils sanctifieront le Saint de Jacob, et ils craindront le Dieu
d'Israël ; ceux dont l'esprit s’égarait acquerront de l'intelligence, et ceux qui
murmuraient recevront instruction. » Israël redeviendra vraiment un peuple saint
comme au commencement et leurs yeux s’ouvriront pour comprendre les voies de
Dieu. Je crois que c’est ce que nous verrons dans les derniers temps — une Église
sainte sans tache, ni ride, et marchant dans les voies de Dieu. L’enseignement pur « se
répandra comme la pluie » au renouveau des derniers temps (De. 32 :2). Les cœurs
seront rendus doux et beaucoup de ceux qui se plaignaient retourneront au Seigneur et
seront rétablis.
CHAPITRE 30

Le troisième « Malheur à … »

30 :1 - « Malheur, dit l’Éternel, aux enfants rebelles, qui prennent des résolutions
sans moi, et qui font des alliances sans ma volonté, pour accumuler péché sur
péché ! » Il y a dans ce verset une vérité spirituelle élémentaire que l’on doit bien
comprendre. En tant qu’enfants du Seigneur, nous devrions être revêtus de Son Esprit.
Cependant, si nous marchons en désobéissance, nous échangeons alors Sa protection
contre le revêtement par un esprit satanique. Dans le cas d’Israël, ce revêtement était
un esprit de rébellion. Le contexte de ces remarques a eu lieu, du point de vu
historique, durant le règne d’Ezéchias, roi de Juda. L’armée assyrienne avait envahi
Israël et était en train de s’emparer de Juda. Pour cette raison, Ezéchias avait envoyé
des messagers en Égypte pour demander de l’aide, au lieu de se remettre au Seigneur.

30 :2 - « Qui descendent en Égypte sans me consulter, pour se réfugier sous la


protection de Pharaon, et chercher un abri sous l'ombre de l’Égypte ! » Quand
Ezéchias entreprit cela, le roi d’Assyrie en prit aussi connaissance ; car il se moqua
d’Ezéchias à cause de cela, lorsqu’il assiégea Jérusalem (voir És. 36 :4-6 ) Aller
chercher de l’aide en Égypte était pourtant vain, parce que le Seigneur avait décidé de
faire monter les Assyriens contre Jérusalem, et Lui, Il était Celui qui allait les détruire.

30 :3-6 - « La protection de Pharaon sera pour vous une honte, et l’abri sous l’ombre
de l’Égypte une ignominie. Déjà ses princes sont à Tsoan, et ses envoyés ont atteint
Hanès. Tous seront confus au sujet d’un peuple qui ne leur sera point utile, ni pour
les secourir, ni pour les aider, mais qui fera leur honte et leur opprobre. Sentence des
bêtes du midi : à travers une contrée de détresse et d’angoisse, d’où viennent la
lionne et le lion, la vipère et le dragon volant, ils portent à dos d’ânes leurs richesses,
et sur la bosse des chameaux leurs trésors, à un peuple qui ne leur sera point utile. »

Sous Ezéchias les Juifs ont tenté de renforcer [leur position] grâce au soutien du
Pharaon. Ils ont envoyé des messagers à Tsoan, au nord-est du Delta, le siège de la
vingt-deuxième et vingt-troisième dynastie. (C’est à Tsoan que les enfants d’Israël
avaient été prisonniers à l’époque de l’Exodus.) Les messagers sont aussi allés à
Hanès, nommée encore Heiracléopolis, une ville située à environ cinquante miles au
Sud, et qui hébergeait les quartiers généraux avancés des Éthiopiens.

Ceci est confirmé par le fait que Sanchérib avait été dissuadé de faire le siège de
Jérusalem, comme il est écrit dans 2 Rois 19 :9 : « Alors le roi d’Assyrie reçut une
nouvelle au sujet de Tirhaka, roi d’Éthiopie ; on lui dit : voici, il s’est mis en marche
pour te faire la guerre. » Sanchérib, le roi d’Assyrie, ne s’est plus soucié de cette
invasion ; et ceci parce que les Éthiopiens et les Égyptiens étaient venus en aide à
Ezéchias.

Les émissaires d’Ezéchias devaient passer par le Néguev avec leurs ânes et leurs
chameaux chargés de richesses afin de persuader les Égyptiens et les Éthiopiens
d’entreprendre une invasion qui les libérerait du siège des Assyriens. C’était un
voyage très périlleux. Ils ne pouvaient pas passer par la [grande] route, parce que les
Assyriens l’occupaient déjà. Ils ont affronté des lions et des serpents dangereux dans
une contrée de détresse et de souffrance. (Voir Jérémie 2 :6 pour une autre description
du désert). Bien que les Égyptiens et les Éthiopiens aient entrepris cette invasion
contre l’Assyrie, leur aide fut en vain, et ils ont été rapidement mis en déroute par les
Assyriens.

30 :7 - « Car le secours de L’Égypte n’est que vanité et néant ; C’est pourquoi


j’appelle cela du bruit qui n’aboutit à rien. » Combien de fois nous faut-il, hélas,
apprendre par un chemin difficile les mêmes leçons que le roi pieux Ezéchias devait
apprendre. Nous avons tellement tendance, dans des temps troublés, à nous tourner
vers un bras de chair [vers une aide humaine] et vers des ressources naturelles au lieu
de faire confiance au Seigneur. Cependant, notre force est de rester tranquille et de
voir le salut du Seigneur.

30 :8-9 - « Va maintenant, écris ces choses devant eux sur une table, et grave-les dans
un livre, afin qu’elles subsistent dans les temps à venir, éternellement et à perpétuité.
Car c'est un peuple rebelle, ce sont des enfants menteurs, des enfants qui ne veulent
point écouter la loi de l'Éternel, » Le prophète revient au thème connu : les enfants
d’Israël sont rebelles et menteurs et ils n’écouteront pas la loi. Leur péché est si grave
que le Seigneur en gardera le souvenir pour toujours. Si nous ne permettons pas au
Seigneur de nous purifier de nos péchés, le temps vient où nos péchés sont
« enregistrés » et ne disparaissent plus. (Bien que David ait reçu le pardon, le récit de
son péché demeure jusqu’à nos jours. Voir Pr. 6 :32-33.) Leur péché de rébellion est
gardé en souvenir parce qu’ils ont refusé la loi et les prophètes que le Seigneur leur a
envoyés.

30 :10-11 - « Qui disent aux voyants : ne voyez pas ! Et aux prophètes : ne nous
prophétisez pas des vérités, dites-nous des choses flatteuses, prophétisez des
chimères ! Détournez-vous du chemin, écartez-vous du sentier, éloignez de notre
présence le Saint d’Israël ! » Dans son histoire « avec des hauts et des bas » Israël a
si souvent refusé de rencontrer le Seigneur face à face. Cela a débuté au mont Sinaï,
comme nous le lisons dans Exodus 20 :19, « Ils dirent à Moïse : Parle-nous toi-même,
et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne
mourions. »

Ce problème concerne l’état du cœur. Si nous avons péché et si nous n’avons pas
remis les choses en ordre avec Dieu et avec les hommes, nous voulons nous cacher de
la présence de Dieu, comme Adam l’a fait après avoir péché (voir Ge. 3 :8). Dans
certaines communautés, les gens, et particulièrement les dirigeants, essaient de
contrôler l’œuvre du Saint Esprit de telle sorte que Sa présence est réduite et que les
cœurs des auditeurs n’arrivent pas à être convaincu de péché. Ils aiment Le servir,
mais de loin. Oh, comme nous devons prier avec ferveur que nos cœurs soient
toujours gardés dans un état de sensibilité, et que nous ayons un cœur de chair, et non
de pierre (voir Éz. 36 :26).

30 :12-14 - «C’est pourquoi ainsi parle le Saint d’Israël : puisque vous rejetez cette
parole, que vous vous confiez dans la violence et dans les détours et que vous les
prenez pour appuis, ce crime sera pour vous comme une partie crevassée qui menace
ruine et fait saillie dans un mur élevé, dont l’écroulement arrive tout à coup, en un
instant : il se brise comme se brise un vase de terre, que l’on casse sans ménagement,
et dont les débris ne laissent pas un morceau pour prendre du feu au foyer, ou pour
puiser de l’eau à la citerne. » Le Seigneur annonce maintenant la conséquence de
leurs actions rebelles. Ils ont placé leur confiance dans le mensonge et la méchanceté,
c’est pourquoi ils seront détruits comme un mur qui tombe soudainement parce qu’il a
des fissures irréparables. Voici décrit avec précision l’effet du péché dans la vie d’un
croyant. Quand un chrétien se détourne du chemin de la justice et ne s’occupe pas des
conséquences [de cette déviation] dans sa vie, il semble que pour un certain temps
tout soit en ordre. Pourtant, il se produit une chute soudaine et une catastrophe, et la
vie du croyant rebelle est brisée en morceaux qu’on ne peut pas réparer.

30 :15 - « Car ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel, le Saint d’Israël : c’est dans la
tranquillité et le repos que sera votre salut, c’est dans le calme et la confiance que
sera votre force. Mais vous ne l’avez pas voulu ! » Le remède pour ceux qui sont
rebelles, cf. verset sept, est répété maintenant. Au verset quinze le Seigneur dit en
d’autres termes de L’attendre patiemment et de rechercher Sa volonté et Sa direction.
Mais la réponse d’Israël est toute différente.

30 :16 - « Vous avez dit : Non ! Nous prendrons la course à cheval ! C'est pourquoi
vous fuirez à la course. Nous monterons des coursiers légers ! C'est pourquoi ceux
qui vous poursuivront seront légers. » Ils vont fuir leurs ennemis, les Assyriens. Le
Seigneur dit cependant à ceux qui essaient de fuir, que leurs poursuivants seront plus
rapides qu’eux, et qu’ils vont les rattraper.

30 :17 - « Mille fuiront à la menace d’un seul, et, à la menace de cinq, vous fuirez,
jusqu’à ce que vous restiez comme un signal au sommet de la montagne, comme un
étendard sur la colline. » Le Seigneur allait réduire fortement Israël, jusqu’à ce qu’ils
soient très peu en nombre. Ceci fut totalement achevé à l’époque d’Ezéchias, quand le
roi d’Assyrie Sanchérib assiégea Jérusalem. Ensuite, au verset dix-huit, le Seigneur
parle avec une grande grâce de renouveau et de rétablissement.

30 :18 - « Cependant l'Éternel désire vous faire grâce, et il se lèvera pour vous faire
miséricorde ; car l’Éternel est un Dieu juste : heureux tous ceux qui espèrent en
lui ! » Après avoir puni Israël, Dieu les bénira à nouveau, car Il désire leur montrer
Sa grâce. Soulignons ici la pensée suivante : Dieu attend de leur faire grâce.

Il existe une autre interprétation que nous trouvons dans 2 Corinthiens 1 :23 et que
nous pouvons associer à l’attitude de l’apôtre Paul vis-à-vis de l’église de Corinthe,
« Or, je prends Dieu à témoin sur mon âme, que c’est pour vous épargner que je ne
suis plus allé à Corinthe. » L’église de Corinthe péchait lourdement. Dans la
communauté, l’immoralité était une véritable épidémie. Si, dans ces conditions,
l’apôtre Paul était venu chez eux, il serait venu en juge, et le jugement serait tombé
sur eux. Il a cependant attendu jusqu’à ce qu’ils aient eu l’occasion/la possibilité de se
repentir. C’est pourquoi, lorsqu’il est venu, il a apporté une bénédiction. Dieu attend
aussi avant de venir à nous dans le renouveau, afin qu’il puisse venir pour bénir, et
non pour juger. Cette la grâce est manifestée envers ceux qui demeurent dans la Sion
spirituelle, comme nous le voyons dans les versets suivants.

30 :19-20 - « Oui, peuple de Sion, habitant de Jérusalem, tu ne pleureras plus ! Il te


fera grâce, quand tu crieras ; dès qu’il aura entendu, il t’exaucera. Le Seigneur vous
donnera du pain dans l'angoisse, et de l'eau dans la détresse ; ceux qui t’instruisent
ne se cacheront plus, mais tes yeux verront ceux qui t’instruisent. » Il entendra leurs
pleurs et leurs supplications ; et Il leur donnera des maîtres qui les instruisent selon
Son propre cœur. C’est une promesse très semblable à celle citée dans Jérémie 3 :15,
« Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, et ils vous paîtront avec intelligence
et avec sagesse. » C’est une bénédiction extraordinaire que d’avoir des enseignants
pieux qui peuvent nous ouvrir les Écritures et nous enseigner les voies de Dieu. C’est
aussi une promesse pour l’Église des derniers temps, et l’Église a désespéramment
besoin de la voir s’accomplir. Le Seigneur promet aussi de nous conduire dans la
vérité, ce que nous examinerons maintenant.

30 :21 - « Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira : Voici le chemin,
marchez-y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche. » Pour comprendre cette
magnifique promesse, réalisons donc que, lorsque nous sommes sur le chemin du
Seigneur, nous n’entendrons pas forcément souvent Sa voix. Mais nous arriverait-il,
par manque d’attention ou même volontairement, de nous détourner de Son chemin,
nous entendrons alors à ce moment Sa voix dire derrière nous, « Voici le chemin[le
chemin sur lequel nous étions et duquel nous nous sommes détournés], marchez-y. »
Beaucoup de gens disent qu’ils n’entendent pas Dieu leur parler, mais si nous sommes
sur une voie juste, nous n’avons pas besoin de L’entendre beaucoup. C’est sur le
mauvais chemin que nous avons besoin d’entendre le Seigneur nous avertir de
retourner. Très souvent, nous entendons dire que « quelqu’un est tout à coup tombé
dans le péché. » Le Seigneur a parlé à ma femme et lui a dit, « Personne ne tombe tout
à coup dans le péché. Quand ils se détournent du chemin de la justice, je commence à
leur parler et à les avertir. S’ils ne prennent pas garde à mes avertissements, j’envoie
d’autres personnes pour les avertir ; s’ils ignorent tout cela, alors ils tombent dans le
péché. » C’est avec une grande fidélité que Dieu essaie de nous faire revenir sur le
juste chemin.

30 :22-24 - « Vous tiendrez pour souillés l’argent qui recouvre vos idoles, et l’or dont
elles sont revêtues ; tu en disperseras les débris comme une impureté : hors d’ici !
leur diras-tu. Alors il répandra la pluie sur la semence que tu auras mise en terre, et
le pain que produira la terre sera savoureux et nourrissant ; en ce même temps, tes
troupeaux paîtront dans de vastes pâturages. Les boeufs et les ânes, qui labourent la
terre, mangeront un fourrage salé, qu’on aura vanné avec la pelle et le van. » Pour
que « le pain de l’affliction » et les autres jugements soient enlevés de nos vies, il faut
que nous enlevions toutes les idoles de nos vies et que nous les rejetions totalement.
Si nous sommes prêts à retirer toutes les idoles de nos vies, le Seigneur nous amènera
par Sa grâce à la prospérité.

30 :25 - « Sur toute haute montagne et sur toute colline élevée, il y aura des
ruisseaux, des courants d'eau, au jour du grand carnage, à la chute des tours. » Le
jour où le Seigneur fera massacrer Ses ennemis, Il fera aussi jaillir les courants d’eau
naturels et spirituels. Ce sera un temps de grande bénédiction.

30 :26 - « La lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du


soleil sera sept fois plus grande (comme la lumière de sept jours), lorsque l'Éternel
bandera la blessure de son peuple, et qu'il guérira la plaie de ses coups. » Il y aura
aussi une effusion et une manifestation extraordinaires de la gloire du Seigneur,
concernant dans sa totalité l’époque du second avènement. En ce temps la blessure
d’Israël sera guérie. Quand une personne marche avec Dieu, Il la bénit spirituellement
et naturellement après que de graves épreuves et des purifications de sa vie aient eu
lieu.
Le Jugement du Seigneur sur les Assyriens

30 :27-28 - « Voici, le nom de l’Éternel vient de loin ; sa colère est ardente, c’est un
violent incendie ; ses lèvres sont pleines de fureur, et sa langue est comme un feu
dévorant ; son souffle est comme un torrent débordé qui atteint jusqu'au cou, pour
cribler les nations avec le crible de la destruction, et comme un mors trompeur entre
les mâchoires des peuples. » Ces versets décrivent la colère extrême du Seigneur
contre les Assyriens et contre toutes les nations qui leur sont associées. Dieu les
amène à s’égarer dans leur jugement, de sorte qu’ils font des fautes et des erreurs
stupides.

C’est une leçon à apprendre pour chacun de nous. Si nos chemins ne plaisent pas au
Seigneur, il est possible qu’Il nous donne des enseignements dont nous ne tirons
aucun profit. Il déclare cette vérité dans Ezéchiel 20 :25, « Je leur donnerai des
préceptes qui n’étaient pas bons, et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient
pas vivre. » (Voir aussi 2 Th. 2 :10-11). Puis au verset vingt-neuf, il y a un interlude
très agréable, où le Seigneur décrit la bénédiction de ces chants précieux de la nuit,
inspirés par le Saint Esprit.

30 :29 - « Vous chanterez comme la nuit où l’on célèbre la fête, vous aurez le coeur
joyeux comme celui qui marche au son de la flûte, pour aller à la montagne de
l’Éternel, vers le rocher d'Israël. » L’Esprit fait naître ces chants. Le chrétien qui
pense au Seigneur Jésus Christ en fait l’expérience. Les Israélites de l’ancienne
Alliance ont ressenti cette joie dans leur cœur quand ils allaient à la montagne du
Seigneur aux jours des fêtes saintes. Puis le Seigneur en revient à Son jugement sur
les Assyriens.

30 :30 - « Et l’Éternel fera retentir sa voix majestueuse, il montrera son bras prêt à
frapper, dans l'ardeur de sa colère, au milieu de la flamme d’un feu dévorant, de
l’inondation, de la tempête et des pierres de grêle. » Le Seigneur déclare qu’Il fera
entendre Sa voix et qu’Il détruira complètement les Assyriens.

30 :31-32 - « A la voix de l’Éternel, l’Assyrien tremblera; l’Éternel le frappera de sa


verge. A chaque coup de la verge qui lui est destinée, et que l'Éternel fera tomber sur
lui, on entendra les tambourins et les harpes ; l’Éternel combattra contre lui à main
levée. » Le Seigneur parle maintenant de la fin du roi d’Assyrie, fin décidée et fixée
de toute éternité. Il existe plusieurs versets et passages de l’Écriture qui confirment
que le Seigneur a détruit l’armée assyrienne par l’intervention d’anges lorsqu’elle
campait autour de Jérusalem. Nous examinerons cela en détail aux chapitres trente-six
et trente-sept. La damnation du roi d’Assyrie est aussi décrite maintenant :

30 :33 - « Depuis longtemps [à Tophet] un bûcher est préparé, il est préparé pour le
roi, il est profond, il est vaste ; son bûcher, c’est du feu et du bois en abondance ; le
souffle de l'Éternel l’enflamme, comme un torrent de soufre. » Le Seigneur souligne
à nouveau en parlant ainsi du roi d’Assyrie dans Ezéchiel 31 :16 : « Par le bruit de sa
chute j'ai fait trembler les nations, quand je l'ai précipité dans le séjour des morts, avec
ceux qui descendent dans la fosse ; tous les arbres d'Éden ont été consolés dans les
profondeurs de la terre, les plus beaux et les meilleurs du Liban, tous arrosés par les
eaux. »

Tophet était une fosse, hors de Jérusalem, utilisée pour l’élimination des ordures
ménagères. Le Seigneur veut dire ici que l’armée assyrienne sera détruite et tuée. Oui,
le Seigneur détruira totalement tous les méchants de la terre, mais Il exaltera ceux qui
ont marché dans Ses voies. C’est pourquoi nous devrions chercher à plaire au
Seigneur dans toute chose que nous faisons, de sorte que nous puissions échapper aux
jugements qui viendront sur les méchants.

CHAPITRE 31

Le quatrième « Malheur à… » - Ceux qui font confiance à l’homme

31 :1 - « Malheur à ceux qui descendent en Égypte pour avoir du secours, qui


s’appuient sur des chevaux, et se fient à la multitude des chars et à la force des
cavaliers, mais qui ne regardent pas vers le Saint d'Israël, et ne recherchent pas
l’Éternel ! » Le prophète retourne maintenant au même thème —– que les enfants
d’Israël ont été rebelles en descendant vers l’Égypte pour demander son aide (cf. Jé.
17 :5-8).

Quelle différence entre la réponse de cette génération et celle de la génération du roi


David qui écrivait dans le psaume 20 :8, « Ceux-ci s’appuient sur leurs chars, ceux-là
sur leurs chevaux ; nous, nous invoquons le nom de l’Éternel, notre Dieu. » Ceux qui
ne marchent pas avec le Seigneur dans les derniers temps courront de-ci et de-là,
cherchant de l’aide dans ces temps difficiles, au lieu de courir à la source des eaux
vivantes, le Seigneur Jésus Christ. Lorsque nous avons besoin d’être guidé et aidé,
nous ne devons pas aller dans le monde ou à la sagesse du monde, mais seulement au
Seigneur

31 :2 - « Lui aussi, cependant, il est sage, il fait venir le malheur, et ne retire point ses
paroles ; il s’élève contre la maison des méchants, et contre le secours de ceux qui
commettent l’iniquité. » Le Seigneur continue en proclamant Sa sagesse. Comme Il
doit être triste quand nous nous tournons vers le bras de chair [l’aide humaine] au lieu
de nous tourner vers le Dieu sage, puissant et plein d’amour. Ainsi, le Seigneur
décrète un châtiment contre les méchants qui descendent vers l’Égypte.

31 :3 - « L’Égyptien est homme et non dieu ; ses chevaux sont chair et non esprit.
Quand l’Éternel étendra sa main, le protecteur chancellera, le protégé tombera, et
tous ensemble ils périront. » Ici, le Seigneur argumente avec Son peuple que les
Égyptiens sont seulement des hommes et non Dieu, et que leurs chevaux sont de chair
et non d’esprit. Le Seigneur décide l’effondrement des Égyptiens avec ceux qui sont
venus demander de l’aide.

31 :4-5 - « Car ainsi m’a parlé l’Éternel : comme le lion, comme le lionceau rugit sur
sa proie, et, malgré tous les bergers rassemblés contre lui, ne se laisse ni effrayer par
leur voix, ni intimider par leur nombre ; de même l’Éternel des armées descendra
pour combattre sur la montagne de Sion et sur sa colline. Comme des oiseaux
déploient les ailes sur leur couvée, ainsi l'Éternel des armées étendra sa protection
sur Jérusalem ; il protégera et délivrera, il épargnera et sauvera. » Voici une autre
déclaration pleine d’assurance, un thème continu tout au long du livre d’Ésaïe — le
Seigneur défendra Jérusalem. C’est par des armées d’anges, décrites ici par des
oiseaux, que Jérusalem a été délivrée. Oh, si seulement les enfants d’Israël se
tournaient vers le Seigneur ; car Il est leur défense. Puissions-nous attendre avec
impatience le jour de leur délivrance, lorsqu’ils rejetteront leurs idoles auxquelles ils
avaient fait confiance.

31 :6-7 - « Revenez à celui dont on s’est profondément détourné, enfants d’Israël !


En ce jour, chacun rejettera ses idoles d'argent et ses idoles d’or, que vous vous êtes
fabriquées de vos mains criminelles. » Les enfants d’Israël rejetteront leurs idoles
quand ils verront Sa délivrance miraculeuse.

31 :8-9 - « Et l’Assyrien tombera sous un glaive qui n’est pas celui d’un homme, et un
glaive qui n’est pas celui d’un homme le dévorera ; il s'enfuira devant le glaive, et ses
jeunes guerriers seront asservis. Son rocher s’enfuira d’épouvante, et ses chefs
trembleront devant la bannière, dit l'Éternel, qui a son feu dans Sion et sa fournaise
dans Jérusalem. » Le Seigneur revient maintenant au massacre des Assyriens.
Comme nous le verrons dans Ésaïe 37 :36, le glaive qui tuera les Assyriens n’est pas
le glaive d’un homme, mais le glaive qui se trouve dans la main de l’ange du
Seigneur.

Le Seigneur Tout-Puissant élèvera Son étendard et les Assyriens le sauront et auront


crainte du Seigneur — car le Seigneur, notre Dieu, est un feu dévorant (Hé. 12 :29) et
Il habite sur les collines saintes de Sion et de Jérusalem (Ps. 87 :1).

Huitième Partie
32 :1-20

LE ROI JUSTE
CHAPITRE 32

Le chapitre 32 interrompt le livre des « Malheur à... » qui s’étend des chapitres 28 à
31, et 33. Ce chapitre nous donne un aperçu du règne millénaire de Christ sur terre.
Ésaïe passe avec une aisance et une éloquence prophétiques d’une époque à l’autre. Il
parlait dans les chapitres précédents du massacre des Assyriens, mais il passe
maintenant au temps du millénaire.

32 :1 - « Alors le roi régnera selon la justice, et les princes gouverneront avec


droiture. » L’âge du millénaire apparaîtra quand le Seigneur Jésus, le roi juste,
règnera au milieu de Ses saints ressuscités. Ce sera un règne de justice. Dans
beaucoup de citations il est question du règne de justice au millénaire du Seigneur. Le
psaume 72 :1-2 parle de Salomon, le fils de David, comme d’un roi régnant en justice,
mais il parle aussi du plus grand Fils de David, le Seigneur Jésus : « O Dieu, donne
tes jugements au roi, et ta justice au fils du roi ! Il jugera ton peuple avec justice, et tes
malheureux avec équité. »

Ceux qui ont marché avec le Seigneur de tout leur cœur, et qui Lui ont permis de les
transformer en Son image dans la fournaise de l’affliction, régneront également avec
Lui et seront Ses princes. C’est la promesse donnée aux douze apôtres par le Seigneur
lui-même dans Matthieu 19 :28, « Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme,
au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui
m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze
tribus d’Israël. »

Le Seigneur régnera en justice et Il sera le roi d’Israël et de la terre entière, mais Il


aura des princes semblables à Lui qui seront aussi assis sur des trônes et qui jugeront
les nations (voir Ap. 20 :6). David sera l’un d’eux (Éz. 34 :24).
32 :2 - « Chacun sera comme un abri contre le vent, et un refuge contre la tempête,
comme des courants d’eau dans un lieu desséché, comme l’ombre d'un grand rocher
dans une terre altérée. » Ceux que le Seigneur a sauvés seront au millénaire des
sources de force et de protection, et ceci également dans les derniers temps de l’âge de
l’Église. Les saints des derniers jours seront des sources d’eaux spirituelles pour que
les personnes se trouvant dans des endroits arides puissent en boire.

32 :3 - « Les yeux de ceux qui voient ne seront plus bouchés, et les oreilles de ceux
qui entendent seront attentives. » Ici est exprimé de façon spirituelle qu’il existera, au
millénaire, une compréhension et une vision claires des intentions de Dieu et de Sa
Parole. Puissions-nous implorer le Seigneur de recevoir cette bénédiction dès
maintenant, à l’âge de l’Église.

32 :4 - « Le coeur des hommes légers sera intelligent pour comprendre, et la langue


de ceux qui balbutient parlera vite et nettement. » Il y aura dans la langue parlée une
grande clarté et une grande aisance, aussi bien au sens naturel que spirituel.

32 :5 - « On ne donnera plus à l’insensé le nom de noble, ni au fourbe celui de


magnanime. » Ceux qui agissent mal ne seront plus appelés bons, ni élevés à de
hautes positions, comme c’est le cas dans le régime présent. Aujourd’hui, les hommes
mauvais sont hautement exaltés et loués, mais ce ne sera pas le cas au millénaire.

32 :6-7 - « Car l’insensé profère des folies, et son coeur s’adonne au mal, pour
commettre l’impiété, et dire des faussetés contre l’Éternel, pour laisser à vide l'âme
de celui qui a faim, et enlever le breuvage de celui qui a soif. Les armes du fourbe
sont pernicieuses ; il forme de coupables desseins, pour perdre les malheureux par
des paroles mensongères, même quand la cause du pauvre est juste. » Même au
millénaire il y aura des pécheurs pratiquant toutes sortes de perversités. Bien que le
diable et sa cohorte soient en enfer, la nature pécheresse héritée d’Adam persistera
encore, parce qu’il sera encore nécessaire que la nature de l’homme change. Ceux qui
seront nés au millénaire auront toujours à combattre contre le péché originel. Ils
auront besoin du salut et des grâces diverses que Dieu a prévues pour nous. D’autres
passages de l’Écriture soulignent cela, nous l’examinerons au chapitre soixante-cinq.
Au millénaire, les pécheurs refuseront de donner des biens à ceux qui sont dans le
besoin. Mais les nobles vivront par leur générosité.
32 :8 - « Mais celui qui est noble forme de nobles desseins, et il persévère dans ses
nobles desseins. » Il nous faut être de ceux qui donnent avec joie. Il est dit dans
Proverbes 22 :9, « l’homme dont le regard est bienveillant sera béni, parce qu’il donne
de son pain au pauvre. » Nous avons besoin d’avoir un œil bienveillant qui voit les
besoins des autres et cherche à pourvoir à leurs besoins. Si tu donnes, il te sera donné,
une bonne mesure serrée et débordante (Lu. 6 :38). Le généreux vivra par sa libéralité
et par sa générosité.

32 :9-14 - « Femmes insouciantes, levez-vous, écoutez ma voix ! Filles indolentes,


prêtez l'oreille à ma parole ! Dans un an et quelques jours, vous tremblerez,
indolentes ; car c’en est fait de la vendange, la récolte n’arrivera pas. Soyez dans
l’effroi, insouciantes ! Tremblez, indolentes ! Déshabillez-vous, mettez-vous à nu et
ceignez vos reins ! On se frappe le sein, au souvenir de la beauté des champs et de la
fécondité des vignes. Sur la terre de mon peuple croissent les épines et les ronces,
même dans toutes les maisons de plaisance de la cité joyeuse. Le palais est
abandonné, la ville bruyante est délaissée ; la colline et la tour serviront à jamais de
cavernes ; les ânes sauvages y joueront, les troupeaux y paîtront, » Ce passage
déplore l’insouciance et la vanité des femmes de Jérusalem, qui seront très
brusquement réveillées quand le Seigneur jugera la ville lors de l’invasion des troupes
assyriennes. Dans l’Antiquité, une armée envahissante détruisait tous les arbres
fruitiers. Cet avertissement est tout à fait similaire à celui prononcé au chapitre 3 :16-
26. Cette pensée est clairement exprimée et vaut aussi de nos jours. Nos églises
doivent être remplies de femmes sages selon Proverbes 31— de celles qui marchent
dans la piété, attentivement, et avec un respect profond. Le pays sera abandonné de
nos jours jusqu’à ce que le Saint Esprit soit à nouveau donné, comme c’était le cas
pour Israël (voir És.32 :15).

32 :15 - « Jusqu’à ce que l’esprit soit répandu d’en haut sur nous, et que le désert se
change en verger, et que le verger soit considéré comme une forêt. » Une des vérités
remarquables de l’Écriture est que le renouveau apporte la prospérité. Le pays et ses
fruits sont touchés par l’effusion de l’Esprit de Dieu. Joël 1 :12 le confirme. Parce
que l’Esprit d’en haut est répandu, le justice et la droiture seront présentes.

32 :16-18 - « Alors la droiture habitera dans le désert, et la justice aura sa demeure


dans le verger. L’oeuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la justice le repos et la
sécurité pour toujours. Mon peuple demeurera dans le séjour de la paix, dans des
habitations sûres, dans des asiles tranquilles. » Tels sont les fruits du royaume de
Dieu — droiture, paix et joie dans le Saint Esprit (Ro.14:17). La caractéristique d’un
vrai saint est sa tranquillité d’esprit, une assurance profonde et sa confiance dans le
Seigneur, traits qui ne viennent que d’une vie vécue avec Dieu et dans Sa présence. Le
Seigneur promet aussi que Son peuple habitera en paix durant le millénaire,
puisqu’alors il n’y aura plus aucune guerre.

32 :19-20 - « Mais la forêt sera précipitée sous la grêle, et la ville profondément


abaissée. Heureux vous qui partout semez le long des eaux, et qui laissez sans
entraves le pied du boeuf et de l’âne ! » Le Seigneur revient aux temps difficiles. Il
nous encourage à ne pas regarder au temps ou aux dangers, mais de semer
constamment la parole de Dieu, parmi tous et en tout temps. (Voir Ec. 11 :1-6). « La
ville [sera] profondément abaissée » signifie que la ville deviendra plus petite à cause
des temps de troubles et d’adversité.

CHAPITRE 33

Le cinquième « Malheur à… »

Nous retournons maintenant au livre des « Malheur à… ». Ce cinquième et dernier


« Malheur à... » concerne l’Assyrie. Comme le Seigneur l’a dit dans Ésaïe 10 :5-6,
l’Assyrie est la nation utilisée par Dieu pour punir l’hypocrite nation d’Israël.
Néanmoins, après que l’Assyrie ait accompli l’intention de Dieu contre Israël, elle
devait aussi être jugée.

33 :1 - « Malheur à toi qui ravages, et qui n’as pas été ravagé ! Qui pilles, et qu’on
n'a pas encore pillé ! Quand tu auras fini de ravager, tu seras ravagé ; quand tu
auras achevé de piller, on te pillera. » L’Assyrie a agi en traîtrise avec Jérusalem, à
l’époque d’Achaz, lorsque Juda demanda de l’aide à l’Assyrie contre la Syrie et Israël
(2 Ch. 28 :20), et elle n’avait pas d’excuse pour agir ainsi. Juda a été trahi, envahi et
dépouillé par celle dont il avait demandé l’aide, bien que Dieu l’ait permis. Nous
devrions prier de ne pas être utilisé comme instruments de châtiment, comme
l’Assyrie le fut, mais seulement comme instruments de grâce.

33 :2 - « Éternel, aie pitié de nous ! Nous espérons en toi. Sois notre aide chaque
matin, et notre délivrance au temps de la détresse ! » Des cris de supplication vers le
Seigneur s’échappent de la bouche du prophète, lorsqu’il voit les difficultés à venir. Il
n’y a vraiment que ceux qui savent attendre le Seigneur et qui Le cherchent tôt, qui
connaîtront Sa protection dans les temps de jugement. Voici le jugement :

33 :3-4 - « Quand ta voix retentit, les peuples fuient ; quand tu te lèves, les nations se
dispersent. On moissonne votre butin, comme moissonne la sauterelle ; on se
précipite dessus, comme se précipitent les sauterelles. » Le prophète décrit dans ces
versets que le Seigneur va se lever et disperser les nations. Leur butin sera rapidement
rassemblé comme s’il allait être dévoré par des sauterelles et des chenilles qui
dévorent avec voracité.

33 :5 - « L’Éternel est élevé, car il habite en haut ; il remplit Sion de droiture et de


justice. » Nous lisons au verset cinq l’exaltation du Seigneur à Sion. Sion est remplie
de jugement et de justice ; car elle est sa montagne sainte. Quand le Seigneur se lève
pour juger Ses ennemis, Il apporte aussi le renouveau à Son peuple, à Sion. Ainsi, Il
les juge et les purifie et les remplit de Sa justice. En ces derniers temps, nous devrions
tendre plus que jamais à la sagesse et à l’intelligence.

33 :6 - « Tes jours seront en sûreté ; la sagesse et l’intelligence sont une source de


salut ; la crainte de l'Éternel, c’est là le trésor de Sion. » Moïse l’a dit dans le
psaume 90 :12, « Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions
nos cœurs à la sagesse. » Le roi David instruit son fils Salomon dans Proverbes 4 :7 et
dit, « voici le commencement de la sagesse : acquiers la sagesse, et avec tout ce que
tu possèdes acquiers l’intelligence. »
La sagesse est la stabilité de notre temps. Pour cette raison, recherchons plus que
jamais dans le passé la sagesse, de sorte que nous puissions rester fermes dans les
temps troublés à venir.

33 :7-9 - « Voici, les héros poussent des cris au dehors ; les messagers de paix
pleurent amèrement. Les routes sont désertes ; on ne passe plus dans les chemins. Il a
rompu l'alliance, il méprise les villes, il n’a de respect pour personne. Le pays est
dans le deuil, dans la tristesse ; le Liban est confus, languissant ; le Saron est comme
un désert ; le Basan et le Carmel secouent leur feuillage. » Ce passage fait allusion à
l’épisode où Ezéchias envoya ses émissaires à Sanchérib ; ils apportaient de grandes
sommes d’argent pour conclure un accord avec le roi d’Assyrie (voir 2 R. 18 :14).
Cependant, Sanchérib a rompu l’alliance et continué de dévaster les villes et le pays.

33 :10-12 - « Maintenant je me lèverai, dit l'Éternel, maintenant je serai exalté,


maintenant je serai élevé. Vous avez conçu du foin, vous enfanterez de la paille ; votre
souffle, c’est un feu qui vous consumera. Les peuples seront des fournaises de chaux,
des épines coupées qui brûlent dans le feu. » Il y a ici de nouveau répétition de la
promesse que le Seigneur Se lèvera et jugera totalement l’Assyrie, au temps fixé qui
est venu maintenant.

33 :13-14 - « Vous qui êtes loin, écoutez ce que j’ai fait ! Et vous qui êtes près, sachez
quelle est ma puissance ! Les pécheurs sont effrayés dans Sion, un tremblement saisit
les impies : qui de nous pourra rester auprès d’un feu dévorant ? Qui de nous pourra
rester auprès de flammes éternelles ? » Le Seigneur se tourne maintenant vers Son
peuple qui n’a pas marché dans la droiture. Lorsque Dieu donne un renouveau, ceux
qui, dans les communautés du Seigneur, ne marchent pas dans la droiture, reçoivent
une grande conviction de péché et ils tremblent devant Sa sainteté. L’Esprit de
jugement et de feu est présent et un cri s’élève, « Qui peut demeurer ou qui peut
même se joindre aux Églises ? »

33 :15 - La réponse retentit : « Celui qui marche dans la justice, et qui parle selon la
droiture, qui méprise un gain acquis par extorsion, qui secoue les mains pour ne pas
accepter un présent, qui ferme l’oreille pour ne pas entendre des propos
sanguinaires, et qui se bande les yeux pour ne pas voir le mal, » Dans un temps
pareil, seul demeure celui qui est vraiment juste. Nous devons être de ceux qui
marchent dans la droiture, qui parlent avec justice, qui refusent les corruptions et ne
sont pas compagnons des meurtriers et de ceux qui font le mal. Seuls ceux qui
agissent ainsi peuvent demeurer auprès de Dieu ; car il est un feu dévorant (Hé.
12 :29). Ainsi donc, ceux qui possèdent ces qualités demeureront en sécurité, loin de
toutes les attaques de terreur qui tomberont sur les incroyants au jour des jugements
de Dieu.

33 :16 - « Celui-là habitera dans des lieux élevés ; des rochers fortifiés seront sa
retraite ; du pain lui sera donné, de l’eau lui sera assurée. » Nous voyons au verset
seize quelques unes des bénédictions d’une vie dans la droiture.

Le Seigneur prendra non seulement soin de ceux qui marchent dans la droiture, mais
ceux-ci connaîtront aussi la merveilleuse présence du Seigneur, Le considèreront dans
Sa beauté et Le verrons vraiment tel qu’Il est.
33 :17 - « Tes yeux verront le roi dans sa magnificence, ils contempleront le pays
dans toute son étendue. » Contempler le Seigneur est le privilège des croyants. Jean
14 :21 déclare, « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui qui
m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, je l’aimerai, et je me ferai
connaître [ou manifester ouvertement] à lui. » Voir le Seigneur est un privilège dont
seuls ceux aux cœurs purs pourront jouir (Mt. 5 :8). Des visions du ciel sont souvent
accordées ici bas, sur terre, aux saints, afin de les encourager dans leur vie de pèlerins.
De même voient-ils de loin l’ennemi, mais celui-ci ne s’approche pas d’eux.

33 :18-19 - « Ton coeur se souviendra de la terreur : où est le secrétaire, où est le


trésorier ? Où est celui qui inspectait les tours ? Tu ne verras plus le peuple
audacieux, le peuple au langage obscur qu’on n’entend pas, à la langue barbare
qu’on ne comprend pas. » Ceci se réfère aux Assyriens, un peuple à l’apparence
féroce, qui parlait un langage différent de celui des Juifs.

33 :20-21 - « Regarde Sion, la cité de nos fêtes ! Tes yeux verront Jérusalem, séjour
tranquille, tente qui ne sera plus transportée, dont les pieux ne seront jamais enlevés,
et dont les cordages ne seront point détachés. C’est là vraiment que l’Éternel est
magnifique pour nous : il nous tient lieu de fleuves, de vastes rivières, où ne pénètrent
point de navires à rames, et que ne traverse aucun grand vaisseau. » Le prophète
passe ensuite à une vision durant le millénaire, quand toutes choses seront au repos et
en paix. Jérusalem sera le centre de la terre et Sion sera la place de l’adoration
suprême du Seigneur, une place de repos. C’est une promesse pour le millénaire, mais
elle concerne aussi l’Église des derniers temps qui monte sur la Montagne de Sion.
Elle connaîtra une paix et une solennité extraordinaires

33 :22 - « Car l'Éternel est notre juge, l’Éternel est notre législateur, l’Éternel est
notre roi : c’est lui qui nous sauve. » Les fondateurs de la Constitution américaine
ont pris ce verset comme base pour la formation des trois parties du gouvernement
américain — le système judiciaire, législatif et exécutif (la Cour Suprême, le Congrès
et le Président). Ce verset décrit aussi le triple service du Seigneur Jésus. Il est juge —
ou prophète comme Samuel (1 S. 3:20, 7:15), législateur — ou prêtre comme Esdras,
et aussi roi.

33 :23 - « Tes cordages sont relâchés ; ils ne serrent plus le pied du mât et ne tendent
plus les voiles. Alors on partage la dépouille d’un immense butin ; Les boiteux même
prennent part au pillage. » Revenant à l’ennemi, le prophète voit que le méchant ne
peut pas rassembler sa flotte. Cette phrase très intéressante, « les boiteux même
prennent part au pillage », est parfois utilisée dans les Ecritures pour montrer la bonté
de Dieu envers les faibles, soit de nature, soit spirituellement ; car ils seront utilisés
par Lui pour piller l’ennemi. Il existe parfois une sainte faiblesse, par laquelle Dieu
affaiblit une personne et la réduit à rien. C’est dans un tel état que Dieu peut agir au
travers de nous, parce qu’Il reçoit alors toute la gloire. On peut le voir dans la vie de
Jacob. Il a été affaibli [a été fait boiteux], mais il entra alors dans les promesses de
Dieu. Il y a encore un autre aspect de la faiblesse décrivant une personne qui est
tombée dans le péché, mais ensuite rétablie par le Seigneur et qui continue
d’accomplir les intentions de Dieu. On voit cet aspect de faiblesse dans la vie de
David. David a été affaibli par le péché, mais il fut ensuite rétabli et a repris à
nouveau le royaume.
33 :24 - « Aucun habitant ne dit : je suis malade ! Le peuple de Jérusalem reçoit le
pardon de ses iniquités. » Dieu promet la santé et le pardon à ceux qui vivront au
millénaire. Je sens toutefois que ceci s’applique aussi à ceux qui demeurent dans la
Sion spirituelle aux derniers temps de l’Âge de l’Église. Il nous offre la santé et le
pardon divins pour toutes nos iniquités. Lorsque le Seigneur fit sortir d’Égypte les
enfants d’Israël, aucun n’était malade ou boiteux (voir Ps. 105 :37).
Ainsi se termine le livre des « Malheur à… ».

Neuvième Partie
34 :1-17

LE SACRIFICE DU SEIGNEUR À BOTSRA

CHAPITRE 34

Voici un chapitre très remarquable, concernant dans son ensemble les jugements des
derniers temps sur Edom (la Jordanie), quand le Seigneur reviendra. Divers noms sont
utilisés dans ce chapitre — Botsra, et le pays d’Iduméa. Botsra est simplement le nom
d’une ville importante à Édom, et le pays d’Iduméa est un autre nom pour Édom.
Édom est le pays d’Esaü, le frère aîné de Jacob (Ge. 36 :8-9). Le prophète reçoit une
vision du jugement sur les descendants d’Esaü, quand le Seigneur revient pour
assouvir Sa vengeance contre Ses ennemis et pour défendre Son peuple bien-aimé,
Israël.

34 :1-3 - « Approchez, nations, pour entendre ! Peuples, soyez attentifs ! Que la terre
écoute, elle et ce qui la remplit, le monde et tout ce qu’il produit ! Car la colère de
l'Éternel va fondre sur toutes les nations, et sa fureur sur toute leur armée : Il les
voue à l'extermination, il les livre au carnage. Leurs morts sont jetés, leurs cadavres
exhalent la puanteur, et les montagnes se fondent dans leur sang. » Il s’agit ici du
terrible massacre sur les montagnes à l’est de Jérusalem, là où camperont les armées
qui assiègeront la cité de Dieu. C’est l’époque du dernier siège de Jérusalem, dont
parle le prophète Zacharie dans Za. 14 :1-3. Il aura lieu juste avant le second
avènement du Seigneur.

34 :4-5 - « Toute l’armée des cieux se dissout ; les cieux sont roulés comme un livre,
et toute leur armée tombe, comme tombe la feuille de la vigne, comme tombe celle du
figuier. Mon épée s’est enivrée dans les cieux ; voici, elle va descendre sur Édom
[Iduméa], sur le peuple que j’ai voué à l’extermination, pour le châtier. » Ce qui se
passe dans les cieux est aussi cité dans l’Apocalypse 6 :14. Dans les temps anciens, le
Seigneur avait maudit Édom. Comme il est écrit, « J’ai haï Esaü » (Ro. 9 :13). Les
Édomites sont les descendants d’Esaü qui a méprisé son droit d’aînesse et l’a vendu
pour une assiette de soupe (Hé. 12 :16). Un terrible massacre va se produire contre
Édom et tous ses alliés à cause de leur haine perpétuelle contre Israël (Am. 1 :11).
Iduméa est une région située en Transjordanie.
34 :6-8 - « L’épée de l’Éternel est pleine de sang, couverte de graisse, du sang des
agneaux et des boucs, de la graisse des reins des béliers ; car il y a des victimes de
l’Éternel à Botsra, et un grand carnage dans le pays d'Édom. Les buffles tombent
avec eux, et les boeufs avec les taureaux ; la terre s’abreuve de sang, et le sol est
imprégné de graisse. Car c’est un jour de vengeance pour l’Éternel, une année de
représailles pour la cause de Sion. » Botsra est une ville située à Édom. En ce temps,
le Seigneur vengera tout ce qu’Édom a perpétré contre Israël. Il jugera aussi les autres
nations qui se sont unies avec Édom contre Son propre peuple, Israël. Cet épisode sera
d’une intensité extrême, comparable seulement à la destruction de Sodome et
Gomorrhe. Il est intéressant de noter que la Jordanie a ignoré les sanctions des
Nations Unies contre l’Irak, durant la guerre du Golf en 1991, et est venu en aide à
l’Irak.

34 :9 - « Les torrents d’Édom seront changés en poix, et sa poussière en soufre ; et sa


terre sera comme de la poix qui brûle.» Les jugements sur le pays d’Édom seront si
terribles que, même au cours du millénaire, le pays ressemblera à la fournaise
inextinguible de l’enfer.

34 :10 - « Elle ne s’éteindra ni jour ni nuit, la fumée s’en élèvera éternellement ;


d’âge en âge elle sera désolée, à tout jamais personne n’y passera. » Mais là où la
poix brûlante (le goudron) ne s’est pas étalée, le reste du pays ne sera que vide et
pierres. Il s’étend, dévasté et désolé (voir Joël 3 :19).

34 :11-15 - « Le pélican et le hérisson la posséderont, la chouette et le corbeau


l’habiteront. On y étendra le cordeau de la désolation, et le niveau de la destruction.
Il n’y aura plus de grands pour proclamer un roi, tous ses princes seront anéantis.
Les épines croîtront dans ses palais, les ronces et les chardons dans ses forteresses.
Ce sera la demeure des chacals, le repaire des autruches ; les animaux du désert y
rencontreront les chiens sauvages, et les boucs s’y appelleront les uns les autres ; là
le spectre de la nuit aura sa demeure, et trouvera son lieu de repos ; là le serpent fera
son nid, déposera ses oeufs, les couvera, et recueillera ses petits à son ombre ; là se
rassembleront tous les vautours. » Il n’y aura plus aucun habitants à Édom, après que
le Seigneur soit revenu pour juger. Uniquement des chacals et des autruches et
d’autres animaux sauvages y demeureront. Le pays sera à tel point dévasté que le
Seigneur a décidé que ces animaux sauvages couvriront le pays de ce peuple mauvais
et pervers qui a rejeté l’héritage des bénédictions du Seigneur.

34 :16-17 - « Consultez le livre de l’Éternel, et lisez ! Aucun d’eux ne fera défaut, ni


l’un ni l’autre ne manqueront ; car sa bouche l’a ordonné. C'est son esprit qui les
rassemblera. Il a jeté pour eux le sort, et sa main leur a partagé cette terre au
cordeau, ils la posséderont toujours, ils l’habiteront d'âge en âge. » C’est pourquoi
d’âge en âge, tout au cours du millénaire, Édom sera remis aux bêtes. Pour assurer sa
population, aucun des animaux n’abandonnera son compagnon de sorte qu’il y aura
une propagation continuelle de ces animaux et de ces oiseaux auxquels le Seigneur a
donné le pays. Pas un seul jugement du Seigneur ne manquera. Ils se réalisent
toujours. Au millénaire, les gens pourront considérer cette prophétie et voir qu’elle
s’est produite, ainsi que le Seigneur l’avait dit.
Dixième Partie
35 :1 - 10

LE DÉSERT FLEURIRA
COMME UN NARCISSE

CHAPITRE 35

En contraste avec la dévastation d’Édom que le Seigneur a décrétée, nous regardons


maintenant par les yeux du prophète les bénédictions qui vont venir sur le pays
d’Israël. A l’est, nous voyons Édom (la Jordanie), dans la désolation. Mais à l’ouest,
nous voyons le beau pays d’Israël. Édom brûlera, mais Israël fleurira comme un
narcisse durant le millénaire. Dans Joël 3 :18-20, ce prophète décrit le grand contraste
qui existera, au millénaire, entre Édom et Israël.

35 :1-2 - « Le désert et le pays aride se réjouiront ; la solitude s’égaiera, et fleurira


comme un narcisse ; elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie, avec chants
d'allégresse et cris de triomphe ; la gloire du Liban lui sera donnée, la magnificence
du Carmel et de Saron. Ils verront la gloire de l'Éternel, la magnificence de notre
Dieu. » Quel temps de réjouissance ce sera pour Israël, lorsque leur nation sera
complètement transformée en un pays très fertile.

35 :3-4 - « Fortifiez les mains languissantes, et affermissez les genoux qui chancellent
; dites à ceux qui ont le coeur troublé : prenez courage, ne craignez point ; voici votre
Dieu, la vengeance viendra, la rétribution de Dieu ; Il viendra lui-même, et vous
sauvera. » Le Seigneur défendra Jérusalem, et Il viendra prendre vengeance contre
ceux qui l’attaquent. Il la vengera de ses ennemis, et Il fortifiera les mains faibles des
défenseurs de Sion.

35 :5-6 - « Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds
; alors le boiteux sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie. Car
des eaux jailliront dans le désert, et des ruisseaux dans la solitude; » Une fois que le
Seigneur est de retour, il y a des promesses spécifiques pour les malades. Quand les
eaux guérissantes couleront, ceux qui ont enduré la malédiction de déformations et de
souffrances physiques Le connaîtront en tant que Jéhovah Rapha. Je crois que l’Église
des derniers temps connaîtra aussi la puissance de guérison de Dieu comme jamais
auparavant. Le pays lui-même bondira de vivacité ; car tous les endroits déserts
d’Israël auront des sources d’eau.

35 :7 - « Le mirage se changera en étang et la terre desséchée en sources d'eaux ;


dans le repaire qui servait de gîte aux chacals, croîtront des roseaux et des joncs. »
L’Esprit de sainteté sera dans le pays, et le chemin de la sainteté sera clairement
délimité. Aujourd’hui, les impurs peuvent venir avec leurs impuretés à l’assemblée
des justes, mais pas au millénaire.
35 :8 - « Il y aura là un chemin frayé, une route, qu’on appellera la voie sainte ; nul
impur n’y passera ; elle sera pour eux seuls ; ceux qui la suivront, même les insensés,
ne pourront s’égarer. » Il existera une voie sainte vers le temple saint qui sera
construit à Jérusalem (voir Éz. 40-48). Ceux qui sont impurs et qui n’ont pas permis
au Seigneur de circoncire leurs cœurs, ne pourront pas y entrer. (Éz. 44 :9).

35 :9 - « Sur cette route, point de lion ; nulle bête féroce ne la prendra, nulle ne s’y
rencontrera ; les délivrés y marcheront. » Pas une bête féroce ne sera là pour nuire
aux élus.

35 :10 - « Les rachetés de l’Éternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de
triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ; l’allégresse et la joie
s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront. » Le Seigneur ramènera
ses rachetés à Sion, avec des chants de joie. Quelle joie y aura-t-il au millénaire,
lorsque les Juifs monteront à Jérusalem pour adorer le Seigneur !

DIVISION II – ÉVENEMENTS HISTORIQUES – CH. 36-39

Onzième Partie
36 :1 - 37 :38

LE SIÈGE DE JÉRUSALEM
PAR LES ASSYRIENS

CHAPITRE 36

Dans cette division d’Ésaïe, le prophète, témoin oculaire, nous donne un récit des
évènements qui ont eu lieu durant le règne d’Ezéchias, le roi pieux de Juda. Elle
débute avec la constatation que Sanchérib, roi d’Assyrie, monta et s’empara de toutes
les villes fortes de Juda, durant la quatorzième année du règne d’Ezéchias.

36 :1 - « La quatorzième année du roi Ézéchias, Sanchérib, roi d’Assyrie, monta


contre toutes les villes fortes de Juda et s’en empara. » Ézéchias, qui était monté sur
le trône à l’âge de vingt-cinq ans, avait à peine quarante ans lorsque cette invasion eut
lieu, dans la quatorzième année de son règne. Elle se situe approximativement en 701
av. J.C., puisqu’il commença à régner en 715 av.J.C.
Selon 2 Chroniques 29, il avait déjà connu durant les premières années de son règne
l’un des plus grands renouveaux de l’histoire de Juda. Ezéchias était un roi admirable
et cet extraordinaire témoignage lui a été donné dans 2 Rois 18 :3-6 : « Il fit ce qui est
droit aux yeux de l’Éternel, entièrement comme avait fait David, son père. Il fit
disparaître les hauts lieux, brisa les statues, abattit les idoles, et mit en pièces le
serpent d’airain que Moïse avait fait, car les enfants d'Israël avaient jusqu'alors brûlé
des parfums devant lui : on l’appelait Nehuschtan. Il mit sa confiance en l'Éternel, le
Dieu d'Israël ; et parmi tous les rois de Juda qui vinrent après lui ou qui le
précédèrent, il n’y en eut point de semblable à lui. Il fut attaché à l'Éternel, il ne se
détourna point de lui, et il observa les commandements que l'Éternel avait prescrits à
Moïse. »

Dans la troisième année de son règne, Ézéchias se rebella contre Salmanazar, et il put
délivrer des parties considérables du territoire d’Israël du joug assyrien (2 R. 18 :7-8).
Durant la quatorzième année, le roi assyrien Sanchérib qualifia Ézéchias d’orgueilleux
et d’arrogant. Ézéchias envoya des émissaires en Égypte, pour demander de l’aide. A
la bataille d’Eltekeh, l’Assyrie vainquit les Égyptiens et les Éthiopiens. Puis l’Assyrie
retourna au siège de Lakis, non loin de Jérusalem. C’est à ce moment qu’Ézéchias
envoya des messagers à Sanchérib avec beaucoup d’argent et d’or pour le supplier de
ne pas se mettre en marche contre Jérusalem. Cependant, comme nous l’avons vu
dans Ésaïe 33 :8, Sanchérib ne s’est pas tenu à l’alliance. Comme il le rapporte dans
les Annales assyriennes, il s’empara non seulement de quarante-six villes au moyen
de rampes de terre battue et de béliers d’attaque, mais il enferma Ézéchias à Jérusalem
comme un oiseau dans une cage. Sanchérib envoya aussi une puissante armée contre
Jérusalem (2 R. 18 :17).

36 :2-3 - « Et le roi d’Assyrie envoya de Lakis à Jérusalem, vers le roi Ézéchias,


Rabschaké avec une puissante armée. Rabschaké s’arrêta à l’aqueduc de l’étang
supérieur, sur le chemin du champ du foulon. Alors Éliakim, fils de Hilkija, chef de la
maison du roi, se rendit auprès de lui, avec Schebna, le secrétaire, et Joach, fils
d’Asaph, l’archiviste. » Ceci est le récit des conversations entre Rabschaké, le
commandant de l’expédition militaire des forces assyriennes et trois officiers de la
cour d’Ézéchias. Ils se sont rencontrés à l’aqueduc de l’étang supérieur.

36 :4-6 - « Rabschaké leur dit : dites à Ézéchias : Ainsi parle le grand roi, le roi
d’Assyrie : Quelle est cette confiance, sur laquelle tu t’appuies ? Je te le dis, ce ne
sont que des paroles en l’air : il faut pour la guerre de la prudence et de la force. En
qui donc as-tu placé ta confiance, pour t’être révolté contre moi ? Voici, tu l’as
placée dans l'Égypte, tu as pris pour soutien ce roseau cassé, qui pénètre et perce la
main de quiconque s’appuie dessus : tel est Pharaon, roi d’Égypte, pour tous ceux qui
se confient en lui. » La quintessence de ces conversations est que Rabschaké met en
relief l’erreur d’Ézéchias. Ézéchias a tout d’abord fait confiance à l’Égypte, et
maintenant, il veut que les habitants de Jérusalem fassent confiance au Seigneur.

36 :7 - « Peut-être me diras-tu : c’est en l’Éternel, notre Dieu, que nous nous


confions. Mais n’est-ce pas lui dont Ézéchias a fait disparaître les hauts lieux et les
autels, en disant à Juda et à Jérusalem : Vous vous prosternerez devant cet autel ? »
Rabschaké fait allusion au fait qu’Ézéchias avait fait enlever tous les autels dédiés à
Baal et qu’il avait tourné les cœurs du peuple vers le seul vrai temple érigé par
Salomon, et vers le seul vrai Dieu (2 R. 18 :4).
36 :8-9 - Rabschaké continue son plaidoyer : « Maintenant, fais une convention avec
mon maître, le roi d’Assyrie, et je te donnerai deux mille chevaux, si tu peux fournir
des cavaliers pour les monter. Comment repousserais-tu un seul chef d’entre les
moindres serviteurs de mon maître ? Tu mets ta confiance dans l’Égypte pour les
chars et pour les cavaliers. » Rabschaké demande solennellement qu’Ézéchias serve
Sanchérib, et lui offre deux mille chars [chevaux] si, dit-il avec sarcasme, Ézéchias a
autant d’hommes [cavaliers] pour les conduire. Comme il est dit dans Ésaïe 1 :7-8,
Jérusalem avait été réduite à un très petit nombre d’hommes.

36 :10 - « D’ailleurs, est-ce sans la volonté de l’Éternel que je suis monté contre ce
pays pour le détruire ? L’Éternel m’a dit : Monte contre ce pays, et détruis-le. »
Rabschaké déclare aussi que les Assyriens ont reçu l’ordre de monter contre ce pays.
Mais ils ne connaissaient pas le conseil du Seigneur. Bien que le Seigneur les ait
envoyés contre Juda à cause du péché de Juda, Il jugerait les Assyriens pour leur
vantardise, après avoir agi en Sion (voir És. 10 :5-13). Sanchérib était très sûr que
Dieu l’avait envoyé contre Israël, et c’est exactement ce que Dieu dit dans Ésaïe
10 :5-13. C’était Dieu qui avait excité l’Assyrie contre Israël.

36 :11 - « Éliakim, Schebna et Joach dirent à Rabschaké : parle à tes serviteurs en


araméen, car nous le comprenons ; et ne nous parle pas en langue judaïque aux
oreilles du peuple qui est sur la muraille. » Les trois émissaires d’Ézéchias
argumentent avec Rabschaké pour qu’il parle en syrien, afin que les Juifs qui se
trouvent sur la muraille n’entendent pas ses arguments et ne se découragent pas. En
parlant avec les trois émissaires en hébreu, et non pas en syrien, Rabschaké montre
qu’il était très instruit. Il refuse leur demande et les raille, s’adressant alors à haute
voix aux gens pressés sur la muraille :

36 :12-15 - « Rabschaké répondit : est-ce à ton maître et à toi que mon maître m’a
envoyé dire ces paroles ? N’est-ce pas à ces hommes assis sur la muraille pour
manger leurs excréments et pour boire leur urine avec vous ? Puis Rabschaké
s’avança et cria de toute sa force en langue judaïque : écoutez les paroles du grand
roi, du roi d'Assyrie ! Ainsi parle le roi : qu’Ézéchias ne vous abuse point, car il ne
pourra vous délivrer. Qu’Ézéchias ne vous amène point à vous confier en l'Éternel, en
disant : l’Éternel nous délivrera, cette ville ne sera pas livrée entre les mains du roi
d'Assyrie. » Ézéchias avait amené le peuple à faire confiance en l’Éternel, et il tenait
ferme à la parole qu’Ésaïe lui avait dite. Il croyait fermement que les Assyriens ne
prendraient pas Jérusalem.

36 :16-17 - « N’écoutez point Ézéchias ; car ainsi parle le roi d’Assyrie : faites la
paix avec moi, rendez-vous à moi, et chacun de vous mangera de sa vigne et de son
figuier, et chacun boira de l’eau de sa citerne, jusqu’à ce que je vienne, et que je vous
emmène dans un pays comme le vôtre, dans un pays de blé et de vin, un pays de pain
et de vignes. » Dans ces versets se révèle le plan de colonisation des Assyriens. Ils
ont transporté leurs prisonniers d’une fin de leur Empire à l’autre de sorte qu’ils
pouvaient mieux les contrôler et les gouverner. Lorsque quelqu’un se trouve dans un
pays qui n’est pas le sien, il n’a pas tendance à se rebeller, puisqu’il ne se bat pas pour
son pays natal.
36 :18-19 - « Qu’Ézéchias ne vous séduise point, en disant : l’Éternel nous délivrera.
Les dieux des nations ont-ils délivré chacun son pays de la main du roi d’Assyrie ?
Où sont les dieux de Hamath et d’Arpad ? Où sont les dieux de Sepharvaïm ? Ont-ils
délivré Samarie de ma main ? Parmi tous les dieux de ces pays, quels sont ceux qui
ont délivré leur pays de ma main, pour que l’Éternel délivre Jérusalem de ma
main ? » Rabschaké va finalement trop loin lorsqu’il dégrade la puissance de Dieu
jusqu’à Le comparer aux autres dieux des nations et des villes que les Assyriens ont
déjà fait prisonnières.

On a trouvé dans la Syrie d’aujourd’hui les villes de Hamath, Arpad et Sepharvaïm.


Elles avaient placé leur confiance dans leurs dieux de bois et de pierre, tandis
qu’Ézéchias avait demandé avec véhémence au peuple de faire confiance au Dieu qui
a crée le ciel et la terre. Et non seulement cela, mais Ézéchias les avait encouragés à
placer leur confiance dans la parole que le Seigneur avait continuellement répétée —
qu’Il défendrait Jérusalem. Ceci est une vérité très importante. Nous ne pouvons pas
proclamer que le Seigneur délivrera, à moins qu’Il ait promis de délivrer.

36 :21 - « Mais ils se turent, et ne lui répondirent pas un mot ; car le roi avait donné
cet ordre : vous ne lui répondrez pas. » Ézéchias avait dit avec sagesse aux
défenseurs de Jérusalem de na pas se disputer avec Rabschaké, permettant ainsi au
Seigneur de parler Lui-même. Nous ne devrions jamais nous disputer avec des gens
au sujet de Dieu. Laissons Dieu parler pour Lui-même.

36 :22 - « Et Éliakim, fils de Hilkija, chef de la maison du roi, Schebna, le secrétaire,


et Joach, fils d'Asaph, l’archiviste, vinrent auprès d’Ézéchias, les vêtements déchirés,
et lui rapportèrent les paroles de Rabschaké. » Les trois officiers à la cour
d’Ézéchias reviennent alors auprès de leur roi, les vêtements déchirés en signe de
deuil ; et ils rapportent à Ézéchias toutes les paroles du Commandant de campagne
assyrien, Rabschaké, ses blasphèmes et ses reproches contre le Seigneur.

CHAPITRE 37

Le Massacre des Assyriens

Quand Ézéchias a reçu le rapport des trois officiers de la cour, il les a envoyé au
prophète Ésaïe qui résidait à Jérusalem. Il les envoya pour implorer Ésaïe de prier
pour le reste des Juifs qui demeuraient à Jérusalem. Nous lisons ce rapport comme
suit :

37 :1-3 - « Lorsque le roi Ézéchias eut entendu cela, il déchira ses vêtements, se
couvrit d’un sac, et alla dans la maison de l'Éternel. Il envoya Éliakim, chef de la
maison du roi, Schebna, le secrétaire, et les plus anciens des sacrificateurs, couverts
de sacs, vers Ésaïe, le prophète, fils d'Amots. Et ils lui dirent: ainsi parle Ézéchias :
ce jour est un jour d’angoisse, de châtiment et d’opprobre ; car les enfants sont près
de sortir du sein maternel, et il n’y a point de force pour l’enfantement. » Ézéchias
était un roi pieux, et il est donc allé dans la maison du Seigneur pour avoir avec Lui
cet échange et pour entendre ce qu’Il disait au sujet de ces menaces. Il a ensuite
envoyé quelques hommes au prophète Ésaïe. Il a fait dire que c’était un temps de
détresse. La ville se trouvait à court de nourriture et tous étaient très faibles. Les
femmes enceintes n’avaient même plus la force de mettre au monde leurs enfants.

37 :4-5 - «Peut-être l’Éternel, ton Dieu, a-t-il entendu les paroles de Rabschaké, que
le roi d’Assyrie, son maître, a envoyé pour insulter le Dieu vivant, et peut-être
l’Éternel, ton Dieu, exercera-t-il ses châtiments à cause des paroles qu’il a entendues.
Fais donc monter une prière pour le reste qui subsiste encore. Les serviteurs du roi
Ézéchias allèrent donc auprès d'Ésaïe. » Il est intéressant que Ézéchias dise à Ésaïe
« l’Éternel, ton Dieu ». Ésaïe était un grand homme. Il était réputé pour connaître
Dieu et pour pouvoir entendre Dieu. Ézéchias savait qu’Esaïe avait une relation si
proche et si intime avec le Seigneur qu’Il parlerait avec lui. La révélation vient par la
relation. Pierre demanda à Jean, qui était incliné sur la poitrine de Jésus, de demander
au Seigneur qui allait le trahir. Pierre savait que Jean était le [disciple le] plus proche
du Seigneur, et que le Seigneur le lui dirait (voir Jn. 13 :23-26). Le Seigneur dit alors
à Jean le signe qu’Il ferait pour identifier le traître.

Nous voyons ici la providence et la bonté de Dieu, et combien le roi pieux Ézéchias a
été fortifié dans sa détermination d’agir juste, grâce à la présence du saint prophète
Esaïe à Jérusalem. Quand nous avons une position de chef, nous désirons si
ardemment [rencontrer] ceux qui vont nous donner un juste conseil ou qui peuvent
entendre Dieu, de sorte que nos mains puissent être fortifiées pour faire la volonté de
Dieu dans n’importe quelle situation que nous affrontons.

Si souvent, comme dans le cas d’Ézéchias, il y a beaucoup de gens qui voudraient


nous conseiller de descendre en Égypte (le monde) pour demander de l’aide, au lieu
de nous reposer sur le Seigneur. De tels conseillers l’ont manifestement influencé au
début, car c’est exactement ce qu’il a fait. Il était relativement jeune. Ils se sont mis en
route, soit sans permission, soit finalement avec son consentement tacite. Mais le
conseil divin et la parole prophétique d’Esaïe étaient maintenant revenus pour
encourager le roi.

37 :6 - « Et Ésaïe leur dit : voici ce que vous direz à votre maître : ainsi parle
l’Éternel : ne t’effraie point des paroles que tu as entendues et par lesquelles m’ont
outragé les serviteurs du roi d'Assyrie. » Esaïe avait la parole du Seigneur pour
Ézéchias. Dans les temps de besoin il est si merveilleux de connaître quelqu’un qui a
la parole du Seigneur sur ses lèvres. Il nous faut être de ceux qui ont toujours cette
parole sur nos lèvres afin que nous puissions parler dans la vie des gens et donner au
bon moment une parole à ceux qui sont fatigués (És. 50 :4).

37 :7 - « Je vais mettre en lui un esprit tel que, sur une nouvelle qu’il recevra, il
retournera dans son pays ; et je le ferai tomber par l'épée dans son pays.» Dieu
donne ici un répit et détournera les Assyriens de leur intention de prendre Jérusalem.

37 :8-9 - « Rabschaké, s’étant retiré, trouva le roi d’Assyrie qui attaquait Libna, car
il avait appris son départ de Lakis. Alors le roi d’Assyrie reçut une nouvelle au sujet
de Tirhaka, roi d’Éthiopie ; on lui dit : il s’est mis en marche pour te faire la guerre.
Dès qu’il eut entendu cela, il envoya des messagers à Ézéchias, en disant… » Voici le
texte où il nous faut expliquer encore une fois pourquoi un roi éthiopien était à la tête
de l’armée égyptienne. En fait, à ce moment particulier de l’Histoire, la vingt-
troisième dynastie régnait en Égypte, et celle-ci avait trois gouvernants éthiopiens —
Sabakon, Sebichos et Tirhaka. En 701 av. J.C., lors de cet évènement, Tirhaka n’était
que prince, frère du nouveau Pharaon Sebichos. Mais puisque ce récit fut écrit des
années plus tard, il est normal de l’appeler roi ; car il a vraiment succédé au trône de
l’Empire égyptien. La mort de Sanchérib, qui eut lieu en 681 av.J.C., est rapportée au
verset trente-huit. Il est donc évident que ce récit fut écrit plusieurs années après que
cet évènement soit arrivé.

Il semble qu’à ce moment Lakis soit tombée, et Sanchérib combattait Libna, une ville
au sud-est de Lakis. Par des messagers Rabschaké envoya une lettre à Ézéchias,
l’avertissant de ne pas se laisser tromper par Dieu, comme si Jérusalem n’allait pas
tomber aux mains des Assyriens. C’est incroyable que les Assyriens aient mis le Dieu
d’Israël sur le même niveau que tous les dieux païens. Ils l’ont pourtant fait,
entraînant ainsi leur égarement et leur destruction.

37 :10-11 - « Vous parlerez ainsi à Ézéchias, roi de Juda : que ton Dieu, auquel tu te
confies, ne t’abuse point en disant : Jérusalem ne sera pas livrée entre les mains du
roi d’Assyrie. Voici, tu as appris ce qu’ont fait les rois d’Assyrie à tous les pays, et
comment ils les ont détruits ; et toi, tu serais délivré ! » Rabschaké rappelle tout ce
que ses prédécesseurs (les rois d’Assyrie) ont fait, détruisant une ville après l’autre et
s’emparant d’une nation après l’autre par leur puissante armée. Il dit à Ézéchias de ne
pas se laisser abuser par le Seigneur. Quel blasphème !

37 :12-13 - « Les dieux des nations que mes pères ont détruites les ont-ils délivrées,
Gozan, Charan, Retseph, et les fils d'Éden qui sont à Telassar ? Où sont le roi de
Hamath, le roi d'Arpad, et le roi de la ville de Sepharvaïm, d’Héna et d’Ivva ? »
Rabschaké continue de citer plusieurs autres villes que les Assyriens ont conquises.
Gozan est située dans le nord de la Mésopotamie. Elle est nommée dans 2 Rois 17 :6.
Haran [Charan] est la ville où Terach, le père d’Abraham, mourut (Ge. 11 :32).
Retseph se trouve entre Charan et le fleuve Euphrate. Eden, mentionnée dans Amos
1 :5, est située au sud de Charan, au bord de l’Euphrate.

37 :14 - « Ézéchias prit la lettre de la main des messagers, et la lut. Puis il monta à la
maison de l'Éternel, et la déploya devant l'Éternel, » Lorsqu’Ézéchias reçut la lettre
de la main des messagers, il la lut et la déploya devant le Seigneur. C’est un acte que
nous recommandons de tout cœur quand, en tant que chrétiens, nous recevons des
lettres désagréables et menaçantes. Montre-la au Seigneur et demande-Lui comment
répondre. Allons-nous suivre les traces du bon roi Ézéchias ? Il y aura des temps où
nous serons tous menacés par des lettres ; mais la clé est de les déployer devant le
Seigneur et de recevoir Ses pensées dans l’affaire concernée. Laisse le Seigneur
combattre pour toi.

37 :15-20 - « à qui il adressa cette prière : Éternel des armées, Dieu d’Israël, assis
sur les chérubins ! C’est toi qui es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c’est
toi qui as fait les cieux et la terre. Éternel, incline ton oreille, et écoute ! Éternel,
ouvre tes yeux, et regarde ! Entends toutes les paroles que Sanchérib a envoyées pour
insulter au Dieu vivant ! Il est vrai, ô Éternel ! que les rois d'Assyrie ont ravagé tous
les pays et leur propre pays, et qu’ils ont jeté leurs dieux dans le feu ; mais ce
n’étaient point des dieux, c’étaient des ouvrages de mains d’homme, du bois et de la
pierre ; et ils les ont anéantis. Maintenant, Éternel, notre Dieu, délivre-nous de la
main de Sanchérib, et que tous les royaumes de la terre sachent que toi seul es
l’Éternel ! » Le roi pieux Ézéchias offre sa prière au Seigneur. Dans cette prière,
Ézéchias cite un certain nombre de points très importants. Les voici :

1.) Que Dieu a crée le ciel et la terre.


2.) Que les dieux des pays envahis par les rois d’Assyrie n’étaient que l’œuvre de
mains d’homme.
3.) Que le Seigneur entendra tout ce que Sanchérib a dit, un outrage au Dieu vivant.
4.) Que le Seigneur sauvera Son peuple de sorte que le monde entier saura que seul le
Seigneur est Dieu.

37 :21-22 - « Alors Ésaïe, fils d'Amots, envoya dire à Ézéchias : ainsi parle l’Éternel,
le Dieu d’Israël : j’ai entendu la prière que tu m’as adressée au sujet de Sanchérib,
roi d’Assyrie. Voici la parole que l’Éternel a prononcée contre lui : elle te méprise,
elle se moque de toi, la vierge, fille de Sion ; elle hoche la tête après toi, la fille de
Jérusalem. » Esaïe n’était probablement pas présent, mais il a vu dans une vision ce
qu’Ézéchias a fait.

C’est un fait historique que le Seigneur a conduit la fille d’Israël à rire et à se moquer
des Assyriens en raison de la grande victoire que le Seigneur donna à Sion. Les
Écritures nous enseignent que le même scénario se produira exactement au second
avènement du Seigneur, quand les défenseurs de Sion triompheront glorieusement sur
leurs attaquants (Za. 12 :6).

37 :23 - « Qui as-tu insulté et outragé ? Contre qui as-tu élevé la voix ? Tu as porté
tes yeux en haut Sur le Saint d’Israël. » Le Seigneur pose maintenant à l’Assyrie la
question suivante : qui a-t-elle outragé et contre qui a-t-elle parlé ? Il est clair ici que
les Assyriens ont provoqué le Seigneur Lui-même. Ils ont blasphémé et outragé non
seulement Jérusalem, mais aussi le Seigneur de la terre entière.

37 :24-25 - «Par tes serviteurs tu as insulté le Seigneur, et tu as dit : avec la multitude


de mes chars, j’ai gravi le sommet des montagnes, les extrémités du Liban ; je
couperai les plus élevés de ses cèdres, les plus beaux de ses cyprès, et j’atteindrai sa
dernière cime, sa forêt semblable à un verger ; j’ai ouvert des sources, et j’en ai bu
les eaux, et je tarirai avec la plante de mes pieds tous les fleuves de l'Égypte. » C’est
par ses serviteurs que Sanchérib a lancé des insultes contre le Seigneur. Il s’est vanté
de ses conquêtes allant du Carmel à l’Égypte, bien qu’à ce moment il n’ait pas encore
envahi l’Égypte ; le roi assyrien était extrêmement vantard et il voulait ajouter à ses
acquisitions le Liban renommé et la haute colline de Jérusalem. Le Seigneur avait
toutefois d’autres plans.

La petite phrase « et je tarirai avec la plante de mes pieds tous les fleuves des places
assiégées. » nécessite aussi une brève explication. Quand il y avait un fossé d’eau
autour d’une ville, l’armée attaquante tarissait ce fossé en détournant l’eau. Le roi
avait l’honneur de faire tomber le morceau de bois qui allait débloquer les eaux pour
les détourner vers un lac construit pour cela à proximité. C’est pour cette raison que
Sanchérib pouvait dire qu’il avait tari les fleuves de différentes villes que son armée
avait conquises.

37 :26-27 - « N’as-tu pas appris que j’ai préparé ces choses de loin, et que je les ai
résolues dès les temps anciens ? Maintenant j’ai permis qu'elles s'accomplissent, et
que tu réduisisses des villes fortes en monceaux de ruines. Leurs habitants sont
impuissants, épouvantés et confus ; ils sont comme l’herbe des champs et la tendre
verdure, comme le gazon des toits et le blé qui sèche avant la formation de sa tige. »
Le Seigneur déclare maintenant que c’est Lui qui a ordonné l’invasion assyrienne
pour détruire les villes fortes. C’est pourquoi les habitants des cités n’avaient pas de
force devant l’avance assyrienne : le Seigneur leur avait retiré toute puissance.

37 :28-29 - « Mais je sais quand tu t’assieds, quand tu sors et quand tu entres, et


quand tu es furieux contre moi. Parce que tu es furieux contre moi, et que ton
arrogance est montée à mes oreilles, je mettrai ma boucle à tes narines et mon mors
entre tes lèvres, et je te ferai retourner par le chemin par lequel tu es venu.» Au
verset vingt-huit le Seigneur désigne le péché de Sanchérib qui, brièvement nommé,
est sa fureur contre la personne de Dieu. Le Seigneur continue au verset vingt-neuf en
déclarant qu’Il mettra une boucle aux narines des Assyriens, et qu’Il fera retourner
Sanchérib dans son propre pays. Cette image se rapporte au fait que les Assyriens
dirigeaient souvent leurs prisonniers en nouant des cordes pour en faire des anneaux
accrochés dans leurs nez ou dans leurs lèvres. Dieu dit ainsi, au sens figuré, qu’Il fera
la même chose avec Sanchérib.

37 :30-32 - « Que ceci soit un signe pour toi : on a mangé une année le produit du
grain tombé, et une seconde année ce qui croît de soi-même ; mais la troisième année,
vous sèmerez, vous moissonnerez, vous planterez des vignes, et vous en mangerez le
fruit. Ce qui aura été sauvé de la maison de Juda, ce qui sera resté poussera encore
des racines par-dessous, et portera du fruit par-dessus. Car de Jérusalem il sortira un
reste, et de la montagne de Sion des réchappés. Voilà ce que fera le zèle de l'Éternel
des armées. » Le Seigneur prononce maintenant des paroles consolantes aux
réchappés de Juda qui restent à Jérusalem. Le Seigneur répète Sa promesse que les
défenseurs se réjouiront.

37 :33-34 - « C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel sur le roi d’Assyrie : il n’entrera
point dans cette ville, il n’y lancera point de traits, il ne lui présentera point de
boucliers, et il n’élèvera point de retranchements contre elle. Il s’en retournera par le
chemin par lequel il est venu, et il n’entrera point dans cette ville, dit l’Éternel. » Le
roi assyrien qui conduisait son armée lors de la prise d’une ville, n’allait même pas
entré dans Jérusalem et rentrerait dans son propre pays par le même chemin qu’il avait
pris pour envahir le pays.

37 :35-36 - « Je protégerai cette ville pour la sauver, à cause de moi, et à cause de


David, mon serviteur. L’ange de l’Éternel sortit, et frappa dans le camp des Assyriens
cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Et quand on se leva le matin, voici, c’étaient
tous des corps morts. » Aux versets trente-cinq et trente-six, il nous est rapporté un
des récits les plus stupéfiants parmi les interventions divines citées dans les annales de
l’Écriture Sainte. Dieu a déclaré que non seulement Il défendrait la ville, mais il nous
est dit que c’est l’ange du Seigneur qui, en fait, est sorti et a frappé 185 000 hommes
de l’armée assyrienne qui campaient autour de Jérusalem. Comme nous l’avions
constaté plus tôt, ceci est un évènement historique, mais il présage et esquisse aussi ce
qui aura lieu au second avènement, quand le Seigneur frappera de Son épée ceux qui
assiègeront Jérusalem dans les derniers jours.
37 :37-38 - « Alors Sanchérib, roi d’Assyrie, leva son camp, partit et s’en retourna ;
et il resta à Ninive. Or, comme il était prosterné dans la maison de Nisroc, son dieu,
Adrammélec et Scharetser, ses fils, le frappèrent par l’épée, et s’enfuirent au pays
d'Ararat. Et Ésar-Haddon, son fils, régna à sa place. » Exactement comme le
Seigneur l’avait déclaré, Sanchérib est reparti pour son propre pays et vers sa capitale,
Ninive ; il fut tué par deux de ses fils, à environ 681-680 av. J.C. Ésar-Haddon prit
place sur le trône de son père. Ésar-Haddon ainsi que son fils Assourbanipal furent
responsables des déportations massives des dix tribus du Nord d’Israël, et
responsables également de la repopulation du territoire par des habitants venant
d’autres parties de l’Empire (voir Esd. 4 :2). Ceci explique le fait qu’au temps de
Jésus, les Juifs ne passaient pas par la Samarie, car les Samaritains n’étaient pas Juifs.
Aux yeux des Juifs provenant de la province de Judée ils étaient considérés comme
des païens.

Douzième Partie
38 :1-22

LA GUÉRISON D’ÉZÉCHIAS

CHAPITRE 38

38 :1 - « En ce temps-là, Ézéchias fut malade à la mort. Le prophète Ésaïe, fils


d'Amots, vint auprès de lui, et lui dit : ainsi parle l’Éternel : donne tes ordres à ta
maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus. » Ce fait est rapporté trois fois dans
les Écritures. On le trouve dans 2 Rois 20 :1-11, 2 Ch. 32 :24-26 et dans le passage
que nous considérons. La question se pose bien sûr, quand Ézéchias a-t-il été malade
— avant ou après l’invasion assyrienne ? Il est clair que cette maladie arriva dans la
quatorzième année de son règne, puisqu’il a régné vingt-neuf ans et que sa vie fut
allongée de quinze années.

Cette quatorzième année de son règne est exactement celle du siège de Jérusalem par
Sanchérib (approximativement. 701 av. J.C.). C’est pourquoi sa maladie eut lieu juste
avant le siège. Nous expliquerons cela plus tard. Le verset six confirme cependant
ceci, puisque dans le contexte de ce récit Dieu promet à la ville de Jérusalem la
délivrance de la main du roi d’Assyrie. Ézéchias a reçu cette guérison miraculeuse
avant la libération de Jérusalem. Ceci montre que le cœur d’Ézéchias avait été préparé
par un miracle pour les chemins de Dieu : croire que Dieu donnerait aussi un miracle
puissant contre l’Assyrie. Dieu vient si souvent à notre rencontre et nous accorde un
certain miracle ou une manifestation de sa grâce, afin que nous soyons affermis et
capables de traverser une épreuve et un jugement plus grand.

38 :2-3 - « Ézéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette prière à l’Éternel : O
Éternel ! Souviens-toi que j’ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de
coeur, et que j’ai fait ce qui est bien à tes yeux ! Et Ézéchias répandit d'abondantes
larmes. » Voici maintenant la réaction d’Ézéchias face à sa maladie incurable,
certifiée par un grand prophète de Dieu. Ézéchias implore la faveur du Seigneur bien
que Dieu ait déclaré qu’il allait mourir. Il dit au Seigneur de se souvenir comme il a
marché devant Lui dans la vérité.

38 :4-8 - « Puis la parole de l’Éternel fut adressée à Ésaïe, en ces mots : Va, et dis à
Ézéchias : ainsi parle l’Éternel, le Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière,
j’ai vu tes larmes. Voici, j’ajouterai à tes jours quinze années. Je te délivrerai, toi et
cette ville, de la main du roi d’Assyrie ; je protégerai cette ville. Et voici, de la part de
l’Éternel, le signe auquel tu connaîtras que l’Éternel accomplira la parole qu’il a
prononcée. Je ferai reculer de dix degrés en arrière avec le soleil l’ombre des degrés
qui est descendue sur les degrés d’Achaz. Et le soleil recula de dix degrés sur les
degrés où il était descendu. » Le Seigneur promit à Ézéchias qu’Il allongerait sa vie
de quinze années. Ceci nous donne à nous tous l’espérance que parfois, dans Sa grâce
infinie, le Seigneur allonge notre vie ici sur terre. Le Seigneur promet ensuite à
Ézéchias un signe qu’il serait guéri. Le récit donné dans 2 Rois 20 :1-11 est plus
détaillé et nous allons regarder [de plus près] ce phénomène remarquable qui s’est
produit après qu’Ézéchias ait prié et pleuré.

Nous lisons dans 2 Rois 20 :4-7 : « Ésaïe, qui était sorti, n’était pas encore dans la
cour du milieu, lorsque la parole de l’Éternel lui fut adressée en ces termes : Retourne,
et dis à Ézéchias, chef de mon peuple : Ainsi parle l’Éternel, le Dieu de David, ton
père : j’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Voici, je te guérirai ; le troisième jour,
tu monteras à la maison de l'Éternel. J’ajouterai à tes jours quinze années. Je te
délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie ; je protégerai cette ville, à
cause de moi, et à cause de David, mon serviteur. Ésaïe dit : prenez une masse de
figues. On la prit, et on l’appliqua sur l’ulcère. Et Ézéchias guérit. »

Le Seigneur répondit donc très rapidement à la prière d’Ézéchias. Que ceci nous
encourage à croire que nous n’avons pas forcément des semaines et des mois à
attendre jusqu’à ce que nous recevions une réponse. Car le Seigneur dit, « Avant que
tu appelles, je répondrai, et pendant que tu parles, j’entendrai. » Ayant établi
clairement que la guérison d’Ézéchias eut lieu avant le siège de Jérusalem par les
Assyriens, nous voyons qu’Ézéchias a été l’objet d’un miracle et d’un signe puissant.
Il fut non seulement guéri et donc fortifié dans sa foi envers Dieu, mais il reçut aussi
le signe que le soleil reculerait de dix degrés.

Nous voudrions examiner ce miracle plus en détail en raison de son cadre et de son
contexte. Le récit nous en est donné dans 2 Rois 20 :8-11. Ézéchias demande au
prophète Ésaïe, « A quel signe connaîtrai-je que l’Éternel me guérira ? » Après quoi
Esaïe demande à Ézéchias si l’ombre devait avancer ou reculer de dix degrés sur le
cadran solaire d’Achaz. La réponse d’Ézéchias est surprenante, car il dit que c’est peu
de chose que l’ombre avance de dix degrés, et qu’elle devait donc reculer de dix
degrés. Ainsi, le prophète et le roi discutent d’une façon très nonchalante de la
rotation du soleil, comme si c’était une chose parfaitement naturelle pour des hommes
mortels, de déterminer la rotation et le parcours du soleil au travers du ciel. Peux-tu
imaginer une conversation plus importante dans l’Histoire de l’Homme sur cette
terre ? Ces deux hommes connaissaient Dieu si bien que lorsqu’Il parlait, il n’y avait
pas la moindre trace d’incrédulité dans leurs cœurs. Le prophète invoqua le Seigneur,
et le Seigneur fit reculer de dix degrés l’ombre du soleil. La ville toute entière a dû
remarquer la différence d’ombre sur le cadran solaire.

Quelle conversation surprenante entre deux hommes ! Si tu es habitué aux miracles, il


est facile de croire que Dieu fera un autre miracle. Ce miracle a affermi le cœur
d’Ézéchias. Et pour cela, quand les Assyriens ont attaqué Jérusalem, il pouvait dire à
la ville toute entière de faire confiance à Dieu, parce qu’il savait que Dieu était plus
que capable de les délivrer. Des petits miracles préparent en nous le chemin de la foi,
si bien que nous pouvons croire en Dieu même pour de plus grandes choses.

Le Seigneur a soumis Ézéchias à un test. Il a parlé par Esaïe, lui disant qu’il allait
mourir. Ézéchias pria alors avec encore plus de ferveur et le Seigneur a entendu sa
prière et a ré-envoyé Esaïe pour lui dire que sa vie serait allongée de quinze ans. Jésus
a fait subir un test à la femme syrophénicienne, lorsqu’elle Le supplia de guérir sa
fille, et lui a dit, « Je ne suis pas envoyé à toi. Je n’ai été envoyé qu’aux brebis
perdues de la maison d’Israël. » Je pense que ceci découragerait la plupart d’entre
nous. Une grande foi était requise de la part de la femme syrophénicienne pour dire,
« Oui, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des
enfants. » A cause de cela, le Seigneur lui a dit, « Ta foi est grande, va et ta fille est
guérie. » (Voir Mt.15 :21-28, Mc. 7 :24-30). Le Seigneur semble parfois essayer de
nous décourager. Mais l’issue dépend de ceci : allons-nous Le pressons — ou non, de
pourvoir à nos besoins, comme Jacob l’a fait ?

La Prière d’Ézéchias

38 :9-10 - « Cantique d’Ézéchias, roi de Juda, sur sa maladie et sur son


rétablissement. Je disais : quand mes jours sont en repos, je dois m’en aller aux
portes du séjour des morts. Je suis privé du reste de mes années ! » Ézéchias a écrit
cette prière adressée à Dieu après s’être rétabli de sa maladie. La maladie avait été
manifestement très grave. Egalement le fait que le prophète Ésaïe ait dit à Ézéchias de
mettre sa maison en ordre a suffi pour que le roi sente qu’il allait mourir
prématurément. Il faisait donc face à la mort à l’âge de trente-neuf ans ; alors que le
Seigneur a fixé à l’homme une espérance de vie de soixante-dix années (Ps. 90 :10).

38 :11 - « Je disais : Je ne verrai plus l'Éternel, L'Éternel, sur la terre des vivants ; je
ne verrai plus aucun homme parmi les habitants du monde ! » Nous voyons
maintenant la piété de ce roi croyant et sa relation avec le Seigneur. Le grand désir
d’Ézéchias, et c’est celui de tant de saints de Dieu ayant la même disposition
intérieure, était de voir le Seigneur dans le pays des vivants. Nous savons que nous Le
verrons dans l’éternité, mais c’est quelque chose de si précieux de Le connaître et de
Le voir sur cette terre, durant notre pèlerinage de mortel. Avec les Grecs
accompagnant Jean (12 :21) nous devrions dire « Nous voudrions voir Jésus ». Notre
espérance glorieuse est de voir Jésus tel qu’Il est (1 Jn. 3 :2).

38 :12-14 - « Ma demeure est enlevée et transportée loin de moi, comme une tente de
berger ; je sens le fil de ma vie coupé comme par un tisserand qui me retrancherait de
sa trame. Du jour à la nuit tu m’auras achevé ! Je me suis contenu jusqu’au matin ;
comme un lion, il brisait tous mes os, du jour à la nuit tu m’auras achevé ! Je
poussais des cris comme une hirondelle en voltigeant, je gémissais comme la
colombe ; mes yeux s’élevaient languissants vers le ciel : O Éternel ! Je suis dans
l’angoisse, secours-moi ! » Après cette supplication le Seigneur a dans sa grâce
renvoyé Ésaïe vers Ézéchias en lui donnant la nouvelle glorieuse du prolongement de
sa vie. L’intervention de Dieu a eu certainement pour effet de rendre humble le cœur
du roi.

Ézéchias dit à la fin du verset quatorze, « O Éternel ! Je suis dans l’angoisse, secours-
moi ! » Une grande angoisse s’était emparée d’ Ézéchias pendant que les Assyriens
attaquaient Jérusalem. Lorsque l’armée assyrienne est montée contre Jérusalem, il ne
s’agissait pas d’une armée humaine, mais tous les esprits démoniaques de l’Assyrie
venaient aussi avec cette armée. Ces esprits sont allés à l’attaque avant l’armée et ont
affaibli leurs opposants. (Pour confirmer cette vérité, voir Daniel 10 :12-13). Sans
aucun doute, Ézéchias sentait l’oppression de ces esprits. Ils étaient en train d’épuiser
son esprit et son cœur, et il serait fort possible que sa maladie résultât de l’oppression
des esprits de l’Assyrie.

38 :15 - « Que dirai-je ? Il m’a répondu, et il m’a exaucé. Je marcherai humblement


jusqu’au terme de mes années, après avoir été ainsi affligé. » Qu’est-ce que le
Seigneur attend de nous, demande le prophète Michée. « C’est que tu pratiques la
justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. »
(Mi. 6 :8). Le roi s’est humilié — tel fut le premier effet de sa rencontre avec Dieu.
Mais nous verrons plus loin que, comme bien d’autres personnes dans les Écritures, il
ne savait pas « réagir » aux bénédictions de Dieu et qu’il est devenu orgueilleux.

38 :16-17 - « Seigneur, c’est par tes bontés qu’on jouit de la vie, c’est par elles que je
respire encore ; tu me rétablis, tu me rends à la vie. Voici, mes souffrances mêmes
sont devenues mon salut ; tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du néant,
car tu as jeté derrière toi tous mes péchés. » Le Seigneur n’a pas seulement guéri
Ézéchias, mais il a aussi jeté tous les péchés du roi derrière Lui. Vraiment, quelle
grâce le Seigneur a-t-Il manifestée à Ézéchias ! Ceci nous rappelle l’expérience dont
parle David dans le psaume 32 :1-2. « Heureux celui à qui la transgression est remise,
à qui le péché est pardonné ! Heureux l’homme à qui l’Éternel n’impute pas l’iniquité,
et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! » Combien il nous faut prier de
rencontrer personnellement le Seigneur dans ce domaine et de recevoir la même
assurance précieuse.

38 :18-19 - « Ce n’est pas le séjour des morts qui te loue, ce n’est pas la mort qui te
célèbre ; ceux qui sont descendus dans la fosse n’espèrent plus en ta fidélité. Le
vivant, le vivant, c’est celui-là qui te loue, comme moi aujourd’hui ; le père fait
connaître à ses enfants ta fidélité. » Dans la première partie, Ézéchias cite presque
mot pour mot le psaume 6, verset six, où David dit que dans la tombe, on ne se
souvient pas du Seigneur. Il nous faut rappeler que ces saints vivaient dans l’ancien
Testament. C’est pourquoi, ils n’avaient pas notre glorieuse espérance d’aller au ciel
dès que nous mourons ; ils allaient au Paradis (qui était le centre de la terre) avant la
résurrection de Christ (voir Luc 16 :19-31). Le pays des vivants était leur espérance.
Un père passait à son fils la pratique de louer le Seigneur. Qu’il en soit également
ainsi pour nous. Si grande était la reconnaissance du roi envers le Seigneur d’avoir été
délivré de la mort, qu’il déclare qu’il chantera pour Lui des cantiques. Ézéchias a
composé des chants de louange pour exprimer son adoration au Seigneur.
38 :20 - « L’Éternel m’a sauvé ! Nous ferons résonner les cordes de nos instruments,
tous les jours de notre vie, dans la maison de l'Éternel. » Ézéchias dit qu’il passera le
reste de sa vie à louer le Seigneur. Les miracles nous amènent à louer le Seigneur
toujours et toujours plus.

38 :21 - « Ésaïe avait dit : qu’on apporte une masse de figues, et qu’on les étende sur
l’ulcère ; et Ézéchias vivra. » Nous en venons maintenant à la méthode que le
Seigneur a utilisée pour guérir Ézéchias. C’est un fait connu que les figues
contiennent vraiment des qualités de guérison. Je ne suis pas qualifié pour entrer dans
une telle discussion, mais il suffit de dire que des livres sur la santé en témoignent.
Toutefois, pendant que des figues étaient employées comme moyen de guérison pour
Ézéchias, la source de sa délivrance était divine. Nous aussi, lorsque nous sommes
malades, nous devrions de même être très prudents et demander à Dieu quelle
méthode Il désire utiliser pour nous guérir ou nous maintenir en vie. Nous croyons de
tout notre cœur à l’invitation pressante des Écriture à imposer les mains aux malades,
mais nous ne pouvons pas ignorer le fait que le Seigneur, selon Sa sagesse infinie,
choisit parfois aussi bien de guérir par des médecins, des hôpitaux et diverses
médications. Durant Son ministère Christ a dit parfois aux gens d’aller de leur chemin
et ils ont été guéris instantanément. Mais à d’autres occasions, Il a fait quelque chose
pour guérir les gens. Une fois Il a fait de la boue et l’a mise sur les yeux d’un homme,
lui a dit ensuite d’aller se laver à l’étang de Siloah, et il fut guéri de sa cécité (voir Jn.
9 :1-7).

Ézéchias venait de voir le miracle extraordinaire sur le cadran solaire reculant de dix
degrés, mais il avait l’humilité d’accepter n’importe quel moyen que Dieu choisirait
pour le guérir. Le prophète Ésaïe lui aussi aurait pu dire qu’il n’avait pas besoin
d’utiliser des figues, puisqu’il avait été porteur du don de faire reculer le cadran
solaire de dix degrés. Mais ces deux grands hommes de Dieu ont eu l’humilité
d’accepter les moyens de guérison de Dieu.

38 :22 - « Et Ézéchias avait dit : à quel signe connaîtrai-je que je monterai à la


maison de l’Éternel ? » Le chapitre se termine par le rappel qu’Ézéchias avait
vraiment demandé un signe. Bien qu’il soit conforme aux Écritures de demander des
signes, nous devrions être très prudents si nous en demandons. Gédéon a demandé des
signes, mais plus tard il a cherché à prendre des décisions au moyen d’un éphod ;
celui-ci a amené tout Israël à pécher (Jg. 8 :27). Ainsi, soyez attentif, je vous en prie.
Il est regrettable que ceci ne soit pas la fin de la vie d’Ézéchias, car nous arrivons
maintenant au chapitre trente-neuf, où nous verrons comment Ézéchias a péché par
orgueil.
Treizième Partie
39 :1-8

PRÉDICTION DE LA
CAPTIVITÉ BABYLONIENNE

CHAPITRE 39

39 :1 - « En ce même temps, Merodac-Baladan, fils de Baladan, roi de Babylone,


envoya une lettre et un présent à Ézéchias, parce qu’il avait appris sa maladie et son
rétablissement. » Tout au long des âges, ce verset a causé pas mal de perplexité aux
divers commentateurs. Le problème principal auquel ils ont fait face, était de concilier
les dates historiques de l’époque babylonienne de ce temps avec les dates historiques
des évènements de Juda. Nous acceptons simplement l’Écriture en tant qu’arbitre
final. C’est pourquoi cet évènement eut lieu non seulement après la maladie
d’Ézéchias, mais aussi après que Jérusalem fut libérée des Assyriens. La preuve en est
que, préalablement au siège de Jérusalem, Ézéchias avait appauvri les finances et le
temple en cherchant à acheter Sanchérib (2 Rois 18 :13-16). Toutefois, au moment de
la visite des émissaires, il était en mesure d’exposer ses grandes richesses. On peut
facilement le déduire du récit dans 2 Chroniques 32 :22-23 : « Ainsi l’Éternel sauva
Ézéchias et les habitants de Jérusalem de la main de Sanchérib, roi d’Assyrie, et de la
main de tous, et il les protégea contre ceux qui les entouraient. Beaucoup de gens
apportèrent dans Jérusalem des offrandes à l’Éternel, et de riches présents à Ézéchias,
roi de Juda, qui depuis lors fut élevé aux yeux de toutes les nations. » Ainsi, la visite a
dû avoir lieu après sa maladie et la délivrance ultérieure des Assyriens.

39 :2 - « Ézéchias en eut de la joie, et il montra aux envoyés le lieu où étaient ses


choses de prix, l’argent et l’or, les aromates et l’huile précieuse, tout son arsenal, et
tout ce qui se trouvait dans ses trésors : il n’y eut rien qu’Ézéchias ne leur fît voir
dans sa maison et dans tous ses domaines. » Le but de cette visite des Babyloniens
était de s’enquêter sur le signe miraculeux donné à Ézéchias. Mais il y avait un motif
caché — le roi de Babylone cherchait une alliance à l’ouest pour essayer de se libérer
du joug assyrien qui pesait aussi sur Babylone. Le fait qu’Ézéchias soit heureux de les
voir suggère que le roi pourrait être ouvert à une alliance avec Babylone. Il est
difficile pour nous d’imaginer pourquoi Ézéchias pouvait être d’accord de s’allier à
une nation païenne, après qu’il ait fait l’expérience d’une si grande délivrance ;
surtout après avoir été réprimandé par le Seigneur, au début de son règne, d’avoir
envoyé des émissaires en Égypte. Toutefois, toute personne ayant eu la responsabilité
d’une œuvre assez importante connaît les tentations terribles de regarder vers
l’homme au lieu de regarder vers Dieu, lorsqu’il s’agit de pourvoir aux besoins [de
l’œuvre].

Je crains qu’Ézéchias ait succombé à nouveau à cette folie. Dans ce cas, Dieu l’a
abandonné pour éprouver son cœur, comme nous le lisons dans 2 Chroniques 32 :31.
« Cependant, lorsque les chefs de Babylone envoyèrent des messagers auprès de lui
pour s’informer du prodige qui avait eu lieu dans le pays, Dieu l’abandonna pour
l’éprouver, afin de connaître tout ce qui était dans son coeur. » Puisse Dieu nous
accorder de supporter l’épreuve là où Ézéchias a manqué.

Il nous est dans 2 Chroniques 32 :25 que, « Mais Ézéchias ne répondit point au
bienfait qu’il avait reçu, car son coeur s’éleva; et la colère de l’Éternel fut sur lui, sur
Juda et sur Jérusalem. » Ce récit est tellement triste. Ézéchias avait fait l’expérience
de trois grands miracles — le recul de l’ombre sur le cadran solaire, sa guérison
miraculeuse et la puissante délivrance de Jérusalem de l’armée assyrienne. Au début,
il fut extrêmement humble et disait qu’il passerait le reste de sa vie à louer le
Seigneur. Mais ensuite son cœur s’est élevé dans l’orgueil à cause de ces puissants
miracles. Quand Dieu bénit, nous sommes souvent davantage en danger de tomber
que lorsque nous sommes dans les épreuves.

L’apôtre Paul a eu des révélations extraordinaires, fut même élevé jusqu’au troisième
ciel et a entendu là des choses ineffables qu’il n’est pas permis à un homme
d’exprimer sur cette terre. Il a fait une observation remarquable sur ce principe. Il a
dit, « Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces
révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me
souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. » (2 Co. 12 :7). Paul connaissait des
révélations et des miracles si grands que le Seigneur a mis une écharde dans sa chair
pour le garder humble. Puissions-nous prier avec ferveur que Dieu, dans Sa grâce,
fasse quoique ce soit pour nous garder dans l’humilité, même si cela signifie une
écharde dans notre chair, comme Paul en a fait l’expérience.

39 :3-4 - « Ésaïe, le prophète, vint ensuite auprès du roi Ézéchias, et lui dit : qu’ont
dit ces gens-là, et d’où sont-ils venus vers toi ? Ézéchias répondit : ils sont venus vers
moi d’un pays éloigné, de Babylone. Ésaïe dit encore : qu’ont-ils vu dans ta maison ?
Ézéchias répondit : ils ont vu tout ce qui est dans ma maison : il n’y a rien dans mes
trésors que je ne leur aie fait voir. » Esaïe est maintenant envoyé à Ézéchias. Par la
réponse d’Ézéchias il ressort clairement qu’il n’a rien vu de mal dans le fait de
montrer toutes ses richesses à des ambassadeurs païens ; car il semble que l’orgueil ait
aveuglé son cœur (cf. Abdias 1 :3).

Il est écrit dans 2 Chroniques 32 :24-25, « En ce temps-là, Ézéchias fut malade à la


mort. Il fit une prière à l’Éternel; et l’Éternel lui adressa la parole, et lui accorda un
prodige. Mais Ézéchias ne répondit point au bienfait qu’il avait reçu, car son coeur
s’éleva; et la colère de l’Éternel fut sur lui, sur Juda et sur Jérusalem. » Mais
finalement il s’humilia lui-même ainsi que les habitants de Jérusalem (2 Ch. 32 :26).
C’est pourquoi le jugement s’est produit à l’époque de son fils, et non à la sienne.
Nous devons réaliser qu’il est possible que nous souffrions pour les péchés de nos
parents, et nos enfants pour nos péchés.

39 :5-7 - « Alors Ésaïe dit à Ézéchias : écoute la parole de l'Éternel des armées !
Voici, les temps viendront où l’on emportera à Babylone tout ce qui est dans ta
maison et ce que tes pères ont amassé jusqu’à ce jour ; il n’en restera rien, dit
l’Éternel. Et l’on prendra de tes fils, qui seront sortis de toi, que tu auras engendrés,
pour en faire des eunuques dans le palais du roi de Babylone. » Le résultat immédiat
de ce jugement tomba sur le fils d’Ézéchias, Manassé. Il fut emmené captif à
Babylone à cause de sa vie de péché. L’accomplissement total du jugement se
produisit environ cent ans plus tard, quand les rois Jojakim et Sédécias ainsi que
toutes leurs familles furent emmenés captives à Babylone par Nebucadnetsar.

Une autre leçon importante est que les enfants reçoivent leur « nature » à la
conception. Ainsi donc, la disposition de l’enfant correspond à la condition spirituelle
des parents au moment de la conception. Manassé est né à l’époque de l’orgueil
d’Ézéchias. C’est pour cela que comme son père à cette époque, qui apparemment
présentait à l’admiration de tous les vanités de ce monde, il amena Juda à l’orgueil et
à l’idolâtrie. Oh, puissions-nous apprendre de ces leçons.

39 :8 - « Ézéchias répondit à Ésaïe : la parole de l’Éternel, que tu as prononcée, est


bonne ; car, ajouta-t-il, il y aura paix et sécurité pendant ma vie. » Ézéchias reçut la
réprimande et la punition que le Seigneur a décrétées, mais sa réponse nous attriste,
car il semble plus intéressé à ses propres chemins qu’au jugement hérité et transmis à
sa descendance et aux générations futures. Ézéchias aurait dû implorer Dieu de ne pas
juger ses enfants à cause de son péché. Cependant le dernier témoignage d’Ézéchias
se trouve dans 2 Chroniques 32 :32, « Le reste des actions d’Ézéchias, et ses oeuvres
de piété, cela est écrit dans la vision du prophète Ésaïe, fils d'Amots, dans le livre des
rois de Juda et d’Israël. » Il était un très grand homme, mais son témoignage était
entaché ; et ce qu’il a fait est rapporté pour toujours. Nous voulons être irréprochables
et présentés sans tache devant le Seigneur (Jude 1 :24). Nous voulons avoir un
témoignage sans ternissures comme le Seigneur Jésus. Ainsi se termine la section
deux d’Esaïe et s’achève l’Ancien Testament d’Esaïe. Nous allons maintenant étudier
le Nouveau Testament d’Esaïe (chapitres 40-66).

DIVISION III – CHAPITRES MESSIANIQUES


40 :1 - 66 :24

La division III d’Ésaïe est divisée en trois parties de neuf chapitres, chaque partie
contenant neuf prophéties.

QUATORZIÈME PARTIE - LE LIVRE DE LA CONSOLATION -


1ère Prophétie : La prédiction du ministère de Jean-Baptiste (40 :1-31)
2nde Prophétie : L’homme juste venant de l’est (41 :1-29)
3ème Prophétie : Le Seigneur comme le Serviteur de Dieu (42 :1 - 43 :13)
4ème Prophétie : La promesse du Père (43 :14 - 44 :5)
5ème Prophétie : Les graves illustrations des païens condamnés (44 :6 - 23)
6ème Prophétie : La prophétie de la conquête de Cyrus (44 :24 - 45 :25)
7ème Prophétie : Les dieux que l’on porte en contraste avec le Dieu qui porte son
peuple (46 :1-13)
8ème Prophétie : La chute de Babylone (47 :1-15)
9ème Prophétie : La fournaise purifiante de l’affliction (48 :1-22)
QUINZIÈME PARTIE - LE LIBÉRATEUR EN LA PERSONNE DU
SEIGNEUR JÉSUS CHRIST - 49 :1 - 57 :21

1ère Prophétie : La flèche aiguë (49 :1-26)


2nde Prophétie : Christ, le Serviteur obéissant (50 :1-11)
3ème Prophétie : L’appel à écouter et à réveiller (51 :1-23)
4ème Prophétie : La promesse d’être délivré de Babylone (52 :1-12)
5ème Prophétie : Le serviteur qui souffre (52 :13 – 53 :12)
6ème Prophétie : Le cantique de la Stérile (54 :1-17)
7ème Prophétie : Les faveurs assurées à David (55 :1-13)
8ème Prophétie : La promesse à l’eunuque et à l’étranger (56 :1-8)
9ème Prophétie : La réprimande envers les bergers aveugles (56 :9 – 57 :21)

SEIZIÈME PARTIE - LES DÉLIVRÉS - 58 :1 - 66 :24

1ère Prophétie : Le vrai jeûne du Seigneur (58 :1-14)


2nde Prophétie : Les iniquités qui nous séparent de Dieu (59 :1-21)
3ème Prophétie : La gloire promise à l’Église des derniers jours (60 :1-22)
4ème Prophétie : Le messager oint (61 :1-11)
5ème Prophétie : La terre – Épouse (62 :1-12)
6ème Prophétie : Le jugement sur Édom (63 :1-6)
7ème Prophétie : L’intercession d’Ésaïe pour Israël (63 : 7 - 64 :12)
8ème Prophétie : La nation particulière qui remplacera Israël (65 :1-25)
9ème Prophétie : La naissance de Sion (66 :1-24)

N.B. - Les trois parties de la Division III s’achèvent avec un avertissement similaire
concernant les méchants :

1.) 48 :22 - « Il n’y a point de paix pour les méchants. »


2.) 57 :21 - « Il n’y a point de paix pour les méchants. »
3.) 66 :24 - La condition éternelle des méchants.

Quatorzième Partie
40 :1 - 48 :22

LE LIVRE DES CONSOLATIONS

Nous arrivons maintenant à ce que l’on appelle « le Nouveau Testament d’Ésaïe »,


allant des chapitres 40 à 66. Cette section du livre d’Ésaïe compte vingt-sept
chapitres, nombre qui correspond à celui des livres du Nouveau Testament. C’est la
troisième division du livre d’Ésaïe, nous l’avons nommé messianique. La troisième
division est elle-même divisée en trois sections :
A.) Le livre des consolations - Chapitres 40-48,
B.) Le libérateur en la personne du Seigneur Jésus Christ - Chapitres 49-57,
C.) Les délivrés - Chapitres 58-66.

CHAPITRE 40

Première Prophétie
Prédiction du Ministère de Jean Baptiste

Le message de consolation (1-2)

40 :1-2 - « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au coeur de
Jérusalem, et criez lui que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu’elle a
reçu de la main de l’Éternel au double de tous ses péchés. » Ce message s’applique
certainement et de façon immédiate aux défenseurs de Jérusalem après le siège
assyrien mené par Sanchérib, mais il y a aussi un accomplissement messianique de
cette prophétie, lorsque le Seigneur Jésus viendra délivrer la nation d’Israël du siège
final qui achèvera ce Temps de la grâce. Le millénaire sera donc un temps de grande
consolation pour Jérusalem. Toutes ses guerres prendront fin et le règne du millénaire
de Christ sur la terre introduira mille années de paix sur terre et de bonne volonté
entre les hommes.

Le message et le ministère de Jean-Baptiste

40 :3 - « Une voix crie : préparez au désert le chemin de l’Éternel, aplanissez dans


les lieux arides une route pour notre Dieu. » Quand on demandait à Jean- Baptiste
« Qui es-tu ? », il faisait clairement référence à ce passage de l’Écriture (Mt. 3 :3 ;
Mc.1 :3 ; Lu.3 :4 ; Jn.1 :23). Jean-Baptiste avait une onction extraordinaire. Chacun
reconnaissait immédiatement qu’un prophète s’était levé en Israël. Le peuple lui
demandait s’il était le Messie, et il répondait qu’il ne l’était pas. Puis on lui a dit,
« Alors, es-tu Élie ? » Et il dit, « Non, je ne suis pas Élie. » Et les gens lui ont dit,
« Eh bien, qui es-tu alors ? » Il répliqua, « Je suis la voix de celui qui crie dans le
désert : aplanissez le chemin du Seigneur » (voir Jn.1 :19-23).

Pourquoi Jean est-il venu et quel était le but de son ministère ? Il est venu pour
introduire le roi d’Israël — Christ. Dans les temps anciens, aucun roi n’allait quelque
part sans avoir été annoncé par avance. Chaque roi avait un précurseur, comme dans
le cas d’Élie, qui courut devant Achab (1 R. 18 :46). Jean était donc celui qui
annonçait la venue du Roi des rois. Son message s’adressait à ceux qui vivaient à son
époque pour préparer leurs cœurs, afin qu’ils reçoivent le Seigneur Jésus Christ à Sa
venue. Nous aussi, nous devrions chercher constamment à ôter de nos cœurs tout
obstacle, afin que nous puissions recevoir avec douceur la Parole de Dieu qui se grave
[dans les cœurs]. Demandons au Seigneur de nous aider à enlever de nos vies toutes
les œuvres de la chair, de sorte que nous puissions avoir un cœur de chair et non pas
de pierre (Éz. 36 :26).

40 :4 - « Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient
abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons ! »
Que le fond délaissé de nos cœurs soit remué [travaillé] afin que nous devenions une
terre fertile, portant du fruit, davantage de fruit et beaucoup de fruit. Les domaines de
nos vies qui ont été haussés doivent être abaissés ; et les vallées, ces domaines qui ne
se sont pas développés correctement, doivent être élevés pour assumer leur valeur et
leur maturité correctes. En permettant au Seigneur d’agir ainsi, Sa gloire sera révélée
dans nos vies, et chacun pourra le voir.

40 :5 - « Alors la gloire de l’Éternel sera révélée, et au même instant toute chair la


verra ; car la bouche de l’Éternel a parlé. » Le verset cinq se réfère à la vie, au
ministère et à la personne du Seigneur Jésus Christ. La gloire qui fut révélée et dont
Jean parle dans Jean 1 :14 est la personne du Seigneur Jésus Christ, qui est le reflet de
la gloire du Père (Hé. 1 :3).

40 :6-8 - « Une voix dit : crie ! Et il répond : que crierai-je ? Toute chair est comme
l’herbe, et tout son éclat comme la fleur des champs. L’herbe sèche, la fleur tombe,
quand le vent de l’Éternel souffle dessus. Certainement le peuple est comme l’herbe :
l’herbe sèche, la fleur tombe ; mais la parole de notre Dieu subsiste éternellement. »
Tel est l’ordre reçu par Jean-Baptiste lorsqu’il entendit une voix lui dire, « Crie ». La
vie passe si vite. Moïse déclare qu’elle est comme un son (Ps. 90 :9). Ézéchias dit
qu’elle est plus rapide que la canette du tisserand (És. 38 :12). Il est sûr que la vie
s’enfuit. Nous ferions bien d’appliquer nos cœurs à la sagesse afin d’utiliser au
maximum cette petite partie de l’Histoire dans laquelle Dieu nous a permis de vivre.
L’homme et cette terre passeront, mais la Parole de Dieu reste pour toujours. Christ
dit dans Matthieu 24 :35, « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne
passeront pas. »

La promesse de son second avènement

40 :9 - « Monte sur une haute montagne, Sion, pour publier la bonne nouvelle ; élève
avec force ta voix, Jérusalem, pour publier la bonne nouvelle ; élève ta voix, ne crains
point, dis aux villes de Juda : Voici votre Dieu ! » Ici, cette déclaration provient de
Sion et de Jérusalem, « Voici votre Dieu ! » L’apparition tant attendue du Messie est
visible ici. Elle aura lieu pour les chrétiens aussi bien à Son premier qu’à Son second
avènement. Pour les Juifs cependant, ce sera le temps de Sa venue, quand Il viendra
les délivrer des nations qui les assiègeront dans les derniers jours, lors de Son second
avènement.

40 :10 - « Voici, le Seigneur, l’Éternel vient avec puissance, et de son bras il


commande ; voici, le salaire est avec lui, et les rétributions le précèdent. » Le
Seigneur viendra avec Son bras puissant et règnera sur toute la terre. Il est souvent
difficile de déterminer quels passages de l’Écriture concernent uniquement le second
avènement, parce l’Écriture possède souvent trois [niveaux] d’accomplissements qui
sont les suivants :

1.) Historique
2.) S’appliquant à Israël durant le millénaire
3.) s’appliquant à l’Église des derniers temps

Ils [Ces passages] peuvent aussi s’accomplir individuellement dans la vie d’un
croyant, si le Saint Esprit les amène à se réaliser plus vite.
40 :11 - « Comme un berger, il paîtra son troupeau, il prendra les agneaux dans ses
bras, et les portera dans son sein ; il conduira les brebis qui allaitent. » Ceci
s’applique au ministère du Seigneur Jésus Christ, en tant que principal Berger d’Israël
(Ps. 23 :1 ; 1 Pi. 5 :4 ; Jn. 10 :11). Dans cette petite expression « Il prendra les
agneaux dans ses bras » nous voyons le grand soin que le Seigneur prend. Il
rassemble ceux qui sont incapables de suivre le troupeau. Il y a ici une vérité très
importante sur les brebis. A cause de l’abondance des troupeaux en Israël, ceux-ci se
déplaçaient souvent. De même dans l’Église, il nous faut aller de vérité en vérité, mais
nous devons nous assurer que nous emmenons avec nous les nouveaux frères et
sœurs.

La majesté et la grandeur de Dieu, notre Créateur

40 :12 - « Qui a mesuré les eaux dans le creux de sa main, pris les dimensions des
cieux avec la paume, et ramassé la poussière de la terre dans un tiers de mesure ?
Qui a pesé les montagnes au crochet, et les collines à la balance ? » Combien petite
est la paume de la main d’un homme ! Combien petite est sa surface pour contenir les
eaux de la terre ! Et pourtant la main de Dieu a donné aux eaux, aux cieux et à la
poussière de la terre leurs quantités propres, leurs formes prédéterminées et leur place
appropriée dans l’univers. Il les a pesés sur Sa balance, alors que la balance employée
par l’homme ne peut contenir qu’une part très petite, minuscule même, de la
substance des montagnes et des collines. Dans tout cela nous voyons Sa grandeur.

40 :13 - « Qui a sondé l’esprit de l’Éternel, et qui l’a éclairé de ses conseils ? »
Ésaïe s’écrit, « Qui peut instruire le Seigneur ? » Paul cite le verset treize dans
Romains 11 :34.

40 :14 - « Avec qui a-t-il délibéré pour en recevoir de l’instruction ? Qui lui a appris
le sentier de la justice ? Qui lui a enseigné la sagesse, et fait connaître le chemin de
l’intelligence ? » Il est inconcevable que l’homme mortel ou quoique ce soit dans la
Création du Seigneur ne puisse faire autre chose que de considérer avec crainte et
respect la majesté du Dieu Tout Puissant. Nous ferions bien de garder l’avertissement
d’Élihu à Job, « Souviens-toi d’exalter Ses œuvres, que célèbrent tous les hommes. »
(Job 36 :24).

40 :15 - « Voici, les nations sont comme une goutte d’un seau, elles sont comme de la
poussière sur une balance ; voici, les îles sont comme une fine poussière qui
s’envole. » Quand nous regardons par le hublot d’un avion volant à 40 000 pieds
d’altitude, il est parfois possible que nous voyions des pays entiers s’étalant en
dessous de nous. C’est à ce moment que nous pouvons réaliser à quel point les nations
sont insignifiantes dans la perspective de Dieu. Comme elles ne sont réellement
qu’une goutte dans un seau devant leur Créateur. Elles sont tellement minuscules.

40 :16 - « Le Liban ne suffit pas pour le feu, et ses animaux ne suffisent pas pour
l’holocauste. » A l’époque d’Ésaïe, le Liban était la première source de bois, mais
même tous les arbres et tous les troupeaux du Liban ne suffisent pas pour offrir un
sacrifice digne de Dieu.

40 :17 - « Toutes les nations sont devant lui comme un rien, elles ne sont pour lui que
néant et vanité. » Les nations sont minuscules en comparaison à Sa grandeur, à Sa
majesté et à Sa puissance. Les nations, même les plus puissantes, n’ont aucune
puissance en comparaison avec le Seigneur qui les abaissent ou les élèvent selon Sa
volonté. Ainsi donc, lorsque la puissance assyrienne attaqua Jérusalem, un seul ange a
suffi pour les tuer pendant qu’ils dormaient.

40 :18 - « A qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle image ferez-vous son


égale ? » A qui allons-nous comparer Dieu ? Cette petite phrase est répétée deux fois,
dans l’intention de provoquer ceux qui adorent des idoles.

40 :19-20 - « C’est un ouvrier qui fond l’idole, et c’est un orfèvre qui la couvre d’or,
et y soude des chaînettes d’argent. Celui que la pauvreté oblige à donner peu choisit
un bois qui résiste à la vermoulure ; il se procure un ouvrier capable, pour faire une
idole qui ne branle pas. » Le Seigneur se moque ici de la folie des fabricants
d’idoles. Comparer le Dieu Tout Puissant à une figure sculptée qu’un ouvrier adroit a
fabriquée, puis la recouvrir d’or ou d’argent pour la mettre en valeur, est absurde. Et
pourtant, les cœurs des hommes sont si aveugles qu’ils ne peuvent pas comprendre la
folie de leurs actes.

40 :21 - « Ne le savez-vous pas ? ne l’avez-vous pas appris ? Ne vous l’a-t-on pas fait
connaître dès le commencement ? N’avez-vous jamais réfléchi à la fondation de la
terre ? » Le Seigneur fait maintenant appel à leur bon sens. Il demande à ceux qui
fabriquent des idoles et les adorent, « Ne savez-vous pas ce que les Pères ont instruit
l’homme dès sa création au sujet du Seigneur, en commençant par Adam qui parlait
avec le Seigneur dans le jardin, à la fraîcheur du soir, puis de Noé, le prédicateur de la
justice, responsable de faire connaître aux générations après le déluge la grandeur et la
bonté de Dieu ? » C’est pourquoi, comme Paul le dit dans Romains 1 :19-23,
l’humanité n’a pas d’excuse.

40 :22 - « C’est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ceux qui l’habitent
sont comme des sauterelles ; il étend les cieux comme une étoffe légère, il les déploie
comme une tente, pour en faire sa demeure. » Maintenant, le Seigneur proclame Sa
grandeur. Les nations sont des sauterelles aux yeux de Dieu qui est assis dans les
cieux et observe les fils des hommes.

40 :23 - « C’est lui qui réduit les princes au néant, et qui fait des juges de la terre une
vanité ; » De ces hautes et grandes régions au-dessus de la terre le Seigneur règle les
affaires de l’humanité. Le Dieu Tout Puissant gouverne les affaires des hommes
comme le prophète Daniel l’a si clairement constaté dans Daniel 4 :17. Et Daniel
continue dans Da. 4 :35, « Tous les habitants de la terre ne sont à ses yeux que néant :
il agit comme il lui plaît avec l’armée des cieux et avec les habitants de la terre, et il
n’y a personne qui résiste à sa main et qui lui dise : Que fais-tu ? »

40 :24 - « Ils ne sont pas même plantés, pas même semés, leur tronc n’a pas même de
racine en terre : il souffle sur eux, et ils se dessèchent, et un tourbillon les emporte
comme le chaume. » Ainsi, seuls ceux qui sont la plantation du Seigneur
demeureront. Seuls ceux qui sont des arbres de la justice ne seront pas déracinés
quand le Seigneur viendra pour juger (És. 61 :3).

40 :25-26 - « A qui me comparerez-vous, pour que je lui ressemble ? dit le Saint.


Levez vos yeux en haut, et regardez ! Qui a créé ces choses ? Qui fait marcher en
ordre leur armée ? Il les appelle toutes par leur nom ; par son grand pouvoir et par
sa force puissante, il n’en est pas une qui fasse défaut. » Nous ferions bien de sortir
de temps en temps [pour contempler] le ciel nocturne, comme le roi David aimait le
faire. A l’une de ces occasions, David dit, « Quand je contemple les cieux, ouvrage de
tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu
te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? » (Ps.
8 :3-4).

40 :27 - « Pourquoi dis-tu, Jacob, pourquoi dis-tu, Israël : ma destinée est cachée
devant l’Éternel, mon droit passe inaperçu devant mon Dieu ? » Les Israélites se
plaignaient en ce temps, parce qu’ils sentaient que Dieu ne les assistait pas dans leur
juste cause. Tant de personnes abaissent le Seigneur à leur niveau, et ils pensent qu’Il
les a oubliés. A une École Biblique où nous avions un ministère, le Seigneur donna à
ma femme la vision d’un entonnoir. Il lui a dit, « Arrêtez de m’abaisser au bout étroit
de l’entonnoir, à votre niveau. Je voudrais vous élever pour que vous voyiez ma
grandeur. » Nous ne devons jamais abaisser Dieu à notre niveau, mais c’est ce
qu’Israël faisait.

40 :28 - « Ne le sais-tu pas ? Ne l’as-tu pas appris ? C’est le Dieu d’éternité,


l’Éternel, qui a créé les extrémités de la terre ; il ne se fatigue point, il ne se lasse
point ; on ne peut sonder son intelligence. » Comment est-il possible que nous allions
défier la sagesse et la compréhension de Dieu ? Nous sommes, hélas, tous enclins
comme Job à demander à Dieu pourquoi Il nous traite de telle ou telle manière,
surtout si nous passons par de graves épreuves. Cependant, comme Paul le dit dans
Romains 11 :33, « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu !
Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! »

40 :29 - « Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de


celui qui tombe en défaillance. » Ceci est analogue au Magnificat de Marie dans Luc
1 :52-53 : « Il a renversé les puissants de leurs trônes, et il a élevé les humbles. Il a
rassasié de biens les affamés, et il a renvoyé les riches à vide. » Dieu vient à nous
quand nous sommes « complètement à bout de force. » Lorsque nous nous sentons
faibles et épuisés, Il nous remplit de Sa force. Juste au moment où nous pensons que
nous ne pouvons plus avancer, que nous allons craquer et nous effondrer, le Seigneur
nous fortifie.

40 :30 - « Les adolescents se fatiguent et se lassent, et les jeunes hommes


chancellent. » Les jours qui viendront sur nous seront si terribles que les cœurs des
hommes perdront toute force.

40 :31 - « Mais ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force. Ils prennent
le vol comme les aigles ; ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se
fatiguent point. » Mais le Seigneur donne la force, la grâce et la victoire à ceux qui
L’attendent. Le mot « renouvellent » peut aussi signifier un échange de force. Le
Seigneur nous donne Sa force en échange de notre force humaine, lorsque nous
L’attendons et que nous passons du temps avec Lui.

La pensée du renouvellement de notre force exprime ce qui arrive à un aigle — le


renouvellement de la jeunesse. Un aigle arrive à un point dans sa vie où il commence
à s’évanouir et il semble alors qu’il va mourir. Mais tout à coup il reçoit une nouvelle
force. Le psaume 103 :5 exprime cette expérience, « C’est lui qui rassasie de biens ta
vieillesse, qui te fait rajeunir comme l’aigle. » Puisse Dieu nous accorder de conserver
avec ferveur l’espérance de recevoir cette bénédiction pour les temps où nous vivons.
John Wesley et Dr. Pearson, le fondateur de la « Christian Missionary Alliance » ont
tous deux fait l’expérience de ce rajeunissement de leurs forces lorsqu’ils avaient
soixante-dix et même quatre-vingt ans. Il en est de même pour nous ! Apprenons à
L’attendre, Lui qui ne s’affaiblit pas.

CHAPITRE 41

Seconde Prophétie
L’homme juste venant de l’Orient

41 :1 - « Iles, faites silence pour m’écouter ! Que les peuples raniment leur force,
qu’ils avancent, et qu’ils parlent ! Approchons pour plaider ensemble. » Ce chapitre
débute en continuant le thème du dernier verset du chapitre précédent — échanger
notre force pour Sa force.

41 :2 - « Qui a suscité de l’orient celui que le salut appelle à sa suite ? Qui lui a livré
les nations et assujetti des rois ? Qui a réduit leur glaive en poussière, et leur arc en
un chaume qui s’envole ? » Le Seigneur, défié par Israël d’être lent et indifférent à
leurs besoins, prédit au verset deux qu’un homme juste [–de salut–] se lèvera à
l’Orient ; cet homme est Cyrus, roi de Perse. Plusieurs références à Cyrus sont faites
dans les Écritures. Il était un roi connu dans le monde entier, et c’est pourquoi nous
insérons ici un court récit de sa vie.

Cyrus fut porté par Dieu à ce haut rang pour apporter la libération aux Juifs qui
avaient été emmenés captifs à Babylone. Il a aussi étendu les frontières de l’Empire
Perse après sa victoire sur Babylone, la Lydie et l’Égypte. Hérodote et d’autres
historiens ont attribué à Cyrus la qualité de gouvernant modèle. Il fut vraiment un très
grand homme.

41 :3 - « Il s’est mis à leur poursuite, il a parcouru avec bonheur un chemin que son
pied n’avait jamais foulé. » Ceci veut simplement dire qu’il a détruit ses ennemis en
des endroits où il n’était pas passé auparavant, même s’il s’est avancé dans des pays
situés tellement au Sud comme l’Égypte et aussi à l’Ouest que la Mer Égée en Grèce.
Mais qui a élevé Cyrus ? Cyrus lui-même reconnaît que c’est le Seigneur. Dans
Esdras 1 :2 Cyrus rend ce témoignage, « Ainsi parle Cyrus, roi des Perses : l’Éternel,
le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a commandé de lui
bâtir une maison à Jérusalem en Juda. »

41 :4 - « Qui a fait et exécuté ces choses ? C’est celui qui a appelé les générations dès
le commencement, Moi, l’Éternel, le premier et le même jusqu’aux derniers âges. »
Dès avant la fondation du monde, le Seigneur n’a pas seulement des buts vis à vis de
personnes individuelles (voir Ép. 1 :4, 1 Pi.1 :20), mais également avec chaque
génération qui a une mission distincte à accomplir. Une vision et un message
différents sont donnés à chaque génération. C’est pour cela qu’il est d’une importance
pimordiale de connaître le message que Dieu a pour la génération à laquelle tu
appartiens.
41 :5 - « Les îles le voient, et sont dans la crainte, les extrémités de la terre
tremblent : ils s’approchent, ils viennent. » Quand Cyrus s’approchait avec son armée
apparemment invincible, les nations tremblaient de peur.

41 :6-7 - « Ils s'aident l’un l’autre, et chacun dit à son frère : courage ! Le sculpteur
encourage le fondeur ; celui qui polit au marteau encourage celui qui frappe sur
l’enclume ; il dit de la soudure : elle est bonne ! Et il fixe l’idole avec des clous, pour
qu’elle ne branle pas. » Quelle est la réponse des nations païennes à l’avance de
l’armée Persane sous le commandement de Cyrus ? Elles se tournent vers leurs idoles
pour que celles-ci leur viennent en aide et fabriquent même de nouvelles idoles,
pensant qu’elles pourraient les délivrer.

41 :8 - « Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j’ai choisi, race d’Abraham que
j’ai aimé ! [mon ami] » Le Seigneur parle maintenant à son peuple choisi, Israël.
Quel était le privilège d’Abraham d’être appelé l’ami de Dieu ! Le Seigneur dit
qu’Abraham est Son ami, celui avec lequel Il partage Ses secrets. Dieu partageait
vraiment avec Abraham Ses secrets et ce qu’Il avait l’intention de faire à son époque,
comme nous le voyons dans Genèse 18 :17, « Alors l’Éternel dit : cacherai-je à
Abraham ce que je vais faire ? »

Puissions-nous également chercher à entretenir une relation aussi proche avec le


Seigneur, grâce à laquelle nous pouvons avoir le témoignage d’être les amis proches
et intimes de Dieu. La clé pour devenir l’ami de Dieu est d’obéir toujours à ce qu’Il
nous dit de faire, et d’obéir toujours à ce que dit Sa parole. Nous le voyons dans les
paroles que Christ Lui-même prononce dans Jean 15 :14, « Vous êtes mes amis, si
vous faites ce que je vous commande. » Le Seigneur continue dans Jean 15 :15 en
disant, « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que
fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout
ce que j’ai appris de mon Père. » Nous ne voulons pas être simplement des serviteurs
du Seigneur, mais nous voulons être Ses amis, ceux qui connaissent Sa volonté et Ses
pensées dans chaque circonstance.

41 :9 - « Toi, que j’ai pris aux extrémités de la terre, et que j’ai appelé d’une contrée
lointaine, à qui j’ai dit : Tu es mon serviteur, je te choisis, et ne te rejette point ! »
L’armée de Cyrus qui a détruit et envahi les païens, était exactement l’armée que le
Seigneur a éveillée pour la libération de Son peuple. Oh, soyons toujours au centre de
Sa volonté afin que toutes choses concourent à notre bien final.

41 :10 - « Ne crains rien, car je suis avec toi ; ne promène pas des regards inquiets,
car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite
triomphante. » Le Seigneur cherche maintenant à encourager Son peuple qui sera fait
prisonnier pour la captivité babylonienne. Nous aussi, nous avons continuellement
besoin de ce rappel que Dieu est avec nous ; car les évènements ne montrent pas
toujours Sa présence. S’ils avaient cependant lu les prophéties de Jérémie (Jé. 25 :11),
ils auraient su qu’ils ne demeureraient à Babylone que soixante-dix ans. Nous aussi,
nous devrions nous souvenir des exhortations de l’apôtre Paul à Timothée de
combattre un bon combat par la force des prophéties faites à son sujet (1 Ti.1 :18).
41 :11-12 - « Voici, ils seront confondus, ils seront couverts de honte, tous ceux qui
sont irrités contre toi ; ils seront réduits à rien, ils périront, ceux qui disputent contre
toi. Tu les chercheras, et ne les trouveras plus, ceux qui te suscitaient querelle ; ils
seront réduits à rien, réduits au néant, ceux qui te faisaient la guerre. » Le Seigneur
continue en promettant à Son peuple une victoire complète sur ceux qui étaient
furieux contre eux. C’est une promesse à Israël que Cyrus détruira Babylone. Mais
cette promesse est également précieuse pour les chrétiens. Le Seigneur dit que
lorsqu’Il terminera notre captivité, tous ceux qui étaient contre nous seront réduits au
néant. En fait, nous ne serons même pas capables de les trouver parce que le Seigneur
est avec nous et nous a justifiés !

41 :13 - « Car je suis l’Éternel, ton Dieu, qui fortifie ta droite, qui te dis : ne crains
rien, je viens à ton secours. » C’est le Seigneur qui tient notre main comme un père
tient la main de son petit enfant qui traverse une route. Un de nos amis pasteur était
une fois en train de tailler un pommier et il disait au Seigneur, « Je ne te lâcherai
jamais, Seigneur. Je te tiendrai toujours ferme. » Le Seigneur lui répondit rapidement
et lui dit, « Non, c’est Moi qui ne te lâchera jamais, et c’est Moi qui tiendra toujours ta
main. » Oh, quelle assurance ! C’est Lui qui tient notre main et non pas le contraire ;
car alors il dépendrait de notre force de nous accrocher.

41 :14 - « Ne crains rien, vermisseau de Jacob, faible reste d’Israël ; je viens à ton
secours, dit l’Éternel, et le Saint d’Israël est ton sauveur. » Le Seigneur continue à
encourager plus encore Son peuple qui est semblable à un vers à ses propres yeux et
aux yeux de beaucoup d’autres. Notons que lorsque une vérité s’applique à Son
peuple tout au long des générations, nous pouvons voir aussi, de façon prophétique,
cette vérité dans la vie de Christ, et aussi dans Israël.

Appeler Jacob un vermisseau est la forme de créature la plus basse à laquelle un être
humain peut ressembler. C’est la [forme] à laquelle on est réduit, quand après avoir
traversé de grandes épreuves et afflictions, on se sent abaissé à un état d’épuisement et
d’incapacité total et complet. Après toutes ces années de captivité à Babylone, Jacob
se sentait comme un vermisseau. Mais c’est aussi la description du seigneur Lui-
même, comme nous le lisons dans les psaume 22 :7, le psaume de la Croix : « Et moi,
je suis un ver et non un homme. » Dieu merci, quand par Son action Il nous réduit à
l’état de ver, Il ne nous abandonne pas là. Il nous donne Sa beauté au lieu de nos
cendres (És. 61 :3). Nos vies se déroulent en des cycles. Dieu nous utilise, puis Il nous
réduit ; puis Il nous utilise à nouveau, mais d’une manière encore plus forte.

41 :15-16 - « Voici, je fais de toi un traîneau aigu, tout neuf, garni de pointes ; tu
écraseras, tu broieras les montagnes, et tu rendras les collines semblables à de la
balle. Tu les vanneras, et le vent les emportera, et un tourbillon les dispersera. Mais
toi, tu te réjouiras en l’Éternel, tu mettras ta gloire dans le Saint d'Israël. » Le ver est
transformé en un instrument, en un traîneau neuf et aigu, avec des pointes. Notre Dieu
est un Dieu qui rétablit. Il élève le mendiant hors du fumier et le fait assoire sur un
trône avec des princes. Il nous conduit à nous échapper loin de nos ennemis et à les
disperser comme des balles de foin dans le vent.

41 :17 - « Les malheureux et les indigents cherchent de l’eau, et il n’y en a point ;


leur langue est desséchée par la soif. Moi, l’Éternel, je les exaucerai ; moi, le Dieu
d’Israël, je ne les abandonnerai pas. » C’est vers le pauvre et l’indigent qu’Il étend
Sa grâce. Il nous faut toujours avoir l’attitude du pauvre en esprit ; car les fenêtres des
bénédictions de Dieu sont ouvertes sur ceux qui sont pauvres en esprit et sur ceux qui
ont faim et soif de recevoir davantage de Lui. Le Seigneur Jésus dit dans Jean 7 :37-
38 : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. Celui qui croit en moi,
des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. »

Ayons toujours faim et soif du Seigneur et cette attitude de pauvreté spirituelle. Nous
ne voulons jamais être semblable à l’Église de Laodicée qui disait qu’elle était riche et
n’avait besoin de rien.

41 :18-19 - « Je ferai jaillir des fleuves sur les collines, et des sources au milieu des
vallées ; je changerai le désert en étang, et la terre aride en courants d’eau ; je
mettrai dans le désert le cèdre, l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai dans les lieux
stériles le cyprès, l’orme et le buis, tous ensemble; » Si nous sommes pauvres et
assoiffés, le Seigneur nous promet de transformer complètement les places arides de
nos cœurs, comme le verset dix-sept le dit. C’est aussi une promesse aux églises qui
ont soif de marcher plus profondément avec Lui.

41 :20 - « Afin qu’ils voient, qu’ils sachent, qu’ils observent et considèrent que la
main de l’Éternel a fait ces choses, que le Saint d’Israël en est l’auteur. »
C’est ce que le Seigneur fait, de sorte que nous puissions savoir qu’Il l’a fait par Sa
grâce et par Sa grâce seule.

41 :21-24 - « Plaidez votre cause, dit l’Éternel ; produisez vos moyens de défense, dit
le roi de Jacob. Qu’ils les produisent, et qu’ils nous déclarent ce qui doit arriver.
Quelles sont les prédictions que jadis vous avez faites ? Dites-le, pour que nous y
prenions garde, et que nous en reconnaissions l’accomplissement ; ou bien,
annoncez-nous l’avenir. Dites ce qui arrivera plus tard, pour que nous sachions si
vous êtes des dieux ; faites seulement quelque chose de bien ou de mal, pour que nous
le voyions et le regardions ensemble. Voici, vous n’êtes rien, et votre oeuvre est le
néant ; c’est une abomination que de se complaire en vous. » Le Seigneur s’adresse
maintenant à ceux qui adorent des idoles. Il défit les dieux de prouver qu’ils sont
vraiment des dieux en les appelant à faire ce que Dieu peut, c’est-à-dire à révéler les
choses à venir. Telle est la preuve que Dieu est Dieu, parce que c’est Lui qui peut
annoncer la fin du commencement. Il peut annoncer le futur et ensuite le faire
s’accomplir. Mais une idole en bois ou en pierre ne le peut pas.

41 :25 - « Je l’ai suscité du septentrion, et il est venu ; de l’orient, il invoque mon


nom ; il foule les puissants comme de la boue, comme de l’argile que foule un
potier. » Qui est celui venant du Nord [Septentrion] que le Seigneur a élevé à un haut
rang ? Il n’est d’autre que Cyrus, roi de Perse. La Perse était au Nord-est d’Israël. Il
invoquait le Seigneur et savait que le Seigneur était le vrai Dieu (voir Esd. 1 :2).

41 :26 - « Qui l’a annoncé dès le commencement, pour que nous le sachions, et
longtemps d’avance, pour que nous disions : c’est vrai ? Nul ne l’a annoncé, nul ne
l’a prédit, et personne n’a entendu vos paroles. » Ésaïe revient ici au thème de la
vanité et du néant de l’idolâtrie.

41 :27-29 - « C’est moi le premier qui ai dit à Sion : les voici, les voici ! Et à
Jérusalem : j’envoie un messager de bonnes nouvelles ! Je regarde, et il n’y a
personne, personne parmi eux qui prophétise, et qui puisse répondre, si je l’interroge.
Voici, ils ne sont tous que vanité, leurs oeuvres ne sont que néant, leurs idoles ne sont
qu’un vain souffle. » Au verset vingt-sept, le Seigneur rappelle à Sion et à Jérusalem
qu’Il leur avait envoyé des messagers de joie, qui leur avaient promis la libération de
leur captivité à Babylone. Mais Dieu dit à ceux qui s’adonnent à l’idolâtrie qu’il
n’existe parmi eux aucun conseiller qui pourrait prononcer un mot au sujet de ces
choses.

CHAPITRE 42

Troisième Prophétie
Le Seigneur en tant que serviteur de Jéhovah – 42 : 1 - 43 :13

42 :1 - « Voici mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend
plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui ; il annoncera la justice aux nations. » Ces paroles
concernent uniquement le Seigneur Jésus et Son ministère terrestre. Ce verset et les
trois suivants sont cités textuellement dans Matthieu 12 :18-21. Jésus, l’Élu de Dieu,
accomplissait toujours la volonté parfaite de Son Père céleste. Son ministère principal
était d’annoncer aux Païens le jugement de Dieu. Comme tel, ce verset trouve son
accomplissement le plus complet dans l’Église de nos jours et de notre temps.
Plusieurs des autres versets relatifs à la vie et au ministère du Seigneur Jésus ne
trouvent la signification de leur accomplissement complet que dans et par l’Église —
Son Corps ; nous lirons ces versets dans les chapitres suivants.

42 :2 - « Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, et ne la fera point entendre dans


les rues. » Voici un passage très important relatif au Seigneur. Il s’applique aussi à
nos jours. Aujourd’hui, l’Église a si souvent tendance à combattre avec les armes du
monde, elle entreprend même des marches pour essayer de provoquer des
changements dans une nation. Nous avons vu de première main comment, dans les
années soixante-dix, de telles choses se sont produites en Nouvelle-Zélande, lorsque
des grandes marches ont eu lieu, organisées par des chrétiens appartenant à des
dénominations différentes, pour faire progresser la sainteté. Malheureusement, ces
marches furent utilisées par des partis politiques à leurs propres fins. Ensuite, ceux qui
avaient dirigé ces marches ont essayé de les employer pour faire disparaître, dans
certaines villes, des endroits d’immoralité. En dépit des avertissements de se retirer,
ils ont continué leur combat. Le résultat fut que des grandes forces spirituelles se sont
opposées à eux. Ceci provoqua la chute des dirigeants, qui sont tombés dans
l’immoralité et ont dû en conséquence quitter leur ministère. Nous ne pouvons pas
combattre des forces spirituelles avec des moyens naturels. C’est par la prière, et
seulement par la prière, que les choses changent. Écoute, je t’en prie — Sa voix ne se
fera point entendre dans les rues.

42 :3 - « Il ne brisera point le roseau cassé, et il n’éteindra point la mèche qui brûle


encore ; il annoncera la justice selon la vérité. » Le mot hébreu traduit par « cassé »
est également traduit par « découragé » au verset quatre. On pourrait donc interpréter
magnifiquement ce verset de cette manière : le Seigneur ne brisera pas un saint
découragé et n’éteindra pas sa faible espérance, mais Il plaidera sa cause en justice et
en vérité.
42 :4 - « Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu’à ce qu’il ait établi
la justice sur la terre, et que les îles espèrent en sa loi. » Ici aussi il s’agit du
Seigneur. Il ne se découragera pas durant Son ministère terrestre jusqu’à ce qu’Il ait
établi sur terre le droit jugement de Son Père. Puis ce passage s’achève avec l’allusion
aux « îles », ou aux Païens, qui recevront volontiers Sa loi — la nouvelle Alliance. En
d’autres termes, les lois de Dieu seront écrites sur les tables de chair de leurs cœurs.

L’appel du Seigneur

42 :5 - « Ainsi parle Dieu, l’Éternel, qui a créé les cieux et qui les a déployés, qui a
étendu la terre et ses productions, qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, et
le souffle à ceux qui y marchent. » Voici une déclaration magnifique de la majesté
impressionnante du Seigneur dans Sa position de Créateur de l’univers.

42 :6 - « Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour le salut, et je te prendrai par la main, je te


garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, pour être la lumière des
nations, » Tel est l’appel du Père envers Son Fils bien-aimé. Jésus est la lumière du
monde (Jn.8 :12). Les versets six et sept sont cités par Paul dans son plaidoyer de
défense vis-à-vis du roi Agrippa dans Actes 26 :15-18. C’est pourquoi, nous avons la
preuve absolue que le Saint Esprit peut faire surgir dans notre propre vie et dans notre
vocation beaucoup de versets qui parlent de façon prophétique du Seigneur Jésus.
Cependant, ces versets n’ont pas seulement été donnés pour notre édification, mais
aussi pour l’édification du Seigneur Lui-même. Il fallait que le Seigneur croie qu’Il
était l’accomplissement de ces versets de l’Écriture, et Il les méditait donc souvent,
ces versets Lui donnant la foi d’accomplir Sa mission sur cette terre.

42 :7 - « pour ouvrir les yeux des aveugles, pour faire sortir de prison le captif, et de
leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres. » Ce verset magnifique s’applique au
fait réel et concret d’ouvrir les yeux des aveugles et de libérer littéralement un captif
de la prison. Mais il existe aussi un accomplissement spirituel. Il revient au Seigneur
d’ôter le voile des cœurs et des esprits de ceux qui sont retenus par une erreur de
doctrine, et aussi bien de ceux qui sont liés par de mauvaises habitudes et par le
péché.

42 :8 - « Je suis l’Éternel, c’est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un


autre, ni mon honneur aux idoles. » Le Seigneur déclare ensuite que Sa gloire ne sera
pas donnée aux idoles, c’est-à-dire que ces idoles ne prétendront pas réaliser ou
prédire ce qui est à venir. Ceci est et sera toujours la seule et unique prérogative du
Dieu Tout Puissant. Le Seigneur répète donc que la preuve qu’Il est Dieu est liée au
fait qu’Il peut annoncer les évènements à venir et que Lui seul a la puissance de les
faire s’accomplir.

42 :9 - « Voici, les premières choses se sont accomplies, et je vous en annonce de


nouvelles ; avant qu’elles arrivent, je vous les prédis. » Le Seigneur ne fera rien sans
auparavant le révéler à Ses serviteurs (Am. 3 :7). C’est pour cela que nous pouvons
être absolument sûrs que Dieu nous révélera ce qu’Il va faire sur cette terre dans les
derniers temps, avant qu’Il ne l’exécute. C’est l’un des aspects du ministère du Saint
Esprit — nous montrer les choses à venir (Jn. 16 :13).
42 :10-12 - « Chantez à l’Éternel un cantique nouveau, chantez ses louanges aux
extrémités de la terre, vous qui voguez sur la mer et vous qui la peuplez, îles et
habitants des îles ! Que le désert et ses villes élèvent la voix ! Que les villages occupés
par Kédar élèvent la voix ! Que les habitants des rochers tressaillent d’allégresse !
Que du sommet des montagnes retentissent des cris de joie ! Qu’on rende gloire à
l’Éternel, et que dans les îles on publie ses louanges ! » La terre entière éclatera dans
un cantique d’adoration au Seigneur durant le renouveau des dernier jours, au
millénaire.

42 :13-15 - « L’Éternel s’avance comme un héros, il excite son ardeur comme un


homme de guerre ; il élève la voix, il jette des cris, il manifeste sa force contre ses
ennemis. J’ai longtemps gardé le silence, je me suis tu, je me suis contenu ; je crierai
comme une femme en travail, je serai haletant et je soufflerai tout à la fois. Je
ravagerai montagnes et collines, et j’en dessécherai toute la verdure ; je changerai
les fleuves en terre ferme, et je mettrai les étangs à sec. » Le Seigneur déclare
maintenant dans Sa fureur qu’Il va se lever et délivrer Son peuple de la captivité
babylonienne. Il y a cependant un accomplissement de cette prophétie pour les
derniers jours, lorsque le Seigneur défendra Jérusalem contre les assiégeants arabes. Il
s’agit, dans la référence faite : «je changerai les fleuves en terre ferme, je mettrai les
étangs à sec. », de la déviation du cours de l’Euphrate entreprise par Cyrus. Babylone
dépendait de l’Euphrate à cause des défenses, semblables à des fossés, que le fleuve
offrait. C’est pourquoi Cyrus fit dévier le cours du fleuve pour être en mesure de
s’emparer de la ville.

42 :16 - « Je ferai marcher les aveugles sur un chemin qu’ils ne connaissent pas, je
les conduirai par des sentiers qu’ils ignorent ; je changerai devant eux les ténèbres en
lumière, et les endroits tortueux en plaine : voilà ce que je ferai, et je ne les
abandonnerai point. » Le Seigneur se réfère ici à Sa libération des prisonniers juifs
qui avaient été dans l’erreur, erreur qui les avait amenés à être envoyés en captivité à
Babylone. C’était le jugement de Dieu sur eux. Il parle au verset seize de Son plan de
ramener à Jérusalem les aveugles spirituels, mais, par-dessus tout, de les ramener à
Lui-même.

42 :17 - « Ils reculeront, ils seront confus, ceux qui se confient aux idoles taillées,
ceux qui disent aux idoles de fonte : vous êtes nos dieux ! » Mais ceux qui, comme les
Babyloniens, avaient placé leur confiance dans des idoles reculeront et seront dans la
confusion.

42 :18 - « Sourds, écoutez ! Aveugles, regardez et voyez ! » Ici, le Seigneur appelle


avec force et clarté ceux qui sont dans l’obscurité spirituelle à voir, et ceux qui ne
peuvent pas entendre à entendre.

42 :19 - « Qui est aveugle, sinon mon serviteur, et sourd comme mon messager que
j’envoie ? Qui est aveugle, comme l’ami de Dieu, aveugle comme le serviteur de
l’Éternel ? » Le verset dix-neuf décrit l’opinion de beaucoup au sujet de ceux qui ont
un ministère. Apparemment, ce fut aussi l’opinion que des contemporains de Christ
avaient sur Lui durant Son ministère terrestre. Le mépris avec lequel le monde
considère parfois le peuple de Dieu [cessera], et comme nous le lirons dans Ésaïe
52 :15, même des rois seront amenés à se taire avec une crainte mêlée de respect
devant la sagesse de Dieu qui sera révélée par Ses actes dans la vie de Son Élu.
42 :20 - « Tu as vu beaucoup de choses, mais tu n’y as point pris garde ; on a ouvert
les oreilles, mais on n’a point entendu. » Bien qu’on ne le leur ait pas annoncé, ils
verront maintenant réellement, à l’époque de la révélation de toutes les œuvres du
Seigneur.

42 :21 - « L’Éternel a voulu, pour le bonheur d’Israël, publier une loi grande et
magnifique. » En ces jours, quand même l’Église dénigre la Loi, il y aura un peuple
dans lequel Dieu agira et rendra Sa loi magnifique.

42 :22-23 - « Et c’est un peuple pillé et dépouillé ! On les a tous enchaînés dans des
cavernes, plongés dans des cachots ; ils ont été mis au pillage, et personne qui les
délivre ! Dépouillés, et personne qui dise : Restitue ! Qui parmi vous prêtera l'oreille
à ces choses ? Qui voudra s’y rendre attentif et écouter à l’avenir ? » Le Seigneur
revient maintenant au thème de la déplorable condition spirituelle de Son peuple.
C’était vraiment le cas de ceux qui étaient en captivité à Babylone, mais hélas, c’est
aussi vrai pour beaucoup de Ses élus de nos jours. L’exhortation à « s’y rendre attentif
et écouter à l’avenir » montre que ces versets s’appliquent à tous les âges.
Aujourd’hui, beaucoup d’enfants de Dieu ont été pris au piège dans les fosses du
péché et du découragement, exactement comme l’étaient ceux de la captivité
babylonienne. Ainsi, nous ferions bien de méditer le psaume 40 :1-3, afin que nous
aussi, nous puissions être entendu et retiré de la fosse horrible, puis rétabli dans les
sentiers de la justice.

42 :24 - « Qui a livré Jacob au pillage, et Israël aux pillards ? N’est-ce pas
l’Éternel ? Nous avons péché contre lui. Ils n’ont point voulu marcher dans ses voies,
et ils n’ont point écouté sa loi. » Soyons mis en garde de ne pas tenter le Seigneur en
pratiquant des péchés bien connus, car Il nous abandonnera certainement à nous-
mêmes et à toutes sortes de liens, comme Il l’a fait avec l’Israël des temps anciens.

42 :25 - « Aussi a-t-il versé sur Israël l’ardeur de sa colère et la violence de la


guerre ; la guerre l’a embrasé de toutes parts, et il n’a point compris ; elle l’a
consumé, et il n’y a point pris garde. » Bien que le Seigneur ait laissé aller Israël
dans la captivité à Babylone, ils n’ont pas perçu pourquoi cela leur était arrivé, sauf
des saints précieux comme Daniel (Da. 9 :3-15).

CHAPITRE 43

43 :1 - « Ainsi parle maintenant l’Éternel, qui t’a créé, ô Jacob ! Celui qui t’a formé,
ô Israël ! Ne crains rien, car je te rachète, je t’appelle par ton nom : tu es à moi ! »
Le Seigneur, le Créateur de toute l’humanité et de Jacob en particulier, redonne
maintenant Son assurance à Israël, à Son peuple bien aimé : « Ne crains rien. »
Rechercher et méditer sur les « Ne crains rien » de la Parole de Dieu est une étude
magnifique et consolante. En voici quelques uns :

1.) A Abraham lorsque Dieu l’appela (Ge. 15 :1).


2.) A Hagar lorsqu’elle fut chassée de la maison d’Abraham (Ge. 21 :17).
3.) A Isaac pour renforcer l’appel qu’il avait hérité d’Abraham, son père
(Ge. 26 :24).
4.) A Jacob quand il allait descendre en Égypte (Ge. 46 :3).
5.) A Israël lorsqu’ils entraient dans une bataille (De. 20 :3).
6.) Dieu dit à Josué « Ne t’effraie point » lorsqu’il allait entrer dans la Terre Promise
(Jos.1 :9)

Près de soixante autres versets de l’Écriture Sainte devraient nous faire réaliser qu’il
existe une crainte généralisée dans l’humanité. Ainsi, lorsque nous sommes dans de
grandes difficultés et peut-être même tourmentés par la peur, prenons les Écritures et
méditons sur ces merveilleux « Ne crains point » de Dieu, donnés à Son peuple tout
au long des générations. Il est sûr que nous trouverons finalement un contexte qui
réponde à nos besoins.

43 :2 - « Si tu traverses les eaux, je serai avec toi ; et les fleuves, ils ne te


submergeront point ; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne
t’embrasera pas. » Le Seigneur assure de nouveau à Israël qu’ils Lui appartiennent et
qu’Il les appelle par leur nom. Ceci est en soi même d’une magnifique beauté. Es-tu
toi-même entré dans cette place en Dieu, où, comme ce fut le cas de Moïse, Il te
connaît par ton nom ? (Voir Ex. 33 :17). Quelle assurance bénie et combien de fois
avons-nous besoin de ces rappels de Son soin toujours plein d’amour envers nous !
Dans ce verset trois genres de difficultés sont cités – les eaux, les fleuves et le feu.
Mais le Seigneur est avec nous dans toutes les tempêtes de la vie.

Nous avions une amie missionnaire au Tibet, il y a bien des années. Durant ses
voyages dans ce pays, elle devait une fois traverser un certain fleuve au cours très
rapide ; elle ne savait cependant pas comment elle allait le traverser. Il n’y avait
personne autour d’elle pour l’aider, et elle a donc simplement prié au Seigneur. Puis
elle ouvrit ses yeux et vit arriver un homme. Il traversait le fleuve en sautant d’une
pierre à l’autre ; mais elle était incapable de voir ces pierres. Une fois arrivé de l’autre
côté, il lui fit signe de le suivre pour traverser le fleuve. Elle obéit, et quand elle entra
dans l’eau, elle sentit sous ses pieds les pierres sur lesquels il avait sans doute marché.
Elle atteignit l’autre rive du fleuve et voulait justement remercier l’homme pour son
aide, lorsqu’il disparût. Elle a su immédiatement que c’était un ange qui l’avait aidée
à traverser ces eaux turbulentes.

Ce verset nous assure aussi que nous ne serons pas brûlés, lorsque nous passons par
les feux de la vie. Ceci nous rappelle les trois amis de Daniel qui étaient dans le feu
mais qui n’ont pas été brûlés, car le Fils de Dieu y était avec eux (voir Da. 3 :25-27).
Lorsque nous passons par la fournaise de l’épreuve dont Pierre parle dans 1 Pierre
4 :12, nous serons préservés si le Fils de Dieu est avec nous.

43 :3 - « Car je suis l’Éternel, ton Dieu, le Saint d’Israël, ton sauveur ; je donne
l’Égypte pour ta rançon, l’Éthiopie et Saba à ta place. » De l’avis général de
théologiens éminents il s’agit là du fait que le Seigneur a suscité les Éthiopiens, les
Sabéens et les Égyptiens à combattre Sanchérib, pour le détourner ainsi de son
intention initiale d’attaquer Jérusalem (cf. És. Ch. 20 et 37).

43 :4 - « Parce que tu as du prix à mes yeux, parce que tu es honoré et que je t’aime,
je donne des hommes à ta place, et des peuples pour ta vie. » Voici une vérité et une
loi de l’Écriture. Le Seigneur est prêt à donner beaucoup afin d’exécuter Ses
intentions pour Son Élu. Dans le cas de Job, le Seigneur sacrifia les vies de ses fils et
de ses filles, ainsi qu’un nombre indicible de serviteurs qui périrent lorsque les
Sabéens et les Chaldéens se sont emparés de tout son bétail. Dieu se débarrasse
littéralement, détruit et se défait de beaucoup[de gens]qui ne marchent pas dans la
droiture afin d’exécuter Ses intentions envers ceux qu’Il a choisis. Ceci m’a fait
trembler et à m’a conduit à m’approcher tout près du Seigneur pour que, par Sa grâce,
je puisse Le servir d’une manière acceptable et agréable. En outre, cette vérité est
également énoncée dans Romains 9 :15-23, où nous voyons mentionner les deux
groupes de personnes, les uns étant les vases de Sa colère et les autres, les vases de Sa
miséricorde.

43 :5-6 - « Ne crains rien, car je suis avec toi ; je ramènerai de l’orient ta race, et je
te rassemblerai de l’occident. Je dirai au septentrion : Donne ! Et au midi : Ne
retiens point ! Fais venir mes fils des pays lointains, et mes filles de l’extrémité de la
terre, » Nous avons à nouveau un de ces « Ne crains rien » béni, suivi de la
promesse que le Seigneur ramènera la race de Ses élus de l’orient et de l’occident. Le
Seigneur ordonne au Nord et au Sud de donner Ses fils et Ses filles. Ceci s’applique
en premier lieu à l’époque du rétablissement qui suivit la captivité à Babylone, mais
on peut aussi comprendre de façon précise et distincte que cette prophétie ne sera
accomplie dans sa totalité qu’au second avènement du Seigneur. Nous voyons
cependant une magnifique application spirituelle de cette prophétie : quand nous
sommes conduits ainsi par l’Esprit, nous pouvons parler au Nord, au Sud à l’Est et à
l’Ouest de rendre ceux qui sont liés, de sorte qu’ils puissent répondre à l’Évangile et
trouver leur place parmi les croyants d’une Communauté. De même, lorsque nous
sommes agréables à Dieu et que nous avons traversé victorieusement nos épreuves,
Dieu nous rapporte littéralement, venant de pays lointains, notre descendance
spirituelle.

43 :7 - « Tous ceux qui s’appellent de mon nom, et que j’ai créés pour ma gloire, que
j’ai formés et que j’ai faits. » Tout le peuple de Dieu a été formé pour Sa gloire.
L’apôtre Paul amplifie cela dans Romains 8 :28-30, lorsqu’il constate sans équivoque
que ceux qui sont appelés par Dieu, sont prédestinés à être semblables à l’image de Sa
gloire.

43 :8 - « Qu’on fasse sortir le peuple aveugle, qui a des yeux, et les sourds, qui ont
des oreilles. » Se tournant encore une fois vers l’époque de la captivité babylonienne,
le Seigneur parle de ceux dont il était déjà question au chapitre quarante-deux, du
peuple aveugle et sourd. Ce message s’adresse à ceux qui étaient jadis spirituellement
aveugles, mais dont les yeux spirituels ont été maintenant ouverts.

43 :9 - « Que toutes les nations se rassemblent, et que les peuples se réunissent. Qui
d’entre eux a annoncé ces choses ? Lesquels nous ont fait entendre les premières
prédictions ? Qu’ils produisent leurs témoins et établissent leur droit; Qu’on écoute
et qu’on dise : C’est vrai ! » Le Seigneur lance ici un défi aux nations. Qui, parmi
elles, peut proclamer les choses passées, ou les choses dont on a dit, prophétiquement,
qu’elles allaient se passer ?

43 :10 - « Vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, vous, et mon serviteur que j’ai choisi,
afin que vous le sachiez, que vous me croyiez et compreniez que c’est moi : avant moi
il n’a point été formé de Dieu, et après moi il n’y en aura point. » Dans ce verset, le
Seigneur parle à Cyrus. Il appelle Cyrus Son serviteur parce qu’il exécute Sa volonté
de libérer les Juifs de la captivité babylonienne. Il n’existe aucune personne sur l’aide
de laquelle nous pourrions compter, excepté le seul et vrai Dieu.

43 :11 - «C’est moi, moi qui suis l’Éternel, et hors moi il n’y a point de sauveur. »
Le Seigneur Jéhovah est le Seul qui puisse sauver les gens. Il n’y a pas de Sauveur
hormis Lui. L’apôtre Pierre le confirme dans Actes 4 :11-12 : « Jésus est la pierre
rejetée par vous qui bâtissez, et qui est devenue la principale de l’angle. Il n’y a de
salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi
les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

Il y a beaucoup d’années, en Inde, le Seigneur parla à un missionnaire et lui dit d’aller


à un moment fixé vers un certain temple hindou et d’attendre là. Il y alla et attendit,
attendit,… il vit beaucoup de gens entrer dans ce temple. Puis il vit un homme Hindou
âgé monter vers le temple et tomber. Il était très près de mourir. Il leva son poing vers
le temple, invoqua le nom de son dieu et dit, « Tu es un menteur. Tu m’as promis la
paix, et je n’ai pas de paix. » Le Seigneur dit alors au missionnaire d’aller parler à
l’homme de Celui qui donne la vraie paix. Le missionnaire dit à cet homme, « Ton
dieu ne peut pas te donner la paix, mais mon Dieu le peut. » Il le conduisit au salut et
l’homme allongé, proche de la mort, dit « J’ai trouvé ce que j’ai désiré toute ma vie —
la paix ! » Vraiment, il n’y a pas de Sauveur hormis Christ qui est le Prince de la Paix.

43 :12-13 - « C’est moi qui ai annoncé, sauvé, prédit, ce n’est point parmi vous un
dieu étranger ; vous êtes mes témoins, dit l’Éternel, c’est moi qui suis Dieu. Je le suis
dès le commencement, et nul ne délivre de ma main ; j’agirai : qui s’y opposera ? »
Dans ce passage, toute l’argumentation se déroule entre Dieu et ceux qui adorent des
idoles. Le Seigneur proclame à nouveau Son omnipotence. Il fera s’accomplir Ses
intentions et personne ne L’arrêtera ou L’empêchera. Il est très rassurant, non
seulement pour les affaires politiques, mais aussi pour nos propres vies personnelles,
que Celui qui a commencé en nous cette bonne œuvre achèvera ce qu’Il a promis de
faire (Ph. 1 :6). Même pas les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre Ses
intentions (voir Mt. 16 :18). Dieu soit loué !

Quatrième Prophétie
La promesse du Père - 43 :14 - 44 :5

43 :14-17 - « Ainsi parle l’Éternel, votre rédempteur, le Saint d’Israël : à cause de


vous, j’envoie l’ennemi contre Babylone, et je fais descendre tous les fuyards, même
les Chaldéens, sur les navires dont ils tiraient gloire. Je suis l’Éternel, votre Saint, le
créateur d’Israël, votre roi. Ainsi parle l’Éternel, qui fraya dans la mer un chemin, et
dans les eaux puissantes un sentier, qui mit en campagne des chars et des chevaux,
une armée et de vaillants guerriers, soudain couchés ensemble, pour ne plus se
relever, anéantis, éteints comme une mèche : » Le Seigneur parle à nouveau de cette
époque de l’Histoire où Il élèvera Cyrus, pour que celui-ci abaisse les princes de
Babylone en faisant dans la mer un chemin. Il accomplira cela en incitant Cyrus à
détourner le cours du fleuve Euphrate. Il en sera question au chapitre 44 :27. Le
Seigneur déclanchera la bataille pour les chars et les cavaliers de Babylone, et ils
seront tous vaincus et semblables à une mèche brûlée.
Cette prophétie est impressionnante. Le prophète Esaïe vivait à l’époque d’Ézéchias,
et il fallait encore cent ans avant que Babylone ne devienne prédominante et environ
cent cinquante ans avant qu’elle ne soit détruite. Mais le Seigneur le prophétise bien
des années à l’avance. Le Seigneur prophétise sa destruction avant même qu’elle ne
devienne une puissance mondiale. Quand les Juifs pieux furent pris captifs, ils étaient
prisonniers de l’espérance, parce que le Seigneur avait déjà dit qu’Il les délivrerait le
la captivité babylonienne.

43 :18-21 - « Ne pensez plus aux événements passés, et ne considérez plus ce qui est
ancien. Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver : ne la
connaîtrez-vous pas ? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la
solitude. Les bêtes des champs me glorifieront, les chacals et les autruches, parce que
j’aurai mis des eaux dans le désert, des fleuves dans la solitude, pour abreuver mon
peuple, mon élu. Le peuple que je me suis formé publiera mes louanges. » Le
Seigneur dit aux enfants d’Israël d’oublier les choses anciennes, parce qu’Il va faire
quelque chose de nouveau et de différent. Le peuple de Dieu a tellement tendance à
vivre dans le passé, demeurant pour toujours dans ce que Dieu a fait autrefois Les
dénominations dressent des monuments à ce que Dieu fit jadis.

A l’époque d’Ézéchias, les gens adoraient le serpent d’airain que Moïse avait fait
(voir No. 21 :8-9), un monument du passé. Ézéchias devait le détruire (voir 2 R.
18 :4). Nous devrions toujours chercher le Seigneur pour[recevoir]une nouvelle vision
et un nouveau message. Peut-être est-ce une vision ancienne, mais elle est renouvelée,
vivifiée et étendue, il y a en elle quelque chose de rafraîchissant. Le Seigneur est le
Dieu de la nouvelle manne. Au désert, les enfants d’Israël ne pouvaient pas manger la
manne d’hier ; ils devaient manger chaque jour de la manne fraîche (Ex. 16 :15-20). Il
nous faut recevoir de Dieu, chaque jour, quelque chose de nouveau (Mt. 6 :11).

Au cours du livre d’Ésaïe nous trouvons plusieurs thèmes principaux :

La vie de Christ
L’invasion d’Israël par les Assyriens
La captivité babylonienne
Le jugement sur Babylone par Cyrus, roi de Perse
Le rétablissement consécutif des Juifs dans leur pays d’origine

Il y a cependant aussi, cachée dans les pages de ce livre glorieux, référence faite au
ministère du Saint Esprit. On trouve de telle référence au verset dix-neuf par exemple,
où une nouvelle chose est associée au terme de l’eau, symbole du Saint Esprit béni.
« Des eaux dans le désert » cela signifie l’effusion de l’Esprit Saint sur Son peuple
assoiffé. Le Seigneur insiste sur le fait qu’Il a formé Son peuple à Sa louange. Ceci est
répété dans 1 Pierre 2 :9, où Il nous dit que nous sommes une génération élue, et que
nous devrions annoncer les vertus de Celui qui nous a appelés des ténèbres à Son
admirable lumière.

43 :22-24 - « Et tu ne m’as pas invoqué, ô Jacob ! Car tu t’es lassé de moi, ô Israël !
Tu ne m’as pas offert tes brebis en holocauste, et tu ne m’as pas honoré par tes
sacrifices ; je ne t’ai point tourmenté pour des offrandes, et je ne t’ai point fatigué
pour de l’encens. Tu n’as pas à prix d’argent acheté pour moi des aromates, et tu ne
m’as pas rassasié de la graisse de tes sacrifices ; mais tu m’as tourmenté par tes
péchés, tu m’as fatigué par tes iniquités. » Le cri du Seigneur concernant l’état
spirituel d’Israël retentit alors. Ils étaient menacés d’une forte déviation spirituelle,
négligeant leurs devoirs religieux de prières et de sacrifices. Au lieu de [remplir] leurs
devoirs religieux, ils commettaient le péché. Ils n’étaient pas fidèles à leurs dîmes et à
leurs offrandes.

43 :25 - « C’est moi, moi qui efface tes transgressions pour l’amour de moi, et je ne
me souviendrai plus de tes péchés. » Voici l’un des versets les plus triomphants de
tout l’Évangile, car il contient la promesse du pardon des péchés. A l’époque d’Ésaïe,
on écrivait sur des papyrus et des peaux. Leur encre n’avait pas l’acidité de notre
encre d’aujourd’hui ; et leur encre n’était pas indélébile, tandis que la nôtre l’est.
Lorsqu’ils voulaient retirer ou effacer quelque chose, il leur suffisait de prendre un
chiffon humide, d’essuyer, et on ne pouvait alors plus rien voir. C’est ce que Dieu fait
avec nos péchés — Il les fait disparaître. La bénédiction que nos péchés soient effacés
est le privilège particulier du chrétien. C’est à cause du sang de Christ, versé sur la
Croix. Aucune autre religion ne peut promettre la paix et la joie du salut que la foi en
Christ apporte elle seule. Ils[ces dons]étaient à la disposition des Israélites des temps
anciens par l’exécution de sacrifices rituels qui projetaient Sa mort victorieuse sur la
Croix. (Ceci est traité plus en détail au chapitre 53).

43 :26 - « Réveille ma mémoire, plaidons ensemble, parle toi-même, pour te


justifier. » Israël n’avait pas obéi au Seigneur. Ainsi et bien que ce soit une répétition
du chapitre 1 :18 où le Seigneur invite Israël à plaider (ou à calculer) avec Lui, ils ne
peuvent pas justifier leurs actes.

43 :27 - « Ton premier père a péché, et tes interprètes se sont rebellés contre moi.»
« Ton premier père » se réfère au mauvais roi Jéroboam, le fils de Nébat, le fondateur
du royaume du Nord. Il a introduit l’idolâtrie en Israël, sous la forme des veaux d’or
placés à Dan et Béthel (1 R. 12 :28-29). En conséquence, Dieu les a abandonné. « Ton
premier père » pourrait, dans un autre sens, se référer à Adam, le père de la race
humaine. Les interprètes/enseignants d’Israël s’étaient, à cette époque, égarés loin de
Dieu. Les enseignants d’une nation peuvent la conduire soit dans les sentiers de la
justice, ou dans le péché, comme c’était alors le cas d’Israël.

43 :28 - « C’est pourquoi j’ai traité en profanes les chefs du sanctuaire, j’ai livré
Jacob à la destruction, et Israël aux outrages. » La malédiction prononcée sur Jacob
est cette malédiction prononcée du Mont Ébal par les six tribus dans Deutéronome
27 :13, « Et Ruben, Gad, Aser, Zabulon, Dan et Néphthali se tiendront sur le mont
Ébal pour prononcer la malédiction. » La malédiction elle-même, concernant ceux qui
ont désobéi à Dieu et qui L’ont quitté, est citée dans Deutéronome 28 :15-68. La
captivité à Babylone y est incluse (De. 28 :48-53).

CHAPITRE 44

44 :1 - « Écoute maintenant, ô Jacob, mon serviteur ! O Israël, que j’ai choisi ! »


Ici, le Seigneur appelle Jacob Son serviteur et Israël Son élu.

44 :2 - « Ainsi parle l’Éternel, qui t'a fait, et qui t’a formé dès ta naissance, celui qui
est ton soutien : Ne crains rien, mon serviteur Jacob, mon Israël [Jeshurûn], que j’ai
choisi. » Nous avons à nouveau un de ces « Ne crains rien » bénis de l’Écriture
Sainte, qui sont une telle consolation pour le saint au long de son pèlerinage de la terre
vers le ciel. Dieu nous a formés dès avant notre naissance. Dieu nous connaissait déjà
dans le sein[de notre mère], et Il nous a appelé pour un but particulier (voir Jé. 1 :5,
Ga. 1 :15).

Si nous lisons attentivement ce passage, nous nous rendons compte qu’il ne s’agit pas
seulement de la nation d’Israël, à laquelle le Seigneur parle ici. Ce passage se réfère
en particulier à la personne du Seigneur Jésus Christ Lui-même. Il vaut bien la peine
de regarder de plus près ces trois noms utilisés pour décrire le plus jeune fils d’Isaac,
car ils incarnent les trois degrés de la vie spirituelle, non seulement des héritiers des
Alliances, mais aussi de tous les chrétiens.

1.) Jacob signifie « le trompeur ». Jacob a répondu à l’appel de Dieu. Il est un type
du croyant charnel au pays d’Égypte.

2.) Israël signifie « prince avec Dieu ». Israël est celui qui a lutté avec Dieu et dont le
nom fut changé. Il est un type de l’élu de Dieu dans le désert de l’expérience
chrétienne.

3.) Jeshurûn signifie « franc et droit ». C’est le nom donné à Jacob après sa mort. Il
exprime donc l’état du saint qui a traversé le Jourdain et qui se trouve à la Terre
Promise. C’est le saint qui s’est avéré fidèle.

Les promesses qui suivent laissent peu de doute qu’il ne s’agisse, dans ce passage, du
Seigneur Jésus Christ. Au verset trois, il y a la promesse du Père à Son Fils, le
Seigneur Jésus Christ. Il annonce la promesse de l’effusion du Saint Esprit sur Ses
disciples dans Actes 1 :4-5.

44 :3 - « Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre
desséchée ; je répandrai mon esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons. »
Cette glorieuse promesse se range parmi les plus grandes de toute l’Écriture et fut
citée par Jean-Baptiste comme étant l’une des caractéristiques précises du ministère
de Jésus. Il baptiserait Ses disciples avec le Saint Esprit (Mt.3 :11), et en raison de
cette effusion, ses disciples se répandraient partout, sur la terre entière.

44 :4-5 - « Ils pousseront comme au milieu de l’herbe, comme les saules près des
courants d’eau. Celui-ci dira : Je suis à l’Éternel ; celui-là se réclamera du nom de
Jacob ; cet autre écrira de sa main : à l’Éternel ! Et prononcera avec amour le nom
d’Israël. » Le Seigneur revient maintenant au thème connu de l’annonce des choses à
venir, et fait honte à ceux qui adorent des idoles.

Cinquième Prophétie
La condamnation des idoles sculptées des Païens - 44 :6-23

44 :6 - « Ainsi parle l’Éternel, roi d’Israël et son rédempteur, l’Éternel des armées :
Je suis le premier et je suis le dernier, et hors moi il n’y a point de Dieu. » Le
Seigneur proclame que hors Lui, il n’y a pas de Dieu.
44 :7-8 - « Qui a, comme moi, fait des prédictions (Q’il le déclare et me le prouve !),
depuis que j’ai fondé le peuple ancien ? Qu’ils annoncent l’avenir et ce qui doit
arriver ! N’ayez pas peur, et ne tremblez pas ; ne te l’ai-je pas dès longtemps annoncé
et déclaré ? Vous êtes mes témoins : Y a-t-il un autre Dieu que moi ? Il n’y a pas
d’autre rocher, je n’en connais point. » Il continue en déclarant que c’est Lui qui a
fondé le peuple ancien (Israël) pour qu’il fasse Sa volonté. Comme nous l’avons déjà
dit, Le Seigneur annonce le futur avant qu’il ne se réalise. Il le fait de sorte que nous
pouvons interpréter correctement les évènements du monde à la lumière de l’Écriture.
Hormis le Seigneur, il n’y a pas de Dieu qui puisse faire de telles choses.

44 :9-12 - « Ceux qui fabriquent des idoles ne sont tous que vanité, et leurs plus belles
oeuvres ne servent à rien ; elles le témoignent elles-mêmes : elles n’ont ni la vue, ni
l’intelligence, afin qu’ils soient dans la confusion. Qui est-ce qui fabrique un dieu, ou
fond une idole, pour n’en retirer aucune utilité ? Voici, tous ceux qui y travaillent
seront confondus, et les ouvriers ne sont que des hommes ; qu’ils se réunissent tous,
qu’ils se présentent, et tous ensemble ils seront tremblants et couverts de honte. Le
forgeron fait une hache, il travaille avec le charbon, et il la façonne à coups de
marteau ; il la forge d’un bras vigoureux ; mais a-t-il faim, le voilà sans force ; ne
boit-il pas d’eau, le voilà épuisé. » Les fabricants d’idoles sont à nouveau tournés en
dérision. Comment est-il possible qu’un homme rationnel puisse croire pouvoir
façonner un dieu en métal ou en sculptant un arbre, tandis qu’avec l’autre partie [du
bois]il fait du feu, soit pour griller de la viande, soit pour se réchauffer lui-même ?
Dans beaucoup de pays étrangers, les gens font des petits autels pour leurs dieux à
l’extérieur de leurs maisons. Ils font aussi les gourmandises les plus choisies pour
leurs dieux. C’est pour cela que le Seigneur dit ici que leurs plus belles œuvres ne
servent à rien. Ils ne recevront aucune récompense pour avoir fait toutes sortes de
sacrifices à leurs dieux.

44 :13-17 - « Le charpentier étend le cordeau, fait un tracé au crayon, façonne le bois


avec un couteau, et marque ses dimensions avec le compas ; et il produit une figure
d’homme, une belle forme humaine, pour qu’elle habite dans une maison. Il se coupe
des cèdres, il prend des rouvres et des chênes, et fait un choix parmi les arbres de la
forêt ; il plante des pins, et la pluie les fait croître. Ces arbres servent à l’homme pour
brûler, il en prend et il se chauffe. Il y met aussi le feu pour cuire du pain ; et il en fait
également un dieu, qu’il adore, il en fait une idole, devant laquelle il se prosterne. Il
brûle au feu la moitié de son bois, avec cette moitié il cuit de la viande, il apprête un
rôti, et se rassasie ; il se chauffe aussi, et dit : Ha ! Ha ! Je me chauffe, je vois la
flamme ! Et avec le reste il fait un dieu, son idole, il se prosterne devant elle, il
l’adore, il l’invoque, et s’écrie : Sauve-moi ! Car tu es mon dieu ! » L’idolâtrie est
tellement folle et illogique. Un homme plante un arbre, puis il l’abat une fois que
l’arbre a poussé. Il utilise ensuite une partie de bois comme combustible pour cuire du
pain, et l’autre partie du bois, il l’utilise pour fabriquer un dieu, il l’invoque et dit
« Sauve-moi ! Car tu es mon dieu ! » Pourquoi les gens font-ils cela ? Parce que c’est
Dieu qui a fermé leurs yeux spirituels et leurs cœurs, de sorte qu’ils ne peuvent pas
comprendre.

44 :18-20 - « Ils n’ont ni intelligence, ni entendement, car on leur a fermé les yeux
pour qu’ils ne voient point, et le coeur pour qu’ils ne comprennent point. Il ne rentre
pas en lui-même, et il n’a ni l’intelligence, ni le bon sens de dire : J’en ai brûlé une
moitié au feu, j’ai cuit du pain sur les charbons, j’ai rôti de la viande et je l’ai
mangée ; et avec le reste je ferais une abomination ! Je me prosternerais devant un
morceau de bois ! Il se repaît de cendres, son coeur abusé l’égare, et il ne sauvera
point son âme, et ne dira point : n’est-ce pas du mensonge que j’ai dans ma main ? »
Les païens se sont tous égarés. Il y a bien des d’années, lorsque nous voyagions par
avion, le Seigneur m’a ouvert les yeux et j’ai vu tous les démons qui gouvernent les
nations au-dessus desquelles nous volions. J’ai dit au Seigneur, « Oh Seigneur, si
seulement ces démons étaient chassés, alors les gens pourraient comprendre
l’Évangile. » Le Seigneur me dit alors, « A qui appartient ce monde ? » Je dis,
« C’est Ton monde, Seigneur. » Il dit, « Qui a le pouvoir de délivrer ce pays des
idoles ? » Je répondis, « Tu l’a fais, Seigneur. » Il me dit alors, « J’ai abandonné ce
pays aux idoles parce qu’ils M’ont rejeté. » C’est Dieu qui abandonne les gens à
l’idolâtrie après qu’ils L’aient rejeté.

44 :21 - « Souviens-toi de ces choses, ô Jacob ! O Israël ! Car tu es mon serviteur ; je


t’ai formé, tu es mon serviteur ; Israël, je ne t’oublierai pas. »
Maintenant, le Seigneur rappelle Israël qu’ils sont Ses serviteurs et donc différents des
autres nations qui sont dans l’erreur. Dieu ouvre les yeux de Son peuple pour qu’ils
connaissent la vérité.

44 :22 - « J’efface tes transgressions comme un nuage, et tes péchés comme une
nuée ; reviens à moi, car je t’ai racheté. » Le privilège d’être un enfant de Dieu
apporte l’assurance bénie que nos péchés ont été effacés et que nous sommes sauvés
du cruel lien au péché.

44 :23 - « Cieux, réjouissez-vous ! Car l'Éternel a agi ; profondeurs de la terre,


retentissez d’allégresse ! Montagnes, éclatez en cris de joie ! Vous aussi, forêts, avec
tous vos arbres ! Car l’Éternel a racheté Jacob, il a manifesté sa gloire en Israël. »
Ainsi, les rachetés reçoivent l’exhortation de proclamer Sa merveilleuse rédemption
en chantant à pleine voix. Il nous faut chanter avec force et nous réjouir, car notre
Rédempteur est le Seigneur qui a crée le ciel et la terre.

Sixième Prophétie
La prophétie sur les conquêtes de Cyrus - 44 :24 - 45 :25

44 :24 - « Ainsi parle l’Éternel, ton rédempteur, celui qui t’a formé dès ta naissance :
moi, l’Éternel, j’ai fait toutes choses, seul j’ai déployé les cieux, seul j’ai étendu la
terre. » Le Seigneur a crée et formé Cyrus avec une intention.

44 :25 - « J’anéantis les signes des prophètes de mensonge, et je proclame insensés


les devins ; je fais reculer les sages, et je tourne leur science en folie. » L’un des buts
du Seigneur est d’anéantir tous les devins des idolâtres. La sagesse des païens se
transformera en folie. Il nous faut remarquer qu’une grande partie de la population
mondiale d’aujourd’hui est prise au piège de l’idolâtrie. Même certaines des nations
les plus industrialisées sont aveuglées par le Bouddhisme, le Confucianisme et par
d’autres religions fausses.

44 :26 - « Je confirme la parole de mon serviteur, et j’accomplis ce que prédisent mes


envoyés ; je dis de Jérusalem : elle sera habitée, et des villes de Juda : elles seront
rebâties ; et je relèverai leurs ruines. » Le Seigneur proclame maintenant qu’Il
accomplira Son plan envers Jérusalem. Le Seigneur confirme la parole de Ses
serviteurs. Quand Dieu parle par toi, Il réalisera ce qu’Il dit. A l’époque d’Ézéchias,
Ésaïe prophétise que Cyrus décrètera la reconstruction de Jérusalem et le retour de ses
habitants. A l’époque où il prophétisait, Jérusalem était encore debout, mais déjà
inhabitée, et fut plus tard détruite par les Babyloniens.

44 :27-28 - « Je dis à l’abîme : Dessèche-toi, je tarirai tes fleuves. Je dis de Cyrus : il


est mon berger, et il accomplira toute ma volonté ; il dira de Jérusalem : qu’elle soit
rebâtie ! Et du temple : qu’il soit fondé ! » Le Seigneur avait répété à plusieurs
reprises que, bien qu’Il envoie les Juifs en captivité, Il les rétablirait aussi dans leur
pays. Il répète donc cette promesse qu’après la dévastation par les Babyloniens, non
seulement Jérusalem sera reconstruite, mais aussi toutes les autres villes de Juda
seront également rebâties.

Le Seigneur annonce ensuite comment Babylone tombera. Le dessèchement des


rivières, c’est-à-dire du système de canaux reliés à l’Euphrate situé à proximité,
causera cette chute. C’est Cyrus qui fit creuser un lac artificiel derrière une colline.
Les défenseurs l’ignoraient complètement et furent totalement surpris lorsque, durant
la nuit du 22 Octobre, 539 av.J.C., Cyrus détourna les eaux de l’Euphrate vers le lac et
dessécha les fossés entourant Babylone. L’armée de Cyrus entra dans les portes de
Babylone et s’empara de la ville, pendant que les défenseurs prenaient part à un festin
de débauche (voir Da. 5). L’intention de Dieu était d’élever Cyrus à un haut rang et
cela se réalise alors. Il donnera l’ordre de reconstruire Jérusalem. Ceci eut lieu en 536
av.J.C., après les trois années de règne de Darius, le roi Mède.

150 ans environ avant qu’il ne soit né, le Seigneur appelle Cyrus par son nom. Le
Seigneur appela aussi Josias par son nom presque 300 ans avant qu’il ne soit né (1 R.
13 :2). Quel Dieu impressionnant nous servons ! Il n’y en a aucun autre qui puisse
faire des choses aussi merveilleuses.

CHAPITRE 45

45 :1 - « Ainsi parle l’Éternel à son oint, à Cyrus, qu’il tient par la main, pour
terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir
les portes, afin qu’elles ne soient plus fermées ; » Cyrus, le grand roi païen, est
appelé :

1.) Le berger de Dieu (44 :28)


2.) L’oint de Dieu (45 :1)

Que ce roi guerrier soit nommé par Ésaïe environ 150 ans avant sa naissance est un
fait vraiment remarquable. On pense que c’est le prophète Daniel qui a montré à
Cyrus, dans les Écritures, le plan que Dieu avait prévu pour lui. Cyrus était au dire de
tous un grand homme, au sens le plus vrai du mot. Il a été proclamé comme un
gouvernant modèle par les historiens de tous les temps. Presque trois siècles après la
mort de Cyrus, Alexandre le Grand fit un pèlerinage sur sa tombe et fut impressionné
par sa simplicité et par l’inscription gravée par Cyrus avant sa propre mort. Cyrus est
entré dans la mémoire, non seulement pour ses exploits militaires et ses conquêtes
allant du Golf Persique jusqu’à la Mer Égée, et ensuite vers l’Égypte, mais aussi pour
sa grande compassion et sa grandeur d’âme envers ses ennemis.

Qu’il a reconnu la main de Dieu dans ses victoires est révélé par sa déclaration
rapportée dans Esdras 1 :2, « Ainsi parle Cyrus, roi des Perses : l’Éternel, le Dieu des
cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre, et il m’a commandé de lui bâtir une
maison à Jérusalem en Juda. » Tel est le sens d’Ésaïe 45 :1, qui est une prophétie
détaillée de l’homme qui devait naître 150 ans plus tard. Ce qui est très surprenant est
qu’il était un roi païen, et non pas un des élus d’Israël. Il représente un présage et une
projection des Gentils qui entreront dans les promesses faites à Israël concernant la
construction du temple et le gouvernement et règne du Seigneur.

La phrase « relâcher la ceinture des rois » est confirmée dans le récit de la dernière
nuit du roi Babylonien, Belchatsar, dans Daniel 5 :6. « Alors le roi changea de
couleur, et ses pensées le troublèrent ; les jointures de ses reins [ceinture] se
relâchèrent, et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre. » Belschatsar perdit toute
sa force quand Cyrus attaqua la ville et quand les deux puissants ponts-levis de la cité
de Babylone furent ouverts de l’intérieur par l’armée de Cyrus.

45 :2 - « Je marcherai devant toi, j’aplanirai les chemins montueux, je romprai les


portes d’airain, et je briserai les verrous de fer. » Les chemins montueux se réfèrent
au cours sinueux et même tortueux du fleuve Euphrate qui faisait aussi partie du
système défensif de Babylone. Cyrus l’a aplani quand il a construit un lac artificiel.
Les lourdes portes de cuivre de Babylone, que l’on avait construites pour être
impénétrables, furent prises d’assaut par Cyrus, car le Seigneur avait déclaré que les
Perses s’empareraient de Babylone.

45 :3 - « Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches
que je suis l’Éternel qui t’appelle par ton nom, le Dieu d’Israël. » Le Seigneur promet
à Cyrus qu’Il lui donnera tous les trésors amassés par les Babyloniens dans de
nombreux pays, au cours de leurs conquêtes insatiables. Toutefois, bien que l’on ait
beaucoup dit au sujet de l’accomplissement historique de ces promesses faites à Cyrus
dans les Écritures, n’oublions jamais qu’elles ont une signification spirituelle pour
l’Age de l’Église et pour nos propres vies en particulier.

Il est fort possible que nous-mêmes, ou notre église, soyons confrontés à de terribles
obstacles qui nous empêchent d’atteindre notre voisinage, notre ville ou un pays
étranger sur le champ missionnaire. En proclamant ces promesses données à Cyrus il
y a près de trois mille ans, nous pouvons voir le Seigneur renverser les forteresses
spirituelles de l’ennemi ; et par Sa grâce, nous entrerons dans l’héritage géographique
qu’Il a fixé pour nous.

« Des trésors cachés [secrets, de l’obscurité] », cela peut être pour nous les trésors
cachés de sombres épreuves. Nous recevons par elles des vérités inaccessibles, à
moins que nous ne passions par des temps d’obscurité et que nous n’apprenions à
connaître, comme Abraham, l’effroi de l’obscurité (Ge. 15 :12). Tel est souvent le
prix que nous devons payer afin que notre foi s’accroisse et que nous recevions la
manne cachée de Dieu (voir Ap. 2 :17). Le Seigneur m’a remis ce verset à l’esprit
lorsque j’étais dans une école biblique en Angleterre. Il m’a dit : « Je vais te donner
les trésors de l’obscurité ». C’est l’une de ces promesses que l’on saisit toujours
immédiatement, mais on ne se rend compte que par l’expérience, quel prix terrible on
doit payer pour voir son accomplissement.

Bien des années plus tard, lorsque ma chère épouse était à l’hôpital, le Seigneur m’est
apparu et m’a dit, « Tout ce qui t’intéresse, c’est de passer très rapidement au travers
de cette épreuve. » J’ai dit, « Oui, Seigneur, c’est absolument vrai. » Puis Il me dit,
« As-tu oublié la promesse que je t’ai donnée à l’école biblique ? J’ai promis de te
donner les trésors de l’obscurité. Comment penses-tu obtenir les trésors de l’obscurité,
si tu ne passes pas par l’obscurité ? Il existe des choses que tu ne peux pas apprendre
au ciel. Il n’y a aucun souci, aucune souffrance et aucune obscurité au ciel. C’est
pourquoi, ne passe pas trop vite par tes épreuves, mais cueille chaque trésor que j’ai
placé pour toi dans cette sombre vallée. »

45 :4 - « Pour l’amour de mon serviteur Jacob, et d’Israël, mon élu, je t’ai appelé par
ton nom, je t’ai parlé avec bienveillance, avant que tu me connusses. » Voici la raison
pour laquelle Dieu lance une vocation dans une vie. Des vocations sont toujours
données pour réaliser les intentions de Dieu avec Son peuple. La présentation des cinq
ministères en est l’illustration dans le Nouveau Testament. Ils ne sont donnés que
dans la seule et unique intention de perfectionner les saints (Ép. 4 :12). En considérant
ce récit, il apparaît nettement que le Seigneur a élevé Cyrus pour le but clair et net de
libérer les enfants d’Israël de la captivité babylonienne. Cet épisode de l’Histoire a
néanmoins un aspect remarquable : le détail minutieux avec lequel le Seigneur décide
de l’annoncer. Le Seigneur l’a annoncé :

1.) Par Moïse (De. 28 :49-57).


2.) Par Ésaïe, avec la montée et aussi la chute de Babylone.
3.) Par les autres prophètes, tels que Jérémie et Habacuc.

Durant une époque d’environ sept cents à huit cents ans, le Seigneur a
minutieusement averti Son peuple de ce qu’Il allait faire à cause de leurs péchés. Le
Seigneur a eu une telle longanimité envers Israël et les a mis en garde durant bien des
années ; mais après qu’ils aient continuellement refusé de L’entendre et de Lui obéir,
Il les finalement jugés.

45 :5 - « Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d'autre, hors moi il n’y a point de Dieu ;
je t’ai ceint, avant que tu me connusses. » Le Seigneur s’adresse maintenant à Cyrus,
cent cinquante ans avant cet évènement, et déclare qu’Il l’a fortifié en vue de cette
tâche, bien que Cyrus n’ait pas personnellement connaissance de Lui (au moins
jusqu’à ce que Daniel lui parle). Toute l’intention de ce récit est de montrer la
grandeur du Seigneur qui a fait se réaliser tous ces évènements, et qui les a prédits
bien avant qu’ils arrivent.

45 :6 - « C’est afin que l’on sache, du soleil levant au soleil couchant, que hors moi il
n’y a point de Dieu : Je suis l’Éternel, et il n’y en a point d'autre. » Le but est de
glorifier Dieu. Toutes les nations sauront maintenant que le Seigneur est le seul vrai
Dieu. N’oublions pas que l’Esprit de prophétie est le témoignage de Jésus (Ap.
19 :10). Les prophéties que nous avons reçues personnellement nous aident à
combattre le bon combat (1 Ti. 1 :18). Il est sûr que Dieu fera se réaliser ce qu’Il
annonce, soit pour un individu, soit pour une nation.
45 :7 - « Je forme la lumière, et je crée les ténèbres, je donne la prospérité, et je crée
l’adversité ; moi, l’Éternel, je fais toutes ces choses. » Le Seigneur continue et
s’attribue Lui-même le droit d’appeler toutes choses et circonstances à devenir
existantes. Un fait souvent ignoré à notre détriment, est que le Seigneur est l’auteur
des deux : du bien et du mal. Job a reconnu cela (voir Job 2 :10). En ce qui concerne
le mal, je veux dire l’adversité, pas le péché.

45 :8 - « Que les cieux répandent d’en haut et que les nuées laissent couler la justice !
Que la terre s’ouvre, que le salut y fructifie, et qu’il en sorte à la fois la délivrance !
Moi, l’Éternel, je crée ces choses. » On pourrait interpréter ce verset ainsi : la justice
du ciel descendrait sur ceux, qui sont sur terre, et en réponse, ils seraient des vases
pour manifester Sa justice et Son grand salut. Mais on peut aussi penser que par la
chute de Babylone, par la délivrance de Son peuple de la tyrannie babylonienne, la
justice de Dieu a été révélée.

45 :9-10 - « Malheur à qui conteste avec son créateur ! Vase parmi des vases de
terre ! L’argile dit-elle à celui qui la façonne : que fais-tu ? Et ton oeuvre : il n’a
point de mains ? Malheur à qui dit à son père : pourquoi m’as-tu engendré ? Et à sa
mère : Pourquoi m'as-tu enfanté ? » Voici à nouveau l’évocation de l’omnipotence
du Seigneur qui nous fait et nous forme, nous et nos destins. Nous ne devons jamais
provoquer nos parents ou le Seigneur. Il nous faut accepter la façon dont le Seigneur
nous a faits. Peut-être pensons-nous qu’un handicap est le résultat d’une naissance très
difficile. Le Seigneur Jésus dit cependant que l’homme né aveugle, dans Jean chapitre
neuf, est aveugle de naissance afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui
(Jn. 9 :1-3). Le Seigneur déclare aussi dans Exodus 4 :11 que c’est Lui qui a fait le
muet, le sourd et l’aveugle. Ces versets ont une réalité très forte pour nous, puisque
ma chère épouse est née avec un problème de cœur. Lorsqu’elle a pour cela chercher
le Seigneur dans la prière, Il lui a dit qu’Il avait déterminé sa force selon Son
intention. Elle est maintenant paralysée et attend Son miracle.

45 :11 - « Ainsi parle l’Éternel, le Saint d’Israël, et son créateur : Veut-on me


questionner sur l’avenir, me donner des ordres sur mes enfants et sur l’oeuvre de mes
mains ? » En hébreu, on lit ce verset ainsi : « Est-ce que tu me commandes ? ». En
d’autres termes, le Seigneur veut dire, « Est-ce que tu vas me dire ce que j’ai à
faire ? » Certains ont pris ce verset et l’ont interprété de façon incorrecte, ont
présumé que nous pouvons donner des ordres au Seigneur. Il est vrai que nous devons
commander des choses quand Dieu nous dit de le faire, mais nous ne devons jamais
commander le Seigneur et Lui dire ce qu’Il doit faire ; nous prononçons seulement la
parole qu’Il nous donne.

45 :12 - « C’est moi qui ai fait la terre, et qui sur elle ai créé l’homme ; c’est moi, ce
sont mes mains qui ont déployé les cieux, et c’est moi qui ai disposé toute leur
armée. » Le Seigneur explique maintenant pourquoi on ne peut pas Le défier ou Lui
donner des ordres au sujet de Ses plans pour Ses enfants. La réponse est simple —
c’est Lui qui est Dieu ! Telle était aussi l’argumentation du Seigneur quand Job a
questionné Dieu à cause de ce qu’Il avait fait dans sa vie (voir Job 38 :1-4 et Job 38-
40).

45 :13 - « C’est moi qui ai suscité Cyrus dans ma justice, et j’aplanirai toutes ses
voies ; il rebâtira ma ville, et libérera mes captifs, sans rançon ni présents, dit
l’Éternel des armées. » Le Seigneur se réfère ensuite directement à Cyrus et exprime
très clairement que c’est Lui qui a élevé à ce haut rang ce roi païen. Cyrus n’a pas
personnellement reconstruit Jérusalem, mais il a donné l’ordre de la rebâtir. La
reconstruction revient donc à lui. Lorsque Cyrus entra dans Babylone, il promulgua
un décret dont le contenu était : « Tous ceux qui ont été déportés comme captifs par
les Babyloniens sont relâchés et libérés. » En général, quand un conquérant arrivait
dans une telle situation, il vendait à grand prix les gens qui retournaient dans leurs
pays d’origine et accroissait ainsi ses propres richesses. Mais Cyrus n’a pas fait cela ;
il les a laissés partir (sans rançon et sans présents).

45 :14 - « Ainsi parle l’Éternel : les gains de l’Égypte et les profits de l’Éthiopie, et
ceux des Sabéens à la taille élevée, passeront chez toi et seront à toi ; ces peuples
marcheront à ta suite, ils passeront enchaînés, ils se prosterneront devant toi, et te
diront en suppliant : c’est auprès de toi seulement que se trouve Dieu, et il n’y a point
d’autre Dieu que lui. » C’est parce que Cyrus a relâché les Juifs et les a libérés pour
qu’ils rentrent chez eux, que le Seigneur dit qu’Il va lui donner une récompense. Le
Seigneur a remis entre ses mains les Égyptiens, les Éthiopiens et les Sabéens. Les
nations ont reconnu ainsi que Dieu était avec Cyrus. Nous croyons cependant aussi
que ces promesses sont également données à Son peuple à l’Âge de l’Église.

45 :15 - « Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d’Israël, sauveur ! » Comme le roi
Salomon le disait aussi, Dieu est un Dieu qui habite dans l’obscurité (1 R. 8 :12). Il
accomplit Ses plans loin des yeux de l’homme mortel. Nous pouvons seulement Le
voir, Lui et Ses œuvres, avec les yeux de la foi.

45 :16-17 - « Ils sont tous honteux et confus, ils s’en vont tous avec ignominie, les
fabricateurs d’idoles. C’est par l’Éternel qu’Israël obtient le salut, un salut éternel ;
vous ne serez ni honteux ni confus, jusque dans l’éternité. » Le prophète Ésaïe
continue maintenant en opposant la grandeur de Dieu aux idoles et aux images
sculptées. Il commence en déclarant que ceux qui suivent les idoles seront confus et il
termine en assurant Israël qu’ils seront sauvés et non pas honteux. C’est aussi une
promesse pour nous. Après que le Seigneur nous ait soumis à de grandes épreuves, Il
nous montrera finalement Son grand salut et nous ne serons pas confus.

45 :18 - « Car ainsi parle l’Éternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé la
terre, qui l’a faite et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fût pas déserte, qui
l’a formée pour qu’elle fût habitée : je suis l’Éternel, et il n’y en a point d'autre. » Le
Seigneur déclare maintenant qu’Il a crée le monde avec une intention et pour être
habité. Cette constatation est si différente de ce que beaucoup de scientifiques et de
philosophes voudraient nous faire croire. Le Seigneur n’a pas crée le monde en vain,
mais avec un but. Notre génération a un but à accomplir— apporter aux nations la
gloire de Dieu et les préparer à Son avènement.

45 :19 - « Je n’ai point parlé en cachette, dans un lieu ténébreux de la terre ; je n’ai
point dit à la postérité de Jacob : cherchez-moi vainement ! Moi, l’Éternel, je dis ce
qui est vrai, je proclame ce qui est droit. » Dieu nous révèle maintenant Ses chemins.
Comme il est écrit dans Amos 3 :7, Dieu ne fera rien sans avoir révélé Son secret à
Ses serviteurs, les prophètes. C’est un aspect de Sa grandeur qu’Il annonce ce qu’Il va
faire et qu’Il le fasse ensuite se réaliser. Dieu ne parle pas dans un coin sombre de
cette terre.
45 :20 - « Assemblez-vous et venez, approchez ensemble, réchappés des nations ! Ils
n’ont point d’intelligence, ceux qui portent leur idole de bois, et qui invoquent un dieu
incapable de sauver. » Le Seigneur parle ici en premier lieu aux réchappés de
Babylone, mais Il s’adresse aussi à ceux qui, dans les derniers temps, échapperont à
toutes les nations ennemies qui combattront Jérusalem aux derniers jours.

45 :21 - « Déclarez-le, et faites-les venir ! Qu’ils prennent conseil les uns des autres !
Qui a prédit ces choses dès le commencement, et depuis longtemps les a annoncées ?
N’est-ce pas moi, l’Éternel ? Il n’y a point d’autre Dieu que moi, je suis le seul Dieu
juste et qui sauve. » Le Seigneur s’adresse à nouveau à ceux qui adorent des idoles et
leur demande qui a parlé des choses à venir. Dieu seul a fait une telle chose, et il n’y a
donc pas d’autre sauveur que Lui.

45 :22 - « Tournez-vous vers moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux
extrémités de la terre ! Car je suis Dieu, et il n’y en a point d'autre. » Il invite ensuite
les réchappés à venir à Lui et à saisir Son salut. Ésaïe est un prophète évangéliste. Il
parle constamment du salut. (Le mot salut apparaît vingt-huit fois dans la livre
d’Ésaïe, et le Seigneur y est appelé Sauveur davantage de fois que dans aucun autre
livre de la Bible).

45 :23 - « Je le jure par moi-même, la vérité sort de ma bouche et ma parole ne sera


point révoquée : tout genou fléchira devant moi, toute langue jurera par moi. » Tout
genou fléchira et toute langue confessera que Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu,
exactement comme Paul interprète ces versets dans Philippiens 2 :10-11. (Voir aussi
Romains 14 :11).

45 :24-25 - « En l’Éternel seul, me dira-t-on, résident la justice et la force ; à lui


viendront, pour être confondus, tous ceux qui étaient irrités contre lui. Par l’Éternel
seront justifiés et glorifiés tous les descendants d’Israël. » Le peuple de Dieu
confessera à l’Age de l’Église et au millénaire également qu’ils n’ont vraiment qu’en
Lui seul la justice et la force. Comme Paul le déclare dans Romains 11 :26, tout Israël
sera sauvé. Paul cite dans Romains 11 :26, Ésaïe 59 :20, verset qui souligne à nouveau
cette glorieuse promesse pour Israël. La fin s’achèvera bien pour Israël. Ils seront
justifiés par le Seigneur Lui-même. Les Juifs diront alors, « Nous possédons en le
Seigneur la justice et la force. » Toute la nation d’Israël sera glorifiée dans leur
Seigneur et Sauveur.

CHAPITRE 46

Septième Prophétie
Les dieux qui sont portés
face au Dieu qui porte Son peuple

46 :1-2 - « Bel s’écroule, Nébo tombe ; on met leurs idoles sur des animaux, sur des
bêtes ; vous les portiez, et les voilà chargées, devenues un fardeau pour l’animal
fatigué ! Ils sont tombés, ils se sont écroulés ensemble, ils ne peuvent sauver le
fardeau, et ils s’en vont eux-mêmes en captivité. » Ce court chapitre continue en
mettant face à face : l’impuissance des idoles et le Dieu Tout Puissant.
Bel et Nébo étaient les deux divinités païennes fondamentales de Babylone. Les
gouvernants et les rois donnaient souvent à ces dieux des noms qui incluaient une
référence à leurs fondateurs païens ; ils montraient ainsi leur reconnaissance envers
ces dieux. Nébucadnetsar et Belschatsar en sont deux exemples. Dans ces versets ces
dieux sont tournés en dérision parce qu’ils doivent être transportés par le bétail.
Quand Babylone tombera, ils iront aussi en captivité, incapables de se sauver eux-
mêmes ou[de sauver]ceux qui leur faisaient confiance. Ils ne portent que le nom de
dieux, car ils sont impuissants à faire les choses que le seul vrai Dieu peut.

46 :3-4 - « Écoutez-moi, maison de Jacob, et vous tous, restes de la maison d’Israël,


vous que j’ai pris à ma charge dès votre origine, que j’ai portés dès votre naissance !
Jusqu’à votre vieillesse je serai le même, jusqu’à votre vieillesse je vous soutiendrai ;
je l’ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver. » Le Seigneur
se met Lui-même en contraste avec ces images en disant à Son peuple, « Vous devez
porter vos idoles et vos dieux, tandis que Moi, le seul vrai Dieu, je vous porte du
berceau à la tombe ; et je vous délivrerai de vos ennemis. »

46 :5-7 - « A qui me comparerez-vous, pour le faire mon égal ? A qui me ferez-vous


ressembler, pour que nous soyons semblables ? Ils versent l’or de leur bourse, et
pèsent l’argent à la balance ; ils paient un orfèvre, pour qu’il en fasse un dieu, et ils
adorent et se prosternent. Ils le portent, ils le chancellent sur l’épaule, ils le mettent
en place, et il y reste ; il ne bouge pas de sa place ; puis on crie vers lui, mais il ne
répond pas, il ne sauve pas de la détresse. » La répétition étant un des moyens par
lequel une vérité se fixe solidement dans nos esprits et dans nos cœurs, voilà donc à
nouveau l’appel provocateur du Seigneur, comme bien des fois par le passé, à Le
comparer à ces idoles inutiles de la vanité.

46 :8-10 - « Souvenez-vous de ces choses, et soyez des hommes ! Pécheurs, rentrez en


vous-mêmes ! Souvenez-vous de ce qui s’est passé dès les temps anciens ; car je suis
Dieu, et il n’y en a point d’autre, je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi. J’annonce
dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas
encore accompli ; je dis : mes arrêts subsisteront, et j’exécuterai toute ma volonté. »
Le Seigneur appelle maintenant Son peuple à se souvenir de deux choses :

1.) De la stupidité des images sculptées.


2.) Des choses anciennes par lesquelles Dieu s’est manifesté Lui-même comme étant
Dieu et en annonçant la fin de ce qui commence.

Les arrêts du Seigneur demeureront et Il fera s’accomplir Ses intentions sur la terre
entière. Il exécutera toute Sa volonté.

46 :11 - « C’est moi qui appelle de l’orient un oiseau de proie, d’une terre lointaine
un homme pour accomplir mes desseins, je l’ai dit, et je le réaliserai ; je l’ai conçu, et
je l’exécuterai. » Le Seigneur prononce et précise ensuite Sa volonté souveraine dans
ces circonstances présentes : appeler de l’Orient Cyrus.

Cyrus est appelé ici « un oiseau de proie » parce qu’Il est Persan. Tels sont le
tempérament et la nature des Persans. Cyrus a dévoré beaucoup de nations. C’est pour
cela qu’il est nommé (oiseau) de proie. Et pourtant, en accomplissant cela, il exécutait
la volonté prédéterminée de Dieu.

46 :12-13 - « Écoutez-moi, gens endurcis de coeur, ennemis de la droiture ! Je fais


approcher ma justice : elle n’est pas loin ; et mon salut : il ne tardera pas. Je mettrai
le salut en Sion, et ma gloire sur Israël. » Se tournant à nouveau vers Son peuple
renégat / infidèle, Dieu les prie instamment d’écouter et d’obéir. Dieu manifestera Sa
justice en mettant en Sion le salut. C’est une promesse proclamée également par le
prophète Joël pour les derniers jours (Joël. 2 :32). Comme nous l’avons dit
auparavant, les prophètes se confirment les uns les autres.

CHAPITRE 47

Huitième Prophétie
La chute de Babylone

47 :1-3 - « Descends, et assieds-toi dans la poussière, Vierge, fille de Babylone !


Assieds-toi à terre, sans trône, Fille des Chaldéens ! On ne t’appellera plus délicate
et voluptueuse. Prends les meules, et mouds de la farine ; ôte ton voile, relève les pans
de ta robe, découvre tes jambes, traverse les fleuves ! Ta nudité sera découverte, et ta
honte sera vue. J’exercerai ma vengeance, je n’épargnerai personne. » Nous suivons
maintenant le cours de la prophétie sur le jugement de Babylone. Ce chapitre n’a pas
seulement une dimension historique, mais il est de la plus grande importance du point
de vu prophétique. Nous voyons dans le livre de l’Apocalypse quelques uns des
mêmes versets, répétés dans les derniers jours lors de la chute de la Babylone
spirituelle (Rome).

Dans ces versets, le Seigneur décrit Babylone comme une femme délicate, habituée à
être servie, mais qui sera maintenant dépouillée de tous ses ornements et forcée à
moudre de la farine sur des meules, comme une esclave. Le Seigneur dit au verset
trois que Babylone n’est même pas digne d’être traitée comme un être humain . C’est
pourquoi Il prendra une vengeance terrible envers cette ville et cette nation.

47 :4-5 - « Notre rédempteur, c’est celui qui s’appelle l’Éternel des armées, c’est le
Saint d’Israël. Assieds-toi en silence, et va dans les ténèbres, fille des Chaldéens ! On
ne t’appellera plus la souveraine des royaumes. » Le Seigneur pardonnera à Son
peuple Israël, et enverra Babylone dans les ténèbres éternelles, elle ne sera plus
appelée « la souveraine des royaumes ». Ils pensaient que Babylone était la
souveraine des royaumes parce que tant de royaumes étaient tombés sous le joug de
Nébucadnétsar. Cette expression est souvent utilisée par les habitants de villes
modernes comme Paris et New York, parce qu’il y a là beaucoup de gens qui sont
habillés à la dernière mode.

47 :6 - « J’étais irrité contre mon peuple, j’avais profané mon héritage, et je les avais
livrés entre tes mains : tu n’as pas eu pour eux de la compassion, tu as durement
appesanti ton joug sur le vieillard. » Le Seigneur a livré Son peuple entre les mains
des Babyloniens en raison de leurs iniquités. Les Babyloniens n’ont cependant
manifesté aucune grâce envers les Juifs, et ont pesé sur eux plus que le Seigneur ne le
voulait. Ceci a ouvert au Seigneur la voie pour juger les Babyloniens.

47 :7-8 - « Tu disais : A toujours je serai souveraine ! Tu n’as point mis dans ton
esprit, tu n’as point songé que cela prendrait fin. Écoute maintenant ceci,
voluptueuse, qui t’assieds avec assurance, et qui dis en ton coeur : Moi, et rien que
moi ! Je ne serai jamais veuve, et je ne serai jamais privée d’enfants ! » Aux versets
sept et huit, le Seigneur parle de l’orgueil phénoménal de Babylone. Elle pensait
qu’elle conserverait pour toujours sa position et qu’elle n’aurait jamais, comme
d’autres, des épreuves ou des difformités. Cette manière de penser est très répandue
chez les personnes mauvaises qui ont atteint une certaine importance. Le troisième
Reich d’Adolf Hitler proclamait qu’il durerait mille ans. Le Seigneur a annoncé plus
tard par Jérémie que la captivité complète d’Israël durerait soixante-dix ans et
qu’après cela Babylone tomberait (Jé. 25 :11).

47 :9 - « Ces deux choses t’arriveront subitement, au même jour, la privation


d’enfants et le veuvage ; elles fondront en plein sur toi, malgré la multitude de tes
sortilèges, malgré le grand nombre de tes enchantements. » C’est en une nuit qu’elle
fut détruite, privée d’enfants et veuve. C’est tout le temps que cela a coûté à Dieu
pour détruire cet empire puissant. Ceci est une projection de la chute de la Babylone
spirituelle aux derniers jours (voir Ap. 18 :7-8). De plus, l’un des premiers péchés de
Babylone était d’avoir fait naître les sortilèges, la sorcellerie et le spiritisme. En fait,
chaque fausse religion de ce monde a pris racine à Babylone.

47 :10 - « Tu avais confiance dans ta méchanceté, tu disais : Personne ne me voit ! Ta


sagesse et ta science t’ont séduite. Et tu disais en ton coeur : Moi, et rien que moi ! »
Ils faisaient confiance à leur méchanceté. Comme Satan dans le passé, leur sagesse les
a corrompus (Éz. 28 :16-17). Les Chaldéens étaient connus pour leur savoir, mais cela
les a corrompus. Ce ne sont pas la science et les agrégations qui nous gardent sur les
chemins de Dieu dans notre vie, mais un cœur prêt à faire la volonté de Dieu.

47 :11-12 - « Le malheur viendra sur toi, sans que tu en voies l’aurore ; la calamité
tombera sur toi, sans que tu puisses la conjurer ; et la ruine fondra sur toi tout à
coup, à l’improviste. Reste donc au milieu de tes enchantements et de la multitude de
tes sortilèges, auxquels tu as consacré ton travail dès ta jeunesse ; peut-être pourras-
tu en tirer profit, peut-être deviendras-tu redoutable. » Dieu déclare ensuite qu’un
malheur venant de Lui tombera sur eux et qu’ils ne sauront pas d’où il vient. Il se
réfère pourtant à Cyrus, roi de Perse. Les Babyloniens ne savaient même pas que les
Persans étaient en train de les attaquer, jusqu’au moment où il fut trop tard. Leurs
sorcelleries et leurs enchantements n’étaient pas en mesure de les sauver.

47 :13 - « Tu t’es fatiguée à force de consulter : qu’ils se lèvent donc et qu’ils te


sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après
les nouvelles lunes, ce qui doit t’arriver! » Tous ces astrologues et ceux qui écrivent
tous les mois des horoscopes qui ont envahi le monde occidental ne seront pas
capables de se sauver eux-mêmes par leurs prédictions. Ils souffriront tous le tourment
du feu éternel.

Un de nos chers amis, Stanley Frodsham, éditeur il y a bien des années du Pentecostal
Evangel, marchait un jour dans la rue, à Springfield, Missouri. Une dame vint vers lui
et lui dit en saisissant sa main, « Monsieur Frodsham, laissez-moi vous prédire
l’avenir. » Il secoua sa main, se libérant de cette femme qui l’agrippait, et lui dit, « Je
connais déjà mon avenir. Le bonheur et la grâce m’accompagneront tous les jours de
ma vie ! »

47 :14-15 - « Voici, ils sont comme de la paille, le feu les consume, ils ne sauveront
pas leur vie des flammes : ce ne sera pas du charbon dont on se chauffe, ni un feu
auprès duquel on s’assied. Tel sera le sort de ceux que tu te fatiguais à consulter. Et
ceux avec qui tu as trafiqué dès ta jeunesse se disperseront chacun de son côté : il n’y
aura personne qui vienne à ton secours. »
Même tous les commerçants périront aussi. Babylone était une cité de commerce,
mais aucune de leurs richesses ne pouvaient les sauver. Babylone allait être
complètement détruite. La Babylone historique est le type de la Babylone spirituelle
(Rome). Dans Apocalypse 18 :9-19, il est question des marchants du monde, en deuil
lors de la chute de Babylone, parce qu’elle était une source de commerce.

CHAPITRE 48

Neuvième Prophétie
La fournaise purifiante de l’affliction

48 :1-2 - « Écoutez ceci, maison de Jacob, vous qui portez le nom d’Israël, et qui êtes
sortis des eaux de Juda ; vous qui jurez par le nom de l’Éternel, et qui invoquez le
Dieu d’Israël, mais sans vérité ni droiture ! Car ils prennent leur nom de la ville
sainte, et ils s’appuient sur le Dieu d’Israël, dont le nom est l’Éternel des armées. »
Au chapitre précédent, le Seigneur s’adressait aux païens, mais ici le Seigneur se
retourne vers Son peuple pour l’avertir. Il s’agit ici d’une parole de sagesse pour nous.
Nous ne voulons pas être à tel point absorbés par ce qui se passe dans les nations de la
terre aux derniers temps, que nous en arrivions à oublier ce que Dieu veut faire dans
l’Église et spécialement dans nos vies personnelles.

Les enfants d’Israël proclamaient qu’ils appartenaient au Seigneur et qu’ils plaçaient


leur confiance en la sainte cité de Jérusalem et en son temple, mais ils ne marchaient
pas dans la droiture. Il n’y a cependant rien de nouveau sous le soleil, comme le dit le
roi Salomon dans Ecclésiaste 1 :9. Aujourd’hui, des chrétiens placent leur confiance
dans le fait qu’ils détiennent une position dans leur église, mais ils marchent en
complète désobéissance vis-à-vis des commandements de Christ et de Sa parole.

48 :3 - « Dès longtemps j’ai fait les premières prédictions, elles sont sorties de ma
bouche, et je les ai publiées : soudain j’ai agi, et elles se sont accomplies. » Puis le
Seigneur leur rappelle qu’Il a annoncé antérieurement les choses qui allaient se
réaliser

48 :4-5 - « Sachant que tu es endurci, que ton cou est une barre de fer, et que tu as un
front d’airain, je t’ai annoncé dès longtemps ces choses, je te les ai déclarées avant
qu’elles arrivassent, afin que tu ne dises pas : c’est mon idole qui les a faites, c’est
mon image taillée ou mon image en fonte qui les a ordonnées. »
Le Seigneur savait que Son peuple était très obstiné et essayerait de proclamer que ce
sont leurs idoles qui les ont aidés et délivrés. C’est pourquoi le Seigneur leur montre
toutes ces choses à l’avance.

48 :6 - « Tu entends ! Considère tout cela ! Et vous, ne l’avouerez-vous pas?...


Maintenant, je t’annonce des choses nouvelles, cachées, inconnues de toi. »
Le commentaire suit tout de suite aux versets suivants :

48 :7-8 - « Elles se produisent à présent, et n’appartiennent point au passé; jusqu’à


leur avènement tu n’en avais aucune connaissance, afin que tu ne dises pas : voici, je
le savais. Tu n’en as rien appris, tu n’en as rien su, et jadis ton oreille n’en a point été
frappée : car je savais que tu serais infidèle, et que dès ta naissance tu fus appelé
rebelle. » Le Seigneur continue et souligne, par crainte que Son peuple ne dise qu’ils
connaissaient déjà ces choses nouvelles, que c’est Lui qui a fait se produire ces
nouvelles choses concernant Babylone et qu’elles n’existaient pas auparavant. Dieu
dit à Israël au verset huit, « Avant même que je te choisisse, je savais que tu
t’égarerais. Mais je t’ai quand même choisi à cause de mon grand amour pour toi. »
(Voir Osée 11 :8-9).

48 :9 - « A cause de mon nom, je suspends ma colère ; à cause de ma gloire, je me


contiens envers toi, pour ne pas t’exterminer. » Le Seigneur déclare ensuite que, bien
qu’Israël soit digne d’être exterminé à cause de toutes leurs abominations, Il ne le fera
pas à cause de Sa bonté. S’Il avait détruit Israël, les autres nations auraient alors dit
que le Seigneur n’a pas le pouvoir d’accomplir en Israël toutes les promesses qu’Il
avait faites à Abraham, Isaac et Jacob ; c’est ce que Moïse avait déjà dit au désert
(No.14 :13-16).

48 :10-11 - « Je t’ai mis au creuset, mais non pour retirer de l’argent ; je t’ai éprouvé
dans la fournaise de l’adversité. C’est pour l’amour de moi, pour l’amour de moi, que
je veux agir ; car comment mon nom serait-il profané ? Je ne donnerai pas ma gloire
à un autre. » Ainsi, le Seigneur purifie Son peuple dans la fournaise de l’adversité à
Babylone et c’est là qu’ils deviennent Ses élus pour l’éternité. Il en est de même pour
nous ; c’est dans la fournaise des épreuves et des afflictions profondes que le Seigneur
nous purifie par Sa grâce et ensuite, Il nous appelle à un ministère, selon Ses
prochaines intentions pour nos vies. Le Seigneur dit que beaucoup sont appelés, mais
peu sont élus (Mt. 22 :14). Pourquoi ? Parce que nous sommes élus dans la fournaise
de l’adversité (épreuves difficiles, obscurité, confusion et isolement), et il n’y a que
peu de chrétiens qui permettent à Dieu de les faire passer par des feux purificateurs.

48 :12-14 - « Écoute-moi, Jacob ! Et toi, Israël, que j’ai appelé ! C’est moi, moi qui
suis le premier, c’est aussi moi qui suis le dernier. Ma main a fondé la terre, et ma
droite a étendu les cieux : Je les appelle, et aussitôt ils se présentent. Vous tous,
assemblez-vous, et écoutez ! Qui d’entre eux a annoncé ces choses ? Celui que
l’Éternel aime exécutera sa volonté contre Babylone, et son bras s’appesantira sur les
Chaldéens. » Le Seigneur répète aux versets 12-14 qu’Israël est l’élu de Dieu, Son
peuple choisi. Nous voyons aussi que Celui qui les a appelés est l’Alpha et l’Oméga
— le premier et le dernier. C’est exactement la manière par laquelle le Seigneur Jésus
Christ se présente Lui-même à Jean sur l’île de Pathmos dans Apocalypse 1 :11. Il est
Celui qui a crée les cieux et qui a tout pouvoir sur eux jusqu’à ce jour. Puis le
Seigneur proclame Son grand amour envers Israël. C’est à cause de cet amour pour
Israël qu’Il jugera sévèrement Babylone.

En 1973, nous avons fait, ma femme et moi, un voyage en Israël, après avoir eu de
magnifiques assemblées à Amman, en Jordanie. A la frontière, les soldats israéliens
furent très rudes avec nous. Ils sont même allés jusqu’à prétendre que la batterie de
ma lampe de poche était une bombe. Après une longue attente harassante, ils nous ont
finalement laissés partir. Nous sommes alors allés au Mont des Oliviers pour passer la
nuit à l’hôtel. Pendant que je souhaitais être de nouveau à Amman où les chrétiens
avaient été si gentils avec nous et que je n’avais, après cet arrêt à la frontière, aucune
pensée aimable envers les Juifs, le Seigneur m’est apparu dans cette chambre d’hôtel.
Il m’a dit trois fois, « J’aime Israël. » Quand le Seigneur te dit quelque chose, il te
faut immédiatement acquiescer, ce que j’ai fait tout de suite, et je Lui ai dit, « J’aime
aussi Israël, Seigneur. » Le Seigneur aime Israël et le gardera comme la prunelle de
Ses yeux.

48 :15 - « Moi, moi, j’ai parlé, et je l’ai appelé ; je l’ai fait venir, et son oeuvre
réussira. » Finalement, après sa purification durant la captivité babylonienne, Israël
connaîtra à nouveau la prospérité. Ce sera totalement et publiquement accompli
durant le règne du millénaire de Christ sur terre, car ce n’est qu’à ce moment et à ce
moment seulement qu’Israël recevra les extraordinaires bénédictions spirituelles du
Seigneur, ainsi que des bénédictions économiques.

48 :16 - « Approchez-vous de moi, et écoutez ! Dès le commencement, je n’ai point


parlé en cachette, dès l’origine de ces choses, j’ai été là. Et maintenant, le Seigneur,
l’Éternel, m’a envoyé avec son esprit. » Le message donné par Dieu à Ésaïe s’écoule
maintenant des lèvres du prophète, un message accompagné de supplications. Dieu
parle ouvertement, non dans un coin quelconque, secret et sombre. Le Seigneur a
répété cela maintes fois dans Ésaïe.

48 :17-18 - « Ainsi parle l’Éternel, ton rédempteur, le Saint d’Israël : Moi, l’Éternel,
ton Dieu, je t’instruis pour ton bien, je te conduis dans la voie que tu dois suivre. Oh !
si tu étais attentif à mes commandements ! Ton bien-être serait comme un fleuve, et
ton bonheur comme les flots de la mer; » Si seulement Israël avait écouté le Seigneur,
leur situation aurait été alors si différente. Le Seigneur est Celui qui cherchait à leur
enseigner le bon chemin, qui aurait amené Israël à une paix [forte] comme un fleuve.
Mais ils n’ont pas écouté. C’est pourquoi la captivité babylonienne les attendait.

Quand nous écoutons les commandements du Seigneur et quand nous obéissons à Sa


voix, Il nous conduit à une paix parfaite et nous faisons l’expérience de Son
extraordinaire justice envers nous.

48 :19 - « Ta postérité serait comme le sable, et les fruits de tes entrailles comme les
grains de sable ; ton nom ne serait point effacé, anéanti devant moi. » Ils auraient pu
entrer dans les promesses de l’Alliance faites à Abraham, selon lesquelles leur
postérité aurait été [multipliée] comme le sable qui est sur le bord de la mer (Ge.
22 :17).

48 :20 - « Sortez de Babylone, fuyez du milieu des Chaldéens ! Avec une voix
d’allégresse annoncez-le, publiez-le, faites-le savoir jusqu’à l’extrémité de la terre,
dites : L’Éternel a racheté son serviteur Jacob ! » Dieu fait maintenant éclater un
coup de trompette pour les captifs de Babylone, afin qu’ils quittent la ville et le pays
des Chaldéens. Ceci eut lieu lorsque Cyrus promulgua ce décret en 536 av. J.C. Ils
allaient ainsi recevoir le témoignage du Seigneur et publier Ses louanges après leur
délivrance. Ils allaient être en mesure de témoigner comment le Seigneur les a
envoyés en captivité à cause de leurs péchés, puis les a libérés à un temps fixé et
déterminé.

Le Seigneur dit ici aux captifs (bien avant qu’ils aillent en captivité) de quitter
Babylone. Le Seigneur a donné cette pensée au prophète Ésaïe pour la raison
suivante : ils auraient ainsi l’assurance qu’Il briserait le joug des Babyloniens et qu’Il
ne les laisserait pas là pour toujours. Mais Il dit cela également pour cette autre
raison : quand Cyrus publia le décret et ouvrit les portes de Babylone, puis annonça
aux Juifs qu’ils étaient libres de rentrer dans leur pays d’origine, seul un petit nombre
est en fait parti. Beaucoup s’étaient installés dans leur esclavage et ont choisi de rester
à Babylone (voir És. 52 :2).

48 :21 - « Et ils n’auront pas soif dans les déserts où il les conduira : il fera jaillir
pour eux l’eau du rocher, il fendra le rocher, et l’eau coulera. » Le Seigneur leur
rappelle ici ce qu’Il a fait pour eux lorsqu’ils sont sortis d’Égypte. Il leur rappelle
comment Il a fait sortir et couler de l’eau dans le désert pour que Son peuple bien-
aimé ne soit pas assoiffé. Il nous faut boire du Rocher, du Seigneur Jésus Christ, et
recevoir de Lui le rafraîchissement pour nos vies.

48 :22 - « Il n’y a point de paix pour les méchants, dit l’Éternel. » Comme nous
l’avons dit dans le résumé général, les trois parties de Division III (chap. 40-66)
s’achèvent toutes avec un avertissement similaire (48 :22, 57 :21, 66 :24). La paix
résulte d’une vie juste devant Dieu et les hommes (voir Ps. 37 :37, 85 :10, Ro. 2 :10).
Cependant, tous ceux qui ne marchent pas dans la justice ne connaîtront pas la paix,
mais seulement l’agitation.

Cinquième Partie
49 :1 - 57 :21

LE RÉDEMPTEUR EN LA PERSONNE
DU SEIGNEUR JÉSUS CHRIST

CHAPITRE 49

Première Prophétie
La flèche aiguë

La seconde partie de la Division III, les chapitres 49 à 57, est aussi composée de neuf
prophéties. Le Seigneur apparaît dans ce chapitre comme la flèche du Seigneur, Celui
qui atteint la cible de la haute vocation de Dieu pour Sa vie.
49 :1 - « Iles, écoutez-moi ! Peuples lointains, soyez attentifs ! L’Éternel m’a appelé
dès ma naissance, Il m’a nommé dès ma sortie des entrailles maternelles. »
L’expression « Iles » est un terme utilisé pour les nations païennes ; et la phrase
« peuples lointains » indique une génération qui doit encore venir (pas à l’époque du
prophète). Cela ressort nettement du texte, car il s’agit là de la naissance du Seigneur
Jésus Christ. Matthieu 1 :20-23 le confirme : « Comme il y pensait, voici, un ange du
Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre
avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit ; elle
enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de JÉSUS ; c’est lui qui sauvera son peuple
de ses péchés.Tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé
par le prophète : voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera
le nom d’Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous. » Christ a reçu Sa vocation dans
le sein de Sa mère et Son nom fut cité avant Sa naissance.

49 :2 - « Il a rendu ma bouche semblable à un glaive tranchant, il m’a couvert de


l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche aiguë, il m’a caché dans son
carquois. » Au verset deux, nous voyons la formation de Christ. Il est décrit ici
comme la flèche de Dieu. Une flèche est en fait composée de deux parties :

1.) La pointe de la flèche, faite d’acier comme une épée.


2.) La hampe polie faite de bois.

Dans la vie du Seigneur Jésus, nous voyons dans les Évangiles le premier aspect de
cette flèche divine lors de la rencontre du Seigneur avec les docteurs de la Loi, dans le
temple à Jérusalem (voir Lu. 2 :41-52). Il pose/ et répond à des questions à la
stupéfaction de tous. C’était la Parole sortant de Sa bouche comme une épée . La
pointe de la flèche était déjà formée à l’âge précoce de douze ans. Il était capable de
discerner les pensées et les intentions du cœur. Bien équipé pour prendre part à une
telle discussion avec les avocats savants des Écritures, on pourrait bien sûr penser que
le Seigneur était déjà prêt à commencer le ministère pour l’accomplissement duquel
Dieu l’avait envoyé dans le monde.

Mais lisons la phrase qui suit immédiatement : « Il m’a caché dans son carquois. »
La hampe de la flèche est faite de bois. Du point de vu naturel, il faut qu’elle soit
polie, de sorte que, lorsqu’elle vole dans l’air en direction de la cible, les forces
aérodynamiques ne la fassent pas dévier à cause de quelques rugosités sur la surface
de la hampe. Il en est de même du point de vu spirituel. Si nous comparons la
personne du Seigneur Jésus à une flèche, la hampe de bois représente Jésus en tant
que Fils de l’homme. Elle représente son état d’homme. La pointe de la flèche
représente Jésus en tant que Fils de Dieu, la Parole, le Verbe incarné.

C’est pour cela qu’en tant que Fils de Dieu, Il ne pouvait pas faillir ; mais en tant que
Fils de l’homme, avec la fragilité de la nature humaine, Il aurait pu manquer Son but.
La hampe divine a été polie sous l’ombre de la main du Père. Paul nous dit qu’à cette
époque, depuis l’âge d’environ douze ans et jusqu’à vingt-huit ans, Jésus a appris
l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes (Hé. 5 :8). La Flèche de Dieu fut
préparée à l’avance. Pendant deux ans sans doute, Le Seigneur était caché dans le
carquois de Son Père céleste à Nazareth.
Un tireur à l’arc ne dépose une flèche dans son carquois que lorsqu’elle est prête et
polie. Si nous examinons des exemples de l’Ancien Testament, nous pourrions dire
que Joseph était prêt à accéder au trône [bien] avant d’y être appelé. Il était prêt au
moins deux ans à l’avance, quand il interpréta les songes du panetier et de l’échanson.
Nous pourrions donc dire que Jésus était aussi prêt avant le temps. Chacun de nous est
une flèche dans les mains de Dieu. Nous avons un but à atteindre, une intention pour
laquelle Dieu nous a crée. D’une part, il s’agit pour nous d’être prêt, mais d’autre part,
il est possible que le temps de Dieu ne soit pas encore arrivé pour nous lancer vers
notre but. Christ était prêt, mais Il devait attendre en toute humilité le temps [voulu]
de Son Père. Quand le temps fut accompli, à l’âge de trente ans, Jean Baptiste Le
présenta à Israël, au Jourdain. Il fut alors placé dans l’arc et tiré sur la cible que Dieu
avait fixée pour Sa vie — la Croix du Calvaire.

Un de mes amis a eu une vision du dernier jour de Jésus, avant qu’Il aille au Jourdain
pour être annoncé par Jean-Baptiste. Il a vu le Seigneur Jésus dans l’atelier de
charpentier de Son père Joseph, Il avait juste achevé une table. Il recula de quelques
pas pour la contempler. Il a ôté ensuite son tablier de charpentier et rangé ses outils. Il
a ouvert la porte, a jeté un dernier coup d’œil sur l’atelier, puis Il a fermé la porte et Il
est descendu vers le Jourdain pour être baptisé par Jean.

Satan faisait tout ce qu’il pouvait pour faire dévier la Flèche de sa trajectoire vers la
Croix, jusqu’au point même de chercher à L’influencer à ce qu’Il descende de cette
Croix lorsqu’Il y était cloué. Mais ses efforts étaient vains. La hampe polie a atteint le
but et elle y est restée enfoncée jusqu’à ce que Ses disciples L’aient descendu de la
Croix, après avoir accompli, telle la Flèche de Dieu, son vol prévu d’avance vers cette
Croix. En ce qui nous concerne, nous qui sommes tels des flèches dans Sa main, il
faut d’abord que nos langues soient affinées comme une épée à deux tranchants. Ceci
se fait par l’étude de la Parole de Dieu sous la conduite du Saint Esprit. Il nous faut
ensuite nous soumettre à Ses châtiments, par lesquels nous devenons des hampes
polies, apprenant l’obéissance à l’école de la souffrance. Et alors nous serons aussi
tirés pour atteindre ce but glorieux que Dieu a déterminé pour nos vies avant la
fondation du monde.

49 :3 - « Et il m’a dit : Tu es mon serviteur, Israël en qui je me glorifierai. » Le


Seigneur Dieu dit avec une telle assurance que le Seigneur Jésus Christ est Son
serviteur Israël (Il était issu d’Israël), en qui Il se glorifiera. Christ est venu pour
glorifier Son Père, et non pas Lui-même (voir Jn. 8 :50, 17 :4).

49 :4 - « Et moi j’ai dit : c’est en vain que j’ai travaillé, c’est pour le vide et le néant
que j’ai consumé ma force ; mais mon droit est auprès de l’Éternel, et ma récompense
auprès de mon Dieu. » Le Seigneur Jésus Lui-même est passé par des vallées
d’angoisses et de désespoirs profonds, quand Il pensait que Son œuvre et Son travail
étaient tous vains. On peut bien Le comprendre puisque tous L’ont abandonné et qu’Il
était seul, cloué sur la Croix, entouré de deux malfaiteurs. Il est donc compréhensible
que nous nous demandions de temps en temps si nous avons accompli par nos vies
quoique ce soit, durant notre séjour sur terre. La réponse de notre foi doit cependant
toujours être que notre justice et notre travail sont dans le Seigneur. Dieu puisse-t-Il
nous accorder, que Lui fasse davantage de nos vies que ce que nous voyons —
quelque chose d’éternel et de merveilleux à Son honneur et à Sa gloire.
Du fait que nous sommes des flèches dans Sa main, nous devons nous attendre à des
périodes d’obscurité intense dans nos vies. Nous ferons l’expérience de temps où il
semble que nous soyons mis au rebut ; des époques de perplexité intense, de réjection
et de passivité ; des temps où nos roues semblent tourner, mais où nous n’allons nul
part. Oh, mais puissions-nous puiser force et courage en méditant cette merveilleuse
vérité sur Christ, la Flèche de Dieu.

49 :5 - « Maintenant, l’Éternel parle, Lui qui m’a formé dès ma naissance pour être
son serviteur, pour ramener à lui Jacob, et Israël encore dispersé ; car je suis honoré
aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu est ma force. » Nous arrivons maintenant au
ministère du Seigneur Jésus Christ. Le Seigneur a déclaré qu’Il était envoyé
spécifiquement aux brebis perdues de la maison d’Israël (voir Mt. 15 :24). Ésaïe dit
cependant clairement que durant cette période de Sa vie, Christ ne ramènera pas Israël
à Dieu. Ils L’ont rejeté et Il pensait qu’Il avait travaillé en vain ; Il dit pourtant,
« Mon Père, ma justice est en Toi. »

Ceci est d’une telle consolation pour nous quand, envoyés parfois à des gens qui ne
réagissent pas, il nous semble que nous ne portions pas de fruits dans les vies de ceux
auxquels nous sommes envoyés. Mais nous sommes glorifiés aux yeux de Celui qui
nous a envoyé. Etre accepté selon Sa perspective, c’est ce qui compte réellement (voir
2 Co. 5 :9). Il nous faut seulement chercher à Lui être agréable et à recevoir Son
approbation. On ne pouvait pas appeler Jésus le prédicateur ayant le plus de succès.
Lorsqu’Il commença à atteindre les vérités plus profondes de la Parole de Dieu,
beaucoup de Ses disciples le quittèrent. Se tournant alors vers Ses douze disciples, Il
leur dit, « Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? » (Voir Jn. 6 :66-67).

Il y a bien des années, je fus confronté à une situation semblable dans mon ministère.
Nous avions, ma femme et moi, la position de pasteurs dans une certaine
dénomination, et ceci avec une grande popularité et une acceptation certaine. J’étais
invité à parler en qualité de responsable dans cette ville. Tout allait bien, quand le
Seigneur me dit alors, « Dis maintenant aux gens d’où vient l’onction. » J’ai répondu,
« Seigneur, si je leur parle du baptême dans l’Esprit Saint, ils le rejetteront. » Il me
dit, « Je connais leurs cœurs, mais je voudrais connaître le tien. Vas-tu prêcher ce que
je voudrais que tu prêches, ou vas-tu prêcher ce qu’ils veulent que tu prêches ? » A ce
moment, j’ai pris l’engagement solennel de prêcher toujours ce que le Seigneur veut
que je prêche. Les gens ont rejeté ce message et étaient en colère contre moi, mais
j’étais heureux d’avoir fait ce qui plaisait au Seigneur.

Il en était ainsi du Seigneur. Il a dit à Son Père, « Je ne t’ai pas ramené Israël,
Seigneur. Ils m’ont rejeté en tant qu’Agneau de Dieu, mais je sais que j’ai fait les
choses qui Te sont agréables, et je sais que à Tes yeux, je serai honoré. »

49 :6 - « Il dit : c’est peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob et
pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, pour
porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre. » Au verset six, le Père dit des
paroles consolantes à Son Fils bien-aimé. Le Seigneur donne toujours une
compensation pour le travail qui est fait en Son nom. On peut le prouver de plusieurs
manières, mais nous avons choisi de l’illustrer par la vie du roi païen Nébucadnetsar.
Dieu l’a utilisé pour châtier Tyr : ce roi a assiégé cette ville durant trente ans. Il n’a
toutefois pris que la cité située sur terre, pas le port maritime sur la péninsule. Selon
les paroles d’Ézéchiel 29 :18, il n’a reçu aucune rémunération pour cela. C’est
pourquoi le Seigneur a dit qu’Il donnerait à Nébucadnetsar le pays d’Égypte pour son
travail, car il avait œuvré pour le Seigneur. L’apôtre Paul proclame la même vérité
dans Hébreux 6 :10, en disant que Dieu n’est pas injuste pour oublier notre travail et
notre amour. Parce que Le Seigneur Jésus n’a reçu ni remerciement, ni récompense
puisqu’Israël n’est pas retourné à Dieu, Il a reçu le privilège d’être la lumière des
Païens (après Sa résurrection).

C’est pour cela que Son ministère après l’Ascension fut infiniment plus riche en fruits
que Son ministère avant la Crucifixion. Davantage d’âmes sont entrées dans le
Royaume de Dieu par Son ministère après l’Ascension que par Ses prédications avant
Sa crucifixion. Le Père a donné à Son Fils du fruit dans presque toutes les nations du
monde, même dans les pays que le Seigneur n’a pas visités physiquement quand Il
était sur terre. Il semble parfois que nous ne puissions rien faire, mais si nous sommes
fidèles à Dieu, Il nous donnera une descendance dans des endroits où nous n’avions
jamais rêvé de la voir. Prenons donc courage. Ce que le Père a fait pour Jésus, Il le
fera aussi pour nous. Nous verrons le [fruit du] travail de nos âmes et nous serons
rassasiés. Amen !

49 :7 - « Ainsi parle l’Éternel, le rédempteur, le Saint d’Israël, à celui qu’on méprise,


qui est en horreur au peuple, à l’esclave des puissants : des rois le verront, et ils se
lèveront, des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Éternel, qui est fidèle, du
Saint d’Israël, qui t’a choisi. » Le Père se tourne maintenant vers le Seigneur Jésus et
Le contemple comme Celui qui fut méprisé. Les deux groupes de responsables
séculaires et religieux ont méprisé le Seigneur Jésus et se sont moqués de Lui
lorsqu’Il était sur terre. Toute la nation d’Israël L’a en fait détesté et rejeté, comme ils
le font jusqu’à ce jour.

Mais le jour de Son retour arrive, où tous les rois et gouvernants de ce monde devront
proclamer que Jésus est Seigneur, à la gloire du Père. Ce verset nous concerne
toutefois aussi. Combien de fois avons-nous été méprisés et rejetés ; mais le jour
viendra où le Seigneur nous élèvera, et où tous ceux qui se sont moqués de nous
seront forcés de reconnaître que le Seigneur nous a choisis !

49 :8 - « Ainsi parle l’Éternel : au temps de la grâce je t’exaucerai, et au jour du


salut je te secourrai ; je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le
peuple, pour relever le pays, et pour distribuer les héritages désolés ; » Au temps
choisi le Seigneur nous entend et nous aide. Il promet de nous préserver et de nous
envoyer auprès des gens, afin que nous puissions, par la grâce de Dieu, aider à établir
Son nom dans les régions qu’Il nous a données pour héritage.

49 :9 - « Pour dire aux captifs : Sortez ! Et à ceux qui sont dans les ténèbres :
Paraissez ! Ils paîtront sur les chemins, et ils trouveront des pâturages sur tous les
coteaux. » Voilà la description du ministère du Seigneur Jésus Christ pendant qu’Il
était sur terre. Le ministère de Christ était de libérer ceux qui étaient enchaînés sous le
joug de la sombre influence du péché, et de les délivrer de l’esclavage. Ce devrait être
aussi notre ministère. Ceux qui sont délivrés paîtront sur les pâturages les plus tendres
dans de hautes régions, dans l’atmosphère particulière des pâturages célestes.
49 :10 - « Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif ; le mirage et le soleil ne les
feront point souffrir ; car celui qui a pitié d’eux sera leur guide, et il les conduira vers
des sources d’eaux. » Ils seront protégés des éléments naturels et le Seigneur leur
fournira un abri. Oh, quel privilège et quelle bénédiction ! Lorsque nous étions jeunes
et qu’il nous manquait un abri, nous avons dû, ma femme et moi, marcher le long des
rues sous les rafales glaciales de l’hiver. Le Seigneur nous a maintenant amené à un
endroit en Lui, où nous avons pour toujours trouvé un refuge, et le Seigneur nous a
aussi procuré dans Sa grâce quelques endroits agréables pour être rafraîchis lors de la
chaleur de l’été. Que le Seigneur soit loué pour Sa bonté envers Son peuple !

49 :11 - « Je changerai toutes mes montagnes en chemins, et mes routes seront


frayées. » Le Seigneur nous rend Ses chemins très compréhensibles, tandis
qu’auparavant nous allions en tâtonnant sur Ses sentiers.

49 :12 - « Les voici, ils viennent de loin, les uns du septentrion et de l’occident, les
autres du pays de Sinim. » Ceux qui viendront pour connaître le Seigneur, après qu’Il
ait été ressuscité des morts et qu’Il soit devenu le Seigneur élevé de la Gloire,
arriveront de chaque coin de l’univers. Sinim (la Chine d’aujourd’hui) est cité en
particulier, là où des renouveaux puissants ont lieu de nos jours.

Le Seigneur a parlé une fois à un de nos chers amis, à Singapour et lui a dit, « Je suis
aujourd’hui le Seigneur des Amériques, le Seigneur de l’Afrique et de l’Europe ; mais
le jour vient où Je serai aussi le Seigneur de l’Asie. L’Asie reconnaîtra que je suis le
Seigneur. » Nous croyons à une moisson puissante en Asie dans les derniers temps et
elle a déjà commencé.

49 :13 - « Cieux, réjouissez-vous ! Terre, sois dans l’allégresse ! Montagnes, éclatez


en cris de joie ! Car l’Éternel console son peuple, il a pitié de ses malheureux. » Le
Seigneur parle à nouveau du rétablissement d’Israël dans ses frontières et appelle Ses
élus à éclater de joie et de chants.

49 :14 - « Sion disait : L’Éternel m’abandonne, le Seigneur m’oublie ! » Bien que le


Seigneur lance un si merveilleux message d’espérance pour l’avenir, ceux qui sont en
captivité se sentent abandonnés. Il est si facile de glisser dans un état de dépression et
de découragement après avoir marcher si longtemps dans les ténèbres. Pour la durée
de ce temps, il semble que nous ne jouissons jamais de Sa présence. Ce sont des
périodes de temps où nous pensons que le Seigneur nous a oubliés. D’autres font
l’expérience de faveurs, mais nous, nous n’en faisons pas.

49 :15-16 - « Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du
fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, Moi je ne t’oublierai point. Voici, je
t’ai gravée sur mes mains ; tes murs sont toujours devant mes yeux. » Le Seigneur
veille cependant sur nous quand nous passons par ces ténèbres, Il veille avec le soin
d’un affineur, lorsque ces métaux se trouvent dans le creuset à une température
extrême. L’affineur est en fait assis pour observer le processus d’affinage, afin que le
métal ne soit pas soumis à une température qui le détruirait, au lieu de le débarrasser
seulement de ses impuretés.

La réponse du Seigneur est qu’une femme ne peut sans doute pas oublier le fils de ses
entrailles. Lui, sans aucun doute, ne peut pas nous oublier, car nos noms sont gravés
dans les paumes de Ses mains. Si tu as vu les mains de Christ, tu as vu sur Ses mains
les cicatrices des clous. Paul disait qu’il portait sur son corps les marques (stigmates)
du Seigneur Jésus Christ (Ga. 6 :17). Parfois, lorsque nous souffrons, nous pouvons
sentir les empreintes de ces clous dans nos mains. Quand Il regarde Ses mains, Il voit
nos noms. Il a continuellement devant Lui, devant Ses yeux, les murs de Sion. Il est
toujours là pour protéger.

49 :17 - « Tes fils accourent ; ceux qui t’avaient détruite et ravagée sortiront du
milieu de toi. » Puis Il promet que ceux qui avaient détruit et dévasté Sion partiront :
il s’agissait en premier lieu des Babyloniens. En second lieu, des nations arabes qui
assiégeront Jérusalem et Sion dans les derniers jours et qui seront détruites et fuiront
quand le Seigneur apparaîtra pour sauver Sa ville bien-aimée. Les enfants de Sion
(ceux qui étaient en captivité) se dépêcheront de retourner en Israël. Il vient un temps,
où ceux qui nous ont nui se retireront bien au loin.

49 :18 - « Porte tes yeux alentour, et regarde : tous ils s’assemblent, ils viennent vers
toi. Je suis vivant ! dit l'Éternel, tu les revêtiras tous comme une parure, tu t’en
ceindras comme une fiancée. » Une des grandes bénédictions du Seigneur est de nous
donner des enfants spirituels. Il existe un principe que l’on ne reconnaît pas souvent
dans la façon dont Dieu nous traite dans nos vies. Il vient un temps dans nos vies où
nous perdons nos enfants spirituels. Ils nous sont retirés par un processus ou l’autre —
par des divisions d’églises, des différences de doctrines, par l’envie, la jalousie ou
autres choses. Une autre progéniture viendra cependant. Abraham avait deux fils.
Ismaël est venu avant Isaac. L’un (Ismaël) est né de nos propres travaux et efforts ;
mais Dieu est dans ces situations et Il entend les cris de nos Ismaëls. Il vient
néanmoins un temps où nous sommes circoncis d’Ismaël et où Dieu nous donne notre
seconde descendance — nos Isaacs, ceux qui sont spirituels. Ils sont ceux qui
hériteront des promesses de Dieu et qui porteront du fruit.

L’héritage que le Seigneur nous a donné tombe dans la désolation quand des églises
sont fermées ou peut être quand des communautés nous abandonnent. C’est ce dont
l’apôtre Paul a fait l’expérience quand il écrit dans 2 Timothée 1 :15, que tous ceux
qui sont en Asie se sont détournés de lui. Si nous restons dans la vérité du Seigneur,
nous connaîtrons l’expérience bénie de Ésaïe 49 :19-20 :

49 :19-20 - « Dans tes places ravagées et désertes, dans ton pays ruiné, tes habitants
seront désormais à l'étroit ; et ceux qui te dévoraient s’éloigneront. Ils répéteront à
tes oreilles, ces fils dont tu fus privée : l’espace est trop étroit pour moi ; fais-moi de
la place, pour que je puisse m’établir.» Il y a donc deux phases dans notre
multiplication spirituelle et deux groupes d’enfants spirituels (communautés ou
églises). C’est la seconde descendance d’enfants spirituels qui entrera dans toutes les
promesses de Dieu. Ils accomplissent la vision. Je dirai à ce moment précis que le
second groupe est toujours fondé sur le noyau du premier. Il en fut ainsi avec les
enfants d’Israël, : Josué et Caleb, âgés, ont conduit la nouvelle génération en Terre
Promise. Nous perdons les [choses] premières pour gagner les secondes. Les choses
premières sont généralement les communautés d’Ismaël — les gens spirituellement
moins avancés. Ils choisissent de rester dans le désert, comme ceux qui sont sortis
d’Égypte avec Moïse, mais qui ont péri dans le désert.
49 :21 - « Et tu diras en ton coeur : qui me les a engendrés ? Car j’étais sans enfants,
j’étais stérile. J’étais exilée, répudiée : qui les a élevés ? J’étais restée seule : ceux-ci,
où étaient-ils ? » Cette nouvelle moisson a été conservée pour nous par le Seigneur,
cachée à nos yeux. Nous sommes si étonnés quand elle apparaît, que nous demandons
au Seigneur, « D’où viennent ces enfants spirituels ? »

49 :22-23 - « Ainsi a parlé le Seigneur, l’Éternel : Voici : Je lèverai ma main vers les
nations, je dresserai ma bannière vers les peuples ; et ils ramèneront tes fils entre
leurs bras, ils porteront tes filles sur les épaules. Des rois seront tes nourriciers, et
leurs princesses tes nourrices ; ils se prosterneront devant toi la face contre terre, et
ils lécheront la poussière de tes pieds, et tu sauras que je suis l’Éternel, et que ceux
qui espèrent en moi ne seront point confus.» Croyez seulement, mes chers amis. Si
nous cherchons le Seigneur pour qu’Il agisse dans nos vies selon Son bon plaisir, Il
fera infinitivement au-delà de tout ce que nous pouvons penser (Ép. 3 :20). Telle est
l’abondance de la bénédiction décrite ici.

49 :24-26 - « Le butin du puissant lui sera-t-il enlevé ? Et la capture faite sur le juste
échappera-t-elle ? Oui, dit l’Éternel, la capture du puissant lui sera enlevée, Et le
butin du tyran lui échappera ; je combattrai tes ennemis, et je sauverai tes fils. Je
ferai manger à tes oppresseurs leur propre chair ; ils s’enivreront de leur sang
comme du moût ; et toute chair saura que je suis l’Éternel, ton sauveur, ton
rédempteur, le puissant de Jacob.» Le Seigneur se tourne ensuite vers ceux qui se
sont élevés contre Sa Sion bien-aimée. Il décrète que leur butin leur sera enlevé. Les
captifs juifs qu’ils avaient soumis à l’esclavage leur seront repris, et Il fera que ceux
qui les avaient pris captifs seront massacrés. Lorsqu’Il termine notre captivité, tous
sauront alors qu’Il est le Seigneur qui juge avec droiture et pardonne à ceux qui
espèrent en Lui.

CHAPITRE 50

Seconde Prophétie
Christ, le Serviteur obéissant

50 :1 - « Ainsi parle l’Éternel : Où est la lettre de divorce par laquelle j’ai répudié
votre mère? Ou bien, auquel de mes créanciers vous ai-je vendus ? Voici, c’est à
cause de vos iniquités que vous avez été vendus, et c’est à cause de vos péchés que
votre mère a été répudiée.» Dans ce court passage, le Seigneur explique clairement
que ce n’est pas Lui qui a renvoyé Israël ; mais à cause leurs péchés constants contre
Lui, ils se sont vendus eux-mêmes à l’esclavage et à la captivité.

50 :2 - « Je suis venu : pourquoi n’y avait-il personne ? J’ai appelé : pourquoi


personne n’a-t-il répondu ? Ma main est-elle trop courte pour racheter ? N’ai-je pas
assez de force pour délivrer ? Par ma menace, je dessèche la mer, je réduis les
fleuves en désert ; leurs poissons se corrompent, faute d’eau, et ils périssent de soif. »
Le Seigneur donne ici libre cours à son mécontentement. Il a fait des remontrances à
Israël, mais personne n’a répondu à Son appel à la repentance. Il rappelle pourtant
Israël qu’Il est toujours Celui qui peut les racheter ; car c’était Lui qui a desséché la
Mer Rouge, qui les a fait sortir d’Égypte et traverser le désert. Il leur a donné là des
cours d’eau.
50 :3 - « Je revêts les cieux d’obscurité, et je fais d’un sac leur couverture. » Le
Seigneur poursuit la pensée de leur traversée du désert et leur rappelle que c’est Lui
qui a fait régner l’obscurité en Égypte (Ex. 10 :21).

50 :4 - « Le Seigneur, l’Éternel, m’a donné une langue exercée, pour que je sache
soutenir par la parole celui qui est abattu ; il éveille, chaque matin, il éveille mon
oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples. » Le Seigneur parle
maintenant de Son Fils bien-aimé. Nous allons avoir le privilège de comprendre
certains moments de communion intense entre le Père et Son Fils durant le ministère
terrestre du Seigneur Jésus. Voici une des clés dans la vie de Christ qui Lui permettait
de marcher dans l’Esprit. Ses oreilles étaient ouvertes chaque matin par le Seigneur
Dieu, pour qu’Il puisse L’entendre parler. Nous avons besoin comme David que nos
oreilles soient ouvertes, afin de pouvoir vivre par chaque parole qui sort de la bouche
de Dieu (voir Ps. 40 :7).

Ainsi, jour après jour, il est possible d’être préparé à servir et à apporter la juste parole
à ceux qui en ont besoin, comme ce fut le cas pour notre Seigneur Jésus. Nous avons
besoin chaque matin de chercher le Seigneur pour entendre quelle est Sa volonté pour
nous ce jour-là, et ce qu’Il a prévu que nous fassions. Nous serons ainsi vraiment un
peuple qui marche dans l’Esprit et qui est guidé par l’Esprit (voir Jean 5 :19).

50 :5-6 - « Le Seigneur, l’Éternel, m’a ouvert l’oreille, et je n’ai point résisté, je ne


me suis point retiré en arrière. J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, et mes
joues à ceux qui m’arrachaient la barbe ; je n’ai pas dérobé mon visage aux
ignominies et aux crachats. » Ces deux versets m’ont été personnellement
particulièrement précieux, suite à une expérience que je vais raconter maintenant.
Nous voyagions, ma femme et moi, et traversions les États-Unis ; pour atteindre notre
point de destination, nous avions le choix entre deux routes. En passant par la
première, il nous fallait assister à un service où nous allions rencontrer une femme très
désagréable, la femme du pasteur. Elle avait l’habitude de répandre des soupçons sur
les gens ; et comme j’avais souffert à plusieurs occasions de ses pointes, je ne
cherchais pas à la revoir. C’est pour cela que j’avais la ferme intention de prendre
l’autre route qui nous permettait d’arriver bien plus vite à destination, sans cette
confrontation désagréable. Toutefois, durant la nuit précédant notre trajet jusqu’à la
bifurcation des deux routes, le Seigneur me réveilla à trois heures du matin. Je Le vis
comme Ésaïe Le décrit dans ces versets — le sang coulant sur Sa face parce que de
grandes parties de Sa peau étaient en lambeaux, depuis que Sa barbe avait été arrachée
par ceux qui s’étaient moqués de Lui et L’avait méprisé.

Le Seigneur n’a pas parlé dans cette vision, mais j’ai compris dans mon esprit
pourquoi je l’avais reçue. Je devais aller à cette église. La femme du pasteur m’a en
effet attaqué et j’ai littéralement senti quelque chose, comme si la peau de mon visage
était arrachée. Mais j’avais une telle joie intérieure de savoir que, dans un certain sens,
j’avais part aux souffrances de Jésus !

50 :7 - « Mais le Seigneur, l’Éternel, m’a secouru ; c’est pourquoi je n’ai point été
déshonoré, c’est pourquoi j’ai rendu mon visage semblable à un caillou, sachant que
je ne serais point confondu. » Parfois j’ai vu aussi le visage de Jésus semblable à un
caillou, déterminé à faire la volonté du Père malgré toute opposition. On le lit dans
Luc 9 :51, « Lorsque le temps où Il devait être enlevé du monde approcha, Jésus prit
la résolution de se rendre à Jérusalem. » Par Sa grâce, il nous faut aussi chercher
d’avoir la même sainte détermination de faire en tout temps Sa volonté. Persévérer
envers et contre tous est le trait de caractère marquant d’un véritable missionnaire ou
serviteur. Ou bien, comme le disait une fois Winston Churchill, « Nous ne devons
jamais, jamais, jamais abandonner. »

50 :8-9 - « Celui qui me justifie est proche : Qui disputera contre moi ?
Comparaissons ensemble ! Qui est mon adversaire ? Qu’il s’avance vers moi ! Voici,
le Seigneur, l’Éternel, me secourra : Qui me condamnera ? Voici, ils tomberont tous
en lambeaux comme un vêtement, la teigne les dévorera. » Il semblait vaincu aux
yeux du monde mais en dépit de cela, le Seigneur s’est accroché avec ténacité au fait
que Son Père serait Celui qui le justifierait. Tous ceux qui se sont élevés contre Lui
allaient bientôt être consumés et rejetés ; tandis que Lui, le Fils incomparable de Dieu,
continuerait de vivre d’une jeunesse éternelle de part toutes les générations.

Il y a bien des années, ma femme et moi servions en tant que pasteurs dans une
certaine église, lorsque les anciens se sont élevés contre nous. Apparemment en
défaite, nous avons quitté cette église. Mais après que nous ayons quitté cette place,
Dieu nous a élevés [et appelés] pour prêcher partout dans le monde. Tous les anciens
qui s’étaient élevés contre nous ont fini leur vie dans la misère. Beaucoup sont morts,
et l’un, en particulier, est venu me voir bien des années plus tard et me dit, « Peux-tu
me pardonner ? Je vais mourir d’un cancer, mais je ne voudrais pas mourir avant de
recevoir le pardon. » Je lui dis, « J’ai oublié que tu m’as fait quelque chose. »
Honnêtement, je ne pouvais pas me souvenir de ce qu’il m’avait fait, bien que cela
l’ait tourmenté durant des années. Il est très facile de pardonner quand tu ne peux pas
te rappeler le mal que l’on t’a été fait. Demandons au Seigneur un saint oubli.

50 :10-11 - « Quiconque parmi vous craint l’Éternel, qu’il écoute la voix de son
serviteur ! Quiconque marche dans l’obscurité et manque de lumière, qu’il se confie
dans le nom de l’Éternel, et qu’il s’appuie sur son Dieu ! Voici, vous tous qui allumez
un feu, et qui êtes armés de torches, allez au milieu de votre feu et de vos torches
enflammées ! C’est par ma main que ces choses vous arriveront ; vous vous
coucherez dans la douleur. » Nous avons ici une vérité devenue précieuse pour ma
femme, pour moi et pour d’innombrables autres personnes. Une pensée très répandue
dans les cercles chrétiens est que le Seigneur nous épargnera de souffrir si nous
marchons avec Lui dans la justice. C’est un enseignement absolument erroné et
dangereux, et en même temps totalement contraire aux Écritures. On peut réfuter
facilement cette doctrine par l’expérience de Job, présenté comme un exemple de la
souffrance selon la volonté de Dieu de par toutes les générations (Ja.5 :10-11), et qui
fut aussi l’un des trois hommes les plus justes avec Noé et Daniel (Éz. 14 :14). Paul
est un autre exemple remarquable. Selon ses propres termes, il a été un modèle de
longanimité pour tous ceux qui croiraient plus tard en Christ (1 Ti. 1 :16).

L’intention de ces versets est la suivante : si nous vivons dans la justice devant Dieu
et devant les hommes et si nous sommes dans l’obscurité, nous ne devrions pas
essayer d’allumer notre propre lumière (ou chercher à improviser une méthode pour
sortir de l’obscurité ou de l’épreuve). Nous devrions plutôt faire confiance au
Seigneur qu’Il nous en sortira, en Son temps parfait, quand tout ce qu’Il avait
l’intention de faire dans nos vies par l’épreuve et par l’obscurité, a été accompli à Son
honneur et à Sa gloire. Ceci devint réel pour nous quand, sans argent, sans nourriture
ou chauffage, au cœur de l’hiver nord-américain, le Seigneur ne nous a néanmoins pas
permis d’aller au téléphone et d’appeler des amis à l’aide. Si nous l’avions fait, le
Seigneur nous a fait comprendre qu’Il en finirait avec nous. Nous devions faire
confiance à Lui seul ; et ce sont ces deux versets que le Seigneur nous a mis à l’esprit.
Après trois jours d’attente, une dame arriva à notre maison avec de la nourriture et de
l’argent que nous avons pris pour acheter du mazout pour le chauffage. C’est à partir
de là que nous avons commencé à Le connaître d’une nouvelle manière, comme
Jéhovah-Jireh — le Seigneur, Celui qui pourvoit à nos besoins. Nous aurions manqué
les intentions de Dieu pour nos vies si nous nous étions tournés vers l’aide des
hommes dans notre situation désespérée.

CHAPITRE 51

Troisième Prophétie
L’appel à écouter et à se réveiller

51 :1-2 - « Écoutez-moi, vous qui poursuivez la justice, qui cherchez l’Éternel !


Portez les regards sur le rocher d’où vous avez été taillés, sur le creux de la fosse
d’où vous avez été tirés. Portez les regards sur Abraham votre père, et sur Sara qui
vous a enfantés ; car lui seul je l’ai appelé, je l’ai béni et multiplié. » Ceux qui
suivent avec grand sérieux le chemin de la justice, ne faisant que ce qui plaît au
Seigneur, sont souvent seuls. Ils passent par des temps de solitude quand ils n’ont pas
beaucoup d’amis et que leur église est peut-être très petite. Celui qui suit totalement le
Seigneur marche vraiment dans la solitude, car il n’y en a pas beaucoup qui suive le
même chemin. Il en était ainsi d’Abraham, mais il avait la promesse, « Je te
multiplierai en te multipliant » Pour nous encourager sur notre pèlerinage de la terre
vers le ciel, le Seigneur nous dit, « Regarde en arrière, regarde l’endroit d’où je t’ai
pris. » En méditant sur tout ce que le Seigneur a fait pour nous et ce dont il nous a
sauvé, le courage nous revient et nous disons, « Amen ! Je suis sûr que le Seigneur a
un plan et un but pour ma vie. » Ceci nous fortifie pour persévérer. En suivant
fidèlement le chemin où Il nous mène, notre force augmentera en temps voulu.

51 :3 - « Ainsi l’Éternel a pitié de Sion, il a pitié de toutes ses ruines ; il rendra son
désert semblable à un Éden, et sa terre aride à un jardin de l’Éternel. La joie et
l’allégresse se trouveront au milieu d’elle, les actions de grâces et le chant des
cantiques. » Le Seigneur parle ici aux habitants de la Sion spirituelle — à ceux qui
suivent totalement le Seigneur. Les saints qui sont passés par des expériences de
désert et de délaissement connaissent la puissance de rétablissement de Dieu. Leurs
ruines seront comme le jardin d’Eden, ils participeront à une joie et à une allégresse
éternelles. Ils seront un peuple rempli d’actions de grâce quand ils se souviendront de
ce que le Seigneur a fait pour eux.

51 :4 - « Mon peuple, sois attentif ! Ma nation, prête-moi l’oreille ! Car la loi sortira
de moi, et j’établirai ma loi pour être la lumière des peuples.» Il parle ici du Seigneur
Jésus qui viendra à la nation juive. Il proclamera la loi de l’Évangile de la foi. Il
montrera la vraie justice de Dieu, brillante et issue de Celui qui est la Lumière du
monde.
51 :5 - « Ma justice est proche, mon salut va paraître, et mes bras jugeront les
peuples ; les îles espéreront en moi, elles se confieront en mon bras.» Il apportera
ainsi la justice de Dieu et les païens L’attendront et ils se confieront aussi en Lui.

51 :6 - « Levez les yeux vers le ciel, et regardez en bas sur la terre ! Car les cieux
s’évanouiront comme une fumée, la terre tombera en lambeaux comme un vêtement,
et ses habitants périront comme des mouches ; mais mon salut durera éternellement,
et ma justice n’aura point de fin. » Il nous encourage ensuite à regarder vers le ciel.
Bien que les cieux et la terre passeront, Sa parole et Sa justice demeureront (Mc.
13 :31).

51 :7-8 - « Écoutez-moi, vous qui connaissez la justice, peuple, qui as ma loi dans ton
coeur ! Ne craignez pas l’opprobre des hommes, et ne tremblez pas devant leurs
outrages. Car la teigne les dévorera comme un vêtement, et la gerce les rongera
comme de la laine ; mais ma justice durera éternellement, et mon salut s’étendra
d’âge en âge.» Voici maintenant une parole de consolation à ceux qui connaissent les
sévices exercées par les hommes, quand ils prennent position pour Christ et Sa justice.
Craindre les hommes est un piège. La peur pousse même le plus pieux des hommes à
changer de direction. Toutefois, en méditant ces versets, nous voyons que ceux qui
s’opposent à nous périront (cf. Hé. 13 :6), tandis que ce pour quoi nous prenons
position — Sa justice — demeurera d’âge en âge.

51 :9 - « Réveille-toi, réveille-toi ! Revêts-toi de force, bras de l’Éternel ! Réveille-toi,


comme aux jours d’autrefois, dans les anciens âges ! N’est-ce pas toi qui abattis
l’Égypte, qui transperças le monstre ? » Il y a ici référence au fait que le Seigneur a
conduit les enfants d’Israël hors d’Égypte et qu’Il a transpercé le monstre (Satan et les
dieux païens de l’Égypte ). (Voir Exodus 12 :12).

51 :10 - « N’est-ce pas toi qui mis à sec la mer, les eaux du grand abîme, qui frayas
dans les profondeurs de la mer un chemin pour le passage des rachetés ? »
Le prophète mentionne ensuite le refoulement et la mise à sec de la Mer Rouge
comme preuve de la grande puissance de Dieu pour délivrer Son peuple.

51 :11 - « Ainsi les rachetés de l’Éternel retourneront, ils iront à Sion avec chants de
triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ; l’allégresse et la joie
s’approcheront, la douleur et les gémissements s’enfuiront. » En raison de ces
délivrances, le prophète voit maintenant par avance la fin de cet Âge, lorsque le
peuple de Dieu retournera à Sion dans le triomphe.

51 :12-13 - « C’est moi, c’est moi qui vous console. Qui es-tu, pour avoir peur de
l’homme mortel, et du fils de l’homme, pareil à l’herbe ? Et tu oublierais l’Éternel,
qui t’a fait, qui a étendu les cieux et fondé la terre ! Et tu tremblerais incessamment
tout le jour devant la colère de l’oppresseur, parce qu’il cherche à détruire ! Où donc
est la colère de l’oppresseur ? » Le Seigneur reprend ce thème souvent répété : Il
blâme Son peuple d’avoir peur de ce que l’homme pourrait lui infliger. Au sujet de la
peur, le Seigneur dit dans Matthieu 10 :28, « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps
et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le
corps dans la géhenne. » La raison pour laquelle nous craignons l’homme est que nous
n’avons pas vraiment de crainte respectueuse envers Dieu, et que nous ne sommes pas
encore parvenus à l’amour parfait (1 Jn. 4 :18). Dieu est à côté de l’oppresseur, et
celui-ci ne peut faire que ce que Dieu lui permet de faire. Quand il a achevé le travail
de Dieu, Il le retire. Dieu appelle Son peuple à contempler Sa puissance. Celui qui ne
connaît pas Dieu est décrit maintenant.

51 :14-15 - « Bientôt celui qui est courbé sous les fers sera délivré ; il ne mourra pas
dans la fosse, et son pain ne lui manquera pas. Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui soulève
la mer et fais mugir ses flots. L’Éternel des armées est son nom. » Le peuple de Dieu
n’a pas besoin d’avoir peur de l’ennemi. Il devrait plutôt se souvenir de Sa grandeur.

51 :16 - « Je mets mes paroles dans ta bouche, et je te couvre de l’ombre de ma main,


pour étendre de nouveaux cieux et fonder une nouvelle terre, et pour dire à Sion : Tu
es mon peuple ! » Le Seigneur a mis Sa parole créatrice dans les bouches de Ses
serviteurs fidèles. Il vient un temps où nous sommes cachés une seconde fois à
l’ombre le la main du Seigneur. Ceci a lieu beaucoup plus tard dans notre ministère, et
nous amène à la plénitude de ce ministère — un ministère envers ceux qui
appartiennent à la Sion spirituelle. Le second passage par le désert, décrit dans le
Cantique des Cantiques de Salomon 8 :5, en est l’équivalent ; il vient après le premier
passage [dans le désert], cité dans Ca. 3 :6. Le second passage est comparable à la
fuite de David loin d’Absalom et aux épreuves de Job. Telle est l’expérience d’un
serviteur exercé. Après avoir été couvert[caché], et être passé par ce second désert,
nous recevons cette parole créatrice qui atteint son but, par laquelle bien des peuples
nous sont donnés, la montagne de Sion céleste. Ce sont ceux qui sont repoussés et
rejetés par les hommes, mais ils sont Ses choisis et Ses élus. Ce sont ceux qui suivent
l’Agneau partout où Il va (Ap.14 :4).

Quand nous étudions les prophètes, et Ésaïe en particulier, il est important de


comprendre qu’ils se déplacent dans le passé et dans le futur, traversant ainsi tous les
événements de l’Histoire du monde. Après avoir prophétisé sur une époque de
l’Histoire d’Israël, ils se tournent ensuite vers une autre, souvent sans suivre un ordre
chronologique. Ésaïe s’adresse maintenant à Jérusalem, à la fin des soixante-dix
années de captivité, lorsqu’est venu le temps de sa délivrance de Babylone.

51 :17-20 - « Réveille-toi, réveille-toi ! Lève-toi, Jérusalem, qui as bu de la main de


l’Éternel la coupe de sa colère, qui as bu, sucé jusqu’à la lie la coupe
d’étourdissement ! Il n’y en a aucun pour la conduire de tous les fils qu’elle a
enfantés, il n’y en a aucun pour la prendre par la main de tous les fils qu’elle a
élevés. Ces deux choses te sont arrivées : qui te plaindra ? Le ravage et la ruine, la
famine et l’épée. Qui suis-je pour te consoler ? Tes fils en défaillance gisaient à tous
les coins de rues, comme le cerf dans un filet, chargés de la colère de l’Éternel, des
menaces de ton Dieu. » Le Seigneur constate ici la condition (spirituelle et naturelle)
misérable de Jérusalem. Elle est décrite comme étant ivre et aucun de ses fils n’est
capable de l’aider ou de la guider. Elle a enduré la famine et la destruction par l’épée
de l’armée babylonienne. Les fils de Jérusalem gisent morts à tous les coins de rues.

51 :21-23 - « C’est pourquoi, écoute ceci, malheureuse, ivre, mais non de vin ! Ainsi
parle ton Seigneur, l’Éternel, ton Dieu, qui défend son peuple : voici, je prends de ta
main la coupe d’étourdissement, la coupe de ma colère ; tu ne la boiras plus ! Je la
mettrai dans la main de tes oppresseurs, qui te disaient : courbe-toi, et nous
passerons ! Tu faisais alors de ton dos comme une terre, comme une rue pour les
passants. » Dieu a amené Jérusalem à boire la coupe d’étourdissement, qui les a fait
trembler devant les Babyloniens. Mais ceux qui ont affligé Jérusalem recevront
maintenant cette coupe à boire de la main de leurs oppresseurs.

Comme nous l’avons déjà expliqué dans Ésaïe 44 :27-28, les Babyloniens seront
littéralement ivres, et seront aussi enivrés de la fureur du Seigneur. Les Babyloniens
trembleront quand les Perses les combattront. Ils seront soumis aux mêmes outrages
que ceux qu’ils ont fait subir aux Juifs.

CHAPITRE 52

Quatrième Prophétie
Promesse d’être délivré de Babylone – 52 :1-12

52 :1-3 - « Réveille-toi ! Réveille-toi ! Revêts ta parure, Sion ! Revêts tes habits de


fête, Jérusalem, ville sainte ! Car il n’entrera plus chez toi ni incirconcis ni impur.
Secoue ta poussière, lève-toi, mets-toi sur ton séant, Jérusalem ! Détache les liens de
ton cou, captive, fille de Sion ! Car ainsi parle l’Éternel : c’est gratuitement que vous
avez été vendus, et ce n’est pas à prix d'argent que vous serez rachetés. » Dans ce
passage, le Seigneur exhorte Son peuple à se réveiller [à se secouer] des poussières et
des cendres de leur captivité. Il promet que les incirconcis ne traverseront plus la ville
de Jérusalem ; le peuple doit cependant attendre jusqu’au second avènement du
Seigneur pour voir l’accomplissement de cette promesse. Il existe cependant une
signification spirituelle de ces versets. Il peut venir un temps où le Seigneur désire
que ces versets se réalisent bientôt dans nos vies, afin que nous sachions quand la fin
de notre captivité personnelle approche. Lorsque le Seigneur nous parle ainsi, nous
devrions nous secouer et sortir de nos liens vers une nouvelle liberté en Lui.

52 :4 - « Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : jadis mon peuple descendit en


Égypte, pour y séjourner ; puis l’Assyrien l’opprima sans cause. » Le Seigneur
rappelle le fait qu’Israël est descendu en Égypte pour y demeurer dans la paix, mais
le Pharaon régnant avait sans doute une descendance assyrienne et il opprima Israël
sans raison. Les Assyriens ont oppressés les enfants d’Israël plus tard lors de leur
invasion (en Israël) sous les règnes de Pul à Assourbanipal — nous y avons fait
référence antérieurement.

52 :5 - « Et maintenant, qu’ai-je à faire, dit l’Éternel, quand mon peuple a été


gratuitement enlevé ? Ses tyrans poussent des cris, dit l’Éternel, et toute la durée du
jour mon nom est outragé. » Ainsi est décrite la captivité babylonienne sous laquelle
le peuple de Dieu a subi un très dur traitement de la main de leurs ravisseurs. Les
Babyloniens blasphémaient continuellement le nom de Jéhovah (voir Ps. 79 :1-13).

52 :6 - « C’est pourquoi mon peuple connaîtra mon nom ; c’est pourquoi il saura, en
ce jour, que c’est moi qui parle : me voici ! » En d’autres termes, le Seigneur dit qu’Il
se glorifiera Lui-même en délivrant Son peuple qui a été maltraité et méprisé par
l’ennemi.

52 :7 - « Qu’ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de
bonnes nouvelles, qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, qui
publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne ! » Dieu fait maintenant
honneur à Son prophète qui annonce que la promesse longuement attendue est proche.
Ceci est répété par le prophète Nahum qui prédit la fin de l’Empire assyrien comme
puissance mondiale (Na. 1 :14).

52 :8 - « La voix de tes sentinelles retentit ; elles élèvent la voix, elles poussent


ensemble des cris d’allégresse ; car de leurs propres yeux elles voient que l’Éternel
ramène Sion. » Lorsque le Seigneur ramènera Sion, les chants des sentinelles qui
gardent les murailles retentiront. C’est une prophétie pour le millénaire, mais nous
croyons à sa signification très réelle pour l’Église des derniers temps. Lorsque le
Seigneur amènera la Sion spirituelle à sa plénitude, les sentinelles (les serviteurs)
parleront tous d’une même voix. La véritable unité vient et tous les vrais serviteurs
prêcheront le même message et suivront ensemble le Seigneur. Loué soit le Seigneur !

52 :9 - « Éclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem ! Car l’Éternel console


son peuple, il rachète Jérusalem. » Il y aura donc une joie intense quand le Seigneur
rachètera son peuple.

52 :10 - « L’Éternel découvre le bras de sa sainteté, aux yeux de toutes les nations ; et
toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu.» Quand le Seigneur a
renversé Babylone par Cyrus et qu’Il a libéré Son peuple pour qu’il retourne dans son
propre pays, toutes les nations [du monde] ont eu conscience de la grande délivrance
que le Seigneur a accordée aux Juifs. Cette libération caractérise la délivrance plus
grande que le Seigneur apportera à Son peuple lorsqu’Il descendra du Mont des
oliviers dans les derniers jours, lors de Son second avènement.

52 :11 - « Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d’impur ! Sortez du milieu


d’elle ! Purifiez-vous, vous qui portez les vases de l’Éternel ! » Lorsqu’Il délivre Son
peuple, le Seigneur les encourage ensuite à partir. Il leur donne l’ordre de ne prendre
avec eux aucun des objets impurs de Babylone. C’étaient les statues/statuettes des
dieux païens qui avaient amené les enfants d’Israël à outrager le Seigneur, et Celui-ci
les avait alors livrés à la captivité babylonienne. Il existe un autre passage parallèle à
l’allusion ci-dessus : celui où les enfants d’Israël se sont emparés de Jéricho. Ils
avaient été avertis de ne toucher aucune des choses placées sous interdit. En d’autres
termes, il leur était interdit d’emporter quelques vêtements ou trésors des païens.
Lorsqu’ Acan le fit quand même, Israël fut battu à Aï. Nous ne devons pas avoir en
notre possession quoique ce soit de païen—des idoles, des sculptures et autres choses
semblables, pour ne pas provoquer la jalousie du Seigneur.

52 :12 - « Ne sortez pas avec précipitation, ne partez pas en fuyant ; car l’Éternel ira
devant vous, et le Dieu d’Israël fermera votre marche.» Lorsque le Seigneur fit sortir
les Juifs hors de Babylone, tout se passa dans un bon ordre. Il y avait le décret de
Cyrus, les trésors du temple étaient rendus et Sérubabbel et Josué, les grands prêtres,
les conduisaient vers Jérusalem. Je sens souvent que, lorsque Dieu nous conduit d’une
situation à l’autre, c’est bien le chemin qui doit être. C’est l’un des signes que le
Seigneur nous dirige. Cependant, quand nos déplacements sont désordonnés, il s’agit
alors d’une conduite plutôt humaine que divine.

Cinquième Prophétie
Le serviteur souffrant – 52 :13 - 53 :12

52 :13-15 - « Voici, mon serviteur prospérera ; il montera, il s’élèvera, il s’élèvera


bien haut. De même qu’il a été pour plusieurs un sujet d’effroi, tant son visage était
défiguré, tant son aspect différait de celui des fils de l’homme, de même il sera pour
beaucoup de peuples un sujet de joie ; devant lui des rois fermeront la bouche ; car ils
verront ce qui ne leur avait point été raconté, ils apprendront ce qu’ils n’avaient point
entendu. » Nous voyons avec quelle attitude royale le Seigneur s’est tenu Lui-même
pendant son ministère terrestre. Il règnait une telle grâce et une telle sagesse dans
chacun de Ses mouvements et de Ses discours. C’est pour cela qu’Il a reçu la
promesse d’être hautement exalté. (cf. Ph. 2 :9).

Mais ceux qui voyaient Son sang jaillir, Sa farce martyrisée et Son corps tordu et
torturé sur la croix étaient étonnés. Parce que Son sang a coulé, les habitants de tant
de nations ont pu être lavés par ce précieux sang expiatoire. Des rois fermeront la
bouche d’étonnement, parce qu’ils auront à son second avènement la révélation de ce
qui ne leur avait pas été révélé sur terre. L’Apôtre Paul déclare clairement que les
princes de ce monde n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire, s’ils avaient connu
la sagesse de Dieu, manifestée dans la crucifixion de Jésus sur la croix du Calvaire.

Il est écrit dans 1 Corinthiens 2 :7-8 : « nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse
et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse
qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient
pas crucifié le Seigneur de gloire. » Ainsi, l’intention de la crucifixion était cachée
aux gouvernants de ce monde, car, l’auraient-ils comprise, ils n’auraient pas décrété
Sa mort. Voila pourquoi le Seigneur a prié sur la croix, « Père, pardonne-leur, car ils
ne savent pas ce qu’ils font » (Lu. 23 :34).

CHAPITRE 53

Voici l’un des chapitres les plus beaux et les plus marquants de toute l’Écriture sainte.
Dans ce passage, le prophète Ésaïe décrit le plan et l’intention de la crucifixion de
Jésus environ 700 ans avant que cet évènement ait lieu.

53 :1 - « Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de


l’Éternel ? » Qui en effet croit réellement et comprend le message du chapitre
cinquante-trois d’Ésaïe ? Des siècles plus tard, l’eunuque éthiopien demande à
l’évangéliste Philippe de lui expliquer cette même partie de l’Écriture, avec le même
dilemme que pour les Juifs de nos jours.

« Philippe accourut, et entendit l’Éthiopien qui lisait le prophète Ésaïe. Il lui dit :
Comprends-tu ce que tu lis ? Il répondit : Comment le pourrais-je, si quelqu’un ne me
guide ? Et il invita Philippe à monter et à s’asseoir avec lui. Le passage de l’Écriture
qu’il lisait était celui-ci : il a été mené comme une brebis à la boucherie ; et, comme
un agneau muet devant celui qui le tond, il n’a point ouvert la bouche. Dans son
humiliation, son jugement a été levé. Et sa postérité, qui la dépeindra ? Car sa vie a
été retranchée de la terre. L’eunuque dit à Philippe : je te prie, de qui le prophète
parle-t-il ainsi ? Est-ce de lui-même, ou de quelque d’autre ? Alors Philippe, ouvrant
la bouche et commençant par ce passage, lui annonça la bonne nouvelle de Jésus. »
(Ac. 8 :30-35).

53 :2 - « Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, comme un rejeton qui sort
d’une terre desséchée; il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son
aspect n’avait rien pour nous plaire. » Ésaïe parle ici à nouveau et expressément du
Seigneur Jésus. Le chapitre tout entier ne parle en fait que de Christ. Nous pouvons
cependant être amenés aux mêmes expériences et à connaître la communion de Ses
souffrances. Ésaïe voit Christ comme :

1.) Une faible plante. Ceci se rapporte à Son humble début et à Sa douceur.
2.) Un rejeton. Cela signifie qu’Il provenait de la racine d’Isaï (voir És. 11 :1).
3.) Qui sort d’une terre desséchée. Cela exprime qu’Il n’est pas venu lors d’un temps
de renouveau, mais pendant une période de mort spirituelle en Israël.
4.) Il n’avait ni beauté, ni éclat. Son attitude et son aspect n’avaient rien de royal.

Ses premières années ne comptaient rien de notable, à l’exception des discussions lors
de Son passage au temple. Il nous faut cependant équilibrer ce point car lors de Son
onction au Jourdain, Son attitude et de Son aspect étaient très frappants. Joséphus
décrit Son apparence physique comme étant celle d’un homme de six pieds de haut.
Son nez était plutôt romain que juif. Ses cheveux étaient brillants, de couleur
châtaigne, avec une raie au milieu et long à peu près jusqu’aux épaules. Le teint de
son visage était clair, les joues roses. Il se présentait avec autorité, mais Son
apparence n’était pas ce que l’on pourrait caractériser de particulièrement belle.

Comme Ésaïe l’exprime si justement, Il est l’homme des peines et habitué à la


douleur. Il n’y avait rien de charmant dans Son message qui fut rejeté par beaucoup. Il
n’a pas prêché un message facile qui se contentait seulement de transmettre comment
Dieu nous bénit. Il prêchait la circoncision du cœur et la consécration totale à la
volonté de Dieu dans nos vies. Ce n’est pas le genre de message que les gens aiment
entendre.

53 :3 - « Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la


souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous
n’avons fait de lui aucun cas. » Il y a bien des années, lorsque ma chère épouse a dû
passer par une série d’opérations cardiaques, le Seigneur m’a rendu visite dans notre
appartement. Il m’est apparu dans Ses vêtements blancs, éblouissants, comme le
Seigneur qui nous guérit. Puis Il se détourna et alla au mur ; quand Il se tourna à
nouveau vers moi, Il était transformé en « l’Homme de douleur » qu’Ésaïe a vu. Le
Seigneur m’a expliqué ensuite que nous, ma femme et moi, nous L’avions connu
comme Celui qui nous guérit, mais que nous devions maintenant Le connaître par la
communion de Ses souffrances. Cela veut dire que nous devons sortir hors du camp,
portant Son opprobre (voir Hé. 13 :13). Quand nous passons par ces expériences
destructrices, d’autres ont tendance à se détourner de nous, et nous sommes
considérés comme anéantis, semblables à ceux qui ne jouissent pas de la faveur du
Seigneur.
53 :4 - « Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs
qu’il s’est chargé ; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et
humilié. » La véritable raison de Ses souffrances est révélée maintenant. Aux yeux de
Dieu, Il est le porteur de fardeaux élu. Il a souffert à notre place pour nos péchés. Aux
yeux des hommes, il semble qu’Il soit rejeté par Dieu. Au verset quatre cependant, il
s’agit davantage de la conséquence de nos péchés que de la cause primordiale de nos
péchés. C’est pourquoi Il a guéri tous ceux qui étaient malades parce qu’Il a porté nos
infirmités (voir Mt.8 :16-17). Le psaume 38 :7 -8 exprime de plus la pensée suivante :
après avoir pris la coupe remplie des iniquités humaines au jardin de Gethsémané, une
maladie répugnante s’est emparée du Seigneur Jésus Christ sur la Croix. « Car un mal
brûlant dévore mes entrailles, et il n’y a rien de sain dans ma chair. »

53 :5 - « Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment
qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous
sommes guéris. » Il fut l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jn. 1 :29). Il a
souffert spécifiquement de la manière suivante :

1.) Il fut transpercé pour nos transgressions quand son cœur fut percé par la lance du
soldat.
2.) Il fut meurtri pour nos iniquités lorsqu’on Le frappa sur Son visage, et sur Sa tête
avec un roseau (Mc.15 :19).
3.) Il fut châtié et battu pour notre paix (Mt.26 :67, Mc.14 :65).
4.) Parce que notre Seigneur a enduré la douleur et l’indignité d’être flagellé par les
mains des soldats romains, nous sommes guéris par Ses meurtrissures.

Voilà l’accomplissement du Psaume 129 :3, « Des laboureurs ont labouré mon dos, ils
y ont tracé de long sillons, » aussi bien que de Ésaïe 50 :6, « J’ai livré mon dos à ceux
qui me frappaient. » La dernière partie du verset cinq est citée dans 1 Pierre 2 :24,
« Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux
péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été
guéris. »

53 :6 - « Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait sa propre voie ;
et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. » Le peuple de Dieu est
comparé ici à des brebis. Nous allons ainsi comprendre pourquoi le Seigneur s’est
nommé Lui-même le bon berger dans Jean 10 :11. Des brebis[moutons]sont
pratiquement sans défense. Elles dépendent totalement de leur berger pour qu’il les
protège et les conduise à de verts pâturages. Les brebis sont donc d’une intelligence
très faible et se détournent facilement du chemin sur lequel elles ont été dirigées.
Nous aussi, nous nous égarons si facilement loin des chemins de la justice pour
marcher selon nos propres désirs. Dieu a fait tomber toutes nos iniquités sur le
Seigneur Jésus.

Un de nos amis pasteurs, originaire de l’Australie, possédait un troupeau de brebis. Il


avait une certaine brebis qui était sortie des limites de sa propriété. Il devait aller à
bicyclette pour essayer de la trouver. Le Seigneur lui avait toutefois dit de ne pas être
rude avec elle, mais de la rapporter avec douceur et amour. Après plusieurs mois du
même scénario, il dit au Seigneur, « En vaut-elle la peine, Seigneur ? » Le Seigneur
lui répondit, « En vaux-tu la peine ? Tu fais la même chose qu’elle, mais Je ne t’ai
jamais abandonné, n’est-ce pas ? » Oui, nous nous égarons tous de temps en temps
comme une brebis, mais Dieu soit loué, notre Dieu Berger ne nous a jamais
abandonné !

53 :7 - « Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche, semblable à un


agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il
n’a point ouvert la bouche. » Il n’est pas seulement le Dieu Berger, mais Il est aussi
l’Agneau de Dieu. Il porte les caractéristiques admirables d’un agneau — douceur et
soumission. Quand les tondeurs prennent tout ce qu’un petit agneau possède, l’agneau
n’ouvre pas la bouche pour se plaindre. Puisse Dieu nous accorder d’avoir la même
douceur quand nous sommes devant ceux qui nous tondent.

Ceci s’est concrétisé pour nous, il y bien des années, lorsque nous étions en Autriche.
Là-bas, un de nos amis avait une voiture qu’il avait amenée des États-Unis. Pour la
faire venir d’outre-mer il devait la mettre sur le nom d’un autre pasteur. Un jour, il
reçut une lettre de l’homme sur le nom duquel la voiture était inscrite ; il lui disait
qu’il allait donner la voiture à un certain missionnaire qui arrivait en Autriche, et lui
demandait s’il avait la gentillesse de la lui mettre à sa disposition. Je lui demandai,
« Que vas-tu faire ? » Il me répliqua, « le Seigneur m’a rappelé Ésaïe 53 :7. Les
tondeurs prennent tout ce que tu as, et cette voiture est tout ce que je possède
vraiment. Le Seigneur m’a dit que je ne pouvais pas ouvrir ma bouche devant ceux
qui me tondent. » Il a lavé la voiture, s’est assuré qu’elle était propre et prête à l’usage
quand le missionnaire viendrait. Il a invité le missionnaire à prendre une tasse de thé
et lui a donné la clé de la voiture. Il nous fait être muet comme Christ devant Pilate et
Ses accusateurs, et ne pas nous défendre nous-mêmes (Mc. 15 :3-5).

53 :8 - « Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment ; et parmi ceux de sa


génération, qui a cru qu’il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les
péchés de mon peuple ? » Le Seigneur a été retiré de prison ou de la détention, en
premier lieu pour aller à la croix. Un agneau est enfermé dans son enclos, en premier
lieu pour aller à la boucherie. Son inactivité produit une viande tendre. Ceci est une
illustration du Seigneur de Gloire avant Sa crucifixion. Tu remarqueras que beaucoup
de saints de l’Histoire de l’Église, Paul par exemple, ont été mis en prison avant d’être
exécuté, de sorte que leurs esprits puissent se calmer et qu’ils puissent faire face à la
mort avec une grande douceur. Christ a été crucifié pour nos iniquités et tué dans la
fleur de l’âge. La question se pose dès lors : quels sont Ses descendants, et où est Sa
postérité, Sa progéniture ?

53 :9 - « On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche,
quoiqu’il n’eût point commis de violence et qu’il n’y eût point de fraude dans sa
bouche. » Sa mort fut tellement injuste. Nous voyons clairement qu’Il n’a rien fait qui
mériterait Sa sentence de mort. Nous devons aussi nous préparer à souffrir sous une
autorité qui nous condamnera peut-être injustement. Tel fut le cas de Jésus, de l’apôtre
Paul et d’autres. Jésus a été condamné avec des voleurs, bien que Sa tombe fût celle
d’un homme riche (Mt. 27 :57-60). C’était un signe venant de Dieu, un signe de Son
rang altier.

53 :10 - « Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie
en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours ; et l’oeuvre
de l’Éternel prospérera entre ses mains. » Pourquoi le Seigneur a-t-Il été si
maltraité ? C’est parce qu’il a plu au Seigneur de Le briser par la souffrance. La petite
phrase « Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance » est devenue très réelle
pour nous. Les souffrance de ma chère épouse eurent lieu parce que le Seigneur
l’avait jugé ainsi. La raison de Ses souffrances et de Sa peine était que Son âme
devienne une offrande pour les péchés des autres.Mais Dieu soit loué ! La récompense
pour s’être laissé brisé et avoir été livré à la souffrance sera une postérité éternelle. Et
le Seigneur prolongera nos jours sur terre, comme Il l’a fait pour Abraham et
Ézéchias. Alors l’œuvre que le Seigneur a [prévue] pour nous prospérera.

53 :11 - « A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; par sa


connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de
leurs iniquités.» Le Seigneur est juste et nous récompense pour toutes les souffrances
qu’Il nous impose. C’est par la connaissance que nous comprenons pourquoi nous
souffrons et que nous sommes alors en mesure d’aller au Seigneur pour
[recevoir]l’abondance de grâce nécessaire pour supporter ces peines et ces châtiments
de la part des autres.

53 :12 - « C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; il partagera le
butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis
au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et
qu’il a intercédé pour les coupables.» Parce que le Seigneur était prêt à porter le
péché de beaucoup d’hommes et à livrer Son âme à la mort, Il partagera les butins
avec les justes. Ce verset exprime aussi que le Seigneur est devenu tel un guerrier
puissant qui s’empare du butin des ennemis après la bataille. C’est certainement le
sens de Colossiens 2 :14-15, « il a effacé l’acte dont les ordonnances nous
condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a
dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle,
en triomphant d’elles par la croix. » Le Seigneur partage le butin avec ceux qui sont
forts de caractère.

Par Sa victoire sur la croix, où Il a porté les péchés de beaucoup, le Seigneur a arraché
les butins à Satan et à ses hordes. Ceci pourrait signifier que les âmes des hommes et
femmes, âmes tenues en captivité par Satan à cause de leurs péchés et de leurs liens,
sont libérées. Nous devons aussi retenir que cela vaut pour nous aussi. Il nous faut
également intercéder pour les transgresseurs qui nous font souffrir.

Dans cette exégèse de Ésaïe cinquante-trois, j’ai parfois mêlé un témoignage


personnel au récit de Christ sur la croix. Il existe une autorité scripturale pour faire
ainsi. Dans ses lettres, l’apôtre Paul déclare clairement dans Colossiens 1 :24, « Je me
réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances
de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église. »
Nous avons donc aussi, en tant que croyants individuels, le privilège d’entrer dans la
communion de Ses souffrances.
CHAPITRE 54

Sixième Prophétie
Le cantique de la stérile

54 :1 - « Réjouis-toi, stérile, toi qui n’enfantes plus ! Fais éclater ton allégresse et ta
joie, toi qui n’as plus de douleurs ! Car les fils de la délaissée seront plus nombreux
que les fils de celle qui est mariée, dit l'Éternel. » Tout au long de la Parole de Dieu
nous lisons une vérité tout à fait remarquable au sujet de femmes stériles. Dans la
Parole de Dieu il existe principalement six femmes stériles qui ont mis au monde des
fils de grande importance, utilisés par Dieu pour devenir des libérateurs de leur
peuple.

LES SIX FEMMES STÉRILES DE L’ÉCRITURE

1.) Sarah, qui a mis au monde Isaac.


2.) Rebecca, qui a fait naître Esaü et Jacob.
3.) Rachel, qui a enfanté Joseph.
4.) La femme de Manoah, qui a donné naissance à Samson.
5.) Anne, qui a mis au monde Samuel.
6.) Elisabeth, dont le fils fut Jean-Baptiste.

Marie, également, a fait naître Jésus. La stérilité a aussi un sens véritablement


spirituel dans nos vies. Paul reprend dans Galates 4 :27, « Car il est écrit : Réjouis-toi,
stérile, toi qui n’enfantes point ! Éclate et pousse des cris, toi qui n’as pas éprouvé les
douleurs de l’enfantement ! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux que
les enfants de celle qui était mariée. » Si Dieu veut nous employer pour faire naître
une œuvre, il nous faut donc comprendre que nous aurons à traverser un temps de
stérilité spirituelle afin d’être purifié et afin que nous fassions naître une œuvre de
Dieu, et non de nos propres efforts. « Pas mariée » signifie que nous ne sommes peut-
être pas unis à d’autres dans les premiers temps de notre ministère. Jérémie dit qu’il
était assis, solitaire, parce que la main de Dieu était sur lui (Jé. 15 :17).

54 :2 - « Élargis l’espace de ta tente ; qu’on déploie les couvertures de ta demeure :


ne retiens pas ! Allonge tes cordages, et affermis tes pieux ! » Quand le Seigneur
bénit, il suit un temps où d’autres défis se présentent. La requête des autres entraîne
l’élargissement. Peut-être sommes-nous responsable d’une église ou d’une
communauté et l’on a besoin d’un espace plus grand pour satisfaire chacun.
Davantage de maisons sont nécessaires. Ceci nous force à établir un programme de
construction. Il nous faut aussi prendre soin des missionnaires, des besoins des jeunes,
des orphelins, des plus âgés ou des malades. Ils sollicitent de la place et, bien que cela
paraisse difficile, nous devons laisser Dieu faire et permettre que[ces personnes]nous
amènent à nous déployer. L’élargissement n’est pas seulement naturel, il est aussi
spirituel ; il a lieu dans nos cœurs (cf. Ps.119 :32).

54 :3 - « Car tu te répandras à droite et à gauche ; ta postérité envahira des nations,


et peuplera des villes désertes. » Nous sortirons de notre détention. La génération
suivante ira partout et recevra les non-croyants en héritage (Ps.2 :8). Même les
endroits qui ont connu auparavant l’Évangile, mais qui l’ont ensuite rejeté, renaîtront
à nouveau. Nous devons nous concentrer à perfectionner nos enfants spirituels et à les
amener à maturité, parce qu’ils iront à des endroits où nous ne pouvons jamais aller, et
nous aurons ainsi par leurs vies un héritage en ces endroits. Nous voulons par-dessus
tout porter du fruit durable, éternel (Jn. 15 :16).

54 :4 - « Ne crains pas, car tu ne seras point confondue ; ne rougis pas, car tu ne


seras pas déshonorée ; mais tu oublieras la honte de ta jeunesse, et tu ne te
souviendras plus de l’opprobre de ton veuvage. » Le verset quatre donne une
nouvelle assurance à ceux qui sont passés par des épreuves telles qu’il leur semblait
avoir été abandonnés de Christ et d’autres chrétiens. Deux aspects de cette honte sont
dignes d’être commentés.

1.) La honte de ta jeunesse. Il est fait allusion ici aux jours où nous avons peut-être
fait « les quatre cent coups » et toutes sortes de choses honteuses. L’apôtre Paul écrit à
son fils spirituel Timothée et lui dit, « Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la
justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur
pur. » (2 Ti. 2 :22). Sur son lit de mort, Charles Darwin a demandé qu’on ouvre les
fenêtres de sa chambre pour qu’il puisse entendre un cantique que l’on chantait dans
l’église d’à côté. La servant répliqua, « Mais je pensais que vous ne croyez pas au
Créateur. » Et l’auteur de L’origine des espèces répondit, « Oh, ce n’était que la folie
d’un jeune esprit. »

2.) L’opprobre de ton veuvage. Ceci pourrait faire allusion au mépris manifeste
entretenu conte les veuves, au Moyen Orient en particulier. Mais ne perdons pas de
vue un aspect spirituel de ce point. Notre église ou notre communauté d’origine
prennent parfois leurs distances vis-à-vis de nous. Lors du renouveau charismatique
par exemple, beaucoup ont trouvé qu’ils étaient obligés de quitter leur dénomination
parce celle-ci n’avançait pas en Dieu et manquait de vision. Il existait un sentiment de
<sortir hors du camp, en portant Son opprobre>. Dans Son amour et Sa compassion
infinis le Seigneur fait que nous oubliions ces deux formes de honte ; Il nous conduit
dans une relation avec Lui très bénie et qui commence à faire envie à ceux qui nous
blâmaient.

54 :5 - « Car ton créateur est ton époux : L’Éternel des armées est son nom ; et ton
rédempteur est le Saint d’Israël : Il se nomme Dieu de toute la terre ; » Combien de
fois ai-je été conduit intérieurement à donner ce même passage de l’Écriture à des
veuves en peine, à leur assurer que le Seigneur était leur époux, au sens de Celui qui
subvient à leurs besoins et les protège.

54 :6 - « Car l’Éternel te rappelle comme une femme délaissée et au coeur attristé,


comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. » Le Seigneur
rencontre si souvent Son peuple dans les vallées de leur désespoir. Voici un exemple
classique. Une femme est abandonnée, divorcée et rejetée par son mari qu’elle avait
épousé quand ils étaient jeunes. Lui se tourne maintenant vers une autre femme et elle
est bien sûr très peinée dans son esprit. Mais le Seigneur s’abaisse et l’appelle, Il lui
donne un nouveau plan pour sa vie.

54 :7 - « Quelques instants je t’avais abandonnée, mais avec une grande affection je


t’accueillerai ; » Voici quelqu’un qui, semble-t-il, est abandonné et traverse l’épreuve
la plus dure de sa vie, divorcé de son époux/épouse ; le Seigneur est apparemment très
loin. Cependant, j’ai vu si souvent que les divorces ont un double aspect. Quand un
couple considère les situations qui les ont amenés à se séparer du point de vu du
Seigneur, ils doivent tous deux reconnaître leur part de responsabilité dans cette
séparation.

54 :8 - « Dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, mais avec


un amour éternel j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Éternel. » La colère
du Seigneur s’enflamme contre la partie soi-disant innocente, qui en fait n’est pas
totalement innocente. Mais s’ils s’inclinent maintenant devant Lui et se repentent, Il
montrera à nouveau Sa grâce et Sa compassion dont Il a dit qu’elles ne les quitteraient
plus.

54 :9 - « Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : J’avais juré que les eaux de
Noé ne se répandraient plus sur la terre ; je jure de même de ne plus m’irriter contre
toi et de ne plus te menacer. » Le Saint Esprit peut faire jaillir ces versets dans
n’importe quel moment ou évènement de nos vies. C’est le Seigneur qui nous parle ou
qui remue quelque chose dans nos vies qui mérite Son jugement. C’est pourquoi Il
retire Sa présence, jusqu’à ce que nous mettions les choses en ordre. Après cela, Il
nous révèle Sa grâce et Sa miséricorde dans une nouvelle dimension.

54 :10 - « Quand les montagnes s’éloigneraient, quand les collines chancelleraient,


mon amour ne s’éloignera point de toi, et mon alliance de paix ne chancellera point,
dit l’Éternel, qui a compassion de toi. » Envers ceux qui ont fait l’expérience de Ses
feux purificateurs, le Seigneur termine ce passage avec une nouvelle affirmation à
laquelle s’ajoute la promesse d’avoir part à l’alliance bénie de Sa paix. Nous voulons
non seulement avoir paix avec Dieu, une paix qui en elle-même est déjà si
merveilleuse, mais nous voulons aussi avoir une participation profonde à Sa paix (Jn.
14 :27).

Il est écrit dans Philippiens 4 :7, « Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence,
gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ. » La paix avec Dieu, c’est faire
l’expérience de Son pardon. Avoir la paix de Dieu, c’est connaître Son caractère.

54 :11-12 - « Malheureuse, battue de la tempête, et que nul ne console ! Voici, je


garnirai tes pierres d’antimoine, et je te donnerai des fondements de saphir ; je ferai
tes créneaux de rubis, tes portes d’escarboucles, et toute ton enceinte de pierres
précieuses. » Nous sommes tous appelés à traverser les tempêtes de la vie, dans
lesquelles le hurlement des tourmentes de l’adversité nous abat et nous secoue. Mais
le Seigneur promet de nous donner une stabilité que seule une construction solide peut
apporter — des fondements de saphir, qui sont exprimés spirituellement par les
pierres précieuses de vérités qui nous soutiendront, comme le font les vérités
fondamentales de Hébreux 6 :1-3. Dans le texte hébreu original, il est plutôt exprimé
que la ville de Jérusalem est décorée et couverte de pierres brillantes et de bijoux
précieux.

J’ai cependant interprété ces versets ainsi : ils me sont revenus en pensée au cours de
ma vie pour me réconforter, comme s’ils s’appliquaient à ma propre vie personnelle.
Ces différentes pierres expriment des vérités, des qualités et des richesses que le
Seigneur promet de placer en nous, car Il dit que la sagesse et la connaissance
formeront la stabilité pour nos temps et la force de notre salut (voir És. 33 :6).
54 :13 - « Tous tes fils seront disciples de l’Éternel, et grande sera la prospérité [la
paix, selon la traduction anglaise, N.d.l.T.] de tes fils. » Le Seigneur reprend
maintenant le thème de nos enfants spirituels. Quelle promesse bénie ! Elle est
semblable aux faveurs durables envers David. Dieu promet de veiller sur la postérité
de David (Ps. 89 :29-37). Voici les deux choses que tous parents souhaitent pour leurs
enfants — qu’ils soient disciples du Seigneur et qu’ils aient la paix dans leurs cœurs.
Si nous avons conclu cette alliance de relation avec le Seigneur, nos enfants spirituels
(et naturels) recevront ces bénédictions.

54 :14 - « Tu seras affermie par la justice ; bannis l’inquiétude, car tu n’as rien à
craindre, et la frayeur, car elle n’approchera pas de toi. » Nous voulons être affermi
par la justice et rempli de la justice de Dieu, comme notre Seigneur l’a promis. Christ
dit dans Matthieu 5 :6, « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront
rassasiés. » Il y a aussi la promesse similaire concernant la protection contre la terreur
dans le psaume 91 :1-10.

54 :15 - « Si l’on forme des complots, cela ne viendra pas de moi ; quiconque se
liguera contre toi tombera sous ton pouvoir. » Il est inévitable que les méchants, et
même nos frères, se rassemblent un jour contre nous. A la fin, il y a toujours deux
camps dans l’Église — Ismaël et Isaac. Celui qui est né de la chair persécute toujours
celui qui est né de l’Esprit (voir Ga. 4 :29). Et pourtant, ceux qui nous combattent
tomberont par la providence et la bonté de Dieu et pour notre salut.

54 :16 - « Voici, j’ai créé l’ouvrier qui souffle le charbon au feu, et qui fabrique une
arme par son travail ; mais j’ai créé aussi le destructeur pour la briser. » C’est le
Seigneur qui a crée ceux qui se sont élevés contre nous. Il a crée le forgeron qui
fabrique l’instrument (ou l’épée) utilisé pour percer nos âmes. Le Seigneur a aussi
crée le destructeur qui ravage nos œuvres. Bien entendu, le destructeur ne peut aller
que jusqu’au point que Dieu fixe.

54 :17 - « Toute arme forgée contre toi sera sans effet ; et toute langue qui s’élèvera
en justice contre toi, tu la condamneras. Tel est l’héritage des serviteurs de l’Éternel,
tel est le salut qui leur viendra de moi, dit l’Éternel. » Voici une promesse glorieuse à
laquelle nous nous sommes tenus pendant des années, ma femme et moi. Le Seigneur
nous l’a rappelée maintes fois dans toutes les circonstances de la vie. Quand il
semblait que l’ennemi soit en état de nous submerger complètement, le Seigneur nous
a parlé à nouveau par ce verset, la tempête intérieure s’est calmée et la paix a régné
lorsque nous avons médité ces paroles.

CHAPITRE 55

Septième Prophétie
Les faveurs durables envers David

55 :1-2 - « Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n’a pas d’argent !
Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien
payer ! Pourquoi pesez-vous de l’argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi
travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi donc, et vous mangerez ce
qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents. » Dans ces versets, le
prophète lance une invitation à ceux qui ont soif à venir aux eaux de la vie. Aucun
argent ne peut procurer ce privilège. Ce qui est nécessaire, c’est de le désirer. Nous
devons avoir faim et soif des bénédictions de Dieu pour y prendre part (voir Jn. 7 :37-
38). Il y a toutefois un prix à payer pour les bénédictions de Dieu et pour la vérité,
comme il est dit dans Proverbes 23 :23, « Acquiers la vérité, et ne la vends pas, la
sagesse, l’instruction et l’intelligence. »

Pour la vérité il y a un prix que l’argent ne peut payer : une consécration de tout cœur
à la Parole et à l’Esprit. Le vin exprime l’Esprit et le lait, la Parole de Dieu. Nous
sommes cependant si enclins à investir notre argent et notre temps dans quelque chose
qui ne satisfait pas vraiment. Celle attitude est devenue réalité dans mon propre cœur
et dans ma vie il y a bien des années, quand j’étais co-directeur d’une oeuvre
missionnaire en Suisse. J’avais tout un éventail d’obligations en tant que directeur de
notre hôtel chrétien et également des responsabilités pour l’École biblique ; mais dans
mon coeur j’avais une vocation pour les champs missionnaires du Troisième Monde.

Je pensais qu’un avion petit et léger serait idéal pour faciliter les déplacements dans
certaines de ces régions de forêts tropicales. C’est pourquoi j’ai décidé de prendre des
leçons de vol. Je partais en voiture très tôt le matin en direction de l’aéroport pour y
rencontrer mon instructeur. Je survolais le magnifique Lac Léman pendant une heure,
retournait ensuite en voiture à mes tâches de directeur pour surveiller le service du
petit déjeuner à l’hôtel. Un jour, après un vol matinal exaltant et passant sur le chemin
de retour par les routes sinueuses des Alpes suisses pour rentrer à l’hôtel, le Seigneur
me parla par ce verset. J’ai su alors que j’avais une décision à prendre — continuer de
voler et ressentir un manque dans mon âme, ou y renoncer et enrichir mon âme de la
substance spirituelle de Sa parole. Le Seigneur m’a donné la grâce d’arrêter de voler.

Comprends-moi bien, je t’en prie ; l’aviation n’était pas la volonté de Dieu pour ma
vie. Mais j’ai prophétisé sur d’autres que le Seigneur voulait qu’ils volent, ce qu’ils
ont fait, et ils ont été bénis. Mais pour moi, c’était différent. Je dépensais mon argent
pour quelque chose qui ne pouvait pas me profiter. Pour d’autres, ce choix contenait
sans aucun doute d’autres éléments. La question décisive est que le Seigneur nous
montre personnellement quelle est Sa volonté pour notre vie et ce à quoi Il nous
demande de renoncer.

55 :3 - « Prêtez l’oreille, et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra : je traiterai avec
vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David. »
Si nous prenons la bonne décision, nous recevons l’invitation suivante : nous
entendrons Dieu, Il fera une alliance avec nous et nous recevrons les faveurs durables
de David. Ces faveurs/grâces sont que le Seigneur sera un Père pour notre
descendance naturelle et spirituelle (2 S. 7 :14). Les versets quatre et cinq font aussi
partie des bénédictions, des faveurs durables de David.

55 :4 - « Voici, je l’ai établi comme témoin auprès des peuples, comme chef et
dominateur des peuples. » Comme dans le cas de David, le Seigneur fera de nous un
chef dans Son église, un chef qui a des responsabilités pour Son peuple. Il fera aussi
de nous un témoin ou un modèle pour certain aspect particulier de Sa vérité ou de Sa
bénédiction. Paul, par exemple, était un exemple de Sa longanimité (1 Ti. 1 :16).
55 :5 - « Voici, tu appelleras des nations que tu ne connais pas, et les nations qui ne
te connaissent pas accourront vers toi, à cause de l’Éternel, ton Dieu, du Saint
d’Israël, qui te glorifie. » Nous voyons ici le privilège glorieux d’avoir une vocation
missionnaire vers une autre nation, parce que l’appel et l’onction du Seigneur sont
exactement pour ce but. Notre descendance franchira la muraille et nous porterons du
fruit dans bien des parties de la terre (voir Ge. 49 :22, Ps.2 :8).

55 :6 - « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est


près. » Une des vérités les plus impressionnantes de la Sainte Écriture est que le
Seigneur limite vraiment le jour où il nous est possible de Lui obéir. L’apôtre Paul dit
dans Hébreux 4 :7, « Dieu fixe de nouveau un jour -aujourd’hui- en disant dans David
si longtemps après, comme il est dit plus haut : Aujourd’hui, si vous entendez sa voix,
n’endurcissez pas vos coeurs. »

Il y avait un jeune homme qui allait à l’église durant plusieurs mois mais qui n’avait
jamais pris l’engagement de donner son cœur au Seigneur. Le pasteur de l’église l’a
désespéramment imploré, durant des mois, de donner son cœur au Seigneur, mais il ne
s’y est jamais engagé. Une certaine nuit, le pasteur se sentait extrêmement poussé à
conduire ce jeune homme au salut cette nuit même ou alors, il n’aurait pas d’autre
occasion. Le pasteur dit au jeune homme, « Voudrais-tu donner ton cœur au Seigneur
cette nuit ? » Le jeune homme dit, « Je vais y réfléchir ; demain peut-être. » Il quitta
l’église et un accident de voiture fatal lui arriva cette nuit. Dieu avait délimité un jour
et ce jeune homme l’a manqué. Dieu fixe des limites !

Cette vérité est aussi illustrée dans la traversée du désert des enfants d’Israël. A
Kadesh Barnéa, Dieu dit au peuple de se lever et de prendre possession du pays . Ils
refusèrent et pour cette raison, Dieu leur a dit qu’ils allaient errer dans le désert durant
quarante ans et qu’ils n’hériteraient jamais de la Terre Promise. Le jour suivant, ils
sont venus à Moïse et ont dit, « Nous avons péché. Nous irons aujourd’hui et
prendrons possession du pays. » Moïse leur a dit qu’ils ne le pouvaient pas, mais ils
ont insisté. Ils sont alors entrés dans le pays, mais ils furent mis en défaite (voir No.
14-15). Dieu fixe parfois un jour délimité. Soyons donc rapides à obéir quand le
Seigneur parle. Un jour de plus peut signifier parfois un jour trop tard, comme ce fut
le cas pour les enfants d’Israël à Kadesh Barnéa.

55 :7 - « Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il


retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de
pardonner. » L’appel à celui qui « dérape » ou s’éloigne est clair. Il doit abandonner
le péché et les mauvaises pensées ; car comme un homme pense, ainsi est-il (Pr.
23 :7). Ce n’est qu’à ces conditions que le Seigneur donne la grâce et le pardon. Nous
nous permettons de recommander une étude très exacte de Osée 14 :1-2.

55 :8-9 - « Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes
voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes
voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. »
Le prophète Jérémie déclare qu’il ne revient pas à l’homme de diriger sa voie (Jé.
10 :23). Il nous faut donc faire confiance au Seigneur qu’Il nous enseignera le chemin
que nous devons prendre. Il est écrit dans Proverbes 3 :5-6 : « Confie-toi en l’Éternel
de tout ton coeur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies,
et il aplanira tes sentiers. » Il guidera aussi les humbles dans la justice et Il enseignera
aux humbles Sa voie (Ps. 25 :9).

C’est pourquoi nous devons implorer le Seigneur d’avoir Son esprit (voir 1 Co. 2 :16).
Les voies de Dieu sont tellement plus hautes que les nôtres. Il est donc essentiel de ne
pas présumer d’avoir les réponses (quand des situations se produisent et que des
décisions sont à prendre). Ayons plutôt dans chaque situation importante ou non la
sagesse et l’humilité de cœur de demander au Seigneur la réponse

55 :10-11 - « Comme la pluie et la neige descendent des cieux, et n’y retournent pas
sans avoir arrosé, fécondé la terre, et fait germer les plantes, sans avoir donné de la
semence au semeur et du pain à celui qui mange, ainsi en est-il de ma parole, qui sort
de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté
et accompli mes desseins. » Ce que Dieu dit s’accomplit si nous remplissons les
conditions. C’est l’une des choses les plus sûres de la vie. Le témoignage de Jésus est
l’Esprit de prophétie (Ap. 19 :10). Timothée pouvait combattre un bon combat en
raison des prophéties prononcées sur lui (voir 1 Ti. 1 :18). La Parole de Dieu est
créatrice et possède la puissance de faire s’accomplir ce que Dieu a dit. C’est pour
cela que nous vivons, comme le Seigneur Jésus le dit, « de toute parole qui sort de la
bouche de Dieu » (voir Mt. 4 :4 ; De. 8 :3).

55 :12 - « Oui, vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix ; les montagnes
et les collines éclateront d’allégresse devant vous, et tous les arbres de la campagne
battront des mains. » Si nous tenons en estime et en respect ce que Dieu nous a dit
personnellement, nous ferons l’expérience du verset douze quand Il nous fera sortir de
nos épreuves. Ceci est une répétition de la promesse donnée aux captifs de Babylone
(És. 52 :12). Elle s’applique cependant aussi à nous quand le Seigneur nous amène,
dans Sa grâce, à sortir de nos captivités avec joie et allégresse. Les collines et les
arbres illustrent en images les gens qui se réjouiront avec nous lorsque nous serons
libérés de notre captivité.

Nous avons eu l’habitude de voyager continuellement autour du globe. A un certain


moment, nous avons voyagé sept ans sans interruption. Chaque fois que nous nous
déplacions d’un endroit à l’autre, ma femme ressentait une grande joie dans son cœur
quand elle faisait nos bagages. Nous sommes toujours partis avec joie et avec une vive
attente de ce que Dieu allait faire au prochain endroit. Nous avons vécu « de nos
valises » durant la plus grande partie de notre vie, mais nous ressentions toujours de la
joie d’aller d’un endroit à l’autre.

55 :13 - « Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, au lieu de la ronce croîtra le myrte ;


et ce sera pour l’Éternel une gloire, un monument perpétuel, impérissable.»
Nous aurons alors part à de beaux fruits. Les épines et les ronces expriment les peines
de cœur et les chagrins qui ouvrent le chemin à la force et à la sécurité. En tant que
captifs pleins d’espérance (Za. 9 :1), nous tenons ferme, envers et contre tous, à la
promesse qu’Il nous donnera la fin que nous espérons (Jé. 29 :11). L’intention finale
de toutes nos épreuves est que le Seigneur reçoive un nom glorieux, au travers des
épreuves, des captivités et de l’obscurité. Par l’exemple de la libération des Juifs de
Babylone et de la reconstruction de Jérusalem, le Seigneur a certainement donné un
signe dans les saintes Écritures et devant toute l’humanité, un signe éternel qu’Il est le
Dieu qui accomplit Sa parole.
CHAPITRE 56

Huitième Prophétie
La promesse à l’eunuque et à l’étranger – 56 :1-8

56 :1-2 - « Ainsi parle l’Éternel : observez ce qui est droit, et pratiquez ce qui est
juste ; car mon salut ne tardera pas à venir, et ma justice à se manifester. Heureux
l’homme qui fait cela, et le fils de l’homme qui y demeure ferme, gardant le sabbat,
pour ne point le profaner, et veillant sur sa main, pour ne commettre aucun mal ! »
Voici un appel à la justice. L’extrême urgence de cet appel vient de ce que le Seigneur
va bientôt révéler Son salut. Cet appel est relié à l’apparition personnelle du Seigneur
Jésus lorsque Jean Baptiste Le présenta. Il donnera Sa justice, par la foi, à tous ceux
qui croient. Au sujet du sabbat, il y a deux aspects à considérer :

1.) Garder le jour du Seigneur (dimanche) comme un jour spécial, consacré à Lui.
2.) Entrer dans Son sabbat du repos. Ceci est développé dans Hébreux 4 :7-10. Le
repos de Dieu signifie cesser nos propres œuvres et laisser Dieu diriger entièrement
nos vies, étant saint comme Lui est saint.

En examinant les versets suivants nous pouvons reconnaître que ce chapitre concerne
les croyants du Nouveau Testament. Ceux qui, dans l’Ancien Testament, étaient
exclus des services de culte du Seigneur, sont maintenant inclus.

56 :3-4 - « Que l’étranger qui s’attache à l’Éternel ne dise pas : l’Éternel me


séparera de son peuple ! Et que l’eunuque ne dise pas : voici, je suis un arbre sec !
Car ainsi parle l’Éternel : aux eunuques qui garderont mes sabbats, qui choisiront ce
qui m’est agréable, et qui persévéreront dans mon alliance, » Les eunuques, qui
selon Lévitique 21 :20 étaient expressément exclus, ne sont invités que s’ils
choisissent les choses agréables à Dieu.

56 :5 - « Je donnerai dans ma maison et dans mes murs une place et un nom


préférables à des fils et à des filles ; je leur donnerai un nom éternel, qui ne périra
pas. » Ainsi, ces eunuques recevront un nom préférable à des fils et des filles qu’ils
auraient conçus pour répandre leur nom. Ceci s’applique aussi à ceux qui ont reçu de
Dieu le commandement de ne pas avoir d’enfants, ou de ne pas se marier, comme
Jérémie en avait reçu l’ordre. « Tu ne prendras point de femme, et tu n’auras dans ce
lieu ni fils ni filles. » (Jé. 16 :2). Ils auront beaucoup d’enfants spirituels.

56 :6 - « Et les étrangers qui s’attacheront à l’Éternel pour le servir, pour aimer le


nom de l’Éternel, pour être ses serviteurs, tous ceux qui garderont le sabbat, pour ne
point le profaner, et qui persévéreront dans mon alliance, » Dans certains cas, les fils
de l’étranger n’avaient pas le droit d’entrer dans la communauté d’Israël jusqu’à la
dixième génération. Le but était de garder une postérité pieuse.

Il est écrit dans Deutéronome 23 :3, « L’Ammonite et le Moabite n’entreront point


dans l’assemblée de l’Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité. » Ces fils
des étrangers, disqualifiés par la Loi, sont maintenant invités à Le servir. S’ils
s’attachaient à Lui, L’aimaient, et s’ils gardaient le sabbat comme nous l’avons
mentionné au verset deux, s’ils saisissaient le salut et ne le laissaient pas tomber, ils
ne seraient plus exclus (voir Hé. 2 :1-3). Tenons ferme les promesses de Dieu et ne les
laissons pas tomber comme Esaü le fit.

56 :7 - « Je les amènerai sur ma montagne sainte, et je les réjouirai dans ma maison


de prière ; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; car ma
maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples.» A l’époque du
Nouveau Testament, le Seigneur a ouvert la voie vers Sa montagne sainte, Sion, et Il
réjouit Son peuple dans Sa maison de prière. Nous croyons fermement que l’une des
bénédictions visibles de Dieu sur une église ou une communauté est qu’elle devienne
multi-nationale ; elle attire et produit un impact sur des gens provenant de beaucoup
de nations.

56 :8 - « Le Seigneur, l’Éternel, parle, Lui qui rassemble les exilés d’Israël : Je


réunirai d’autres peuples à lui, aux siens déjà rassemblés. » Comme si une autre
preuve était nécessaire, [la voici :] le Seigneur promet de rassembler d’autres
[peuples] à côté d’Israël. Ce verset est cité par le Seigneur dans Jean 10 :16, « J’ai
encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les
amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » Plus
tard, l’apôtre Paul écrit à l’église des Gentils dans Éphésiens 2 :19, « Ainsi donc, vous
n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes concitoyens des
saints, gens de la maison de Dieu. »

Neuvième Prophétie
Reproche contre les bergers aveugles – 56 :9 - 57 :21

56 :9-12 - « Vous toutes, bêtes des champs, venez pour manger, vous toutes, bêtes de
la forêt ! Ses gardiens sont tous aveugles, sans intelligence ; ils sont tous des chiens
muets, incapables d’aboyer ; ils ont des rêveries, se tiennent couchés, aiment à
sommeiller. Et ce sont des chiens voraces, insatiables ; ce sont des bergers qui ne
savent rien comprendre ; tous suivent leur propre voie, chacun selon son intérêt,
jusqu’au dernier : venez, je vais chercher du vin, et nous boirons des liqueurs fortes !
Nous en ferons autant demain, et beaucoup plus encore ! » Dans les derniers versets
de ce chapitre, le Seigneur parle de l’état de Jérusalem aux jours d’Ésaïe.

Une description des bergers (ou serviteurs) d’Israël


à l’époque d’Ésaïe

1.) Aveugles.
2.) Ignorants (Ro. 10 :3).
3.) Muets (incapables de comprendre ou d’expliquer la Parole de Dieu).
4.) Incapables d’aboyer — ils n’avertissent pas du danger imminent.
5.) Ils aiment le sommeil (Tous ceux qui ont accompli quelque chose pour Dieu se
levaient tôt le matin).
6.) Avides (1 Ti. 6 :6).
7.) Dépourvus d’intelligence (Pr. 4 :7).
8.) Ils cherchent leur propre intérêt et non l’intérêt du troupeau.
9.) Ivrognes (St. Augustin disait, « Il est plus facile de s’abstenir que de se
modérer. »).
Nous voyons donc à quel point les pasteurs (ou gardes) d’Israël s’étaient égarés à
cette époque. Que Dieu nous accorde d’avoir la volonté de nous examiner nous-
mêmes, afin de ne pas être coupables de telles erreurs. Il est écrit dans 2 Timothée,
2 :15, « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un
ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. » Nous
devrions aussi nous rappeler l’exhortation de Titus 2 :12, « Elle nous enseigne à
renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent
selon la sagesse, la justice et la piété. »

CHAPITRE 57

57 :1-2 - « Le juste périt, et nul n’y prend garde ; les gens de bien sont enlevés, et nul
ne fait attention que c’est par suite de la malice que le juste est enlevé. Il entrera dans
la paix, il reposera sur sa couche, celui qui aura suivi le droit chemin. » Les justes
sont épargnés dans les temps de jugement. On peut illustrer cela par l’exemple de
Métuschélah et de Lémec, qui vivaient tous deux à l’époque du déluge. Le nom
Métuschélah signifie, « A sa mort, les eaux monteront. » Il mourut à l’âge de 969 ans,
l’année même du déluge. Lémec décéda à l’âge de 777 ans, cinq ans avant le déluge.
Ces deux hommes justes furent tous deux enlevés avant la catastrophe. J’ai vu cela
dans beaucoup de cas, durant ma propre vie ; je voudrais en citer deux.

Une jeune fille de vingt-deux ans, nommée Madeline, étudiante à notre école Biblique
en Suisse, était appelée à être missionnaire en Afrique. Elle décéda cependant dans
notre école biblique. J’ai demandé au Seigneur pourquoi elle mourut et Il me dit,
« Tu comprendras en temps voulu. » La jeune fille qui vint à sa place partit pour
l’Afrique, elle passa par plusieurs expériences tragiques qui causèrent sa mort par
suite d’un cœur brisé. Le Seigneur me dit, « Tu vois, j’ai épargné à Madeline cette
tragédie parce qu’elle avait trouvé faveur à mes yeux. »

Dans l’autre cas, il s’agissait d’une petite fille, âgée de quatre ans seulement. Elle était
la fille d’un pasteur. Ses parents avaient d’autres enfants et la décrivaient, elle, comme
un ange, presque sans faute. Elle avait une disposition intérieure si douce. Elle mourut
pourtant subitement. J’ai rendu visite aux parents juste après sa mort, et le Seigneur
me rappela Isaïe 57 :1-2. Ils comprirent alors que le Seigneur lui avait épargnée une
tragédie terrible, Lui qui connaît le futur, et ceci les consola dans leur deuil. Les voies
de Dieu sont parfaites. Faisons Lui totalement confiance. Je crois que de tels
évènements se répèteront avant la Grande Tribulation. Le Seigneur prendra à Lui
certains justes pour leur épargner les atrocités qui auront lieu dans les derniers temps.

57 :3-4 - « Mais vous, approchez ici, fils de l’enchanteresse, race de l’adultère et de


la prostituée ! De qui vous moquez-vous ? Contre qui ouvrez-vous une large bouche
et tirez-vous la langue ? N’êtes-vous pas des enfants de péché, une race de
mensonge. » Après avoir décrit le bonheur du juste, le Seigneur s’adresse maintenant
à ceux qui se sont enfoncés dans des voies trompeuses. Il condamne les actes des
descendants des sorciers et des prostituées, les descendants du mensonge, les enfants
des menteurs et les rebelles.
57 :5-6 - « S’échauffant près des térébinthes, sous tout arbre vert, égorgeant les
enfants dans les vallées, sous des fentes de rochers ? C’est dans les pierres polies des
torrents qu’est ton partage, voilà, voilà ton lot ; c’est à elles que tu verses des
libations, que tu fais des offrandes : puis-je être insensible à cela ? » Pouvaient-ils
vraiment s’attendre à ce que Dieu se calme et ne les punisse pas pour leur immoralité
et leur idolâtrie ? Comme nous l’avons dit auparavant, ces deux manières d’être
apparaissent si souvent ensemble.

57 :7-8 - « C’est sur une montagne haute et élevée que tu dresses ta couche ; c’est
aussi là que tu montes pour offrir des sacrifices. Tu mets ton souvenir derrière la
porte et les poteaux ; car, loin de moi, tu lèves la couverture et tu montes, tu élargis ta
couche, et tu traites alliance avec eux, tu aimes leur commerce, tu choisis une place. »
Ils ont pratiqué l’adultère à la vue de tous. Ils n’ont connu aucune honte.

57 :9 - « Tu vas auprès du roi avec de l’huile, tu multiplies tes aromates, tu envoies


au loin tes messagers, tu t’abaisses jusqu’au séjour des morts. » Notre texte traduit
par « roi » le mot original « Moloch », en Hébreu « Melech » ; ce mot est le nom d’un
roi. Le Seigneur reproche ici à Son peuple devenu infidèle d’aller au roi avec un
présent d’huiles et de parfums. En fait, c’est la pratique normale au Moyen Orient,
pour pouvoir accéder à la présence du roi.

Ils allaient au roi païen d’Assyrie, ainsi qu’il est dit clairement dans Osée 12 :1.,
« Éphraïm se repaît de vent, et poursuit le vent d’orient ; chaque jour il multiplie le
mensonge et la violence ; il fait alliance avec l’Assyrie, et on porte de l’huile en
Égypte. » En faisant alliance avec la pire forme de paganisme ils se sont abaissés eux-
mêmes jusqu’aux portes de l’enfer.

57 :10 - « A force de marcher tu te fatigues, et tu ne dis pas : j’y renonce ! Tu trouves


encore de la vigueur dans ta main : aussi n’es-tu pas dans l’abattement. » Bien qu’ils
soient fatigués d’aller d’un roi païen à l’autre pour trouver de l’aide, ils décident avec
leurs dernières forces de poursuivre leurs voies d’idolâtries.

57 :11 - « Et qui redoutais-tu, qui craignais-tu, pour être infidèle, pour ne pas te
souvenir, te soucier de moi ? Est-ce que je ne garde pas le silence, et depuis
longtemps ? C'est pourquoi tu ne me crains pas. » En réalité, ils allaient exactement
vers ceux qui étaient leurs ennemis et dont ils avaient peur. Ils ne se tournaient pas à
nouveau vers le Seigneur et ils ne réfléchissaient pas non plus à ce qu’ils avaient vécu
de merveilleux dans le passé. Et il semblait que le Seigneur ignore leurs actes, au lieu
de les punir. Nous pensons ici à Ésaïe 30 :18, « Cependant l’Éternel désire vous
rendre grâce » ; et Paul déclare dans Actes 17 :30 que Dieu ferme les yeux[ne tient
pas compte des/]sur les/ temps de l’ignorance. Cette dernière phrase est une traduction
très sûre du texte hébreu original, elle est exprimée ainsi dans certaines versions

57 :12 - « Je vais publier ta droiture, et tes oeuvres ne te profiteront pas. » Quelque


soient nos efforts et nos œuvres, ils ne nous serviront à rien parce que Dieu va les
juger.

57 :13 - « Quand tu crieras, la foule de tes idoles te délivrera-t-elle ? Le vent les


emportera toutes, un souffle les enlèvera. Mais celui qui se confie en moi héritera le
pays, et possédera ma montagne sainte. » Le Seigneur dit à Israël, « Quand tu crieras
à cause de tes ennemis, alors, que les compagnies de soldats étrangers que tu as
engagées viennent à ton aide ! Mais que tu saches ceci : ils vont s’enfuir. C’est
pourquoi, mets ta confiance dans le Seigneur et tu hériteras le pays et la montagne de
Sion. » Puissions-nous apprendre cette leçon essentielle. Ce n’est que dans le
Seigneur que nous trouvons la délivrance.

57 :14 - « On dira : Frayez, frayez, préparez le chemin, enlevez tout obstacle du


chemin de mon peuple ! » Le Seigneur dira alors, « Ôtez toute entrave et tout obstacle
de Mon peuple, de sorte qu’ils puissent venir à Ma montagne sainte. » Ceci se
rapporte à tous ceux qui ont placé leur confiance dans le Seigneur.

57 :15 - « Car ainsi parle le Très-Haut, dont la demeure est éternelle et dont le nom
est saint : j’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté ; mais je suis avec l’homme
contrit et humilié, afin de ranimer les esprits humiliés, afin de ranimer les coeurs
contrits. » Le Seigneur proclame ici Sa nature comme étant la Très Sainte. Avec une
très grande grâce Il nous révèle ensuite les vertus requises pour Le suivre et demeurer
auprès de Lui — un esprit contrit et humilié.

Le roi David s’est exprimé de façon similaire dans le psaume 51 :17, « Les sacrifices
qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé : O Dieu ! Tu ne dédaignes pas un
coeur brisé et contrit. » Puisse le Seigneur agir en nous et produire cette contrition et
cette humilité saintes, le sentiment d’avoir vraiment un cœur brisé et humble, de telle
sorte que nous nous rendions pleinement compte de notre néant et que nous devenions
totalement dépendant de Lui.

57 :16-18 - « Je ne veux pas contester à toujours, ni garder une éternelle colère,


quand devant moi tombent en défaillance les esprits, les âmes que j’ai faites. A cause
de son avidité coupable, je me suis irrité et je l’ai frappé, je me suis caché dans mon
indignation ; et le rebelle a suivi le chemin de son cœur. J’ai vu ses voies, et je le
guérirai ; je lui servirai de guide, et je le consolerai, lui et ceux qui pleurent avec
lui. » Le Seigneur parle maintenant du rétablissement de Son peuple. Le Seigneur ne
nous réprouve pas pour toujours. S’Il le faisait, nous deviendrions comme un enfant
qui a toujours reçu des corrections et qui finalement abandonne, en proie à l’anarchie.
Voilà pourquoi un pasteur doit être si attentif à ne pas « battre » et à ne pas maltraiter
avec ses paroles les brebis de sa communauté (1 Pi. 5 :2). Les gens ont besoin d’être
encouragé. Le chemin est assez difficile : que le berger ne règne pas sur eux avec
légalisme. Qu’il n’y ait pas de malentendu, je vous en prie. J’ai faim et soif de sainteté
véritable. Mais elle vient par la grâce et non par les signes extérieurs de la loi. Le
Seigneur met ensuite Son doigt sur le problème — Son peuple s’est adonné à
l’avidité. C’est pour cela que le Seigneur était en colère contre eux et qu’Il a caché Sa
face.

Il voit maintenant leurs cœurs repentants et Il va les guérir. Comme un médecin qui
doit d’abord utiliser ses ciseaux pour extraire l’infection et qui verse ensuite dans la
plaie le vin et l’huile, ainsi fait le Seigneur — le Grand Médecin —, Il promet de
guider et de consoler à nouveau Ses élus. Ensuite, dans les derniers versets de ce
chapitre, le Seigneur différencie entre le juste et le méchant.

57 :19 - « Je mettrai la louange sur les lèvres. Paix, paix à celui qui est loin et à celui
qui est près ! dit l’Éternel. Je les guérirai. » C’est le Seigneur qui créera les paroles
de louange sur les lèvres de Son peuple. Nous offrirons continuellement à Dieu le
sacrifice de la louange, le fruit de nos lèvres et des actions de grâce à Son nom (Hé.
13 :15). Il prononcera Sa paix envers ceux qui sont au loin, en captivité, aussi bien
qu’envers ceux qui défendront Jérusalem dans les derniers jours. Dieu promet à
nouveau de guérir Son peuple.

57 :20 - « Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se calmer, et dont
les eaux soulèvent la vase et le limon. » Le Seigneur s’adresse maintenant aux
méchants et décrit leur situation désespérée. Les méchants ressentent de terribles
agitations dans leurs cœurs. Ils ne connaissent absolument pas la sérénité d’esprit et le
calme profond du cœur qui sont la part bénie des justes.

57 :21 - « Il n’y a point de paix pour les méchants, dit mon Dieu. » Cette partie se
termine comme la précédente, de façon semblable à Ésaïe 48 :22. Nous le voyons à
l’inquiétude de leurs pas, nous l’entendons dans leurs paroles, et le voyons à leurs
fronts ridés. Oh, quels tourments ressentent les méchants à cause de leurs choix. Et
pourtant, il suffirait qu’ils se tournent vers Lui, et ils trouveraient le repos pour leurs
âmes (Mt. 11 :29).

Sixième Partie
58 :1 – 66 :24

LES DÉLIVRÉS

CHAPITRE 58

Première Prophétie
Le vrai jeûne du Seigneur

58 :1 - « Crie à plein gosier, ne te retiens pas, élève ta voix comme une trompette, et
annonce à mon peuple ses iniquités, à la maison de Jacob ses péchés ! » Il est
possible que nous soyons à tel point aveugles que la nécessité s’impose pour le
Seigneur de nous montrer nos péchés. Les personnes religieuses sont souvent les plus
aveugles du point de vu spirituel. Lorsque Job est passé par ses terribles épreuves, ses
amis n’ont pas pu discerner son vrai problème. Il en revint à un homme beaucoup plus
jeune, Élihu, de montrer exactement à Job l’erreur de ses voies. Nous ne pouvons pas
simplement dire aux gens qu’ils pèchent ; il nous faut être précis.

58 :2 - « Tous les jours ils me cherchent, ils veulent connaître mes voies ; comme une
nation qui aurait pratiqué la justice et n’aurait pas abandonné la loi de son Dieu, ils
me demandent des arrêts de justice, ils désirent l’approche de Dieu. » C’est une
nation qui, à ses propres yeux, fait les choses justes. Ils aiment chercher le Seigneur,
se renseigne sur Sa parole, et s’enquête même avec respect auprès du Seigneur sur ce
qui concerne la justice. Ils désirent le Seigneur Lui-même. Celui-ci, cependant, ne
vient pas à eux parce que le péché existe dans leurs vies. La faute se trouve chez les
pasteurs qui ne leur montrent pas où ils commettent des erreurs.

58 :3 - « Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas ? De mortifier notre âme, si tu


n’y as point égard ? Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, et
vous traitez durement tous vos mercenaires. » Ils avaient conscience du silence du
Seigneur face à leur jeûne. Le Seigneur leur en donne donc la raison : quand ils
jeûnent, ils continuent d’oppresser leurs travailleurs. Ils ne jeûnaient que par zèle
religieux, et non d’un cœur pur.

58 :4 - « Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, pour frapper


méchamment du poing ; vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour que votre
voix soit entendue en haut. » Ils jeûnaient avec l’intention primordiale de gagner de
l’avantage sur leurs opposants ou leurs voisins. Cela ressemblait à un essai de
manipuler Dieu pour qu’Il agisse dans une situation mauvaise selon notre idée. Des
gens prient et jeûnent parfois avec des motifs pervers.

58 :5 - « Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, un jour où l’homme humilie son


âme ? Courber la tête comme un jonc, et se coucher sur le sac et la cendre, est-ce là
ce que tu appelleras un jeûne, un jour agréable à l’Éternel ? » Il s’agissait d’un jeûne
extérieur, au sens de toutes sortes de sacrifices et de renoncements à soi. Ce n’était
cependant pas le jeûne que le Seigneur désire.

58 :6 - « Voici le jeûne auquel je prends plaisir : détache les chaînes de la


méchanceté, dénoue les liens de la servitude, renvoie libres les opprimés, et que l’on
rompe toute espèce de joug; » Le Seigneur désire un jeûne spirituel qui brise les
chaînes de la méchanceté, lorsque hommes et femmes se tournent vers la justice en
agissant avec respect les uns envers les autres et en brisant chaque joug qu’ils ont mis
sur une autre personne. Cela veut dire, spirituellement parlant, prier l’un pour l’autre
et abattre les bastions spirituels dans la vie des autres. Tel est le jeûne auquel le
Seigneur prend plaisir.

58 :7 - « Partage ton pain avec celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les
malheureux sans asile ; si tu vois un homme nu, couvre-le, et ne te détourne pas de
ton semblable. » Le vrai jeûne est de s’oublier soi-même et de penser aux besoins des
autres. Nous devrions nourrir les affamés, habiller les miséreux, prendre soin des/ et
donner un refuge aux sans-abri. Nous devrions aussi prendre soin des membres de
notre famille. Il est écrit dans 1 Timothée 5 :8, « Si quelqu’un n’a pas soin des siens,
et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle. »
Ceux qui observent le jeûne du Seigneur en vérité et en justice seront récompensés.

58 :8 - « Alors ta lumière poindra comme l’aurore, et ta guérison germera


promptement ; ta justice marchera devant toi, et la gloire de l’Éternel
t’accompagnera. » Si nous agissons ainsi, le Seigneur nous élèvera dans Sa lumière
et Sa gloire, nous jouirons non seulement de la guérison, mais aussi d’une santé
divine. Voici vraiment une des clés pour être guéri. Nous serons connus pour notre
justice et la gloire et la présence du Seigneur seront notre protection.

58 :9 - « Alors tu appelleras, et l’Éternel répondra ; tu crieras, et il dira : Me voici !


Si tu éloignes du milieu de toi le joug, les gestes menaçants et les discours injurieux, »
Nos prières seront alors entendues et le Seigneur viendra à nous. Nous cesserons cette
mauvaise habitude de critiquer et d’accuser les autres. J’ai remarqué au sujet de ce
péché, que ceux qui accusent les autres[d’un certain péché]sont très souvent
coupables du même péché (voir Ro. 2 :1).

58 :10 - « Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, si tu rassasies l’âme


indigente, ta lumière se lèvera sur l’obscurité, et tes ténèbres seront comme le midi. »
Si nous avons de la compassion pour ceux qui sont dans le besoin, nous serons
éclairés dans les temps d’obscurité et le Seigneur nous amènera à une place
importante.

58 :11 - « L’Éternel sera toujours ton guide, il rassasiera ton âme dans les lieux
arides, et il redonnera de la vigueur à tes membres ; tu seras comme un jardin arrosé,
comme une source dont les eaux ne tarissent pas. » Le Seigneur poursuit ses
promesses magnifiques :

1.) Il est notre guide.


2.) Nos âmes seront rassasiées pendant que d’autres subissent une sécheresse
spirituelle.
3.) Il donne de la vigueur à nos membres, ce qui veut dire qu’Il nous fournit la
nourriture naturelle.
4.) Nos cœurs seront comme un jardin bien arrosé – citation du Cantique de Salomon
4 :12-16. Nos cœurs seront remplis de tous les merveilleux fruits de l’Esprit énumérés
dans Galates 5 :22-23.
5.) Nous aurons alors au plus profond de nous-mêmes la source d’eau vive de l’Esprit
qui jaillit continuellement, comme Jésus le dit dans Jean 4 :14.

58 :12 - « Les tiens rebâtiront sur d’anciennes ruines, tu relèveras des fondements
antiques ; on t’appellera réparateur des brèches, celui qui restaure les chemins, qui
rend le pays habitable. » Notre descendance spirituelle qui porte notre héritage
rebâtira les endroits qui furent jadis fructueux, mais qui sont devenus stériles à la suite
de la négligence, du désespoir ou du découragement. Nos enfants spirituels
reconstruiront des fondements pour beaucoup de générations. C’est l’une des
promesses les plus glorieuses de toute l’Écriture — que notre descendance spirituelle
et notre influence s’étendront bien au-delà de la durée de notre vie. L’un des aspects
importants d’un véritable renouveau est le rétablissement. Les brèches qui ont été
battues dans le peuple de Dieu, soit entre individus, soit entre dénominations, seront
réparées[guéries]. La pensée suivante est exprimée finalement : nos enfants spirituels
rétabliront les chemins (ou les demeures), où autrefois des personnes ont adoré le
Seigneur.

58 :13 - « Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, pour ne pas faire ta volonté en mon
saint jour, si tu fais du sabbat tes délices, pour sanctifier l’Éternel en le glorifiant, et
si tu l’honores en ne suivant point tes voies, en ne te livrant pas à tes penchants et à
de vains discours, » Les promesses du verset quatorze sont au conditionnel, comme
le sont toutes les promesses de l’Écriture Sainte, et sont fondées sur les six conditions
du verset treize :

1.) Faire Sa volonté et non notre propre plaisir au jour du Seigneur.


2.) Se réjouir de Son jour et de la possibilité d’aller à l’église, d’être joyeux dans Sa
maison de prière.
3.) Parler avec respect des serviteurs du Seigneur, nous rappelant qu’ils sont saints
parce que étant Ses représentants, appelés, choisis par Lui.
4.) Honorer en tous temps le Seigneur, sachant qu’Il honorera ceux qui L’honorent.
5.) Ne pas prononcer non plus nos propres paroles, sachant que nous sommes appelés
à être les messagers du Seigneur et même à prononcer Sa parole [prophétique].
6.) Et enfin, ne pas suivre nos propres voies, mais choisir en tous temps ce qui Lui est
agréable.

58 :14 - « Alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel, et je te ferai monter sur les
hauteurs du pays, je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père ; car la bouche de
l’Éternel a parlé. » Si nous faisons ce qui nous est recommandé au verset treize, nous
jouirons des bénédictions du verset quatorze. Tel est la voie pour connaître la joie de
Jésus. Nous devrions faire de Lui notre joie et nos suprêmes délices. Il nous fera alors
« monter sur les hauteurs du pays », c'est-à-dire que nous serons plus que vainqueurs
par Celui qui nous a aimés.

CHAPITRE 59

Seconde Prophétie
Les iniquités qui séparent de Dieu

59 :1-2 - « Non, la main de l’Éternel n’est pas trop courte pour sauver, ni son oreille
trop dure pour entendre. Mais ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre
vous et votre Dieu ; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de
vous écouter. » Le chapitre cinquante-neuf traite des péchés du peuple de Dieu. Le
Seigneur explique à Son peuple qu’Il est encore tout à fait en mesure de les sauver,
mais leurs péchés L’empêchent de le faire. C’est une leçon très importante à
apprendre pour chacun de nous. Dans nos vies, nous devons nous confronter nous-
mêmes à nos péchés, si nous désirons que Dieu combatte pour nous. Le péché nous
sépare aussi de la communion avec le Seigneur.

59 :3-8 - « Car vos mains sont souillées de sang, et vos doigts de crimes ; vos lèvres
profèrent le mensonge, votre langue fait entendre l’iniquité. Nul ne se plaint avec
justice, nul ne plaide avec droiture ; ils s’appuient sur des choses vaines et disent des
faussetés, ils conçoivent le mal et enfantent le crime. Ils couvent des oeufs de basilic,
et ils tissent des toiles d’araignée. Celui qui mange de leurs oeufs meurt ; et, si l’on
en brise un, il sort une vipère. Leurs toiles ne servent point à faire un vêtement, et ils
ne peuvent se couvrir de leur ouvrage ; leurs oeuvres sont des oeuvres d’iniquité, et
les actes de violence sont dans leurs mains. Leurs pieds courent au mal, et ils ont hâte
de répandre le sang innocent ; leurs pensées sont des pensées d’iniquité, le ravage et
la ruine sont sur leur route. Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et il n’y a
point de justice dans leurs voies ; ils prennent des sentiers détournés : quiconque y
marche ne connaît point la paix. » On peut énumérer ainsi les péchés d’Israël :

LES PÉCHÉS D’ISRAËL AU TEMPS D’ÉSAÏE

1.) Ils sont souillés de sang innocent.


2.) Ils sont menteurs.
3.) Ils parlent continuellement d’injustices.
4.) Nul ne fait appel à la justice.
5.) Nul ne plaide la vérité.
6.) Ils font confiance à des idoles.
7.) Ils conçoivent continuellement le mal.
8.) La nature trompeuse et vaine de leurs œuvres est comparée à des œufs de vipères
et à des toiles d’araignée, produits mortels et très fragiles aussi, c’est-à-dire que leurs
mauvaises œuvres ne peuvent pas les soutenir.
9.) La comparaison de ces mauvaises œuvres avec des toiles d’araignée exprime
qu’elles[les œuvres] ne pourront pas les vêtir.
10.) Ils commettent des actes de violence.
11.) Ils ravagent et détruisent.
12.) A cause de leurs voies tortueuses, ceux qui les suivent ne connaîtront pas la paix,
comme c’est leur propre cas.

Prenons garde à cette triste situation et cherchons nous-mêmes à marcher dans la


droiture et l’honnêteté.

59 :9 - « C’est pourquoi l’arrêt de délivrance est loin de nous, et le salut ne nous


atteint pas ; nous attendons la lumière, et voici les ténèbres, la clarté, et nous
marchons dans l’obscurité. » Au verset neuf, les Israélites crient à cause de leur
situation malheureuse. Parce qu’ils n’ont pas marché dans la droiture, ils ne reçoivent
pas de justice quand ils traitent des affaires avec d’autres et ils s’avancent dans
l’obscurité spirituelle.

59 :10 - « Nous tâtonnons comme des aveugles le long d’un mur, nous tâtonnons
comme ceux qui n’ont point d’yeux ; nous chancelons à midi comme de nuit, au milieu
de l’abondance nous ressemblons à des morts. » Leur aveuglement spirituel est
comparable à celui d’un homme aveugle qui ne peut trouver son chemin, même à
midi. C’est effrayant d’avoir connu une fois la lumière, de la quitter plus tard et de
devenir spirituellement aveugle. La demande suivante, sur un ton de lamentation, est
caractéristique : « Rapporte-nous ce que le Seigneur dit maintenant. » On n’entend
plus le Seigneur, comme dans le cas de Saül dans l’Ancien Testament, Saül auquel
Dieu a refusé de répondre lorsqu’il criait à Lui. Des congrégations et dénominations
entières sont dans cet état désespéré. Ils vont de convention en convention, cherchant
la Parole du Seigneur sans jamais Le trouver, Lui.

59 :11 - « Nous grondons tous comme des ours, nous gémissons comme des colombes
; nous attendons la délivrance, et elle n’est pas là, le salut, et il est loin de nous. » Ici
s’exprime la terrible peine spirituelle à cause de leur état désespéré ; la cause de cet
état suit maintenant :

59 :12-13 - « Car nos transgressions sont nombreuses devant toi, et nos péchés
témoignent contre nous ; nos transgressions sont avec nous, et nous connaissons nos
crimes. Nous avons été coupables et infidèles envers l’Éternel, nous avons abandonné
notre Dieu ; nous avons proféré la violence et la révolte, conçu et médité dans le
coeur des paroles de mensonge ; » Le péché nous sépare de Dieu. Il s’ensuit un
manque d’onction et de communion avec le Père de lumière (voir Ps.51 :11). Le
Seigneur le dit dans Matthieu 6 :22-23, « L’oeil est la lampe du corps. Si ton oeil est
en bon état, tout ton corps sera éclairé ; mais si ton oeil est en mauvais état, tout ton
corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien
seront grandes ces ténèbres ! »

59 :14 - « Et la délivrance s’est retirée, et le salut se tient éloigné ; car la vérité


trébuche sur la place publique, et la droiture ne peut approcher. » Comme nous
l’avons déjà constaté, il n’y a donc plus de justice, plus de jugement. On peut observer
ce principe dans les nations qui ne vivent pas selon la lumière de l’Évangile. Leurs
gouvernements et leurs tribunaux sont des lieux où la justice et le jugement sont
corrompus.

Beaucoup de missionnaires trouvent régulièrement cet état de chose lorsqu’ils


s’adressent à des gouvernements du Troisième Monde pour recevoir des permis et
autorisations à poursuivre leurs activités missionnaires. Les représentants du
gouvernement leur font des promesses mais ne les tiennent pas, ou exigent même des
« pots de vin » pour leur fournir des documents qui appartiennent pourtant aux droits
légitimes du demandeur.

59 :15 - « La vérité a disparu, et celui qui s’éloigne du mal est dépouillé. L’Éternel
voit, d’un regard indigné, qu’il n’y a plus de droiture. » Nous avons eu souvent en
face de nous les représentants officiels d’un gouvernement qui nous regardaient droit
dans les yeux et mentaient de façon éclatante. Que peut-on faire ? Celui qui prie ouvre
un chemin là où il n’y en a pas. Nous avons vu de véritables miracles, où Dieu a
touché les cœurs des officiels gouvernementaux qui nous ont accordé ce qu’ils avaient
auparavant refusé. Comme ce verset l’exprime, c’est un fait que les gens honnêtes
souffrent sous la main des injustes. Quand les gens se détournent de leurs mauvaises
voies et commencent à respecter les règles de Dieu, ils sont persécutés par d’autres.

59 :16 - « Il voit qu’il n’y a pas un homme, il s’étonne de ce que personne n’intercède
; alors son bras lui vient en aide, et sa justice lui sert d’appui. » Dans certains cas il
n’y a pas d’intercesseurs qui implorent le Seigneur de changer une situation. Et dans
ce cas, c’est le Seigneur Lui-même qui apporte le salut.

59 :17 - « Il se revêt de la justice comme d’une cuirasse, et il met sur sa tête le casque
du salut ; il prend la vengeance pour vêtement, et il se couvre de la jalousie comme
d’un manteau. » Le Seigneur se revêt Lui-même de la justice. Voilà le portrait du
Juge du monde entier, prêt à prendre vengeance sur ceux qui commettent l’iniquité. Il
nous faut souligner le fait que le Seigneur est peut-être lent à la colère, mais il vient
un jour où Il agit en justice.

59 :18 - « Il rendra à chacun selon ses oeuvres, la fureur à ses adversaires, la


pareille à ses ennemis ; il rendra la pareille aux îles. » Il faut déclarer sans aucune
équivoque que chacun aura à rendre compte de ses actes accomplis dans cette vie. Je
crois que certains versets de l’Écriture nous aideront à comprendre l’importance de
mener une vie de piété et de sainteté tous les jours de notre vie. Il est écrit dans
Apocalypse 20 :12-13 : « Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient
devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le
livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d’après ce qui était écrit
dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des
morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses oeuvres. »
Pour terminer, rappelons-nous les avertissements de l’apôtre Paul dans 2 Corinthiens
5 :10, « Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun
reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps. »

Le verset dix-huit continue par l’avertissement que le Seigneur jugera Ses ennemis.
Dans la référence faite aux îles, il est question des nations des Gentils (non juives), et
en particulier des nations qui s’élèveront contre Jérusalem dans les derniers jours.

59 :19 - « On craindra le nom de l’Éternel depuis l’occident, et sa gloire depuis le


soleil levant ; quand l’ennemi viendra comme un fleuve, l’esprit de l’Éternel le mettra
en fuite[par Sa bannière- traduction anglaise. N.d.l.T.] » En raison des jugements du
Seigneur sur ses ennemis (nous les verrons plus en détail dans Ésaïe, chapitre 63),
toutes les nations, allant de l’est à l’ouest, craindront désormais le Seigneur.

Voici encore une petite annotation de l’Écriture que nous déduisons de bonne grâce et
légitimement du contexte : l’Esprit du Seigneur élèvera une bannière contre nos
ennemis, quand ils arrivent sur nous comme un fleuve. Ceci s’applique spécialement
aux derniers jours, lorsque le Seigneur combattra pour Jérusalem. C’est vraiment une
consolation pour nous que le Seigneur nous le rappelle : lorsqu’il semble que dans une
certaine circonstance, nous soyons écrasés par la supériorité des forces ennemies,
nous pouvons nous asseoir tranquillement et regarder comment leurs troupes sont
stoppées par la bannière invisible du Seigneur.

59 :20 - « Un rédempteur viendra pour Sion, pour ceux de Jacob qui se convertiront
de leurs péchés, dit l’Éternel. » Ce verset s’applique au second avènement du
Seigneur. Paul le cite dans Romains 11 :26, pour prouver qu’Israël sera rétabli dans le
Seigneur, dans la communion avec Lui, quand Il reviendra. Le Seigneur pardonnera
aux Juifs qui se détournent de leurs mauvais chemins.

59 :21 - « Voici mon alliance avec eux, dit l’Éternel : Mon esprit, qui repose sur toi,
et mes paroles, que j’ai mises dans ta bouche, ne se retireront point de ta bouche, ni
de la bouche de tes enfants, ni de la bouche des enfants de tes enfants, dit l’Éternel,
dès maintenant et à jamais. » Le Seigneur promet de conclure une alliance avec Son
peuple : que Son Esprit et Sa Parole ne quitteront jamais leur descendance. Je crois
que c’est une promesse qui vaut pour tous ceux qui vivent dans la foi en Christ Jésus.
Le Seigneur agira ainsi pour nos descendants naturels et spirituels. Que le Seigneur
nous accorde de participer aussi à cette alliance.

CHAPITRE 60

Troisième Prophétie
La gloire promise à l’Église des derniers jours

60 :1 - « Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Éternel se lève


sur toi. » Le retour du Seigneur, telle est la glorieuse espérance des Israélites. C’est
aussi l’espérance pour l’époque du millénaire, quand le temple vu par Ezéchiel sera
construit. En regardant de plus près ce passage tout entier, nous verrons qu’il y a ici
une espérance véritablement glorieuse pour l’Église universelle des derniers jours.
60 :2 - « Voici, les ténèbres couvrent la terre, et l’obscurité les peuples ; mais sur toi
l’Éternel se lève, sur toi sa gloire apparaît. » Cette promesse s’applique à une époque
où des ténèbres intenses couvriront le monde, c’est-à-dire que des guerres, des
rumeurs de guerres, des famines et des pestilences se répandrontt partout.
« L’obscurité[couvrira]les peuples » indiquerait également un grand aveuglement
spirituel et une décadence morale. C’est un temps que Paul décrit comme étant celui
de « l’apostasie », durant les jours précédant l’apparition de l’Homme du péché (2 Th.
2 :3).

Il semble évident que les évènements cités ici auront lieu dans les derniers jours de
l’Age de l’Église. De grandes ténèbres pèseront sur le monde et une grande lumière
glorieuse s’étendra sur l’Église. On se souviendra de la sortie d’Égypte[Exodus] (voir
Ex. 10 :21-23, 14 :19-20). En ces derniers jours, la gloire de Dieu, visible pour tous,
se répandra sur Son peuple. L’apôtre Paul le confirme dans 2 Corinthiens 3 :7-11. J’ai
eu des visions de cette grande gloire visible à laquelle les bien-aimés du Seigneur
participeront dans les derniers temps ; ce sera un temps de grande gloire.

60 :3 - « Des nations marchent à ta lumière, et des rois à la clarté de tes rayons. »


La gloire de Dieu sera à tel point évidente que les non-croyants se précipiteront vers
l’Église à la fin des temps.

60 :4 - « Porte tes yeux alentour, et regarde : tous ils s’assemblent, ils viennent vers
toi ; tes fils arrivent de loin, et tes filles sont portées sur les bras. » La forte influence
de la gloire de Dieu sur l’Église s’étendra si loin que l’Église atteindra même ceux
qui, au loin, entendent parler des miracles de Dieu.

60 :5 - « Tu tressailliras alors et tu te réjouiras, et ton coeur bondira et se dilatera,


quand les richesses de la mer se tourneront vers toi, quand les trésors des nations
viendront à toi. » Les grands renouveaux amènent l’unité entre les frères et les
serviteurs, et ils se joignent ensemble à cause des tâches énormes auxquels ils doivent
faire face. Ce fut vrai, jusqu’à un certain point, durant le renouveau charismatique des
années soixante et soixante-dix. Chaque dénomination fit l’expérience de l’effusion
du baptême du Saint Esprit ; il en résulta que, dans le monde entier, les serviteurs de
chaque dénomination se sont rencontrés chaque semaine pour parler ensemble et
s’aider. Les églises de presque toutes dénominations étaient pleines à craquer. Ce fut
une image de ce qui va se passer aux derniers jours de l’Age de l’Église.

60 :6 - « Tu seras couverte d’une foule de chameaux, de dromadaires de Madian et


d’Épha ; ils viendront tous de Séba ; ils porteront de l’or et de l’encens, et publieront
les louanges de l’Éternel. » Il semble que ces versets s’appliquent davantage à la
Jérusalem terrestre. Les nations mentionnées au verset six sont les descendants
d’Abraham et de Ketura (Ge. 25 :2,4). Elles sont aujourd’hui situées au Yémen, la
région qui abondait dans les temps anciens d’épices, de pierres précieuses et d’or. Ces
nations viendront vers Israël et publieront les louanges du seul et vrai Dieu.

60 :7 - « Les troupeaux de Kédar se réuniront tous chez toi ; les béliers de Nebajoth
seront à ton service ; ils monteront sur mon autel et me seront agréables, et je
glorifierai la maison de ma gloire. » Ensuite, les nations de Kédar et de Nebajoth,
descendants d’Ismaël (Ge. 25 :13), viendront pour servir les rachetés d’Israël. Ils
seront acceptés par le Seigneur, et leurs offrandes le seront aussi.

Il est intéressant que Ismaël réapparaisse. Dans la parole de Dieu, il est toujours fait
allusion aux deux groupes à l’intérieur de l’Église. Il y a ceux qui, comme Isaac, ont
reçu les promesses, et ceux qui sont charnels, comme Ismaël. Il existe toujours ces
deux groupes. La descendance spirituelle d’Isaac sera exaltée, mais les Ismaéliens
spirituels viendront aussi à la maison de Dieu pour L’adorer, dans les derniers jours et
durant le millénaire. Un grand rétablissement aura lieu dans les derniers jours, mais il
demeure que c’est Isaac qui héritera de toutes les promesses.

60 :8 - « Qui sont ceux-là qui volent comme des nuées, comme des colombes vers leur
colombier ? » Voilà une description pittoresque du désir ardant de ces nomades de
venir à Jérusalem — comme des colombes qui cherchent refuge dans les tours des
remparts de la ville.

60 :9 - « Car les îles espèrent en moi, et les navires de Tarsis sont en tête, pour
ramener de loin tes enfants, avec leur argent et leur or, à cause du nom de l’Éternel,
ton Dieu, du Saint d’Israël qui te glorifie. » Tous ceux qui habitent sur les îles de la
mer, les puissances païennes et les navires de Tarsis, avec l’Espagne à leur tête,
ramèneront les fils d’Israël de loin. Ils apporteront leur or et leur argent parce que le
Seigneur glorifiera Jérusalem. Bien qu’il soit ici question du millénaire, je crois qu’il
n’y aura pas non plus de manque d’argent dans l’Église des derniers jours. L’Église
recevra de grandes richesses, lui permettant d’achever les intentions de Dieu.

Il est prouvé à maintes reprises dans l’Écriture Sainte que toutes les nations
participeront à la reconstruction du temple de Jérusalem durant le règne du millénaire.
Agée 2 :7 le dit, « J’ébranlerai toutes les nations ; les trésors de toutes les nations
viendront, et je remplirai de gloire cette maison, dit l’Éternel des armées. »

60 :10 - « Les fils de l’étranger rebâtiront tes murs, et leurs rois seront tes serviteurs ;
car je t’ai frappée dans ma colère, mais dans ma miséricorde j’ai pitié de toi. »Ainsi
donc, les rois et gouvernants des nations païennes serviront les Juifs parce que ces
derniers auront à nouveau la faveur du Seigneur, même s’Il a frappé Israël pour sa
méchanceté. Il est écrit dans Romains 11 :28-29 : « En ce qui concerne l’Évangile, ils
sont ennemis à cause de vous ; mais en ce qui concerne l’élection, ils sont aimés à
cause de leurs pères. Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. »

60 :11 - « Tes portes seront toujours ouvertes, elles ne seront fermées ni jour ni nuit,
afin de laisser entrer chez toi les trésors des nations, et leurs rois avec leur suite.» Ce
verset est cité dans Apocalypse 21 :25, mais il se réfère là aux nouveaux cieux et à la
nouvelle terre qui forment le cadre de la cité et du temple du millénaire. Les portes de
Jérusalem ne seront jamais fermées durant le millénaire pour laisser entrer les
multitudes qui voudront y pénétrer. Dans les temps de renouveau, les portes des
églises sont quasiment toujours ouvertes parce que les gens ont faim de la Parole de
Dieu. Dans les renouveaux du passé, certaines églises avaient chaque soir des services
qui se terminaient à minuit, et leurs portes étaient ensuite réouvertes à 7 h. du matin.

60 :12 - « Car la nation et le royaume qui ne te serviront pas périront, ces nations-là
seront exterminées. » Au millénaire, des jugements effrayants tomberont sur les
nations qui refusent de servir Israël et Son roi — le Seigneur Jésus Christ (voir
Zacharie 14 :16-19). Les nations qui rejettent Dieu dans les temps de renouveau
seront affaiblies.

60 :13 - « La gloire du Liban viendra chez toi, le cyprès, l’orme et le buis, tous
ensemble, pour orner le lieu de mon sanctuaire, et je glorifierai la place où reposent
mes pieds. » Comme à l’époque de la construction du temple de Salomon, le Liban
aura à nouveau le privilège de fournir le bois pour embellir le lieu du sanctuaire du
Seigneur.

60 :14 - « Les fils de tes oppresseurs viendront s’humilier devant toi, et tous ceux qui
te méprisaient se prosterneront à tes pieds ; ils t’appelleront ville de l’Éternel, Sion
du Saint d’Israël. » Tous les fils des nations qui combattront Israël et en particulier
Jérusalem durant le dernier siège, viendront non seulement s’incliner devant eux, mais
ils proclameront aussi que Jérusalem est véritablement la cité de Dieu. Remarquons
bien cela de nos jours, parce que beaucoup de nations arabes cherchent à dénier
l’existence d’Israël en tant que nation. John Wesley est passé par une expérience
semblable. Il fut rejeté par une génération, mais la génération suivante l’a accepté.

60 :15 - « Au lieu que tu étais délaissée et haïe, et que personne ne te parcourait, je


ferai de toi un ornement pour toujours, un sujet de joie de génération en génération. »
Durant tout le règne millénaire de Christ sur terre, Jérusalem sera un sujet de joie pour
toutes les générations. Elle sera très honorée par la présence réelle du Seigneur en son
milieu. L’Église doit entrer dans toute la plénitude que Dieu a donnée à Israël. Nous
pourrons voir ainsi que l’Église fera la joie de beaucoup de générations dans les
derniers jours. Et pourtant, avant de pouvoir parvenir à cette place en Dieu, il nous
faut passer par l’expérience d’être rejeté et abandonné par les autres (voir Jé. 30 :17).

60 :16 - « Tu suceras le lait des nations, tu suceras la mamelle des rois ; et tu sauras
que je suis l’Éternel, ton sauveur, ton rédempteur, le puissant de Jacob. » La citation
« tu suceras la mamelle des rois » veut simplement exprimer que Jérusalem sera
nourrie par les gouvernants des nations durant le millénaire. Quand tout cela se
produira, Jérusalem saura que le Seigneur est son Sauveur et son Rédempteur. Tout ce
que le Seigneur lui a promis s’accomplira alors.

60 :17 - « Au lieu de l’airain je ferai venir de l’or, au lieu du fer je ferai venir de
l’argent, au lieu du bois, de l’airain, et au lieu des pierres, du fer ; je ferai régner sur
toi la paix, et dominer la justice. » Il y aura abondance de richesses et toutes les
personnes officielles consolideront la paix et la justice. Il règnera certainement un
gouvernement juste, chose difficile à trouver de nos jours. L’Église des derniers jours
sera aussi caractérisée par des chefs justes.

60 :18 - « On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage et de


ruine dans ton territoire ; tu donneras à tes murs le nom de salut, et à tes portes celui
de gloire. » La violence et l’anarchie terribles qui précéderont l’avènement du
Seigneur cèderont place à mille années de paix et de tranquillité.

60 :19 - « Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, ni la lune
qui t’éclairera de sa lueur ; mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, ton Dieu sera
ta gloire. » Ce verset se trouve de nouveau dans Apocalypse 21 :23, mais selon le
contexte, il est clair qu’il s’applique à un nouveau ciel et à une nouvelle terre.

60 :20 - « Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne s’obscurcira plus ; car


l’Éternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront passés. » Au
temps du nouveau ciel et de la nouvelle terre, il est sûr que tout ce que Jérusalem et
nous-mêmes avons souffert se terminera. Revenant au règne millénaire, il existe une
autre promesse glorieuse. Si jamais tu as été pasteur, tu comprendras les soucis d’un
serviteur, parce que bien des gens appartenant au Seigneur ne vivent pas selon la
justice. Ils brisent le cœur de leur pasteur par leur vie sans intégrité. C’est pourquoi le
verset vingt-et-un est pour tout pasteur l’une des promesses les plus réconfortantes.

60 :21 - « Il n’y aura plus que des justes parmi ton peuple, ils posséderont à toujours
le pays ; c’est le rejeton que j’ai planté, l’oeuvre de mes mains, pour servir à ma
gloire. » Dieu promet que si nous Lui restons fidèles, Il nous récompensera
finalement par une communauté juste, quand nous reviendrons régner avec Lui dans
Son royaume millénaire. Cela ne veut cependant pas dire que les nations païennes
seront justes ; certaines en seront loin. Le verset s’applique aux communautés du
Seigneur.

60 :22 - « Le plus petit deviendra un millier, et le moindre une nation puissante. Moi,
l’Éternel, je hâterai ces choses en leur temps. » Le Seigneur promet ici une autre
qualité : tous auront part à Sa force, tellement nécessaire pour accomplir les tâches
que nous avons devant nous dans les mille années qui suivent notre temps.

CHAPITRE 61

Quatrième Prophétie
Le messager plein de l’onction

61 :1 - « L’esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a oint pour
porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont
le coeur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la
délivrance. » Voici le chapitre de la délivrance des enfants d’Israël au millénaire. Elle
débute cependant dans la vie et le ministère du Seigneur Jésus Christ, et commence
par Son onction au Jourdain. L’esprit du Seigneur est le premier des sept esprits de
Dieu que Ésaïe énumère pour nous dans És. 11 :2. Dans le tabernacle de Moïse, le
chandelier composé de sept lampes les représente. L’esprit du Seigneur est la lampe
centrale. Il est l’onction qui nous est donnée quand nous prêchons et servons au nom
du Seigneur. Il est l’onction qui nous permet d’adresser Son message.

Le Seigneur a été spécialement oint pour prêcher l’Évangile aux humbles. Le psaume
25 :9 l’exprime ainsi, « Il conduit les humbles dans la justice, Il enseigne aux humbles
sa voie. » Dans le Nouveau Testament le mot humble est traduit par pauvre (Lu.
4 :18). L’Évangile produit en fait le plus de fruits parmi ceux qui sont dans le besoin.
I Corinthiens 1 :26-27 le confirme : « Considérez, frères, que parmi vous qui avez été
appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni
beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre
les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes. »
Ensuite, le Seigneur a été envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé et pour y
verser du vin et de l’huile. Combien en avons-nous besoin de nos jours, où presque un
mariage sur deux finit par un divorce. Les cœurs brisés augmentent avec les fils et les
filles qui tombent très tôt dans le péché. Le Seigneur a été envoyé pour proclamer la
liberté aux captifs, pour briser les chaînes de leurs péchés, pour les faire sortir de leurs
prisons afin qu’ils puissent se réjouir de la liberté des enfants de Dieu.

61 :2 - « Pour publier une année de grâce de l’Éternel, et un jour de vengeance de


notre Dieu ; pour consoler tous les affligés. » Christ cite ce passage dans Luc 4 :17-
20. « Et on lui remit le livre du prophète Ésaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où
il était écrit : l’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer une
bonne nouvelle aux pauvres ; il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue,
pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur.
Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient
dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui. »

Le Seigneur s’arrête sur une virgule et entre ces deux phrases se situe une période de
deux mille ans. « Une année de grâce de l’Éternel » c’est le temps de Christ, et « un
jour de vengeance » est évidemment l’époque de la Grande Tribulation. Tous ceux
qui sont dans la détresse à cause de toutes les iniquités et atrocités commises sur terre
dans ces derniers jours (cf. Éz. 9 :1-6) et aussi dans l’Église, seront consolés à la fin
de cette époque de tribulations.

61 :3 - « Pour accorder aux affligés de Sion, pour leur donner un diadème au lieu de
la cendre, une huile de joie au lieu du deuil, un vêtement de louange au lieu d’un
esprit abattu, afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, une plantation de
l’Éternel, pour servir à sa gloire. » Ceux qui habitent à Sion, qui étaient dans le deuil
à cause des iniquités de Son Église et du monde, ceux qui ont été réduits à des cendres
et qui sont passés par la fournaise de l’affliction seront revêtus de la beauté du
Seigneur. Il est écrit dans le psaume 90 :17, « Que la grâce[beauté]de l’Éternel, notre
Dieu, soit sur nous. » La clé, pour recevoir la beauté, est d’être réduit à des cendres.

Puis ils auront aussi l’huile glorieuse de la joie, donnée à ceux qui aiment la justice et
haïssent l’injustice (Ps. 45 :7). En raison du fardeau que l’injustice fait peser sur ceux
qui luttent contre le mal, un vêtement de louange leur est donné. La louange élève les
oppressions ; soyons donc un peuple qui loue.

Toutes ces bénédictions auront pour résultat final que nous serons des arbres de
justice. C’est la pensée exprimée également dans Ésaïe 4 :3, où il est dit expressément
que ceux qui restent à Sion seront appelés saints. Le prix de la sainteté est très haut,
mais il en vaudra absolument la peine lorsque nous verrons Jésus.

61 :4 - « Ils rebâtiront sur d’anciennes ruines, ils relèveront d’antiques décombres,


ils renouvelleront des villes ravagées, dévastées depuis longtemps. » Nous
continuons maintenant d’examiner les fruits de l’Évangile que le serviteur de Jéhovah,
le Seigneur Jésus Christ, annonce à Jérusalem et spirituellement à Son Église. Les
promesses de Ésaïe 58 :12 sont confirmées ici. Nous ferions bien de méditer sur les
qualifications que ces chapitres énumèrent.
Nous serons alors en mesure d’entrer dans les promesses et le ministère de ceux qui
rebâtiront sur « d’anciennes ruines. » Il s’agit des domaines de l’Église qui depuis des
générations demeurent dans un état de désolation et de stérilité, et même de
dénominations entières qui n’ont pas produit le fruit et la puissance de l’Esprit.

61 :5 - « Des étrangers seront là et feront paître vos troupeaux, des fils de l’étranger
seront vos laboureurs et vos vignerons. » Cela signifie au sens littéral que les nations
païennes serviront Israël durant le millénaire. Mais en même temps il est fait allusion
au fait que des gens que nous ne connaissons même pas, dans bien des pays du monde
entier, s’occuperont des communautés et des églises que le Seigneur fera naître dans
nos mouvements internationaux.

61 :6 - « Mais vous, on vous appellera sacrificateurs de l’Éternel, on vous nommera


serviteurs de notre Dieu ; vous mangerez les richesses des nations, et vous vous
glorifierez de leur gloire. » Les vrais serviteurs du Seigneur Jésus seront reconnus
comme étant Ses prêtres et Ses serviteurs durant le millénaire (voir Ap. 20 :6). Nous
recevrons les bénédictions matérielles des non-croyants (voir Ps. 45 :12).

61 :7 - « Au lieu de votre opprobre, vous aurez une portion double ; au lieu de


l’ignominie, ils seront joyeux de leur part ; ils posséderont ainsi le double dans leur
pays, et leur joie sera éternelle. » Un aspect merveilleux de l’Évangile et de la bonté
de Dieu est que nous recevrons une double portion de Sa bénédiction, à la mesure de
l’opprobre que nous avons dû subir. Souviens-toi de Job, chapitre quarante-deux !
Une promesse persistante qui nous vaut aussi est la joie. Dieu soit loué, nous aurons
une joie éternelle !

61 :8 - « Car moi, l’Éternel, j’aime la justice, je hais la rapine avec l’iniquité ; je leur
donnerai fidèlement leur récompense, et je traiterai avec eux une alliance éternelle. »
Une des erreurs communes de celui qui s’égare est de croire qu’il peut expier ses
péchés en faisant une grande offrande pour l’œuvre du Seigneur, en particulier s’il a
dérobé des biens appartenant légitimement à d’autres personnes. J’ai remarqué que
ceux qui chutent donnent la dîme doublement ou même triplement, s’efforçant ainsi
d’éviter des accusations, et pensant que le Seigneur combattra pour eux.

Le Seigneur applique cependant ce verset en toute rigueur. Les malfaiteurs se voient


si souvent jugés avec sévérité et se retrouvent en prison. Peut-être vous rappelez-vous,
certains évangélistes de télévision bien connus aident à nous souvenir de la voie droite
et étroite sur laquelle il nous faut marcher. Ils essayent d’éviter les poursuites en
donnant des dîmes doubles ou triples, mais toutes leurs dîmes ne servent à rien parce
qu’ils essayent de cacher leurs péchés en donnant quelque chose.

Dieu dirigera dans la vérité le travail, le service et la profession de ceux parmi nous
qui marchent dans la justice. En outre, Il conclura avec nous une alliance éternelle.
Bien que celle-ci ne soit pas spécifiée, il semble qu’elle concerne notre descendance,
aussi bien spirituelle que naturelle.

61 :9 - « Leur race sera connue parmi les nations, et leur postérité parmi les peuples ;
tous ceux qui les verront reconnaîtront qu’ils sont une race bénie de l’Éternel. »
Voici l’une de ces bénédictions perpétuelles que le Seigneur offre tout au long de
l’Écriture Sainte. Il promet que nos fils et filles spirituels seront connus parmi les
peuples. Notre postérité est notre héritage. Avoir une descendance bénie du Seigneur
et qui suit nos traces, c’est porter du fruit qui augmentera tout au long des
générations. Dieu soit loué !

61 :10 - « Je me réjouirai en l’Éternel, mon âme sera ravie d’allégresse en mon


Dieu ; car il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la
délivrance, comme le fiancé s’orne d’un diadème, comme la fiancée se pare de ses
joyaux. » Ensuite, le Seigneur et Ses serviteurs fidèles, les participants de ces
glorieuses promesses, font retentir une hymne de joie. Les bénédictions du Seigneur
font l’admiration [de tous] ; Il les compare à un fiancé et à une fiancée qui se
recouvrent eux-mêmes d’ornements et de joyaux. Oh la joie qui sera la nôtre quand
nous finirons notre course ! Nous serons revêtus des ornements du salut et de la
justice de notre Dieu.

61 :11 - « Car, comme la terre fait éclore son germe, et comme un jardin fait pousser
ses semences, ainsi le Seigneur, l’Éternel, fera germer le salut et la louange, en
présence de toutes les nations. » Ce verset est très vrai, particulièrement dans les
temps de renouveau. Ceux d’entre nous qui ont vécu dans les années soixante et
soixante-dix l’ont vu dans le renouveau charismatique. C’est avec une grande
espérance que nous attendons fermement la venue du Seigneur dans Sa majesté
parfaite à l’époque de la pluie de l’arrière-saison qui tombera durant la fête des
tabernacles. C’est alors que l’Église atteindra maturité et perfection.

CHAPITRE 62

Cinquième Prophétie
La terre de Beulah [La terre épouse]

62 :1 - « Pour l’amour de Sion je ne me tairai point, pour l’amour de Jérusalem je ne


prendrai point de repos, jusqu’à ce que son salut paraisse, comme l’aurore, et sa
délivrance, comme un flambeau qui s’allume. » Dans cette magnifique déclaration
venant du trône de Dieu dans les cieux, nous avons une vérité spirituelle et
prophétique que nous ferions bien de méditer. Considérons d’abord la vérité
prophétique de ce verset. Elle concerne le fait que le Seigneur fera s’accomplir tout ce
qu’Il a promis à la Jérusalem terrestre. Il a déclaré Son intention de faire de Jérusalem
un sujet de joie et de réjouissance dans le monde entier. Ceci s’accomplira au règne
millénaire de Christ sur la terre.

Il y a aussi une vérité spirituelle derrière ce verset. Jérusalem représente l’Église.


C’est pour cela que le Seigneur rendra l’Église resplendissante par Son merveilleux
salut, et la remplira de Sa justice et de Sa gloire.

62 :2 - « Alors les nations verront ton salut, et tous les rois ta gloire ; et l’on
t’appellera d’un nom nouveau, que la bouche de l’Éternel déterminera. » Voici à
nouveau la déclaration – semblable à Ésaïe 60 :1-2 – que les non-croyants verront la
justice de Dieu, et aussi la gloire visible de Dieu, manifestée dans nos vies.

La promesse d’un nouveau nom est reprise dans Apocalypse 2 :17 ; elle est faite aux
vainqueurs. La bénédiction de ce nouveau nom révèle aussi bien notre vocation et
notre service que l’aspect particulier du caractère du Seigneur qu’Il désire faire croître
dans nos vies. Je crois que nous pouvons connaître notre nouveau nom.

62 :3 - « Tu seras une couronne éclatante dans la main de l’Éternel, un turban royal


dans la main de ton Dieu. » Les versets de Zacharie 9 :16 et Malachie 3 :17 font
également allusion au fait que Ses Élus sont comparables à des joyaux de Sa
couronne. Nous ne sommes pas les seuls à avoir un héritage, le Seigneur a aussi un
héritage. Quel est Son héritage ? L’héritage du Seigneur, c’est Son peuple (De.32 :9).

62 :4 - « On ne te nommera plus délaissée, on ne nommera plus ta terre désolation ;


mais on t’appellera mon plaisir en elle, et l’on appellera ta terre épouse ; car
l’Éternel met son plaisir en toi, et ta terre aura un époux. » Au cours de son histoire,
Jérusalem n’a été que cela — abandonnée et dans la désolation. Elle fut pillée à
maintes reprises, a subi un siège après l’autre et de nombreuses captivités ; le pillage
le plus connu fut celui des Babyloniens en 586 av. J.C. et le ravage par les Romains
en l’an 70 ap. J.C. Dans les temps plus récents, les Sarazins l’ont dominée et ont mené
de terribles croisades conduites par des popes. Les Turcs ont plus tard exercé sur elle
leur autorité, puis les Britanniques eurent un mandat sur la ville et le pays. Israël a
finalement retrouvé en 1948 une indépendance partielle, et les guerres de 1967 et
1973 lui ont permis de gouverner une grande partie du territoire sur lequel David avait
régné.

Pourtant, une grande partie du pays que les ennemis ne pouvaient garder par la force
fut rendue par des négociations. Selon Joël 3 :2, le pays sera éventuellement divisé ;
mais ce sera l’Antéchrist qui déterminera finalement les lignes de démarcation du
pays (Da. 11 :39). Le Seigneur déclare cependant qu’après Son retour, Jérusalem sera
nommée Hephzibah (Mon plaisir en elle) ; car le Seigneur fera d’elle ses délices. Elle
sera aussi nommée Beulah (Terre Épouse), car le Seigneur l’épousera, ce qui veut dire
qu’Il la protégera et qu’Il subviendra à ses besoins.

62 :5 - « Comme un jeune homme s’unit à une vierge, ainsi tes fils s’uniront à toi ; et
comme la fiancée fait la joie de son fiancé, ainsi tu feras la joie de ton Dieu. » Il est
très important de comprendre le sens de la première partie de ce verset. Au sens
naturel, il est normal qu’un jeune homme épouse une jeune fille vierge. Transposons
cela dans le domaine spirituel, cela veut dire que nos fils spirituels nous épouseront.
Qu’est-ce que cela signifie ? Dans un mariage, l’homme subvient aux besoins de la
jeune fille. Ainsi, nos fils spirituels prendront soin de nous et pourvoiront à nos
besoins, de la même manière que s’ils s’occupaient d’une épouse.

Il y a bien des années, le Seigneur me rappela la première partie de ce verset dans ce


chapitre de l’Écriture. Elle s’est accomplie maintenant, pleine de bénédictions, dans
ces années avancées de ma vie. En coopération avec l’œuvre dont le Seigneur nous a
donné la responsabilité, mes fils spirituels prennent soin avec beaucoup de grâce de
tous nos besoins matériels et de ceux concernant mon ministère. Sans eux, nous ne
pourrions pas vivre. Ils s’occupent de beaucoup de séminaires d’outre-mer, des
finances, de l’entretien des églises, des écoles bibliques et des orphelinats que nous
entretenons de part le monde.

Ils sont une telle bénédiction et je remercie le Seigneur d’avoir accompli cette
promesse dans nos vies. Puis nous croyons aussi que la seconde partie de ce verset se
réalisera également — que le Seigneur se réjouira de nous comme Il le fera de
Jérusalem. Quelle différence avec les jours anciens qui nous sont décrits dans Ésaïe
51 :18-20, quand Jérusalem n’engendrait aucun fils qui aurait pu l’aider et que le
Seigneur ne prenait pas plaisir à Sa ville.

62 :6-7 - « Sur tes murs, Jérusalem, j’ai placé des gardes ; ils ne se tairont ni jour ni
nuit. Vous qui la rappelez au souvenir de l’Éternel, point de repos pour vous ! Et ne
lui laissez aucun relâche, jusqu’à ce qu’il rétablisse Jérusalem et la rende glorieuse
sur la terre. » Ces versets révèlent une vérité, et il serait dangereux que nous
l’ignorions. Lorsque le Seigneur donne une promesse et que son accomplissement
n’est pas si éloigné dans le temps, le ministère de l’intercession la fait s’accomplir.

Le ministère d’Élie le confirme. Lorsque Dieu a dit qu’Il allait envoyer la pluie, la
pluie n’est pas venue comme ça ; il fallait que le prophète Élie prie jusqu’à ce qu’elle
apparaisse (voir 1 R. 18 :41-46). Toutes les promesses se réalisent par la souveraineté
de Dieu et par le Saint Esprit qui agit par l’homme. Puissions-nous implorer Dieu de
nous donner l’esprit d’intercession, de sorte que nous ne Lui laissions aucun repos
jusqu’à ce qu’Il amène Son Église à la gloire.

62 :8-9 - « L’Éternel l’a juré par sa droite et par son bras puissant : Je ne donnerai
plus ton blé pour nourriture à tes ennemis, et les fils de l’étranger ne boiront plus ton
vin, produit de tes labeurs ; mais ceux qui auront amassé le blé le mangeront et
loueront l’Éternel, et ceux qui auront récolté le vin le boiront, dans les parvis de mon
sanctuaire. » Au cours de l’Histoire d’Israël on a souvent fait la moisson du blé pour
la voir être prise par les ennemis. Un de ces incidents connus se produisit à l’époque
de Gédéon quand, en secret, il devait battre au pressoir (voir Jg. 6 :1-6, 11).

Le Seigneur promet maintenant que ces jours seront terminés à jamais durant son
règne millénaire. Nous devons cependant crier vers le Seigneur pour que cette
promesse se réalise dans nos vies. Il arrive beaucoup trop souvent que nous
travaillions et que d’autres profitent du fruit de nos labeurs et nous laissent dans la
pauvreté. Mais Dieu peut faire maintenant pour nous ce qu’Il fera un jour pour Israël
en tant que nation. Jouissons des fruits de notre travail, du travail naturel et du
spirituel.

62 :10 - « Franchissez, franchissez les portes ! Préparez un chemin pour le peuple !


Frayez, frayez la route, ôtez les pierres! Élevez une bannière vers les peuples ! » Les
ruines de Jérusalem après le siège final seront enlevées, afin que Son peuple, pris
captif durant ce dernier siège, puisse revenir. Du point de vu spirituel, ce verset est un
cri provenant de Dieu le Père et adressé à nous pour que nous agissions contre tous les
esclavages, les entraves et les obstacles, de sorte que Son peuple puisse être libéré
pour Le servir et ne trébuche plus.

62 :11 - « Voici ce que l’Éternel proclame aux extrémités de la terre : dites à la fille
de Sion : voici, ton sauveur arrive ; voici, le salaire est avec lui, et les rétributions le
précèdent. » L’avènement du Seigneur est proche, et Il accomplira Sa volonté
parfaite pour Jérusalem. Cette volonté sera bien entendu accomplie à Son second
avènement.
62 :12 - «On les appellera peuple saint, rachetés de l’Éternel ; et toi, on t’appellera
recherchée, ville non délaissée. » Au millénaire, les Juifs seront un peuple saint,
ayant été purifié de toutes leurs voies pécheresses. Ils sont les rachetés du Seigneur et
Il les amènera à revenir de tous les endroits où ils étaient retenus captifs par leurs
ennemis. Jérusalem sera l’endroit le plus recherché de la terre entière et des gens
viendront à elle de toutes les parties du monde.

Cette promesse vaut également pour l’Église des derniers jours. Il est écrit dans
Éphésiens 5 :25-27 : « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et
s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée
par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans
tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. » Le Seigneur aura
une Église qui est sainte. On recherchera l’Église dans les derniers jours. Durant le
renouveau gallois au début du siècle dernier, des gens du monde entier sont venus
pour voir ce que Dieu faisait au Pays de Galles. Voilà ce qui se produira à nouveau
dans les derniers jours. Dieu soit loué !

CHAPITRE 63

Sixième Prophétie
Le jugement sur Édom (63 :1-6)

63 :1-2 - « Qui est celui-ci qui vient d’Édom, de Botsra, en vêtements rouges, en
habits éclatants, et se redressant avec fierté dans la plénitude de sa force? C’est moi
qui ai promis le salut, qui ai le pouvoir de délivrer. Pourquoi tes habits sont-ils rouges,
et tes vêtements comme les vêtements de celui qui foule dans la cuve ? » Le Seigneur
annonçait au chapitre trente-quatre d’Ésaïe qu’il y aura de grands jugements sur Édom
dans les derniers temps. Les raisons en ont été discutées dans ce chapitre. Édom, où
demeurait Ésaü (le frère aîné de Jacob), avait gardé une colère éternelle contre son
frère Jacob (ou Israël).

Dans les derniers jours, cette colère perpétuelle montera à son point culminant. Ils
seront les premiers à attaquer Israël. C’est pourquoi le Seigneur s’est réservé Lui-
même le privilège de les juger quand Il reviendra. Ses vêtements seront teintés du
sang des Édomites (Aujourd’hui, le royaume de Jordanie).

63 :3 - « J’ai été seul à fouler au pressoir, et nul homme d’entre les peuples n’était
avec moi ; je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur ; leur sang
a jailli sur mes vêtements, et j’ai souillé tous mes habits. » Le Seigneur explique
pourquoi Ses vêtements sont rouges de sang. C’est le temps du pressoir à vin du
Seigneur.

Joël 3 :13 le mentionne à nouveau, « Saisissez la faucille, car la moisson est mûre !
Venez, foulez, car le pressoir est plein, les cuves regorgent ! Car grande est leur
méchanceté. » Il s’agit ici de toutes les nations qui combattront Jérusalem dans les
derniers jours. Apocalypse 14 :20 le répète, « Et la cuve fut foulée hors de la ville ; et
du sang sortit de la cuve, jusqu’aux mors des chevaux, sur une étendue de mille six
cents stades. » Cette étendue serait d’environ 200 miles, la longueur de la frontière Est
d’Israël.
Il est écrit dans Apocalypse 19 :15, « De sa bouche sortait une épée aiguë, pour
frapper les nations ; il les paîtra avec une verge de fer ; et il foulera la cuve du vin de
l’ardente colère du Dieu tout-puissant. » Tout ceci soutient l’interprétation que le
Seigneur Jésus Christ écrasera Ses ennemis à Son second avènement. Il n’y aura
semble-t-il, aucune nation prête à exécuter le jugement sur les nations arabes à cette
époque. C’est pourquoi le Seigneur sera seul à exécuter Son jugement sur eux pour
tout ce qu’ils ont fait à Israël.

63 :4 - « Car un jour de vengeance était dans mon coeur, et l’année de mes rachetés
est venue. » C’est l’époque dont il est question dans Ésaïe 61 :2. Ce que nous
attendons depuis environ deux milles ans se produira à Son second avènement, après
que l’année de grâce du Seigneur soit achevée.

63 :5 - « Je regardais, et personne pour m’aider ; j’étais étonné, et personne pour me


soutenir ; alors mon bras m’a été en aide, et ma fureur m’a servi d’appui. » Il répète à
nouveau ce thème : personne n’est là pour L’aider. Il semble manifeste qu’aucune
nation ne soit prête à maîtriser ceux qui s’élèvent contre Israël dans les derniers
temps. Il se pourrait bien que ces nations en aient alors assez des aventures au Moyen
Orient.

63 :6 - « J’ai foulé des peuples dans ma colère, je les ai rendus ivres dans ma fureur,
et j’ai répandu leur sang sur la terre. » La sixième prophétie se termine en répétant
le fait que dans Sa colère le Seigneur écrasera Lui-même Édom.

Septième Prophétie
L’intercession d’Ésaïe pour Israël – 63 :7 - 64 :12

63 :7 - « Je publierai les grâces de l’Éternel, les louanges de l’Éternel, d’après tout


ce que l’Éternel a fait pour nous ; je dirai sa grande bonté envers la maison d’Israël,
qu’il a traitée selon ses compassions et la richesse de son amour. » Le prophète
recommence ici à proclamer la grâce et l’amour compatissant du Seigneur, Sa
miséricorde tout au long des générations.

63 :8-9 - « Il avait dit : certainement ils sont mon peuple, des enfants qui ne seront
pas infidèles ! Et il a été pour eux un sauveur. Dans toutes leurs détresses ils n’ont
pas été sans secours, et l’ange qui est devant sa face les a sauvés ; il les a lui-même
rachetés, dans son amour et sa miséricorde, et constamment il les a soutenus et
portés, aux anciens jours. » Sa première opinion sur Ses enfants est semblable à celle
de tout parent : ils sont très bien. Il pensait qu’ils Lui seraient fidèles. Au milieu de
toutes leurs détresses Il a aussi partagé leurs afflictions. Dieu est le Père céleste, et
comme n’importe quel parent, Il ressent l’angoisse, les peines de cœur et les
difficultés de Ses enfants. C’est pourquoi, quand ils étaient affligés, Il l’était aussi.

Un de nos chers étudiant d’autrefois demandait à son père âgé combien de temps il
devait prendre soin de ses enfants qui étaient alors au collège. Son père lui répondit en
disant, « Tu dois prendre soin de tes enfants jusqu’à la fin de ta vie. » Même quand
mes parents avaient quatre-vingt-dix ans et plus, ils étaient toujours préoccupés par les
soucis que nous avions, ma femme et moi. Ils nous demandaient toujours s’ils
pouvaient faire quoique ce soit pour nous aider. Après la mort de mon père, ma mère
voulait prendre l’avion et traverser l’Atlantique pour m’aider à prendre soin de ma
femme paralysée. Les parents naturels sont toujours responsables de leur progéniture.
De même notre Père céleste avait pitié d’Israël, Ses enfants, durant toutes leurs
expériences de désert.

63 :10 - « Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son esprit saint ; et il est devenu
leur ennemi, il a combattu contre eux. » Les parents sont bons envers leurs enfants
quand ceux-ci obéissent. Cependant, si leurs enfants agissent mal, ils sont forcés de
prendre parti contre eux, pour la justice. Le Seigneur a dû s’opposer à ses propres
enfants en raison de leur méchanceté. Mais à cause de Sa grande compassion le
Seigneur se souvient à nouveau de ceux qui, dans le passé, ont intercédé pour Israël.

63 :11-12 - « Alors son peuple se souvint des anciens jours de Moïse : où est celui qui
les fit monter de la mer, avec le berger de son troupeau ? Où est celui qui mettait au
milieu d’eux son esprit saint ; qui dirigea la droite de Moïse, par son bras glorieux ;
qui fendit les eaux devant eux, pour se faire un nom éternel. » Le peuple s’est souvenu
de Moïse, et que le Seigneur eut compassion d’Israël à cause de l’intercession de
Moïse. C’est une vérité tout au long des Écritures.

Nous l’observons souvent lorsqu’il s’agit des rois régnant sur le trône de David.
Même des centaines d’années après la mort de David, le Seigneur eut compassion de
Son peuple en raison de Son alliance avec David, un homme selon Son cœur. Dieu
emploie souvent cette petite phrase, « à cause de David, mon serviteur » pour justifier
Sa clémence envers ces rois (voir 1 R. 11 :13, 15 :4, 2 R. 8 :19). Il est vraiment
merveilleux d’avoir une relation semblable avec le Seigneur, si bien qu’à cause de
nous, Il se montrera miséricordieux envers nos enfants naturels et spirituels.

63 :13 - « Qui les dirigea au travers des flots, comme un coursier dans le désert, sans
qu’ils bronchassent ? » Sa douceur se manifeste ici, non seulement envers Israël,
mais aussi envers nous tous. Elle est également visible dans le souci exprimé par
Jacob quand il parlait à Ésaü dans Genèse 33 :12-14, « Ésaü dit : Partons, mettons-
nous en route; j’irai devant toi. Jacob lui répondit : mon seigneur sait que les enfants
sont délicats, et que j’ai des brebis et des vaches qui allaitent ; si l’on forçait leur
marche un seul jour, tout le troupeau périrait. Que mon seigneur prenne les devants
sur son serviteur ; et moi, je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera,
et au pas des enfants, jusqu’à ce que j’arrive chez mon seigneur, à Séir. » Conduisons
doucement et avec soin le troupeau que le Seigneur nous a donné, afin qu’ils ne
trébuchent pas.

63 :14 - « Comme la bête qui descend dans la vallée, l’esprit de l’Éternel les a menés
au repos. C’est ainsi que tu as conduit ton peuple, pour te faire un nom glorieux. »
Comme le bétail qui descend dans la vallée pour trouver le repos, l’Esprit du Seigneur
a conduit de la même manière Israël à se reposer souvent durant leur traversée du
désert. Ceci nous fait penser au psaume 23 :2, où David dit, « Il me fait reposer dans
de verts pâturages, Il me dirige près des eaux paisibles. » Le Seigneur réconforte nos
âmes durant la chaleur du voyage.

63 :15-16 - « Regarde du ciel, et vois, de ta demeure sainte et glorieuse : où sont ton


zèle et ta puissance ? Le frémissement de tes entrailles et tes compassions ne se font
plus sentir envers moi. Tu es cependant notre père, car Abraham ne nous connaît pas,
et Israël ignore qui nous sommes ; c’est toi, Éternel, qui es notre père, qui, dès
l’éternité, t’appelles notre sauveur. » Il souligne à nouveau le fait que Dieu est leur
Père, puisque leur père terrestre, Abraham, ne les connaît pas. Il est le Père éternel
(És. 9 :69).

63 :17 - « Pourquoi, ô Éternel, nous fais-tu errer loin de tes voies, et endurcis-tu
notre coeur contre ta crainte ? Reviens, pour l’amour de tes serviteurs, des tribus de
ton héritage ! » Le prophète implore ensuite Dieu d’une manière qui ressemble
beaucoup à celle de Moïse dans le psaume 90 :3, « Tu fais rentrer les hommes dans la
poussière, et tu dis: fils de l’homme, retournez ! » C’est un principe de Dieu – quand
Son peuple ne marche pas dans la droiture, Il les amène à s’égarer dans la doctrine.

Il est écrit dans Ézéchiel 20 :24-25 : « Parce qu’ils ne mirent pas en pratique mes
ordonnances, parce qu’ils rejetèrent mes préceptes, profanèrent mes sabbats, et
tournèrent leurs yeux vers les idoles de leurs pères. Je leur donnai aussi des préceptes
qui n’étaient pas bons, et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient vivre. »

63 :18 - « Ton peuple saint n’a possédé le pays que peu de temps ; nos ennemis ont
foulé ton sanctuaire. » Puis le prophète se lamente sur le fait que les enfants d’Israël
n’ont été dans le pays[promis]que pour une durée relativement courte. Le psaume
74 :3-4 le décrit d’une façon très vivante : « Porte tes pas vers ces lieux constamment
dévastés ! L’ennemi a tout ravagé dans le sanctuaire. Tes adversaires ont rugi au
milieu de ton temple ; ils ont établi pour signes leurs signes. » Les adversaires dont il
est question ici sont les Babyloniens.

63 :19 - « Nous sommes depuis longtemps comme un peuple que tu ne gouvernes pas,
et qui n’est point appelé de ton nom... » Le prophète implore ensuite le Seigneur de
se souvenir qu’Il n’a jamais été le Dieu des Babyloniens et que ceux-ci n’ont jamais
portés Son nom. Le prophète rappelle le Seigneur que les Israélites sont Son vrai
peuple.

CHAPITRE 64

64 :1a - « Oh ! Si tu déchirais les cieux, et si tu descendais, les montagnes


s’ébranleraient devant toi, » Le prophète intercède maintenant de toutes ses forces en
faveur du peuple, et supplie Dieu d’intervenir pour aider Son peuple. Ésaïe a une telle
connaissance de la grandeur de Dieu et appelle le Seigneur à montrer Sa grande
puissance.

64 :1b - « Comme s’allume un feu de bois sec, comme s’évapore l’eau qui
bouillonne ; tes ennemis connaîtraient ton nom, et les nations trembleraient devant
toi. » Le prophète est plein de zèle pour le nom de Dieu. Il est tellement uni
intérieurement avec l’œuvre et la nature de Son Seigneur. Nous devrions l’être aussi.
Nous devrions toujours être soucieux de ce que le nom du Seigneur soit respecté et
honoré en toutes circonstances, comme une fiancée est attentive à faire honneur au
nom de son mari.
64 :2 - « Lorsque tu fis des prodiges que nous n’attendions pas, tu descendis, et les
montagnes s’ébranlèrent devant toi. » Le prophète rappelle à la mémoire du Seigneur
les choses surprenantes qu’Il a faites dans le passé. Cette vérité est accentuée au
psaume 66 :3-6 : « Dites à Dieu : Que tes oeuvres sont redoutables ! A cause de la
grandeur de ta force, tes ennemis te flattent. Toute la terre se prosterne devant toi et
chante en ton honneur ; elle chante ton nom. Venez et contemplez les oeuvres de
Dieu ! Il est redoutable quand il agit sur les fils de l’homme. Il changea la mer en une
terre sèche, on traversa le fleuve à pied : alors nous nous réjouîmes en lui. » Puis il se
met à faire des déclarations prophétiques sur ce que le Seigneur fera encore dans les
derniers temps.

64 :3 - « Jamais on n’a appris ni entendu dire, et jamais l’oeil n’a vu qu’un autre
dieu que toi fît de telles choses pour ceux qui se confient en lui. » Le prophète Ésaïe
prononce maintenant avec une véritable connaissance prophétique les intentions du
Seigneur pour les derniers jours. C’est un verset cité par Paul dans 1 Corinthiens 2 :9.
Il est clair que le Seigneur a l’intention de faire infiniment au-delà de tout ce que nous
pouvons demander ou penser aujourd’hui. Si nous Le cherchons, je crois que le
Seigneur nous révèlera vraiment ces œuvres surprenantes, comme Paul le dit dans 1
Corinthiens 2 :10

64 :4 - « Tu vas au-devant de celui qui pratique avec joie la justice, de ceux qui
marchent dans tes voies et se souviennent de toi. Mais tu as été irrité, parce que nous
avons péché ; et nous en souffrons longtemps jusqu’à ce que nous soyons sauvés. » Le
Seigneur va au-devant de ceux qui pratiquent la justice. Alors, comment Israël peut-il
être sauvé, étant donné qu’ils ont agi contre le Seigneur et lourdement péché contre
Lui ? Il s’ensuit une description de leur condition désespérée.

64 :5-6 - « Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un
vêtement souillé ; nous sommes tous flétris comme une feuille, et nos crimes nous
emportent comme le vent. Il n’y a personne qui invoque ton nom, qui se réveille pour
s’attacher à toi : aussi nous as-tu caché ta face, et nous laisses-tu périr par l’effet de
nos crimes. » Une vérité très importante, s’appliquant à toute l’humanité, est que
notre justice ne peut pas nous sauver. Elle est aux yeux de Dieu comme un vêtement
souillé. Personne en Israël n’invoquait le nom du Seigneur. Personne ne cherchait Sa
face ; car Dieu s’était caché Lui-même à cause de leur état déplorable.

64 :7 - « Cependant, ô Éternel, tu es notre père ; nous sommes l’argile, et c’est toi qui
nous as formés, nous sommes tous l’ouvrage de tes mains. » Le prophète, prenant la
place d’un prêtre, implore le Seigneur de Se souvenir qu’Il est notre Père et que nous
sommes l’œuvre de Ses mains. Le prophète ajoute, comme il l’a fait dans Ésaïe 45 :9,
que le Seigneur est le Potier et que nous sommes l’argile. C’est Lui qui est en mesure
de nous renouveler, comme un potier peut refaire et remodeler un vase qui n’a pas
réussi sur le tour (voir Jé. 18 :1-6).

64 :8-11 - « Ne t’irrite pas à l’extrême, ô Éternel, et ne te souviens pas à toujours du


crime ; regarde donc, nous sommes tous ton peuple. Tes villes saintes sont un désert ;
Sion est un désert, Jérusalem une solitude. Notre maison sainte et glorieuse, où nos
pères célébraient tes louanges, est devenue la proie des flammes ; tout ce que nous
avions de précieux a été dévasté. Après cela, ô Éternel, te contiendras-tu ? Est-ce que
tu te tairas, et nous affligeras à l’excès ? » Ésaïe dépeint ensuite d’une façon très
affligeante de quelle manière les Babyloniens ont dévasté Israël, le Seigneur lui ayant
montré leur invasion dans une vision. C’est avec un ton de plainte dans sa voix que le
prophète implore le Seigneur et achève ces derniers versets. Nous devons examiner la
huitième prophétie pour entendre la réponse du Seigneur face aux prières
d’intercession de Son serviteur.

CHAPITRE 65

Huitième Prophétie
La nation particulière qui remplacera Israël

Cette prophétie débute avec l’étonnante réaffirmation de la prophétie de Moïse dans


Deutéronome 32 :21, « Ils ont excité ma jalousie par ce qui n’est point Dieu, ils m’ont
irrité par leurs vaines idoles ; et moi, j’exciterai leur jalousie par ce qui n’est point un
peuple, je les irriterai par une nation insensée. »

Le Seigneur déclare par Moïse qu’Il est poussé à la jalousie par les idoles d’Israël et
qu’Il les rétribuera en se tournant vers une autre nation. Bien entendu, cette nation est
l’Église. Car il est écrit dans 1 Pierre 2 :9, « Vous, au contraire, vous êtes une race
élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez
les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. »

65 :1 - « J’ai exaucé ceux qui ne demandaient rien, je me suis laissé trouver par ceux
qui ne me cherchaient pas ; j’ai dit : me voici, me voici ! A une nation qui ne
s’appelait pas de mon nom. » Le Seigneur annonce ici clairement qu’Il va se révéler à
un peuple qui ne L’a jamais connu. Dans un certain sens, ceci fut déjà prédit par le roi
païen Cyrus, qui est un modèle de Christ. Dans Ésaïe 49 :6, il est question de façon
prophétique de Christ Lui-même, comme étant la lumière des nations.

65 :2 - « J’ai tendu mes mains tous les jours vers un peuple rebelle, qui marche dans
une voie mauvaise, au gré de ses pensées. » C’est parce qu’ils sont des enfants
rebelles que le Seigneur ne se tourne plus vers les Israélites, mais vers les païens pour
être leur Sauveur. Israël marchait selon ses propres idées.

65 :3-5 - « Vers un peuple qui ne cesse de m’irriter en face, sacrifiant dans les
jardins, et brûlant de l’encens sur les briques : qui fait des sépulcres sa demeure, et
passe la nuit dans les cavernes, mangeant de la chair de porc, et ayant dans ses vases
des mets impurs ; qui dit : retire-toi, ne m’approche pas, car je suis saint !... De
pareilles choses, c’est une fumée dans mes narines, c’est un feu qui brûle toujours. »
Le Seigneur énumère ici les péchés de Son peuple. Ils étaient remplis de rébellion
(v.2), d’idolâtrie (v.3), ils commettaient des sacrilèges en mangeant de la viande de
porc et d’autres choses abominables, interdites par la loi Lévitique (v.4), ils faisaient
des sacrifices aux morts (v.4). Il disaient aussi être plus saints que d’autres et
pensaient avoir atteint un plus haut degré de sanctification par ces rites mystiques et
interdits (v.5). A cause de toutes ces abominations, le Seigneur a décidé de juger les
impies.
65 :6-7 - « Voici ce que j’ai résolu par devers moi : loin de me taire, je leur ferai
porter la peine, oui, je leur ferai porter la peine de vos crimes, dit l’Éternel, et des
crimes de vos pères, qui ont brûlé de l’encens sur les montagnes, et qui m’ont outragé
sur les collines ; je leur mesurerai le salaire de leurs actions passées. » Ces versets
signifient que le Seigneur conduira les générations vivant lors de l’invasion des
Babyloniens à supporter le châtiment des péchés de leurs ancêtres.

Il nous faut comprendre cette vérité. Elle survient assez souvent dans l’Écriture. Les
trois années de famine à l’époque de David, parce que Saül avait péché contre les
Gabaonites (2 Samuel 21 :1) sont un exemple notoire. La nation toute entière a
souffert une génération plus tard. Dans Matthieu 23 :36, le Seigneur parle d’un autre
exemple de cette forme de jugement, « afin que retombe sur vous tout le sang
innocent répandu sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de
Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. » Il est donc
possible que nous souffrions à cause des péchés de nos ancêtres. Si notre famille est
sous une malédiction, nous devrions demander au Seigneur si c’est à cause des péchés
de nos ancêtres et Le prier de nous révéler le remède à cette malédiction

65 :8 - « Ainsi parle l’Éternel : quand il se trouve du jus dans une grappe, on dit : ne
la détruis pas, car il y a là une bénédiction ! J’agirai de même, pour l’amour de mes
serviteurs, afin de ne pas tout détruire. » Quand on trouve encore du jus dans une
grappe de raisins, les hommes disent, « Ne la détruis pas, car il y a encore quelque
choses de bon en elle », eh bien, c’est de la même façon que le Seigneur contemple
Israël. C’est un point que Paul souligne dans Romains 11 ; il dit là que le Seigneur n’a
pas rejeté ceux qu’Il connaissait préalablement. Tous les premiers apôtres étaient
Juifs, de même que ceux qui ont reçu le baptême du Saint Esprit au jour de la
Pentecôte.

65 :9 - « Je ferai sortir de Jacob une postérité, et de Juda un héritier de mes


montagnes ; mes élus posséderont le pays, et mes serviteurs y habiteront. » La
postérité n’est d’autre que notre Seigneur Jésus Christ Lui-même. Il est l’Élu de Dieu
et héritera du pays d’Israël. Les serviteurs du Seigneur qui seront ressuscités à la
première résurrection demeureront avec Lui, en particulier les saints de l’Ancien
Testament qui ont été fidèles et ont achevé leurs parcours.

65 :10 - « Le Saron servira de pâturage au menu bétail, et la vallée d’Acor servira de


gîte au gros bétail, pour mon peuple qui m’aura cherché. » Voici la scène bénie des
pâturages de l’ère millénaire. La magnifique plaine côtière de Saron et la vallée
d’Acor, un symbole de malheur à l’époque de Josué, seront ensemble l’emblème de la
richesse calme et tranquille du règne millénaire de Christ.

65 :11 - « Mais vous, qui abandonnez l’Éternel, qui oubliez ma montagne sainte, qui
dressez une table pour Gad, et remplissez une coupe pour Meni, » Le Seigneur revient
de nouveau à l’ère de Babylone et Il dénonce les pécheurs au milieu de Son peuple
qui se sont tournés vers les pratiques païennes. Gad et Meni, auxquels il est fait
allusion avec le ton le plus méprisant, signifient ceux qui ont abandonné la vraie
adoration à Sion et qui se sont laissés aller à préparer des mets et des boissons pour
des assemblées d’adorateurs païens.
65 :12 - « Je vous destine au glaive, et vous fléchirez tous le genou pour être
égorgés ; car j’ai appelé, et vous n’avez point répondu, j’ai parlé, et vous n’avez
point écouté ; mais vous avez fait ce qui est mal à mes yeux, et vous avez choisi ce qui
me déplaît. » Ils seront massacrés par l’épée des Babyloniens parce qu’ils n’ont pas
écouté la voix du Seigneur qui parlait par Ses prophètes. Ils ont choisi le mal au lieu
des choses qui plaisent à Dieu.

65 :13-15 - « C’est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : voici, mes serviteurs
mangeront, et vous aurez faim ; voici, mes serviteurs boiront, et vous aurez soif ;
voici, mes serviteurs se réjouiront, et vous serez confondus ; voici, mes serviteurs
chanteront dans la joie de leur cœur ; mais vous, vous crierez dans la douleur de
votre âme, et vous vous lamenterez dans l’abattement de votre esprit. Vous laisserez
votre nom en imprécation à mes élus ; le Seigneur, l’Éternel, vous fera mourir, et il
donnera à ses serviteurs un autre nom. » Le Seigneur met ici en contraste le groupe
des méchants face au groupe de Ses serviteurs fidèles. Ceux qui sont fidèles se
réjouissent, tandis que les méchants hurlent avec des grincements de dents. Leurs
noms seront maudits et ils seront massacrés. Leurs familles et leurs descendants
n’utiliseront plus leur nom de famille.

65 :16 - « Celui qui voudra être béni dans le pays voudra l’être par le Dieu de vérité,
et celui qui jurera dans le pays jurera par le Dieu de vérité ; car les anciennes
souffrances seront oubliées, elles seront cachées à mes yeux. » Ce verset s’applique à
nouveau à l’ère millénaire et nous montre que la piété et la vraie adoration du Dieu de
vérité se répandront ; voici également la promesse bénie que toutes les souffrances des
siècles passés, pleins de rébellion, seront oubliées. Elles seront même cachées aux
yeux de Dieu.

65 :17 - « Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se


rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit.» Nous
considérons maintenant davantage les temps qui suivront le millénaire, l’âge doré du
règne de Christ sur la terre. Durant cette période de mille ans on se rappellera
constamment des siècles passés. Ainsi qu’il est écrit dans Apocalypse 21 :1, ce sera le
temps immédiatement après le jugement près du grand trône blanc, lorsque les livres
seront ouverts et que chacun rendra compte des actes qu’il a exécutés durant sa vie.

65 :18-19 - « Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l’allégresse, à cause de


ce que je vais créer ; car je vais créer Jérusalem pour l’allégresse, et son peuple pour
la joie. Je ferai de Jérusalem mon allégresse, et de mon peuple ma joie ; On n’y
entendra plus le bruit des pleurs et le bruit des cris. » Le Seigneur parle maintenant
de la joie avec laquelle Il contemple la Nouvelle Jérusalem descendant du ciel, décrite
si magnifiquement dans Apocalypse 21. Les versets suivants appartiennent cependant
aussi aux promesses du millénaire. Quand il est question de longévité, il s’agit
clairement du millénaire, car dans les âges à venir il y aura la vie éternelle.

65 :20-23 - « Il n’y aura plus ni enfants ni vieillards qui n’accomplissent leurs jours ;
car celui qui mourra à cent ans sera jeune, et le pécheur âgé de cent ans sera maudit.
Ils bâtiront des maisons et les habiteront ; ils planteront des vignes et en mangeront
le fruit. Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu’un autre les habite, ils ne planteront
pas des vignes pour qu’un autre en mange le fruit ; car les jours de mon peuple seront
comme les jours des arbres, et mes élus jouiront de l’oeuvre de leurs mains. Ils ne
travailleront pas en vain, et ils n’auront pas des enfants pour les voir périr ; car ils
formeront une race bénie de l’Éternel, et leurs enfants seront avec eux. » Une
magnifique scène de travail et de repos se déroule ensuite à nos yeux. Au millénaire,
on plantera des vignes et on construira des maisons. On ne craindra plus la guerre et
chacun jouira du fruit de ses travaux. La durée de vie de soixante-dix ans, promise
pour notre temps, sera prolongée jusqu’à cent ans. Mais le pécheur qui ne suit pas la
voie du Seigneur sera maudit. Ceci se réfère clairement à l’âge du millénaire. Les
gens décèderont au millénaire, parce que la mort règne là où se trouve le péché ; le
péché originel existera encore, sauf pour les saints avec un nouveau corps glorifié.

65 :24 - « Avant qu’ils m’invoquent, je répondrai ; avant qu’ils aient cessé de parler,
j’exaucerai. » Cette postérité bénie fera l’expérience de réponses immédiates à la
prière. Le Seigneur leur répondra avant même qu’ils aient fini de prier.

65 :25 - « Le loup et l’agneau paîtront ensemble, le lion, comme le boeuf, mangera de


la paille, et le serpent aura la poussière pour nourriture. Il ne se fera ni tort ni
dommage sur toute ma montagne sainte, dit l’Éternel. » Pour compléter cette
description pastorale, le Seigneur promet que même le royaume animal sera libéré de
la peur. L’apôtre Paul fait allusion à cette condition bénie lorsqu’il dit que la création
toute entière désire ardemment la manifestation des fils de Dieu (Ro. 8 :19-23), parce
que toute la création a été placée sous le joug du péché après la chute d’Adam et Ève.
Les animaux, crées par Dieu pour révéler Sa gloire, se sont opposés les uns contre les
autres. Les animaux plus faibles devaient s’enfuir devant les animaux de proie, mais
cela changera au millénaire. Ils perdront leur nature carnivore et mangeront ensemble
l’herbe des champs.

La dernière phrase, « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte »


concernent les saints du Seigneur tout au long des générations. Souviens-toi, David
n’a pas pu construire le temple parce qu’il avait versé trop de sang, bien que ce fût
pour servir le Seigneur. Ses saints ne doivent pas verser le sang de l’homme ou de
l’animal. Cela les priverait de la bénédiction de demeurer sur Sa sainte montagne.

CHAPITRE 66

Neuvième Prophétie
La naissance de Sion

66 :1-2 - « Ainsi parle l’Éternel : le ciel est mon trône, et la terre mon marchepied.
Quelle maison pourriez-vous me bâtir, et quel lieu me donneriez-vous pour demeure ?
Toutes ces choses, ma main les a faites, et toutes ont reçu l’existence, dit l’Éternel.
Voici sur qui je porterai mes regards : sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu,
sur celui qui craint ma parole. » Cette exclamation du Seigneur ressemble beaucoup
à celle qu’Il a adressée à David, lorsque celui-ci voulait Lui construire une maison
pour y demeurer (voir 1 Ch. 17 :4-5).

La grandeur de Dieu exclut qu’Il puisse être contenu dans une maison construite par
un homme mortel. Il répète toutefois les conditions déjà mentionnées dans les
chapitres précédents et qui nous autorisent à demeurer dans la présence du Dieu
vivant — avoir un esprit pauvre et contrit et tenir Sa Parole dans un saint respect.

66 :3 - « Celui qui immole un boeuf est comme celui qui tuerait un homme, celui qui
sacrifie un agneau est comme celui qui romprait la nuque à un chien, celui qui
présente une offrande est comme celui qui répandrait du sang de porc, celui qui brûle
de l’encens est comme celui qui adorerait des idoles ; tous ceux-là se complaisent
dans leurs voies, et leur âme trouve du plaisir dans leurs abominations.» Le Seigneur
révèle maintenant les règles conformes à Sa volonté pour le millénaire.

Il est clair qu’il n’est pas agréable au Seigneur de verser le sang d’animaux. Nous
ferions donc bien d’examiner même dans nos règlements toute la question des sports
sanglants tels que la chasse, les combats de taureaux et ainsi de suite… Ce verset
sous-entend même que ceux qui font ainsi marche sur une voie différente de celle du
Seigneur.

66 :4 - « Moi aussi, je me complairai dans leur infortune, et je ferai venir sur eux ce
qui cause leur effroi, parce que j’ai appelé, et qu’ils n’ont point répondu, parce que
j’ai parlé, et qu’ils n’ont point écouté ; mais ils ont fait ce qui est mal à mes yeux, et
ils ont choisi ce qui me déplaît. » Voici à nouveau l’avertissement impressionnant
que, si nous choisissons un chemin contraire à la volonté de Dieu pour nos vies, Dieu
alors choisira notre infortune. Ceci est répété dans Ezéchiel 20 :25 et atteindra son
point culminant dans les derniers temps, lorsque le Seigneur enverra des puissances
d’égarement sur ceux qui ont aimé l’injustice, si bien qu’ils croiront même à
l’Antéchrist (2 Th. 2 :10-11).

66 :5 - « Écoutez la parole de l’Éternel, vous qui craignez sa parole. Voici ce que


disent vos frères, qui vous haïssent et vous repoussent à cause de mon nom : que
l’Éternel montre sa gloire, et que nous voyions votre joie ! Mais ils seront
confondus. » Le Seigneur prononce maintenant une parole d’espérance envers ceux
qui ont été oppressés par leurs frères dans le Corps de l’Église. Beaucoup d’entre nous
ont fait l’expérience suivante : on nous a demandé de quitter nos églises parce que
nous avons acquiescé à la vérité présente. Cependant, quand le Seigneur visitera Son
Église, Il nous apparaîtra pour notre joie, mais à eux, pour leur confusion. Le Seigneur
a parlé d’une façon semblable dans Jean 16 :20-22. Mais le Seigneur est aussi un Dieu
de jugement, comme Il le montre maintenant.

66 :6 - « Une voix éclatante sort de la ville, une voix sort du temple. C’est la voix de
l’Éternel, qui paie à ses ennemis leur salaire. » Aux derniers jours de Jérusalem le
Seigneur répandra Ses jugements sur tous Ses ennemis. Ceci est confirmé dans
Zacharie 12 :5-6, 14 :12.

66 :7 - « Avant d’éprouver les douleurs, elle a enfanté ; avant que les souffrances lui
vinssent, elle a donné naissance à un fils. » Le prophète nous conduit maintenant au
thème de l’enfant mâle. Ce verset et cet évènement relatent ce que Jean vit et rapporte
dans Apocalypse 12 :5, « Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec
une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. » Il nous faut
donc supposer que c’est un groupe d’hommes, engendrés par la Sion spirituelle à
l’époque de la grande Tribulation, ayant surmonté et vaincu les épreuves lorsque
Satan fut jeté hors du ciel.
66 :8 - « Qui a jamais entendu pareille chose ? Qui a jamais vu rien de semblable ?
Un pays peut-il naître en un jour ? Une nation est-elle enfantée d’un seul coup ? A
peine en travail, Sion a enfanté ses fils ! » Il semblerait donc aussi qu’un groupe de
combattants vainqueurs apparaisse, ainsi que des nouvelles naissances dans la Sion
naturelle.

66 :9 - « Ouvrirais-je le sein maternel, pour ne pas laisser enfanter ? dit l’Éternel ;


moi, qui fais naître, empêcherais-je d’enfanter ? dit ton Dieu. » Dans les derniers
jours le Seigneur agira pour faire naître beaucoup de vrais croyants.

66 :10 - « Réjouissez-vous avec Jérusalem, faites d’elle le sujet de votre allégresse,


vous tous qui l’aimez ; tressaillez avec elle de joie, vous tous qui menez deuil sur
elle. » Jérusalem sera fortement bénie quand le Seigneur fera naître cette communauté
de vrais croyants. Il semble clair qu’il est question des deux Jérusalem ensemble, la
Jérusalem naturelle et la spirituelle. Une grande allégresse éclatera parmi ceux qui
soutiennent la juste cause de Jérusalem, lorsque le Seigneur mettra fin à leur captivité.

66 :11 - « Afin que vous soyez nourris et rassasiés du lait de ses consolations, afin
que vous savouriez avec bonheur la plénitude de sa gloire. » Ici, les païens sont
comparés à des enfants et Jérusalem à leur mère qui les nourrira alors de Ses
bénédictions.

66 :12-13 - « Car ainsi parle l’Éternel : voici, je dirigerai vers elle la paix comme un
fleuve, et la gloire des nations comme un torrent débordé, et vous serez allaités ; vous
serez portés sur les bras, et caressés sur les genoux. Comme un homme que sa mère
console, ainsi je vous consolerai ; vous serez consolés dans Jérusalem. » Nous avons
donc à nouveau le portrait de Jérusalem comme celui de la mère spirituelle, et les
païens croyants seront ses enfants qu’elle nourrit. Le Seigneur donnera la paix et la
consolation à Sa ville bien-aimée durant l’époque du millénaire.

66 :14 - « Vous le verrez, et votre coeur sera dans la joie, et vos os reprendront de la
vigueur comme l’herbe ; l’Éternel manifestera sa puissance envers ses serviteurs,
mais il fera sentir sa colère à ses ennemis. » Une fois encore, le Seigneur met ici face
à face d’un côté la grande bénédiction et la joie de cœur des Ses serviteurs et de
l’autre la colère qu’Il fera ressentir à Ses ennemis. Nous ne devons jamais oublier ces
deux côtés de Sa nature.

66 :15-16 - « Car voici, l’Éternel arrive dans un feu, et ses chars sont comme un
tourbillon ; il convertit sa colère en un brasier, et ses menaces en flammes de feu.
C’est par le feu que l’Éternel exerce ses jugements, c’est par son glaive qu’il châtie
toute chair ; et ceux que tuera l’Éternel seront en grand nombre. » Nous avons ici la
description du second avènement du Seigneur, quand Il descendra avec du feu et avec
des chars d’anges pour tuer les méchants (cf. Ap. 19 :11-14 ; Jud. 1 :14-15).

66 :17 - « Ceux qui se sanctifient et se purifient dans les jardins, au milieu desquels
ils vont un à un, qui mangent de la chair de porc, des choses abominables et des
souris, tous ceux-là périront, dit l’Éternel. » Ceux qui adorent des idoles sont l’objet
de la grande colère et du courroux du Seigneur. Citer la viande de porc rappelle
l’ultime profanation du temple et le sacrilège perpétré par l’Antéchrist qui sacrifiera
de la viande de porc sur l’autel à Jérusalem.

66 :18 - « Je connais leurs oeuvres et leurs pensées. Le temps est venu de rassembler
toutes les nations et toutes les langues ; elles viendront et verront ma gloire. » Ceci se
réfère à nouveau au second avènement, quand le Seigneur rassemblera toutes les
nations contre Jérusalem. Il élèvera alors un signe, le signe du Fils de l’homme — le
Seigneur Jésus Christ (Mt. 24 :30).

66 :19 - « Je mettrai un signe parmi elles, et j’enverrai leurs réchappés vers les
nations, à Tarsis, à Pul et à Lud, qui tirent de l’arc, à Tubal et à Javan, aux îles
lointaines, qui jamais n’ont entendu parler de moi, et qui n’ont pas vu ma gloire ; et
ils publieront ma gloire parmi les nations. » Tous ceux qui resteront de toutes les
nations venues contre Jérusalem (cf. Za. 14 :16), seront envoyés comme témoins aux
nations qui ne connaissent pas la gloire du Seigneur. Les nations suivantes sont
mentionnées :

Tarsis — L’Espagne.
Pul — Un peuple faisant partie de l’Égypte moderne.
Lud — Identifié comme étant la Libye.
Tubal — Ceux qui habitent la région proche et autour de la Mer Noire.
Javan — Nom donné souvent aux Grecs.

66 :20 - « Ils amèneront tous vos frères du milieu de toutes les nations, en offrande à
l’Éternel, sur des chevaux, des chars et des litières, sur des mulets et des
dromadaires, à ma montagne sainte, à Jérusalem, dit l’Éternel, comme les enfants
d’Israël apportent leur offrande, dans un vase pur, à la maison de l’Éternel. » Ceux
qui ont échappé à la dévastation des nations qui ont assiégé Jérusalem seront en retour
renvoyés dans leurs pays pour escorter les fils d’Israël, prisonniers, afin que ceux-ci
rentrent habiter dans leur propre pays. Ceux qui reviennent de captivité seront une
sainte offrande au Seigneur comme les céréales apportées en offrande dans les temps
anciens.

66 :21 - « Et je prendrai aussi parmi eux des sacrificateurs, des Lévites, dit
l’Éternel. » Le Seigneur prendra à Son service certains de ceux qui rentrent[de
captivité] (voir És. 61 :6).

66 :22 - « Car, comme les nouveaux cieux et la nouvelle terre que je vais créer
subsisteront devant moi, dit l’Éternel, ainsi subsisteront votre postérité et votre
nom. » Le Seigneur fera que le nom et les descendants de ceux qui reviennent
demeurent à jamais devant Lui. La grande finale du livre d’Ésaïe arrive maintenant. Il
se termine par un avertissement impressionnant contre ceux qui transgressent les lois
du Seigneur.

66 :23-24 - « A chaque nouvelle lune et à chaque sabbat, toute chair viendra se


prosterner devant moi, dit l’Éternel. Et quand on sortira, on verra les cadavres des
hommes qui se sont rebellés contre moi ; car leur ver ne mourra point, et leur feu ne
s’éteindra point ; et ils seront pour toute chair un objet d’horreur. » Comme nous
l’avons vu dans d’autres versets de l’Écriture, il est clair qu’il y aura, pour Israël en
particulier, retour à certains aspects de l’âge de la Loi. On le reconnaît dans les
sacrifices mentionnés en relation avec le temple d’Ézéchiel, ce temple qui sera
construit au millénaire et terminé quatorze ans environ après le second avènement
(pour plus de détails, voir s.v.p. notre livre Ezéchiel).

Les nouvelles lunes et les sabbats seront réintroduits. A des temps précis, chacun
viendra pour adorer. Nous faisons allusion au fossé ouvert où l’on verra pleinement
les cadavres des pécheurs, endurant le tourment éternel dans l’étang de feu.

Le Seigneur Lui-même y fait allusion lorsqu’Il dit dans Marc 9 :43-48 : « Si ta main
est pour toi une occasion de chute, coupe-la ; mieux vaut pour toi entrer manchot dans
la vie, que d’avoir les deux mains et d’aller dans la géhenne, dans le feu qui ne
s’éteint point. Si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le ; mieux vaut
pour toi entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds et d’être jeté dans la
géhenne, dans le feu qui ne s’éteint point. Et si ton oeil est pour toi une occasion de
chute, arrache-le ; mieux vaut pour toi entrer dans le royaume de Dieu n’ayant qu’un
oeil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne, où leur ver ne meurt point,
et où le feu ne s’éteint point. »

Le millénaire sera donc un règne avec une verge de fer. Malgré cela, il y aura ceux qui
choisissent de transgresser. Ceux-ci souffriront les tourments de la damnation
éternelle. Plus encore, leurs tourments seront visibles dans un fossé ouvert, proche de
Jérusalem.

CONCLUSION

Le livre d’Ésaïe qui présente avec une remarquable exactitude prophétique des
évènements passés et futurs, est surtout un livre d’avertissements. Ésaïe décrit les
bénédictions éternelles du juste et les tourments éternels du méchant. Puissions-nous
prendre garde à ces terribles avertissements et chercher par Sa grâce à vivre en Sa
présence une vie de sainteté et de respect tous les jours de notre vie. Amen !

APPENDICE

TABLE CHRONOLOGIQUE DES ROIS

ROYAUME DU SUD ROYAUME DU NORD

ROIS DE JUDA ROIS D’ISRAËL


Roboam 17 ans Jéroboam 22 ans
Abijam 3 ans
Asa 41 ans Nadab 2 ans
Baescha 24 ans
Éla 2 ans
Zimri 7 jours
Omri-Tibni 4 ans
Omri 8 ans
Achab 22 ans
Josaphat 25 ans Achazia 2 ans
Joram 8 ans Joram 12 ans
Achazia 1 an
Athalie (reine) 6 ans Jéhu 28 ans
Joas 40 ans Joachaz 17 ans
Joas 16 ans
Amatsia 29 ans Jéroboam II 41 ans
Ozias 52 ans Zacharie 6 mois
Schallum 1 mois
Menaham 10 ans
Pekachia 2 ans
Jotham 16 ans Pékach 20 ans
Achaz 16 ans Osée 9 ans
(Co-règne avec Jotham pour 3 ans)
Ézéchias 29 ans 722 av. J.C. – Chute de la Samarie.
Manassé 55 ans Dispersion des dix tribus du Nord
Amon 2 ans durant l’invasion Assyrienne.
Josias 31 ans
Joachaz 3 mois
Jojakim 11 ans
Jojakin 3 mois
Sédécias 11 ans

586 av. J.C. – Destruction de Jérusalem.


Juda emmené en captivité à Babylone.

LES ROIS D’ÉGYPTE

L’Histoire égyptienne a été divisée en trente-trois dynasties par Manéthon, prêtre


égyptien durant le règne de Ptolémée (305-282 av. J.C.). Cette division fut acceptée
par les érudits tout au long des siècles suivants, comme étant fondée sur d’excellentes
sources d’origine.

11ème dynastie
2134-1991 Av. J.C.
12ème dynastie 1991-1786
Règne Hyksos 1710-1540

18ème dynastie 1552-1305


Tutmosis III 1490-1437
Aménophis III 1390-1353
Aménophis IV /Akhenaton 1361-1345

19ème dynastie 1305-1198


Ramsès 1305-1304
Séthi I 1304-1290
Ramsès II 1290-1224
Mérenptah 1224-1214
20ème dynastie 1198-1069 Av. J.C.
(Sénakht et Ramsès III-XI)
21ème dynastie 1068-945
(Psousennès I, Aménophis, Siamun, Psousennès II)
22ème dynastie 945-715
Sheshonq (Shishak )
(Il envahit Israël en 925)
Osorkon I 924-889
Sheshonq V 889-874
Osorkon IV 730-715

25ème dynastie 716-664


Shabako (Shabaka) 716-702
Shébitku (Shabataka) 702-690
Taharqa (Tirhakah) 690-664

26ème dynastie 664-525


Tanwétamani 664-656
Psammétique I 664-610
Néco II 610-595
Psammétique II 595-589
Apries (Hophra) 589-570
Amasis (Ahmose II) 570-526
Psammétique III 526-525 Av. J.C.

Ptolémée I (Sôtêr) 323-282


Juda est annexé par Ptolémée I en 320
Ptolémée II (Philadelphus) 282-246
Ptolémée III (Euergétes) 246-222
Ptolémée IV (Philopator) 222-205
Ptolémée V (Epiphanès) 204-180

LES ROIS D’ASSYRIE

Schalmnéser I 1274-1245 Av. J.C.


Tukulti-Ninurta I 1244-1208
Adad-schumaiddina 1224-1219
Nebucadnétsar I (Babylone) 1124-1103
Tiglath-piléser I 1115-1077
Ashur-dan II 933
Aschurnasipal II 883-859
Schalmnéser III 859-824
Tiglath-piléser III 745-727
Schalmnéser V 727-722
Sargon II (Chute de la Samarie en 722) 722-705
Sennachérib 705-681
Esarhaddon 681-669
Assourbanipal 669-627
Sinsariskan 627-612

Ninive tombe aux mains de Nabopolassar de Babylone en 612


Ashuruballit (résista à Haran) 612-609

Fin de l’Empire Assyrien 609 Av. J.C.

LES ROIS DE SYRIE

Hiram I de Tyr 979-945 Av. J.C.


Rézon 955-925
Hézion 925-915
Tabrimmon 915-900
Ben-hadad I 900-860
Ethbaal I de Tyr 898-866
Ben-hadad II 860-843
Hazael 843-796
Ben-hadad III 796-770
Jéroboam II d’Israel domine la Syrie 770-750
Rétsin 750-732

Damas tombe aux mains de Tiglath-piléser III d’Assyrie en 732 av. J.C.

LES ROIS DE BABYLONE

Nabopolassar 626-605 Av. J.C


Nebudcadnétsar 605-562
Amel-Marduk (Evil Mérodach) 562-560
Nériglassar 560-556
Labasi-Marduk 556 (9 mois)
Nabonidus 556-539
Belschatsar 553-539

Babylone tombe aux mains des Mèdes et des Perses (Cyrus) en 539 av. J.C.

LES ROIS DE PERSE

Cyrus 539-530 Av. J.C.


Cambyses 530-522
Smerdis 522
Darius I 522-486
Xerxès (Ahasvérus) 486-465
Artaxerxés I 464-423
Darius II 423-404
Artaxerxés II 404-359
Artaxerxés III 359-338
Arsès 338-336
Darius III 336-331
LES ROIS DE GRÈCE

Alexandre le Grand 331-323 Av. J.C.


Ses quatre Généraux :

Cassandre – il s’empara de la Macédoine


Lysimachus – il s’empara de la Thrace
Séleucie – il s’empara de la Syrie
Ptolémie – il s’empara de l’Égypte et de la Palestine

Le livre d´Ésaïe est un livre de prophéties dramatiques qui exprime dans un haut langage
littéraire les sentiments ressentis par Dieu envers Son peuple. Le message central d’Ésaïe est
la suprématie de Dieu et le Salut par le Seul Agneau de Dieu. Christ est présenté comme
étant le Sacrifice de souffrance, mais aussi comme le Roi souverain qui règne sur tous les
royaumes.

Les semonces contre le péché et les menaces de jugement constituent le début de cette
impressionnante série de prophéties inspirées. Plus tard cependant, ce livre s’achève avec une
multitude de paroles de grâce réconfortantes et avec la miséricorde accordée à tous ceux qui
sont prêts à se soumettre à Dieu. Ésaïe a reçu des révélations incomparables. Ainsi, il nous
parle d’évènements allant d’avant la Création jusqu’aux nouveaux Cieux et à la nouvelle
Terre. Mais le livre d’Ésaïe n’est pas seulement une étude prophétique d’évènements passés et
futurs. C’est aussi un livre d’avertissements et de bénédictions, de jugements, de
récompenses, d’abord pour l’Israël naturel et ensuite pour l’Église. On voit clairement tout au
long de l’Écriture que les jugements concernant Israël sont représentatifs de Ses jugements
sur l’Église. C’est pour cela qu’une étude approfondie de ce livre est une obligation pour tous
ceux qui désirent comprendre les signes des temps.

Dans les prophéties d’Ésaïe, nous voyons le désir ardant dans le cœur de Dieu de visiter son
Église avec Sa puissance de renouvellement. Nous Le voyons comme Celui qui préfère venir
pour bénir plutôt que pour juger. Nous recevons aussi l’assurance qu’il y aura un peuple en
mesure de monter sur la montagne spirituelle du Seigneur – un peuple dont les yeux auront
été ouverts pour comprendre Ses voies et pour marcher à jamais dans Sa demeure sainte, sur
la montagne de Sion.

Un prophète est quelqu’un qui connaît une grande intimité avec le ciel, mais aussi une autorité
à commander sur la terre. Il est également un serviteur de Dieu qui proclame et même publie
la parole de Dieu qui se répand de Sa bouche. Un prophète voudrait éveiller et avertir le
peuple de Dieu, l’amener à la repentance. Telle est certainement la description appropriée
d’Ésaïe, un homme élu pour parler à la nation d’Israël, qui est tombée dans le péché.

Brian Bailey nous présente le livre d’Ésaïe avec une perspicacité peu commune. En tant que
professeur honoré, il nous dévoile des révélations, il ouvre les Écritures et nous montre encore
plus parfaitement les voies de Dieu. Allant verset par verset, il nous explique le message
d’Ésaïe, adressé à l’Israël naturel, et révèle en plus sa signification pour l’Église
d’aujourd’hui. Ce livre est écrit pour répondre aux besoins de l’Église des derniers jours ;
c’est pourquoi nous vous recommandons de tout cœur cette étude d’Ésaïe.

Das könnte Ihnen auch gefallen