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la restriction de f à ]ai−1 ,ai [ est prolongeable sur [ai−1 ,ai ] en une application de classe C 1 notée fei
Remarquons que f est nécessairement continue par morceaux mais pas nécessairement continue ! De plus, il
faut bien observer que le fait d’être de classe C 1 par morceaux ne dépend pas de la subdivision, il suffit que
celle ci existe.
En pratique, il suffit de vérifier que le graphe de f n’aille jamais à l’infini et n’admette pas de tangente verticale.
Pour cela, on fera obligatoirement un graphe de la fonction sur un peu plus d’une période.
• La somme,
• le produit par une constante et
• le produit
de 2 applications de classe C 1 par morceaux sur [a,b] sont de classe C 1 par morceaux sur [a,b].
Démonstration : Sans faire la démonstration dans le détail, signalons qu’il suffit de prendre une subdivision
qui convient pour les deux applications.
a) Application T -périodique
2π
Définition : f : R → K, T -périodique, continue par morceaux sur R. On pose, avec ω = ,
T
Z T /2
1
a0 = f (t) dt
T −T /2
Z T /2 Z α+T
2 2
∀n ∈ N∗ , an = f (t) cos nωt dt = f (t) cos nωt dt
T −T /2 T α
Z T /2 Z α+T
2 2
∀n ∈ N∗ , bn = f (t) sin nωt dt = f (t) sin nωt dt
T −T /2 T α
Bien sûr, si f est à valeurs réelles, les coefficients de Fourier de f sont réels.
b) Application 2π-périodique
Quand f est 2π-périodique, les coefficients sont :
Z π
1
a0 = f (t) dt
2π −π
π
1 α+2π
Z Z
∗ 1
∀n ∈ N , f (t) cos nt dt =
an = f (t) cos nt dt
−π π π α
1 π 1 α+2π
Z Z
∀n ∈ N∗ , bn = f (t) sin nt dt = f (t) sin nt dt
π −π π α
Z π
1
a0 = f (t) dt
π 0
Z π
∗ 2
∀n ∈ N , an = f (t) cos nt dt
π 0
∀n ∈ N∗ , bn = 0
∀n ∈ N, an = 0
Z π
∗ 2
∀n ∈ N , bn = f (t) sin nt dt
π 0
Z α+T
1
c0 = a0 = f (t) dt
T α
α+T
an − ibn
Z
1
cn = f (t) e−inωt dt = pour n ∈ N∗
T α 2
Re (cn ) Im (cn )
Si f est à valeurs réelles, an et bn sont réels, et donc : an = et bn = −
2 2
2-2 Série de Fourier associée à une application T -périodique continue par morceaux
a) Application T -périodique
Définition : f : R → K, T -périodique, continue par morceaux sur R, on appelle série de Fourier de f , la série
+∞
X 2π
S(f )(t) = a0 + (an cos nωt + bn sin nωt) avec : ω =
T
n=1
b) Application 2π-périodique
Dans le cas où f est 2π-périodique,
+∞
X
S(f )(t) = a0 + (an cos nt + bn sin nt)
n=1
3 Convergence d’une série de Fourier : théorèmes de Dirichlet
Les théorèmes de convergence, délicats à montrer, seront admis.
Rien n’assure que la série de Fourier converge en tous points.
En un point où la série de Fourier converge, rien n’assure que S(f )(t) = f (t).
f (t + 0) + f (t − 0)
S(f )(t) =
2
où f (t + 0) et f (t − 0) sont les limites à droite et à gauche de f .
f (t + 0) + f (t − 0)
Si, en un point de discontinuité, on n’a pas f (t) = , alors, on considère une application fe
2
f (t + 0) + f (t − 0)
égale à f partout où elle est continue et fe(t) = là où f est dicontinue.
2
Comme il n’y a qu’en quelques points que f et fe sont différentes, elles ont la même série de Fourier.
Par conséquent, la série de Fourier de f a pour somme fe.
+∞
4X 1
S(f )(x) = 2 cos (2k + 1) x
π (2k + 1)
k=0
p
4X 1
On s’intéresse ici aux sommes partielles : S2p+1 (f )(x) = cos (2k + 1) x
π
k=0
(2k + 1)2
On ne dispose ici d’une formule explicite de f (t) que sur [0,π]. On veillera avec soin à ne pas utiliser cette
formule en dehors de cet intervalle !
On voit sur la figure 1, page suivante, quelques sommes partielles de la série de Fourier de f .
On peut voir que la convergence de la série de Fourier vers la fonction est rapide.
Quelques harmoniques suffisent, un grand nombre n’apporte rien de plus.
b) f discontinue
Soit g impaire, 2π périodique, valant 1 sur ]0,π[. Elle vaut donc 0 en 0 et en π. Le calcul de la série de Fourier
4
est simple. Les an sont nuls, les b2k aussi et les b2k+1 valent . Ainsi la série de Fourier est :
π (2k + 1)
+∞
4X 1
S(g)(x) = sin (2k + 1) x
π 2k + 1
k=0
p
4X 1
On s’intéresse ici aux sommes partielles : S2p+1 (g)(x) = sin (2k + 1) x
π 2k + 1
k=0
On voit sur la figure 2, page 7, quelques sommes partielles de la série de Fourier de g.
On voit ici que la discontinuité entraîne une convergence beaucoup plus lente et qu’il faut un grand nombre
d’harmoniques pour « recopier » avec précision le signal.
i i
O O
p=0 p=2
j j
i i
O O
p=4 p=8
i i
O O
p=0 p=2
j j
i i
O O
p=4 p=8
Démonstration :
• h·,·i est clairement bilinéaire symétrique, par linéarité de l’intégrale.
1 α+T 2
Z
• hf,f i = f (t) dt > 0, la forme quadratique est positive.
T α
Z α+T
• hf,f i = 0: f 2 (t) dt = 0, on applique le théorème des 3 conditions à : t → f 2 (t).
α
Cette application est :
1) positive,
2) continue,
3) d’intégrale nulle sur [α,α + T ],
donc ∀t ∈ [α,α + T ] ,f 2 (t) = 0, donc f (t) = 0 et comme f est T -périodique, ∀t ∈ R,f (t) = 0 et donc
f = 0.
h·,·i est donc bien bilinéaire symétrique, définie positive, c’est un produit scalaire.
Z T /2 Z α+T +∞
1 1 1X 2
f 2 (t) dt f 2 (t) dt a20 an + b2n
Si la fonction est réelle : = = +
T −T /2 T α 2
n=1
Z π Z α+2π +∞
1 1 1X 2
f 2 (t) dt = f 2 (t) dt = a20 + an + b2n
Si, de plus, f est 2π-périodique,
2π −π 2π α 2
n=1
En = V ect (1, cos ωt, cos 2ωt, . . . , cos nωt, sin ωt, sin 2ωt, . . . , sin nωt)
dont une base orthonormale est :
√ √ √ √ √ √
1, 2 cos ωt, 2 cos 2ωt, . . . , 2 cos nωt, 2 sin ωt, 2 sin 2ωt, . . . , 2 sin nωt
5 Petits compléments
5-1 Quelques valeurs utiles
π
On n’oubliera pas que pour n ∈ Z, einπ = (−1)n , ei 2 = i, cos nπ = (−1)n , sin nπ = 0
6 Compléments
6-1 Avec Maple
Si on veut calculer des coefficients de Fourier avec Maple, il ne faudra pas oublier, si on veut que Maple pense
à simplifier certains résultats de lui préciser que n est un entier par
> assume(n,integer);
Il faudra de plus sans doute demander ces simplifications, par exemple par
> normal(a(n)); si a(n) est un des coefficients de Fourier.