Beruflich Dokumente
Kultur Dokumente
5
. " -0, ":.'" ,", ~." "; - ~ ,
ET DE LUTETIA IN PARISIIS
et sa
, ,.'"
" li.
l:
'1
ROME MCMXXXVIII
, i .
,h
~
•:
- ---o· _.~~-:--- -.r--------- --- 1 " ~
". \
'.- .
. 118215
....
AUTHENTICITÉ
des Oeuvres
de
et sa
par
Le Prince
EMMANUEL BULHAK
ROME· .MCMXXXVIII.
, . --;-;-~~~
'.
1:'.:~Tr.TUT
<".. cA1!;nU(H~t:
~.
'[
Dt i'Aa1S A
,e
DROITS DE TRADUCTION, DE REPRODUCTION ET D'ADAPTATION
RESERVÉS POUR TOUS LES PAYS
COPYRIGHT 1938
DY PRINCE EMMANUEL BULHAK
v\'ESOLA NEAR vV ARSAW
-
'-''-~'
PRËFACE
....... ..
' ~
VI
été pl~~ ou ',agé, bafoué, v~1 ;pendé, q u~. Saiot Dë', ':.~_." \~i~'
Il
~ } IOterprète le plus fidele des enselgne_m~nts d~, -.:~ ç;~ .:.
Saint Paul, et l'EvangfJisateur des 'Gaules. . ',:, /:~/:,':'j,~
S~ropre peuple .
l' a abandonn~ i ses 'en'ne'~',~.3::f~ti:~
. . ... '" ..,., ,~
l
, d'oeuvres, qui ~ervi de fondement à la théolo 'le.'~',:J~'if;,--:-'
gulai«
. . .
d~
c rétienne et qui sont devenues ",' a,insi . la pierre"
toute nWe dv;Jisà'ion,' été
. . . -.'
a z:a"
"ai~'an-.,t :<!';;~'?t
:~~'~~~:~~~~,
i'l·
"';1'."",.
de,;·...
~
VII
---
scientifiques) qui leur en imposent par leur érudition
et leur minutie d3.ns les détails. On les croit sur
parole sans vérifier .leurs' sources et discuter leurs
i~~'··.':". ~~tion·s. De façon que Stiglmayr, dans sa présom
>~"<'",". pti6ri toute tudesque, s'est cru autoris~ à s' excla
~-::.''; mer que. depuis qu'il a parlé (en regard de l'au
.\.c .....
7::".;:.:'- '.' ._ th~nticité),. ~ les a.nnales de ce:te controverse, enta-) .
•..i'" :,.~., mée depUis des sIècles, sont revolues ~. . , ..
~<- .
Enfin,':-à for~e de .:..abaisse.r...les ,oeuvres ,_~e2t.
Denys au ranger apocryphes, on est parvenu à les
)j' -:~ .J
~ ~.
....:; ..
-'.,...:... ~ ~. ~--:~i<
'.-;." -
_. -.. ~
..•. .--.;t_
..1. •••
.'
VIII
.~
~
IX
'. .,-j'~J
'"
'1
x
~\
entraînerait le remaniement de fond en comble de
tif) i'hfstoire de -la philosophie, telle ~e l' e~seignent
leurs plus renommé!" savants comme ZELLER, UE
VERWEG et autres.
~
XI
de l' hérétique?
térature Chrétienne.
./
Appendices se rapportant à la Préface
\
XIV
'~t
~
co m m e un a p 0 cry ph e (?). L' a t t i tu de des ca
t h 0 1 i que s pen dan t t 0 u t le VIs i è ~ 1 e e t dan s
la première partie du VII [ut si défiante (?)
envers un auteur qui« ménageait les mono
p h Ys i tes a v e.c u n e sor t e d' a [ [e c t ion » •••
Quelle blague 1 S{Léonce de~ le plus célèbre
adversaire des monophysites, la plus grande gloire théoIOgi.]
que du VI siècle, avant et après les disputes de Constanti·
nople depuis 518, d'après Stiglmayr même, s' a ppuyait sur
D~nys contre les mêm~s monophysites....
Il ~st révoltant de voir un écrivain consièéré comme sé·
rieux propager des erreurs pareilles en répétant les propres
mots du jésuite allemand Stiglmayr.
«Toute contestation au sujet de l'authenticité cesse après
le concile de Latran en 6-+9, où le pape SaintÎMartin I) in·
"-~ --n
voqua à plusieurs reprises le témoignagè"du faux (?) Denys,"
et démontra qu'un passage, où le monoFhysisme était for·
mellement enseigné, avait élé séritusement altéré par le pa·
triarche monothélète d'Alexandrie, Cyros, dans. l'intérêt cie
l' hérésie ».
Dans une note en bas de la page, Batiflol ajout!': « Nous
donnons les conclusions du P. Stiglmayr... , <i' après la rec<'n·
sion du P. de Slll~et. Revue des quest. hist. t. XIX (1896)
p. 6106 14.
!~ (
ce et terldancieusement à cette manière de s'exprimer qui
est propre aux représentants du Néoplatonisme et spécialemtnt
à Proclus ». «Die Form geht Hand in Hand mit dem Inl1alt.
Auch die DJ.rstellung der kirchlichen Lehre wird gekennzeich
net durch mannigfache und tiefgehende neuplatonische Re·
miniszenzen» (voyez Koch a a O.9ff.). «Tout aussi bien l'ex·
xv
posé de l'enseignement de l'Eglise que nous rencontrons ,. 1
dans les écrits montre de multiples et profondes empreintes l'
--
tient le pie u x Porphyre pour fOlidateur de la thé~logie
- -------.,
chrétienne et fai!.. (~ériY.er toute la doctrine catholique, même
J
celle sur la Trinité, des néoplatoniciens de Proclus au V siè-
I cie! C' ~st en ~eci que c,onsis.te le « ré ve i 1 de. 1 ~_ cri t i - p. 29t
J que hl st 0 r 1 que» a l'epoque de ~lssànëë.)Bar
denhewer évite prudemment de dire: de\!.~~éforme!-~t ne
cite que Lorenzo Valla de l'an. 1457, omet les protestants
et, parmi les critiques, arrive directement àJe~in en 1659.
En général il ne fait que paraphraser les opinions de Koch
et de Stiglmayr, mais il ne se prononce pas pour l' hypothè- p. 293
se de Stiglmayr que l'auteur en fut Sévère d'Antioche. Il
dit que Stiglmayr et Koch ont"prouvé 'dans leurs brillantes
études l'é;>oque de l'apparition des Areopagitica ... que l'au-
teur s'appuie sur les Néoplatoniciens Proklos (410-481)... p. 294
Il n'est ni monophysite ni catholique... etc .
. Les premières traces des Areopagitica apparaissent au p. 291
C0mmencement du VI siècle. Ce sont les citations chez Se-
XVI
(1) Il nous est connu en outre 'par un écrit polémique d~ Sévère d'Ar.·
tioche contre les opinions de Cyrille qu' tIl sn il recherchait en \'ain
l'apologie de Jean de Scythopolis: elle pourrait donc être composée
à la fin du V, toutefois avant l'année SIl (consultez Brit. Museum
N: DCXXVI p. 497. -
xvu
~-
Canons dùConcrreCÎe ~e; or il est connu qu'au xxxI'Caiiôilif
,;;
- - ..
est question d'une prière e Den)'s l' Aréo?,agite.
XVIII
1
(1) Erreur!!! Hil~~in n'en a iamais parlé: c'est le pi:re Théry qui
le dit en répétant (flxerciilt qui, à l' imitation d'un Denys de Rhino·
korura de Hipler etcVlln" Denys le Rhéteur de Sïrgrma~; inveJl!~.je·)
')j' tou-k..P~SLR.en)'s le_~1I~tique. Hilduin, d~ns la v~enys, n~c
CURait nullement de prouver l'authenticité des écrits de Denys, ce
_d~nt per~onne ne dOlltait, surtout depuis l' envoi à Louis le Débon
naire de ses oeuvres par l'empereur Michel Il, mais uniquement
J'identité de Denys d'Athènes avec Denys de Paris.
xx
avec Denys l'Aréopagite allaient créer au moyen âge un état
d'esprit qui devait avoir sur la théologie une grande réper
cussion (1) ». Après ce préambule, peu à propos, le Père Thé
ry s'enfonce dans la paraphrase des opinions de la critique
allemande non sur les « Areopagitica» d' Hilduin, mais s~r les
écrits mêmes de Denys l'Aréopagite. et il poursuit: «A quel
ques exceptions près - Scot Erigène (2) et Abélard (3)
tout le monde est convaincu que l'auteur des deux Hi é r a .1'
J~
c h.ï
es est le ~iscip~e~ saint Pau!. C4E::e-premier~o
3jlens. A ce tItre, on lUî-aTIn5ïiera une valeur exceptIOn
nelle. Personne ne songera à le discuter à fond. A p rio ri,
il convient d'adopter toutes ses doctrines, comme l'expres·
sion eXicte de la pensée chrétienne. (5) Si certaines expres
d'Orient Michel [[ le Bègue en 827, surtont depuis quO elles ont été
J
ces o'euvr~ar Tes théologiens du Moyen-.-\ge», comme J'avoue le
.
t~ omet le Traité d,,:s Noms Divins, la Théologie Mystique et les Let·
tl tres comme si on ne les attribuaient pas, au !\royen·Age, à Denys
l'Aréopagite.
(5) Tout ce passage depuis les paroles c A ce titre. jusqu'à
XXI
-----------_._------- - - - - - - - - - -
sions manquent de justesse, si certaines doctrines paraissent
fi a 1 s' a c cor der a v e cIe s cl 0 n née s d 0 g f i a ti-
que s fer fi e men t é ta b 1 i es, la faute n'en est pas
à lui, mais à nous qui ne comprenons plus la profondeur des
ses écrits (I). Par conséquent, il faut le commenter, mais !lon
le discuter (2). Les «A r e 0 p agi tic a» d' Hi 1 d u i n
son t r e s p 0 n s a b 1e s d e cet t e t i f i i dit é de j u -
g e men t (3). Pendant des siècles, ils vont emfJêcher toute
liberté d' appr~ciation, et il faudra un long travail des éru-
dits pour reconquérir les droits d'une critique saine et obje-
ctive. »
Voilà qui est bien dit. C'est cela que les érudits
modentes appellent 1 a cri t i que sai n e.
Nous finissons en exprimant l'espoir de ,"oir cette intel-
ligence saine et inclépendente redresser les défaillances dans
i'li;rrésie monoplry;ite.
-~ .
l'Eglise orientale, s'appuie tout entier sur les écrits de St.
Di~n):sjus inguit-•.
gé. est tombé dans le piège ourdi par les t.nnemis de De· \
"',
XXVIII '"
***
En un mot, si j' ai presenté ici les opinions de quelques
auteurs des plus en vue concernant les oeuvres de Denys
l'Aréopagite, c'est pour démontrer la néfaste influence qu'a
eu la critique de Koch et de Stiglmayr et en général la cri
tique allemande sur la critique pseudo-scientifique moderne
s,0nceroant Saint-Denys l'Areopag-ite. Il s'est" formé 't;-ute
u"ne clique d'écrivains qui transcrivent les uns des autres les
renseignements puisés che7- Stiglmayr et chez Koch, sans pren
J dre garde de vérifier la valeur de ces assertions et se fiant
aveuglement à leur .autorité.
La méthode c nouvelle» allemande d'investigation a été
introduite en France surtout par Mgr. Duchesne et a fait
ravage.
En c~ qui concerne Denys l'Aréopagite, la filiation de cet
te clique a pour pèr.: H\l_&:..~ Koch et Stigl~ayr et leurs ad
mirateurs ardents Bardenhewer et Rauschen etc.. , De ceux-ci
, ~ puisent leurs connais~de Wulff, -p;;[ de Louvain en Bel
gique, et, par le R. P. de Smeet S, f., ~l de l' ~nstitut
Catholique de Paris. Celui,ci écrivit la préface à l' histoire
des dogmes de Tixeront, c qui, d'après lui, devait sa mlothode
hi~f9rique à Duchesne et, à qui il a gardé une admiration
profo~de et une confiance qu'il savait mériter _. A leur sui
. te vient une long ue file d'écrivains modernes comme. Bardy
et le génial paléograRhe Pè~e Théry, ce fervent discipï;de
-
Koch, de Stiglmayr et de Bardenhewer, dans le sens desquels
il abonde; et, pour finir, le li, P. M~ki de l'Université
de Cracovie qui tient les trouvail~es du Père Théry pour des
c:révélations ,) géniales.
"
le
~.
~
-
.> '
\:.
if, "
l'7;""~-::"-"'~4'
XXIX
. -. 1·
.,.'
1.
::.~ '."
..1
.
; \ ~.' .'.
"
(1) Cette notice est baséè sur les renseignements faux de Stigl
;, mayr et de Koch puisque dans le compte rendu du colloque avec les
Monophysites en 537 à Co'nstantin<'ple, on a nullement contesté l'e
xistence des écrits de l'Aréopagite, comme l'assure contrairement à
-
la vérité Stigltnayr en traduisant faussement le mot ctestimonia. Dar
-
"'::-".':' t",
r·
XXXI
le mot· Schriften. Mais les Monophysites n'ont pas citè des texteS
j
.. 1 Pères, parmi lesquels à Denys l'Aréopagite. L'évêque Hypace n'a
pas voulu convenir à ces opinions, supposant qu'elles ont été fa1'
'.
-.~
XXXIL
...
Dans l'énorme ouvrag-e portant le titre: c Theo!ogia
Dogmatica ~ ...auctore MARTINO JUGIE ex August. ab. Assum,
1 ptione. Parisiis Letouzey I935. Tomus V, pag-. 4I6, à l'arti
j cle IV, où d'après Joseph Lebon il est question De primis
!\
Doc!ori6us iJ.fonophysismi nomina!is ~ nous rencontrons le pas
li
li sage suivant: « Pseudo· Dionysius Areopagita - Celeberrimus
ille f{lsarius, qui in theologiam tum Graer.orum, tum Latino
rum tantum influxum habuit, ad Henoticianorum factionem
pertinuisse videtur; cujus scripta primus omnium in mediunr--------:
protulit Severus Antiocbenus, saeculo VI ineunte." On voit
que l'auteur de ce passag-e puise tous ces renseignements
historiques, absolument faux, chez Stig-],mayr, mais c ~
\ est démontré. par des docu.m.œs irréfu.ta~les et_certains et
]pa.Lk.L!f.moms les plus surs que les ecnts de D. l'Ar. ont
J 'existé bien av~nt le VI siècle, même d'aplès l' av~u de sti.
glmayr et de Bardenhewer; toutes les tentatives de rang-er
Denys l'Aréopagite parmi les monophysites ne peuvent pas
être prises au sérieux et tombent d'elles mêmes.
M' étant pruposé dans cet ouvrag.e la défense de l'apo
stolicité des oeuvres de Denys exclusivement du point de vue
(
histo~ue, sans entrer dans des subtilités tlléologiques, il me
parait du point de vue psychologique tout·a-fait impossible
qu'un écrivain monophysite au moment de la lutte la plus achar
née des deux opinions, écrivisse pour défendre son hérésie des
oeuvres reçues pàr l'Eglise comme orthodoxes, que les catho
liques, de leur côté, y trouvassent des arguments contre le mono
physisme ,et que les ~onophysites consentissent de subir l'écrou
'/1 (
lement de leur doctnne plutôt que d'avouer que les armes em
ployées ~o~tre eux étaient de leur propre fabrication, et enfin que
.' les autorités tant ecclésiastiques que civiles ne reconnussent
~f, et ne devinassent la main du faussaire, leur contemporain et
(
collègue en bierarchie ecclésiastique.
,,-.
)' '.
-~~
·,
ET SON IDENTITÉ
'.
1
== = cl
\
.1 ......
.,~
avec eux •.
. de l'Aréopage.
C'était le tribunal suprême d'Athènes: ses o
"
4
~ustres
'ses oeuv'res et de ses lettres, il était en relation:
, avec beaucoup de de l'époque aposto-) ",
lique, tels gue tS"aint lea~ Apôtre et Evangéliste,
":.-..'~.';' ~
- • .:.. ~ ... or J
6
~.
'
- - - - - _ . _ - - - - ' " - - - - - - - -'G- i
.. .... ~
8
l: ~LloA~
..
.. ~..' '),\
_---'
}~0
t .!'_p... \'~w
.... 9
~.;
" .
,
-. ....;. .. ;.- .:...
10
'1
11
:.
12
LA TRADITIO:\' RŒfAI:\E'
LA TRADITION GAULOISE
1
1l1~ni;ant par ~re.que .1' on fêtait à deux dates différentes com
';le ~'J';:j~e d'Antioche et comme évê4ue de Rome .
.
14
"
"
~"~--~::-~:::'§~"'.~.: ~ :~.~.-.
J,
16
"
·
17
'les nombreuses diffiéultés que présente '\' histoire des antiquités ec
:, :';. ,_ «~iartyrol. roman. a Caes. Baronio notis adornatum Romae 1586 p. 1).
) '" r
'"" .IF'
! ..
2
!;~!~j
.
r
_
.::-., "'~:':. ".
...:J!..~.:
Il;''
1 '"
r8 -
"/J
,~
~
~~
.
i!~'~'
:~
'
19
~.
opinion e~éon' XIIJ)<:-,xjgea que la tradition aréopa. .
JI
. depuis obligatoire dans la Chrétienté entière, par la
décision de~ I~
-,------:;, Les partisans des deux Denys ne· désarmen 1
1
pas quand même, ils repètent, les allemands en
tête, les mêmes objections, les moins fondées et
les plus fal.)sses. et déclarent, selon leur habitude,
que tous les monuments qui affirment l'identité des
deu:x Denys et leur sont contraires sont faux et
fabriqués par le rusé Hilduin dans les officines
de son abbaye. A la longue, depuis l' engoO
ment inesplicable pour la science allemande, ils ont
D gagné à leur cause la majorité du clergé, même ce
\ lui de Paris. On est arrivé à la situation paradoxa
le que~ la science soi-disant catholique (est en fla
,[0 J[ grante opposition avec les vérités proposées par' l 'E
~ glise à la croyance des fidèles.
Ma conscience de catholique s'en étant ~mue, je
me suis proposé de me rendre compte de cette si
tuation paradoxale, dans cette étude sur l'identité
des deux Denys que je présente à l'appréciation de
mes lecteurs.
Vu que les plus anciens biographes ne· da
t'ent . que du IX siècle, et que le renseignement
essentiel qu ils nous donnent est celui de la mis
1
21
\'
'.
" ......
(
, ,
, ! .... ',"" ,"
LES OBJECTIONS DES ADVERSAIRES
DE L'IDENTITÉ
- -
confusion de Clet et d'Anaclet .n'a pas pu être
dissipée jùsqu' à l' heure présente.
I. - SULPICE S{;vÈRE.
27
< \
,
28
f<C
-<4' -; ~ "
.. -.:
29
....
---~'!
3°
J\ -
recte~ent à la mission de Denys l' A;éop~gite; car
pou~uo~Eeuple ~el~e serait-il autre que les Pa
risiens, et leur apôtre ne serait-il pas St. Dénys?
.
Du reste,. St. Jérôme confirme ce témoignage dans
une lettre· (epistola 53) à l'impératrice Théodora,
dans laquelle il lui rappelle que vers la fin du deu
( xième siècle, des églises furent édifiées par les chré
. tiens en Aquitaine et sl.!r les bords de la Garonne.
r-;
Ces textes de St. Irén.ée nous prouvent d'une
Jif m~re irréfutable l'éva'ngélisation <1es- Gaule_s par
--les apôtres et leurs
~ _ disciples.
... Et qui pouvait être
mieux l'enseigné que St. Irénée, dont le siège ép!s.
copal était situé 'au centre même des Gaules? ~i
donc· déjà à l' aube du christianisme les semences de
l
Ia vr.aie foi ont at!eînt les. pays sitlléL au delà sie
Paris, comme les contrées éloignées de la Germa
nie ~u de la Belgique, et de l'Espagne, elles n'ont
, pu ne pas être P9rtées dans les Gaules. Il ne peut 1\ ,jr
donc être question de l' évangéI-isation des Gaules
après l'année 250, comme le veulent quelques-uns.
:"0".
~~
'.
31
"'"
III. -_ TÉMOIGNAGE DE ST. GRÉGOIRE DE TOURS.
. ,
33
""
qu'éprouver une réelle surprIse en constatant que
l'ancienne et insigne civilisation latine put être dé
truite en si peu de temps.
St. Grégoire, historien, n'ayant plus d'attaches
avec la . vivante tradition grecque, dut uniquement
s'appuyer sur des documents scripturaux et en par·
ticulier sur les actes du martyre de St. Saturnin apô
tre de Toulouse, actes qu'il. copie, dans son oeuvre,
d'une manière peu fidèle. Voici la version de Gré·
gOIre:
(Hist. F1'an. Lib. J. cap. 28). Hujus tempore
septem viri episcopi ordinati ad praedicandum in Gal
lias missi sunt, sicut historia passionis S. martyris
Satumini denarrat. Ait enim: «Sub Decio et Grato
consulibus, sicut fideli recordatione retinetur primum
ac summum Tolosana civitas S. Saturninum habere
coeperat sacerdotem ». Hi ergo missi sunt: Turonocis,
Gratianus episcopus; Arelatensis, Trophimus episco
pus; Narbonae, Paulus episcopus; Tolosae, Saturni
nus episcopus; Parisiaci, Dionysius; Avernis, Stre
monius episcopus, Lemovianis, Martialis est desti
natus episcopus».
En ces temps-là" sept hommes, investis de la
p~issance épiscopalè, iurent envoyés dat;s les Gaules;
comme on l'apprend des actes du St. Martyr Satur
nin. Nous y lisons en effet, que« s'ous le consulat
de Decius et d~ Gratus, ainsi qu'on en garde le fi
dèle souvenir, fa cité de Toulouse reçut son premier -;--1
/-";'
3 .!
-1
-~
,..,,
~.
34
,.. 3S
-~ .. .l.
~j
36
37
"'"
logium Romanum. A. C. 3:?0, 3 Octobris Athenis,
DionY5ii Areopagitae, sub Adriano diversis tormen-
tis passis ut Aristides testis est in opere, quod de
Christiana religione ('omposuit: hoc opus apud Athe·
nienses inter antiquorum memoriam clarissimum te-
netur»: 9 Octobris Parisiis Dionysii episcopi eum
sociis a Fescinnino gladio animadversi».
Vers 8 Sa, Adon, évêque de Vienne, lors de son
séjour' à Ravenne nous raconte qu'il copia un an-
tique martyrologe qu'un moine lui avait confié pour
quelques temps. Au dire de ce moine, c'était la co-
pie d'un exemplaire qui a été donné par un certain
pape à un saint évêque d'Aquilée. Informations va-
gues et incertaines s'il en fut, surtout quand i1 s'a·
git d'un document historique: de cette importance.
L'exemplaire d'Aquilée a dû disparaiire sans traces
par suite de l'invasion des Huns et de la destruction
totale de la -ville d'Aquilée par Attila. On ne sait
pas si la copie existe actuellement.
Tel fut le document dont se servit Adon dans
la réiaction dé son martyrologe, sur lequel plus tard'
'.
se basèrent les martyrologes d' Usuard, abbé de St.
Germain des Près (864-877) et de Notker, dit Balbu·
lus (912). Ce ne fut pourtant qu'en 1610 que ce
martyrologe parvint à la connaissance' des fidèles
dans la nouvelle édition du jésuite Rosweyde munie
;.
(
d'une dédicace au Pape Paul Ven les termes suivants:
1-
«Le voici, très Saint Père, le vieux martyrologe Ro-
main. Né à Rome, il revient à Rome... ainsi le
rayon revient au soleil, le ruisseau à la source... ».
. Cette dédic'ace de Rosweyde prouve que ce mar-
tyrologe de provenance incertaine était inconnu à
, "
38
~:~
40
V. ,
HILDUIN ABBÉ DU MO:'-/ASTÈRE DE SAINT DE)/YS.
,
Les adversaires de l'identité des deux Denys
assurent que personne n'a soupçonné l'identité de
o
o
DE:\YS de Paris avec l'E"êque d'Athènes, qu'il n'en
reste aucune trace dans la tradition et que cette lé
gende a été inventée de toute pièce par Hildui1l,
lequel essaya de l'établir par ~es textes et des docu
ments pou~ la plupart falsifiés. Et cette conviction
\~ leur permet de refuser en entier, sans les discuter,
tous les documents prouvant la mission de Denys
par Clément et son apostolat parmi les Parisiens.
Nous allons voir s'ils ont raison.
Pour Illettre à néant leur prétention il suffirait
d'un seul document, où il serait question de la mis
sion de St. Denys, envoyé en Gaule par le pape
Clément, puisque nous ne connaissons pas un autre
disciple de St. Paul de ce nom. Mais de ces docu
i ments et de ces faits historiques prouvant la mission
/
l de St. Denys par Clément, nous en avons un grand
nombre. '
Je ne présenterai ici que lés l'lus importants,
ceux qui sont irréfutables, et, par dessus tout, ceux
qui sont cités, à mon grand étonnement, par les ad·
versaires eux-même. d'un seul Denys. Nous v9yons
i,Ci, qu'ils se confondent eu~roêID~p.a( leurs proEE.es
II '!.!"gtlme~t2.,_c~oune cel~ arrive souvent aux enne·
mis de la vérité.
..-------- .
Voici les monuments qui appuient ma thèse:
1) La vie de Sil. Geneviève écrite une quarantai
ne d'années après sa mort ( 481) environ vers 520,
, ~
il a vécu.
re à Hilduin.
-l.~
45
DE SAINT DENYS
(t 84 0 )
49
4
"
50
''<
53
"
grande importance; mais, en tout cas, ce récit est
-
pays où il était né ; Macaire par son nom chrétien,
pe Clément».
-
m'ers barons de la Chrétienté. Cette famille jouissait
- ----
d'une telle vénération que chaque fois qu'un Mont
morency arrivait au camp, on le salutait avec l'excla- \1
mation: « Que Dieu bénisse le premier des chrétiens» ~
En effet, la devise de cette. illustre maison était grec- ))
que et portait le mot « Aplcinos" ce qui veut dire,
sans tâche.
a) Ce n'est pas seulement chez Hilduin que nous
trouvons la mention ayant trait à la chronique de
Visbius, puisque le père l'v19 rin , -9m2..!:ien a trouvé
I( ----
dans la bibliothègue Royale à Paris, le.!.~stament du
mê~_Visbius.
---- ---
b) On peut dire la même chose sur l'hJ!mne de
St. évêÇJ,u~-.ge Tolède, découvert par Hil·
Eugène,
duin d~ns la bibliothèque de son monastère. La
supposition que se fut Hilduin qui composa cet hym
,,/ ne est une pure calomnie, p~isque au XVIII siècle,
le père Ménard a découvert un vieux manuscrit, à
l' abb~ de S. Germain-des-Près à Paris, et un au
tre à l'abbaye des Saint Pères à Chartres, tous les
deux portant le titre: «Hymnus Eugenii Toletani,
\ episcopi, de S. Dionysio, compositus rytmice». Sous
Napoléon III encore, on a trouvé un manuscrits plus
-. que m!JIénaire, conservé à la bibliothèque Impériale,
aciùeIÏ~t Nationale, portant le numéro 2832, in
titulé ~ Y mnus ~uge[)ii episcopi de S. Dionysio».
Cet hymne a pour nous une grande importance, car
il présente St. Denys non seulement en sa qualité
d'émissaire de St. Clément, mais aussi comme mem·
-. bre de l'Aréopage, disciple de St. Paul et premier
\ évêque d'Athènes.
Ces divers documents sur lesquels je m'appuie
S5
(x) Notons que c'est ,36 ans après 'la mort d'Hilduin (voir la no
te sur le P_ Théry dans les appendices de la préface).
(2)" Le b!bliothécaire du Vatican.
...
'
57
"
58
/e<;
l tienne qui, en 761, fondant un monastère g[ec_ à
Rome, envoya chercher à Lutèce les religues de
S~ys, et par le fait que le Pape PaulI offrit les
)\ œUvres de ce saint àlPépin1 le Bref(fi170) Elle
a été confirmée par l'ambassade de Michel II à
2.. .. !~\' J
Âuis le .... Débonna~ qui a rappelé à l'Occiden t 1\
l'origine commune de leur civilisation~;c la Grèce J.
'}" j.,,' et rallumé le flambeau de la culture gréco-latine
à moitié éteint sous les décombres causées par l'in
vasiondes barbares.
Il en fut autrement en Gaules. Là ce n'est
."... qu'après l'ambassade de l' empereur- Michel II le
Bègue et le don d'une édition des œuvr<lS de St.
D~s qu'on s'intéressa à ces écrits,' et l'empereur
Louis le Débonn3ire donna l'ordre à Hilduin, abbé
de St. Denys à PaI."is, de les traduire et d'écrire la
vie du saint, en l'année 835. En 836, 50n œuvre fut
achevée, En attendant, on trouve constamment dans
les bré~laires occidentaux la mention sur Denys
de Pa~1~ et Denys d'Athènes sous des dates diffé
rentes, puisque sans ordre spécial du Pape, on' n' o
sait pas changer le texte du bréviaire, bien qu'on
croyait toujour à l'identité des deux Denys. Cett~
situation dura jusqu'à l'année 1543-1584, jusqu'au
moment où une commission nommée par Grégoire XIJI,
travaillant en dernier lieu sous la direction du' cé
lèbre Baronius, sous le pontificat de Clément X,
59
---
....
en 1584. réunit définitivement en une seule les deux
notices dans le bréviaire romain. Ce texte devint de·
puis la version officielle de l'Eglise catholique.
Nous voyons donc que tous les témoignages,
soit de l'Eglise Orientale, soit de l'Eglise Occiden·
t~' sont tout à fait' conformes, expriment la . vraie
tradition de l'Eglise, et s'appuytnt sur les mêmes
faits historiques.
Si tous ces arguments paraissent invrêistmbla·
bles et ilwentés aux adversaires de l'identité des
deux Denys, c'est que leur thèse est fô.usse et ne
répond pas à la realité. Néanmoins, à l'heure actuel-
le, aussi bien qu'à l'époque de Hilduin, il s'est
trouvé des gens qui doutaient, et ne voulant entrer
en lice ouvertement, recouraient et recourent enco-
I( re à des insinuations p-erfides, à rinstar d'Adon et
d'Usùard qui, ainsi que cous l'prons vu, se couvraient
du témoignage fictif d'Aristide, dont jamais ils n'ont
pu avoir en main les œuvres. Nous autres donc,
convaincus par ta,nt de preuves irréfutables, émanant
( de I.JOrient, e.t ?e l'Occident, par. tant, de faits h.i-
(
stonques ve'nfies, nous pouvons Jusqu à lin certaIn
point excuser et même pa~er l'indignation de
Hiiduin qui plein d'enthousiasme pour la vérité qu'il
J\ a découverte, s'exclama:
I\l~ \ 1 ge!»
'
".
j
l'
.. ~ ..
•t.: 1
:. - ~
~
Appendices
'-.
62
verunt ».
(Origines de l'Eglise de Paris, p. 377 et 388).
)
..
',1
63
1
"-
,
64
"
lus, atque Martialis, in summa sanctitate viventes, post ac
quisitos Ecclesiae populos, âc /idem Christi per omnia dila·
tatam, felici confessione mig-rarunt. Et sic tam iSli per lnar
tyrium quam hi per confessionem, relinquentes terras, in coe·
lestibus pariter sunt conjuncti ~.
(Origines de l'Eglise de Paris, p. 7I et 233).
Dionysium marlyrem,
\
.', ~
,,9-: .~ •
'.
, :~
65
,~l
5
66
,
c tibus consistentium eatervis reddebat exiguum, et jucunditatis
sollicitatione contraxerat. Hune ergo loeum Dei famulus elegit
• i
71
,
, r.:
t
72
JO
\
".
73
76
\
78
'"
Idcirco quia reperta est quaequp, tam in Graecis quam
in Latinis codicibus, ex domino et patrono nostro Dionysio,
quae h lctenus minus cognovimus. vobis ocius in unum col1ec·
ta mittere poscitis, et incongruum ducimus, auctoritatis ves
trae pio des ide rio differri, quod ex debito servitutem nostram
constat debere larJ':"iri, quantum connivit brevitas temporis.
quidquid ori suggesserit memoria citae recordationis, favente
D)mino, velociter scribentium committemus notariorum arti·
culis; deprecantes vestram humililer sapientiam, ne in his,
quae reverentia et amore sanctissimi martyris, et propter jus
sionis vestrae obedientiam scribenda aggredimur, verborum
pompositatem, aut dictationis leporem, sed purissimae verita·
tis, sicut ab antiquorum dictis, sumpsimus, quaerere studea·
tis sinceritatem: nosque reprehendere de casuum, praepositio.
num, atque conjunctionum virtute, seu litterarum in subse
quentes immutatione, vel punctorum secundum artem gram
maticam positione; nolite: quia id studendum, sed nostrae
deservitionis obsequium, ac commendationis vestrae officiurr1,
accelerandum suscepimus: maxime cum haec, quae ab aliena
,/
Iingua ex;>q:ssimus, in tenori serie, sicut de praelo sunt eli
quata, texemus: qu le Iicet in intcrpretatione non redoleant
supparem sermonis odorem, sapidum tamen referunt veritatis
et intellectus sui saporem. Ordinem igitur historiae, sicut
ve,tra jussit dominatio, in unu'm congestum, et singulatim
p03tea plenitudinem ejus discretam, cunctis legentibus atque
au1ierltibus pandemus. Nam divinae crit inspirationis et exse
cutionis, id quod desideramus fideli animo propalare, verum
atque probabile demonstrare. Ex quo' nos laborandum non
magnopere aestimamus, quia quid tenendum de hoc sanctis·
simo martyre Christi sit, quid credendum, notae et probatis
simae personae. veracibus dictis declarant.
Ill. Gener~ si quidem eum nobilissim'um, et philosophiae
magisterio insignem apud Athenas claruisse, et aliarum hi·
storiarum, et Actuum Apostolorum testimonio, saecula prisca
seu instantia cognoverunt: maxim~ autem ex historia Aristar·
chi Graecorum chronigraphi, qui in epistola ad Onesiphorum
. primicerium, de Athenae civitatis et gestis ibidem apostolo.
79
80
...
scriptos, qUlnJo oeconomus ecclesiae Constantinopolitanae et
caeteri missi l\Iichaelis legatione publica ad vestram glorjam
Com;>endio functi sunt, in ipsa vigilia solemnitatis sancti Dio·
nysii pro munere mag-no suscepimus, quod donum devotioni
nostrae ac si coelitus allatum, adeo divina est gratia prose
c_uta, ut in eadem nocte decem et novem nominatissimae vir·
tutes in aegrotorum san<J,tione variarum infirmitatum, ex no
tissimis et vicinitati nostrae personis contiguis, ad laudem et
gloriam sui nominis, orationibus et meritis excellentissimi sui
martyris, Christus Dominus sit operari dignatus.
V. Quoniam autem beatus Clemens huc eum, videlicet
in Galhrum gentem, direxerat, et qualiter per martyrii pal
m1m diversissimis et crudelissimis afflictus suppliciis, ad Chri
stum pervenerit, et quom.odo caput proprium, ange1ico ductu
coelestis militiae in celebratione exsequiarum honoratus obse
quio. ad locum, ubi nunc requiescit, detulerit, et quo ordine
a Catulla quadam matrefamilias sit sepultus, Iibellus antiqnis
simus passionis ejusdem explanat, praecipue (amen conscriptio
Visbii, quae in toma satis superque adito Parisiis divino nu
tu inventa, inter alia memoranda, sicut in ea legitis, verba
,,/ Domini nostri Jesu Christi ad eum prolata, quando sacra my·
steria perageret illi cunctis videntibus apparentis, continere
dig-noscitur. Cui astipulari videntur antiquissimi, et nimia pe
ne vetustate consumpti, missales libri continentes missae or
dinem m)re Gallico, qui ab initio receptae fidei, lJsu in hac
occidentali plaga est habitus. usque quo tenorem, quo nunc
utitur, Romanum susceperit. In qui bus voluminibus habentur
duae missae, quae sic inter celebrandum ad provocandam di.
vinae miseratio'nis clementiam, et corda populi ad devotionis
studium excitanda, tormenta martyris socionimque ejus suc
cincte commemorant, sicut et reliquae m:ssae ibidem scriptae,
: alioru m apostolorurl) vel martyrum, quorum' passiollt s haben·
li
r tur notissimae, decantant. Quarum. missarum cantus, sensus
et .verba, adeo passionis eorumdem, quam vobis misimus, se·
riei concordare videntur, ut nulli sit dubium, a teste illorum
m lrtyrii, agones eorum fuisse descriptos,' et ex ipsa veraci
.- \
~ ...
;;,: 8r
6
82
""
tes fuisse transmissum, quia etiam passiones diversorum san
ctorum martyrum, sub variis imperatoribus interfectorum, con
tineant eosdem cum hoc sanctissimo viro has partes adiissl",
quod ipse sensatorum manifeste repellit auditus, et quod Gre·
gorius Turonensis, sicut in passione sancti Saturnini legisse
se dixerat, sub autumatione memoret, istum ipsum tempore
persecutionis Decii, sub beato Sixto, cum aliis sex episcopis,
quorum vitae vel passiones nequaquam ejus dictis in ratione
temporum consonant, in has regiones fuisse directum.
IX. Ecce omnis mi:1us scientium, sibi ipsi discordans,
auctoritas, cui veIut ex superfluo -propter satisfactionem insi
pientium respondemus, cum veram ex sancto pontifice et Mar·
-tyre narrationem veracium historiarum prae manibus habea.
mus: primo quidem petentes, ut in hoc jure contentiosi, ab
albugine contracta arrogantiae, ex usurpata sapientia, quia
vide ri se scioli volunt, oculos tergant, quo perspicacia per
spicaciter, et vera fideliter relegant. Et si non ipsi unum
oculum aperuerunt, quando legerent, quod per subreptionem
venerabilis Bedae presbyteri in praefato operl", secus quam
/' r debuit, dixerat, ubi idem se reprehendit, et reprehensorum
suorum vocem praeveniens, retractationem scripsit: scrobem,
in qua oculus alter esse debuerat, aperiant, et in ecclesiasti
ca historia discant, quia Dionysius Corinthiorum episcopus,
de Dionysio Athenarum episcopo in epistola sua ad eosdem
Athenienses directa, commemoret, ita enim ibi lib. IV, cap.
23, scriptum est: Exstat quoque et alia ejus (Dionysii Co
rinthiorum episcopi) ad Athenienses epistola, in qua ad Evan·
gel-ii credulitatem eos evitat, et concitat segniores, simul et
arguit quosdam, velut pene prolapsos a fide, cum episcopus
eorum Publius fuisset martyrio consummatus. Sed et Quadra
ti, :}ui Publio martyri successerat in sacerdotium, meminit si·
f: mul et memorat, quod labore ejùs et industria redivivus qui
L
dam in eis calor fidei reparatus sit. Et illud in eadem desi
gnat epistoIa, quod Dionysius Areopagites, qui ab apostolo
Paulo instructus, credidit Christo, secundum ea quae Aposto
lorum Actibus designantur, primus apud Athenas ab eodem
apostolo episcopus fuerit ordinatus: cujus epistolae, sed et
83 -
aliarum epistolarum ipsius Dionysii Corintbiorum episcopi, et
ejus utique, quam ad Soterum episcopum miserat, beatus
Hieronymus in libro de Vi ris illustribus facit apertissime
mention l'm. Unde quisque videns sub quibus imperatoribus
quique eorum fuerint, liquido potest colligere quantae absur·
ditati ratio sit ista obnixa, cum inter hos duos Dionysios tam
pIura discreta sint tempora.
X. Legitur item sic in eadem Ecc1esiastica historia,
cap. 4, libro III: Memorantur autem ex comitibus Pauli, Cre
scens quid~m ad Galatas profectus, Linus vero et Clemens
in urbe Roma Ecc1esiae praefuisse, qui comites et adjutores
l'jus fuisse ab ipso Paulo perhibentur: sed' et Dionysium
Areopagitam apud Athenas, quem Lucas descripsit, pTimum
P ..ll11o p~èdicantè, ac inter socios ejus fuisse, et ecc1esiae
Atheniensium constat slcerdotium suscepisse. De cujus vide.
licet Dionysii Areopagitae obi tu, nil Graeci scriptores dixe
runt, quia propter longinquitatem terrarum, transitus ipsius
penitus eis fuit incognitus. Habemus tamen Graecae auctori
tatis l\fartyrologion de toma chartiscriniis Constantinopolitanis
adeptu.m, qui tanta vetustate dissolvitur, ut maximam cau te·
lam a se contingentibus exigat: in quo diem natalitii ejus
designatam, et quia Atheniensium fuerit episcopus reperimus
adnotatum. Quod martyrologium, ut antiquitas ejus demon·
strat, ex eo tempore constare posse non incongrue rem ur,
quo, Constantino jubente, nata occasione martyria sanctorum
Domini de toto orbe collecta, et Caesaream sunt convecta.
Sed et usque hodie Graecorum majores, et Athenae incolae
perhibent, historiarum scriptis et successionum traditionibus
docti, in eadem civitate Dionysium tum temporis primum
fuisse episcopum, quando Timotheus Pauli aeque discipulus
Ephesiorum rexit ecc1esiam: ipsumque, subrogato sibi epi.
scopo, Romam adiisse, et, ut compererunt, apud Gallorum
gentem, glorioso martyrio consummatum fuisse. Quod et Tha·
rasius patriarcha Constantinopolitanus per legatos suos solli.
cite inquisivit, et ita se rem habere certus, eamdem Athe
niensium civitatem pallia archiepi'scopali, quod jam ex ea diu
turno tempore, orta quadam contentione, ~ubtractum fuerat,
84
""
redonavit, et synodali cons~nsu, Metropolis auctoritate, qua
ante functa fuerat, hono!"avit. Nam a praecedentibus annis
us que ad illud tempus, ejusdem civitatis episcopusnec sube~
rat alteri, nisi patriarchae, nec juri ejus debitarum sibi epi
scopi civitatum subdebantur.
Xl. Quod autem dicunt, in passione istius beati Dio
nysii scriptum haberi, quia C'um sanctus Clemens episcopum
ordinlVerit, Galliasque miserit, procul dubio sciant, quod aut
praedictam passionem ex viris et emendatioribus exemplari
bus:non susceperunt, aut scriptorum vitio depravatam leg-e
runt, quoniam non ibi scribitur, eum episcopum a beato Cle
mente consecratum, sed apostolum totius Galliae fuisse orcH
natum -; de qua ordinatione apostolatus, nisi ad alia se inten
tio nostra dirigeret et ex Apostolorum Actibus et ipsius Do
mirli a~tione, auctoritatis exemplum sufficienter- in his scriptis
possemus inferre. Fieri cnim potest, ut diximus, quod textum
passionis hujus sancti Dei, ex authenticis scriptum non ha·
beant, et ideo in hoc errent; quia et nos plures codicillos
exinde vidimus, qui in quibusdam sensu videbantur concor·
dare, sed litteratura dissonare; in -quibusdam autem nec sen
/'
su, nec orationis tencre sociari poterant. Quod manifestum
est hujus vencrabilis et antiquissimi patris vetusta longinqui
tate, et ignotae atque peregrinae linguae ubi de ejus notitia
maxime scriptum erat, inscitia, seu devotione fidelium acci
disse: qui non studuere. ad priscas historias pro cognitione
ejus recurrere, sed ea quae au di tu collegerant, ut Gregorius
Turonensis, non votivo errore fallens, videntes insignia, ma
gnilica atque innumerabilia per eum lieri, prout unicuique
sensus abundavit, curaverunt scriptis committere. Sic et de
sanctorum apostolorum gestis ac passionibus factum legimus,
et de aliis quibusque historiis, Ecclesiae necessariis, manife
ste comperimus. Fuerunt siquidem, qui de beatorum aposto·
Iorum virtutibus vera dixerunt: sed de eorum doctrina faIsa
sunt commentati. De ecclesiasticis itidem historiis, atque or
tu, vel actu, vel obitu patrum, quidam, quantum ad rerum
gestar~m spectat fidem, veracia conscripserunt; quantum ve
ro ad temporum vel locorum attinet veritatem, minous cau te
".
85
XIII.
XIV.
TESTAMENT DE VISIlIUS
xv.
HYMNE ATTRIBUÉE À SAINT EUGÈNE DE Tod:DE.
Celi cives-:applaudile.
Mundi jocundo lumini, ..
Quo illustratur cœlitus
Hujus diei gracia.
Dionysii llobilis
Areop"go Athenae
Regis sumpsit diadema
Cdestis, g-emmam fulgidam,
Dionysium sophistam.
XVI.
94
XVII
LETTRE D' HINCMAR À CHARLES LE CHAUVE. An. C. 876.
_-.•...;.
misso quaterniunculos val de contritos, et quae in eis scripta
".'
"":
96
XVIII.
TEMOIGNAGE DU CONCILE DE PARIS. (An. C. 824).
"
/
.. '
.'.
....
w
f-<
G
<:
A
Cf)
0
·W ..
~
11 W <:
~
> ~
::>
w Cf)
0 >z
Cf) W
w Cl
...1
f-<
~
Cf)
w
q
_.t.~..!._ •.
.
.
".
LES ÉCRITS DE ST. DENYS L'ARÉOPAGITE
e.9
.
(r) La lettre apocryphe de Saint Denys à Saint Timothée sur le
martyr.e-coronatio àes Saints Pierre et Paul n'a pas-raprétention
d' ~tre écrite toute entière de la main du Saint; au 2.ème paragra
phe, p Ir e"emp~s le préamhule: «Iongo autem post tempore»
1on y raconte la découverte de la tête de St. Paul à l'époque du «pa
l tria rche» Syxte (le pape Syste 1l en 257). C' en est plutôt un recueil de
légèndes se rapportant au martyre des Saints apôtres Pierre et Paul.
Ce document mérite pourtant toute notre attention sous plusieurs
points de vue :~~ l'invocation à ::'t. Timothée, le même auquel
fllTent dédiés tous les traités de Denys, présume la connaissance de
ces oeuvres déjà au III siècle de notre ère; ~ le récit de
1 ~ mort et de la s~pulture des sainls apôtres, au ~ VI de la lettre,
porte le caractère du compte rendu d'un témoin occulaire, peut:~.
tre de Saint Marc en personne, qui fut, comme on.le sait, le sec ré·
tairede Saint Pierre, et constitue une preuve de I~ .présence à Rome,
environ à cetJe...éR-oJ:jy"e, de Saint Denys. Cela de son côté confir me:
a) la version des Menaea .graeca sur le départ de Denys et. sur
sa mission en Gaules par le pape Clément au temps de l'empereur
Domitien dont il était contemporain; b) l'identité de Denys d'Athé·
nes-l'Aréopagite, avec l'évangékateur des Gaules et premier évê·
qu.e de paris.; c) le fait rapporté par le diacre Pierre que ses oeuvr es
on été gardées dans la bibliothèque du pape à Rome et en sont re·
v;~ Grèce. [Que sais-je même, si queïq~-;:u~ de se~~s
1;.---t pas été composés à Rome 1);
tertiO) ce récit de la mort des saints apôtres a dO. être apporté à
Alexandrie par Saint Marc l' Evangéliste, qui fut, d'après la tradition,
le fondateur de l'Eglise d'Alexandrie;
quartô) cette lettre prouverait en général que l'Aréopagite fut un
écrlvâin--;;nnu et réputé déjà au III siècle, si l'on lui attribuait des
écrits apocryphes.
, (l!uin§) le passage sur la dé~ouverte du chef de Saint Paul à
l'époque du pape Syxte Il (257) peut provenir d'un écrit de St.
Denys d'Alexandrie qui fut en correspondanct: suivie avec ce pape.
r02
.;4 '2....
DE CORONATIONE PETRI ET PAULI
put esset, illud baculo abstulit atque in ovili deposuit. At cum, nocte
integra, super illud coruscantem vidisset ignem, cujusdam sancti vi-
n caput esse conjiciens, ad patriarcham Xystum rem totam detulit.
Vnde, fidelibus caput Pauli es,se asserentibus, patriarch~, Xystus re·
spolldit: «Vt sciamus an vera sint quae dicitis, ego caput ad pedes
• Apostolî deferam vigiliasque agemus per totam noctem. Porro, si
« ad locum suurn redierit caput, certum erit Apo;toli esse.• His con·
sentiens populus, in vigiliis integram noctem transegit, atque, corpo·
re capiti admoto, ita vertebrae junctae su nt ad invicem ac si nun·
qu,m praecisae fuissent. Quare populus Pauli caput ~sse credidil.
VIII. Frater mi Timothee, summe mi,rum ali'luid conspexi die
qua coronati sunt Petrus et Paulus. Cum enim alter ab altero sejun·
ct us fuisset, [post eorum mortem), vi di eos [ante me] civitatis portam
ingressos, se invicem manu tene'ntes. N~que ego solus hoc cont.. m-
pla ri dignus habitus sum, verum et adolescentula quaeoam, 'luae e·
rat de genere impii Neronis, quarnque Paulus bapt,izaverat. Cum e·
nim Paulus martyrium passurus exiret, ab ea sudarium quoddam
mutllo accepit, pollicens illud reddere cum rediret. Dum autem ca-
puf inclinaret sub ~ladio faciem in sudario obvolvit, amputatoque
capite, facies sudario obvoluta remansit. Redeuntibus vero centurio-
nibus dixit adolescentula ista: «Vbi est Paulus? Illi autem respon-
derunt: • Occisus jacet in Armeno. fade obvoluta in sudario tua san-
g'uineque suo commaculata.» Quae extemplo dixit eis: «En :'etrus
et Paulus praeiverunt vobis regiis vestibus induti, in capite coronas
gestantes. En sudarium quod Paulo dederam.» Porro, cum illud eis
ostendisset, illud agnoverunt quoniam sanguine respersum erat. Qua·
re omnes qui id viderunt, mirantes, gloriam Deo rependerunt; imo
mult; credentes Ch~istiani facti sunt, huius miraculi causa.
If (r) St. Maxime nous parle d'une lettre de Polycarpe aux Athe-
Jll niens où il mentionne DerriST' Aréopagite:-Et quoique cette lettre
soit disPàrüe~ de'j;'uiS" des siècles, le ceièb're patrologue allemand Bar·
denhewer n' hésite pas à la regarder come fabriquée de toutes piè-
ces .•. et j'ajouterai, fabriquée probablement à l'encontre de la criti-
que scientifique allemande qui ne devait se réveiller que 1.500 ans
plus tard, à l'époque de Luther:
.~
1°4
de Denys.
II 1. De l'âme.
JI) 'Ev !O!i.EP.l-.~UXY)ç.
/'
IV. De la Justice divine.
,Ev !OrÇ 7tSpt OlXIX[OU XlXl eSlOU OtY..lXtW'ty/plOU,
où il expose son enseignement sur le mal et détruit
les arguments des sophistes qui accusent la Divinité
d'injustice et de me~s~nge.
.,V. Des Hymnes divins.
'Ev 'totç 7tspl 'twv eSlWV u/-Lvwv,
r
où l'on parle des chants ~acrés dans les sphères cé·
lestes.
it
!
{-;
IOS
L
.
et inteBigibilia).
'"CS[C(-e
'Ev 't~ mpl vO'l)'twv 'ts Y.~t cdcr&rJ'twv npO:Yf-LO:
~)[
manière pas trè,; claire, d'un traité sur «laJiié.Lar
chie lé~le».
'Ev 't"?) Y.~'tà. vOf-Lov 'Ispo:pXC'f
En tout ca$, St. Maxime voit là deux oeuvres
différentes. Cette question n'est pas de très grande
importance, puisque toutes ces- oeuvres ont disparu.
Néanmoins, le dernier traité « Du sensible et de
I' intelligibl.e» c~léteraittoute l' o~ëdeS~De
nys qui comwendrait de cette façon le cy"cle com
J plet de la théologie et représenterait t~tes les for
mes et tous les genres de Hiérarchie et toutes les
.H façons de nous élever vers Dieu et de le nommèr:
En ces derniers te~ps, on vient de décol1vri~ne .
autobiographie de St. DenY3 et un traité astronomique (1).
L'azdobiograpk..Ù se rattache à la lettre à Polycar
\~~(( pe (Ep. VIII. 2), où Denys nous raconte sa conver
~ .. 1
;·t
./
J ."
1(;6
~
où ils nous sont parvenus, constituent la""première
l'
r07
""
t exclusivement à l'usage' des plus hauts hiéra:92-es
( et aient constitué dans leur mains la garantie de
leur supériorité doctrinale, leur influence sur les écri·
-=
vains des premiers siècles de l'Eglise est indé;lable.
Bien qu'elle fut anonyme, tout d'abord à cause' de
la loi du secret (disciplina arcani) jalousement obser
vée aux début du Christianisme et recommandée avec
insistance par Denys lui.même, on rencontre à cette
époque déjà: chez les anciens Pères, des expressions
et des passages entiers démontrant la connaissance
des oeuvres de l'Aréopagite, notamment chez I~
~. P..2lY.carpe, Clément d' Ale~ie" Cyrille ~é.
r~~m, B~~. Grég21re de Naz~nze, Grégo~e
N y~e, CQrys.,.05t.2llle, Cx.rille d' Alexand.!:ie, St. .lliJ,
E~be ... et aussi dans quelques définitions du Ç"on
-
cile d'Ephèse et chez Juvénal, évêque de Jérusalem,
dans sa lettre à l'impératrice Pulchérie. L'influence -
,/ de~ Denys sur P.l9!;~n et toûte l'école néo-platonicien
J1
vé involontairement H. Koch,' à tel point que cela
nous permet d'envisager la: philosophie néo-platoni
que comme une théologie chrétienne à tendance pa
\ ganisante.
. A la même époque, 'on le rencontre nominati··
vement chez les anciens écrivains: (j) dans un..=...!st
tre de penys d'Alexandrie à Sixte II (257) (1) ;
,.;
G dans l,:-:ecenslOn
cile
- de -.-. ~e au IV siècle. Cette recension est
admise dans les églises orientales unies à l'Eglise
Catholique et reconnue come authentique par les
Arabes, les Syri~ns, les Chaldéens, les Maronites, les
Coptes, les Jacobites et ,les Nestorien'>;(j) chez le
faux ~t~e;Q chez Cy.!ill~ Sr
Al~an~drie dan~a
poléf\}iÇ),ue contra Theodorum et Diodorum.
La discipline du secret hant tombée en désué
tude vers la moitié du IV.e siècle (1), l'importance
des oeuvres de l'Aréopagite s'avère dans toute une
série d'interprétations, de commentaires et de tradu
ctions (2). Les oeuvres de Denys entrent alors dans
le domaine public (3), elle,s sont citée~ouvertement
d~ les disputes religieuses, entre catholiques et hé·
rétiques, par exemple dans la controverse entre ~.
vérus d'Antioche et le moine L{.once de ..:Byzance,
et servent d'arguments même dans les Synodes ~t
les Conciles Œcuméniques. L'authenticité des oeu
(1) ~usèbè)dit: «Si l'on n'a pas annoncé \.. parole de Dieu, comme
aujourd' hui, il tous les hommes et il tous les peuples, on l'explique
par ce fait que 1.. vie des anciens n'était pas "pte il recevoir l'ensei
gn~ment du Christ)2.LP.1ein de sagesse et de venu lO.
(z) Des notes de De~ d'Alexai!9 rie (vers 250) nlentionnées par
1\ St. Maxime et St. Anastase le Sinaïte.
l3ïëes oeuvres Sü;;'t -me;nnées dans toute une séri" d'écrits
qu:Üifiés parStiglmayr, ce~ d;re, de« pseudo»: pseuoO-Hyp
pol Yte, pseudo. Chrysostome, pseudo· Cyrille, pseudo - Léon pseudo
1) éTèÏiJent.
,-...0.- Mais po7Jrtant, Stiglmayr a~o~ que -_ c'est_.d-;;:;:;; les écrits
_
d" Marlila It
400" évêque de Maiparkat, que se trouve l' histoire _du
Concile de ~eet le texte des 20 canons authentiques. Ces écrits
dè ~ut~uvent p~rmi les manuscrits de -1;
Propaganaa:-l'ide
K:-'VI. p. 4 e seq.:-Le pseudo.Clémen.!~u\'e à la pa~e 22. Enfin
Stiglmayr avou"e que la lettre du Pseudo· Clément à l'Aréopagite cir
culait déja au IV siède. ÏTSëQemêïit~lui même. ,
l
:;: rD
-
Je ne puis m'empêcher de donner le résum
Denys.
, ~,
II 1
112
0 un
S Ult . . .nouveau
. tralte« 0 UN" ommJ
0' d e DoIVlnlS . Ob us» d ans
lequel Deny:> représente les participations de Djeu aux
créat~res: bonté, être, sagesse, vie, etc. -~rticipa.
tians - qui permettent aux créatures de nommer Dieu
en mesure de celles reçues de Dieu par elles. On arri·
ve après au mouvement inverse: la créature se tour
ne vers Dieu et, pour le connaître, l'appelle tout
d'abord des noms imparfaits par lesqu~ nous ex-"
cv
primons nos qualités limitées et c'est" laC'\héologie
symbolique: ~uf.L~o)"y'~ eso),orea: (J) - disparue aus·
si - qui révèle Dieu, caché sous des figures maté
rielles de lion, des pierres, de soleil etc. C'est la
premiere étape (et combien im~arfaite 1) de l'élévation
-@- vers Dieu. Mais la Théologie-'4v1 y stique nous révèle
Dieu par une force beaucoup plus haute de notre
âme, qui nous permet de nous éleyer jusqu'à l'Infini,
cl' arriver jusqu'au seuil du i\lystère qui ne nous est
pas encore dévoilé, mais que nous pressentons déjà
et apercevons dans une obscurité étincelante de lu
mière» «A lui l' honneur, dit Garres (2) d'avoir
0
113
-
nissent rien de nouveau sur la vie du Saint et s'oc
- cupent plutôt d_es écrits de Denys; j'en remets le
------
compte rendu à la liste des monuments scripturaux
concernant les oeuvres de l'Aréopagite que je don
në'" par la suite disposé:; dans l'ordre chronologi
que, précisément sous la date de 230 dans une note
sur Denys d'Alexandrie.
Je me contenterai ici de noter que le premier \
/1 qui écriv~ des co~entaires, _ou plutôt qu~t des Ir
~tatio~ aux oeuvres de l' A'rffB.ïtë,lut Denys .
d'Alexandrie, né en 200, disciple(â' Origènè.;)en 232
;:~~~dans la direction de l' écol~
catéchétique, «didascalée. d'Alexandrie. De ces no
tes il nous~s!.. seulement resté un petit passag~s- j
mis en résumé par Saint Maxime dans ses célèbres,
«Scholia ».
~
Après Denys d'Alexandrie vient GeQ!ges, natif
L c!s-Sc-ythopolis (Baïchan en Palestine) prêtre (pres
byter) de la grande Eglise de Constantinople, cité
par Jean de Scythopolis dans la préface de PhocaS)1
bar Sergius (VII siècle), qui précède la trad~ction
wriague- des oéuvres de l' Ari:~eagite par Ser
----
g'ius de Resaïne (Rézaïna), l'archiatros (médécin),
. .
8
1 •
'.
I,r4
-
Eleuthère. De Lutèce, Denys envoya Lucien chez
r les Bellovaques et resta lui-même avec Rusticus et
Jl Eleuthère, parmi les Parisiens. Ensuite il décrit son
martyre, subi ensemble avec Rusticus et Eleuthère,
qu'il situe le 7 Ka!. Octobris, sous le rè~ci~_o-
ml!i~D.jfr96). s ---- ~
---- l\1...LE. h..~.L~J.:
n ce Il e- (~:Jyxsn.o;), c'est à dire of·
J ficier privé auprès d'un évêque, prêtre de Jérusalem, au
IX siècle, qui, le premier, entrepris d'écrire la bio-
graphie complète de St. Denys, identifie égaIe-
ment l'évêque d'Athènes avec l' AEôtre des Gaules,
ljet, ;;- qui est plus important, fournit une li.ste com-
) plète des oeuvres du Saint et faiLillLS,t. D~Y-L le
résident de l'Aréopage, s'inspirant probablement
d'un passage de la Hiérarchie Ecclésiastique, dans la-
quelle St. Denys appelle le célébrant éponyme, et :par-
tant de là, il considère Denys comme archonte épo.
nyme.
. - Plus importante est la biographie de 'J S.l..lll.2 n
116
~~
.~ ~
II7
Ul
W
~
>
~
w
0
~
Ulf-<
w (3
Q
Z <é
0.. Ul
0 0 ~
Ul 'W ~
~ ~ 0>-,
..... <é
"'" :.J
Ul
Z
<é
~
Ul
>
Ul
0
Z ..
f-< Z-<é
W
<é Cl ::>
...:l QI
~
f-< Ul
~
Cl Z >-,
:2
w Ul
~
-
QlW
~
0
Cl
!-<
(f)
:r:
:.J
,"
-.
-.:
12 4
\
!
1:
i 12
- - - - - --'-----------= 5
• _; l
. . . . l'._"
126
1
12 7
...
voya à Isaac de Séleucie, où il énumère, comme nous
refère le P. Stiglmayr: « 20 Canons authentiques et
73 canons apocryphes (vermeintliche)~. Cet ouvrage,
éOnservé en partie parmi les manuscrits de la Pro:
paganda Fide (K. IV. 4 p." sŒ), contient à la page
11
22 le passage suivant: •
« Clément, disciple de l'apôtre Pierre, qui, après
!' apôtre, fut premier évêque de Rome, é0vit une
lettre à Denys évêque de l' AréoRa~isciple de
li
" Saint Paul etc. Le P. Stiglmayr fait la
1>. remarque
suivante: «le fait qu'une telle épître du très véné-
ré Clément de Rome à l'Aréopagite était déjà ré-
pandue au IVème siècle parmi les chrétiens et qu'el-
le fu t insérée dans un ouvrage d'un évêque syrien» ,
[nous conclurions à la place du P. Stiglmayr];
( prollve suffisamment qu'au III siècle et au début du
l IV on a connu et apprécié les écrits de De-
nys !' Aréopagite -. Mais ce n'est pas là où tend
le R. Père: tout au contraire, redoutant cette con-
clusion qui se pose d'elle - même, pour dérouter :ses
lecteurs et leur ,voiler la vue, il commence à cet en-
droit à divaguer sur je ne sais quel sujet en don-
nant à son bavardage une apparence scientifique et
il poursuit: « (la lettre de Clément à l'Aréopagite)
pourrait donner à quelqu'un l'idée d'attribuer aussi
bien à Denys une dissertation sur les thérapeutes com-
1 me on la trouve dans la C. H. VH ... etc. ». Mais
j.
JI ne perdons pas notre temps à réfuter des 'palinodies
1 pareilles;" mes lecteurs pourront s'en rendre compte
dans l'original allemand que je donne dans la suite
. avec une explication juxtalinéaire.
/ .. :'-.
w
• 128
-=::::----
- §VI.A:. 172. Melithos de Sardesen0
Q\
.die, vénér' rofète, plein du Saint Esprit, comme nous
r~onte usèbè'\(Hist. 5', 24, 5) qui mourut en 194,
était un écrivain' fécond, mdis, de ses oeuvres, il n'est
resté qu'e quelques fragments. On lui attribue un récit \
S~!_~ dorm:ition de la Très S~inte Vierge: pareÜ~iJ
de D~ny:), dans des manuscrlts:'{f~~~let~e~.
FIN DU II ET ÇO:M~!ENCE~!ENT DU III SIÈCLE
J29
'~l!
~J
L'activité litté~aire toute entière de Clément Sost
-
pénétrée de l'esprit de Denys. Il lui ressemble dans
-~ --
son raisonnement, dans son style. jusque dans ses
expressions, de manière que nous sommes obligés de
le considérer. comme disciple immédiat dëla philo
sophie dionysienne'. Cette influence de l'Aréopagite
në pouvait poin't ne pas réagir sur QCmmonius .Sacca~
en premier lieu et, par son entremise, sur son plus
célèbre disciple~ C'est d'autant_plus ceE.tain
que, d'après ce que nous dit CPorphy~; (plo~ a 1 ~~
toujours cherché à rester fidèle aux p-incip~e son
maître. C'est Porphyre qui nous fait èncore savoir que
Ammonius Saccas, dans sa jeunesse, é~ait chré·
tien, mais, à peine s'était-il voué aux spéculations
philosophiques, qu'il ne tarda pas à revenir à la reli
J\ gion légale « d' Étaty [nous dirions nationale]; tandis
'
13 6
~32
~
! seignement secret à trois apôtres au moment de la
\ 17ansfiguca'ion. Ceux·oi à leu, 'ou, on' lcansmis oes
enseignements à d'autres apôtres; c'est pourquoi
"u
·C
134 __
Cl '
~e
pen~à
~ rapporte SI. -souvent, d e meme que S t.
A
, '.,.
i - ••
I37
14°
....
.: ...
où le premier dit: ànEX6f-LêVOL••• 1têL0f-LtX'tWV, le second,' ,
dit plus brièvement: à1t~ &yxupaç 'tovOUf-LEVOLj où' Saint
Denys dit: Ë1tl 't~v 1tS'tpav, Clément !Jlet, à la place:
€/tl 't~v ~YitllpaV, à l'ancre, et ce que Denys applique
'.,
à ceux qui pri~nt Dieu, Cléme'nt l'applique à ceux qui
"
vivent pieusement' et s'adonnent à la contemplation~
Voici ,encore d'autres similitudes entre Clément
et Denys:
Cléme~t d'Alexandrie et Héraclide évêque de
Cappadoce (Historia Lausiaca M,34, 1002) s'exprimen~
de hi même mani~re que Denys l'Aréopagite sur le
rayonnement de la lumière divine (C. H. chap. II, I).
Clément d'Alexandrie devait avoir en main les
œuvres de Denys lorsqu'il ,a employé le mê,me jeu
de mots ~î'î'P<X1t'toç et ~ypa1t'toç.
Clément d'Alexandrie s'exsprime de la même fa
çon que Denys lC. H. cap. VIII, 2) sur l'ordre mer
veilleux de la hiérarchie céleste (voir Hypotypo'seis).
Clément d'Alexandrie (Strom. 7, 12, M 9, SIS A) ,
dit tout comme l'Aréopagite (E. H. èap. VII, 3) àôû..- ' , , '
f' ' '. Comme chez !' Aréopagite (E. i-I,' cap. y. 7), ,de
même ,chez CléI)lent (Strom: S" 6, M. 9, 6 A), nous'
apercevons'une ce~taine confus!on da~s ia description
de~ attrib~ts, des chérubins et' des sérapl)ins. ': 'Z.:..:.·~
~ -. . ~ . . . . ~. . ...;,';' - :_::.'~. ~;-: 1..:. -:.:~ ~/ '.~' .. _ . • . : .J,.: _ ..
:-t. '>, _
§ YIILA..20'3., L'A n g.é ,1.01 og i?
d' <2 ri~ è ~ e, , ' .
_ , ' p.rép~s~ ~ep~l1s 203 çlu Dlda~calée d,Alexandne, ,res·,::; _' :~
i~~< c ' • semble beaucoup à~cell~ 'de }?~ny's-, l' A·réopagite.:" '.~:':,:,.~::~':':',
... ::."
-- ~:;~ ~
.- .. ' .... . .,.,~/
"":'·:7,;.
. ,'t~. - '
" ... :"
'.. "
14 1
j i,
- ,_. ...: . .....\
~'.: -;
, ,
14 2
'l.
III Srl':CLE
§ X. A. Denys d'Alexandrie, néen 200,
230.
disciple d'Origène et, en 232, succésseur d'Héraclès
dans la direction de l'école catéchétique d'Alexandrie,
en 248 évêque d'Alexandrie. Il fit des commentaires
aux œuvres de F Aréopagite dont il n'est parvenu
jusqu'à nous qu'un seul passage dans les Scholia de
St. Maxime et dans le «Hodegos» COO"fryoç;) de St.
Anqstase, compagnon de St. Maxime. Vu que les
témoignages valent autant que les témoins, j~ suis
forcé de caractériser déjà ici en quelques mots ces
-deux personnages.
a) St. Maxime le confesseur et Martyr. secré
taire de l'Empereur Héraclius jusqu'à l'année 630,
au cours ~e laquelle il entra dans le monastère de,
: Chrysopolis (Scutari) dont il fut l'abbé; il se retire
143
-f' "
'. réopagite et pour établir l'époque de leur apparitIOn:
(Migne, Patr. Gréec. IV. SchoI. in lib. de CœI. H.
par. 19 in c. V col. 59).
« Magnus Dionysius Alexandrinus episcopus, ora
tor ille, in commentariis suis quos in beatum Dionysium
sibi cognominem fecit, ita dicit: Quod profana sa
pientia pro more habeat appellare increatum, univer
sam invisibilem naturam, similiter et essentias sub
sistentias, atque ex hoc dicit, has v'oces ex more
profanorum scriptorum a Sancto Dionysio abusive
dictas esse»
< 0 )'OÙ'I p.É)'aç A:o'/uowç 0 ' AÀEçavôpECaç €T.lOX01tO:;,
o cbta p,,(t6pwv, €V 'totç 0XO),lOtÇ orÇ 1tET.ot"f/'Y.EvElç 'tè-v p.a
xaptc.v AtOVUOLOV 'tèv a0'ëoù ouvwvup.ov, o[hw ),É)'St, é>ct
ci)'ÉVV"~'tov ELW&E xa),Etv ~ E;W ooep[1.I. 1tâoav a:C:pa'tov epu
Ot'! OP.OlWÇ xai oùolaç 'txç (moo'taOEtç' xcix 'tOU-COU ep"f/0iv
on 'Y.a-cà -coùç açw Etp"tjnat -cep a)'Ccp AtOVUOlCP al -cotaù-cat
cpwvai xa'taXP"f/0-ctXwç.
L'intérêt que Denys d'Alexandrie portait aux
oeuvres de l'Aréopagite est confirmé par le fait que
parmi les ouvrages, du même Denys d'Alexandrie
nous trouvons ilne copie toute conforme de 1 ale t
t r e à D é m 0 phi 1e deI' A r é 0 p agi t e, v air
S t y g 1 m a y r e t 2°) une 1e t t r e d e Den y s
-', d' Ale x and rie au p a p e Six tell inclue
dans l'apologie de Jean de Scythopolis que l'on
trouve, dans la préface de Phocas bar Sergius
(VIII s.) qui précède à son tour la traduction Syria
que des oeuvres de D. A. faite au V s. par Sergius
de Resaïne. Dans cette lettre Denys d'Alexandrie
cite un passage de ses oeuvres où il nomme Denys
I45
- ------.
pe'rçoitbientôt que cette substitution de Denys"1é
la
I4 6
~
-------
l'incarne dans un anonyme et tâche de le placer à
une époque qui lui convient. Pour invraisemblable que
cela_pl)is~ar!ître, ce sont les prodiges' qu':!ccorn
plit la critique scientifique allemande depuis la Ré·
~
--- -. -
forme. Mes lecteurs pourront constater la veracité de
mon exposition de la méthode poursuivie par le Pè
re Stiglmayr dans le texte intégral allemand qU,e je
donne dans les appendices. En ce qui concerne la let
tre de Denys d'Alex. au pape Sixte II, on en re
parlera sous la date 500 où il est question du code
syriaq ue de la traduction de Sergi us de Résaïn e des
oeuvres de Denys l'Aréopagite. Voici pour le mo
ment un extrait de la let~e DenY~éillS!.!:ie
au pape Sixte II:
~'LeDieu caché, Jésus le Verbe, que les Grecs
honorent dignement, bien qu'ils ne le connaissent
pas, a été crucifié par les Juifs, alors qu'ils auraient
dO l'adorer, mais ils ne le connurent pas. Je dis
que c'était le Verbe de vérité qu'il fallait adorer,
car le Verbe de verité est le Verbe du Père, car
je ne veux pas qu'on croie que je me fais le défen
seur des idolâtres, et je parle seulement de ceux
qui, dans la Grèce, reconnurent le Dieu caché (al
lusion à un passage des Actes ch. XVIl, 23) comme
cause de l'univers•.
-
147
\'
.... 14 8
.\,.
15 1
""
,
T5 2
§. XII.
PLOTIN t
275 et PORPHYRE +.304
L'influence de Denys l'Aréopagite sur@i!0nt
----.
d' Alexan~) fut très grande. Il est évident que cet
te influence a dQ rayonner _ . ~"m" ses deux célèbres
disciples, ~ et ~monius Sac~', et, par
ce dernier, elle est parvenue au plus illustre de
ses adeptes, ~~ fondateur" de l'école néo
platonicienne. Elle était d'autant plus forte qu'Am
monius Saccas était chrétien de naissance, com
me l'affirme son biographe et disciEle €phy~) et
qué~ d'après ce dernier, se tenait constamment-
dans son enseignement aux leçons et aux préceptes
de son maître. Mais, quoique chrétien, «à peine s'é
tait-il voué aux spéculations philosophiques. qu'il
adhéra à la religion légale de l'Etat» dit Porphyre.
IICe mêm<Porphy~ disciple et éditeur, plutôt réd.a
1:
153
"'<
a essayé d'expliquer les écritures et les légendes
judéo-chrétiennes, étrângères à r e..§.~ec, par les
métl;lOdes allégoriques des mystères». On trouve
dans ces paroles de Porphyre ur: témoign2ge écla
\
tant que la philosophie néoplatonicienne a pris nais
-.
---- ..
-~:..~.-
G,
fI~~
154
-
core capable en même temps de rendre de remar
quables services aux penseurs chrétiens dans leurs mé·
ditations sur les premières vérités, comme c'était le
cas de St. Augus~in, qui ne connaissant pas les grec,
n'avait pas en main les écrits de l'Aré0e.ag!te et
1
) profita de la récent~ traduction de Plotin par Vic
torinus.
- --
C'est pourquoi St. Basile le Grand" ne craint
{ pas de transcrire tout un passage e Plotin sur l'â
me du monde en appropriant ces paroles au St. E
1 prit. Qui. sait si ce passage ne p;:Ovient pas des oeu
N 1 JI v~s disparues de Denys, gue les néoplaton~ns
(d,.2,près Suidas) ont retenus chez eux?
C' est pourquoi~è)leparaphrase dans
une de ses homélies et~penseà lui dans
un fragmel!t célèbre des Confessions où il dit que
la lecture des platoniciens l'aida à s,aisir la pensée
de St. jean.
Il est entendu qu'il ne peut pas être question
de l'influence du néoplatonisme sur la «formation:ll
Ides dogmes chr~tiens. puisque 'les écrits de Plotin
t e~nsion de PoreÈYJe 7n' ont pu par~lx
environs de l'_année 300, Plotin étant m,?rt èn_ .:15,
ef"ses oeuvres eE rec~n~ion de P.9réJ..!e ne pouvant
êtrewnnues à la plupart des Pères du f.oncile de
Nicée en 325 d'autant plus qu'dIes ~ar~o.
'me, où Plotin enseignait la~pjlieet peut· être
en Sicile, puisque nous savons quQ.Q.rp.hy..r.2 s'y trou
vait au moment de la mort d~1 et que ce der
nier lui avait envoyé, quelques années avant sa mort,
1ses rlerniers six traités à corriger.
------ -~
.. f:.:~; ...,..... "'~ 1jZ-<~. ~ &z... I.e--.
0~' t <-zr-.d! G:::- .
[55
""i.:::
(Pl~) ~qu;
c'est l'influence de ceux, comme~s Eléat~, ~n,
ont vécu oinq si&lei .:vant l' è<e J
cnretlenne.
La philos~phie chrétienne, sanctionnée ainsi par
les àpôtres ~)e~ a servi de véhicule provi
dentiel pour introduire et propager les vérités ch ré·
tien.nes parmi les gentils. Qu'est ce donc que la th~o. \
logfe chrétienne si non l'explication des dogmes
chretiens pO' les méthodes de la dialectique
1La philosophi: platonicienne, vivifiée par la révéla
g'ec~e?J
J tion divine, fait surgir aussitôt une éclosion surpre
J\ ~e d'écrivains et de génies: Qui étaient·ils ces
lrç ,JI) ( i!lustres Pères anciens, sinon des phil0sophes grecs
( 1 de na~~, ou de langue et de culture grecque?
---rI est donc aussi puéril que naïf de reprocher
o aux Ph.ilosoPhes grecs', en majeure partie platoniciens,
~ ( d' être des «platonizantes» : il leur était évidemment
impossible de parler la langue de Kant et d'avoir
lei idées religieuses conformes à celles dess~ctateurs
de Luther et de Calvin. Or de ces philosophes grecs
convertis au christianisme le premier en-date et le
"
15 6
" .:.~ .
1 r60
"";
anciennement n'a-t-on pas annoncé la parole de Dieu
à tous les hommes et à tous les peuples comme
aujourdhui on l'explique par ce que la vie des an
ciens n'était pas encore capable d'accepter l'ensei·
gnement du Christ si plein de sagesse et de vertu? »
§ XIV. St. Jérôme. Dans le Chronicon de Jé
rôme, qui est la continuation de l'ouvrage d' Eusè
be jusqu'à l'an 378, on trouve à la date de l'année
52: « Dionysius praestabilis olim philosophus claret».
(Cette phrase ne se trouve pas parmi les oeuvres
de Jérôme, mais dans la chronique portant le nom
de Chronique d'Eusèbe; c'est pourquoi l' arche
vêque Darboy attribue ces expressions à Eusèbe, et
l'abbé Eugène Bernard dans son livre: « Les origi
nes de J'Eglise de Paris (Paris 1870)>> à Jérôme).
§ XV. Synesius de Cyrénaïque en Lybie,
de 370 à 413, évêque de Ptolemaïde et Métro
politain du Pentapolis lybique, célèbre orateur et
poète, en parlant de l'extasè, emploie presque les
mêmes mots que Denys.
Il
X62
.:'.
r63
, (r) Similis est hic canon sexto eiusdem synodi Nicaenae, et eam·
lldem auctoritatem, hoc est, summam esse in episcopo Romano prin
cipe omnium patriarcharum. '
.,
,
· 164
(1) L'authenticité de ces canons est encore une fois averee par
} la ressemb~eTa""décis~ Concile de Florence au texte du
( canon 39; en. voici le texte grec: .
Kai. ';wv ~PwJl~iwv cir;i"~~s~ÉO: EL~ 7t~'O"V -cij'l vb~vuIlEv~xi," -:è, ~pW'tEtO'"
"Ct~')'.5(~, Ct'J,6~ .5 Û)~ 'Pwl'Ct:,,6~ 4Px(i p"Ct ~(ci~~xo~ 5!~Ct( .~5. l'CtXCtpt~U
IH~p"u ~oü ,,~pu'f"(ou (expr~ss;on de Denys) .w~ Ô:7wn~}.w~ "Ct, cil,1)&>ï
'to;:''':7jP1j't'/v 'toù Xpt.o'tc.O. xœt ;:;ci':i1jç "tilç; t'l.x)~71o(a.Ç; Y.E.:pxJ.i,v, Y.a.L 1tciv·
-ewv 'tWy xpto'tlavù}Y 7tCt'tÉpcx ,-cd eL~a.a'Y.ct'.ov U~ri.PX.ElV x. ":. À.
(2) Haefele « Concilgeschichte », Freiburg in Breisgau 1874. to
me VII.
16 5
, , ~
n a pas ét(~ interrompue, comme celle de Rome, au
IV siècle, sous Bonifac~"D'aiIIeurs l'existence de tous
)1 les 80 canons au IV siècle est avéré par CMi!ita
·1~Maïpar~dans son histoire. de l'Eglise, écri
te, d'après Bardenhewer et Stiglmayr lui-même, a
III vant l'année 4 00 . Cela suffit, il me semble, à l'écrou
.>0 lement de toutes les théories, qui sont contraires
J à l'apostolicité des oeuvres de Denys l'Aréopagite.
'--0"
"
"
16 9
(1) Similis est hic canon sexto eiusdem synodi Nicaenae et eam
d~m auctoritatem, hoc est, summam esse in eplscopi .Romano principe
Om,niUm patriarcharum. '
!70
§ ·XVIlI.
Ex
-----
(!:ONCILII NICAENI CAN. ~
LXXY
ARABICA LINGUA. DE RATIONE ET MODO RECIPIENDI
CONVERSOS AD FIDEM ORTHODOXAM EX HAERESI ARII ET
ALIORUM T ALIUM.
1,7 1
TATIO.
:·t.
17 2 ""0
Po
.) " JW ~I'ç.'j/t..-:'
tt..'
175
.....
\1 il cite la comparaison de~ concernant le rapport
de la lumière avec la vue de l'homme (Cat. 6, 29. M.
'!i 33, 589). 8. C. de J. rapporte aussi la triple immer
'II sion au baptême au repos du Christ dan~}e tombeau
durant trois jours. 9. Ainsi que ~ (Ecc. H.
cap. III, 8), Cyrille s' exprime encore en des pa·
iJ ~ tI f'j ) roi es élevées sur les -;êtements éblouissants ~e
\ blancheur des néophytes (Cat, 22. M. 33. 1104
B). 10.G? l' Aréopa~présente la bénédiction des
huiles saintes comme le sacrement de la Confirma
tion et se sert de l' expression &SOllpy~xwÇ; St. Cyr.
s'exprime dans le même sens (Cat. 21,3. M. 33,
1092 - A) : 'tOù 7tvsuIJ-ct'toç aYLoll €vsFy't)'t~x6v. Il. Cyrille,
à l' instar de@enysy ridiculise les représentations
grossières attribuées aux anges, le feu, les ailes,
le bruit etc. (Cat. 6. 8. II M. s. gr. '33, 552
~'
177
12
é;_J--. ,p-'- 'Iv-
t,
~t....~ i'f N >-:->
17 8
179
.r
que a été obligée de se taire, ou de se transfor
mer en une théologie, en théologie chrétienne, E.:Ii.
~ dans les ~c:its de Denys l' Aréopagite ql~~n \\
a interpreté_.-9Ê-J}~ sens paganisant,' comme nous
le voyons dans les oeuvres du de~nier des phil?so
phes néoplâtoniciens, P\[oclus:, et cela fut son chant
du cygne.
En 408 le culte payen fut aboli par Théodose
le Grand et en S31 l'Université d'Athènes fut fer
mée par ordre d~ Justinien le Grand.
§ XXIV. Julien l'Apostat. empereur (361
363), Dès qu'il eut pris le pouvoir, il devint à Constan
tinople le grand maître des conventicules mithryaques
et eut recours aux purifications du baptême' télluro
bolique. En 36 l, dans une lettre aux alexandrins,
Julien signifie que le paganisme est redevenu la
religion d'Etat. Les idées qu'il veut introduire
dans la mythologie au sujet des trois mondes - sen!'
sible. intellectuel et intelligible - sont analogues
aux doctrines platoniciennes les plus connues. Ce
qui semble propre à Julien c'est que sa triade di
vine contient des reminiscences de la trinité chré·
tienne. Nous rencontrons cht:z lui un passage q!:1i
paraît un réflet des idées de, Denys l'Aréopagite;
il dit notamment: «Pourquoi introduire dans les
mythes des histoires d: adultères, de larcins, de pè
res enéhaînés et d'autres contes de ce genre? Par~
ce que l'absurdité apparente de tels contes fait voir c_
,
,,1
à l'âme, que ce ne sont que des symboles et que
la vérité pure est inexprimable)J.
\
180
'"
§ XXV. A. 361. Apollinaire de Laodi
c é e en' Syrie, né à Laodicée en 310, é\'êque de
Laodicée depuis 361, se distingua tout d'abord dans
la lutte contre]' arianisme. (mort en 390). St. Basile
c')mbattit son enseignement sur le Logos, qui fut
condamné en 553 par le V Concile général de Con
stantinople.
Ce qui est important, c'est qu'Apollinaire é
crivit 30 livres contre le néoplatonicien Porphyre,
ouvrage perdu; De ses ouvrages dogmatiques il n'est
resté que les suivants, sous des faux noms:
a) Sous le nom de Grégoire le Thaumaturge,
'H XO;,O;, . ,
f.LEPO; m::mç.
b) La' lettre au pape Jules 1 (exploit{:e par les
monophysites à la conférence de 532 ; voir Hypace).
c) Un autre écrit du même pape en syriaque.
d) Ont peut extraire beaucoup de ses fragments
de l'écrit 'Av':PP'YJ,:Y.QÇ de' St. Grégoire de r\ysse
dirigé contre lui.
Si je cite ici Apollinaire, c'est à cause d'un
certain évêque d: Ephèse, Hypace, lequel, d'après
une rel~tion d'Innocent de Maronia (X siècle), dans une
dispute avec les monophysites, en l'année 332 ,à Con
stantinople, soupçonria.1es anciens Apollinaristes d'a
voir falsifié des épîtres du pape Jules et une con
troverse de Cyrille d'Alexandrie avec Thécdore {t
Diodore. En ce qui concerne ce dernièr oUHage,
Hypace se trompait, puisqu'il fut reconnu comme
authentique par le V Concile oecuménique de Con
stantinople, que Libérat l'Africain le mentionne et
que Photius l'avait encore en mains au IX siè
r8r
~ ----~-.------ .-.,-~~
,'" + ;\ ,. . . cr----
l..y'l "
F ~
7
t7
_0......... ~ G.. "~ /d-"---~ ~..e--.
'" 182
.;' .
186
sées au VI siècle.
183
.,... \
18 9
,
19°
-.;,.
193
13
-.
195
""
LE SORT DES OEUVRES DE DENYS APRÈS' LA CESSATION
DE LA CONSIGNE DU SILENCE.
entre eux.
..
:.. ..
·
19 6
-
et -;- fai t en la personne d<J ulien-1' Apostal~ la ten·
éch~ué
.
tative de lui substituer par la force une religion
J
\ d'Etat, mai, cette tenta,;ve a pi'eu,ement.
1-tÇ' (Cyrille de JérusaI~;)quoiqu'il prenne de De·
nys (E. H. 2. 6.) toutes les prescriptions de son
I cathéchisme %a.'Yjz·~oêlÇ p.uOtaj'wj'lxaC, ne le. nomme
JJ pa~ encore e.ar ~on ~m. De même les grands
197
""
\( Cappadociens, quoique ch~ eux on_ trou~ beau
J coup de ressemblances avec Denys, surtout chez
(çrégoire de Nyssè)ne leno~nt pas par son
J\ nom; en particulier sa théorie de _l'extase est~
forme en tout à ceIIe de Denys. ~oire de Na
zyan~lui ressemble dans de nombreuses idées et
expressions et' emploie entre autres la célèbre ex~s
)\
, sion eza'l0p~y.:à Èvzpyzta qui a fait tant de bruit dans
la suite. Parlant des Anges il semble faire une allusion
à Denys l' Aréopagite dans ces célèbres paroles:
« Quemadmodum quispiam alius maiorum pulcherrime
philosophatus est et sublimissime» mais il ne le
nomme p a s . _ - - - -
Il C'es~. Jean Chrysosto~ui le nomme le pre
) mier par son nom et l' appeIIe: oiseau tombé du ciel. - uJ(7 tI
Enfin nous arrivons au début du V siècle: (Ci
riIIe d' AlexanêI?ib le nomme dans sa conti'ov~e
avec Théodore et Diodore, et c'e:;t lui .9yi, pré.
sidant le Concile d' Ephèse, a fait passer la défi
\ nition des personnes de la Trinité selon les propres
) exp!~ssions d~nys.
,
198
l
) nent le titre de 6l~e~ au Pèr~ et au Fils. Or-k
Saint Esprit_~.!_Èien_c..Seigneu?>au~si" .
- . «Le Père seul est la source substantielle de la
Divinité»
~.;~'"
.'
i99
ce.
'<0
200
a"~'t;ons,
vJ '!,. s'obstinaient pas dans leur menso9ge de le placer
) en 53', oontca;<ement à le",s pcop,es et
n'étaient pas suivis par" les 5.cientifiquesmQdernes
dépourvus de tout sens critique.
(1) Il est évident que si le pape St. Agapet l, l'a gardé auprès
lui dans son voyage à Constan'tinople pour destituer un évêque mo
n0.Ebysite Anthime et pour mettre à sa place, avec le consentement
de Justinien le Grand, un évêque catholique Maenas, c'est qu'il
n'était plus monophysite. De ces événements découle la consequence
que le paee, 'U'ant constammenLauprès de lui le célèbre traducteur
des oéiiVTes de Denys l'Aréopagite, ne pouvait pas les ignorer, ~t
aussi bien (' empereur Justinien qui, comme il est connu, non seule
t ment tâchait Clërëconcilier les mOl'lophysit<s avec l' Eglise, mai~
aussi, en théologien avi'sé, écrivit lui-même une diatribe contre les
hérétiques. - c-
------...,.
702 ""
(1) C'est plus que probable parce que Severus d'Antioche, dans
une de ces lettres, se plaint qu'il cherche le line de Jean de Scy
thopolis mais qu'il ne l'a pa, trouvé encore. Nous en trouvons une
indic:e dans un florilège Cyril lien fait par les Chalcédoniens de Const;
il comprend 2S0 citations de ce Père (Cyrille d'Ait x.) en fa,-eur du
dyophysisme. Jean Grammalicus [Philopone] entre en scène et criti
qne point par point la première réponse de Sévère, qui était alors
Higoumène d'un monastère en sn. Sévère compese son Apologie. Il
entreprend la réfutation de Cyrille après avoir vainement essoyé de
se procurer complètf ment l'ouvrage de Jean de S(ytopolis et il ccm
pose les trois livres «Contra Grammaticum" (Philopone).
Ces renseignement indiqul nt que: 1) Sévère a écrit une première
réfutation des thèses de Cyrille; 2) Philopone (comme trilhéi~te) a
critiqué point par point la réfutation ùe Sévère: 3) celui-ci entreprEnd
une seconde réfutation de Cyrille et en même temps du Grammaticus en
~e plaignant de ne pas avoir pn se procurer l'ou nage complet de
Jean de Scytopolisj 4) l'a polo g i e de J e and e Scy th 0 pol i s
fut achevée avant l'année sn.
204
'V.
'. ~
206
~.:
208
20 9
~
'.
210
..
, 212
..... ::- ..
- ~ "'-~ .... _._- -'. .•• ~l' ....: "
21 3
21 4
h:·
l·.' "/
21 5
2!7
.,
21 9
(r) Iustinus?
220
'"
o.;.,
221
223
15
f
226
'"
1•
227
228
""
....
229
"'-
:13 2
2:;3
. "
Depuis cette époque les oeuvres de Denys jouis
sent tranquillement de leur renommée jusqu'à la
'.
234
.~ \
, .....'
235
!.....
.. 1
2,36
237
""
23 8
239
24°
24 1
;.,.
",
244
·"a
245.
..,.
24 6
'"
"
.. 24 8 .
cellensis ».
t'
§ XCIII. A. Thomas Gallo, cha
1'226.
noine de 5t. Victor (Marseille), puis abbé Vercel1ensis
ma Î t r e de 5 t. A fi toi ne de P a cl 0 u e, traduisit
"
fie (Chron. XXIV gener. et ana1.francisc., II l, 130):
mentavit» .
. .
§ XCIV. A. Nic é ph 0 r e C a Il i ste
1220:
écrivit son histoire de l'Eglise: il parle de 5t. Denys
possédons.
§ XCV. A. Al ber t 1 e Gr a n d, ma Î
1200.
t r e de 5 t. Tho m a s, selon l'édition de Vivès,
Div i n s.
~
2~9
"
./
25 1
.. :';i 2
253
(1) Ce texte d' Erasme, parce quO il est évident que c'est lui qui
l'a redigé et non Luther, est curieux de ce point de vue, qu'on a
dû avoir en main un manu~crit des oeuvres de Denys, grec ou latin,
où les traités étaient disposés dans le même ordre que dans le ma
nuscrit qui a é~é utilisé pour la traduction slave c·à-d., que la Théo
logie Mystique précédait la Hiérarchie Ecclésiastique contrairement à
l'édition du manuscrit vénitien reproduit chez Migne, Patr. gr. t. IV.
et de la traduction syriaque de Sergius de Résaïne disposée de manière
la plus connue: 1) C H. 2} E H. 3) DN. 4) Ms. Th. 5) les 10 Epitres,
254
25 6
257
25 8
259
""
261 .
- 262
§ 87. Métaphraste.
XIV SIÈCLE
§ 88. Suidas.
XV SIÈCLE
XII SIÈCLE
§ 99. Cardo Bessarion. Concile
de Florence.
§ 89. Hugo de St. Victor. §.IOO. Ficinus Marsilius.
§ 90. Jean Saracène. § 101. Pico de la Mirandola.
sont ceux dont l'existence est avouée par Stiglmayr, Hugo Koch
...
.' ,
'.
.263
Rhéteur). § 16 - § 17 § 18 - § 19 - § 20 - § 22 - § 29 - § 30
:.. § 3 1 - § 35 - § 3 6 - § 37 - § 4 I § 4 2 - § 44 - § 45
- § 4 6 - ':" § 49 - § 50 - § 51 - § 52 - § 53. Admis par
Bardhenhewer: § 38. Isaac Syrien, évêque de Ninive... - § 57. Clé·
ment de Rome. ces ist nicht blosz môglich, sondern sogar wahr
scheindlich, dasz 4er sog. Areopagite schon vor dem Jahre
500..... aIs Schriftsteller aufgetreten ist ». (T. IV p. 282 de
son histoire de Ja Littérature ancienne de l'Église.)
Il va s'en dire que tous les documents où, Denys est nommé
par son nom, Stiglmayr consi<;ière comme faux et apocryphes
(même les canons du Concile de' Nicée acceptés en Orient dans
les Églisès Unies); mais cela ne les empêche pas, en dépenden
Ct: de l'époque de leur apparition, de constituer des jalons très
~ ./
."
~-' ... - ..... '"
~
18
-~~---~~:~
.... '\ r ......
_~
- .'
2) -
des Sog. Dionysius Areopagita in der Lehre yom
-
che nach Pseudo Dionysius» (Zeitschrift für Kath.
TheoI. J 898).
'>.
268
./
;~
'."J' .
. "
r
,_. "'Il"
\
::r::
u
0
!.
::.::
0
Cl
l,"' ;:::l
::r::
.,
""
"', 1
274
, 275
,/
_ St. Jean Damascène et St. Thomas d'Aquin, le tien
nent pour fondateur de la théologie· chrétienne, . et
basent sur lui leur connaissance de Dieu et leur théo:
rie de la Trinité. Il est donc évident que l'opinion
de Koch, de Stiglmayr et de leurs séctateur sur l'or
thodoxie catholique ne concorde pas avec celle de l'E
glise. . '
La méthode critique allemande,' dite scientifiqùe
....
27 8
2i9
./
'"
.. ~ . ..
'CARA'CT~RE GÉ~~ÉRAL DE LA THÈS~. DE H. KOCH
'9
282
Lüdendorf].
28 3
28 5
'.
tin Vs' 8) - ftacitâ expectatio:., tomme 6n le disait .\
ensuite.. C'est tOllt·à·fait dionysien. -
p. '153. :?roclus admet nne faculté d'âme supérieure
à la raison .. Il y arrive par un enchaînement suivant
de raisonnements: alors que le sembable ne peut
être reconnu que par le sembable - (il cite ici les
vers connus d'Emrêdocle cités in Tim. 232 C. p. 561)
- la Divinité ne peut être comprise par la force
seule de l'entendement. mais seult.ment par une force
transcendante. Le divin étant identique au simple
(é'laosç-olhol), l'entendement, uni à cette force là, forme
l'essence véritable de l'âme: En parlant la langue
d'aujourd'hui, la conscience intime (in Alcib. HI, 105).
L'unifique et cachée essence (xpuepoç 'Xal hoaozç) de
Dieu ne peut être reconnue que par l'unification de
.,/
l' âme (In erat. p. 70). (Tout cela, faut·il le croire
d' après moi, est pris parProclus de Denys).
p. 159. Là où Denys parle du Un et du Simple -
il exagère: «Le chrétien tâche de surpasser le
païen», s'exclame Koch.
p. 160. Denys connait aussi un voir par le non voir,
comme Plotin et Proclus..... en union avec Philon
et relativement avec Grégoire de Nysse.
p. 162. Koch en parlant de l'unité chez Proclus
nous dit: «Les facultés de l'âme supérieure àl' en-
tendement (le voüç) Proclus les momme ~v&oç et ci-
xp6't'lJç de l'âme. Elles sont la floraison et la cime
de l'âme et nous conduisent au delà du réel. Proclus
'in Parm. VI lb: Ô1tBpouo~a~ aL haosç au'ta~ xa!, wç epYj'
or 't~ç, ~v&Yj xal cixp6't·~'tsç. Sur le point; dans le cod.
paris des oeuvres de Proclus, 1835, une main a fait
la remarque qui déplaît grandement à Koch: oYj~s[w-
"
~ ...
286
,.
'OrJ.'1 tOU J.lEycHou L\lO'IU,OCou.l1 déclare donc que cette
remarque ne répond pas à la réalité, et qu'on ne
peut pas savoir qui était ce quelqu'un qui a fr i t
cet ter e m a r que. Enfin il en déduit l'absurdité,
que Denys ne' saurait s'adresser à la Trinité au Vl
siècle, autrement qu'en employant les expressions d~
f.roclus et il dit notamment; «U n a u t r ep a s
sa g e de Pr 0 cl u s qui t rai t e d e H e n n a
des a été utilisé par Denys pour la
pro ces s ion deI a sec 0 n d e e t deI a t r 0 i
si ème p ers 0 n n e de Die u ... Quelle aveugle
ment! Quelle obstination dans le parti pris!
p. 163. Le pauvre Koch s'enfonce de plus en plus
dans, son entêtement; 1( les eXxp6"t-~"'CêÇ (sommités) pro
cliniennes (?) changent chez Denys en anges» (quel
le absurdité et quel blasphème).
p. 163. La Comunion eucharistique, occasionnant eX
xpo"'Cch-r, -3-&wo:ç la plus haute déifiC3.tion - serait aussi
imitée de Proclus.
p. 163. La dénomination de Pierre comme -~ xopu
t:prJ.trJ. xrJ.1. 1tpEo~u"'C(h'r, "'CON -3-Eo),6ywv eXxp6"'C'fjç serait aussi
prise de Proclus. '
p. 170. Koch ce qui nous intére~se le plus comme
catholique, se réfère aussi à son associé le jésuite
allemand, Stiglmayr, dont il cite ur. passage tiré du
Zeitschrift f. Kath. Th. (1898 p. 137) très caractéri·
stique. Stiglmayr, en parlant du rôle que joue àans
la philosophie de Denys le UN, s'exprime de la sor
te; «Un point de vue qui est dominé entièrement
par l'idée du +-Un» et son opposé, la . «multiplicité»
de la dérivation de toute multipliCité de l'UN et du
retour du multiple à l' UI\', comme ,nous le voyons
...
287
288
""
.• ..
~.r
'.
'\
28 9
~ CONCLUSION (1)
29°
,...
29 1
.~.. ....
,"'h:~";<~~ ";',.,". /'i' ", ",<;. ~"-:;, 1 ,','" .. 293
. '.:", .• " ,', ' '. . 'l . . ).... i~. .~ - j:. ~:,. .~~-. ;,~ ~}']
" ~ .,:'iqées, ~ux persoh'nes qu' on voulait initier aux plus ',,:(";~:)Ù~
~,<','hauts 'mystères 'de la foi. A çett~ occas'ion on s'ç. :j
: , ' dn;ssait à c~uxqù',on ~niti~it avec les paroles: w 'tÉx!'
.'J,'',>vov,w, cpo,.ov ii;É'X,vov, iQ, 7tat'xaÀÉ Jmon ch,e'r, mon, '~~}
": ...,..,..
" ei1f~nt). De. même, nous trouvons dans les grands ···5l~·
ltraitésde Denys(Ç. H. Ij, et'D~ N, 14, ;'5) des
-fo."i
... , .
fAt. :,:.,
,-:
_~_94
.' '1
r - ','
"
._- , 295
.' t '. .' .' ._ .
,1 " ve 'cl' ,~.me ,manière .irréfutable ,que ' les' oeuvres de
~'Aré~pagite, et précisém~nt cette lettr~ 'à 'Dé~o-'
phile, :ét/ient. ,déjà ,c~~n~~s' ~vant '~":~nn'ée 2 5 7 et é·' .. ,.
'.<
.taient' i:onsiderée~ pour des' écrits authentiques d'un -,
...
s..
\
·
.\
DE LA DEPENDANCE
;-1'1
..
-.
LA DÉPENDA.NCE
DU NÉOPLATONISME DU CHRISTIANISME
20
""
i •
29 8
"
1
3°4
'"
3 06
"'
3°7
-"
vita est, et vita erat lux hominum ; et lux in tene
bris lucet, et tenebrrte eam non comprehenderunt; et
quia hominis anima, quamvis testimonium perhibeat
de lu mine, non est tamen ipsa lumen, sed verbum,
deus ipse. est lumen verum, quod inluminat omnun
hominem venientein in hune mundum, et quia in
hoc mundo erat, et mundus per eum factus est, et
mundus eum non cognovit» (1).
./
..
"·_·j"I'.O_
0"
\
...
.......
tfÏ
e:::
;><
<'1::
::;;:
.....:l
-
l?
E-<
Cf)
0..:
ci
W
.....:l
,"
."
LES TEXTES DU PÈRE ~TIGLMAYR S. J. "
DIONYSIENXES.
RÉPLIQUE.
21
..
3 LI
./
thopolltains et que la plupart ne connaissaient pas.
les ouvrages de Léonce de Byzance et de Severus
3 r8
""
3'9
ET MA RÉPLIQUE
""
.,
.\ ~ 1
,------------------- ---------
.'
3 J -+:_ _-''---_ _~ .
32 5
~
\ .'
3 26
"
_________________. __ J 27
3 23
fi
.~ ...'
32 9
334
-,;'.
;' ,"
... ".: ..
"
OU'lvê1:0'l
, Q ôê 'OUOlav
" ou'ô ElÇ
' Elï.l:l'I
, - EtO " ).j!'r,OE itA'IV
~.), 'A itoAAl:
.. ~
vapCou,
~
Hierotheus d. d. n. I. 4; àvaxai.olJj!sv:fj (!'c ..~
'"
339
'. 1 •
34° ,. ~
...
t':"--;:
34 1
/'
Bischof D. von Alexandricn: der nie . Rhetor war
[lui, il le sa(t mieux!'- que St. Maxime et St. Anastase le
Synaïte! quelle insolence!] und ein wirklicher oder ver·
meintlicher Rhetor {il consent de s' appuyer sur les deux
opinions contraires, dans le seul but d'accuser de mensonge
St. Maxime et St. Anastase) Gleichen Names aus dersel-
ben Alexandrien der einer spateren [d'où prend il ceci]
Zeit angeh6ren müsste [pourquoi c müsste»? parceque
telle est la fantaisie de Stig!.], wurden nicht geh6rig un-
terschieden. Nach Hipler (Dion. d. Ar. S. i 20) hat
ein Codex des Hodegos aus dem X Jahrh. die be-
troffene Stelle gar nicht ... Die Annahme Hiplers,
dass, die ganze verwomene Bewehrung erst aus einer
Notiz des Niketos Choniates nach 1200 entstanden
ist, klingt nicht unwarscheinlich [quelle précaution!} (a.'
a. O. S. 120). Die Zeit des «Rhetors» Dionysios ./
nun, der aIs Scholiast des Areopagiten aufgetreten
sein soli [ce «sein soll» est très précieux] Hi.sst sich nicht
sicher bestimmen. Harnack [toujours plus sincère] glaubt
nicht an die Existenz dieses neues Alexandrini·
schen Dionysios [Rhetor] [c'est évident puisqu'il n'a ja.
mais existé. Ces farceurs inventent tout d'abord un person-
nage fictif et puis ils se donnent tout le mal possible pour
trouver l'époque de son existence et discutent entre (UX la
date juste de son apparition; p.nfin ils feignent la folie c~er
chant de projeter dans le temps et l'espace l'idée de la fon-'
ction d'un rhéteur, enfin le subtile Père Jésuite allemand ne
se décide pas, soi-disant, de prononcer son jug( ment définitif
sur l' epoque de l'existence de ce rhéteur fictif et de celte ma-
nière il établit l'existence réel1e en chair et os d'une fiction.]
13) Theodorus Presbyter - Nach Nourry gilt er
bei den Vertheidiger der Rechtheit aIs antiquissimus
,
34 2
.,..
343
344
~~"~'"
. -
345
23
34 6
...
_.-..---,.-----_.-
'.' ~'"
347
1 (1) Le P. Stiglmayr 'croit·i.l donc que tout l'Orient soit résté sans
)
'~ c9nnaissance des dogmes de leur réligion jusqu'à 533, car Stiglmayr
-,
34 8
2;
Xspou~Cf-L""xa1. ~spaepCf-L, s;OUOCCXl, XUplO't:"~"CSÇ, OU'Icif-Lzlç,
ayySÀOl, àPXaC
294 lA.)
, 349
o (. '/ ~.:.~
~
.,
•. 'l
35 1
35 2
'"
..
,
355
./
357
über H e x a m e r o n . f
1 ... 1 .
35 8
L'ARÉOPAGITE.
3 62
3 62
.'
,
" pli.•
...
",1 . . . ·."
., /
, ..;....
"
'.
"
DE L'AUTHENTICITÉ DES OEUVRES
DE SAINT DENYS
AVANT PROPOS
l
reposant que sur leur propre imagination; simpl p
"
~
.HISTORIQUE DE L~ CRITIQUE NÉGATIVE
368 .
\ consciendeux Baronius.
~ ~_. ~-
- .
' .....: .
,.;{
."
37°
:;.,.
37 1
....
·.
373
-.
cem, aut secundum floxia!TI? Con t rad i c e n t t: s
dix e r u nt: Sec und u mut r a que b e a t 0 e-
nim'Cyrilio et .beato A,thanasio-Ale-
x and ri'!! a cci vit a t i sEp i s c 0 pis, Fel ici (1)
etiam et lulio(2) Romanae Ecclesiae,
Gre g 0 rio qui net i a m mir a b i 1 i u m f a c-
t 0 ri, et D 1 0 N YS 10 ARE 0 PA G 1 T 'A':, U na m n a-
turam Dei Verbi dec·ernentibus post
uni t ion e m h 0 s 0 ID n est r ans g r e s s i i Iii,
po s t uni t ion e ln pra es u ID p.s.e r u n t cl ua s
naturas praedicare ....
§ XXXIX. Contradicentes; Quid ergo suspica·
mini quia nos eas falsavimus? Epi5COPUS: Vos non
sus pic a mur, s e dan t i q 11 0 s h a e r e tic 0 s
A poil i n a ris t a s, qui reprehendunt eum in epi-
stola, quam aJ Orientalt:s pro unitione et pace de ./
(1) (272-275).
(2) (34[-352). Ici on a dû se tromper dans'Ia transcription de ce
manuscrit 12tin du X s!ècle. En premier lieu, le pape Félix (272-275)
précèd~ de 69 ans le pape Jules I (341-352); deuxiémement, le pape Ju-
les n'a pas pu écrire à aucun des Denys qui nous son.. connus, ni à
Denys d'Alexandrie qui était contemporain de Sixte n, )]'i au pape
Denys (261-272), parce que le pape Denys était mort depuis 69 ans.
Je suppJse donc que c'est une faute de lecture ùù on a lu <Julius. au
lieu de .Luciu·s •• Ce dernier serait le Pape Lucien I (253-254). Et c'est
C
lui qui a pu écrire tlne lettre à son contemporain Denys d'Alexandrie.
C'est d'autant plus probable à cause de l'autorité qu'avait à cette
époque Denys d'Alexandrie, comme on peut s'en convaincre de sa
correspondance suivie avec Sixte II qui a occupé le siége de Saint
Pierre, comme successeur d'Etienne, seulement trois ans après la mort
de Lucien.
374
~
.'
375
J\
(1) Le père Stiglmayr dans son textt: allemand traduit fausst ment
,
37 6
,
f • ,7 . ;-,,- ,
\
-.
3ï7
~ Sc Denys,
_________ ---- __il la prendrait pou-;-vérité
__~
"'a~etJ _ '_1/n':)
- ~ _ _ _ _
fi;
37 8
i
~iniÔn ,u. "una natu,a po,' unitionem,
é,tait vraiment celle de St. Denys et d'autres Pères
a~s, cités pa;Ies monophysites, ou non. Et s'il
\ en est ainsi, Hypace a eu pleinemeot raison de nier
}jqUè telle fut jamais l'opinion de Denys et de Cyrille,
d'Alexand'rie. Du texte du Maronite nous voyons
que les monophysites n'ont avancé aucunr: citation
précise de Denys l'Aréopagite ni des autres An
ciens; au moment de la dispute. évidemment, ni les
uns, ni les autres n'avaient ses oeuvres en main, Il en
s'ensuit de ce fait qu'ils citaient à la fois l'opinion,de
----- -
l'opinion (testimoni"0-.....-
-
------
quatre auteurs. Ils disaient seul~me~ue telle ét~t
de ce~ Pères. Hypace, de son
~----.....:....-
c~té, étan t sûr de l' ~rthodoxie de ces Pères, nc pou
Il
l
vait pas ne pas douter de la véracité de l'assertion
des monophysites puisqu'elle était c~aire 2UX ca
nons de Nicée, elle ne pouvait pas être celle de St.
C'(; ----------
du Concile de Nicéeer-leur répondit en d'autres
379
(
Rauschen, Bardenhewer et Tixeront). Du reste le
même Hypace venait de dire un instant avant, en
réponse aux allégations des Sévériens sur une na
ture « P,ost unitionem » que si vraiment teIie étai~o
J
~
Il estY2E.S-évident_q~1:!'ypac.e supp_osait lui - même
25
1:';:. .3 30
';1..:
1~ d~eny~l'~Ser~~~ i~e
accompagné dans son voyage du traducteur des écrits
R(fsaïne; pour- \
~ rait donc pas ne pas connaître les oeuvres de Denys \
___et ne pas les approuver. On peut le penser aussi ~
de ustinien le Grand. D'un autre côté, ~e de' ~
l
) B zance n'a paj cessé de puiser du même Deny'sses
traits les plus saillants ·contre les monophysites, et
nous voyons quarante ans plus tardr~ireJ.i]~.ri[~r;
\1 (qui_ résidait à Constantinople de 5ï S à 585), appeler
l'Aréopagite: «Antiquus videlicet et venerabilis pa
ten). Cela non plus n'a pas empêchér::s.t.:...Maxi~
secrétaire de l'Empereur Héraclius, d'écrire des
( commentaires aux oeuvres de Denys soixante. dix
a!!,s après le colloque. Enfin, en l'année 649, le pape
C.M..artinpau Concile de Latran, s· appuyant sur la
doctrine d'autres anciens Pères de l'Eglise, se rappor
ta aussi aux oeuvres de Denys en ces termes: <d'il
lustre Denys, dans so~ . re_ «DES .r::~H[S DI-YINS» n~
aep.re!l,cLque-Notr..e - Seig~u! fllt formé du pur sang
1 d:.,yne v~ge, contrairement aux lois de la Naturf et
qu'il frôla les flots d'un pied sec sans que leur mo·
bilité cédât sous le poids de son corps», Et il dit
encore dans sa lettre à Caius: «Le Seigneur, en
\ \ s'abaissant jusqu'à notre substance lui a communi
.l·qué la supériorité de son être .. ,» Et le Synode de
'J" ....(
~ :'
3 81
~(
./
semblée du Concile;de Constantinople a déclaré qu'il ne
connaissait pas ces « oeuvres» (1) cela veut 9ire
que ses oeuvres n'ont jamais existé jusqu'alors
et personne ne pouvait les connaître. C' est par
(I
~~~ces critiques_dans~tf
1:\ -~ athie innée envers la civi!i;;ation gréco-latine q~s
conduit à reconstruire un Christianisme, supposé pri
ffiitIT;antérieur à l'adaptation pa7Sr.-F;Urae la théo
ri; du Logo; à la personne de Jésus.
CONSÉQUENCES DE LA PUBLICATION"DE LA
RÉLATION D'INNOCENT DE ~IARONIA SUR LE
COLLOQUE AVEC LES MONOPHYSITES
J~
~ifiéateur de la HTéràr0ii~ ~c...cléSlasti~(ceqüi
lui valut au moyen âge le titre de Doctor Hierar
chicus). Il était suivi, cela va sans dire, par l' érudit
illitré de la réforme, le celèbre humaniste, ~
de Rotterdam. C'était u~ homme d'une intelligence ./
384
tribunal se\J~éO':?\t~~~_qu~i~!ait
habitan~d'un quartier d'Athènes~ qui s'appelait vil
lage de Mars «" Aps;ç nayoç;». Aveuglé par sa mau
vaise volonté" il confond lè mot grec, « nayoç;» avec
--9
le mot latin, «pagus.» Ce celèbre connaisseur des
langues anciennes ignore - t - il donc que « nayoç; »
~
tandis que «nayoç;» signifie pic, pointe, sommet,
-
~) par la Faculté théologique de la Sorbonne,~e
en 1520, l'autre en 1527: (,( Additur et hoc de li
bro de Captivitate Babyloniensi: « in Dionisio, qui
r
L f'J"'-;o ~ ~. i~ ). ~.uC... c;4- Iii? .V-<
J. \ ••••
385
"-
T
1,
.1
3 86
l
veau tés, elle trouva néanmoins _une forte résistance
) de la part de savants graves, judicieux et de grande
\
érudition.
' La dispute dura trois cents ans et fit verser des
flots d'encre. Elle dlvTSî les critiques ecclésiastiques
) en deux camps: le aréopagitiques et les antiaréopa
gitiques. Peu à peu, la calomnie fit ses ravages, la
plupart des littérateurs, désabusés d'un auteur tenu
pour suspect, n'osèrent plus se référer à lui; on
cessa de le lire et enfin- il tomba dans l'oubli le
plus profond d'où n'ont pas encore réussi à le faire
sortir ni les excellents travaux des érudits du XVI, ':::::=;
XVII et XVIII siècles comme ceux du<9rdinal Ba
~d~~~nus Lorenzo Cozza, _ordo
Min., ~rderius Delrio, anssel S. . De Rubeis,
. tot le vOir.
,.
3 88
DE STIGLi\lAYR
'.
'. 3 R9
ces œuvres avant Proclus et, avant tout, reiuser toüt~ - r::I'
valeur au témoignage du docte H>:pace qui menti?n- \\ N0, 6
nait leur existence à l' ~EQ9.ue des a!1ciens APollina-}
ristes, s. v. d., à cent ans avant Proclus; 2) nous dire - - ci)
qui en était le faussaire et nous prouver qu'il vivait .
après Proclus. 3) Si on le tenait pour hérétiql;:--= (.:i)
nous avancer les textes justifiant l'accusation d' ~ Q)
\ résie. Tant que cette e.~~~..-rL-a,_Ras étLlait~~n ~
,.{'3 ;1 est obligéCle7e;:;---tenir à la tradition admise dans
Nt)
l'Eglise depuis le commencement jusqu'à nos jours.
.....
39_0 c ----
tion scripturaire.
b) Plus les témoignages scripturaires sont an
ciens, proches de l'évènement raconté, et plus les
personnes qui nous le racontent nous donnent de ga·
ranties de véracité du côté moral et intellectuel; plus
leur témoignage est sftr et véridique.
c) La tradition constante et ininterrompue en
faveur d'un fait historique est le plus sùr critère de
sa véracité; elle se suffit' à elle même.
--1
39 r
~
St. ~enys l 'Aréo~gite, les plus grands grammairiens
et rhéteur.0e~ture et...i-e langue grecques: Philo·
pone et Procope de Gaza au V siècle, ses commen·
ta~1 traducte-ur du débu't du VI siècle;
Sergius de Résaïne ainsi comme Sévère d'Antio
che, Léonce de Byzance; Zacharias de Mytilène, au
VII siècle: St. l\Iaxime le Confesseur, St. Anasthase
le Synaïte, Sophronius d'Alexandrie, au VIII siècle:
St. Jean Damascène, au IX siècle, Photius, l'empereur
Michel le Bègue, Saint Michel Syngel et Anasthase
Bibliothécaire au X siècle, Suidas, au XIII siècle
'39 2
-- te circonstance. __.
En ce qui concerne~) il ne peut y
avoir un doute quelconque; elle est absolument or
thodoxe, reconnue comme telle ~1~Eghe catho
)1
~ tout entière aussi bien en Orient gu' en Occi
d~. C'est de lui que tirait leurs arguments con
'>'
," ,1: '
\'
39';' . \
)\1'
El -.J?en)~s
Aréopagite est un personnag~ bi~1<2!i,~e.n.tÏQ..n
né dans les Actes des Apôtres; et tous les manu
. scrits existanFs de ses oeuvres portent invariable
)\ ment le nom' de Deny~' Aréop~te comme aut~r
,r
J."'; ~ 1 oc' r
395
sérièusé. ,
./
du Traité des Noms Divins par le <p':ère ~~
26
~
. l'
\
. 39 6
397
t...
LES ARGv~IE~TS DE STIGLMAYR ET DE KOCH
~
--_.----_ .. _------_._-_._-------_. 399
ft)
doivent: nous produire lin document péremptoire,
'0 historique attribuant ces écrits à un autre auteur que
Denys l'Aréopagite:
son époque; Œ)
e) n~us nommer le faussaire et .
rien de tout cela n'a été fait. Comme nous verrons, /'
...
)--=-'.-~---
, ._
l_'
/.. '
... . -lOI
, -
:.
-"
1"
. "c::.':
(.}.~.~ ~:~ .{: -. ~.i,,. ",4 02
~: ~ ., ~
ne j"llsqu'à maintenant n;a pr'ouvé 'la fausseté.
:... "
3) Il ne voulait pas que l'auteur' du 'soupçon
·.;i;··......;t,..','.
•.•,...~. ',- · A'lo';..#-ili.-~
•. ' ~ ·J,êIo 'H'::
f""--;ij"\.-'(.!' 'W~Jd ~~."~~\~.;-...l~i..·""".f~'-~·~'-:""',,[~ '.""'/l);!}~. "::'.- .~~.,";.
.~",.., "",:,"'.." .•' .. ......:c:..
_ ù -.' . '
'l:'.~'! fT .;S•••" ...... """'; •.••• _._,;T.. '!:.~''',;.,;,1
?;-'k <',..'.1".-, "..•
~'~:~1
.. .'. /;?~~~~:~~~l~~~~;"J>~:~~[f~f!;;~~
.: .~~~ Altertu~ ·.welss . llichts .von .sewen Sçhr1ten) q\le «C~ è; ~~~ .t;/il
.~. - ...... i . ',:n'est qu'une aét:U~Jlatio,!l·.d:e.~el'1songes•. ~(Eine FabeL .'::~~}:~"'~:~:
. am die andere). D'~ille,u:rs c~s m6Ye-ns·là.t~~ltpleinemen~>~:·.. :\t~:·~;:~
,réussi auprèi des critique,s {;èientifiquesmodernes qui'. ~ .'r.'- ':~'i":;;
.ont mûché sur ses' t'races: ;dèpliison ne fait que r.é.'- .~~.
péter sa prosè dans tous' les .'compendia - modernes
d'histoire ecclésiastique.' et dans 'les . encyc1opédie~
tant religieuses que- profanes, par~es dans toutes 'les
la:lgues, j~squ' à la pl~s récente de "Herder et de'
Treccani. .! ".'. '. i .: " -', ."
~
0. ••••
,
4°4
4°5
408
~I
donc le p'ère moral et le fondateur de l' ensei~nt
. catéchétique d'Alexandrie, partant de toute l'école
philosophie d'Alexandrie.
'''
sous prétexte que Denys mentionne aussi dans ses
. écrits le chant de «credo» à la messe, d'en dédui
re que ces éc.rits devaient provenir de l'époque pos·
térieure à l' annèe 476, ce n'est pas . produire une
preuve: pourquoi de,vrions nous donner plus d'im·
portance à la description de la messe par Théodore
le Lecteur (fin VI siècle) qu'à celle de Denys l'A
( réJpagite, auteur bien plus célèbre et généralement
reconnu comme Ancien Père de l'Eglise? Enfin les
~étails des cérémonies pouvaient ne pas être les mê
mes dans toutes le's églises. La position prise par
Stiglmayr montre manifestement son parti -pris à
considérer, sans l'avoir préalablement dé·
mon t r é, Denys comme faussaire, comme s'il n'a·
( vait pas été établi au contraire par des preuyes ir·
\ réfutablp.s et irréfutées que ces écrits existaient a
vant 476, établi, non seulement par le partisans de
l'authenticité, mais COlnme nous l'avons vu par Stigl.
mayr lui·même dans les témoignages: a) de Hypace
d'Ephèse qui accuse leur existence à l'époque des an·
ciens Apollinaristes (=:- 530), b) de Maruta de Maï·
parkat au IV siècle, c) du faux Athanase, au même'
siècle, d) de la recension élargie du Nicaeum, au IV
siècle aussi, e) des fausses lettres du pape Clément
et Léon, que Stiglmayr situe au IV s., et de~ ce fa
meux rhéteur fictif, le remplaçant - Ersatz - de
-- - ----
duit dans sa propre église par son prédécesseur presque immédiat et
son contemporain, condamné et chas~é du sic::ge d'Antioche. Voilà en
quoi consiste la seule preuve positive du « sava.nt Jésuite allemand
Stiglmayr et ce sont ce~ arguments qu'ont convaincu les Bardenht
wer, les de \Vulff, les Battifo! et tous les auteurs d'En' yclopédies m·o·
dernes tant ecclésiastiques que laïques! Voilà ol. la passion de re
chercher des nouveautés pour épater les naïfs.
.".
':"'1-:'~~-~1'Y
l'
, ...
4 II
Kherubicon.
1
postérieurs, ait pu commettre l'imprudence 'de men·
(1) Dans l'édition de Migne nous trouvons ul'vo),oyla,- ~,...,,, .... , \ '"
27
4 12
t
(
gument intrinsèque en témoignage de sa fausseté ou
de son hér~sie. .
La cause est donc jugée et nous pouvons à bon
droit considérer ?éfinitivement le.s oeuvres de Denys
comme authentiques et nos adversaires comme des
calomniateurs.
Rien n'autorise les deux critiques Koch et Stigl
mayr à attribuer les écrits dionysiens à un faussaire,
ni à les considérer comme un plagiat de Proclus
datant de la fin du V siècle, contrairement à d'in
nombrables monuments historiques, a des preuves
indubitables tant positives que morales qui s'oppo
sent à leur hypothèse. Ils suivent tout simplement
l'influence de la tradition nationale allemande, datant
d~Rélorme, que les scientifiques allemands, même
J catholiq ues, subissent consciemment ou inconsciemment
jusqu'à nos jours et qui est tout aussi loin de l'histoire
que de la vérité. Ce n'est pas une critique historique,
".
4 T3
I!~ - 1
sans en retirer une seule phrase condamnable ~ t
des calo m nia t e urs.
4 14
\
~
l Tixeront, Batiffol, de Wulff, de Bardenhewer, du père
Théry O. P " du père Jugie, du père de Smeet etc.
Mes lecteurs o'nt pu constater en toute éviden
ce, que les ·adversaires de l'authenticité des oeuvres
de St. Denys n'ont avancé aucun argument vala1?le
I
) contraire à l'antique tradition de l'Eglise. Nous a
,~') vons vu, tout dernièrement, faute de mieux, qu'ils se
. .
~
Jj.v-r ~
{../- r- . fz- -b
TI. 1)..z, .5 [ Or. ~ r 'J _
-
(~: A ~ <:.J.:: lA 1
--?
/v'';
\Ar'/:'" - ~,..~ f?~ A-, f7~ At. -I.e. ('J."....o{o - CVG-J~
4I 5
" (I) Il est d'autant plus difficile de le préciser qu'on ne s'est pas
d2El~~~~~~i...9~étudier et de collationner1eSmâiiiiscrits,
tJ~ ni les traductions en différentes langues et, par consé(:p:lant,i!...~~~~te
1\ pas d'édition correcte, de.~~res. Il est connu, par exemple, que
le meilleur traducteur latin, le P. Corderius S. J. rencontra dans dix
JI exemplaires, qu'il avait sous la main, 1500 variantes.
~" ]
4 16
(1) Selon [' en-tête que j'ai donné à mon ouvrage polonais sur
Saint Denys l'Aréopagite.
(2) Les actes de Saint-Saturnin, dont parle Saint Grégoire de
TOlUS, nous les avons encor~. Ils ont été publiés par Dom Ruinart.
ACTA SINCERA MARTYRUM, p. 109, • Les actes; de Saint Saturnin,
dit à ce sujet Dom Ruinart, ne parlent nullement des évêques nom·
m"ésPar "Saint Grégoire de Tours;erdoiït~l'arrlvée dans Ie.s Gaules
JI ëSt rapportée iîëles époques différentes, se.lon les divers historiens .•
(J. E. Darras, Saint Denys l'Aréopagite, Paris 1863. p. 47)
""
4 17
FI)\'
, - ..;
PlcEFACE Pag-. V
Appendices se rapportant à la! Préface » XIII
Pierre Batiffol » XIII
Bardenhewer » XIV'
G. Rauschen » XVI
Bardy Yi XVII
Théry O. P. » XVIII
Les Byzantins et l'Abbaye de St. Denys
au neuvième siè,c1e (d'après le P.
Théry) XXIII
Enciclopedia Italiana (Ch. Silva Tarouca) » XXIX
» »(M. Saitta) :l> XXX
Herder' scher Lexikon fUr Theologie de /"
l'année 1931 » XXXI
Martin Jugie >: XXXII
La tradition Romaine » 12
La tradition Gauloise » 13
d e - l' 1 den t i t é » 23
1 - Sulpice Sévèrp. » 26
\
IV - Vetus Martyrologium Romanum :1;
36
V - Hilduin abbé du Monastère de Saint
Denys » 4 1
4 20
, APPENDICES Pag. 61
"'.
,,---,-- J':'~\
HUGO KOCH
L E R . P. S T 1G L M A YR S. J.
Les textes du père Stiglmayr S. J.
Schéma de ma démonstration » 3 11
Histoire de la transmission des oeuvres Diony
siennes » 3 r .j.
Objéctions de Stiglmayr et d'autres négateurs
de l'authenticité des écrits de Denys l'A
réopagite et ma réplique »320
DE L'AUTHENTICITÉ DES OEUVRES DE SAINT DENYS
"'"
-'...
•
./'
.,
.~ ':
", ,~
_:: l
[
INDEX DES NOMS PROPRES DE PERSONNES
ET DE LOCALITÉS
25°,287,382.: .
.. :369, 3 86 .
'"
Aristoteliciens (les) 4.
BarthélénlY (apôtre) 6, 219.
Arius 196,231,375,377.
Bas'ile (St.) 1 l, 79, 108, 137,
Ascolius 201.
182, 183,287,288, 298,3°0,
4 1 4..
Baumstark; 100, 201,382.
Athénag-ore 150.
1.64,257,3 20 ,3 86 ,393.
Attila 37.
Berg (Henri de) 106.
Ausone 31.
, Bessarion (carel.) 170, 252, 276
Auxence 5 l, 52.
Billy 183.
Bodonus 95,.
Babylas 63.
Bollandistes 46, 52.
Balée 243.
Bona- (ca rd.) 181,287.
276,29°,291,322,326,335,
Buchberg-er 268, 335.
39 2,408,4 14. _
Bulhak Emma:nuel 334, ~95.
Bartynow~ki S. J. :39,6.
... ",
42 7
Caillon 190.
Clément X 58.
218.
Constance Chlore 25.
Cajetanus 320.
Constance (emp:) 10, 57.
Caligula 35.
Constant (emp.)5 1. "
Calvin 155.
Constant II (emp.) 237.
268,293,331. '
Constantinople (colloque de) XI,
Catula 7. 8. 1 l, 80.
3 24, 330, 33 2, 345, 3 68 .3,69,
37 2, 3 7 5 . '
Constantinople(concile de) XIII,
245·
Constitutiones Apostolicae 151,
.,/
Charles Martel 46.
15 2 •
Chevalier 340.
Corderius S.], X, 257, 320"
Childebert 32 ..
'3 86 ,4 1 5.
Chilpéric 32.
Cosme 47.
Claude 35.
Cossartius Gabr. 116.
ISO, 15 2 , 15 6 , 19°,323,398,
Crispinus 47.
4°7, 408 • 4 1o .
Cyprien (St.) 7, 94·
4°,43,44,45,4 6 , 47,49,54,
13°.132, 135,136, 167, 18o"
92.9 6,101,114,115,116,126,
2°3,227, 229,254, 28 4,295,
219.222;234.235,318,3'51,
348,349,350,362,372,373.
'"-'
G D~ . '010'') s~;S. : :I~J
4 23
- - - - - ~----..::----.
Cyrille de Jérusalem .J08, 135, .
XXLV, 258,396.
13 6 , 15 1, 175, 176,177, 19 6,
Denys le Rhéteur XIX, I74,
3 2 3,414.
3 17,35 8 .
drie XIV.
Denys (pape) 119.
Diekamp 322.
Dallaeus 319.
Diodore 109, 180, 187, 188,
Damien 47.
379, 3 8 9.
Daniel 89.
Dionysius Exig-uus 235, 3 29.
33 1,34 6 .
397,4 06 .
216,218,221,223,275,294,
Eleuthérius 8, 1 l, 19, 25, 4'f,
360,373,398,4°2,4'11,414.
72, 91, 115, 116, 118, 119.
188, 34 t.
Elisaeus 351, :52.
199,200,37 1•
Ferrution SI.
201,231,234,292,317,318,
63,9°,4 1 7.
337·
Ficin Marsile 158,252,276,3°0,
37 J.
Florence (concile de) 164, 245,
Epolonus 63.
6
3 7,394.
. 3 8 4.
Fortunat (St.) 19,43,48,64,85 .
Erdmann XXX.
Foulon (Pierre Le) 333, 409,
Esdras; 77.
4 1 3.
Etienne (pape) 373.
Franco 244.
7 6 .
4 1 4.
Etienne de Se1eucie 369.
Fretté 110,250.
./
Eugène II (pape) 45.
Funk ;>'2~. 322.
Eugène (St.) de Toléde 48, 54,
81,91, 148.
Gallo Thomas 244, 248.
34 6 ,37°.
XVII, 108,113, 114,145,1t].
. Eustianus 47.
2II, 215,221,22'1,225,318,
37 •
Germanus 239.
Fabricius 194, 33 8 .
Gilbert de la Porrée 244.
F~libien 46.
Gilson Etienne XVIII.
." .
,,'
43°
"
Glezer 258, 322.
34 1 , 397, 407·
:- ...
Godet 202. Hefele 16 4, 354.
18, 19.
Héraclide 140.
Gratianus 33.
Heraclianus 371.
3 6 , 63·
35,126,357, 403·
Gratz 133.
Hergenrother (ca rd.) 320.
Grégoire évéque d'Arabie 175,
Herueta Gentianus 166.
353·
Hésiode 303.
38,46,81,231,238,24°,276,
Hiérothée 5. 7, 100,117, 12 4,
319,34°,342,366,380,413,
125,148.149, l'5 8, 205, 213,'
414·
217,219,235,252,282,291,
18 9, 190, 197,276,323,355,
5 1,5 2,57.
35 6 .
Hilduin XVIII, XIX, XX, XXI,
18 9, 197, 28 5,29 8 , 3 2 3.
45,46,48,49,5°,51,52,54,
320, :i87.
Hucbertus 95, 96.
43 1
,
Huzaia Joseph :235,341. 4 1 4.
Hypace XVII, 180, 181, 190, Jean Sarrazin 99, 110,11:2,:244.
:2:27, :2.55, 3 14, 3 15, 3 16 ,3 1 7, :24 6 , :249·
3:24, 33:2, 339,35 8 ,3 6 9.37:2, Jean de Dara :239.
376,377,378, 379,'3 81 , ~88,
Jean de Salisbury,l :244, :246.
389, 398,4°0,4°1,4°:2,4°3, Jean (mercator) 16'8.
4°4,4 10 . Jean VIII (pape) 95.
Jean de Scythopolis XVI, XVII,
Ignace (St.) d'Antioche dit Theo- 108,113,114,14-4,145,.:20:2,
phoros 108, 1:25. 133, 189, 203, :204, :207, :209, :21!, :21:2,
39:2, 394· :2:24. :2:25, :231, :238, :254, 318,
Innocent de Maronia XXX, 180, 345, 34 6 , 3 88 , 400, 40 1.
339, 36:2,368,369.376,377, Jean le Scolastique (de Scytho-
37 8 , 3 8 3, 399· polis) 221,345.
~ (St.) :24, :29, 30, 36, :233. Jean de Vesine 369.
Isaac de Ninive 19:2, .193, :235. Jean de Constance 370.
339, 359· Jérome (St.) XIII, 14,.;3°, 41, ./
Isaac de Séleucie 1:27, 186, 351. 1:26, 133, 161, 18:2.
Job (moine) :231, 317. 318. 381,
Jacques (St. apôtre) 13:2, :299, Jovien 178.
3°4,3°5,35 1, 35:2,4°7. Jugie Martin XXXI, 414.
Jacques d'Edesse, :21!. Jules (pape) 339, 36:2, 373,374,
Jahn 106,18:2, :288. 377, 379·
Jamblique 158, :25:2, :280, :28:2, Jules II (pap~) 18o.
Julien l'Apostat 9, 10, 57, 153,
:284,287, :288, 297, 303, 304,
3°5,3:23. 159, 175, 177, 19 6, 197. 1
Jean apôtre et évangeliste 5, 47-, ustin 6,36,13°, 150,',:233.- c.:~ fù.'7
79,100, 117, 1:28,132,151, ~inien leGrand 179,:201,:219, ~r-.
156,181,233,25 6,257,25 8;
- Lequien 327.
259, 26 7,268,273,275,27 6 .
Lessius 320. " .:-
278, 279.28°.281,282,283,
Libérat l'Africain (ACer) '180,
,. 284,285.286.287.288,289,
188. 190, 339. 340. "379,
290.291,292,294.295.296.
39 8 .
3 66 , 386, 3 88 , 3 8 9, 390, 39 2,
Lombard Pierre 156, 259.
397,398,399,4°5, 4° 6 ,4°7,
Lothair (emp.) 44.
Kranich 181.287.
16.4 8 .49. 58. 74. 76. 240,
Kreuzer XIII
241.242,243.245,319.
Krüger 322.
L'luis le Jeune 246.
Kügener 105.
Luc (St.) evang. 3. 83, 212.
21 3.
Laguem 320.
Lucianus 47. 115, 1~6.
Larcia 53.
Lutetia in Parisiis XII, S, 9,
Laurentius 64. 37 r.
365,378.383,384.385,4°1.
Le Nourry 320.
~
XXVII. 1°9. 156. 188, 229.
353·
23°.231.233.234.255,316,
Malalos Jean 341.
317,350.371,376,379,380,
Mandonnet 249, 380.
381,388,391,393,4°3.414.
Marc (St.) 101, 102, 133, 360.
-
"., :·.Mârc-(pape) XVIl, XXIV, 162,
Migne 48, 116, 125. 143, 157,
Marcellus 115.
Ménard 54.
•
.Marcien (emp.) 192,318.
Méthode 55, 56, 94, 95, 114,
:,
M.arinus 193.
234,· 24 2, 245· ~,
~j 151'~~J318, 35 1 ,
Môhler 320.
358,361,398,41°,
Moïse 183.
354, 3 80 , 393·
Musaeus 303.
227,
Napoléon III (emp.) 54.
Mart;n P. 100,348.
Narcisse 16o. 2 q.
........---.... l,
~
354, 355. 35 6 , 380, 39 1, 393,
3~I, 3.2 1, 375. 3 l'!?, 377.394,
4 01 ,4'4.
)9 8 , ±.!.()' 44. --
Maximinus (emp.) 19. Nicée (II concile d,,) XXI, 240.
24 2,243,245,3 19,39 1•
33 1,39 8 .
240, 246.
Noël Alexandre X.
...
\. l
: "
434
89·
Pépin le Bref 13. 14, 44. 45·
Origène 112,129,132,137,14°,
46,50.56,58,72.75.239.
347,37 2 ,4°7.
doxe. 395, 39 6.
Orphée, 303.
Petavius 320.
Osias 351,352.
Philon d'Alexandrie (le Juif)
3 2 ~, 39 2 , 4°7.
Philopone (g-rammairien) 126,
Pamphylie 214.
194.2°3,231.276,337,391,
214, 284,3°6,408.
Philoxène de Dulichie 370.
Panormite 368.
Phocas Bar Sergius 108, 113.
Paschas 244.
24 1 , 254, 27 6 . 33 6 , 337. 339,
291,3°5>:311.327.33°.351.
24.45,7°.72,75.94,96.101,
~J~':~~2;~!';:;~?":>}i
435
,
....,:~:
,
, ~'
'oI
...'---.
'.":: <. ~/ • . \. 169, 186, 286~ 35 l ,358, 360.
3°1,3°3,3°5,306, .,13, 321,
. '
28 7,288,293,294,299,3 01 ,
3 18 , 33 8 , 398.
3°2,3°3,3°4,323,4°5.
Pythagore 303.
Plautus 47.
Pyrrhus év. de Constantinople
,284,285,287,290,294,295,
Quentin (Dom.) XXV, 4 2, 44.
,/'
3 23.397.4° 6 ,4°7.
206, 21 7,213,337.
3'26, 37 6, 379.
358,359, 3 82 • 3 8 9, 409·
Robert de Lincoln dénommé
Prilidanus 63.
Rohrbacher X, 387.
,
108,116. 126, 148,156,157,
XXV, XXVI, 320,327. 386.
222,247,252,255,257, 27 8 ,
Russo 193.
237.288,289,29°, 2';11,29 2,
46,47, 61,63,65,68,7°,7 2 ,
....
4.;
... ~..~.
r
,,
, ....; •. ~1:~;-.
·~~I·· . 1" .;
~. f. '.
" >'
~: '
~r'.j' ;:-43 6
.~~~~!~.~.,~~~
9I, l I5, 116, J 18, 4I7. . 63; 82, ~Iol, 103-, 108, 144,
2
147, 15 , 153, 284,3°6,4°7,
345, 35 r , 360,361.373,398.
Saitta XXX.
4° 2 ,4 1 4.
Sanctinus 4L
Sixte V (pa pe) 16.
Saturnin (St.) XXV, 19, 3 l,
Smeet (de) S. J. XIV, XXVIII,
19 1,243,244,249,3 19.395'
Stagirite 4.
Scultetus 319,326.
Steidl 396.
Seleucie Isaurienne (~yn( dt) 10,
Stiglmayr S. J. VII, XI, XIV,
57·
XV, XVI, XVII ,XIX. XXI,
2531 254.317,318,332,333.
267, 268, 273, 277, 278,282,
395, -1-00, 4° 2 ,
3 12 -3 62 . 3 6 5, 3 66 , 375, 37 8 ,
• ::.
20r, 20:;. 226, 227, 228, 229,
Sudaili (Phocas Bar) 350.
23°,231,268,313,315,317,
Suidas 12,116,15-1-,157, 246,
.-~~
318,324,328,329.33°,331,
247, 3 22 ,39 1,4°7.
33 2 ,333, 334, 335,337,3 66 ,
Synesius de Cyrénaïque 16 I.
369,37°,376,380, 381. 3 88 ,
Syrian us 304.
391. 400, 4°2.4°9,411. 4 13. Szydelski (abbé) 395.
4 I 4.
Swiatek 395. \
Silva - Tarouca S. J. XXIX.
337·
T(eccani XXIX. XXX, 403.
Usserius 204.
4°9, 4 10 .
Valerian us 47.
4 1 4.
Victorinus 154.
Thiérry 395.
Victoricus 47.
3 8 7.
III, 156, :!32, 246,248,249.
Visbius 384.
250, 27 6 , 277. 394, 4 14.
3 6 9. Wilanowski Boleslaw
Tiberius 238.
Wulff (de) XI, XXVIII, 381,
.r.;
<Ii
...
, ','
"
"0
..."
Cf)
ERRATA-CORRIGE
à la page 28 ligne 28 après martyr~s mel/re en paran-
tMse(autrement des martyrs
en masse)
» 41 » Il lire 1887
l> 44 l> 18 ltre Quentin
,. 112, » 8 lire de noms
,. 144 l> 17 ma1lque Ull mot grec
164 ,. 20 lire Hefele
l> 174 ,. 9 lire Rhinokorura
» 195 ,. 16 lù'e brèche
» 340 » 14 lire Vii ter
» 34 1 l> 14 au lieu de verwomene tire er·
wiihnte
344 » 12 !t're unbekannten
,. 34 6 » 5 lire einem Briefe
» 34 6 » H lire Vergleiche das Syrische
» » 6 lire viel
»
349
35 1 ,. 33 tire berene .' " c, /"
» 35 2 » 2 lire lederne Riemen
,.
»
.» ,.
3
10
lire ihre Füssen
lire denn --~ ..
» » 22 lire Anldaenge
» » 24 lire viele
» ,. --....
25 lire llnbeAeckt
l> 31 lire konnte
,. 353 ." 1 lire unterschieben
,. » 9 lire gestell te
» .. »
,.
10 lire empfing
354 18 tire gesehen
. » » 28 li,-e rühmten
» 355 » 10 tire ebenfals
» » » II lire nach
,.
,.
.. ."
,.
13 lire sagt
» 19 lire Anchluss des
,. 357 » 1 lire Antworten