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N° 104 juin 2009

2009, année de la bio...Barnier en


a rêvé, Le Maire va-t-il le faire ?
Hier, Michel Barnier a cédé sa place à Bruno Le Maire à l’Agriculture. Il laisse derrière lui un arrière-
Tribune 2 goût d’inachevé, avec en guise de mot d’adieu ce communiqué de presse du 12 juin dans lequel il pro-
libre pose une vision tellement idyllique de la bio aujourd’hui qu’on se demande si on vit bien sur la même
planète ! Des surfaces agricoles en conversion cinq fois plus importantes qu'en 2008, un nombre d'ex-
Halte aux ploitations bio en augmentation de 15%, des surfaces bio en hausse de 10% en 2009... Bref, la révolu-
« Biocarburants » tion bio serait en marche et tout irait bien dans le meilleur des mondes ?
Il faut tout de même rappeler, même si on ne peut que saluer ce redémarrage timide, que les objectifs
Le saviez - 2 fixés par le Grenelle de tripler les surfaces en bio d’ici 2012 sont encore loin d’être atteints. Car pour
cela il faudrait non pas 10% mais 45% d’augmentation des surfaces par an. Attention également à ne
vous ? pas se réjouir trop vite, comme le fait le nouvel ex-ministre, du développement de l’offre bio en GMS
L’auxiliaire et le nuisible ou dans les magasins à bas coût, car ce n’est pas la production française qui en bénéficiera mais celle
des pays tiers, plus aidée ou moins coûteuse en main d’œuvre.
Et même si la production française augmente, on ne résoudra pas pour autant le problème du prix
élevé des produits bio, comme semble le croire Michel Barnier. D’abord parce que produire en France
3 coûtera systématiquement plus cher que produire en Pologne ou au Brésil. Ensuite, parce que tant
Portrait que l’on masquera au consommateur français le prix réel du produit conventionnel, dépollution com-
Raphaëlle de Seilhac : prise, il trouvera toujours trop cher le produit bio. Aussi, lorsque l’ancien ministre indique que l’a-
agricultrice bio en Corrèze griculture bio, en plus d’être écologiquement responsable, doit devenir économiquement productive
en citant l’agriculture conventionnelle comme exemple, on a envie de se pincer très fort.
4 Quant aux mentalités, autre levier de progrès, certes elles évoluent Mr Barnier, mais bien moins
Actu Limousin vite que vous ne le croyez. Car l’agriculture française reste engluée dans un système productiviste
5 de primes, de quotas et de copinage agrochimique qui empêche le changement auquel de plus en
plus de paysans aspirent. Une agriculture embarquée dans une course à l’agrandissement qui in-
terdit à de nombreux candidats à l’installation de concrétiser leur projet, alors qu’ils représen-
6 tent le monde agricole de demain, soucieux de revenir à une agriculture plus durable, plus hu-
Filières maine, moins folle, libre. Rappelez-vous ce GAEC creusois de 200 ha qui s’était agrandi en ba-
Point sur la mission DIVA
layant d’un revers de main un jeune agriculteur bio qui souhaitait s’installer. Le premier a per-
« restauration collective » çu 70 000 € de la PAC en 2008 alors que le second est aujourd’hui toujours au RMI…
Monsieur le nouveau Ministre de l’Agriculture, votre prédécesseur a su définir dans le plan qui
porte son nom des objectifs ambitieux pour développer l’agriculture biologique. Mais tout
reste à faire, les décrets à signer, le problème du foncier à régler, les moyens à mobiliser.
6
Règlementation Car 20 millions d’euros pour la bio en 2009 contre 1 milliard pour les agrocarburants, ce
n’est pas acceptable quand on sait que l’une peut nourrir la planète alors que les autres
Exonération de la taxe foncière risquent de l’affamer. Le dossier bio sera donc à n’en pas douter celui sur lequel de
nombreux citoyens, paysans et consommateurs, vous jugeront.
Revalorisation des aides CAB en maraî-
chage sous tunnel et arboriculture Communiqué de presse GABLIM du 26 juin 2009

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Échos du réseau
La FNAB propose la création de « Pôles de 7
conversion » 8
OGM
Coexistence impossible : Calendrier
FNE avait vu juste
Annonces
Halte aux « Biocarburants »
En 1ere lecture au Sénat, le terme « biocarburant » a que la loi avalise le terme « agrocarburant », comme le
été banni du projet de loi de programme relatif à la font désormais de nombreux acteurs et institutions qui
mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, au ont à traiter du sujet, afin de lever toute forme d’ambi-
Tribune Libre

profit du mot « agrocarburant », moins trompeur guïté. Rappelons que le terme « bio » lié au mode de pro-
pour les consommateurs et citoyens. La Commis- duction biologique est également utilisé dans d’autres
sion des Affaires économiques de l’Assemblée na- États membres, avec le même risque de confusion, et
tionale n’a pas repris ces amendements dans son que les associations qui promeuvent la bio dans ces pays
rapport qui sera soumis aux députés, lors de la demandent, comme en France, l’extension de la protec-
2eme lecture de la loi à partir du 9 juin. La Fédé- tion de ce préfixe à l’ensemble des cultures et produits
ration nationale d’agriculture biologique des ré- de cultures, sur l’ensemble du territoire de l’Union Euro-
gions de France demande que l’amendement des péenne.
sénateurs soit maintenu et voté définitivement.

Il y aujourd’hui, dans l’esprit des consomma- La FNAB demande donc à tous ceux, paysans, citoyens,
teurs, un lien fort entre le préfixe « bio » utili- consommateurs qui ont à cœur de défendre l’intégrité de
sé pour qualifier des cultures ou des produits l’agriculture biologique et le droit à une information non
issus de ces cultures, et la production biologi- trompeuse, d’écrire à leur député(e), afin qu’il (elle) vote
que, donc à considérer qu’une culture ou pro- en ce sens et conserve l’amendement du Sénat.
duit issu de l’agriculture et qualifié de « bio »
Communiqué de presse FNAB du 4 juin 2009
respecte l’environnement. Nous demandons

L’auxiliaire et le nuisible
Tout le monde ne sait pas greffer les arbres par rapport à la seconde la réussite de la greffe est assu-
fruitiers ou les rosiers mais chacun a appris que rée. Dans le cas contraire c'est l'échec.
cela consiste, en quelque sorte, à « cultiver »
Le praticien attentif peut observer cette « lutte » entre
un greffon intéressant sur un porte-greffe. Si
les facteurs naturels qui favorisent ses cultures et ceux
l'opération est réussie le porte-greffe « nourrit
qui les agressent. Mais son observation reste très partielle
» convenablement le greffon et lui permet d'ex-
car les phénomènes mis en jeu sont beaucoup trop
primer les potentialités qui nous intéressent, par
nombreux et complexes pour être perçus dans leur en-
exemple la qualité gustative de ses fruits. Dans le
semble. Quoiqu'il en soit la comparaison entre l'opéra-
cas contraire il peut y avoir un « rejet » de la
tion du greffage et la pratique agricole, aussi imparfaite
greffe et le greffon meurt ou végète. Les branches
et peu «scientifique» qu'elle soit, nous aide à mieux
du porte-greffe ont alors souvent tendance à re-
comprendre les notions d'auxiliaire et de nuisible. L’ana-
Le Saviez-vous ?

pousser.
logie avec le greffage nous aide également à saisir que
De la même manière la pratique agricole est en ces aspects « nuisibles » ou « auxiliaires» ne présentent
quelque sorte un greffon que l’on associe à des pas de justification scientifique. Ils prennent du sens
mécanismes naturels jouant le rôle de porte- dans le cadre de la pratique agricole seulement.
greffe. On enlève la végétation naturelle du ter-
Dans la nature aucun organisme vivant n'est gênant ou
rain et on la remplace par des plantes cultivées
bénéfique et encore moins « bon » ou « mauvais ».
de la même façon qu'on supprime la ramure
Chacun se contente de vivre au mieux sans chercher à
du porte-greffe au profit du ou des greffons.
plaire ou à nuire (…). L’animal ou le végétal sont rare-
Si la greffe est bien effectuée tout se déroule
ment toujours utiles ou toujours nuisibles à l’activité
pour le mieux, les cultures (« greffon »)
agricole. Généralement ils sont tantôt l’un tantôt l’autre
poussent bien et ne sont pas malades. La
selon les situations, quelques exceptions mises à part.
végétation spontanée (les repousses du «
porte-greffe ») n'est pas trop envahis- Joseph Pousset, extrait de « Agriculture Naturelle ».
sante. Mais une greffe effectuée par la
Conseil de lecture chez ce même auteur
main de l'homme contrecarre presque « Agriculture Naturelle », Editions Agridécisions, 2009.
toujours, parfois beaucoup, parfois « Agriculture sans herbicides », Editions Agridécisions, 2003.
peu, les mécanismes naturels. Une « Engrais verts et fertilité des sols », Editions Agridécisions,
partie de ces derniers semble alors 2000 puis 2002.
considérer le greffon comme une « La conversion à l’agriculture biologique », Editions Utovie,
1991.
anomalie à supprimer. A l'inverse
une autre paraît le « soutenir » et Pour acheter directement auprès de l’auteur vous pouvez le
l'aider. Si la première est faible contacter par tel/fax au 02.33.35.22.67 ou par courriel à
joseph.pousset@wanadoo.fr
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La Feuille bio du Limousin N° 104 juin 2009


Raphaëlle Le Mons

de Seilhac 19800 Vitrac sur


Montane
Entrée en bio en 2004 Tél : 05 55 27 60 87
42 ha de SAU Ovins,
plus d’infos sur chambres d’hôte
www.duvertdanslesoreilles.fr

♦ Quel est l’historique de la ferme ? sentent comme appartenant à la terre et non l’in-
verse ! C’est pour toutes ces raisons que je souhaite

Portrait
En 1997, j’ai hérité d’une grande maison datant du 17ième
siècle, de 12 ha de SAU et 30 ha de forêt. Mon installation créer une fondation dédiée au développement du-
sur les lieux est progressive : d’abord maison de campagne, rable, à l’équité et la culture, en accueillant des
puis résidence principale. C’est réellement en 2003 que mon personnes et leur projet de vie dans ces lieux,
projet agricole voit le jour après deux ans de travaux dans qu’ils soient agricole, artisanal ou artistique. Et
la maison. En 2004, j’ai l’opportunité de racheter 30 ha puis la grange pourrait devenir une salle de spec-
de terres jouxtant la ferme qui se libèrent réellement en tacle…J’espère aussi créer une Société Coopéra-
2008. tive Immobilière pour permettre à chacun de cons-
truire son chez soi.

♦ Quelles sont tes activités actuelles ?


♦ Pour toi, la bio, c’est quoi ?
Je m’installe au départ avec 70 brebis limousines pures et
4 chambres d’hôte. Je viens de constituer mon troupeau Je suis passée en bio dès 2004 comme une évi-
bovin composé de 8 vaches suitées (normande, gasconnes, dence. Je considère que le cahier des charges AB est
salers, aubrac, limousine, un bœuf highland) et de 11 génis- le B.A. BA, la première marche vers la durabilité de
ses limousines. J’apprécie la diversité ! Je cultive 2ha de l’agriculture. Ensuite l’agriculture se doit d’être
céréales distribuées aux brebis pendant l’agnelage, à mes bonne, équitable, joyeuse, humaine, belle ! Concer-
volailles et cochons (que j’élève en petites quantités, des- nant la création d’une marque privée mieux-disante
tinées à la table d’hôtes). Grâce aux techniques acquises à que le règlement bio européen, j’adhère au principe
l’ADAPA (Association pour le Développement d’une Agri- même si je reste persuadée que ce qui marche le mieux,
culture Plus Auto- c’est l’exigence de son savoir-faire et les relations
nome), les agneaux plus informelles…
sont finis à l’herbe
et commercialisés en ♦ Comment vois tu l’avenir de la bio ?
vente directe ; je
Quand je me suis installée en 2003, j’avais l’impres-
compte faire de
sion d’être la seule à m’intéresser à l’écologie. Au-
même avec les bovins.
jourd’hui, tout le monde en parle mais le monde
Actuellement, mes
agricole ne bouge pas ! Je m’interroge sur cette
revenus sont répar-
frilosité alors que le paysan de demain doit pou-
tis équitablement
voir progresser vers plus de durabilité, indivi-
entre les chambres d’hôtes, les ovins et la forêt. La part de
duellement et au sein d’un collectif. Ce sont des
la ferme augmentera avec le nouveau troupeau.
décisions à prendre en son âme et conscience.
Étant seule sur la ferme, j’emploie un salarié agricole 1 jour
Propos recueillis par Véronique Baillon
par semaine à travers un groupement d’employeurs et une
aide ménagère pour les chambres. Mais il y aurait du travail
pour beaucoup plus !

♦ As-
As-tu des projets sur la ferme ?
Je suis consciente de mon privilège. Mais pour moi, être pro-
priétaire de ce foncier n’a pas réellement de sens. L’heure
est au partage des biens communs comme la terre et l’eau.
J’adhère assez à la vision des indiens d’Amérique qui se pré-
3

N° 104 juin 2009 La Feuille bio du Limousin


L’implication des bénévoles est
 Public au rendez-vous pour la 7ème cruciale pour la réussite du repas
édition de notre foire Coccinelles & Cie !
Pour cette septième édition, le temps a de nouveau
joué avec nos nerfs (grosse averse tôt le matin ) mais
s’est finalement montré plutôt clément.
Les visiteurs sont donc venus très nombreux, des habi-
tués mais aussi des personnes qui venaient pour la
première fois et très demandeuses d’information sur
Actu Limousin

l’agriculture biologique. Les exposants dans la majo-


rité très satisfaits ont particulièrement apprécié ces
échanges avec les visiteurs et la convivialité de
cette journée.
L’espace buvette restauration a de nouveau fait
recette - plus de 350 repas servis grâce à la mobi-
lisation de nombreux bénévoles qui, victimes du
succès, n’ont pas pu goûter à un repas complet.
Les différentes animations ont attiré beaucoup
de monde. Les enfants ont particulièrement
apprécié les promenades en ânes et les contes.
Les adultes ont pu redécouvrir les différentes
utilisations de la laine et son intérêt dans l’éco-
nomie locale. Ils ont pu aussi mieux compren-
dre les enjeux de l’agriculture biologique grâce
aux différentes animations autour du thème « et
si… on développait la bio! ». A noter que ce
thème fut plutôt porteur pour les médias surtout
au vu des résultats des élections européennes et
de la poussée de l’écologie. Plusieurs articles
dans les journaux avant et après la manifesta-
tion, des interviews radios et un reportage FR3
Limousin le jour de la foire.
En résumé, une très belle journée qui ne doit sa
réussite qu’à la mobilisation de nombreux bénévo-
les. Alors merci à tous !
Jenny Gutteridge

Association consommateurs L’espace laine et la redécouverte pour


bio sur Brive «Vivre Bio » beaucoup de l’intérêt de cette matière
première locale
recherche des producteurs
Fax : 05 55 24 57 55

Les repas du mois

19 5242 repas complets

3025 repas complets


87
5870 repas partiels
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La Feuille bio du Limousin N° 104 juin 2009


« La démarche d’installation en agriculture ressemble aujourd’hui au
parcours du combattant, parsemée d’obstacles divers et variés. Lors-
que l’on débute le montage d’un projet agricole, nous sommes sou-
vent un peu désorientés et nous nous posons un grand nombre de
questions : quelle production choisir, où s’installer, le faire seul ou en
association, avec quels moyens…? Chaque décision est fondamentale
et pour faire le bon choix, il est essentiel de s’entourer de person-
nes compétentes qui nous feront part de leur savoir-faire.
C’est dans ce cadre que les différentes structure qui composent le
Réseau Agriculture Durable (RAD) Limousin interviennent, pour
nous soutenir « nous, les porteurs de projet ».
L’objectif de ce guide est de vous aider à la réflexion de votre
projet d’installation et à sa concrétisation. Vous trouverez entre
autres, des éléments à prendre en compte pour le choix de
votre activité, des pistes pour s’initier au métier d’agriculteur,
pour la recherche de foncier et pour le financement de votre
projet. Ce guide n’est pas exhaustif mail il vous permettra de
vous familiariser avec des notions essentielles sur ce qu’impli-
que être agriculteur.
Les fiches témoignage d’agriculteurs installés en Limousin
vous pet mettront d’appréhender plus concrètement les
démarches que vous serez amené à réaliser et de la diversi-
té de parcours possibles pour arriver à créer votre exploi-
tation. Car malgré tous les obstacles, l’installation, c’est
aussi l’occasion de faire d’excellentes rencontres avec des
personnes passionnées par leur métier et de trouver un
épanouissement personnel . »
Olivier Breuil , Ancien candidat à l’installation et agriculteur bio
en Haute-Vienne

Les collèges corréziens  Un accompagnement DIVA pour Nathalie


à l’heure bio ! Kouamé, éleveuse de chèvres angora
Contexte : Nathalie a effectué un BPREA en alternance au CFPPA de
On vous en a déjà parlé, c’est maintenant Bellac tout en gardant son emploi de réceptionniste dans un hôtel de
fait : les 6 collèges pilotes corréziens ont Limoges. Elle a contacté le RAD Limousin en août 2008 pour des ques-
tions concernant l’acquisition de foncier à Jourgnac (ouest de Limoges).
démarré l’introduction de produits biologi-

Actu Limousin
ques locaux dans leur restauration collec- Projet : Nathalie élève des chèvres angora pour la fabrication de mohair.
Elle dessine les modèles et des tricoteuses locales lui fabriquent les pro-
tive avec prise en charge du surcoût par le duits finis. Nathalie a ouvert une boutique en centre ville de Limoges
Conseil Général. A Tulle, Lubersac, Merli- « Création Mohair » depuis l’automne 2008.
nes, Larches, Beaulieu/Dordogne et Uzer- Pour faire transformer son mohair, elle passe pour le moment par la SICA
che, ce sont au total 2000 jeunes qui ont mohair mais elle souhaite développer son propre réseau notamment
découvert un menu bio le 28 mai dernier et grâce au lavage du Bourbonnais et à la Filature de Rougnat.
depuis, 3 ingrédients bio tous les 15 jours. Son DIVA : Accompagnés par l’ARDEAR Limousin, nous avons établi
En 2010, 6 nouveaux collèges rejoindront avec Nathalie un plan d’accompagnement sur 3 ans pour cons-
truire son projet. Après le montage du dossier par l’ARDEAR Limou-
le dispositif et les 10 autres en 2011. Pour sin, la Région lui a accordé un soutien financier à hauteur de 80 %
sensibiliser les jeunes, des animations sont des prestations suivantes :
réalisées dans chaque collège auprès de 4 ∗ réalisation d’un prévisionnel technico-économique
classes. Des formations à destination des (intervenant : Chambre d’Agriculture 87)
cuisiniers et gestionnaires ont également
∗ réalisation d’un projet bâtiment d’élevage pour les caprins
débuté. (intervenant : Chambre d’Agriculture 87)
Ce dispositif global et incitatif permet de ∗ appui technique spécialisé en production animale
construire progressivement un réel parte- (intervenant : GABLIM)
nariat entre producteurs, plateforme, cuisi- ∗ conseil spécialisé en création d’entreprise, appui juridi-
niers, gestionnaires, enseignants et collé- que (intervenant : Juri conseil 87)
giens. Que la dynamique se poursuive ! ∗ mise en place d’un tutorat (intervenant : ARDEAR
Limousin)
Véronique Baillon
Laurent Bordey
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N° 104 juin 2009 La Feuille bio du Limousin


Point sur la mission DIVA « Restauration Collective »
Commencée depuis début février 2009 pour une durée de 6 nale en charge de l’économie sociale et solidaire, a d’ores et déjà
mois, l’étude touche aujourd’hui à sa fin. répondu présente pour cette restitution que nous espérons riche
en propositions et engagements de la part des décideurs politi-
Pour rappel, l’objectif de cette mission est d’identifier et d’impul-
ques. Un témoignage d’une action menée par le conseil général
ser les moyens de structurer les productions biologiques locales
de Vendée est prévu. Le CG 85 accompagne en effet depuis un an
pour l’approvisionnement de la filière restauration collective :
les cuisines des collèges dans la mise en place de projets d’appro-
organiser, planifier et développer les productions locales pour
visionnement en produits bios locaux, et dans l’investissement en
ce débouché en sont les enjeux principaux.
matériels de cuisine économe en énergie, eau et produits chimi-
Deux mois d’enquête sur le terrain, nous ont permis de ques- ques. Les économies réalisées sont ensuite réinjectées dans les
tionner pas moins de 87 producteurs biologiques, fournis- matières premières des repas. Le bilan de ces restitutions dans la
seurs habituels ou simplement intéressés par cette filière. prochaine feuille bio !
L’accueil a été très chaleureux et nous tenons à remercier
Un petit zoom sur les producteurs rencontrés :
tous ceux qui ont nous consacré du temps et permis d’avan-
cer dans la compréhension des problématiques de chacune ∗ 13 en Creuse, 38 en Corrèze, 28 en Haute Vienne et 8 en Dordo-
des filières. gne. (NB : le faible nombre de producteurs rencontrés en
A l’heure actuelle nous sommes en cours d’analyse de ces Creuse s’explique par l’absence de fortes demandes en restau-
Filières

données, et le matériau est des plus riches ! ration collective sur ce département actuellement)

Plusieurs échéances sont prévues pour la retransmission ∗ 52 producteurs mono-filière et 33 producteurs multi-filières
des résultats de l’étude. Tout d’abord un comité de pilo-
∗ et par filière : 40 en maraîchage, 37 en viande, 20 en fruits, 10
tage prévu le 25 juin qui devra nous permettre de déga-
ger des priorités d’action. Suivront des restitutions au- en pain, 8 en produits laitiers et 21 en autres productions (miel,
près des producteurs rencontrés, et une restitution offi- huile, poisson, plantes, épices…)
cielle à la Région Limousin début juillet à laquelle nous Alice Valenzisi (chargée de mission)
convions élus de collectivités et clients de la restaura-
Anne Boutignon (stagiaire)
tion collective. Mme Jeannot Pagès, conseillère régio-

Exonération de la taxe foncière


Nouveau : une exonération de la taxe foncière pour les être effective l’année N+1.
agriculteurs bio depuis janvier 2009
∗ Pour en bénéficier, le propriétaire ou le preneur doit adresser
La loi de finances pour 2009 a instauré une exonération fa- aux services des impôts du lieu de situation du bien, avant le
cultative temporaire de la taxe foncière sur la propriété non 1er janvier de chaque année au titre de laquelle les exonéra-
bâtie pour les terres exploitées selon un mode de production tions sont applicables, la liste des parcelles concernées, ac-
biologique (article 1395 G du Code Général des Impôts). compagnée de l’attestation annuelle délivrée par l’organisme
Cette exonération vise notamment les terres, prés et prairies certificateur agréé.
naturels, herbages et pâturages, vergers et cultures fruitières, Cette exonération a été fixée pour 5 ans et est applicable à comp-
vignes, bois, etc… et bénéficie à l’exploitant, qu’il soit pro- ter de l’année qui suit celle au titre de laquelle une attestation
priétaire ou locataire. Lorsque les terres sont données à bail, d’engagement d’exploitation suivant le mode de production
le propriétaire doit reverser au locataire l’intégralité du mon- biologique a été délivrée pour la première fois par l’organisme
tant de l’exonération. Le coût de l’exonération sera à la certificateur agréé.
charge pleine et entière des communes.
Attention toutefois,
toutefois cette exonération ne s’applique pas lorsque
Les modalités d’octroi sont les suivantes : les propriétés concernées bénéficient déjà d’une exonération
totale, permanente ou temporaire d’une durée supérieure, no-
Règlementation

∗ L’exonération est subordonnée à une délibération des tamment pour les terres situées en zone Natura 2000.
communes ou des établissements publics de coopéra-
tion intercommunale dotés d’une fiscalité propre : elle Laurent Bordey
doit être prise avant le 30 septembre de l’année N pour

Revalorisation des aides CAB en maraîchage


sous tunnel et arboriculture
Le Ministère de l'agriculture a bien confirmé que ∗ L’arboriculture qui était en CAB3 (350€) passe en CAB4 à
Bruxelles avait accepté les demandes de modifi- 900€..
900
cation des montants et les catégories des aides
bio pour ces 2 productions soit : Pour le caractère rétro-actif des dossiers déposés en mai 2009 et
l'harmonisation des montants (de la même façon dans toutes
∗ En maraîchage sous tunnel la CAB4 régions et départements), c'est "actuellement en cours d'exper-
est renforcée et passe à 900 € (au lieu de tise". Même chose pour bien vérifier les catégories pour l'arbori-
600 €) culture (passage de la catégorie CAB3 à CAB4).

6 Anne HAEGELIN - FNAB

La Feuille bio du Limousin N° 104 juin 2009


 La FNAB propose la création de « Pôles de conversion »
Le plan Barnier a pour ambition d’aboutir à la gétaires, analyse avant et après conversion
conversion de près de 20000 agriculteurs d’ici après 3 ou 5 ans, suivi technique, groupes
2012. Dans ce laps de temps qui est relative- d’échanges et parrainages, etc.).
ment court, il apparaît nécessaire de renforcer
• Un comité de pilotage, réunissant tous
la coordination des actions d’accompagnement à
les acteurs du développement agricole et de
la conversion bio menées dans chaque région,
l’économique, susceptibles d’intervenir
pour accélérer le rythme actuel des conversions
dans les conversions en bio ;
qui reste insuffisant pour atteindre 6% de la
SAU bio d’ici trois ans. • Un coordinateur hébergé par les GRAB,
notamment chargé d’animer la concertation
Le réseau FNAB propose la création de pôles

E c hos du rés eau


entre conseillers sur les projets qui po-
(régionaux) de conversion pilotés par les par-
sent question et sur les accompagnements
tenaires du développement agricole, avec des
à proposer ;
chefs de file par type de mission ou projet en
favorisant au maximum les synergies. Un projet • Une documentation consultable par
favorablement accueilli par le ministre de l’a- tous : sur la période de la conversion,
griculture. sur les acteurs qui interviennent sur
une ou plusieurs étapes de la conver-
En synthèse voici le contour de l’organisation
sion, sur les événements et manifesta-
et des missions des pôles régionaux de conver-
tions, ...
sion :
• Un espace d’échange et de concerta-
• Favoriser les échanges et la concertation à
tion, entre conseillers des GAB, des
l’échelle de la région ;
Chambres d’Agriculture, des entrepri-
• Inciter les divers acteurs agricoles ou ses, lycées, centres de formation
leurs partenaires à réaliser des actions de agricole, etc. qui interviennent sur
sensibilisation; la conversion en bio ;
• Harmoniser les outils et les méthodes d’ac- • Un recensement des trajectoires de
compagnement des conversions en bio ; conversion et des accompagnements ré-
alisés par les différents conseil-
• Favoriser si besoin la clarification des
lers ;
missions entre les divers conseillers et la
concertation sur ces missions, avec la dési- • Un site internet sur la conversion
gnation de chefs de file pour chaque type de en bio, ou une page internet, avec un
mission (sensibilisation, accompagnement des accès agriculteurs et un accès réservé
projets de conversion, suivi, etc.) ; aux conseillers de la région.
• Suivre l’évolution des conversions et
concevoir les outils nécessaires Arnaud Dutheil
(observatoire, prévision des enveloppes bud-

COEXISTENCE IMPOSSIBLE : FNE AVAIT VU JUSTE


Le programme de recherche européen Co-Extra (coexistence et Grenelle de l’Environnement ou de procédures ayant abouties à
traçabilité) portant sur la coexistence des cultures génétiquement l’invalidation d’autorisations accordées à des cultures OGM.
modifiées et conventionnelles vient d’être rendu public à Paris.
Un seuil de contamination à 0,1 %
L’analyse présentée par France Nature Environnement depuis des
années se voit ainsi confirmée sur deux points essentiels : les consé- Concernant le seuil de contamination au-delà duquel serait re-
quences de la coexistence et la définition du seuil légal de contami- connu légalement cette « présence fortuite », alors que persiste
nation transgénique. un vide réglementaire en Europe à ce sujet, le rapporteur de ces
recherches recommande de retenir 0,1 % et non le seuil euro-
Le but de ces recherches, menées durant cinq années par 18 pays de
péen d’étiquetage de 0,9 % qui n’est qu’un compromis politi-
l’Union européenne, le Brésil, l’Argentine et la Russie, est d’« aider à
que sans fondement scientifique, et qui revient à légaliser la
la prise de décision politique sur les OGM en Europe » en « veillant à
pollution transgénique.
OGM
préserver la liberté de choix des producteurs et des consommateurs
européens ». Pour Lylian Le Goff, responsable du dossier OGM pour
FNE : « Nous nous félicitons que soient reconnues et
Impossible coexistence
renforcées des données scientifiques essentielles à la
Il s’avère bien que la coexistence est impossible sans contamination préservation de l’intégrité de l’environnement, des se-
transgénique avec les pratiques agricoles actuelles. Ce qui implique, mences et des cultures. Nous serons vigilants, au cours
pour préserver les cultures non OGM, d’une part de renforcer la trans- des prochains travaux du Haut Conseil des Biotechno-
parence des pratiques, d’autre part, des mesures d’isolement très au- logies, notamment lors de sa prochaine séance du 18
delà des distances dites de « sécurité » jusque là préconisées, voire juin, pour que soit respecté l’objectif fixé par la loi
d’instaurer des « zones dédiées » qui deviendraient de véritables encla- OGM française concernant « la liberté de consom-
ves où un accord entre agriculteurs serait obtenu. Comment obtenir un mer et de produire avec et sans OGM, sans que
tel consensus alors que la présence même d’OGM implique un surcoût cela nuise à l’intégrité de l’environnement et à la
aux filières non OGM ? Il ne peut y avoir coexistence sur le plan éco- spécificité des cultures traditionnelles et de quali-
nomique tant que la filière polluée doit payer pour se protéger et en té ». On voit bien que si l’on veut vraiment pré-
prouver l’efficacité. serve r cette liberté et cette intégrité, il faudra
bien choisir entre « avec » ou « sans » OGM ».
France Nature Environnement a fait valoir cette impossibilité de
coexistence sans contamination transgénique et l’importance de respec- Communiqué de presse FNE du 10 juin
ter le droit à l’information du public, notamment lors des travaux du
7

N° 104 juin 2009 La Feuille bio du Limousin


 RENCONTRES murs torchis, adabe.  REUNIONS
 Céline et Christophe Leyssenne
 samedi 11 juillet : 02 54 22 44 27 ou museaux@orange.fr  30 juin : comité de pilotage mission
DIVA « Accompagnement des fournisseurs
∗ visite d’une chaufferie bois 80kw et
producteurs de la restauration collec-
d’un réseau de chaleur de 100m ali-  FORMATIONS tive » à GABLIM
Calendrier

mentant 4 habitations
 25 et 26 août : Formation arboriculture  7 juillet : restitution mission DIVA
∗ Démonstration de broyage de pla- « Accompagnement des fournisseurs pro-
quette forestière avec Jean-Luc Petit, rédacteur du journal
Arbobio Info ducteurs de la restauration collective »
Espace Info Énergie - CPIE 19 : au conseil Régional
05 55 20 88 96 1er jour - conduite d’un verger plein vent
 21 juillet : CA GABLIM
2ème jour - conduite d’un verger profes-
 Du 27 juillet au 15 août 2009 sionnel en bio
chantier participatif à Château  FOIRES
 GABLIM : 05 55 31 86 87
Chervix (87). Construction en
 9 août : Foire biologique et artisanale
paille, enduits terre et chaux,
de Beaulieu Sur Dordogne

Pour diffuser une annonce, adressez-la par courrier avant le 25 du mois, accompagnée du règlement correspondant :
8,50 €. Nous rappelons que les annonces sont gratuites pour les adhérents de GABLIM et pour les personnes à la recher-
che d’un emploi

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