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La Nouvelle Grammaire du collège
Corinne Durand Degranges Céline Dunoyer
PROFESSEUR EN COLLÈGE À APT (VAUCLUSE) PROFESSEUR DANS L’ACADÉMIE DE CRÉTEIL
FORMATRICE LETTRES ET TICE
La grammaire des éditions Magnard, qui couvre
en un seul ouvrage les quatre niveaux du collège,
devient interactive et accessible en ligne.
Les auteurs racontent…
C
ette grammaire est née d’un constat : l’ap-
prentissage de la langue au collège constitue
un défi pour l’enseignant qui doit, dans ce
domaine plus qu’ailleurs, suivre la progression
de chacun. Parler de pédagogie différenciée res-
semble à une vieille plaisanterie et c’est pourtant
de cela qu’il s’agit. Pour avoir une chance d’y par-
venir dans le cadre de la classe, l’aide informa-
tique se révèle précieuse. C’est ainsi que pas à pas
s’est construite La Nouvelle Grammaire du col-
lège, objet totalement nouveau qui a l’ambition de
mener les collégiens de la 6 e à la 3 e à une
meilleure maîtrise de la langue.
L’usage du numérique possède deux atouts : il
permet à l’enseignant de suivre la progression de
chaque élève et d’adapter le contenu de son cours
à sa classe en fonction d’un niveau ou d’un pro-
jet didactique.
De l’observation à la leçon
Chaque chapitre commence par une observation,
conçue pour donner lieu à un échange en classe.
À partir d’un texte (parfois deux) le plus sou-
vent littéraire, l’élève est invité à répondre à deux
ou trois exercices interactifs et, éventuellement,
à compléter un champ requérant une réponse
libre. Cette observation initiale permet au profes-
seur de jeter les bases de sa leçon.
Des outils pour le français
Les leçons ont bien entendu été élaborées en
fonction des programmes en vigueur mais, grâce
au numérique, il a été possible de dédier chaque
partie, sous-partie ou puce à un niveau de classe.
De cette manière, l’élève ne voit que ce qui
concerne son niveau d’étude et les niveaux anté-
rieurs. L’apprentissage de notions complexes peut
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donc être abordé progressivement, au fil des
années. Évidemment, en fonction de son projet ou
de sa classe, le professeur est libre de modifier cet
affichage, d’enlever ce qu’il juge trop difficile ou
d’ajouter ce qui lui paraît abordable. La leçon est
ainsi parfaitement adaptée au niveau de la classe
et au projet de l’enseignant qui a en outre la pos-
sibilité de réécrire les exemples non commentés
afin de les adapter au texte sur lequel travaille sa
classe.
De son côté, l’élève peut s’approprier les leçons
en posant des « signets » (sortes de notes person-
nelles) sur les différentes parties de cette leçon.
Il peut constituer des dossiers de signets afin de
retrouver facilement les points qui lui posent pro-
blème, de prévoir ses révisions en vue d’un
contrôle, d’une rédaction.
À l’issue de la leçon, le classique mais indispen-
sable résumé (« Récapitulons ») est souvent enri-
chi d’une animation qui en illustre de façon
visuelle (en Flash) les points essentiels.
Des exercices nombreux et innovants
Cependant, ce qui est sans doute le plus intéres-
sant dans La Nouvelle Grammaire du collège,
ce sont les exercices. La version numérique en
propose plus de 2 000 et chacun d’eux se trouve
classé selon un niveau de difficulté (de 1 à 4).
Pour soutenir l’attention des élèves, des typo-
logies variées ont été utilisées : éléments à surli-
gner (jusqu’à cinq couleurs disponibles), éti-
quettes à glisser-déplacer dans un texte ou dans
un tableau, listes déroulantes de mots dans un
texte ou de réponses à une question, QCM,
champs de saisie pour des exercices de transfor-
mation, de conjugaison ou d’écriture. Les pre-
mières expérimentations en classe ont montré
que les élèves sont rapidement à l’aise sur le plan
technique ; ils peuvent ainsi concentrer leur atten-
tion sur la difficulté grammaticale, ce qui est de
loin le plus important.
Autre intérêt de cette version numérique : un
grand nombre d’exercices interactifs présentent
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Jean-Michel Cavrois Marie-Laure Tres-Guillaume

PROFESSEUR EN ZEP – ZONE SENSIBLE PROFESSEUR DE LETTRES CLASSIQUES EN RÉSEAU AMBITION RÉUSSITE
LENS (PAS-DE-CALAIS), OFFICIANT EN CLASSE PUPITRE LA MONNERIE-LE-MONTEL (PUY-DE-DÔME)

leur correction. L’élève dispose de deux essais

pour donner la bonne réponse. S’il se trompe la
première fois, un commentaire apparaît pour l’ai-
der à réussir lors d’un second essai. Ce commen-
taire peut porter sur l’ensemble de l’exercice ou
bien sur chaque réponse de l’élève. Dans ce der-
nier cas, les messages le félicitent pour ses réus-
sites et analysent chaque erreur pour l’aider à
rectifier sa réponse. À la fin de l’exercice, il peut
accéder au corrigé et obtenir un bilan qui indique
son taux de réussite, affiche un lien vers la leçon
et, surtout, récapitule ce qu’il faut savoir : à la
fois un point essentiel à retenir pour la notion
travaillée et une démarche pour bien réussir
l’exercice. Les élèves se piquent généralement
au jeu et souhaitent avoir « le meilleur score ». On Chaque chapitre commence par une observation,
les voit ainsi demander à refaire un exercice pour conçue pour donner lieu à un échange en classe.
s’améliorer, ce qui serait bien difficile à obtenir sur
papier ! Les QCM, quant à eux, ne proposent qu’un
essai, obligeant à être exact du premier coup. Ils
n’ont pas d’analyse d’erreur ni de bilan autre
qu’un taux de réussite : ils sont conçus pour être
des exercices d’application, soit en début de leçon
pour vérifier une base nécessaire, soit au début
d’une série d’exercices pour vérifier que la leçon
a bien été comprise. Par ailleurs, à tout moment
les élèves peuvent suivre leur parcours dans un
module qui leur indique les exercices réalisés et
leur taux de réussite. Cela se révèle indispen-
sable d’une session à l’autre.
D’une manière générale, les exercices interac-
tifs corrigés permettent aux élèves de travailler à
leur rythme. C’est ici que le professeur gère l’hé-
térogénéité d’une classe tout en favorisant l’auto- Accompagner les élèves dans l’apprentissage d’une démarche grammaticale,
nomie : il fait aussi bien travailler à la maison qu’au fondée sur une analyse d’erreur aussi fine que possible.
CDI et trouve un outil souple pour des séances de
remédiation ou d’accompagnement éducatif.
Des outils pour le français

cadre d’une classe et se doit de proposer des

Un manuel pensé pour la classe
Le choix d’un manuel numérique aurait pu
conduire à se limiter à des exercices interactifs.
Ce n’est pourtant pas ce que nous avons souhaité,
car ce manuel est destiné à être exploité dans le
exercices d’écriture plus complexes, lesquels ne
peuvent être analysés par l’ordinateur. C’est pour-
quoi nous avons imaginé pour chaque chapitre
de véritables exercices de rédaction, avec des
consignes détaillées et des critères d’évaluation.
L’élève est alors invité à écrire ses réponses ou ses

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entre trois et cinq exercices interactifs à partir d’un texte.
Des outils pour le français
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Des bilans d’autoévaluation enchaînent
textes dans un simple traitement de texte intégré.
Il enregistre son travail sur lequel il peut revenir
à tout instant. Par ailleurs, nous avons voulu pro-
poser des exercices sans correction, afin de lais-
ser place à l’échange en classe avec le profes-
seur. Pour ces exercices, l’élève ne bénéficie que
d’un message d’aide initial qui le conduit à trou-
ver la bonne démarche à mettre en œuvre. Notons
que le professeur peut toujours transformer ces
exercices en exercices interactifs corrigés, mais
l’élève n’aura dans ce cas que des commentaires
très simplifiés.
Précisons que les exercices ont autant été
conçus pour vérifier les connaissances que pour
accompagner les élèves dans l’apprentissage
d’une démarche grammaticale, fondée sur une
analyse d’erreur aussi fine que possible (ce qu’il
est presque impossible de faire dans un cadre
classique). C’est pour cette raison que les mes-
sages d’aide et les récapitulatifs liés à un point
grammatical précis sont continuellement pré-
sents.
Enfin, de nombreuses leçons proposent des
bilans d’autoévaluation qui enchaînent entre trois
et cinq exercices interactifs à partir d’un texte.
Ces bilans visent à évaluer le degré d’acquisition
de la notion étudiée. Ils proposent à la fin un taux
de réussite global, expliqué par une phrase qui
aide l’élève à se situer par rapport aux apprentis-
sages et un taux de réussite détaillé pour chaque
exercice en fonction d’un objectif précis. Ainsi,
l’élève sait ce qu’il maîtrise bien et ce qu’il doit
encore travailler. De son côté, le professeur dis-
pose, dans son module, de bilans plus élaborés
qu’il peut imprimer et donner à ses élèves pour
une évaluation sommative.
Des leçons personnalisables
Du côté de l’enseignant, comme nous l’avons déjà
signalé, le manuel permet d’adapter le contenu au
niveau réel de la classe. Il donne évidemment
accès à tous les corrigés et aux éléments d’éva-
luation pour les exercices de rédaction. Il offre
aussi, pour certaines leçons, des éléments théo-
riques qui facilitent la formation continue des
professeurs en explicitant des évolutions d’ana-
lyse ou de terminologie préconisées par les pro-
grammes.
Plus novateur, le manuel permet de préparer
une « leçon du jour ». Il s’agit de donner au pro-
fesseur la possibilité de sélectionner dans les dif-
férents chapitres chaque élément qu’il souhaite
aborder lors de sa leçon de grammaire avec sa
classe. Imaginons qu’un professeur souhaite tra-
vailler sur le récit. Il sélectionne une observation
sur les désinences de l’imparfait et du passé
simple dans le chapitre 7, des parties de leçon
dans ce même chapitre auxquelles il ajoute une
partie du chapitre 9 traitant du plus-que-parfait ;
puis il sélectionne des exercices dans ces deux
chapitres et les combine avec d’autres, issus des
chapitres 85 et 86 consacrés aux discours narra-
tif et descriptif. Le jour de la leçon, l’élève n’a
qu’à suivre ce parcours sans avoir à compulser son
manuel. Cette « leçon du jour » facilite l’enseigne-
ment différencié, puisque le professeur peut pré-
voir d’ajouter des exercices ou des points de
leçons plus difficiles en fin de séance pour les
élèves les plus à l’aise.
Par ailleurs, grâce au suivi des activités, l’en-
seignant peut consulter tous les résultats de ses
élèves. Il a accès à un espace dans lequel il voit
quels exercices ont été faits, combien d’essais
ont été nécessaires, le dernier résultat obtenu et
la date à laquelle l’exercice a été fait. Cela lui
permet de bâtir pour chaque élève un programme
d’exercices avancés ou de révision. Autre avan-
tage, le professeur ayant accès dans son inter-
face aux réponses des élèves, il lui est possible,
dans le cadre de la remédiation, par exemple, de
faire venir l’un d’eux devant sa machine et d’amor-
cer avec lui un échange sur les erreurs commises,
sur la façon dont tel problème a été résolu ou
pourrait l’être.
Ainsi, le caractère modulable de ce manuel
facilite le dialogue enseignant-élève et conduit
ce dernier sur la voie de l’autonomie. •
Adresses
• Pour les établissements
La Nouvelle Grammaire du collège, version réseau:
http://magnard.fr/livre13719.html
• Pour la maison
– La Nouvelle Grammaire du collège, version mono-
poste avec uniquement le contenu élève:
http://magnard.fr/livre19634.html
– Le KNE propose un abonnement à la version en ligne
entre 250 et 400 euros selon la taille de l’établissement.
www.kiosque-edu.com
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