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Module de Français

LEÇON 5 : BAUDELAIRE, LES FLEURS DU MAL, SECTION


« SPLEEN ET IDEAL »PRESENTATION DE L’AUTEUR,
DE L’ŒUVRE ET STRUCTURE DETAILLEE DE LA
SECTION « SPLEEN ET IDEAL »

Nombre de pages : 3

I. PRESENTATION DE LA VIE DE L’AUTEUR (1821.1867)

1821. Naissance à Paris de Charles Baudelaire : sa mère a 17 ans, son père en a 62 et


meurt en 1827. Enfant timide marqué par la mort de son père.

1828. Remariage de sa mère avec le commandant Aupick : il ne le lui pardonnera


jamais et conservera une haine à l’égard de son beau-père. Charles, enfant difficile,
apprend à haïr à travers lui toutes les valeurs bourgeoises.

1839. Renvoi du collège Louis Le Grand, mais succès au bac. Le jeune homme a acquis
une solide culture classique.

1841. Départ pour l’île Bourbon, retour en janvier 1842. Ce voyage lui a été imposé
pour lui changer les idées et mettre fin à ses attitudes de provocation et de révolte.
Mais cela ne modère pas Baudelaire qui fréquente les prostituées et attrape la
syphilis : sa famille lui impose alors un conseil juridique pour lui retirer la libre
disposition de sa fortune.

1842. Rencontre avec Jeanne Duval, une mulâtresse sensuelle qui a exercé sur les
sens de Baudelaire son pouvoir tyrannique. Sotte, illettrée, d’une moralité douteuse,
elle a accompagné la vie de Baudelaire.

1847. Baudelaire fait la cour à l’actrice Marie Daubrun. Il sera son amant par
intervalles. Elle a représenté pour lui la tendresse.

1848. Baudelaire prend part aux émeutes de février. Haine pour la monarchie de Juillet
qui incarne les valeurs bourgeoises. Baudelaire est un antibonapartiste déclaré et
critique volontiers Napoléon III.

1852. Rupture provisoire avec Jeanne Duval, liaison avec Marie Daubrun, envoi de
poèmes anonymes à Mme Sabatier, qui tenait un salon (*). Il s’agit d’une femme
cultivée à laquelle il va vouer un véritable culte ; il lui avouera être l’auteur des
poèmes en 1857.

1854. Baudelaire entreprend la traduction des Histoires extraordinaires, d’Edgar Allan


Poe, car il ressent une fraternité spirituelle avec cet auteur américain qui affirme sa
solitude, son amour pour la beauté dans une civilisation utilitaire, sa volonté d’y
échapper par l’art et les paradis artificiels (*).

1857. Mort du général Aupick. Sa mère se retire à Honfleur. Edition des Fleurs du Mal
et condamnation, car l’œuvre, par les thèmes évoqués, fait scandale ; dès lors
Baudelaire mène une vie précaire et menacée.

Leçon 5 : Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Section « Spleen et Idéal »Présentation de l’auteur, de
l’œuvre et structure détaillée de la section « Spleen et Idéal »
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1860. Concerts wagnériens à Paris. Il découvre que Jeanne Duval le trompe et écrit
Richard Wagner et Tannhaüser.

1866. Attaque de paralysie. Baudelaire meurt à paris le 31 août 1867, à l’âge de 46


ans.
1867. Edition posthume des Fleurs du Mal.

Ainsi, Baudelaire a consacré une grande partie de sa vie à la poésie, une vie de
difficultés matérielles, car sa poésie ne lui a apporté aucun moyen d’existence.

II. LA PRESENTATION DES FLEURS DU MAL

Il s’agit d’un recueil de poèmes, organisé en plusieurs sections, qui fit scandale lors
de sa première parution car on reprocha à Baudelaire son immoralité et son obscénité.
Il est conseillé de lire l’ensemble du recueil, même si le cours porte particulièrement
sur l’une des sections intitulée « Spleen et Idéal ».

Le titre des Fleurs du Mal est fondé sur une antithèse, que la préposition assortit
d’une dépendance. Le sens du titre est donc : la beauté que l’on extrait du mal. Les
fleurs peuvent représenter la beauté, l’élaboration poétique, la recherche, la culture. Le
mal représente quant à lui le péché mais aussi la souffrance. Il y a donc deux
possibilités d’interprétation du titre, qui orientent évidemment la lecture de l’œuvre :
les fleurs sont cueillies sur un champ de souffrance ? Y a-t-il une complaisance pour le
péché, parce qu’il est esthétiquement fécond ?

La première édition paraît le 25 juin 1857. L’accueil de la presse est très critique.
Le 16 juillet, le Parquet fait saisir l’ouvrage et engage des poursuites contre l’auteur et
l’éditeur, qui sont condamnés respectivement à des amendes de 300 francs et 100
francs. On donne l’ordre à Baudelaire de supprimer 6 poèmes jugés scandaleux : « Les
bijoux », « Le Léthé », « A celle qui est trop gaie », « Lesbos », « Femmes
damnées », « Les métamorphoses du Vampire ».
Le deuxième édition paraît en février 1861 avec les 6 poèmes en moins et 32
pièces nouvelles. Il y également l’apparition d’une nouvelle section : « Les tableaux
parisiens. »
L’édition posthume paraît en 1868, avec la restitution de l’ensemble des pièces
condamnées.

IMPORTANT : Attention, selon l’édition de Baudelaire que vous avez, il peut y


avoir des modifications dans la numérotation des poèmes par rapport au
cours. Cela ne doit pas vous perturber. L’essentiel pour vous est juste d’avoir
le texte.

III. PLAN SCHEMATIQUE DES FLEURS DU MAL, AVEC LA STRUCTURE


DETAILLEE DE LA SECTION « SPLEEN ET IDEAL »

-« Au lecteur » : il s’agit du poème qui ouvre le recueil ; la dimension métaphysique du


livre apparaît sans équivoque. L’homme est enfoncé dans le péché. Satan triomphe en
ce bas monde.
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-Section « Spleen et Idéal » : C’est la section la plus importante quantitativement.


Dans l’édition de 1857, elle représente 77 poèmes sur les 100 poèmes du recueil. Dans
l’édition de 1861, elle représente 85 poèmes sur les 126 du recueil.

Elle est organisée en trois mouvements :

-les poèmes de l’Idéal (I à XXI) : les poèmes I à XVI sont consacrés au poète et à
sa mission, les poèmes XVII à XXI à la beauté inaccessible. Dans ces poèmes, le poète
essaye d’échapper au mal, dont il a constaté l’omniprésence dans le poème liminaire
« Au lecteur ». La première façon d’échapper au mal est de créer, d’écrire ; certes, le
poète est un homme supérieur, mais il a du mal à atteindre la beauté à laquelle il
aspire. Face à ce constat d’échec, Baudelaire se tourne alors vers les femmes (c’est la
deuxième solution) , susceptibles de le guérir : il consacre ainsi des poèmes à ses
maîtresses ; ce sont les poèmes du désir.

-les poèmes du désir (XXII à LXIV) : ces poèmes sont consacrés aux maîtresses de
Baudelaire, en quatre cycles : le cycle de Jeanne Duval( de « Parfum exotique » à « Je
te donne ces vers »), le cycle de Madame Sabatier (de « Semper eadem » à
« Flacon »), le cycle de Marie Daubrun (de « Poison » à « A une madone ») et le cycle
des « femmes diverses » aussi nombreuses qu’il y a de poèmes, et partiellement
identifiées ( de « Chanson d’après-midi » à « Sonnet d’automne »).

Toutes ses tentatives d’échapper au mal sont des échecs ; c’est donc l’échec de
l’Idéal et la rencontre du Spleen.

-les poèmes du Spleen (LXV à LXXXV) avec, dans le détail, les rêveries (LXV à
LXXIII), les symptômes du Spleen (LXXIV à LXXXI), l’emprise grandissante du néant
(LXXXII à LXXXV). Baudelaire y retrace son mal de vivre, jusqu’à la recherche de la
mort, apaisement ultime.

-Section « Tableaux Parisiens » : il s’agit de la tentative et aussi de l’échec de la


communion humaine dans le cadre de la ville. Baudelaire y montre le problème de la
solitude des hommes dans l’illusoire communauté urbaine.

-Section « Le Vin » : Conçu d’abord dans une perspective socialisante (« le vin est
pour le peuple qui travaille et qui mérite d’en boire »), il est peu à peu associé à la
catégorie des « paradis artificiels »

-Section « Fleurs du Mal » : cette section, qui porte le même titre que l’ensemble du
recueil, regroupe de nombreuses pièces qui furent condamnées.

-Section « Révolte » : Baudelaire y exprime une révolte de l’humanité tout entière,


mais la révolte reste une fausse sortie. La seule issue qui nous est offerte pour
échapper à un monde voué au mal, c’est la mort.

-Section « La Mort » : elle est saluée sans horreur, voire même avec une certaine
douceur.

Toutes ses sections montrent le manichéisme qui est présent dans tout le recueil.
Baudelaire est déchiré entre des aspirations contraires et apparemment
irréconciliables.

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