PRSE2

« Phase diagnostic »

Atelier "produire - travailler"

Compte rendu de la réunion du 14 mai 2009

L'atelier a rassemblé 29 personnes représentant 20 institutions de la région Bretagne1. Il était

présidé par Joseph Lefeuvre directeur du travail à la DRTEFP et Jean-Michel Fougères, de la
CRAM a accepté d'être le rapporteur de cet atelier

1. Périmètre de l'atelier et données de cadrage pour la sélection des

risques à prendre en compte dans le PRSE
La particularité de l'approche environnementale multifactorielle du PRSE a conduit à distinguer
deux types de risques pour la santé:

les risques subis par les personnes dans le cadre de leur travail

les risques provoqués par l'activité productive ayant des répercussions
environnementales qui peuvent avoir un impact sur la santé des populations.

En effet, le PRSE se doit d'envisager les risques pour les personnes au travail, mais aussi les
effets "collatéraux" sur les milieux externes (eau, air, sol) et leurs incidences pour le
voisinage, les utilisateurs et consommateurs des produits et des services.

Les risques hors champ du PRSE :

la question a été débattue de savoir si les risques pour la santé mentale de

personnes fragiles en situation précaire, travaillant dans des ambiances physiques
stressantes pouvaient être considérés comme un risque relevant du PRSE. Au final, il
ressort que ce risque ne relève pas spécifiquement du PRSE, mais souligne
l'importance à accorder à la prévention et au suivi des personnes dans la durée, en
particulier pour les personnels en situation précaire (intérimaires, saisonniers…)

la question des troubles musculo-squelettiques (les TMS) liés à l'organisation du

travail et de la production ne relève pas a priori du PRSE. Cependant, l'atelier a
considéré qu'elle devait être maintenue dans le champ de la réflexion dans la
mesure où la dégradation des conditions de travail due au contexte actuel de
précarisation des emplois et de l'exigence accrue sur les délais pouvait exacerber des
situations qui, combinées à l'exposition au froid ou à l'humidité dans les IAA
notamment, pouvaient conduire à des TMS. Le groupe a donc proposé de travailler
sur les ambiances physiques de travail (température, humidité).

1
liste détaillée en annexe

23/06/09 – PRSE – atelier "Produire, travailler" – Version (4) de travail non validée 1
Ont été renvoyées vers un autre atelier les thématiques suivantes :

Le radon, dans la mesure où il est en objectif prioritaire pour l'atelier "Habiter,
accueillir

La problématique du fret, renvoyée vers l’atelier « Bouger, se détendre »

Considérations générales, souhaits des participants

Le milieu professionnel représente un univers potentiellement plus dangereux que l'univers

grand public dans la mesure où les personnes peuvent être exposées de façon régulière et
prolongée à des matières ou produits toxiques ou tout simplement à un environnement de
travail néfaste pour la santé. Les participants de l'atelier ont souligné que la généralisation du
fractionnement des vies professionnelles nécessite d'accorder une attention particulière aux
modalités de suivi tout au long de la vie, d'autant plus que certains risques ont des effets à
long terme qui peuvent se manifester au moment de la retraite seulement. Ce constat a
conduit à évoquer l'idée d'une sorte de carnet de santé professionnel qui répertorierait les
différents emplois occupés avec les différents types de risques associés, dont les risques
environnementaux.

Par ailleurs, plusieurs catégories de populations sensibles ont été pointées par l'atelier :

les travailleurs précaires en particulier dans l'industrie agro-alimentaire, mais
également tous les emplois saisonniers (agriculture, restauration…) qui ne
bénéficient pas d'un suivi qui tienne compte des différents employeurs dans le cadre
de la médecine du travail,

les jeunes en recherche de premier emploi stable qui accumulent souvent "petits
boulots" et stages sans surveillance médicale

les femmes enceintes

les retraités qui peuvent être affectés par des pathologies dues à des facteurs
environnementaux d'un ancien emploi

Alors que certains risques spécifiques à des professions sont davantage étudiés (agriculture,
professions de santé, BTP, industrie…), il a été souligné que le PRSE devra accorder une
attention particulière à des risques qui concernent potentiellement un public très ciblé comme
par exemple les coiffeurs ou les boulangers-pâtissiers qui utilisent des produits allergisants, les
garagistes qui subissent des émanations d'hydrocarbure ou le personnel des pressings avec les
émanations de trichloréthylène, et de manière plus générales les petites activités de service.
En outre, la question du maintien dans l'emploi des personnes souffrant d'allergie a été
soulevée.

Etant donné que les effets sur la santé dus aux risques dans le travail relèvent fréquemment de
la conjugaison de plusieurs facteurs qui ne sont pas tous nécessairement liés à
l'environnement, le groupe a rappelé d'une manière générale la nécessité de veiller à la bonne
articulation entre les plans existants (notamment le plan "Santé au travail", le plan régional
pour la qualité de l’air, les plans déchets …) et le PRSE 2. Constatant le défaut de visibilité du
plan régional "Santé au travail", l'atelier a estimé que le PRSE 2 pourrait être une opportunité
pour relayer les problématiques qui mettent en jeu des facteurs environnementaux.

Enfin, l’atelier a également souligné la nécessité de donner une coloration régionale au PRSE,
en s’appuyant par exemple sur les expériences innovantes mises en place dans la région.

23/06/09 – PRSE – atelier "Produire, travailler" – Version (4) de travail non validée 2
2. Identification et classification des risques
4 critères ont été proposés à l’atelier pour permettre de hiérarchiser les risques :

niveau de gravité potentielle pour les populations,

nombre de personnes potentiellement exposées,

prégnance du risque en Bretagne,

niveau d'inquiétude de la population.

Compte tenu de la diversité des risques et des situations d’exposition correspondant aux
différents secteurs d’activité, il est apparu difficile de comparer et de classer les risques entre
eux, a fortiori pour les risques émergeants, pour lesquels on dispose à l’heure actuelle de peu
d’informations.
Néanmoins les échanges entre les participants ont permis d'identifier 12 thématiques à
considérer comme importantes et devant faire l'objet d'un complément d'information.

Les nanoparticules

Les fibres céramiques réfractaires

Les résidus médicamenteux

Les zoonoses

Les CMR

Les pesticides

Les algues vertes

Les environnements de travail

Les rejets atmosphériques industriels

Les allergènes

L'ammoniac

Les déchets

Ces thèmes seront priorisés avec l'éclairage des contributions complémentaires attendues et
filtrés pour ne pas être redondants, mais en complémentarité, avec les autres plans,
notamment le plan Santé au travail.

3. Contributions attendues pour les 12 thématiques retenues

3.1. Les nanoparticules : un risque émergeant

Les nanoparticules connaissent un développement considérable de leur utilisation dans tous

les secteurs de l'industrie, notamment dans les cosmétiques, les textiles, les pneus, sans que
l'on connaisse leurs effets à moyen terme sur la santé, alors qu'une présomption existe pour
qu'elles pénètrent le corps humain à l'insu de l'individu. Autant leur utilisation en médecine est
riche d'espérances, autant leur application industrielle interroge sur le rapport
bénéfice/risque. Bien que non spécifiquement breton, ce problème est apparu suffisamment
important pour que le PRSE le prenne en compte et qu’une contribution puisse faire le point
de l'existant en matière de recherche et d'évaluation des risques, en particulier en ce qui
concerne les interactions des nanoparticules avec les molécules auxquelles elles sont
associées.

 contribution à solliciter auprès de Nathalie Hervé Fournereau, Université de Rennes I –

laboratoire IODE CNRS

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 3.2. Les fibres céramiques réfractaires

Les fibres minérales artificielles et en particulier les fibres céramiques réfractaires présentent
un risque cancérogène possible déjà mentionné dans le PNSE et ayant fait l'objet d'un rapport
de l'Afsset. En raison du manque de connaissances concernant les expositions, il est apparu
légitime d'approfondir les connaissances sur ce risque en Bretagne.

 contribution à solliciter auprès de Christian Verger, CHU - DRTEFP

3.3. Les résidus médicamenteux

Les résidus médicamenteux dans l'eau (humains et vétérinaires) représentent un risque

émergeant dont les effets potentiels sur la santé sont encore très mal connus alors qu'a priori
ils concernent tout le monde, d'où la nécessité d'effectuer une veille prioritaire et approfondir
les connaissances. Toutefois, ce thème à été largement repris par l'atelier "consommer" et ne
concerne pas exclusivement l'univers professionnel. Il sera donc abordé en concertation avec
l'atelier "consommer". Pour l'atelier "Produire, travailler", l'accent sera mis sur la recherche
de mesures propres à réduire l'émission de résidus médicamenteux dans l'eau.

 contributions à solliciter auprès de Gilles Huet pour Eaux et rivières de Bretagne

3.4. Les zoonoses

Les zoonoses, qui concernent particulièrement les différents professionnels de la filière viande
(éleveurs, vétérinaires, abattoirs…), représentent un risque particulièrement important en
Bretagne compte tenu du poids économique du secteur. L'exemple de la grippe H5N1 a
montré que le dispositif d'alerte était efficace, mais la concentration des élevages en Bretagne
nécessite d'accorder une attention particulière à la prévention des pandémies.

 contribution à solliciter auprès de Lylian Le Goff, Bretagne vivante

3.5. Les CMR

Les CMR restent un thème majeur pour l'atelier compte tenu de la gravité des risques et de la
difficulté à évaluer le nombre de personnes réellement touchées dans la mesure où les
maladies apparaissent souvent longtemps après l'exposition au risque. Ce constat souligne la
nécessité d'un suivi médical dans la durée qui permette d'établir le lien entre une pathologie
et l'activité professionnelle passée. Cependant une articulation sera à rechercher avec le plan
Santé au travail qui détaille chacun de ces risques qui ont par ailleurs fait l'objet d'un
diagnostic en Bretagne par la DRTEFP en 2005.

Parmi les CMR, les participants ont retenu en particulier l'amiante qui concerne plus
spécifiquement les bretons en raison de l'importance des bâtiments d'élevage et des
constructions navales. Pour les professionnels du bâtiment exposés aujourd'hui dans les
chantiers de retrait d'amiante, la prévention et le suivi sont assurés, en revanche le risque

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subsiste pleinement pour les personnes travaillant dans des bâtiments amiantés ou ayant été
exposées à un moment de leur vie professionnelle. Et globalement la question du traitement
des déchets pose toujours des problèmes non résolus.

Ont également été cités les hydrocarbures et les poussières de bois, qui rassemblent le plus
grand nombre de travailleurs exposés en Bretagne.

 contribution à solliciter auprès de Jean-Michel Fougères, CRAM

3.6. Les pesticides

Les pesticides (phytosanitaires et biocides) restent une préoccupation forte pour les bretons
en raison de leur risque potentiel du fait de leur impact sur les milieux (eau, air, sol). Ces
risques concernent non seulement les agriculteurs, mais ont également des effets néfastes
pour le voisinage et les consommateurs finaux des produits comme l'ont souligné les ateliers
"consommer" et "bouger, se détendre". La réduction de ces risques passe par une évolution
des pratiques de prévention et la recherche de produits de substitution présentant moins de
dangers pour l'homme et l'environnement.

 contributions à solliciter auprès d'Odile Castel, MSA, de Pierre Aurousseau, CSEB (Conseil
scientifique de l'environnement en Bretagne) et de Patrick Edeline, de la Chambre d'agriculture

3.7. Les algues vertes

Les algues vertes représentent un risque chimique très présent sur les côtes bretonnes et en
progression malgré les efforts faits sur la résorption des rejets d'azote. Elles créent de surcroît
un préjudice pour l'économie touristique des sites concernés. Le réchauffement climatique est
invoqué comme facteur ayant une incidence sur la prolifération des algues vertes. Celles-ci
sont un signal fort de l'eutrophisation du milieu marin et posent à l'évidence un problème
environnemental fort. Elles peuvent également avoir une incidence sur la santé due à
l'émanation d'hydrogène sulfuré des algues en décomposition.
Les riverains, les usagers des plages ainsi que les personnels chargés de procéder au ramassage
sont concernés par ces émanations de gaz toxique.

 contributions de Claude Lesné, Université de Rennes 1 – CNRS et de Patrick Edeline, Chambre

d'agriculture

3.8. Les environnements de travail

Dans cette catégorie ont été regroupés les risques physiques liés au bruit, aux ambiances
thermiques (froid, chaleur, humidité), à l'éclairage, aux UV et aux champs électromagnétiques
qui sont des risques qui prennent une résonnance particulière en Bretagne, particulièrement
concernées par les mélanomes et les TMS, qui concernent principalement respectivement les
activités en extérieur (agriculture, pêche, BTP) et les industries agroalimentaires.

Bien que chacun de ces risques soit abordé dans le plan santé au travail, il est apparu
nécessaire de les faire figurer dans le PRSE dans une optique transversale tenant compte de
l'effet du cumul d'ambiances dégradées dans un contexte général de crise

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Les risques encourus dans le travail font l'objet d'une veille et d'une surveillance régulières qui
se traduisent par un arsenal réglementaire et un dispositif de contrôle importants. A l'échelle
de l'entreprise, il est du rôle des CHSCT de veiller à leur bonne application. Or il a été signalé
un défaut de sensibilisation aux questions de santé environnementale des agents chargés de
la prévention à l'intérieur des entreprises. De surcroît toutes les entreprises ne disposent pas
de CHSCT. Ce constat induit un besoin important de formation à l'approche de santé
environnementale

 contributions à solliciter auprès de l'ARACT et de Catherine Cottin et Claudie Chedaleux,

(AMIEM) Médecine du travail

3.9. Les rejets atmosphériques industriels

Ce thème recouvre deux problématiques distinctes :

La question de l'épuration de l'air intérieur des entreprises chargé en polluant

nécessaire à la protection des salariés, mais qui, paradoxalement a un impact sur la
qualité de l'air extérieur. Le problème soulevé est donc de savoir comment traiter l'air
intérieur en limitant, voire éliminant les rejets néfastes pour le voisinage.

L'autre question soulevée par l'atelier concerne les rejets industriels. Si l’atelier a
admis que la Bretagne, au vu de son contexte socio-économique, était moins
concernée que d’autres régions par les rejets gazeux industriels de substances
toxiques prioritaires évoquées dans le PNSE, il a souhaité néanmoins un
éclaircissement sur l’existence d’inégalités territoriales. Quels sont les secteurs les
plus problématiques ? Les zones portuaires posent-elles un problème particulier en la
matière ?) .

 contributions à solliciter auprès de la CRAM (Jean-Michel Fougères), de la DRIRE (Olivier

Orhant) et du Conseil régional (Karine Le Méhauté)

3.10. Les allergies

Les allergies ont été citées par l’atelier comme étant une problématique importante. De
multiples allergènes peuvent être en cause (poussières, produits chimiques…) et de
nombreuses professions sont concernées (garagistes, boulangers, coiffeurs, agents d'entretien,
personnels de soins…). La plupart de ces populations exposées ont peu de conscience du
risque encouru, en particulier dans les petites entreprises artisanales.. Un effort de
sensibilisation et de formation aux bonnes pratiques sera à envisager. La question du maintien
dans l'emploi des personnes souffrant d'allergies devra également faire l'objet d'une attention
particulière.

 contributions à solliciter auprès de Catherine Cottin et Claudie Chedaleux, (AMIEM)

Médecine du travail

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 3.11. L'ammoniac

Les participants à l'atelier ont souhaité un approfondissement du diagnostic sur les risques
pour la santé liés à ce gaz toxique émis par les déjections animales dans les bâtiments
d'élevage et lors des épandages de lisier.

 contributions à solliciter auprès de Jean-Paul Guyomarc'h, Conseil économique et social

régional

3.12. Les déchets

La problématique des déchets met en jeu la responsabilité sociétale des producteurs vis-à-vis
de l'environnement et de la population. Les risques peuvent être de 2 types :

Les risques liés à une absence de collecte de certains types de déchets comme les
déchets diffus du bâtiment et de l'artisanat, les déchets de l'agriculture et les
déchets de soins du secteur libéral

Les risques liés à la filière de collecte et de traitement des déchets (déchetteries,
incinération, transport, avec une attention particulière au transport des déchets de
soins)

La problématique des déchetteries a été largement reprise par l'atelier "Consommer" et sera
donc à approfondir en relation avec cet atelier. L'atelier "Produire, travailler" sera plus centré
sur les risques encourus par les personnels.

 contribution de la DRASS

4. En conclusion : les enjeux

Le travail conduit par l'atelier a mis en évidence que les professionnels, salariés ou non, étaient
soumis à de multiples facteurs de risques, mais que l'activité productive était également
génératrice de risques pour l'environnement externe : milieux, population, consommateurs.
C'est en ce sens que le PRSE se distingue du plan santé au travail qui vise prioritairement la
protection et la prévention des risques pour les salariés.

L'ensemble des thématiques débattues au cours de l'atelier peut être regroupé (a posteriori)
autour de 6 grands enjeux

Deux enjeux liés au contexte breton, avec une forte problématique agriculture, pêche et IAA :

1. les risques liés aux rejets et déchets présentent la particularité d'avoir un impact à
la fois sur les professionnels et sur les milieux avec un effet potentiel sur la santé des
populations : pesticides, algues vertes, médicaments, risques biologiques. Les
inégalités territoriales (rejets industriels localisés, ex : zones portuaires)
représentent un autre aspect de cet enjeu.

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 2. Les risques liés au cumul d’ambiances physiques dégradées en particulier dans
l'industrie agro-alimentaire sont à l'origine d'une plus grande fragilité et
vulnérabilité des personnels les plus précaires, peu ou mal formés et soumis à une
pression sur les délais génératrice de stress. Les effets sur la santé de ces conditions
de travail sont amplifiés par l'exposition au froid et à l'humidité et peuvent
contribuer notamment au développement de TMS. Cet enjeu souligne le caractère
multifactoriel du PRSE.

Trois enjeux non spécifiques à la Bretagne, mais présentant une forte actualité :

1. Le contexte de crise se traduit par une dégradation des conditions de travail

susceptible d'entraîner un relâchement par rapport aux consignes de sécurité et aux
mesures de prévention. Par ailleurs la précarisation des emplois induit un suivi
sanitaire discontinu, Ainsi, à l'enjeu de prévention in situ, s'ajoute celui du suivi des
personnes dans la durée, d'une entreprise à l'autre, en priorité pour les personnels
intérimaires, saisonniers, et d'une manière générale en contrat à durée déterminée.

2. l’augmentation observée de l’incidence de certaines pathologies (cancers,

allergies), pour lesquelles l’influence de produits toxiques peut être suspectée
conduit à porter une attention toute particulière aux CMR (parmi lesquels on
retrouve des solvants, des hydrocarbures, les produits phytosanitaires, l’amiante…)
et aux produits allergisants. L'enjeu associé à ces risques est celui du maintien dans
l’emploi des personnes contractant une maladie du fait de leur environnement
professionnel

3. La forte préoccupation suscitée par les risques émergeants liés à des produits,
matériaux ou procédés nouveaux (nanoparticules, fibres minérales) relève du
principe de précaution dans la mesure où l'état actuel des connaissances ne permet
pas de réglementer alors que la présomption de risques est fondée, sans que leur
importance sur le court et long terme soit connue. Il est donc du ressort de la
puissance publique de prioriser les travaux d'évaluation des risques d'une part et de
mettre en place un système de traçabilité des personnes ayant été exposées à ces
risques. La question de savoir quelle peut-être l'application locale du principe de
précaution, vis-à-vis des risques émergeants se trouve posée.

Le schéma page suivante résume les interactions de l'activité productive sur l'environnement
et les populations dans une démarche de développement durable.

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 Les interactions de l'activité économique
sur l'environnement et les populations

Activité économique
contexte de crise

• emploi
conditions de travail Environnement
• rejets
• compétitivité • effluents Action sur les milieux
réduction des coûts • déchets
pression sur les délais • air
• eau
• innovation • sols
produits nouveaux avec molécules
potentiellement dangereuses
(nanoparticules…)

incidence sur les consommateurs

Les populations

incidence sur l'habitant

et les loisirs

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 La liste détaillée des thématiques évoquées par l'atelier

Les risques liés aux conditions de travail et à la production de biens et de services recensés par le groupe
peuvent être regroupés autour de 3 problématiques :

 les risques liés à l'activité productive prenant en compte

• les produits toxiques utilisés dans le travail

o solvants
o hydrocarbures
o ionisants
o produits phytosanitaires (en particulier pesticides)
o amiante (dépose)

• Les risques émergeants liés à des produits, matériaux ou procédés nouveaux

o les nanoparticules,
o les fibres minérales,
o les champs électromagnétiques

 les risques liés aux conditions de travail

• les effets du contexte économique qui induit

o plus de précarisation et donc moins de suivi sanitaire
o une pression sur les délais et donc un relâchement par rapport aux consignes de
sécurité
o une augmentation de l'exposition aux risques, en particulier dans les IAA (froid,
humidité…)
o
• les ambiances de travail qui présentent des risques spécifiques selon l'activité
o bâtiment
o industrie chimiques et mécaniques
o activité de soins

 les risques liés aux rejets et déchets

• fumées
• poussières
• particules
• HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques)
• résidus médicamenteux
• nitrates (algues vertes)
• usines d'incinération

L'ensemble de ces risques a été décliné autour de 4 types de risques :

1. les ambiances physiques

• bruit
• éclairage / lumière naturelle
• froid / chaleur
• humidité
• UV

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 • CEM
• rayonnements ionisants

2. les CMR
• amiante
• radon
• produits chimiques classés CMR
• poussières de bois
• HAP
• fibres céramiques réfractaires

3. les risques biologiques

• algues bleues
• maladies infectieuses
• zoonoses
• traitement et transport des déchets de soins
• pandémie

4. les risques chimiques (non CMR)

• COV, solvants
• pesticides, biocides
• gaz toxiques
o oxyde de carbone
o ammoniac
o hydrogène sulfuré
o ozone
• poussières, particules
• aérosols
• métaux lourds
• fumées
• algues vertes

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 Les participants de l'atelier "Produire, travailler"

Structure Représentant Fonction

Air Breizh Magali CORRON Directrice

CAPEB Pierre CANEVET Artisan maçon

CESR Joseph PENNORS Commission développement économique

Chambre d'agriculture Patrick EDELINE responsable environnement

CISS BRETAGNE Jean-Yves LAUNAY Coordonnateur

Conseil régional Karine LE MEHAUTE-REY Chargée de mission

Conseil régional Pascale LOGET Vice-présidente

Conseil régional Yannick CAIRON Conseiller régional

CODES 35 Pascale CANIS Directrice

CRAM de BRETAGNE Jean-Michel FOUGERES Ingénieur conseil régional adjoint

DDASS 35 Jérôme ROCHELLE Ingénieur d'études

DIREN Marcel GUIHO Ingénieur

DRAAF/SRAL Christine FABRY Chargée de mission santé animale

DRASS Daniel MARCHAND Responsable du service santé

environnement
DRASS Anne VIDY Ingénieur du génie sanitaire

DRIRE Olivier ORHANT Chargé de mission sites et sols pollués et

santé
DRTEFP Christian VERGER Médecin inspecteur régional du travail

DRTEFP Joseph LEFEUVRE Directeur du travail

DRTEFP Jean-Louis LECERF

Fédération des MSA Odile CASTEL Médecin

Institut maritime de prévention Lucas LE SAUCE

Mairie de Rennes Martine RALAIVAO Technicienne du service communal

d'hygiène et de santé
ORSB Isabelle TRON Directrice

ORSB Cécile FERRAGU Chargée de mission

Université de Rennes 1 - laboratoire IODE - Nathalie HERVE-FOURNEREAU Chargée de recherche

CNRS
Université de Rennes 1 - laboratoire IODE - Alexandra LANGLAIS Chargée de recherche
CNRS
Université de Rennes 1 - CNRS Claude LESNE Médecin - Ingénieur de recherche hors
classe CNRS
Etaient également présents, pour TMO-régions : Vincent GUILLAUDEUX et Dominique CALAFURI

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Excusés :
CAPEB Dominique MARQUAND Secrétaire général

Chambre régionale du commerce et de Michel SOREL Directeur du développement des

l'industrie entreprises
CISS BRETAGNE Thierry DAEL Président

DDASS 22 Sandrine PERNET Ingénieur d'études

DRASS Sionfon YEO MISP stagiaire

DRTEFP Laurence MARESCAUX MIRTMO

Institut maritime de prévention Yvon LEROY

Ligue contre le cancer 22 Emile BOURDET Président

Mairie de Lorient Dr JAFFRE Directeur Santé

Union des Entreprises 35 (UPIV) - PBE+ Sylvie LE TOUCHE Coordinatrice régionale

Yann VERNON Avocat à la cour

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