Sie sind auf Seite 1von 9

Egypte

La place de l'artiste dans la société


La majorité des artistes indépendants vit dans une certaine précarité. Les artistes les plus
renommés peuvent en général vivre de leur art. Les autres en revanche doivent exercer
plusieurs métiers ou dépendre de leur famille.

LE CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE

Organes gouvernementaux en charge de :


a) affaires culturelles :
Le Ministère de la Culture.

b) élaboration de politiques culturelles :


Depuis les années 50, les politiques culturelles sont élaborées autour des problèmes
d'éducation et de "guidance nationale". Le Ministère de la Culture égyptien, créé en 1958, est
le premier Ministère arabe de la culture. Durant de longues années, deux conceptions
opposées s'affrontent : d’un côté, une politique de formation et d'éducation aux valeurs,
illustrée par de grands projets nationaux (États généraux de la culture, politique
d'encouragement des arts…) ; de l’autre, une politique de contrôle. A partir des années 70, le
gouvernement met fin aux projets intellectuels et culturels, et l’État se désengage par souci de
rentabilité. Ce retrait impose une restructuration du système de production de plus en plus
dominé par le développement d'industries culturelles de masse (cinéma, télévision).
L’ère Moubarak se caractérise, à la lumière de la menace de l'islamisme, par la réactivation
des politiques d'orientation culturelle des années 50. Elles s’organisent selon des modalités
assez traditionnelles et probablement dépassées (édition de classiques de la pensée moderne,
appels aux créateurs engagés), mais prennent aussi en considération de nouvelles données du
marché culturel.
Actuellement, la structure chargée des politiques culturelles est le "Conseil supérieur de la
Culture" (Supreme Council for Culture). Établi en 1980, il a un triple mandat :
- développement de la politique culturelle en Égypte
- conseil au gouvernement concernant les affaires culturelles
- encouragement de la créativité dans le domaine de la culture et des arts.
C’est également le Conseil qui finance l’action culturelle. Le Conseil supérieur de la Culture
est semblable à un "parlement de la culture" qui fait partie du Ministère. Il compte 61
membres: le Président est le ministre de la culture, le Secrétaire Général, 32 artistes ou
professionnels (dans le passé Nagib Mafouz, Taha Hussein...), directeurs des institutions
culturelles publiques (Opera House, National Library, etc.), puis les cinq directeurs des
syndicats artistiques et des professeurs d'université.
Le Conseil propose les politiques culturelles présentées ensuite au Ministère. Depuis 1958, il
décerne aussi des prix annuels en art, littérature et sciences sociales. Il est composé de 24
commissions : cinémas, théâtre, littérature, arts plastiques, architecture, histoire, géographie,
économie, politique, sciences sociales... Chaque commission s'occupe de la planification des
politiques publiques pour son secteur de compétence. Chaque année, elles se réunissent et
décident des « programmes culturels » pour les années suivantes.

1
Politiques culturelles

Pourcentage du budget national consacré la culture


Le budget alloué à la culture se situe entre 20 et 30 millions d’euros par an (dont 3 millions
pour les arts plastiques). Ce budget couvre : les salaires des fonctionnaires, les prix décernés et
les activités. Les priorités du budget changent chaque année : en 2006 par exemple, il y a eu un
fonds spécial pour la Biennale du Caire.

Politiques de promotion des arts


Certains artistes déclarent qu’il n'y a pas de vraie politique culturelle. L'État distribue des fonds
aux différents secteurs et à des activités (festivals, biennales, etc.). Une part du budget est
consacrée à la gestion des institutions et espaces publics. Certains vont jusqu’à la qualifier de
politique de « show off » » (ex. festivals, événements), et de relations publiques où beaucoup
est investi dans le bâti (ex. Opera House, Palais de la Culture etc.). Cette politique culturelle
est également accusée d'être très politisée, et alourdie par une machine bureaucratique. De
nombreux acteurs culturels dénoncent un manque de visibilité, notamment dans l’allocation
de fonds à des artistes ou à des secteurs.

Le Secteur public des beaux-arts est organisé autour de trois activités majeures :
• Expositions internationales
Elles visent l’interaction avec les cultures étrangères (Biennale internationale à
Alexandrie, la Biennale internationale du Caire, Egyptian International Print Triennale et
le Symposium International de Sculpture à Assouan). Ces manifestations internationales
donnent l'occasion à des artistes d’autres pays d’exposer leurs travaux en Égypte. C’est
aussi une occasion pour les amateurs et les critiques d'art d’élargir leur horizon.
• Expositions nationales
Il existe deux types d’expositions : la première rassemble plusieurs artistes sous le même
toit (le Salon de la jeunesse, l’exposition nationale d’art, le Salon des mini-œuvres d'art,
exposition de calligraphie arabe, le Salon du Nil de la photographie). La seconde est une
exposition personnelle.
• Expositions à l’étranger
Dans les grands musées à l’étranger ou dans le cadre d’expositions internationales à
l’étranger (ex : Biennale de Venise).

Indicateurs des politiques culturelles en matière de promotion de (i) la créativité et (ii) la


condition de l’artiste
L’impact des politiques culturelles est difficile à évaluer par manque de statistiques et d’études.

Structures permettant d’associer les artistes à l’élaboration des politiques culturelles


locales et nationales
Les espaces culturels publics sont gérés par des artistes-fonctionnaires payés par l’État. Il
existe des fonds d’aide publics et la possibilité pour d’autres acteurs non institutionnels
d’utiliser ces espaces. Par manque de transparence ou d’information, cette information n’atteint
pas les artistes indépendants qui pourraient les utiliser.

Les artistes salariés par l’État peuvent utiliser librement ces espaces sans payer la location de la
salle, contrairement aux troupes « privées » (artistes indépendants).

Il y a cependant un problème de conflit d’intérêt par rapport aux arts plastiques : les artistes
salariés par l’État sont des artistes diplômés qui travaillent comme directeurs de centres

2
culturels publics, d’écoles d’art, de théâtres publics, etc. Quand l’État organise des
expositions, ces mêmes fonctionnaires composent les commissions qui choisissent les artistes
à inviter, et en tant qu’artistes, sont eux-mêmes éligibles soit pour la participation, soit pour
les prix. Elles peuvent donc participer aux compétitions artistiques (ex. les Biennales d’arts
plastiques) alors qu’elles constituent le jury et accordent les prix (du Ministère). Les artistes
indépendants ne sont en revanche pas choisis pour exposer dans les lieux publics. Parfois
appelés, il leur arrive de refuser, estimant les contraintes à respecter trop nombreuses.

Fonds publics consacrés à


(i) des travaux artistiques
(ii) des subventions à des institutions artistiques
(iii) l’organisation d’événements artistiques et
(iv) la création de fonds des arts
Le soutien de l’État se résume surtout à la gestion des espaces, le salaire des artistes salariés,
l’aide à la production, l’invitation des artistes étrangers et l’envoi des artistes égyptiens à
l’étranger. Il n’y a pas d’aide à la diffusion ou à la création d’entreprises culturelles. Dans un
grand pays tel que l’Égypte (1 million de km²) l’aide à la diffusion paraît essentielle pour une
action d’inclusion et de médiation culturelles. Dans un contexte où la création d’associations
culturelles est complexe, l’entreprise culturelle pourrait proposer une bonne alternative.

Les politiques les plus promues sont :


• Conservation du patrimoine et des antiquités
• Plan de sauvegarde pour le cinéma
• Festivals
• Soutien aux artistes (tous les domaines) à travers des fonds d’aide
• « Démocratisation » de la culture, mais sans qu’il y en ait une définition claire

Le Conseil Supérieur de la Culture soutient en outre des projets artistiques inscrits dans une
durée d’un à trois ans. Les artistes qui obtiennent ces subventions reçoivent un salaire
mensuel de 600 à 3000 livres égyptiennes selon le type de projet et le besoin. Le Conseil
soutient aussi la production et la diffusion de spectacles. Environ 4000 artistes obtiennent une
subvention chaque année. Pour ce faire, il faut présenter un dossier, qui est examiné par une
commission formée par le Conseil, composée de trente personnes (artistes, chercheurs,
professionnels et professeurs). A ceci s’ajoute le fonds de développement culturel, créé en
1989 par décret présidentiel dans le but de promouvoir la culture en Égypte. Ce fonds sert à
construire des cinémas et des bibliothèques, à financer et organiser les activités culturelles
ayant lieu dans deux sites culturels historiques égyptiens à organiser le Festival National du
Film Narratif. Le fonds suit une politique de type marketing qui consiste dans la diffusion de
productions culturelles et l’obtention d’un retour financier.
Être une structure indépendante en Égypte signifie ne pas toujours obtenir de fonds de l’État.
La majorité d’entre elles est soutenue par les instituts culturels étrangers (et autres bailleurs de
fonds internationaux).

Mesures prévues pour améliorer les infrastructures favorisant la diffusion des arts
(musées, salles de concert ou de théâtre, bibliothèques, etc.).
L’institutionnalisation de ces structures pose un problème car il n’y a pas de lois en Égypte
pour les organisations artistiques et culturelles privées (ex. galeries, centres culturels…). On
peut s’enregistrer comme entreprise privée ou comme ONG. Pour recevoir des fonds (des
bailleurs internationaux ou des centres culturels), ce statut est obligatoire et nécessite de payer
des taxes.

3
Ainsi, un réseau de structures indépendantes égyptiennes est né. Des structures telles que la
Townhouse Gallery, Makan, CIC, Studio Emad Eddin, etc… ont dernièrement formé
ensemble le Arts Council of Égypt (ACE). Son but est de les rassembler et de les solliciter sur
les thèmes de la création contemporaine indépendante.

Cadre juridique

Lois et règlements qui régissent le travail des artistes en matière de :


Conditions d'emploi et de travail
Les conditions de travail des artistes varient selon l’employeur (secteur public ou privé,
producteur ou institut international). Certains obtiennent un contrat de salarié et à durée
limitée. Des structures fragiles, surtout chez les indépendants, ne peuvent proposer le statut de
salarié. Pour les salariés sont utilisés des contrats types établis par le syndicat et le Ministère
de la Culture. Ils concernent surtout ceux qui sont employés par les institutions publiques.
Pour les arts plastiques, par exemple, il n’y a pas de contrat, même quand il s’agit de travailler
avec l’État. Si l’artiste travaille avec une structure privée (galerie) il y a parfois un accord de
principe. Certaines galeries demandent 30 à 40% sur la vente et paie les taxes pour les artistes
mais il n’y a pas de règles générales.

LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Autorisation de travail et statut d'artiste « professionnel »


En réalité, une vraie loi sur le statut n’existe pas. Seuls sont formulés des règlements par le
syndicat pour la reconnaissance professionnelle des artistes.

L’artiste, quand il ne se réfère pas à une situation de fonctionnaire ou de salarié, est considéré
comme une profession libre (mihna hurra). Les lois très strictes concernant l’organisation du
secteur (association) poussent certaines structures à s’installer à l’étranger (YATF et Mawred
en Belgique).

Le statut d’artiste en Égypte est réglé par les syndicats. Pour jouer, tourner un film, exposer
des œuvres, il faut obtenir la carte professionnelle du syndicat. Autrement, il faut demander
une autorisation spéciale et payante, qui est parfois refusée. Si le syndicat n'accorde pas
l'autorisation, il n'y a pas de possibilités pour l'artiste de se produire. S’il le fait quand même,
il risque la prison.

Pour être admis et reconnu par le syndicat, il faut avoir un diplôme universitaire en Égypte et
payer une cotisation annuelle. Moyennant une certaine somme, les diplômés des facultés
artistiques peuvent s'enregistrer auprès du syndicat. La carte du syndicat est automatiquement
accordée aux lauréats des Instituts d’arts. Les artistes sans diplôme doivent, pour travailler,
demander un permis au syndicat. Après l’attribution de cinq permis, et avec d’autres
conditions imposées par le syndicat, l’artiste peut obtenir son statut même sans diplôme. Pour
les arts plastiques, il faut au moins deux expositions personnelles (« solo ») pour pouvoir
demander à s’inscrire.

Le syndicat prélève en outre 20% sur les productions de ses membres pour cotiser à leur
retraite. Des règles spécifiques existent en outre pour les théâtres, qui exigent qu’une certaine
partie des troupes soit composée par des membres du syndicat.

4
Voir le chapitre « Représentation collective »

Avantages de ce statut
La carte du syndicat permet de faire figurer la mention "artiste" sur le passeport ou la carte
d’identité. Sans cette carte, la mention « diplômé d’école d’art » peut figurer sur le passeport, à
condition d’avoir un diplôme. Cette carte donne la possibilité aux artistes indépendants de
vendre des billets pour les spectacles.

Ceci ne s’accorde pas avec la Recommandation de l’UNESCO de 1980 qui appelle les États
membres à « assurer aux artistes, pour autant que nécessaire, par les mesures législatives et
réglementaires appropriées, la liberté et le droit de constituer les organisations syndicales et
professionnelles de leur choix. » (Art. III. 4.)

LA PROTECTION SOCIALE

Régimes d’assurance
Il y a une assurance maladie pour les artistes mais pas de "sécurité sociale". Le même régime
s’applique à toutes les autres professions. En 2006, la loi sociale générale a légèrement été
réformée afin d'améliorer la situation.

D’une manière générale, la couverture sociale et médicale en Égypte est moins avancée que
dans d’autres pays arabes. C'est le syndicat qui s'en occupe, en prélevant notamment 20 % sur
la vente ou l'activité (selon le secteur) pour la sécurité sociale. La carte du syndicat ouvre
droit à une réduction sur les soins médicaux. Les contributions sociales sont obligatoires. La
part patronale s'élève à 26% sur les 650 premières livres du salaire et à 24% sur les 500
suivantes. La part salariale s'élève à 14% sur les 650 premières livres du salaire et à 11% sur
les 500 suivantes. Si un artiste est inscrit au syndicat, ce dernier paie à l’État 2% sur les
revenus pour la retraite. A l’âge de 60 ans, il a le droit à la retraite, qui s’élève à 200 livres
égyptiennes par mois. Le système ne fonctionnant pas toujours, il arrive que les artistes
collectent des fonds pour un collègue nécessiteux.

LES REMUNERATIONS

Montant minimum de rémunération


Pour les artistes salariés de l’Etat, le salaire peut varier de 600 à 5.000 livres par mois selon la
notoriété de l’artiste.

STATUT FISCAL ET AVANTAGES FISCAUX

Droits d'auteur et régime fiscal


La loi relative au droit d'auteur et aux droits voisins date de 20021 (Régime des œuvres
cinématographiques et audiovisuelles dans la loi nationale). L'Égypte est partie à la
Convention de Berne (Acte de Paris, 1971), à Convention OMPI, la Convention de Genève
pour la protection des producteurs de phonogrammes contre la reproduction non autorisée de
leurs phonogrammes et l'accord ADPIC (TRIPS).

1
Loi n°82/2002 sur la propriété intellectuelle, livre III.

5
Il existe en Égypte une société de gestion collective généraliste : la Société des Auteurs,
Compositeurs et Éditeurs de la République Arabe d'Égypte (SACERAU).

Les titulaires de droits sont:


• les auteurs (réalisateur, scénariste, adaptateur, dialoguiste, compositeur de la musique,
auteurs des œuvres préexistantes adaptées).
• les artistes interprètes ou exécutants.
• les organismes de radiodiffusion.

Cette loi définit aussi les types de droits protégés, la cessibilité des droits, la durée des droits,
la sanction pénale et les procédures.

L'État œuvre au respect des droits d'auteur. Cependant, certains auteurs ne sont pas enregistrés
et certains artistes ont subi des pertes de droits à cause de cette nouvelle loi.

LA MOBILITE INTERNATIONALE

Mesures pour encourager la mobilité des artistes


a) bourses et aides financières à la mobilité des artistes
Pour la mobilité internationale, les fonds internationaux (tels que YATF, la Fondation Ford, le
fonds Cimetta) sont indispensables. Les échanges internationaux reposent surtout sur le soutien
de l’Europe (l’Union Européenne, les Etats membres et les fondations). Ils s’adressent la
plupart du temps aux étudiants et aux artistes égyptiens qui se déplacent à l’étranger, ainsi
qu’aux artistes étrangers invités en Égypte.

Il arrive que les créateurs étrangers recherchent des artistes égyptiens pour des festivals par
eux-mêmes et sans passer par l’institutionnel. Quand un artiste s’est produit à l’étranger, sa
mobilité devient un vecteur de reconnaissance professionnelle et de crédibilité locale. La
notoriété internationale joue un rôle important dans la reconnaissance de l’artiste dans son pays
d’origine.

Dans les échanges avec l’étranger, toutes les formes de mobilité sont utilisées par les artistes:
bilatérale, régionale et internationale. Les pays cibles de la mobilité bilatérale sont l’Allemagne
et les États-Unis (pour lesquels on peut obtenir des visas de longue durée) et les pays qui ne
demandent pas de visas d’entrée (ex. Syrie, Malaisie, Yémen…). Il y a aussi les pays arabes, à
l’exception de la Palestine.

b) facilités d’obtention de visas et de permis de séjour


L'artiste étranger ne peut exercer sans l'agrément préalable de la corporation locale. En
Égypte, outre cette soumission formelle, l'artiste étranger doit payer au syndicat local entre 20
% et 40 % du montant de son contrat. Dans le cadre d’une mobilité Nord-Sud par exemple,
cette règle pourrait constituer un handicap.

Les formalités sont lourdes (preuves à fournir sur la situation économique, une assurance
maladie, invitation officielle…). Le problème de visa se pose surtout pour les artistes
indépendants.

Parfois l’action des centres culturels étrangers peut aider à l’obtention des visas, comme par
exemple ProHelvetia (coopération suisse) qui facilite l’entrée en Suisse.

6
En plus des facilités de visa, les éléments qui encouragent les artistes à se diriger vers certains
pays sont :
- les capacités linguistiques
- la structuration du secteur et la présence d’interlocuteurs
- le travail de l’institut culturel en Égypte qui les poussent à être mobiles

Tous ces obstacles administratifs peuvent parfois influencer la production artistique comme
par exemple :
• les institutions internationales cessent d’inviter certains artistes qui rencontrent des
problèmes de visa
• perte de temps liée aux formalités administratives
• perte de confiance en soi des artistes
• repli identitaire et artistique lié à la limitation de la mobilité par les barrières
• sans la mobilité des artistes, il devient difficile pour le Nord de connaître la réalité des
pays du Sud, et de combattre les préjugés et le discours idéologique
• sans garantie d'obtention de visa, les artistes ne peuvent s'engager sur des participations à
des festivals étrangers. La création ainsi que la diffusion sont donc directement touchées
par les problèmes de mobilité.

Hormis les problèmes des visas, les barrières à la mobilité sont d’ordre:
• Politique : mesures de sécurité contre le terrorisme, la concurrence entre les états arabes qui
rend très difficile l'entrée dans des certains pays pour les personnes qui ont un passeport
arabe, les fonds arabes de mobilité ne soutiennent que la mobilité Sud-Sud
• Financier : manque de financement et problèmes économiques aussi pour la circulation des
œuvres, les coûts liés aux visas
• Structurel : dans la mobilité Sud-Sud : manque d’infrastructures et de ressources humaines
pour accueillir les œuvres artistiques (ex. : commissaires, experts dans les productions
artistiques des pays du Sud, producteurs d’activités organisées autour des expositions),
soutien de la majorité des fonds à des artistes et non à la mobilité collective (compagnies
ou production).

LA REPRESENTATION COLLECTIVE

Les prérogatives syndicales


La législation limite encore le droit de former des syndicats et d’y adhérer, en dehors de la
Fédération syndicale égyptienne (ETUF). Tous les syndicats font partie de l’ETUF.
Être membre d’un syndicat unique conditionne la reconnaissance légale des artistes
professionnels en Égypte.
Chaque syndicat a ses propres règles qui s’appliquent à ses membres. Elles ont pour but de
protéger les artistes et de régler leurs activités (contrats, droits). Si les syndicats connaissent la
législation, ce n’est souvent pas le cas pour les artistes. Parfois les artistes ne veulent pas
s’affilier au syndicat, par manque de confiance.

Accords collectifs
Il y a très peu de marges de manœuvre pour la négociation collective dans le secteur privé y
compris celui de la culture (cinéma). Les entreprises doivent se conformer à certaines normes
établies par le gouvernement, notamment en matière de salaire minimum, de sécurité sociale
ou de congés officiels.

7
Pour le secteur artistique, tout est réglé par les syndicats : écrivains, directeurs de cinéma, des
arts plastiques, des musiciens, des acteurs (théâtre et cinéma). Pour les arts plastiques par
exemple, le syndicat est composé de sept départements : design, peinture, graphique, poterie,
sculpture…

Voir le chapitre « Conditions de travail »

FORMATION CONTINUE et AIDES FINANCIERES

Ecoles professionnelles et organismes de formation continue


a) Arts visuels : peinture, sculpture, arts graphiques, photographie, multimédia
- Écoles des beaux-arts du Caire et Alexandrie
- Faculté des beaux-arts, Université Américaine, le Caire
- Faculté des beaux-arts et d’arts appliqués, Université Helwan, Sud Caire
- Faculté des arts appliqués, Université 6 Octobre, Le Caire
- Faculté des beaux-arts, Université Al-Minya

b) Arts de la scène : théâtre, théâtre de rue, marionnettes, cirque


- Institut supérieur des arts dramatiques (théâtre, comédie, drame, scénographie)
- Institut supérieur des arts du théâtre

c) Cinéma et audiovisuel
- Institut supérieur du Cinéma, le Caire

d) Danse et chorégraphie
- Institut supérieur de Ballet

e) Littérature
- Université d'Alexandrie

f) Musique : classique, lyrique, jazz, variétés, traditionnelle, etc.


- Institut supérieur de la musique arabe au Caire
- Institut national de la musique

ORGANISATIONS

Organismes gouvernementaux opérant dans le secteur de la culture


• Musées d’art moderne - ex : Musée d’Art moderne égyptien (16 musées)
• Centres artistiques (au nombre de 4)
• Organismes de théâtre public
• Maison de l’Opéra
• Palais de la Culture sur tout le territoire qui travaillent surtout avec les jeunes
• Salles de Cinéma
• Salles de conférence
• Sociétés de production
• Centre d’information électronique sur l’art et la culture

8
Source : Etude sur le profil des professionnels artistiques et culturels en Méditerranée non
européenne, Fonds Roberto Cimetta, décembre 2007.

Das könnte Ihnen auch gefallen