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Préface 5
3. De la formation à l’emploi 17
L’insertion dans le premier emploi moins satisfaisante en mars 2009 qu’en 2008 17
Ce qui facilite le premier emploi 18
Les caractéristiques des premiers emplois 18
Voici les résultats détaillés de la 20 e enquête socio-économique conduite par le CNISF auprès
des ingénieurs diplômés dans les écoles françaises. Ces données portent sur la situation des
ingénieurs au 31 décembre 2008, elles ont été recueillies dans le courant des mois de mars et
avril 2009.
Cette enquête est réalisée annuellement, et s'inscrit dans le projet de l'observatoire continu des
ingénieurs mis en place par le CNISF pour restituer les informations les plus fiables qui soient sur
les conditions d'emploi des ingénieurs, et leur évolution dans le temps.
Cette initiative connaît chaque année un succès grandissant. Plus de 47 000 ingénieurs ont
répondu au questionnaire proposé exclusivement sur Internet par le relais des associations
d'anciens élèves des écoles d'ingénieurs.
La représentativité de cette enquête est sans égal, elle offre l'information de référence en
France sur ce sujet.
• La taille de l'échantillon qui offre un excellent taux de représentativité (une réponse pour
14 ingénieurs), limitant le risque de biais.
Nous espérons que vous tirerez le meilleur profit de cette lecture et vous invitons à soutenir
fidèlement notre travail lors des prochaines enquêtes qui vous seront proposés chaque année,
au mois de mars.
Gérard Duwat,
gduwat@cnisf.org
«Le métier de base de l’ingénieur consiste à poser et résoudre de manière toujours plus perfor-
mante des problèmes souvent complexes, liés à la conception, à la réalisation et à la mise en
œuvre, au sein d’une organisation compétitive, de produits, de systèmes ou de services, éven-
tuellement à leur financement et à leur commercialisation. À ce titre, un ingénieur doit posséder
un ensemble de savoirs techniques, économiques, sociaux et humains, reposant sur une solide
culture scientifique. »
L’interprétation des résultats des enquêtes socio-économiques du CNISF est que les ingénieurs
ont cette même conception de leur métier : ils accordent un poids majeur à la science et à la
technique et sont moins souvent sensibles aux demandes sociétales comme le développement
durable.
L’appellation d’ingénieur recouvre en France deux grandes réalités, qui coexistent sans se
confondre. D’une part, les ingénieurs sont des personnes exerçant une activité professionnelle
demandant plutôt une compétence technique. Mais on parle aussi d’ingénieurs commerciaux,
en référence au statut social de l’ingénieur, plus qu’au contenu de son activité. Ce même
vocable caractérise aussi les personnes ayant obtenu un titre d’ingénieur, titre qui sanctionne
(aujourd’hui) une formation à Bac + 5, dans les écoles d’ingénieurs.
En France, seul le titre d’ingénieur diplômé est protégé, l’exercice de la profession d’ingénieur
n’est pas réglementé.
Le monde des ingénieurs est à la fois lié aux techniques, aux Corps d’État, aux Armées, à
l’industrie, tous univers plutôt masculins. Pourtant, depuis les années 1970, les femmes sont
entrées en proportions croissantes dans les écoles d’ingénieurs.
Dans le texte de ce rapport, nous utiliserons le vocable « ingénieur » pour parler à la fois des
hommes et des femmes ingénieurs mais nous sommes bien conscients de la féminisation qui
augmente pas à pas.
Dans l’enquête du CNISF, seuls les ingénieurs diplômés ont été interrogés.
Le CNISF est l’association qui fédère les associations d’anciens élèves des écoles d’ingénieurs.
Depuis 50 ans, ces associations se sont organisées pour interroger leurs adhérents à propos de
leurs emplois, de leurs salaires, de leurs satisfactions professionnelles. Cette enquête socio-
économique 2009 est la 20 e de la série. La population de référence est celle des ingénieurs
diplômés par une école habilitée par la CTI (Commission des titres d’ingénieurs). Ils exercent
souvent des fonctions de cadres techniques en entreprise, mais aussi de multiples autres métiers.
En France, le diplôme d’ingénieur ne cantonne pas aux fonctions techniques, mais permet
d’exercer des fonctions de direction et de gestion des entreprises. Tous n’ont pas le statut cadre.
Certains ou certaines ont pu cesser leur activité professionnelle totalement ou temporairement.
Nous estimons à 681 400 le nombre des ingénieurs diplômés de moins de 65 ans à fin 2008
(il s’agit d’une estimation à partir des diplômes délivrés par les écoles, d’un taux de survie
variable en fonction de l’âge et d’un taux de doubles diplômes, lui aussi variable avec l’âge). La
nationalité des diplômés n’intervient pas. Parmi les 681 400 ingénieurs diplômés de moins de
65 ans, 17% sont des femmes et :
• 632300 sont en activité ;
• 610300 sont en activité et ont le statut « cadre», soit 96,5%;
• 529900 ont le statut cadre, sont en activité en France, tous secteurs d’activité confondus ;
• 377700 sont en activité en France, dans des fonctions techniques, avec le statut cadre ;
• Entre 324 700 et 352 500 (si l’on prend en compte aussi les grandes entreprises nationales
type EDF, SNCF…) sont en activité en France, dans des fonctions techniques, avec un statut
cadre et travaillent dans les entreprises privées. Parmi ces ingénieurs, 16,5 % sont des femmes.
Dans la suite du rapport, lorsqu’il sera question d’ingénieurs, c’est toujours des ingénieurs
diplômés dont il sera question.
Nombre %
Cadres, en activité, en France, dans le secteur privé et dans des fonctions techniques 352530 52%
■ Estimation de la part des femmes parmi les ingénieurs de chaque classe d’âge
Moins de 30 ans 27,0%
30 à 34 ans 20,5%
35 à 39 ans 16,7%
40 à 44 ans 13,5%
45 à 49 ans 11,5%
50 à 54 ans 11,8%
55 à 59 ans 4,7%
60 à 64 ans 3,3%
Moyenne 17,4%
L’estimation de la proportion de femmes parmi les « moins de 30 ans » est un peu supérieure à
la réalité: 27% au lieu de 25 %.
La part des femmes parmi les ingénieurs en activité est un peu plus faible que dans l’ensemble
des diplômés : 16,8% au lieu de 17,4 %.
Classes d’âge Proportion parmi les hommes Proportion parmi les femmes
Classes d’âge Proportion parmi les hommes Proportion parmi les femmes
Hommes et femmes sont – comme dans le reste de la société – dans des situations dissembla-
bles. L’homogamie des femmes est très remarquable avec 55 % d’entre elles ayant un conjoint
qui est aussi ingénieur diplômé (et 18 % pour les hommes). Les conjoints des femmes – qui ont
à 94% une activité professionnelle – sont bien plus souvent ingénieurs ou cadres (74 % au lieu
de 45%) que ne le sont les conjoints-es des ingénieurs. Les doubles carrières, avec leurs délicats
problèmes de gestion, pour les entreprises et pour les personnes concernées, sont présentes
dans près d’un cas sur deux pour les ingénieurs diplômés des deux genres et plus particuliè-
rement pour les femmes ingénieurs.
0 38% 47%
1 14% 17%
2 27% 22%
3 16% 11%
4 4% 2%
5 et plus 1% 1%
49% des ingénieurs ont des parents appartenant eux-mêmes à la catégorie des cadres ou des
chefs d’entreprises ou des professions libérales. C’est une proportion importante et bien supé-
rieure au poids de ces catégories dans la population générale. Le taux d’inactivité des mères
(42 %) et le pourcentage élevé de mères cadres ou enseignantes (22 %) sont d’autres indica-
teurs des conditions favorables dans lesquelles les ingénieurs ont pu entreprendre leur parcours
de formation (aisance matérielle et disponibilité familiale). Les termes de la question (CSP des
parents au moment où les ingénieurs entreprenaient leur formation) ont permis d’éviter les
biais introduits par le vieillissement des individus (sur représentation des retraités, mobilité
sociale…) et portent l’attention sur les années où se fait le choix d’une profession, au moment
où l’origine sociale familiale est le plus porteuse de sens.
Le lecteur qui souhaite une analyse détaillée de l’évolution des inégalités dans l’enseignement
supérieur trouvera sur le site de la CDEFI, à l’adresse :
http://www.cdefi.fr/1220012297590/0/fiche_document/&RH=CDE_ACCUEIL.
Il s’agit d’un article intitulé « Accès à l’enseignement supérieur en France : une démocratisation
réelle mais de faible ampleur » de Valérie ALBOUY et Chloé TAVAN, parue dans Économie et Sta-
tistique, n° 410 de 2007.
● Nationalité
Dans l’enquête, la proportion des ingénieurs de nationalité française est estimée à 98,2 % des
ingénieurs diplômés par les écoles françaises. C’est une proposition très inférieure à celle des
élèves étrangers dans les écoles et qui est de l’ordre de 5 % en moyenne depuis fort longtemps.
Il se peut que les diplômés d’origine étrangère se soient fait naturalisés s’ils travaillent en France
ou qu’ils soient moins motivés pour participer à l’enquête.
Enseignement 17%
Conseil, expertise 13%
Administration de société 4%
Autre 7%
Membre d’une association 43%
Dirigeant d’une association 17%
Activité politique en tant que membre 9%
Activité politique en tant que dirigeant ou élu 4%
Enseignement 35%
Conseil, expertise 53%
Administration de société 76%
Autre 68%
Membre d’une association 96%
Dirigeant d’une association 96%
Activité politique en tant que membre 93%
Activité politique en tant que dirigeant ou élu 75%
● Modalités de la formation
Près de neuf ingénieurs sur dix ont obtenu leur diplôme en formation scolaire initiale.
L’apprentissage introduit en 1989 dans les formations d’ingénieurs grâce aux formations en
partenariat avec des entreprises ou des fédérations professionnelles se développe rapidement
dans les écoles qui forment classiquement sous statut d’étudiant. 27 écoles « classiques »
pratiquaient l’apprentissage en février 2008, elles diplômaient environ 700 apprentis par an.
Ces ex-apprentis forment 2,4 % du total des diplômés. Une bonne participation des grandes
filières de formation continue a permis de mieux représenter ces diplômés dans l’enquête et de
mieux estimer leur proportion dans le total des diplômés, soit 12,4 %, par rapport à ce qui avait
pu être fait l’an passé.
DUT 7,8%
BTS 2,5%
Autre 0,8%
Les ingénieurs formés dans les écoles habilitées par la Commission des titres d’ingénieurs en
sortent tous au niveau Bac +5 mais ont pu avoir des parcours très divers auparavant. Globale-
ment, toutes filières confondues, 47 % d’entre eux seulement sont passés par les classes prépa-
ratoires. C’est le cas de 52 % des diplômés de la formation initiale.
Les disciplines que l’on regroupe dans le vaste ensemble des STIC (sciences et techniques de
l’information et de la communication, à savoir « Électronique, télécommunications »,
«Électrotechnique, automatique, électricité » et « Informatique, génie logiciel, mathématiques
appliquées»), sont le pôle d’attractivité des formations d’ingénieurs avec 23,5 % du total.
La présence des femmes est très inégale selon les spécialités et a évolué au fil du temps. L’agro-
nomie et la chimie sont les deux spécialités les plus investies par les femmes en moyenne et
dans les promotions récentes.
En effectifs, les sciences de la vie (29 660) sont la première spécialité des femmes : elles en
regroupent le quart. Les sciences et technologies de l’information sont la seconde spécialité,
rassemblant 20 650 femmes sur 118 750, soit 17,4 % du total. La chimie enfin regroupe 13,5 %
des femmes ingénieurs de moins de 65 ans.
■ Répartition des flux de sortie des écoles d’ingénieurs par régions selon l’âge des ingénieurs
Nous nous sommes seulement intéressés aux formations post diplôme ayant donné lieu à
l’attribution d’un diplôme ou d’un titre, non à l’ensemble des formations continues. Six catégo-
ries de doubles diplômes ont été retenues :
– les doubles diplômes d’ingénieurs obtenus en France (type Pétrole et Moteurs ou écoles
d’application de l’école Polytechnique) ;
– les doubles diplômes ou diplômes conjoints obtenus à l’étranger, catégories qui progressent
fortement depuis une quinzaine d’années, avec l’ouverture des écoles à l’international ;
– les diplômes de management, gestion ou administration ;
– les diplômes scientifiques ;
– les mastères spécialisés de la Conférence des Grandes Écoles ;
– et enfin, les thèses.
■ Proportion d’ingénieurs ayant obtenu au moins un autre diplôme après celui d’ingénieur
0 63%
1 25%
2 11%
3 ou plus 1%
■ Les ingénieurs qui ont fait une thèse sont plus souvent impliqués dans l’innovation
(à travers les réponses au jeu de questions sur l’innovation)
Ingénieurs Ingénieurs
Questions sur l’innovation
avec thèse sans thèse
La thèse, par ses objectifs, ses méthodes, les habitudes de travail qu’elle suppose, renforce chez
les ingénieurs qui en ont fait une les liens avec la plupart des indicateurs de l’innovation qui
sont étudiés ici. On observe une plus fréquente implication des ingénieurs avec thèse, par rap-
port à ceux qui n’en ont pas, sur plusieurs des dimensions de l’innovation. Pour la conception
de nouveaux produits, 58 % interviennent au lieu de 41 % des ingénieurs sans thèse. Sur l’inno-
vation de process, l’écart en leur faveur est aussi de 13 % (66 au lieu de 53 %). Par contre, ils ne
sont pas plus sollicités sur l’innovation de services (37 et 36 %).
Ils participent aussi plus fréquemment à l’élaboration de la stratégie technologique de l’entre-
prise (46% au lieu de 31 %).
La contribution des ingénieurs ayant fait une thèse est particulièrement sensible en matière de
dépôts de brevets et de participation aux programmes de recherche-développement de l’Union
Européenne. Elle est près de 4 fois supérieure à celle des ingénieurs sans thèse.
Le score lié à l’innovation est construit en attribuant un point chaque fois que l’ingénieur
répond « oui » à l’une des dix questions précédentes relatives à l’innovation. En moyenne, les
ingénieurs ayant une thèse ont donné 4,3 réponses positives aux questions sur l’innovation
alors que les ingénieurs n’ayant pas poursuivi en thèse en donnaient 3,5 en moyenne.
La proportion d’ingénieurs ayant fait moins de deux réponses positives aux questions sur
l’innovation n’est que de 25 % parmi ceux qui ont une thèse. Elle atteint 36 % parmi les autres.
Ce paragraphe traite de la formation initiale, sous statut d’étudiant et sous statut d’apprenti et
des dix dernières promotions. Certaines analyses sont faites selon les promotions de sortie,
d’autres selon les années où le premier emploi a été recherché. La différence tient aux ingé-
nieurs qui poursuivent des études ou mènent un projet personnel avant de rechercher un
emploi.
Les « débutants » sont définis comme suit : diplômés de la formation initiale, des promotions
2007, 2008 ou 2009, âgés de moins de 30 ans, ayant le statut cadre et occupant leur premier
emploi.
Un changement méthodologique : nous étudions désormais l’insertion des diplômés des 10 der-
nières années (et non plus ceux des 5 dernières années) pour mieux prendre en compte l’entrée
en activité des docteurs-ingénieurs, trois ou quatre ans après qu’ils aient obtenu une thèse.
L’insertion dans le premier emploi moins satisfaisante en mars 2009 qu’en 2008
■ Situation des jeunes diplômés à la recherche d’un premier emploi en 2008 et début 2009
Les jeunes ingénieurs à la recherche d’un emploi en 2008 ont accédé à l’emploi dans des condi-
tions qui se détériorent sans être catastrophiques puisque moins de 10 % d’entre eux étaient
encore à la recherche d’un emploi en mars 2009. À titre de comparaison, il n’y avait que 4 % de
jeunes ingénieurs à la recherche d’un premier emploi en mars 2008.
■ Proportion d’ingénieurs ayant trouvé leur premier emploi avant la sortie de l’école
selon l’année de début de leurs recherches
2004 42%
2005 46%
2006 54%
2007 58%
2008 56%
Les écoles encouragent et donnent les moyens à leurs étudiants de travailler sur leur projet pro-
fessionnel afin qu’ils soient en mesure de développer une stratégie de recherche d’emploi avant
même leur sortie de l’école. Cela porte des fruits et plus de la moitié des étudiants trouve un
premier emploi avant la remise du diplôme. Notons cependant une légère (– 2 points) diminu-
tion de ce pourcentage entre 2007 et 2008.
● Les jeunes ingénieurs estiment qu’ils ont été suffisamment bien préparés
à l’activité qu’ils exercent
● Des premiers emplois fortement liés aux fonctions «conception» (informatique incluse)
C’est une observation qui a été faite au fil des enquêtes depuis qu’elles existent (50 ans) : les
jeunes diplômés entrent dans les entreprises en leur apportant les connaissances scientifiques et
techniques qu’ils viennent d’acquérir et ils les mettent en œuvre dans les fonctions études/
recherche/développement. Ce sont des postes qu’ils occupent bien plus fréquemment que
les seniors.
86% de leurs emplois relèvent des fonctions techniques.
● Les sociétés de services offrent leur premier emploi à trois ingénieurs sur dix
À la substitution d’une part des emplois en SSII (17 % en 2008 au lieu de 19 en 2007) au profit
des sociétés d’ingénierie (12 % en 2008 au lieu de 10 % en 2007) et à la croissance de
2,5 points des emplois dans l’énergie près, cette répartition est identique à celle de l’an passé.
Non 88%
Oui 12%
Si oui:
Vous encadrez une petite équipe 81%
Vous encadrez un service ou un département 16%
Vous avez des fonctions de direction générale 2%
Pour près de neuf débutants sur dix, l’absence de responsabilités hiérarchiques est de mise. Par
contre, ils ont d’autres champs de compétences, dont prioritairement l’expertise technique et
l’animation d’équipe :
● 14,6% des débutants travaillent à l’étranger (au lieu de 13,1% des ingénieurs, en moyenne).
■ Proportion d’ingénieurs actifs selon leur statut dans les diverses classes d’âge
Catégorie Effectif
Agriculteur exploitant 440
Technicien, contremaître, agent de maîtrise 10000
Ouvrier 290
Autre 11440
Total 22170
Nous avons cherché à mesurer leur nombre à travers les réponses à plusieurs questions :
Ces deux estimations convergent autour d’un effectif de 26 000, soit un peu moins de 4 % du
total des ingénieurs.
Fin 2008, le taux de chômage des ingénieurs marque une très légère augmentation parmi les
« moins de 30 ans » avec un taux de 4,9 % au lieu de 4,4 %. Il n’y a pas de différence sur les
autres classes d’âge.
1998 3,3%
2000 0,9%
2002 4,1%
2004 5,5%
2005 4,5%
2006 3,7%
2007 3,5%
2008 3,4%
Cette année encore, le taux des demandeurs d’emploi parmi les ingénieurs est 2,5 fois inférieur
à celui de l’ensemble de la population, à savoir 8,2 % pour la Dares, un peu moins : 7,6% pour
l’OCDE.
■ Les ingénieurs en préretraite: 0,5% du nombre total des ingénieurs de moins de 65 ans
■ Le travail à temps partiel des femmes selon leur âge (% du temps plein)
Classes d’âge Plus de 90% Entre 80 et 90% Entre 50 et 79% Moins de 50% Total
Moins de 30 ans 98% 1% 1% 0% 100%
30 à 34 ans 89% 9% 1% 0% 100%
35 à 39 ans 76% 19% 5% 0% 100%
40 à 44 ans 72% 24% 3% 1% 100%
45 à 49 ans 81% 16% 3% 0% 100%
50 à 54 ans 69% 25% 6% 0% 100%
55 à 59 ans 91% 2% 7% 0% 100%
Moyenne 88% 10% 2% 0% 100%
Le travail à temps partiel des femmes est très lié à la présence d’enfants : 75% des femmes qui
travaillent à 90 % du temps plein ou moins ont deux enfants de moins de 16 ans à charge ou
davantage. 8 % seulement n’ont pas ou plus d’enfant de moins de 16 ans à la maison.
Comme c’est le cas pour les cadres en France, plus de huit ingénieurs sur dix font des heures
supplémentaires et sept sur dix en font régulièrement.
Dans cette rubrique sont regroupés les ingénieurs relevant de diverses situations : « en congé
parental », « au foyer », « préretraité sans activité rémunérée », « retraité sans activité
rémunérée», «étudiant» et «autres: congé sans solde, CIF… ».
■ 80200 ingénieurs travaillent dans des pays autres que la France fin 2008
France 86,9%
Étranger 13,1%
Hommes 13,7%
Femmes 10,4%
Dans quels pays et secteurs travaillent les ingénieurs en fonction hors de France?
Suisse 12,4%
États-Unis 11,5%
Allemagne 11,4%
Grande-Bretagne 8,4%
Belgique 5,7%
Industrie 56,2%
BTP 5,0%
Ingénierie 5,3%
Administration 2,6%
Non, vous avez quitté votre emploi pour aller travailler hors de France 25% 29%
Non, vous étiez sans emploi quand vous êtes parti 10% 10%
Autre 8% 7%
Entre les deux dernières enquêtes, la part des premiers emplois à l’étranger a baissé de 4 %
compensée par le même pourcentage d’ingénieurs ayant quitté leur emploi pour aller travailler
hors de France.
Rémunération 73%
La réinsertion professionnelle de leur conjoint-e (pour ceux qui vivent en couple) 46%
● Les salaires des ingénieurs formés en France et qui sont en activité à l’étranger
Les salaires donnés ci-après sont les salaires des ingénieurs qui ont été formés dans les écoles
d’ingénieurs françaises, qu’ils soient ou non Français, et qui exerçaient une activité salariée à
l’étranger en 2008. Tous ces salaires sont difficilement comparables car ils correspondent à des
natures et des niveaux de prélèvements fiscaux et sociaux spécifiques à chaque pays, et ne ser-
vent donc de référence que dans le pays concerné.
■ Les salaires bruts annuels des ingénieurs formés en France dans quelques pays (2008)
Suisse
Allemagne
Belgique
Royaume-Uni
États-Unis
Pour les ingénieurs en poste dans les organismes financiers ou les compagnies d’assurance bri-
tanniques, américaines ou suisses, le niveau de salaire est effectivement bien plus élevé que les
autres salaires de ces pays. Ils ne correspondent pourtant qu’à un petit nombre de réponses.
Ainsi, en Grande-Bretagne, 229 réponses proviennent d’ingénieurs en poste dans l’industrie et
78 d’ingénieurs en fonction dans des organismes financiers.
Ces proportions ont été calculées pour les ingénieurs avec statut cadre.
■ Localisation de ces entreprises
0 à 19 salariés 8,5%
20 à 249 salariés 19,0%
250 à 499 salariés 7,8%
500 à 1999 salariés 13,8%
2000 salariés et plus 51,0%
Indépendant 35%
Dépendant d’un groupe français 42%
Dépendant d’un groupe étranger 21%
Vous ne savez pas 2%
■
1
Débutants 63%
Autres moins de 30 ans 58%
30 à 44 ans 46%
45 à 64 ans 34%
Moyenne 46%
1958 16,0%
1963 20,0%
1967 24,2%
1971 26,0%
1979 31,0%
1989 38,0%
2000 44,8%
2004 44,5%
2006 44,0%
2007 43,0%
2008 46,0%
Si l’on cherche à appréhender le poids de la fonction « Conception » à travers celui des activités
études/recherche/développement (dont celles liées à l’informatique), leur progression est nette
depuis la première enquête socio-économique : au lieu de 16 %, elles pèsent désormais 46 % du
total des emplois. Notons cependant depuis une dizaine d’années un plafonnement de la pro-
gression de ces activités liées à la conception.
1. Dans ce comptage sont intégrés toutes les fonctions « Études, recherche et conception» ainsi que «Développement et intégration »ainsi que«Conseil en
systèmes d’information, maîtrise d’ouvrage ».
Oui 29%
Non 71%
Si 93 % des titulaires du diplôme d’ingénieur ont bien le statut cadre en France, 55 % d’entre
eux n’encadrent personne. C’est le paradoxe de la situation de l’ensemble des cadres en
France et pas uniquement un constat valable pour les ingénieurs. D’autres éléments
caractérisent leur implication plus souvent que les responsabilités hiérarchiques. Il s’agit par
exemple de responsabilités de budget (57 %), d’animation d’équipes (58 %) ou de leur
expertise technique (57 %).
Si oui:
Aucune 56,6%
1à4 10,1%
5 à 10 11,3%
11 à 50 13,7%
51 à 250 6,0%
Les carrières des ingénieurs se développent largement autour de leurs compétences techniques.
Un sur sept environ a mené une carrière de manager au sens organisationnel et financier du
mot (cf. exemples de postes dans le tableau ci-dessous).
Pour tous les autres, la dimension technique est présente dans l’évolution de carrière :
– soit qu’elle serve d’assise au rôle de manager (pour 21 %, cf. liste de postes-types de cette
catégorie ci-dessous) ;
– soit qu’elle corresponde à des fonctions d’expert sans rôle d’encadrement (15 %: ingénieur,
responsable, chef de projet…) ;
– ou bien encore qu’elle accompagne les ingénieurs qui ont eu des carrières d’ingénieurs
«polyvalents », ce qui est le cas le plus fréquent avec 30 % des réponses.
Sur les deux items relatifs aux carrières de manager : manager « organisationnel ou financier » et
manager «technique», les pourcentages sont très proches dans les deux classes d’âge étudiées,
«30 à 44 ans » et « 45 à 64 ans », alors que l’on aurait pu penser que dans les générations les
plus anciennes sur le marché de l’emploi, l’accès au management de type organisationnel était
plus fréquent. Constatons que l’équilibre des divers types de carrières a peu varié à la seule
exception des ingénieurs polyvalents que l’on trouve plus souvent dans la première classe d’âge
présentée ici alors qu’au-delà de 45 ans, les ingénieurs choisissent plus souvent de qualifier leur
parcours de « variable selon les époques ».
Oui 32%
Non 47%
Ne sait pas 21%
Si oui, ce sera :
En augmentant vos responsabilités dans votre activité dominante 62%
En augmentant vos responsabilités dans votre spécialité d’expertise 19%
En changeant d’activité 11%
En changeant d’entreprise 7%
Effectif correspondant 165000
L’enquête confirme un constat souvent fait : c’est en prenant appui sur ses acquis (expériences,
compétences, connaissance des hommes, de l’histoire, des relations…) que l’on peut le mieux
progresser, d’où le taux de 62 % d’ingénieurs qui pensent augmenter leurs responsabilités sans
changer d’activité dominante. D’où aussi la place marginale des ingénieurs qui pensent devoir
changer d’entreprise pour progresser : 7%.
Comme :
En 50 ans, la proportion des ingénieurs qui ont eu un seul employeur (les changements liés aux
rachats d’entreprise n’étant pas comptabilisés comme des changements d’employeurs), a dimi-
nué de 10 points pour les moins de 35 ans, ce qui est le signe d’un turn-over un peu plus
important. Comme il y a 50 ans, un quart à 30 % des ingénieurs terminent leur carrière dans la
même entreprise.
Le nombre moyen d’employeurs selon les classes d’âge, cf. ci-dessous, corrobore le constat
précédent : les ingénieurs et les entreprises tendent à conclure des engagements de longue
durée. La connaissance de l’entreprise, de ses équipements, de ses clients et partenaires parti-
cipe de l’efficacité des ingénieurs.
■ Répartition des ingénieurs selon leur ancienneté dans l’entreprise (en années) en 2008
1 an ou moins 13,1%
2 ou 3 ans 20,2%
4 ou 5 ans 12,2%
6 à 9 ans 21,0%
10 à 14 ans 13,5%
15 à 19 ans 7,1%
20 à 24 ans 5,5%
25 ans et plus 7,4%
■ Évolution de la proportion des ingénieurs sans motif d’insatisfaction majeure dans leur travail
2005 44%
2006 49%
2007 46%
2009 47%*
(*) Mesuré pour les ingénieurs ayant le statut cadre uniquement.
La proportion d’ingénieurs sans motif d’insatisfaction majeure dans leur travail atteint 47 %.
Comme par le passé, les écarts entre classes d’âge sont limités et ce sont les jeunes qui se
montrent le plus souvent satisfaits.
Question Proportion d’ingénieurs sans motif d’insatisfaction majeure dans leur travail
selon les classes d’âge
Débutants 53%
30 à 44 ans 45%
45 à 64 ans 47%
Moyenne 47%
Question Proportion d’ingénieurs sans motif d’insatisfaction majeure dans leur travail
selon l’activité dominante
De façon récurrente, et cette fois-ci encore, les enquêtes montrent un niveau de satisfaction
sensiblement plus élevé chez les ingénieurs exerçant des fonctions de direction, en association
avec un plus haut niveau d’autonomie.
En mars 2009, le classement des sources de satisfaction liées au travail est modifié – à la
marge – par rapport à celui de 2008 sur un seul point : « Les possibilités de faire évoluer vos
compétences » sont un peu plus souvent citées que « L’exercice de responsabilités ».
Les items cités par plus de deux ingénieurs sur trois comme des sources de satisfaction ont trait aux
qualités qu’ils trouvent à leur travail : intéressant, exercé en autonomie, diversifié sont mentionnés
par plus de huit ingénieurs sur dix. Le seul élément extérieur au contenu de leur travail qu’ils citent
encore avec ce niveau élevé de satisfaction est la qualité des relations interpersonnelles.
L’équilibre entre travail et vie personnelle, item introduit cette année, est satisfaisant pour seu-
lement un ingénieur sur deux, insatisfaisant pour trois ingénieurs sur dix et indifférent pour les
20% restants.
■ La satisfaction
à propos de l'équilibre
Sans opinion ou non concerné
travail / vie personnelle
(19 %)
Source de satisfaction
(51 %)
Source d'insatisfaction
(30 %)
Parmi les éléments d’insatisfaction, les éléments liés à l’organisation et à la direction de l’entre-
prise sont mentionnés par au moins un ingénieur sur quatre, ainsi que le niveau de stress et la
charge de travail. Ces deux points ne connaissent pas de variation par rapport à 2008. Le salaire
et les primes sont encore cités par trois ingénieurs sur dix.
■ Proportion d’ingénieurs qui se sont déclarés satisfaits selon divers critères professionnels
ayant trait à leur univers professionnel. Classés par ordre de satisfaction décroissante, détail
(ingénieurs ayant le statut cadre, en activité)
Le travail
■ Proportion d’ingénieurs qui se sont déclarés insatisfaits selon divers critères professionnels ayant trait
à leur univers professionnel. Classés par ordre d’insatisfaction décroissante, détail
Le travail
Autres, 30 à 45 à
Débutants Ensemble
< 30 ans 44 ans 64 ans
Le travail
Le contenu du travail, l’intérêt des missions 81% 83% 87% 88% 86%
Les opportunités de développement de votre carrière 62% 59% 55% 38% 52%
Les possibilités de faire évoluer vos compétences 69% 65% 63% 55% 62%
La formation proposée par votre entreprise 43% 41% 37% 28% 36%
La façon dont vos propositions sont prises en compte 44% 45% 48% 44% 46%
La reconnaissance de votre travail par la hiérarchie 58% 58% 59% 51% 57%
La reconnaissance de votre travail par les autres ingénieurs 59% 61% 61% 56% 60%
Question Les éléments suivants influenceraient-ils votre décision de quitter une entreprise aujourd’hui?
Les qualités qui sont jugées « indispensables» pour les amener à rejoindre une entreprises par plus
de la moitié des ingénieurs ont trait aux caractéristiques des emplois qui leur sont proposés :
– rémunération intéressante ;
– missions variées et intéressantes ;
– possibilités d’évoluer ;
– ambiance de travail coopérative ;
– localisation ;
– facilités pour concilier vie professionnelle et familiale.
Ce sont aussi les éléments qui influenceraient très fortement leur décision de quitter une entre-
prise.
Les points qui ont trait au rôle social de l’entreprise, comme sa politique sociale, la façon dont
elle respecte l’environnement, un management participatif, le fait d’innover jouent un rôle
secondaire dans leur appréciation de l’attractivité des entreprises et seraient marginaux dans
leur décision de les quitter.
Dans le sous-échantillon des 25 700 réponses à ces questions, 22 % des ingénieurs disent avoir
l’intention effective de quitter l’entreprise qui les emploie. Pour trois de ces ingénieurs sur qua-
tre, c’est la mauvaise ambiance de travail qui est la première motivation à leur départ. Ils évo-
quent ensuite le peu d’intérêt de leur travail, le manque de perspectives d’évolution et les
difficultés à concilier vie professionnelle et familiale (60 %).
44 600 ingénieurs, soit 7,4 % des ingénieurs en activité sont chefs d’entreprise, une partie
d’entre eux sont salariés et certains sont aussi propriétaires de leur entreprise.
■ Les ingénieurs qui travaillent dans des entreprises qu’ils ont créées ou reprises
En 2009, cette dernière question a été posée aux seuls ingénieurs en activité, ce qui contri-
bue à la diminution du taux observé par rapport à 2008 car les ingénieurs sans emploi y
songent souvent.
5,7 % des ingénieurs qui pensent à reprendre une entreprise s’intéressent à celle où ils tra-
vaillent actuellement.
■ Part des ingénieurs qui travaillent dans une entreprise qu’ils ont créée ou reprise
selon l’ancienneté de l’entreprise
3 ou 4 ans 19%
5 ou 6 ans 14%
7 à 10 ans 14%
L’ancienneté des entreprises créées ou reprises par les ingénieurs est conséquente : la moitié
d’entre elles a plus de 5 ans, 23 % a plus de 10 ans.
■ Part des ingénieurs qui travaillent dans une entreprise qu’ils ont créée ou reprise selon leur âge
Créer ou reprendre une entreprise est plutôt un projet d’ingénieurs expérimentés : un sur cent
tente l’aventure après sa sortie de l’école au lieu de 13 % des plus de 45 ans.
Débutants 27,8%
Autres moins de 30 ans 21,3%
30 à 44 ans 9,6%
45 à 64 ans 6,5%
Moyenne 11,7%
Introduction
■ Les activités liées à la conception (au sens large) chez les ingénieurs au 31 décembre 2008
Comparés à 2004, les résultats liés à l’innovation en 2008 montrent que la politique de veille
concurrentielle est désormais perçue par une majorité d’ingénieurs (plus de 7 sur 10). La forte
croissance de cet indicateur indique que la politique de veille a acquis une plus forte visibilité
dans l’organisation des entreprises et quelle s’est étendue à des catégories plus diversifiées du
personnel. La seconde conclusion est que les ingénieurs participent très souvent aux réflexions
à moyen terme sur les nouveaux produits, process ou services : c’est l’item qui figure au 2 e rang
par sa fréquence (64 %).
Entre 2004 et 2008, l’intervention dans l’innovation et l’adaptation de process est une activité
qui a connu une forte progression (37 % en 2004 et 55 % en 2008). En revanche, l’intervention
dans la conception de nouveaux produits reste stable (43 %). Un plus grand nombre
d’ingénieurs travaillent dans des entreprises ayant des designers salariés ou passant des
commandes avec des agences (18 % en 2004 et 38 % en 2008). Près d’un ingénieur sur quatre
a une activité qui le conduit à travailler avec des designers.
Un ingénieur sur trois participe à l’élaboration de la stratégie technologique de son entreprise.
Les deux dernières catégories : implication des ingénieurs dans un projet européen et le dépôt
de brevet sont des pratiques moins fréquentes et qui croissent chacune de deux points.
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Moins de De 30 De 45
Démarches innovantes 30 ans à 44 ans à 64 ans
L’entreprise emploie des salariés designers ou fait appel à des agences de design 40% 43% 37%
L’ingénieur a une activité qui le conduit à travailler avec des designers 23% 23% 21%
L’ingénieur participe aux réflexions à moyen terme sur les nouveaux produits
55% 66% 72%
ou process ou services
L’ingénieur intervient dans l’innovation et l’adaptation de process 52% 57% 57%
L’ingénieur intervient dans la conception de nouveaux produits 41% 45% 44%
L’ingénieur intervient dans la conception de nouveaux services 28% 36% 46%
L’ingénieur participe à l’élaboration de la stratégie technologique de son entreprise 20% 33% 45%
L’ingénieur a participé à un programme de R & D de l’Union européenne
9% 11% 13%
durant les 5 dernières années au cours des 5 dernières années
L’ingénieur été déposant ou co-déposant inventeur ou inventeur salarié d’un brevet
6% 11% 9%
durant les 5 dernières années
■ Comparaison des pratiques des consultants en matière d’innovation à celles de l’ensemble des ingénieurs
Ensemble Consultants
La participation aux processus innovants des consultants est plus importante que celle de
l’ensemble des ingénieurs cadres pour la conception de nouveaux services, l’élaboration de la
stratégie technologique de l’entreprise et, dans une moindre mesure, leur activité les conduit à
travailler davantage avec des designers.
une proportion d’ingénieurs légèrement plus élevée (65 %) que celle de l’ensemble du
secteur privé dans la réflexion à moyen terme. En matière de propositions prospectives, les
différences sectorielles sont moins fortes que les différences en termes d’activité.
■ Les principales activités dominantes concernées par la relation entre les ingénieurs et les designers
La reconnaissance du design dans les stratégies d’entreprises suppose que la direction générale
décide d’orienter les démarches de conception afin que la dimension symbolique, esthétique et
sensible des objets soit prise en compte. Mais cette catégorie d’ingénieurs ne semble pas avoir les
scores les plus élevés concernant la coopération avec le milieu du design.
Les ingénieurs exerçant des fonctions de direction générale répondent à un niveau inférieur à la
moyenne du secteur privé à la question suivante : Votre entreprise emploie-t-elle des salariés
designers ou fait-elle appel à des agences de design ?
Concernant les réponses à la question travaillez vous avec des designers, la proportion des
ingénieurs ayant une activité de direction générale est légèrement supérieure à celle de l’ensemble
du privé mais bien plus faible que le marketing-communication produits, la conception, ou la
recherche et développement.
Le domaine d’intervention des designers n’est pas limité à l’univers de la communication
visuelle ou du packaging. Certes le marketing, communication produits est l’activité qui a le
plus d’ingénieurs impliqués dans la collaboration avec les designers, mais les effectifs
correspondants sont faibles. Les effectifs des ingénieurs de la recherche et développement en
relation avec des designers sont quatre fois supérieurs. Les ingénieurs exerçant des activités de
conception, recherche et développement constituent les catégories les plus impliquées dans
une coopération avec les designers. En effet, alors qu’il y a 24 catégories d’activité détaillées,
ces trois catégories regroupent 42 % des ingénieurs coopérant avec des designers
Le design s’introduit dans les entreprises prioritairement par les activités de conception,
recherche & développement, ensuite via l’ingénierie, études techniques, essais.
■ Les principaux
domaines d'activité
des ingénieurs associés Effectif associé au programme de recherche % de l'activité
à un programme 20 000 40 %
de recherche 16 500 9 100 3 680 2 240 2 080
32 % 13 % 12 % 6% 15 %
de l'Union européenne
au cours des 15 000 30
5 dernières années
10 000 20
5 000 10
0 0
Recherche Ingénierie, Direction Études, Conception
et développement études techniques, générale développement et
essais intégration informatique
6 000 30
4 000 20
2 000 10
0 0
Aérospatial Mat. électrique, Construction SSII Énergie Ingénierie,
électronique, automobile, services autres
informatique navale, qu'en informatique
matériel de transport
5 000 10
0 0
Recherche Ingénierie, Direction Conception
et développement études techniques, générale
essais
Une nouvelle fois, les ingénieurs exerçant une activité dominante en « recherche et
développement » ou, dans une moindre mesure, en « Ingénierie, études techniques, essais »
sont les plus nombreux à avoir déposé un brevet. Viennent ensuite les ingénieurs occupant un
poste de direction générale. La quatrième catégorie est l’activité de conception, qui après la
recherche et le développement (31 %), obtient le plus fort pourcentage (22 %).
3. Dans le domaine des végétaux, des certificats d’obtention végétale coexistent avec les brevets.
4 000 10
2 000 5
0 0
Construction Matériel Aérospatial Fabrication Industrie
automobile, électrique, d'équipements mécanique, chimique
navale, électronique, de machines,
matériel de transport informatique d'armement
Les secteurs rassemblant plus de 2 000 déposants sont également ceux qui, en proportion de la
catégorie, ont un score nettement supérieur à l’ensemble de la population. Par rapport à 2005,
il y a une plus forte concentration des ingénieurs déposant des brevets par catégories d’activité
mais une plus grande dispersion sectorielle.
● La politique salariale favorise les ingénieurs impliqués dans les démarches innovantes
Le salaire de l’ingénieur croit progressivement en relation avec le nombre des pratiques
innovantes qu’il assume dans l’exercice de sa vie professionnelle. L’obtention d’un score
d’innovation4 élevé ne résulte pas uniquement des compétences personnelles de l’ingénieur. Elle
suppose que l’entreprise où il est employé déploie des stratégies innovantes, puisque
2 indicateurs sur 10 caractérisent non pas l’ingénieur mais son entreprise.
4. Le score lié à l’innovation est construit en attribuant un point chaque fois que l’ingénieur répond « oui» à l’une des dix questions relatives à l’innovation.
Cette partie traite des réponses obtenues au volet innovation par les ingénieurs, cadres dans le
secteur privé.
Six ingénieurs sur dix travaillent pour une entreprise qui procure des services ou fabrique des
biens intermédiaires.
Moins de 2% 24%
De 2 à 5% 19%
De 5% à 10% 23%
Plus de 10% 38%
45% des ingénieurs (du secteur privé) ne connaissent pas la part du chiffre d’affaires que son
entreprise consacre à la recherche-développement. Cette donnée reste encore confidentielle
dans beaucoup d’entreprises. Parmi les autres, 38 % des ingénieurs travaillent dans des entre-
prises qui y consacrent plus de 10 %.
Question Savez-vous quel pourcentage de son chiffre d’affaires votre entreprise réalise à l’exportation?
36% des ingénieurs (du secteur privé) ne connaissent pas le pourcentage du chiffre d’affaires
que l’entreprise qui les emploie réalise à l’exportation. Parmi ceux qui ont répondu,
47% travaillent dans des entreprises qui exportent plus de 40 % de leur CA.
■ En lien avec leur politique d’innovation, pourcentage d’entreprises ayant des partenariats:
Les entreprises qui emploient les ingénieurs ont une fois sur deux des partenariats avec des uni-
versités ou des écoles d’ingénieurs. Quatre fois sur dix, elles collaborent avec des organismes de
recherche publics (type CNRS) ou avec des pôles de compétitivité. Ce sont des proportions très
élevées, liées au fait que 60 % des ingénieurs travaillent dans de grandes entreprises et aussi à
la façon générale dont la question a été formulée et comprise : comme référence à la politique
d’innovation en général, pas au projet innovant sur lequel travaillait l’ingénieur.
Oui 28%
Partiellement 50%
Pas du tout 22%
8 ingénieurs sur 10 travaillent dans une entreprise qui capitalise les apprentissages collectifs
réalisés lors de projets innovants. Mais un sur deux considère que cette politique de capitalisa-
tion est plutôt partielle.
Question L’entreprise a-t’elle un programme d’innovation qui a fait l’objet en 2008 d’une aide d’OSEO?
(Pour les entreprises privées de moins de 250 salariés uniquement.)
Oui 11%
Non 62%
Vous ne savez pas 27%
Oui 5%
Non 67%
Vous ne savez pas 28%
11% des ingénieurs employés dans des PME mentionnent l’intervention d’OSEO, dont la mis-
sion est le soutien de l’innovation et de la croissance dans les PME. OSEO est aussi mentionné
par 24 % des ingénieurs qui ont effectivement participé à un projet innovant dans leur PME
en 2008.
plus général que celui qui lui est attribué par les théories de la rationalisation de la conception.
Ainsi un informaticien peut en tant que chef de projet assurer une mission d’adaptation d’un
progiciel à un client et considérer que cette mission n’est pas un projet innovant. Le même
raisonnement s’applique à certaines missions d’ingénierie.
■ Les responsabilités des ingénieurs selon leur participation à un projet (cadres du secteur privé en France)
Parmi ceux qui ont participé Parmi ceux qui n’ont pas
à un projet innovant participé à un projet innovant
Responsable budget 60% 50%
Prend des décisions stratégiques 51% 38%
Responsable International 43% 30%
Responsable hiérarchique 46% 38%
Chef de projet 53% 42%
Expert technique 63% 51%
Anime une équipe 62% 55%
Parmi ceux qui ont participé Parmi ceux qui n’ont pas
Pourcentages de «satisfaits»
à un projet innovant participé à un projet innovant
Le contenu du travail, l’intérêt des missions 89% 81%
La diversité des tâches à accomplir 82% 73%
L’autonomie dans le travail 81% 77%
Les relations inter-personnelles 71% 66%
La part de créativité de votre travail 70% 47%
L’autonomie dans le travail 67% 59%
l’exercice de responsabilité 63% 55%
L’épanouissement personnel 62% 55%
Le sens, la valeur de votre travail 62% 53%
Les opportunités de développement de votre carrière 57% 52%
Les missions à l’étranger 43% 32%
Concernant les variables de satisfaction liées à l’entreprise, les ingénieurs ayant participé à un
projet innovant ont généralement un pourcentage de « satisfaits » supérieur d’environ dix
points à celui des autres ingénieurs.
La qualité de l’organisation générale de l’entreprise obtient un taux « d’insatisfaits » important
pour les deux catégories (43 %).
● Les relations de travail des ingénieurs ayant été impliqués dans un projet innovant en 2008
Études prospectives 56 %
Organisation 42 %
Marketing 28 %
Finances 16 %
Juridique, administratif 13 %
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Les projets innovants ont diverses finalités. Huit ingénieurs sur dix ayant été impliqués dans au
moins un projet innovant en 2008 se sont consacrés à des activités de conception et d’adapta-
tion de produits et systèmes ou à des études de faisabilité. Des études prospectives ont été
effectuées par près de 6 sur 10 d’entre eux. Les ingénieurs sont fortement impliqués dans
l’innovation de produit et dans la prospective. Cependant ils n’abandonnent pas le domaine de
la conception et de l’adaptation de process qui concerne 61 % d’entre eux. Près de un sur deux
a conçu ou adapté un service.
Les dimensions liées à l’organisation (42 %), au marketing (28 %), à la finance (16 %), au juridi-
que et à l’administratif (13 %) sont moins souvent présentes mais ne sont pas négligeables.
Question Les propositions des ingénieurs ayant participé à un projet sont-elles bien prises en compte?
■ les budgets
consacrés aux projets
Moins de 50 000 €
innovants
(21 %)
(d'après les réponses Plus de 1 million d'€
des ingénieurs qui les (28 %)
connaissent)
Entre 50 000 et 250 000 €
(30 %)
Entre 250 000 et 1 million d'€
(21 %)
73 % de ces budgets ont été entièrement financés par les employeurs, 27 % ont été abondés
par des aides.
Nationales 19 % 66 % 15 %
Régionales ou locales 10 % 73 % 17 %
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Deux projets sur dix ont bénéficié d’une aide nationale, un sur dix d’une aide européenne.
16% des projets ont bénéficié d’au moins deux types d’aides ou plus et 0,6 % des quatre types
d’aides mentionnées plus haut.
Dans le secteur privé, 21 % des ingénieurs ont mentionné que le projet avait bénéficié du crédit
impôt recherche, 42 % qu’ils n’en avaient pas bénéficié et 37 % ne savaient pas.
■ La perception
de l'influence des L'innovation a été bénéfique à la carrière personnelle de l'ingénieur
activités innovantes L'entreprise valorise l'innovation dans la carrière des ingénieurs
sur la carrière
60 56 %
52 %
50
40 34 %
32 %
30
20 16 %
10 %
10
0
Oui Partiellement Pas du tout
Une majorité d’ingénieurs exprime l’opinion que leur entreprise ne valorise que partiellement
l’innovation dans les carrières (52 %). Près de deux ingénieurs sur dix considèrent même que
l’innovation n’est pas du tout un facteur pris en compte par leur entreprise dans la gestion de la
carrière. Les opinions sont plus négatives lorsque l’ingénieur apprécie la politique de l’entreprise
à laquelle il appartient que lorsqu’il apprécie sa propre carrière. Ce décalage est-il un facteur qui
motive le changement d’entreprise ?
Parmi les ingénieurs qui ont reçu une formation théorique ou pratique à la recherche durant
leur scolarité, ceux qui estiment que cet enseignement ne les a pas aidé dans leur travail en lien
avec l’innovation sont plus nombreux (51 %) que ceux qui ont une perception plus positive de
leur formation. Plus de 9 sur 10 reconnaissent à leur entreprise une certaine capacité à renfor-
cer leur compétence métier grâce à son organisation :
Oui 44%
Partiellement 47%
Pas du tout 9%
3 ingénieurs sur 10 estiment que leur entreprise innove et ne désirent pas signaler que sa politi-
que d’innovation se heurte à certains obstacles. Une faible capacité à investir ou les coûts finan-
ciers trop élevés de l’innovation ainsi que l’organisation interne trop rigide sont les principaux
obstacles limitant la politique d’innovation. Les ingénieurs ne reportent pas sur une fatalité
externe les obstacles à l’innovation : le marché, les consommateurs.
● Attitudes et représentations
Les opinions sur l’importance de l’innovation ont été classées par ordre décroissant de fré-
quence. L’élargissement ou le renouvellement des produits et services collecte seulement
63% des avis lui attribuant un rôle important. En seconde (61 %) et troisième position (56 %)
sont classées les opinions sur l’accroissement des parts de marché et l’avantage concurrentiel.
Une faible proportion d’ingénieurs estime que – dans son entreprise – l’innovation vise à amé-
liorer l’impact environnemental (25 %) ou permet de réduire la consommation de matériaux et
d’énergie (19 %).
Question Quelle est votre perception des effets de l’innovation pour votre entreprise? (Question à choix multiples)
■ Nombre de marques
composant le portefeuille Aucune (13 %)
de l'entreprise employant Ne sais pas (22 %)
l'ingénieur
(cadres du secteur privé Une marque unique (21 %)
en France)
Plus de 10 marques (18 %)
2 à 5 marques (21 %)
6 à 10 marques (5 %)
Ne sais pas 27 % 51 %
0 10 20 30 40 50 60
Près de 3 ingénieurs sur 10 cadres du privé ne savent pas si leur entreprise dépose des brevets.
Un sur deux ignore si son entreprise dépose des dessins et modèles. Il existe cependant un
noyau d’ingénieurs appartenant à des entreprises ayant des pratiques annuelles de dépôt
(4 ingénieurs sur 10 pour les brevets et 2 sur 10 pour les dessins et modèles).
L’étude des brevets des concurrents permet de stimuler l’innovation 18% 63% 16% 3%
◗ Les ingénieurs qui ont participé à un projet innovant ont une vision différente
de l’attractivité des entreprises sur plusieurs points
Trois facteurs d’attractivité des entreprises se dégagent. Les ingénieurs cadres du privé ayant
participé à un projet innovant comme les autres cadres classent le salaire et ses compléments
comme premier facteur susceptible de motiver leur départ de leur entreprise (respectivement
65% et 67%). Cependant les premiers attribuent aux missions variées et intéressantes un rôle
aussi important. Ce facteur influence moins les décisions d’évolution de carrière de ceux qui
n’ont pas participé à un projet innovant (respectivement 65 % et 61%). Le troisième facteur est
la possibilité d’évoluer (respectivement 63 % et 62%).
Les deux populations se distinguent fortement sur deux critères. Ceux qui ont été impliqués
dans un projet innovant veulent rejoindre une entreprise innovante (respectivement 42 % et
24%) et une entreprise ayant des produits attractifs ainsi que des performances générales qu’ils
peuvent apprécier (respectivement 46 % et 26%).
Les ingénieurs associés à un projet innovant comparés aux autres ingénieurs font intervenir deux
autres facteurs dans le choix d’un éventuel futur employeur, mais l’écart est moins important :
– Rejoindre une entreprise en raison de son ambiance de travail coopérative (57 % et 53%);
– Rejoindre une entreprise ayant un management participatif (respectivement 28 % et 23%)
Les réponses aux facteurs qui poussent au départ de l’entreprise ont des classements voisins ou
de faibles écarts dans les deux populations. Néanmoins ceux qui ont participé à un projet inno-
vant répondent pour 15 critères sur 16 toujours plus souvent « oui très fortement ». Ils semblent
être plus exigeants quant à l’appréciation de leur situation. Le seul facteur qui est jugé impor-
tant par ceux qui n’ont pas été associés à un projet innovant est la localisation (respectivement
44% et 41% pour ceux qui ont été associés à un projet innovant).
En résumé pour tous les ingénieurs, le salaire est un facteur déterminant ainsi que les missions
et la possibilité d’évoluer. Les ingénieurs du privé impliqués dans un projet innovant sont plus
sensibles à la dimension internationale, au niveau de responsabilité et aux conditions de coopé-
ration dans le travail. En revanche, ceux qui n’ont pas participé à un projet innovant font
davantage intervenir le choix de localisation dans leurs appréciations.
Parmi les 25 971 ingénieurs qui ont répondu à cette partie du questionnaire, une forte majorité :
87% est d’avis de qualifier la période de crise.
Oui 12%
Non 74%
Vous ne savez pas 14%
Si les craintes des ingénieurs se révélaient fondées, leur taux de chômage qui n’était que de
3,4% fin décembre 2008, pourrait doubler ou tripler, ce qui est une perspective inquiétante.
● Des secteurs inégalement touchés par la crainte du chômage (pour soi même)
La crise touche très inégalement les différents secteurs. Alors que dans les secteurs « Matériel
électrique, électronique, informatique », « Papier, carton, caoutchouc, matières plastiques »,
«Minerais», «automobile », «Matériaux de construction » près d’un ingénieur sur cinq craint de
perdre son emploi en 2009 et que la même proportion s’interroge sur sa pérennité, dans
l’aérospatial et l’énergie, 3 ou 4 % des ingénieurs seulement redoutent de perdre leur emploi et
6 ou 7% sont dans l’incertitude quant à son maintien.
Tout d’abord un chiffre précis particulièrement attendu : un ingénieur sur dix a vu ses revenus
baisser. Pour 4 %, cette diminution peut être reliée au chômage partiel. Dans la mesure où la
nature des revenus n’était pas spécifiée, il se peut que la baisse des rémunérations des actions,
obligations et autres actifs financiers y ait contribué.
L’effet le plus souvent cité ensuite (17 % de l’ensemble des ingénieurs, 35 % de ceux qui ont
ressenti l’effet de la crise) est l’augmentation de la charge de travail.
● Les ingénieurs s’attendent à une baisse drastique des recrutements de cadres techniques en 2009
Un tiers des entreprises ne devrait pas du tout recruter de cadres et un autre tiers devrait en
recruter moins qu’en 2008.
● Les ingénieurs s’attendent à une année 2009 pire que 2008 pour leur entreprise,
et ne sont pas trop inquiets pour l’avenir
Question Comment estimez-vous l’année 2009 pour l’entreprise qui vous emploie?
Renforcée 30%
Affaiblie, voire disparaîtra 12%
Sans changement 32%
Vous ne savez pas 26%
Question Si la situation économique a un impact sur votre vie professionnelle, au niveau de l’entreprise, il s’agit de:
L’impact principal de la crise porte sur la diminution ou la maîtrise des progressions de dépenses
liées à des salaires. Si un ingénieur sur dix a vu son revenu diminuer, 32 % sont employés dans
des entreprises qui ont gelé les salaires ou ne pratiquent que des hausses très sélectives,
28% travaillent dans des entreprises qui ont ou vont réduire leurs effectifs et autant dans des
entreprises qui ont réduit leur recours aux intérimaires et sous-traitants. Le mouvement inverse,
rapatriement d’activités qui étaient délocalisées n’a été observé que par 8 % des ingénieurs.
Les dépôts de bilan réalisés ou probables, sont au moment de l’enquête, limités. Rappelons que
six ingénieurs sur dix sont employés par de grandes entreprises.
En décembre 2008, les ingénieurs en activité se répartissaient ainsi entre quatre grandes caté-
gories d’emplois :
Recrutements externes et mobilités dans les groupes concernent chacun près de 4 ingénieurs
sur dix, tandis qu’un peu moins de deux sur dix sont toujours en poste chez leur premier
employeur et que 7 % ont créé leur emploi.
– en France ;
Tous les secteurs, même les fonctionnaires sont pris en compte, sauf mention plus limitative.
En 2006 50000
En 2007 62800
En 2008 71700
% Effectifs
Activités dominantes
1er emploi Autres Ensemble 1er emploi Autres Ensemble
Non définis 3%
Premier Autre
Secteurs d’activité Ensemble
emploi emploi
Production minéraux non métalliques, matériaux construction, céramique, verre 180 549 729
SSII (Soc. de services et d’ingénierie en informatique) et éditeurs de logiciels 3856 7691 11547
Ingénierie, sociétés de services aux entreprises autres qu’en informatique 2800 4553 7353
2007 2008
Types de mobilité
Nombre % Nombre %
Alors que le nombre des ingénieurs de moins de 65 ans progressait d’environ 20 000
entre 2007 et 2008, deux traits de mobilité sont en régression : le nombre d’ingénieurs ayant
retrouvé un emploi (24 270 au lieu de 26 330) et le nombre de prises de nouvelles fonctions qui
passe de 138 000 à 108000 (– 21%). Le fait que tous les autres indicateurs de mobilités pour-
suivent leur progression, suggère que ce sont les changements de fonction à l’intérieur des
entreprises qui ont été affectés.
Parmi les ingénieurs de plus de 30 ans, si l’on s’intéresse aux mobilités sur une période plus lon-
gue, les cinq dernières années, par exemple, tous les taux de mobilité s’élèvent, sauf, comme
précédemment, la proportion de ceux qui ont pris de nouvelles fonctions qui tombe à 42 % au
lieu de 53%.
■ Les mobilités des ingénieurs au cours des 5 dernières années pour les plus de 30 ans
■ Proportion d’ingénieurs ayant perdu leur emploi en 2007 et 2008 selon l’âge
Les ingénieurs diplômés, âgés de moins de 65 ans, exerçant une activité salariée comme
cadres en France métropolitaine.
Les débutants sont les diplômés de la formation initiale (apprentis et étudiants) des promotions
2006, 2007 ou 2008, occupant leur premier emploi et âgés de moins de 30 ans.
Pour les salaires, il s’agit du salaire brut annuel, primes et indemnités diverses incluses, corres-
pondant au temps plein et à l’année entière. Les types de contrats salariés pris en compte sont :
les CDI, les CDD, les titulaires de la fonction publique, les contrats précaires. Les salaires infé-
rieurs à 16000 € et supérieurs à 300 000 € n’ont pas été retenus dans l’analyse.
Nous préférons étudier les salaires à partir des médianes et pas des moyennes. Un salaire élevé
peut «compenser » une demi-douzaine de bas salaires dans le calcul de la moyenne, ce qui ne
donne pas une image fidèle de la réalité. La médiane, valeur telle que 50 % de la population
gagne plus et 50 % gagne moins traduit bien plus précisément la distribution des salaires.
Lorsque le nombre des réponses qui a servi à calculer un montant est inférieur à 20, n.s. « non
significatif» figure dans la case au lieu d’une valeur.
Quantile Définition
En 2008, en France, pour les ingénieurs diplômés ayant le statut cadre, le salaire médian était
de 52000 € (52500 € en 2007) et le salaire moyen de 61 880 €.
5% 30000 € 30456 €
1% 24000 € 25034 €
La grande presse fait largement état d’entreprises ayant demandé à leurs cadres d’accepter des
diminutions de salaire. Certains journaux ont très vite généralisé, annonçant une « baisse des
salaires des cadres ».
À l’occasion de cette enquête, nous n’avons pas d’outils pour mesurer la variation individuelle
des niveaux de salaire d’une année sur l’autre puisqu’en 2008 nous interrogeons sur les salaires
2007 et qu’en 2009, nous demandions les salaires 2008. Nous avons déjà mentionné que 10 %
des ingénieurs, à l’occasion des questions qui étaient posées à propos de la crise, mentionnaient
que leurs revenus avaient baissé entre 2007 et 2008. Le seul constat que nous pouvons faire ici
porte sur l’évolution de la distribution des salaires, avec une conclusion nette : les limites mar-
quant la borne inférieure des 1 %, 5%, 10%, 25% de salaires les plus bas sont en progression
par rapport à 2007. Ainsi, les 10 % d’ingénieurs qui percevaient les plus faibles salaires en 2007
percevaient entre 32 768 et 39 507 € alors qu’en 2008, ce décile (qui n’est pas formé par les
mêmes personnes) perçoit entre 33 464 et 40000 €, ce qui marque une amélioration.
Au-delà de la valeur médiane – qui est inférieure de 500 € à celle de 2007 – les valeurs des
quantiles sont en diminution par rapport à leurs homologues de l’année précédente : l’éventail
des salaires s’est donc resserré entre ces deux années. Les 5 % d’ingénieurs les mieux payés
gagnaient en 2007 plus de 127 000 euros. En 2008, ils ont touché plus de 125 000 euros, soit
2 000 euros de moins par an. Les 1 % d’ingénieurs les mieux payés sont sensiblement mieux
payés qu’en 2007, avec 199 800 € au lieu de 185 908 €.
2002 48000 €
2004 52000 €
2005 52191 €
2006 51875 €
2007 52500 €
2008 52000 €
■ Évolution du salaire brut annuel par classes d’âge et quantiles en 2007 et 2008
■ Évolution du salaire brut annuel par classes d’âge et quantiles en 2007 et 2008
■ Évolution du salaire brut annuel par classes d’âge et quantiles en 2007 et 2008
En 2008, la médiane des salaires des ingénieurs de moins de 35 ans est plus élevée de 550 à
1000 € par rapport à 2007. Par contre, dans toutes les autres classes d’âge, les médianes 2008
sont inférieures aux médianes 2007, ce qui traduit le fait qu’en 2008, les entreprises ont
contenu les salaires les plus élevés (au-delà de 50 000 € par an) tout en conservant une marge
de progression pour les jeunes ingénieurs.
■ Évolution de la moyenne du salaire brut annuel par classes d’âge entre 2006 et 2008
La distribution des salaires des femmes est décalée vers le bas : alors que 90 % des hommes ont
perçu plus de 34 600 €, on ne compte que 75 % des femmes dans ce cas. À l’opposé, 10 % des
femmes ont reçu plus de 75 120 €, alors que c’est le cas pour près de 25 % des hommes.
Cependant, la comparaison des salaires des ingénieurs des deux sexes doit toujours se faire en
gardant à l’esprit le fait que les femmes étaient rares dans la profession, il y a 30 ans. Or,
comme l’expérience et le salaire sont corrélés, une partie des écarts tient simplement à la
jeunesse des femmes ingénieures. Le tableau suivant atteste que les écarts ne se réduisent
pourtant pas à cette cause.
■ Les écarts en% entre les salaires des hommes rapportés à ceux des femmes selon l’âge
(médianes, en 2008)
Débutants 3,3%
Autres moins de 30 ans 6,9%
30 à 34 ans 8,3%
35 à 39 ans 14,0%
40 à 44 ans 18,2%
45 à 49 ans 21,0%
50 à 54 ans 16,5%
55 à 59 ans 28,9%
Ensemble 28,3%
Si la progression des salaires avec l’âge, et donc l’expérience, s’observe bien pour l’un et l’autre
genre, à âge égal, les salaires des hommes sont systématiquement supérieurs à ceux des
femmes. Cet écart est de 3,3 % sur le salaire des débutants et progresse pour atteindre 21 %
entre 45 et 49 ans, quand le fait que les femmes occupent moins souvent des postes de
managers que les hommes joue son plein effet. Au delà de 50 ans, les faibles effectifs de
femmes présentes dans l’échantillon (et dans la réalité) font apparaître des différences plus
chaotiques.
● Salaires médians et moyens selon l’année de début d’exercice des fonctions d’ingénieurs
Le salaire est fortement corrélé avec le nombre d’année d’exercice dans des fonctions d’ingé-
nieur. L’année de début d’exercice des fonctions d’ingénieur en est un assez bon indicateur.
Même s’il n’intègre pas les périodes d’interruption de la carrière, il tient compte de deux caté-
gories d’événements qui ont un rôle notable :
– le service national (supprimé en 1996 mais qui retardait d’une ou deux années les entrées
dans l’emploi des jeunes hommes) ;
– l’emploi dans des fonctions autres que celles d’ingénieur, pour les diplômés de la formation
continue en particulier.
Les salaires des ingénieurs ayant 10 ans d’expérience sont 1,5 fois plus élevés que ceux des
débutants, ceux des ingénieurs ayant 25 ans d’expérience sont 2,5 fois plus élevés. Cette
observation suggère un tassement de la progression salariale après les 15 premières années de
carrière, encore que nous observons sur ce tableau les salaires de générations successives, qui
ont donc traversé des contextes très différents et pas l’évolution du salaire d’un même individu
au cours de sa carrière.
Les variations de salaire en fonction de la promotion de sortie sont plus irrégulières car la notion
de promotion n’intègre pas tout ce qui peut reculer l’entrée dans la vie active : les poursuites
d’études, le service national, etc.. La même remarque vaut pour l’année de naissance.
■ Les salaires médians 2008 en fonction de l’année de début d’activité en tant qu’ingénieur,
de la promotion de sortie et de l’année de naissance
■ Les salaires médians 2008 en fonction de l’année de début d’activité en tant qu’ingénieur,
de la promotion de sortie et de l’année de naissance
■ Les salaires bruts annuels médians pour les principales activités dominantes des ingénieurs en 2008
■ Les salaires bruts annuels médians selon l’activité dominante et les classes d’âge en 2008
■ Les salaires bruts annuels médians selon l’activité dominante et les classes d’âge en 2008
Pour que la pratique des heures supplémentaires puisse s’interpréter comme un engagement
fort dans le travail, il faut que leur nombre dépasse une moyenne de 10 par semaine. Dans ce
cas seulement, les salaires moyens et médians sont sensiblement plus élevés.
Aucune 45000 €
Moins de 5 52000 €
5 à 10 59095 €
11 à 50 68750 €
51 à 250 86750 €
Plus de 250 137500 €
Un tiers des ingénieurs a perçu une partie du salaire sous une forme variable qui représentait au
moins 5 % du salaire. Les parts variables restent limitées par rapport au montant total du
salaire : 15,7 % en moyenne, si l’on ne prend en compte que celles de plus de 5 %, 13,4 % si
l’on étend le décompte à celles de plus de 0,5 %. Ces deux moyennes sont en baisse par
rapport en 2007. Elles atteignaient alors respectivement 17 et 15 %.
■ Répartition des montants de la part variable chez les ingénieurs qui en ont perçu une
(en% du salaire total)
9e décile 30%
3e quartile 20%
Médiane 12%
1er quartile 10%
1er décile 8%
Moyenne 15,7%
Question Sur quelle base est déterminée la partie variable de votre salaire?
Intéressement 48%
Ordinateur portable 48%
Participation 41%
Treizième mois (ou plus) 39%
Prévoyance santé 38%
Abondement du plan d’épargne d’entreprise 32%
Prime exceptionnelle 26%
Compte épargne temps 24%
Blackberry, iPhone ou équivalent 18%
Voiture de fonction utilisable à titre personnel 15%
Retraite par capitalisation 12%
Attribution gratuite d’actions 7%
Attribution d’actions à prix réduit 7%
Stock options 4%
Logement 2%
Autre 6%
Alors qu’en 2007 un ingénieur sur trois avait reçu une prime exceptionnelle, ils ne sont plus que
26% en 2008. C’est l’écart le plus important entre les deux années et il reste limité.
Montant moyen de l’intéressement (pour ceux qui en bénéficient) : 2503 € (au lieu de 2 556 €
en 2007)
Montant moyen de la participation (pour ceux qui en bénéficient) : 2296 € (au lieu de 2 286 €
en 2007).
■ Répartition des ingénieurs selon l’évolution de salaire qu’ils ont anticipée de 2007 à 2009
La progression des attentes de hausses de salaire s’observe uniquement chez les ingénieurs de
plus de 30 ans. Mais la proportion de débutants en attente d’une hausse de salaire est en baisse
de 5 points par rapport à l’an passé.
■ Répartition des ingénieurs selon l’évolution de salaire qu’ils anticipent pour 2009
1er décile 2% 2%
1er quartile 3% 3%
Médiane 5% 4%
3e quartile 8% 6%
9e décile 11% 10%
Moyenne 9% 6%
Ces chiffres sont en baisse sensible par rapport à l’an passé. La moyenne des espérances est
passée de 9 % à 6%.
2008 2007
Classes d’âge
Base Moyenne 1er quartile Médiane 3e quartile Médiane
Moins de 30 ans sauf débutants 105 43424 € 60000 € 40000 € 19000 € 33600 €
30 à 34 ans 168 64202 € 89800 € 50000 € 24000 € 50000 €
35 à 39 ans 176 72502 € 90000 € 60000 € 36000 € 65500 €
40 à 44 ans 161 82335 € 120000 € 65000 € 36000 € 60000 €
45 à 49 ans 214 83925 € 100000 € 72000 € 40000 € 80000 €
50 à 54 ans 133 89395 € 100000 € 67266 € 45000 € 62000 €
55 à 59 ans 124 113977 € 120000 € 73000 € 42000 € 91000 €
60 à 64 ans 78 93972 € 150000 € 70000 € 34000 € 85000 €
65 ans et plus 78 105765 € 150000 € 70000 € 35000 € 51192 €
Ensemble 1166 83831 € 103000 € 62000 € 35700 € 60000 €
2008
Classes d’âge
Base Moyenne 1er quartile Médiane 3e quartile
Pour les ingénieurs de moins de 64 ans, il s’agit de revenus médians ou moyens supérieurs à
ceux de l’ensemble des ingénieurs salariés (respectivement 52 000 et 61 880 €) et qui ont
l’ordre de grandeur des revenus des salariés encadrant 5 à 10 personnes.
■ Distribution des montants bruts annuels des retraites par répartition en 2007 et en 2008
Comme l’an passé, 7 % des ingénieurs bénéficiaient d’une retraite par capitalisation.
On assiste en 2008 à une diminution du niveau des retraites par capitalisation, surtout pour le
premier quartile.
Le déroulement de l’enquête
L’enquête, comme les trois précédentes, a été menée via Internet. Les associations qui ont
accepté de faire l’enquête ont envoyé un mail aux diplômés dont elles avaient les coordonnées
pour les inviter à se rendre sur le site de l’enquête afin d’y répondre. 84 ont rassemblé plus de
200 réponses à cette enquête, assurant une large diversité aux réponses et par voie de consé-
quence une bonne représentativité à l’enquête. 116 ont collecté au moins 50 réponses, leur
liste est présentée ci-après.
Ce site a été ouvert du 1 er mars au 18 avril 2009. Il a été clos en deux fois :
– une première fois, le 4 avril, ce qui est à la base de cette publication ;
– un délai supplémentaire (18 avril) a été laissé pour améliorer la base utilisée pour l’analyse de
la variance.
Les 41937 réponses ont été pondérées selon l’âge pour représenter les 533 250 diplômés rele-
vant des associations participantes. Dans un second temps, elles ont aussi été pondérées pour
représenter les 681 400 ingénieurs diplômés de moins de 65 ans, toutes écoles confondues.
424 variables ont été traitées, certaines résultant directement de l’enquête, d’autres construites
par nos soins, à l’occasion de cette 20 e enquête. La majorité de ces variables a trait à la situation
au 31 décembre 2008.
Code Écoles correspondant aux Nbre de Code Écoles correspondant aux Nbre de Code Écoles correspondant aux Nbre de
CNISF associations participantes réponses CNISF associations participantes réponses CNISF associations participantes réponses
287 Agrocampus Angers INH ENSHAP 66 87 ENSCR Rennes 238 15 HEI 649
283 Agrocampus Angers INH-ENIHP 79 96 ENSEA Cergy-Pontoise 525 157 IFMA Clermont-Ferrand 59
252 Agrocampus Rennes ENSAR 242 26 ENSEEIHT Toulouse 644 704 Ingénieurs 2000 291
6 AgroParisTech - Paris-Grignon 824 91 ENSEIRB Bordeaux 279 60 INSA Lyon 908
170 Centrale Lille 102 40 ENSEM Nancy 144 74 INSA Rouen 162
9 Centrale Lyon 582 249 ENSGSI Nancy 48 20 INSA Strasbourg 479
22 Centrale Marseille 585 163 ENSGTI Pau 124 109 INSA Toulouse 327
21 Centrale Nantes 544 14 ENSIA Massy 210 83 Institut d’optique graduate school 438
1 Centrale Paris 1376 35 ENSIACET Toulouse 460 147 ISARA Lyon 529
154 CESI 1103 214 ENSIB Bourges 152 328 ISEN Brest, Lille, Toulon 659
17 CNAM 358 32 ENSIC Nancy 243 66 ISEP Paris 393
31 CPE Lyon 384 75 ENSICA Toulouse 166 169 IST Bretagne, Nord, Vendée,
339
800 EBI Cergy 53 28 ENSICAEN 297 Midi-Pyrénées (Groupe ICAM)
37 ECAM Lyon 533 119 ENSIETA Brest 111 218 ISTASE St-Etienne 185
128 ECE Paris 136 155 ENSIIE Évry 341 399 ISTIL Lyon 114
34 ECPM Strasbourg 150 164 ENSIL Limoges 204 259 ITECH Lyon 202
58 EFREI Paris 244 254 ENSMA Poitiers 306 76 Mines de Douai 401
23 EIGSI La Rochelle 263 55 ENSMM Besançon 364 8 Mines de Nancy 322
165 EISTI Cergy-Pontoise 129 143 ENSPS Strasbourg 202 10 Mines de Paris 336
113 EN Brest 104 211 ENSSAT Lannion 247 2 Mines de Saint-Étienne 277
121 ENAC Toulouse 134 108 ENSTA Paris 284 226 Montpellier SupAgro 241
86 ENESAD Dijon 138 126 ENSTIB Épinal 96 112 Polytech' Clermont-Ferrand 232
97 ENGEES Strasbourg 231 100 ENTPE Vaulx en Velin 537 104 Polytech’Lille 530
120 ENIM Metz 286 64 EPF Sceaux 302 123 Polytech’Montpellier, ISIM 296
102 ENISE Saint-Etienne 55 166 ESB Nantes 177 229 Polytech’Nice Sophia 143
231 ENIT Tarbes 380 98 ESCOM Cergy-Pontoise 441 145 Polytech’Orléans ESEM, ESPEO 92
257 ENITAB Bordeaux 160 82 ESEO Angers, Paris 654 281 Polytech’Paris UPMC 43
288 ENITAC Clermont-Ferrand 138 227 ESIAL Nancy 320 150 Polytech’Tours (Proxima, E3I) 408
282 ENITIAA Nantes 121 129 ESIEA Paris, Laval 231 25 POLYTECHNIQUE Palaiseau 1354
3 ENPC Paris 261 67 ESIEE Noisy-le-Grand, Amiens 391 16 Supaéro Toulouse 393
136 ENSAIA Nancy (Unia) 370 85 ESIGELEC Rouen 314 5 SUPELEC (Gif, Metz, Rennes) 596
4 ENSAM Paris 2715 228 ESIGETEL Fontainebleau 312 68 SUPMECA Saint-Ouen, Toulon 260
133 ENSAT Toulouse (INPT) 280 394 ESIL Marseille 196 253 TELECOM ParisTech 246
106 ENSBANA Dijon 304 47 ESME-Sudria Paris 300 156 TELECOM Lille1 85
65 ENSCCF Clermont-Ferrand 239 29 ESPCI ParisTech 304 130 UTBM Belfort-Montbelliard 67
46 ENSCL Lille 271 93 ESSTIN Nancy 279 111 UTC Compiègne 846
62 ENSCMon Montpellier 304 140 ESTACA Levallois-Perret 499 171 UTT Troyes 447
33 ENSCMu Mulhouse 190 11 ESTP Paris 547 Autres écoles 778
144 ENSCP Paris 198 18 Grenoble INP (hors EFPG) 418
Total «Moins de 65 ans» 41937
57 ENSCPB Bordeaux 235 12 Groupe ICAM 1036
Rapport édité par le Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF)
en collaboration avec le Comité d’études sur les formations des ingénieurs (CEFI).